Couleur & longueur des cheveux :Cheveux blancs beiges jusqu'à la nuque
Couleur des yeux : Bleus Gris
Taille : 1m65
Corpulence : svelte aux formes modérés, elle s'entraîne régulièrement mais en dehors de ça est un mélange équilibré entre la désinvolture et l'élégance de par son éducation.
Style vestimentaire : Habituée à s'habiller dans l'élégance de la noblesse depuis toujours, elle est passé à un style plus courant après sa fuite mais recherche quand même toujours à rester à la mode. Pas question de ressembler à un sac à patate.
Tics physique (si existant) : C'est une fumeuse de pipe en bois.
Signes distinctifs (si besoin) : A son dos qui prends parfois feu mais il parait que c'est normal.

Lizzie comme elle préfère qu'on l'appelle est une esprit libre souvent enthousiaste qui aime bien se faire sa propre opinion des choses, mais qui adore surtout foutre le bazar quand elle le peut. Elle aime mettre les gens sous pression afin de les tester et voir comment ils réagissent, aimant voir les gens évoluer et grandir et révéler leurs vraies natures sous le masque. Lizzie en très résumé est en fait une fan de bouquin qui aime voir le développement des personnages et a décidé d'être une sorte de co-auteur de la réalité. Allant avec ses traits de caractère c'est aussi sans surprise une grande curieuse qui aime mettre son nez partout et surtout là où l'on ne veut pas d'elle. Seulement il ne faut pas la prendre pour une fonceuse irréfléchie bien loin de là, elle est non seulement loin d'être bête mais sait aussi faire preuve d'une patience effrayante dans ses plans et préparations, sachez d'ailleurs qu'elle ne trouve rien de pire qu'un spoiler et que ces gens là méritent la mort sans hésiter ainsi que ceux qui interfèrent avec SES projets pour selon elle de mauvaises raisons, donc gare à vous si vous gâchez son plaisir. Elle a conscience aussi qu'une bonne histoire mets du temps à s'écrire et certains personnages mettent plus de temps que d'autres à se développer il faut donc parfois prendre son mal en patience et pardonner les caprices de l'auteur (et les siens aussi mais ça vous n'avez pas le choix). Vous l'aurez compris donc, même si elle aime surtout observer l'histoire du monde elle ne cherche pas du tout à rester une observatrice neutre pour autant bien au contraire et n'hésite pas à intervenir quand elle le veut et ou elle le veut et surtout, elle n'hésite pas non plus à éliminer des personnages. La Mac Tales vit sa vie en effet comme si c'était son propre univers et ceux qui ne sont pas dans les personnages qu'elle apprécie peuvent quitter le récit sans souci, sans compter que l'un de ses types de récit préférés sont les dramas alors si ça peut provoquer des rebondissements inattendus, c'est pour ce genre de surprise qu'elle n'aime pas planifier sur le très long terme d'ailleurs, pas qu'elle en soit incapable mais juste parce que c'est moins drôle. Sachez d'ailleurs que Lizzie est tout à fait le genre de folle dingue capable d'essayer de sauver l'un de ses pires ennemis si possible juste parce qu'elle trouve que ça serait plus intéressant pour le futur, même elle n'a pas envie de mourir et mettra difficilement jusqu'à sa vie en jeu pour ça.

En dehors de son passe temps qu'elle évite de trop mentionner pour cacher l'extension de sa folie (avec plus ou moins de succès) Lizzie dans la vie courante est quelqu'un dont il est facile de distinguer les origines de la haute société. Elle aime et respire une certaine élégance naturelle, ne se montrant jamais vulgaire avec les gens mais n'a pas de souci avec ceux qui se comportent avec elle ainsi, elle est en fait ouverte à tout les mondes et trouve même le racisme d'un cliché et d'un ennui mortel de même que ceux qui s'estiment supérieurs de par leur naissance. On pourrait penser que les pouvoirs qu'elle a découvert en elle aurait pu la faire penser autrement mais elle connait trop bien ce dont est capable l'être humain pour entretenir ce genre de fantaisie, ce que certains pourraient trouver ironique connaissant le personnage. Sûrement à cause de sa passion des histoires diverses elle est très juste avec les gens car elle a bien conscience qu'on est plus qu'une origine mais avant tout un développement et s'efforce toujours d'être objective malgré ses propres standards, se laissant toujours l'option de se faire un deuxième avis quand elle en a le temps bien sûr. C'est aussi à cause de ce mode de pensée que si elle est curieuse d'où lui vient cette force étrange et qu'elle compte bien le découvrir, cela ne reste qu'à cause de sa curiosité excessive et peu importe ce qu'elle découvrira, pour elle Lizzie restera toujours Lizzie. Autre limite à sa passion est que le travail c'est le travail et un ennemi c'est un ennemi, du coup même si elle s'amuse souvent trop pour évoquer un quelconque instinct meurtrier elle n'hésitera pas à vous découper en rondelle et même à courir après pour vous achever ; même si elle peut effectivement les aider un peu à l'occasion il faut bien que des gens meurent pour que l'histoire avance non ? Bien entendu en tant qu'avide de livre il n'est pas rare de la voir trainer aussi au soleil avec un bon livre dans une main et sa pipe dans l'autre, mais beaucoup plus rarement avec de l'alcool la boisson étant quelque chose qu'elle se réserve pour les grandes occasions ou en bonne compagnie et dans ces cas là vous ne la verrez clairement pas avec une bière bon marché. Elle garde le goût de la luxure lié à ses origines et si elle peut apprécier la nouveauté ou la rareté de certaines situation comme le camping, elle a beaucoup de mal à se séparer de l'idée d'un bon lit et d'un repas chaud. En tant qu'amatrice de chaos Lizzie a aussi plus de mal avec la marine et la loi en général car si elle apprécie un bon héros, le problème c'est que quand ils gagnent l'histoire se fini et la paix s'installe et c'est un sacré frein à son fun, alors que si les méchants gagnent au moins il continuera de se passer des choses. C'est pour ça qu'à choisir elle mettra plus facilement des bâtons dans les roues des mouettes que l'inverse, même si des exceptions selon la situation sont possible et tout se fera au cas par ca. Imaginez la tête d'un type qu'elle aurait aidée et soutenue si elle l'éliminait elle même plus tard ? Oh le drama c'est vraiment une passion chez elle, elle voudrait presque essayer de faire ça aussi juste pour voir. tiens

En dehors de ça elle ne s'intéresse pas qu'aux livres de fictions et aime aussi suivre l'histoire réelle. Un de ses petits plaisirs est souvent d'essayer de déterminer le vrai du faux dans les journaux du gouvernement mondial et son histoire, voir jusqu'ou peut allez l'hypocrisie humaine est toujours quelque chose d'amusant. Comme dit elle aime les secrets après tout en revanche pas la peine de lui amener un pot d'argile ce n'est pas une archéologue et elle n'a pas la patience pour ça, elle son truc c'est uniquement les livres et les écrits sur les conflits majeurs de l'histoire que ce soit entre des royaumes ou des individus. Elle n'a aucune idée de qui à inventer la roue à eau en premier par exemple et si elle pourrait trouver l'information intéressante sur le coup, il y a peu de chance qu'elle la retienne. C'est qu'il y a déjà beaucoup de choses dans sa tête après tout, beaucoup d'histoires et de scénarios qui s'écrivent en parallèle et qui font qu'elle ne peut pas s'empêcher d'essayer tout le temps d'anticiper les événements et de se tenir prête à tout afin d'essayer d'obtenir la fin qu'elle souhaite. C'est son travail de co-auteur du destin vous voyez et elle se donne les moyens de ses ambitions et elle n'hésitera pas à recourir à la force si nécessaire à coup de lame, de flamme et autres bêtises qu'elle pourrait imaginer si nécessaire, cependant elle a quand même plus l'habitude des manipulations politiques et psychologiques et préfère quand elle peut juste rester assise à regarder avec du pop corn. Oui Lizzie est une petite peste qui est prête à beaucoup de choses et l'honneur est un joli ruban qu'on attache aux choses seulement si ça rentre, sinon tout va dans le style et l'efficacité ! L'histoire est écrite par les vainqueurs ou par ceux qui auront su rester loin des problèmes, les morts eux ne sont qu'une autre forme de papier quelque part et elle préfère clairement tenir la plume ou son sabre.  

- Je t'avais prévenu que si tu la laissais fuir aussi facilement tu risquerais d'en payer le prix. L'arrogance et la pitié font partie des pires mélanges dans les livres.

Avec un sourire doux et des gestes tendres, l'adolescente caressait doucement le crâne dégarni de son grand père mort étalé sur le sol à côté de sa chaise, se surprenant même à ressentir une légère peine pour lui alors qu'elle l'avait laissé mourir en connaissance de cause. Pourtant quiconque aurait pu voir son regard à ce moment là ne verrait en elle que de l'excitation alors qu'elle revivait la scène qui venait de se jouer dans sa tête encore et encore. On n'était loin du crime parfait très clairement de par l'amateurisme évident de l'assassin, mais pour un personnage comme le vieil homme c'était largement suffisant alors que le karma l'avait frappé ce soir, lui qui pensait toucher les sommets s'il pouvait contempler sa chute depuis l'autre monde il devait vraiment tomber de haut. Cette peine fugace qu'elle avait ressenti avait déjà été disparu alors que ses doigts faisaient le tour de la blessure mortelle laissée sur le corps de son aîné par la dague qui l'avait frappé sauvagement dans le dos, l'examinant et touchant le sang pour voir s'il était encore chaud ou tout autre idée farfelue pouvant lui passer par la tête alors qu'elle contemplait à présent son premier cadavre. La réalité avait ce petit quelque chose d'incroyablement excitant il fallait bien le dire comparé aux écrits des romans et pour la jeune fille qui préparait encore sa méthode afin de reprendre le contrôle de sa vie, on venait de lui enlever un obstacle de taille juste en échange de son silence. Après tout si la personne s'était rendu compte de la présence d'Eli dans la pièce à ce moment là... Son regard sans pitié et sa lame froide qui se serait tourné vers elle, son sang qui aurait sans aucun doute coulé aussi. Aurait elle eu le temps de crier cette fois qu'elle l'aurait voulu ? Aurait elle su se défendre malgré ses entrainements secrets ou la peur l'aurait elle paralysée ? Se serrant elle même entre ses bras son imagination débordante  se mit alors à travailler et à imaginer les pire scénarios qui auraient pu lui arriver à ce moment là et comment elle aurait pu se retrouver gisant à côté de ce vieux croulant qu'elle n'avait jamais vraiment aimé, une fin que beaucoup pourraient juger bien triste et qui pourtant même en s'y voyant elle et que des sueurs froides coulaient sur son corps, ne pouvait pas l'empêcher de sourire alors qu'une douce lueur de folie planait dans ses pupilles.

- Désolée Grand-Père mais tu ne m'en voudras pas de ne pas t'avoir sauvé j'espère, c'est pour le bien de ta "chère petite-fille" après tout. ... Pourquoi ça sent le brûlé par contre d'un coup ?
Woah je suis en feu !

Née dans une famille de haute noblesse du moins pour son île, Lizzie avait toujours souffert du contrôle excessif que sa famille avait voulu exercer sur elle, cet accident d'un soir entre sa mère et ce bel étranger de passage ou l'alcool et la faiblesse des hommes avaient fait encore une fois œuvre commune. Il était beau, mystérieux et remplis d'histoire et elle était encore naïve et déçue de ce mariage qu'on voulait lui imposer. Au final son cher Grand Père et le futur mari avaient tout fait pour éviter le scandale et elle fut mariée encore plus vite que prévue, cependant quand Elisabeth vint au monde sa couleur de peau fît que même si tous gardèrent le silence, personne au final n'était dupe et ne croyait en cette lointaine arrière arrière grand-mère qui avait eu la même peau qu'elle, seul le pouvoir de leur haut rang maintins les bouches fermés. C'était ça aussi de garder des arbres généalogiques aussi bien documentés... Elle devint sans surprise le vilain petit canard et aurait sans doute fini assassinée rapidement si la famille ne tenait pas malgré tout à son standing et détestait les rumeurs, sans compter que le roi était connu pour beaucoup tenir à la famille en générale et verrait sans doute quelconque accident de ce genre d'un bien mauvais œil. Une fois que sa mère assura une descendance plus "noble" et eu son premier fils avec son époux cette fois-ci, le projet fût donc acté et à même pas trois ans son fiancé tout trouvé, un fils de baron éloigné de la capitale mais riche et influent comme il faut dans sa région, et tant pis s'il avait déjà vingt ans cette année. Elie étant une petite fille calme et souriante qui aimait lire à l'époque ils pensaient que ce serait facile de la modeler et d'arranger tout ça, mais ils avaient grandement sous estimés son avidité et sa profondeur de lecture et c'est sans bruit que la fillette déjà mature pour son âge développait son imagination et son esprit critique. Une vie de baronne perdue à la campagne à élever des enfants et faire du tricot n'était pas du tout quelque chose dont elle rêvait de faire une fois grande ! A même pas 10 ans Elisabeth avait donc un projet là ou d'autres se contentaient d'avoir des rêves et chaque jour elle travaillait dessus dans son journal intime : L'opération une chouette vie ! A l'intérieur de ses écrits si ils étaient retrouvés on pourrait y trouver les projets les plus invraisemblables d'une enfant comme une échappée en Montgolfière abandonnée dû à l'absence de ce moyen de transport dans le royaume et que c'était trop compliqué à fabriquer secrètement ; à la simple fugue qui avait été abandonnée à l'époque par peur de la vie sans argent de poche. Seulement on pourrait y trouver aussi des projets beaucoup moins mignons qui impliquaient des tentatives d'assassinats ou de "morts accidentelles" de certains membres de sa famille voir de cette dernière entièrement mais qui avaient heureusement pour eux tous été avortés par manque de moyens ou par les risques trop important d'échecs pour finir probablement par être adoptée de force dans une autre famille à cause de son âge et donc revenir à la case départ avec les mêmes problèmes. A mesure que les années passaient et que son journal s'étoffait sa prise de note et ses projets évoluaient en même temps qu'elle, ses expériences et ses lectures. Les plans de fugues étaient devenus des fuites du pays avec des scénarios plus vraisemblables et optimisés et ceux d'assassinats comptaient dans leur théorie de vrais noms de professionnels qu'elle pouvait espérer engager et les moyens de les contacter au besoin. Elle avait des plans sur l'usage de la force ou elle se frayait un passage à travers la garde de la ville pour partir sur un bateau pirate et elle avait des plans ou grâce à l'argent qu'elle avait réussi à mettre de côté et à bien investir, elle pouvait se payer ses propres kidnappeurs en faisant croire que la demande venait de sa famille, en profitant donc pour les faire accuser !

- Scénario 127 alinéa C : suivre un criminel à son insu dans son échappatoire alors qu'il cherche à fuir le pays. Honnêtement je ne pensais pas le croiser un jour celui-là, ça me donnerait presque envie de l'essayer.

Les flammes ayant disparues aussi mystérieusement qu'elles étaient venues et n'ayant aucun début d'explication à leur sujet, Eli s'était reconcentré sur l'assassinat qui était le problème le plus pressant. Ayant son carnet et sa plume à la main elle nota quand même de chercher ce qui avait pu provoquer le phénomène puis changea de page pour cette fois ci marqué les détails du passage secret du mur en face d'elle, s'amusant à l'activer et à le désactiver avec un grand sourire telle une gamine qui découvrait son nouveau jouet. Lizzie était vraiment tentée d'utiliser ce cadeau du destin qui lui proposait là de réaliser l'une de ses idées les plus louffoques et compliquées à mettre en place. A 15 ans maintenant et alors que son mariage approchait Elisabeth avait depuis longtemps largement les moyens de partir et sortir des griffes de sa famille et la seule chose qui la retenait encore ici était qu'elle avait juste déjà choisi un autre scénario pour sa grande échappée. L'imprévu était certes un gage de potentiel aventure incroyable mais rien n'était certain alors qu'elle était sûr de vivre quelque chose d'excitant pour elle avec son autre choix. Qui plus est...

- Si on s'enfuyait par hasard sur le même bateau certes je trouverais ça hilarant mais je doute qu'elle le prendrait bien.

Heureusement pour elle depuis sa position dans la pièce elle avait vu le mur s'ouvrir et avait eu le temps de se cacher derrière le canapé avant que l'assaillante ne rentre, évitant ainsi la même mauvaise rencontre que feu son Grand Père. Fermant pour la dernière fois le passage elle laisserait donc pour ce soir cette aventure qui n'était pas la sienne se poursuivre sans elle pour sortir tranquillement par la porte, prenant quand même un châle pour se couvrir le dos au cas où. Le lendemain quand on l'interrogerait elle s'effondrerait juste en larme, incompréhensive aux questions des enquêteurs alors qu'elle aurait laissé son aïeul bien vivant à sa sortie de la pièce. Pas d'arme sur elle et aucune tâche de sang elle avait depuis longtemps un masque sur le visage pour se jouer du monde et n'avait aucun mobile, de plus elle n'avait vraiment rien fait qui plus est, la véritable coupable serait d'ailleurs rapidement identifiée et on la laisserait alors rejoindre sa famille pour faire son deuil et soigner son chagrin. C'était un choc et une bien sombre tragédie que vivait les siens et qui les avaient déjà profondément bouleversés, ils étaient encore loin de se douter à ce moment là que bien pire les attendait.



- Madame Elisabeth Mac Talès, ça sonne quand même mieux que Mlle Bouffard. J'ai toujours détesté ce nom de famille, il n'y a vraiment que ceux intéressés par le pouvoir qui pourraient vouloir porter un nom aussi ridicule juste pour un rang dans la société, cependant je sens qu'on pourrait faire encore mieux... Oh je sais ! Madame Elisabeth D Mac Talès, ça rajoute encore plus j'aime bien héhé et ça à ce côté mystérieux, je me demande ce que cette lettre signifie tiens il faudra que je recherche ça un jour. Grand Père doit se retourner dans sa tombe s'il m'entends mais tant pis ça vient de Père après tout donc j'ai le droit aussi à ça héhé.

Assise dans un fauteuil avec une coupe de vin à la main et son épée ensanglantée posée à côté d'elle, Lizzie admirait l'alliance qu'elle avait au doigt de son autre main à présent et la comparait à la brillance des étoiles et de la lune avec un air satisfait tout en écoutant la musique classique qu'elle avait mise sur le Gramophone dans la pièce. Comme pour chasser le mauvais œil et celle qui avait été la dernière à voir son père en vie, son oncle qui avait repris les tâches du vieux avait voulu se débarrasser d'elle au plus tôt et n'avait même pas attendu ses 18 ans pour la marier au loin, réduisant leur durée de peine d'un an en la mariant à ses 17 printemps. La cérémonie avait été belle et la robe sublime sans parler du maquillage qui comptait beaucoup pour que le marié presque quadragénaire ne donne pas trop l'impression d'amener une enfant à l'autel comparé à lui. Tant pis pour la tradition elle restait d'âge légal après tout et l'homme faisait cela pour le pouvoir mais il ne voulait pas ruiner sa réputation plus que nécessaire, au moins cela évitait les gestes déplacés et le baiser avait été chaste. Ca aussi elle l'avait prévu et au pire s'il avait prit un peu plus elle aurait bien pu lui accorder ça. C'était son dernier jour parmi les vivants après tout.

- Jeune mariée et déjà veuve sans même avoir consommé notre union, c'est bien triste pour une fille de mon âge. Se sera difficile de me trouver un prochain époux. J'aurais bien aimé évité de salir la robe par contre, ce que les hommes peuvent être impatients...

Même si conserver sa robe de mariée en souvenir aussi lui avait traversé l'esprit, le sang qui l'entachait à présent avait fini d'éliminer cette idée de son esprit tout comme elle avait éliminé son mari, sans regret et d'un coup net. L'homme en question gisait à présent nu dans son sang au pied du lit et elle pestait un peu alors qu'elle retirait sa robe foutue pour des vêtements bien plus adaptés à ce qui allait suivre. Des flammes commençaient à s'élever à présent dans la chambre alors qu'elle sortait de sous le lit le corps d'une femme qui avait son gabarit, une des domestiques qui travaillait autrefois ici et qui allait à présent suivre son seigneur dans un autre monde. Est ce que tout le manoir partirait en fumée ou est ce que les gens parviendraient à le sauver malgré tout après les affres d'une soirée mondaine bien arrosée ? Cela n'avait plus d'importance et elle se fichait aussi de savoir si les gens croiraient à sa mort ou non vu qu'elle ne comptait disparaitre dans l'anonymat que temporairement. Quand elle réapparaitrait beaucoup dans ce pays s'arracheraient sûrement les cheveux en ne comprenant rien. A ce stade et par ce geste, il serait évident même pour le plus lent des hommes que si elle avait accepté le nom de cet homme, elle n'avait que faire de ses biens et ne l'avait pas tué pour ses terres. C'était probablement difficile à comprendre mais pour quelqu'un comme elle qui vivait dans les mots et qui avait grandi dans les titres, il avait été important qu'elle se libère complétement du nom des Bouffard et de ses attaches. Elle était une Mac Talès à présent, elle était une femme et non plus une enfant et elle était une veuve et de par ce statut libre de toute attache d'un homme. Elle n'avait pas fui sa famille pour le laisser comme une tache dans son registre dont on espérait qu'elle ne ferait plus jamais surface, mais avait rompu avec elle et si Lizzie devait mourir demain, elle mourrait en tant que madame Lizzie Mac Talès la baronne et non Lizzie Bouffard la vilaine petite batard, cependant ce n'était que le début. Le monde n'était pas encore prêt à accepter que Madame Mac Tales veuve de Baron devienne Madame Elisabeth D. Mac Talès, une des plus grande femme de son époque. Ayant déjà sauté par la fenêtre et s'éloignant à présent le visage caché pendant que la maison commençait à se réveiller, la notion de grande dame ne put l'empêcher de lui donner envie d'admirer les flammes qui s'échappaient de la fenêtre de la chambre à présent, leur lueur rougeoyante lui rappelant la chevelure écarlate d'il y a deux ans maintenant.

- Je me demande comment s'en sort la princesse Ann tiens. J'espère qu'elle n'est pas morte ce serait triste, ce serait bien plus drôle de se croisait quelque part dans ce vaste océan. Après tout il semblerait que j'ai aussi du sang de monstre au final, je suis sûr qu'on pourrait bien s'entendre.

La princesse Ann Bathory, le monstre à crinière rouge du palais qui avait fui Phoevadia après avoir assassiné son chambellan le vénérable Ferdinand Gustav Bouffard. Probablement la seule fois ou l'on avait entendu la reine criée dans tout le palais, sacré moment distrayant qui avait mis un beau bazar à l'époque. Comparé à cela sa fuite à elle de cette nuit aurait probablement moins de répercussion à l'échelle nationale mais Elisabeth préférait quand même la sienne qu'elle trouvait bien plus propre et sophistiquée plutôt qu'un simple couteau et une fuite en panique probablement dans une cale. C'était à son tour à présent de prendre la mer et si elle savait qu'elles iles elle allait traverser en premier elle s'était garder de s'imposer un plan à long terme. Les talents qu'elle avait développer lui permettrait sûrement de faire une chasseuse correcte ou alors elle pourrait chercher une carrière dans l'éducation au milieu des livres d'histoires, mais ça pouvait aussi rester une passion cela dit. Peut-être aussi qu'elle ne ferait rien de tout ça et qu'elle allait rencontrer un bel homme inspirant qui l'emmènerait à l'autre bout des mers sur son fier bateau, tout ça pour découvrir qu'à la fin c'était en réalité son vrai père. Il était probablement temps pour elle de commencer l'écriture du deuxième livre de l'opération : une chouette vie !