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[FB]Cette île a quelque chose d'étonnant - [PV : DE]
Edward Lawrence
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Jeu 25 Fév - 17:46

« Cette île a quelque chose d'étonnant »


Un vent doux et frais accompagnait le jour qui se levait péniblement. Une fine brume maritime laissait peu à peu émerger les épais contours d’une île qui jadis était sans doute volcanique. Et le bateau continuait toujours de s’en approcher, bercé par le paisible courant matinal de West Blue, à tel point que l’île grandissait à vue d’œil. La curiosité me gagnait à mesure que je découvrais le relief particulièrement montagneux de cette nouvelle terre, berceau de bien de mes aventures. J’étais persuadé de la richesse de ces lieux qui renfermaient sans doute bien des matières exploitables.

C’était un constat des plus simples pour toute personne ayant un tant soit peu étudié la mer de l’Ouest. En effet, cette grande île nommée Powder Island devait son nom à sa très importante production de poudre à canon. C’était donc dans un but avant tout professionnel que je m’étais donné tant de mal à gagner ce lieu de pèlerinage. À terme, j’ambitionnais de contrôler toute la production d’explosifs et autres armes à feu de West Blue. Mais une autre idée bien plus dangereuse et dévastatrice trottait également au sein de ma tête : je ne pouvais m’empêcher d’envisager un bien funeste événement. Et si un jour, toutes les matières explosives des lieux accomplissaient leur plus ultime objectif ? J’étais persuadé que ce serait l’une des sept merveilles du monde et l’ampleur des dégâts suscitait ma curiosité. Et si mon arrivée sur Powder Island allumait la mèche ? Après tout, je n’étais rien de plus qu’une bombe à retardement.

Mon périple dans West Blue avait été une longue quête de pouvoir qui m’avait été dictée par la force du destin. Une part de moi-même semblait croire que toute mon existence convergeait vers cet endroit, comme si mon pouvoir était un Log pose guidant mon cœur vers de sombres abysses. Car j’étais désormais conscient de mes facultés hors normes et ces lieux ne pouvaient qu’instiguer de bonnes choses à mon égard. De plus, la situation géopolitique de Powder Island semblait me convier à venir mettre le feu aux poudres. C’était décidé : ma nouvelle demeure, le quartier général de mes sombres desseins me tendait les bras.

Nous fûmes amarrés dans un port illuminé par les premières lueurs du jour durant lesquelles l’activité commerçante balbutiait à peine. Après avoir remercié avec courtoisie les marchands qui m’avaient transporté jusqu’à la terre promise pour une bonne poignée de Berrys, je commençai à étudier quelque peu la typographie des lieux. Une immense montagne siégeait majestueusement au centre de l’île et dominait ses habitants grâce à ses déjections de minerais. J’avais grandement envie d’effectuer une visite touristique de cette source de désespoir, mais mon manque de connaissances à l’égard de cette matière première constituait un frein à mon ascension. Tant que je ne possédais pas le savoir nécessaire à mon indépendance, il était futile de m’y rendre pour le moment.

Mes membres inférieurs convergèrent donc vers des lieux bien plus sociables, peuplés d’êtres humains des plus décrépis, mais que leur savoir-faire rendait pourtant si majestueux. Ils possédaient l’une des plus inestimables qualités à mes yeux : leurs créations étaient conçues pour détruire, formant un sublime paradoxe dont je ne cessais jamais de me délecter. Dans les rues du village, des commerçants amorçaient leur journée en installant leurs étals qu’ils garniraient ensuite de bien des trésors. J’espérais obtenir un coup de pouce du destin et trouver celle qui comblerait mes espérances. Comme je n’entendais aucune explosion divine qui aurait fait vibrer les airs aux alentours, je décidai de m’arrêter devant une échoppe modestement garnie de toutes sortes de fins petits grains, espérant y trouver quelque chose d’étonnant.

Edward Lawrence
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Ven 4 Mar - 18:02

Mr Z!






Seiji était déjà levé depuis plusieurs heures désormais, même si son accession au poste de maire avait été orchestrée par Dead-End cela ne le déchargeait pas pour autant des responsabilités qui y étaient liées. Pour autant il n'oubliait certainement pas les raisons de sa présence à la tête de cette île, Mr A avait plusieurs projets pour cette île, et si celle de faire progressivement revenir la marine en ces lieux avait été amorcée d'autres ne tarderaient pas à venir. Soudain un bruit vint rompre la quiétude de son espace de travail, deux tocs bref avant un nouveau silence, finalement suivis de trois autres tocs avant que le silence ne retombe de nouveau, pour de bon cette fois-ci. Se levant de son bureau il se dirigea lentement vers le balcon, demeurant tout de même sur ses gardes. Le code était assez clair pour qu'il sache de qui il s'agissait, mais on était jamais trop prudent. Ouvrant finalement la baie vitrée il ramassa la lettre posée sous une pierre sur le balcon avant de rentrer en fermant derrière lui. Il savait pertinemment qu'il ne servait à rien de chercher le coursier, il était déjà parti depuis un moment, Mr B était bien plus fort que lui, et savait très bien se déplacer en silence et en secret. S'asseyant de nouveau à son bureau il ouvrit tranquillement la lettre, y découvrant quelques mots accompagnés d'une photo d'un homme :

Le dénommé "Law" arrive aujourd'hui sur l'île, Mr Z a été dépêché pour l'accueillir, tenez-vous prêt à agir si la situation devenait trop explosive!

Le maire laissa tomber le mot, s'attardant sur l'image afin de bien ancrer le visage de l'homme en question dans sa mémoire. Finalement il attrapa une allumette avant de brûler les documents qu'on venait de lui transmettre, agrippant aussitôt son escargophone il composa un numéro, attendant qu'on décroche avant de dire :

Préparez-vous, nous sortons en ville aujourd'hui.

_______________________________________________

Mr Z remit en place ses lunettes tandis qu'il observait sa cible s'arrêter devant quelques échoppes, visiblement parti pour passer une matinée shopping. Mais le quarantenaire n'avait certainement pas le temps d'attendre que l'homme s'isole pour intervenir, enfonçant un peu plus son chapeau sur son crâne il avança dans la foule qui commençait à se masser dans les rues de la ville. Profitant de sa petite taille pour s'approcher de l'inconnu il le bouscula légèrement, accélérant aussitôt le rythme pour pouvoir s'éloigner rapidement sans se faire repérer. Bifurquant rapidement dans une ruelle et pénétrant dans un appartement lui servant de planque de temps en temps il se contenta de s'asseoir tranquillement à la table, se permettant même de se servir un verre en attendant la suite. L'homme qu'il venait de bousculer ne tarderait certainement pas à trouver le mot placé dans sa poche où était écrit les indications suivantes :

Rendez-vous dans la ruelle le long du Loup Enragé et frapper deux fois à la porte placée au fond de celle-ci avant d'entrer. Nous avons des informations sur Powder Island pour vous!

Le Loup Enragé était facilement visible du fait de la grande enseigne annonçant la taverne, si l'homme était réellement aussi intéressé par l'île que ses informations le disaient il ne tarderait pas à arriver. Sinon, il aurait recours à d'autres moyens.


Seiji Uramiri:

Mr Z:
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Lun 7 Mar - 16:33

« Cette île a quelque chose d'étonnant »


Les petits grains ruisselaient entre mes doigts, assombrissant mes mains comme si elles se devaient de vêtir des apparats semblables à mes desseins. C’était là une poudre de qualité tout à fait remarquable : j’étais à même de ressentir les pulsations frénétiques qui hurlaient comme pour m’indiquer que ces granules étaient pressés d’en finir avec leur vie. Après avoir effectué le tour des quelques échoppes qui vendait du rêve, le grouillement grandissant de vies autour de moi me pressa un peu plus dans ma démarche. Ainsi, seule la plus belle poudre aurait le privilège de retenir mon attention, une issue logique dans un monde aussi superflu que le nôtre où seules les plus belles choses méritaient d’être considérées. Je profitai du fait que le vendeur soit occupé avec d’autres clients pour humecter mon index de salive. Il plongea dans une sombre étendue désertique et sableuse puis réémergea quelques secondes plus tard tout en tournoyant, noirci d’un but des plus obscurs. Lentement, il s’éleva en direction de mon visage et informa mon système nasal de sa probable constitution. Pour le moins, intrigué par certaines senteurs incongrues, je ne pus résister à la tentation de porter cette saveur exotique à mes lèvres. Et d’innombrables saveurs explosèrent dans mon palais : un épais charbon de bois martelait furieusement un exquis mélange de soufre et très certainement de salpêtre. Et quel salpêtre ! Les composants exotiques secrets dont je soupçonnais l’existence n’avaient pas lieu d’être puisqu’il s’agissait simplement de nitrate de potassium dont le goût était particulièrement prononcé : à la fois doucereux et virulent. J’étais submergé par cette découverte culinaire étonnante, ce mélange fructueux qui détonnait derrière mes dents. Et je savais quelle était la source de ce régal : cette imposante montagne faisait de cette île un trésor culinaire dont je me jurais de mettre la main dessus.

* BOUM ! *

Dès que l’explosion de saveur traversa ma gorge, une détonation cinglante ébranla mon corps. Surpris, je m’empressai de regarder autour de moi pour contempler l’ampleur des dégâts. Je ne pus ouvrir immédiatement les yeux, imaginant des corps calcinés jonchant le sol, des ruines fumantes meurtries par un souffle meurtrier. Une fois de plus, je n’avais pas pu me retenir. Ce n’était pas une bonne idée d’être venu en ces lieux si ce n’est pour y apporter la désolation. Mais je n’y pouvais rien, car tel était mon péché. Je n’étais rien de plus qu’un démon employé par le diable en personne. Dépités et résignés, mes yeux finirent par me révéler le carnage dont je n’étais pas la source. L’incessante foule ne cessait de geindre et les conversations pleines de vie m’indiquèrent l’ampleur de mes affabulations. Un soupir laissa échapper de ma bouche de fines volutes de fumée tandis que mon visage se vidait de toute expression. Le vendeur de poudre me cribla d’un regard inquisiteur, suspectant cette odeur qui devait lui être familière. Mon ventre usa de tact et me dénonça sans scrupules avec de petits cris affamés. Fort heureusement, l’habile cuisinier se contenta d’esquisser un mouvement de recul, envahi par l’incompréhension que lui inspirait l’hurluberlu qu’il supposait que j’étais. Je constatais avec amertume que le goût de cette précieuse poudre n’avait aucune espèce d’importance puisqu’elle n’était pas destinée à garnir mon estomac. Aussi je me rendis compte que l’acquisition d’une telle ressource était obsolète, surtout au vu du prix demandé. N’étais-je déjà pas capable de ses prouesses naturellement ? N’étais-je donc pas à moi seul une source intarissable de destruction ? Bien que cela constituât sans doute une alternative, je préférai préserver l’intégrité de mes maigres finances pour des projets plus ciblés. Avant toute dépense fantaisiste, il me fallait trouver ce poison qui consumait le monde de son étreinte : l’argent.

J’étais alors loin de me douter que la source de ma précédente torpeur était un petit homme trapu coupable d’une rugueuse collision à mon égard. Non, sur l’instant, j’étais réellement persuadé que mon attention s’était relâchée et que la dangereuse matière noire qui logeait en moi avait provoqué une dantesque explosion en chaîne. La vérité commença à prendre de l’ampleur lorsque je me rendis compte avec deux heures de retard qu’un message anonyme avait été glissé dans la poche de ma veste. Lorsque l’on se retrouvait dans une situation semblable, le premier réflexe était de se remémorer quels événements avaient pu instiguer une telle occasion durant les deux heures qui avaient suivi mon arrivée dans l’île. Et avec un peu de temps, il était facile de se souvenir le moment fatidique lors duquel l’on avait baissé sa garde. Un rictus déforma mon regard d’une colère silencieuse et fusilla l’épais volatile qui me faisait face. À travers ses plumes, je pouvais distinguer un écriteau sur la bâtisse d’en face qui affichait « Loup Enragé ».

Edward Lawrence
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Sam 12 Mar - 5:28

Omicron!






Mr Z grommela en regardant la montre luxueuse accrochée à son poignet, cela faisait désormais quasiment une demi-heure qu'il attendait l'arrivée de l'individu à qui il avait laissé ce mot. Ce délai passé il y avait fort à parier que l'homme en question ne viendrait pas le voir de son initiative, il allait donc falloir lui commander une escorte, mais cela ne signifiait pas qu'il aurait moins de temps à attendre pour autant! Sortant un Den Den Mushi il composa un numéro, attendant que le combiné soit décroché avant de dire :

L'individu n'est pas venu au rendez-vous, il faut lui montrer le chemin!

Attendant une confirmation qui pris quelques secondes de la part de son interlocuteur il raccrocha finalement avant de lâcher un soupir, se resservant un café il allongea ses jambes sur la table, la journée allait être longue.

_____________________________________________

Les passants s'écartaient sur le passage de Tsuyo tandis que tous les yeux restaient fixés sur lui, passer inaperçu n'était pas réellement quelque chose de facile pour le Semi-Géant dont les quatre mètres de hauteur avaient tendance à choquer dans cette partie du monde. Il fallait avouer que la moyenne de taille sur les Blues dépassait rarement les deux mètres de haut pour un humain. Pour autant celui que l'on surnommait La Force Tranquille avançait tranquillement avec un sourire niais et un visage qui dégageait la bienveillance en dépit de sa carrure impressionnante. Finalement même s'il ne passait pas inaperçu son passage n'était en rien effrayant, en le voyant ainsi on aurait plus vu un grand nounours à qui donner un câlin. Lorsqu'il s'énervait ou devait se battre cela changeait complètement bien entendu mais le centenaire avait pour habitude de penser que la vie était trop précieuse pour la passer à dégager autre chose qu'une aura de bienveillance. Omicron était prévu en renfort potentiel sur la mission, mais il était resté à la base en dehors de la ville dans un premier temps, et sa démarche plutôt lente avait laissé le temps défiler. Désormais il fallait retrouver l'homme pour lequel il avait fait le déplacement jusqu'ici. Et tant qu'à faire autant commencer par le commencement, le dernier endroit où Mr Z l'avait vu! Progressant lentement à travers la rue les passants, d'abord hésitant à passer trop près de l'immense masse, finirent rapidement par le dépasser de manière tout à fait normale afin d'avancer à une allure normale. Il lui fallu ainsi encore une bonne vingtaine de minutes pour parvenir à l'approche de l'auberge du "Loup Enragé", mais dès qu'il repéra grâce à sa hauteur le jeune homme en question son attitude changea quelque peu, ses muscles semblant se détendre il avança plus rapidement pour se rapprocher de l'individu en question. Ralentissant finalement alors que son ombre commençait à s'approcher il s'avança lentement derrière le jeune homme dont les yeux étaient désormais posés sur la pancarte de l'auberge. Les passants s'écartant et son ombre apparaissant et avançant autour du jeune maudit avaient créés une atmosphère particulièrement inquiétante sans aucun doute pour celui-ci. Anticipant le fait que le jeune pirate se retourne vers lui il se contenta d'ajouter d'une voix lente et apaisante :

Suis le mot petit, suis le mot.


Tsuyo Kazu/Omicron:

Aisu Musuko/Mr Z:
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Dim 13 Mar - 8:00

« Cette île a quelque chose d'étonnant »


Le mot que j'avais reçu au préalable faisait mention d'une porte à franchir dans la taverne d'en face. Visiblement, des informations m'attendaient là-bas, ainsi qu'un mystérieux et sympathique informateur. C’était une chose commune dans ce bas monde que de croire au Père Noël. D'ailleurs, ces quelques lignes m’inquiétaient légèrement. Cela voulait dire que j’étais surveillé dès mon arrivée dans l’île et que mon visage était connu. Que savaient-ils d’autre sur moi ? Il était également inquiétant qu’ils aient pu m’approcher sans que je le remarque. Cette île renfermait-elle des secrets susceptibles de nourrir ma curiosité ? Et si c’était le cas, comment diable ce ou ces inconnus pouvaient-ils bien savoir cela ? Peu à peu, je sentais mon esprit être envahi par un sentiment de violation de vie privée. Et quel pouvait bien être le but de ces individus ? La quantité d’argent que je portais dans ma bourse était ridicule et s’ils avaient été suffisamment méticuleux, ils s’en étaient sans doute aperçus. Mes réflexions étaient alimentées par une curiosité croissante, à mesure que j’éludais les diverses possibilités. Avant de me rendre dans la gueule du Loup Enragé, je me devais de m’assurer qu’elles pouvaient bien être leurs intentions à mon égard.

— Hé ! Regardez ! Un géant !!
— Pas maintenant, je suis occupé.

On ne pouvait décidément pas réfléchir tranquillement dans ce pays. Une soudaine agitation croissait dans la rue, m’empêchant de réfléchir davantage. J’étais tout de même parvenu à une conclusion louable. Étant dos au mur et embrasé par la curiosité, je n’avais d’autres choix que d’accéder à leur demande. Et ce, en suivant toujours le même credo : accepter et suivre ma noble destinée. C’est donc armé de cette nouvelle conviction que je décidai de sortir de ma cachette, derrière la cage d’une animalerie. Je me trouvai alors pile en face de la bâtisse abritant les lieux du rendez-vous, à découvert. D’ordinaire, je préférais me tapir dans l’ombre et guetter la moindre opportunité qui pouvait m’être bénéfique. Pourtant cette fois-ci j’avais décidé de me conduire comme un véritable homme, transcendant toute notion de prudence enfouie en moi. J’étais fermement décidé à affronter mon destin de face.

Une voix rauque m’agressa les tympans et rompit mon extraordinaire chevauchée. Un imposant colosse me dominait et m’invita à me monter docile. Je ne savais pas ce qui était le plus intimidant : sa tête se trouvait un mètre au-dessus de la mienne, son ton autoritaire, ou bien carrément le fait qu’il m’ait appelé « petit ». Une violente rage bouillonna soudainement dans mes veines. Je n’aimais pas être rabaissé ni être commandé contre mon gré. Car je n’avais d’autres choix que d’abdiquer face à la réalité : mon assaillant possédait un effroyable atout psychologique. Les personnes de plus grandes tailles m’avaient toujours quelque peu intimidé, sans doute, la faute à feu mon paternel. Si le physique était un don de Dieu, ces personnes s’en trouvaient bénies et en profitaient pour regarder les autres de haut. Leur force physique était, elle aussi, naturellement supérieure : j’en avais fait les frais tellement de fois par le passé. Mais j’avais autrefois défié cette âpre réalité, je m’étais hissé face à cette exécrable supériorité. Et j’avais gagné. Non, la seule chose qui put réprimer mon ardent désir de lui en coller une était mon combat. Il ne fallait pas se mettre en colère, cela embrumait mon esprit et c’était dangereux. En tant que membre des colériques anonymes, le recours à la colère m’était formellement interdit. Mon parrain s’était montré suffisamment dissuasif : lui aussi était grand, trop grand. Et cela me foutait vraiment les boules !

— J’étais justement sur le point de gagner les lieux. Après vous, cher monsieur.

Ce jour-là, les événements n’étaient décidément pas en ma faveur. J’avais clairement manqué de discernement et de prudence, m’exposant à bien des dangers. Je n’avais d’autres choix que d’en assumer les conséquences. C’est donc la voie de la diplomatie que nous empruntâmes tandis que je me jetais littéralement dans la gueule du Loup Enragé. À mesure que je m’enfonçais dans les ténèbres, les diverses chaises disposées dans la taverne semblaient se refermer sur moi comme des crocs acérés. L’odeur de l’alcool, les regards et le tumulte des conversations me léchèrent comme pour étudier à quelle sauce je devais être dévoré. En réalité, ils devaient n’avoir d’yeux que pour l’imposante masse qui me menait directement à l’abattoir. Une fois que nous eûmes traversé la porte que l’on pouvait apparenter à la gorge d’un loup, je fus conduit dans l’estomac afin d’y être digéré. Un petit homme grassouillet était attablé au milieu de la pièce et sirotait ce qui semblait être son troisième café. Ses lunettes noires ne laissaient pas transparaître une quelconque information, mais je devinais aux mouvements frénétiques de son index boursouflé qu’il était agacé, sans doute pour m’avoir attendu aussi longtemps.

— Et bien alors, qu’avez-vous donc à me dire ? J’espère m'être déplacé pour quelque chose d'étonnant.

Edward Lawrence
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Mar 15 Mar - 17:43

La Poudre!






Tsuyo ne réagit pas réellement de manière visible lorsque l'individu en question lui répondit, hésitant intérieurement un court instant à lui rétorquer de plutôt passer devant il se retint finalement. De toute façon si le jeune homme tentait quelque chose de stupide il aurait tout le temps de l'assommer rapidement, et peu importaient ses pouvoirs car une fois assommé ils ne pourraient plus les utiliser. Mais bon dans l'idéal il valait mieux éviter d'avoir recours à la force, le simple fait qu'il ait du intervenir en pleine ville était déjà loin de les arranger, et désormais il allait devoir accompagner leur cible jusqu'à celui qui les attendait en s'impatientant certainement. Se baissant et demeurant courbé pour ouvrir la marche il demeura néanmoins bien vigilent au comportement de celui dont il avait désormais la responsabilité. Se forçant à progresser à une allure plus rapide qu'à son habitude le semi-géant ne se pressa pas trop non plus, notamment de part la difficulté de sa progression dans un espace non prévu pour les gens de sa taille.

Ils parvinrent finalement à destination sans que le pirate ne tente de s'enfuir ou ne fasse d'étincelles, ouvrant la porte en s'écartant pour le laisser pénétrer dans la pièce il préféra rester à l'extérieur, dans l'ouverture de la porte. Ici il n'avait pas besoin de se baisser, et il pourrait tout de même intervenir si les choses ne tournaient pas comme ils le souhaitaient.

_______________________________________________________

Aisu lança un regard noir à l'homme qui traversa la porte lorsque celui-ci entra dans la pièce, regard certes totalement inutile au vu de ses lunettes qui ne laissaient en rien voir ses yeux, mais il y tenait néanmoins. Attendant que l'individu formule sa question il posa finalement sa tasse de manière presque violente et se leva subitement pour crier à l'intention de son collègue :

Tu te fous de moi Omicron! Ça fait deux heures que je poirote!

Le quarantenaire malgré sa petite taille et la puissance largement supérieure de celui à qui il s'adressait n'hésitait pas à lui faire des remontrances. Comme beaucoup le définissaient plus on était petit, plus on était teigneux, et à en voir les deux hommes aux extrêmes opposés cela n'aurait pas pu paraitre plus vrai. Pour autant la réponse du semi-géant fut encore une fois douce et réfléchie :

L'eau douce gouttant sur la pierre dure finit par la percer.

Le messager cru voir rouge en entendant l'énième proverbe prononcé par la montagne de muscle en réponse à ses paroles, se forçant néanmoins à ne pas exploser de colère, ils n'en avaient pas le temps. Préférant se reconcentrer sur le nouveau-venu il se calma quelque peu avant de lui dire avec un sourire en coin :

D'étonnant et d'explosif si je puis me permettre! Bien qu'il nous serait tous profitables de ne pas trop exploser ne pensez-vous pas?

Aisu marqua une légère pause à la fin de sa question, laissant ainsi peser une légère atmosphère d'incertitude tandis que le jeune homme assimilait certainement le fait qu'ils étaient au courant de ses capacités. Reprenant finalement la parole il poursuivit d'une voix assurée :

Nous aimerions que vous nous rejoigniez afin de mettre vos capacités au service d'une cause utile. Pas la peine que je précise qui nous sommes pour le moment, cela ne vous dirait rien, mais sachez que nous pouvons vous aider à accomplir tous vos objectifs!

Une nouvelle pause afin de laisser les informations qu'il venait de dévoiler cogiter un peu dans le crâne du jeune homme, mais Mr Z ne souhaitait pas non plus lui laisser trop de temps de réflexion, reprenant finalement par une dernière phrase :

Pour commencer j'ai cru comprendre que vous cherchiez la meilleure poudre qui existe?!

Son regard demeurait insistant bien que ses lunettes le masquent, terminant sa phrase par un léger geste du bras désignant un baril positionné dans un coin de la pièce il s'assieds finalement de nouveau. Le baril était rempli d'une sélection spéciale de la meilleure poudre de l'île, sélection réalisée par des experts même s'il avait encore un peu de mal à comprendre comment on pouvait être expert en poudre. Désormais il suffisait d'attendre la réaction du pirate, après ce qu'il avait vu dans la rue il y avait fort à parier qu'il tente de la gouter, encore un taré de plus à recruter.


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Jeu 17 Mar - 15:39

« Cette île a quelque chose d'étonnant »


Il y avait une foule de questions qui se bousculait dans les canaux de ma gorge pour s’en échapper, à propos de diverses choses comme l’identité des personnes qui m’avaient mené à cette pièce et ce qu’ils attendaient de moi. Mais ces paroles me furent refusées par le moins calme des deux hommes. Omicron : ce géant s’appelait donc omicron, sans doute, un nom de ces noms de code qu’ils devaient utiliser pour masquer leur véritable identité. Je fus surpris de constater que cette si petite boule était capable d’enguirlander un si grand sapin. Et évidemment, celui-ci répondit le plus calmement du monde, comme s’il était de son devoir de demeurer différent en tout point de son actuel interlocuteur. Ses paroles mesurées m’apprirent qu’il était un homme d’un certain esprit. Sa sagesse trahissait sans doute une bien longue expérience de la vie qui contrastait avec son physique âpre.

Une contrariété m’apparut lorsque celui que je présumais être nommé Epsilon au regard de sa taille minuscule annonça avec un sourire qu’il connaissait déjà beaucoup de détails sur ma personne. S’il ne l’avait pas dit explicitement, c’étaient les larges sous-entendus employés qui s’en étaient chargés. Comment pouvait-il savoir ? Comment diable pouvait-il être au courant des capacités que je m’efforçais de dissimuler ? Ces allusions démontraient également qu’il connaissait même mon principal trait de caractère. Ces révélations n’étaient pas du tout à mon goût : j’étais agacé de constater que j’avais échoué à être suffisamment discret lors de mon récent périple.

Puis mon interlocuteur poursuivit son discours en m’annonçant enfin les raisons de cet entretien forcé. Visiblement, une mystérieuse organisation avait coché mon nom afin de se renforcer. Sans doute, avaient-ils eu vent de mes incroyables capacités et souhaitaient en bénéficier. Mais je comptais bien leur donner du mal : après tout, seuls certains élus pouvaient prétendre pouvoir s’octroyer mes services. Étaient-ils réellement en mesure de m’aider à accomplir tous mes objectifs ? Franchement, j’en doutais. Et quelle était donc la cause à laquelle je devais me soumettre. Tout cela avait le mérite d’être plutôt suspect.

Sans trop me laisser le temps d’analyser davantage la situation, il poursuivit ses négociations en y incorporant un atout fort intéressant. Selon ses dires, le baril positionné dans un coin de la pièce était supposé contenir une poudre d’une extraordinaire qualité : « la meilleure poudre qui existe ». Son ignorance me fit éclater de rire. Comment aurait-il pu mettre la main sur la meilleure poudre du monde ? Non, il ne pouvait raisonnablement pas parler de cette fameuse poudre légendaire : je savais qu’elle existait quelque part en ce bas monde. Mais il était selon moi absolument impossible de la trouver dans un endroit si commun. À ma connaissance, il n’existait personne qui y ait pu mettre la main dessus : si cela avait été le cas, tout le monde en aurait parlé, croyez-moi. Et s’il pensait pouvoir acheter mes services uniquement avec de la poudre, il se trompait. J’étais tout même bien plus ambitieux que cela, d’autant que je possédais déjà un pouvoir destructeur : la poudre n’était en soi qu’un supplément. Je fis toutefois mine de me montrer intéressé par sa proposition et m’approchai du baril, comme pour en examiner son contenu.

— Votre proposition est fort intéressante, mais ce ne sera pas suffisant pour me convaincre. Je veux savoir quel est le but de votre organisation. Je veux savoir qui est le chef et s’il mérite que j’œuvre pour sa cause. Si vous voulez me recruter, laissez-moi m’entretenir avec lui.

La poudre qu’il était parvenu à rassembler était qu’une qualité vraiment remarquable ! La simple odeur qu’elle dégageait suffisait à me renseigner. Elle était de loin bien meilleure que celle que j’avais pu goûter deux heures auparavant. Et j’étais persuadé qu’elle n’était pas mise en vente sur cette île, du moins officiellement. Comme prévu, cette poudre confirmait tous mes doutes à leur propos. Leur organisation devait contrôler au moins partiellement l’île. Le fait que nous ayons pu traverser cette taverne sans que personne y redise quoi que ce soit en était la preuve. Et cette poudre le confirmait : sinon comment auraient-ils pu l’obtenir ? Il était facile d’imaginer qu’ils fournissaient les criminels en poudre. Et je les soupçonnais même d’être étendus à travers West Blue. Sinon comment auraient-ils pu obtenir des informations sur moi ? J’étais surveillé depuis mon arrivée dans l’île. Seul un point semblait encore un peu flou. À mon sens, ils frôlaient l’amateurisme. Comment pouvaient-ils laisser à ma disposition un baril plein de poudre alors que nous étions en pleines négociations ? Soit j’étais en présence d’amateurs, soit ils s’estimaient suffisamment forts pour me gérer.

— En fait, je ne pense pas que vous ayez le choix si vous ne voulez pas mettre le feu aux poudres.

J’espérais les obliger à répondre favorablement à mes exigences avec cette petite révolte. Je m’assurais ainsi qu’ils sâchent de quoi j’étais capable. Et puis, quoi de mieux pour pimenter de banales négociations ?

Edward Lawrence
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Dim 8 Mai - 16:18

Le Chef?!






Aisu ne put se retenir de s'esclaffer lorsque le jeune homme conclu par une phrase se voulant menaçante pour les forcer à accéder à sa requête. Il s'était retenu de le faire en entendant celle-ci formulée mais n'avait pu le faire en voyant l'air sérieux pris par l'individu. Jetant un rapide regard au visage de son compagnon toujours impassible et ne laissant paraître aucune émotion particulière il se calma finalement, non sans essuyer du bout des doigts une légère larme de joie au coin de ses yeux. Tentant de reprendre un air sérieux il lança à l'attention de son collègue du jour :

Dis-moi tu l'as déjà rencontré le chef toi?

Je ne connais même pas son identité.

Mr Z se retînt de pouffer à nouveau en repensant à la demande de leur cible, il savait pertinemment que peu de personnes connaissait l'identité du grand patron, les trois lieutenants sûrement et encore il n'était pas certain que tous la connaissent. Se reconcentrant finalement sur l'homme qui se tenait proche du baril il reprit d'un air extrêmement sérieux :

Il serait trop long de vous expliquer comment nous fonctionnons, mais sachez que s'il avait voulu vous rencontrer il serait déjà devant vous, mais je ne suis pas certain que s'eut été préférable. En attendant nous sommes devant vous avec une offre, que nous pouvons détailler un peu plus si vous le souhaitez, ou vous pouvez tout simplement partir.

Il venait clairement de dire à son interlocuteur que la porte était ouverte désormais et s'attendait presque à voir celui-ci tourner aussitôt les talons, mais il n'avait pas fini son discours, après tout s'il ne parvenait pas à recruter l'homme cela lui serait reproché comme un échec. Reprenant alors rapidement la parole il poursuivit :

Mais sachez que peu sont recrutés pour nous rejoindre, nous pensons que vous avez ce qu'il faut pour accomplir de grandes choses et aller jusqu'au bout de vos rêves, partir serait nous prouver que nous nous trompions.

Laissant un nouveau léger blanc afin de pousser un léger soupir il revint finalement sur la dernière allusion de l'homme de tout faire sauter :

Quant au feu aux poudres... Regardes-nous bien! Nous ne sommes que deux et pas les plus hauts gradés de cette organisation, même si tu survivais à nous attaquer aujourd'hui penses-tu vraiment qu'Edward Lawrence puisse survivre à toute notre organisation?!

Son ton avait radicalement changé, devenant légèrement menaçant tandis qu'il avait délaissé le vouvoiement pour le tutoiement, lui dévoilant même qu'ils connaissaient son identité. Peut-être cela agacerait ou effraierait-il l'individu qui ferait tout sauter, mais il fallait savoir prendre des risques, et Omicron pouvait se montrer extrêmement rapide quand cela était nécessaire.


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Mer 11 Mai - 15:23

« Cette île a quelque chose d'étonnant »


Je ne reçus en guise de réponse qu’un rire moqueur, comme si mon sérieux avait quelque chose de comique. C’était un manque de respect total envers ma personne. Comment était-il possible d’être aussi méprisant ? Ce petit être joufflu ne semblait pas saisir à quel point son comportement pouvait compromettre sa propre sécurité. Mais je me devais de garder mon calme : je sentais quelque chose de suspect dans cette situation. Méfiant, je tentais de débusquer des indices pour comprendre la raison de ses agissements. Il semblait ne pas me craindre et prenait ma menace à la légère. Un coup d’œil en direction du titan me permit de constater que lui aussi ne s’était pas inquiété le moins du monde. Deux possibilités émergeaient de mon esprit. Soit ils ne connaissaient pas l’étendue de mes pouvoirs et sous-estimaient les dégâts que je pouvais occasionner. Soit, ils étaient surs de pouvoir agir sans que je n’eusse le temps de tout faire sauter. Avaient-ils dissimulé des capacités hors du commun ? J’étais partagé entre ses deux possibilités. Même s’ils connaissaient la nature de ma malédiction, je pensais conserver l’avantage de la surprise. Sinon à quoi bon avoir dissimulé mes plus brillantes techniques jusqu’alors ?

— Attendez, vous bossez pour un inconnu ? Mais pourquoi ? Qu’est-ce que ça vous apporte ?

L’idée même qu’ils puissent travailler pour un inconnu me semblait absurde. Je ne comprenais pas comment ils pouvaient suivre une personne dont ils ignoraient tout. Je n’aimais pas ce chef secret. Tapi dans l’ombre, il dirigeait son organisation sans craindre quoi que ce soit. Sans doute quelqu’un possédant une certaine position aux yeux du monde. Ses activités de l’ombre ne comportaient que bien peu de risques puisqu’il préservait son anonymat. Tout en continuant à construire peu à peu son profil, je songeais que nous étions sans doute, dans le fond, assez similaires.

— Vous savez pas qui est votre chef ? Je le trouverai un jour ! Et je le ferais savoir au monde entier !!

Le petit homme teigneux était un habile négociateur. Son expérience du recrutement se traduisait par son assurance et son discours attractif. Manipulateur, il savait comment faire pencher la balance en faveur de son organisation en usant de mots mesurés méthodiquement. De ce fait, il était sans doute le recruteur attitré de l’organisation. En me complimentant, il s’était inévitablement attiré mes faveurs : tout le monde aimait entendre des compliments. Oui, un habile négociateur se devait de séduire sa proie, lui faire baisser sa garde jusqu’au moment de conclure l’affaire. Tourner les talons et franchir l’unique porte signifierait tourner le dos à mon brillant avenir. Mon destin était-il réellement de les rejoindre ? Cette mascarade était tout de même très bien orchestrée : leur organisation avait visiblement du personnel qualifié, leur intérêt me flattait.

— Moi ? Accomplir de grandes choses ? WRAHAHAHAHAHAHA !!!

C’était à mon tour de me moquer d’eux, d'un rire intense et machiavélique. Un avenir brillant m’attendait ? Détrompez-vous messieurs, cet avenir était derrière moi. Mais qui sait, s’ils voulaient me voir accomplir de grandes choses, il m’était sans doute possible de les combler.

— Si Edward Lawrence a ce qu’il faut pour accomplir de grandes choses… Alors pourquoi ne serait-il pas capable de renverser votre organisation ?

Mon recrutement n'avait peut-être pas été envisagé sans arrières-pensées. Il était possible qu’il fût d’ordre tactique. Se renforcer pour empêcher l’ennemi de le faire. Après tout, mes capacités pouvaient potentiellement représenter une menace non négligeable. Bien sûr, tout cela n’était que de la spéculation.

— Je suis prêt à écouter votre offre. Pourquoi vous choisir plutôt qu’un autre ? Quelles sont vos motivations ?

Après avoir montré les crocs, j’étais retourné m’asseoir afin de rentrer dans le vif des négociations. Avant de prendre une décision, je voulais m’assurer de savoir qu’elles étaient leurs intentions. Après tout, il me serait peut-être profitable de rejoindre leurs rangs, d’autant qu’un projet mesquin venait de germer dans mon esprit corrompu par le mal.

Edward Lawrence
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Mer 11 Mai - 16:55

Le Maire est Arrivé!






L'individu avait tout d'abord paru décontenancé par l'attitude et la réponse des deux hommes à sa demande, ne semblant même pas envisager possible de travailler pour quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Avant de finalement s'enflammer en criant qu'il allait découvrir l'identité de leur patron pour la révéler au monde. C'était un électron libre, encore trop jeune certainement pour mesurer toute l'importance de cette organisation ou laissant échapper des détails de ce qu'il se passait autour de lui. Mais il ne choisissait pas les recrues, au moins celle-ci avait du caractère, il fallait juste espérer qu'elle n'en est pas trop. Poursuivant son discours Aisu ne tint pas compte des diverses frasques et interventions de l'homme qui se tenait face à lui. S'il l'avait fait cela l'aurait probablement agacé et ainsi altéré son jugement et donc son recrutement. Il s'était donc contenté de terminer ce qu'il avait à dire, se concentrant alors seulement sur la réponse de son interlocuteur. Se retenant alors de soupirer en entendant celle-ci il tenta de réfléchir rapidement à la multitude de raisons pour lesquelles l'homme n'en serait pas capable, choisissant finalement celle qui tournerait le plus la situation à son avantage tandis que le bandit était revenu s'asseoir et finissait par quelques questions il lui répondit simplement :

Parce que pour accomplir de grandes choses il faut avoir les moyens à sa disposition, les cimetières sont remplis de personnes capables d'accomplir de grandes choses mais qui n'ont jamais eus les moyens adaptés.

Mr Z réalisa alors une pause, ajoutant ainsi de la force à l'image dramatique de son discours, il savait pertinemment que cela était vrai, surtout chez les jeunes qui ne pensaient jamais aux conséquences de leurs actes et se pensaient invincibles. Jetant un rapide coup d'œil à Omicron qui n'avait toujours pas bougé d'un centimètre il poursuivit alors tranquillement :

Pour faire simple sans vouloir vous vexer à l'image de notre organisation comme à l'image du monde vous n'êtes qu'un moustique pour le moment, qui peut être agaçant mais se fera écraser facilement. Notre objectif est de faire en sorte que le moustique devienne dragon, de manière à ce que ce soit lui qui écrase le monde.

Les images utilisées par le recruteur étaient grossières et certainement un peu exagérées mais elles avaient le mérite de bien faire visualiser ce qu'il voulait dire. Laissant de nouveau une légère pause il laissa la possibilité de réagir à l'individu sans y faire réellement attention, se contentant de se server un nouveau café. De toute manière si leur cible devenait agressive Omicron interviendrait aussitôt. Se reconcentrant alors sur son vis-à-vis il reprit tout en touillant sa tasse de café :

Après si vous avez autre une offre je vous en prie foncez, ce n'est pas tous les jours que l'on a ce genre de proposition! Quant à nos motivations je dirais qu'il s'agit surtout d'un pari sur l'avenir, vos capacités sont intéressantes certes, mais d'après mes informations c'est surtout votre tempérament qui nous amène ici aujourd'hui.

Un élément extérieur vint alors stopper le discours d'Aisu, pas un élément fort et impactant, mais juste une action à l'allure anodine qui voulait en dire long, Omicron avait bougé! Le semi-géant laissa paraître sa tête à travers la porte avant d'hocher la tête de manière significative, faisant ainsi comprendre à Aisu que le maire était arrivé en ville. Faisant une légère grimace Mr Z se reconcentra alors sur l'individu face à lui, reprenant d'un ton un peu plus pressé :

Notre réunion à pris du retard, il va falloir quitter cet endroit! Concrètement nous pouvons te procurer de l'argent, du pouvoir, t'aider à atteindre tes objectifs et l'appartenance à une grande organisation qui ne cesse de grandir, certainement même une possibilité de promotion interne dans les sphères supérieures de l'organisation si tu te débrouilles bien et te montre fidèle à notre cause. Alors à toi de choisir désormais, tu peux nous rejoindre ou bien partir et nous oublier. Nous allons te laisser le temps de réfléchir mais avant de partir as-tu d'autres questions à nous poser?

Le temps leur était compté désormais et même s'ils ne pourraient peut-être pas répondre à toutes les questions de l'individu avant de le laisser il devait au moins essayer d'en faire le plus afin de laisser toutes les balles de son côté.


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Mer 11 Mai - 17:51

« Cette île a quelque chose d'étonnant »


Un vrombissement me fit remarquer que quelque chose n’allait pas. Un de ces engins motorisés ? Ici ? Étrange. Alerté, je sortis un couteau d’une de mes poches. Il était là, le danger qui me guettait. Je me devais de résoudre ce conflit, et vite. D’un geste aussi violent que rapide, la lame alla se planter en plein dans sa cible. Puis, dans l’interstice préalablement créé, il s’échappa une fine poussière de sombres particules qui flottèrent lentement jusqu’à la surface de la table. Je fis en sorte de positionner mon nez juste au-dessus de la poudre et l’inspirai avec force. C’était ce dont j’avais besoin pour me changer un peu les idées. J’étais agacé des réactions de mes interlocuteurs : ceux-ci n’étaient pas assez divertissants à mon goût. Se donner les moyens, n’est-ce pas ? Non, selon moi, c’est plutôt une histoire de destinée. Visiblement, les personnes qui me faisaient face ne partageaient pas tellement mon mode de pensée et je jugeais inutile toute confrontation verbale. Je me contentais donc d’analyser la proposition que l’on me faisait.

Une expression retint tout de même mon attention : il parlait d’écraser le monde. Cela voulait-il dire qu’ils ambitionnaient de renverser le monde ? Des révolutionnaires ? Non, le terme « écraser » était un peu trop cru pour cela. Mais à mesure qu’il parlait, je me rendis compte que ma décision était déjà prise. Depuis le début, j’avais trouvé une issue amusante à ces négociations.

Alors que le recruteur de l’ombre se resservit du café, me laissant le temps de répondre, je commençais à songer à la réalisation de mon plan. Je n’avais pour le moment rien à redire à ses conditions. J’étais toutefois surpris d’entendre que mon tempérament avait été jugé plus intéressant que mes capacités. Je ne voyais alors pas du tout où il voulait en venir.

Vint alors le temps de faire un choix. M’abaisser à suivre un illustre inconnu dans ces délires apocalyptiques ou me dresser contre cette organisation mystérieuse. Mais le géant se dressa devant mes désirs de destruction. Il était grand, vraiment trop grand. Ce n’était pas normal d’être aussi grand. Agacé, je le regardais s’avancer jusqu’à l’unique porte de la pièce. Le dernier homme plus grand que moi que j’avais croisé était mort. Mais étrangement, je ne me sentais jamais à la hauteur au moment de me mesurer à ces titans. La folie des grandeurs. Le nom de mon plan diabolique de destruction massive.

— Très bien, j’accepte ! Mais avant de partir, j’ai une question… En quoi mon tempérament est-il intéressant ?

Finalement, j’étais toujours aveuglé par cette subtilité glissée par le recruteur. Omicron, qui au passage, avait un nom complètement paradoxal, avait signifié d’un mouvement de la tête qu’il s’était passé quelque chose à l’extérieur. L’entretien semblait toucher à son terme. Abandonnant ce tonneau fort délicieux, je me levais à mon tour et suivis les deux hommes vers de nouvelles aventures.

— Où allons-nous ? Que se passe-t-il ?


Edward Lawrence
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Lun 16 Mai - 15:18

Dispersion!






Seiji était parvenu en ville désormais, sa lourde escorte l'entourant et donnant à ses déplacements une allure imposante. Il n'avait pas réellement besoin de ces gardes, il était de toute manière bien plus efficace en combat que tous ceux là réunis, cependant cela dissuadait d'éventuels fauteurs de troubles et rassurait les habitants. Il ne fallait pas oublier que le précédent maire et un de ses potentiels successeurs avaient été assassinés dernièrement. Avançant lentement dans la ville il fit stopper ses hommes à un carrefour, jetant un rapide coup d'œil à ce qui ressemblait à une cabine téléphonique rudimentaire à une dizaine de mètres, celle-ci était vide. Si tout s'était déroulé parfaitement il y aurait eus quelque chose à cet endroit, le code était simple, un tissu blanc si la mission était réussie, un tissu noir si la mission était échouée, et rien s'il y avait eus des complications. Grimaçant légèrement à l'idée de devoir peut-être engager un combat en pleine ville et donc se dévoiler un peu trop aux yeux de civils il se reprit néanmoins. Un tissu pouvait s'envoler, ou être pris par un passant même s'il y avait peu d'intérêt par ici, il fallait désormais vérifier le second point de rendez-vous, la taverne du Loup Enragé! Le cortège repartit alors sur l'ordre du maire, il espérait tout de même ne pas avoir à se battre, cela attirerait trop de questions et d'attention sur lui.

________________________________________________________

La réponse de leur cible était celle escomptée, il acceptait leur offre! Pour autant il ne le savait pas encore mais son entrée dans leur organisation n'allait pas être aussi simple, donner des informations sensibles et secrètes sur leur existence à un nouveau-venu n'était pas dans leurs habitudes, il allait d'abord avoir droit à quelques missions et devrait attendre un long moment, devrait prouver sa loyauté, avant de pouvoir espérer pénétrer réellement au sein de leur groupe. Sans réellement réfléchir à la question de l'individu Mr Z commença à avancer à la suite d'Omicron en direction de l'extérieur, se contentant de répondre à leur nouvelle recrue :

Aucune idée, c'est ce qui était marqué sur l'ordre de mission.

Parvenant finalement juste derrière le semi-géant qui tentait de progresser rapidement malgré l'étroit passage qui ne l'arrangeait pas il se retourna finalement vers le fanatique de la poudre pour répondre à sa dernière question :

Le Grand Maire de l'île est descendu en ville, on va devoir se séparer pour ne pas être repérés. Dès que tu sors d'ici essaye de t'éloigner de cet endroit, attends un peu que le Maire et son armée partent et rends toi à l'entrée de la ville côté port, tu y verras une cabine en bois avec un mouchoir blanc. Compose le numéro écrit dessus et prononces ces mots, "Mr H, au rapport!"

Sur ces mots Aisu se retourna de nouveau afin de suivre l'immense masse qui venait de disparaître en dehors de l'établissement. Désormais tout était réglé, une fois que le Maire aurait vu Omicron il n'y aurait aucun soucis à se faire pour la suite, tant que l'individu ne faisait rien de stupide.

________________________________________________________

Alors qu'ils se rapprochaient de leur point de destination Seiji pu apercevoir de loin l'immense masse d'Omicron sortir de la taverne, indiquant alors à ses hommes de s'arrêter il fit mine d'observer quelques échoppes avant de finalement reprendre leur route, laissant ainsi le temps aux hommes de Dead-End de disparaître, non sans que le semi-géant n'adresse un hochement de tête lointain au maire. La mission n'avait pas posé de problème majeur et c'était le principal, néanmoins s'ils avaient fait appel à Omicron c'est que tout ne s'était pas déroulé comme prévu. Poursuivant finalement sa route sans s'arrêter à la taverne il ne fit pas attention à la masse qui disparaissait déjà au loin, partit à une vitesse étonnante lorsque l'on considérait la lenteur de son arrivée. Il ne remarqua pas non plus le petit homme vêtu de vert qui disparaissait au milieu de la foule et que l'on ne voyait déjà plus. Sa balade était terminée dans cette ville, néanmoins il n'était pas sorti que pour vérifier la réussite de cette mission, il avait encore à faire.


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Lun 16 Mai - 21:48

« Cette île a quelque chose d'étonnant »


Une succession de chiffres étaient inscrits en noir sur la soie immaculée de ce tissu blanc. Une fois communiqués au mollusque téléphonique, je pris le combiné et l’approcha de mon oreille. L’habituelle tonalité résonna dans le silence du bureau exigu de l’escargot. La tension montait inexorablement, comme si une bombe pouvait exploser à tout moment. A l’extérieur de la cabine, des passants erraient insouciamment, profitant de leur train-train habituel. Et puis soudain, une voix fatidique rompit la quiétude des lieux.

— Oy ! Mister H, au rapport.

Dès que le cliquetis notifiant le début de la conversation téléphonique avait retenti, les deux yeux de l’appareil se dressèrent. Un frémissement traversa son corps, comme s’il craignait la personne à l’autre bout du fil. Mais les premiers mots prononcés ne furent pas les siens. Il s’agissait vraisemblablement d’un code, destiné à authentifier leur auteur auprès de son contact. Ce furent sans doute les pensées qui traversèrent l’esprit du petit animal s’il en était doté. Mais auquel cas il aurait sans doute encouru la peine de mort. Tel était la violence et la cruelle réalité qui animaient le monde souterrain. Un monde souterrain dont je faisais maintenant partie.

________________________________________________________

Quelques instants plus tôt, nous nous apprêtions à sortir du Loup Enragé à la demande du nain du groupe, qui ne semblait pas connaitre la réponse à ma question. Ou du moins, je devinais qu’il n’avait pas jugé utile de m’en informer à en juger par sa réponse rapide. Ceci démontrait qu’ils ne me faisaient pas totalement confiance, ou simplement qu’il n’y avait pas lieu de s’attarder sur des broutilles. Oui, nous étions pressés : Omicron tentait avec difficulté de se mouvoir vers la sortie.

Cette île était dirigée par un Grand Maire, assisté des maires des différentes villes de l’île, si j’avais bien compris. Sa présence dans les environs nous contraignait à quitter les lieux pour ne pas être repérés. Je devinais aux paroles du recruteur que lui et ses compagnons n’avaient rien d’enfants de chœur. Nos agissements avaient même quelque chose de suspect. Pourquoi se cacher au juste ? Comment pourrait-on nous repérer ? À cause de la taille d’Omicron ? Son visage était-il connu des autorités de l’île ?

Les rayons d’un soleil encore dans la fleur de l’âge me permirent d’y voir un peu plus clair dans ce manège. Alors que nous nous séparions, j’avais eu le temps d’entrevoir Omicron esquisser un hochement de la tête en direction d’un groupe situé plus loin, près d’échoppes marchandes. Une escorte conséquente entourait un homme élégamment vêtu. Sans doute le Grand Maire et sa garde rapprochée. Nous devions partir n’est-ce pas ? Tout était clair à présent. En cas de grabuge, nous serions les premiers suspectés. Je n’avais donc plus qu’à suivre les instructions.

L’entrée de la ville était toujours aussi calme : seuls les échos de quelques conversations marchandes flottaient dans l’air. Revenant sur mes pas, je me rendis près du port où j’avais accosté bien plus tôt dans la journée. Comme prévu, une cabine de bois était plantée aux abords d’un quai vide. Un mouchoir blanc m’indiqua que je me trouvais au bon endroit. Une fois à l’intérieur, je continuai de suivre à la lettre les instructions que l’on m’avait données. Pianotant rapidement la série de chiffres, je me demandais quelle pouvait être la raison de tout ceci. Alors que j’attendais qu’on daigne me répondre, je repensais aux récents évènements et à une manière de surprendre mon interlocuteur…

________________________________________________________

Les mots que je venais de prononcer étaient sans doute une sorte de code servant à m’identifier auprès de ce mystérieux correspondant. Je songeais également qu’il apportait une confirmation du bon déroulé des négociations : il n’était pas étonnant d’imaginer que tout avait été planifié et qu’ils me cachaient encore bien des choses. Décidé à pimenter un peu les choses, j’ajoutai une petite bombe, sans laisser le temps à mon correspondant le temps de réagir.

— Au fait, tout se déroule comme prévu : le Grand Maire va pas tarder à être exécuté.


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Mar 17 Mai - 14:14

Dispersion!






Une sonnerie retentit dans la caverne qui servait de base à Dead-End, le soldat en charge des communications répondant rapidement d'une manière presque machinale sans prononcer un mot, attendant simplement d'entendre le code approprié. Il ne s'agissait en réalité que d'un larbin sans réel intérêt autre que sa loyauté, cependant ce point précis était le centre névralgique de l'organisation, car cet homme sans jamais connaître les contenus des missions qu'il dévoilait aux agents partout dans le monde en contrôlait toute la distribution. Cela pouvait paraître d'autant plus étonnant lorsque l'on savait que le seul gradé qu'il ait jamais rencontré était Mr Z, à savoir le moins gradé de tous les gradés. Mais sa compétence était surtout cette loyauté et cette capacité à agir sans réfléchir, à effectuer une tâche à la lettre sans aucune initiative personnelle. Il respectait le protocole à la lettre et c'était l'une des raisons pour lesquelles leur organisation n'avait toujours pas été découverte. Ainsi d'une manière presque habituelle en entendant le code approprié il rentra un code sur la machine devant lui, s'apprêtant à appuyer sur le bouton pour valider le tout. Mais c'est alors qu'il se stoppa net, son doigt glissant finalement sur le bouton d'annulation il ferma le code de la mission avant de raccrocher le combiné, laissant son interlocuteur sans aucune réaction autre que celle de s'être fait raccrocher au nez sans avoir entendu un seul mot. Mais de toute manière cela n'était certainement déjà plus un problème!

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Mizu Sakana

Aussitôt l'individu eut-il fini sa phrase de provocation que le bras de Mizu venait frapper l'arrière de son crâne, le frappant assez fort pour l'assommer et lui laisser un beau mal de crâne au réveil. Il aurait pu y aller plus fort, voire même y rajouter son haki de l'armement, mais cela n'était pas nécessaire, son objectif était simplement de le rendre évanoui le temps de le transporter. Si rien ne se mettait sur son chemin il récupérerait le corps du jeune homme pour le transporter jusqu'à la forêt ou Mr Z rejoindrait sa recrue, Mizu quant à lui partirait avant même l'arrivée de son collègue, afin de ne pas trop en dévoiler sur son identité, comme souvent. Il avait suivi les événements de loin, demeurant au niveau du port et sous l'eau majoritairement, les hommes-poissons étaient rares dans les environs et la présence de l'un d'entre eux était rapidement remarquée, il passait donc le plus clair de son temps embusqué. Si le coup était bien dosé le jeune homme se réveillerait sûrement avec comme première image la moue bougonne et désespérée du vieil homme au costume vert, il y avait mieux comme réveil mais celui-là l'avait un peu cherché quand même.
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Edward Lawrence
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Mar 17 Mai - 16:01

« Cette île a quelque chose d'étonnant »


Lorsque mes yeux se rouvrirent, je me trouvais au beau milieu d’une forêt. Les souvenirs des derniers évènements me semblaient flous, comme s’ils remontaient à des temps immémoriaux. Une vive douleur émanait de ma tête. En tâtant mon crâne, je pus trouver la source de mon mal de tête. Un hématome avait émergé à l’arrière. Je m’étais cogné ? Mais… comment était-ce arrivé ? Étais-je tombé ? Je ne me souvenais même pas avec certitude de mes derniers agissements. Tout en poursuivant ma quête de vérité, je commençai à me relever, inspectant un peu plus attentivement les lieux qui m’entouraient. Il s’agissait d’une petite clairière baignée de la lumière d’un soleil déclinant. De petits cris d’animaux berçaient parfois l’air qui commençait à se rafraîchir. Mais une seule chose attira mon attention. Face à moi une chose teintée d’un vert peu naturel contrastait avec les lueurs orangées de la fin du jour.

— Toi ?

C’est dans un grognement que je retrouvai soudainement la mémoire. Ce petit homme vert que j’avais nommé Epsilon m’avait recruté plus tôt, sans doute était-ce encore la même journée puisqu’il était vêtu des mêmes apparats. Cette fois, il n’était pas accompagné de son gigantesque compère et garde du corps. Il n’avait pas froid aux yeux. La seule raison pour laquelle je ne l’avais pas attaqué plus tôt était la présence intimidante de ce titan dont je me méfiais.

— Tss. J’aurais pas dû baisser ma garde.

Il était clair maintenant que mon agresseur était l’un de mes nouveaux collègues : car oui j’étais maintenant persuadé d’avoir été attaqué en traitre. Sans doute mes palabres provocatrices qui n’étaient pas aux gouts de mes supérieurs. Ils ne m’avaient pas tué : preuve que mon geste était pardonné. Comme je n’avais strictement aucune idée de l’identité de la personne à l’autre bout du fil, je me mis à dresser le profil de mon agresseur. Il était sorti de nulle part : je ne l’avais pas vu venir. Et j’avais rapidement inspecté les lieux à mon arrivée sans découvrir quoi que ce soit de suspect. Comment avait-il pu agir aussi vite ? Avait-il eu l’ouïe assez fine pour entendre mes paroles ? Avait-il reçu un quelconque signal lui ordonnant de me faire taire ? Ou bien était-ce tout simplement celui qui avait entendu ma voix à travers le combiné ? Beaucoup d’interrogations subsistaient de cette mésaventure. Mais pour moi, et compte tenu de mes connaissances actuelles du monde, je pouvais affirmer deux choses : soit il était « tombé du ciel », soit il s’était caché dans l’eau. Cela semblait à peine croyable, mais la force de son coup n’avait rien de réaliste.

— Mine de rien, je suppose que je dois vous remercier. Je viens d’avoir l’idée d’une nouvelle technique défensive, histoire de me protéger de ces vulgaires coups bas.

L’amer gout de la défaite envahissait tout mon être. Je n’avais pas obtenu ce que j’espérais de ma petite provocation. Bien au contraire, je commençais à m’apercevoir de la complexité de cette organisation dont j’ignorais encore le nom. Tout en laissant Epsilon parler, je réfléchis aux enseignements apportés par cet échec. Ils étaient bien trop méticuleux. Le nombre de personnes déployées et la complexité du système mis en place dans l’unique but de me recruter étaient trop exagérés. Surtout qu’il y avait un autre membre accompagnant le maire. Était-ce simplement un espion ?

— Et concernant l’assassinat du Grand Maire ? Réponds-moi ou je vais lui demander directement.

J’avais coupé la parole d’Epsilon irrespectueusement. Je continuais à afficher en permanence cette attitude de défi. C’était ma façon à moi de m’affirmer. Je voulais surtout étudier sa réaction et enquêter sur cette mystérieuse organisation. Cette menace n’allait sûrement pas lui plaire, mais je m’en foutais : après tout, il fallait bien se divertir un peu. Et ils devaient aussi comprendre qu’il n’est jamais chose aisée que de manipuler une bombe à retardement.


Edward Lawrence
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Mer 18 Mai - 18:11

Première Mission!






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Aisu Musuko/Mr Z

Aisu ne prononça pas un mot en rejoignant le jeune homme allongé par terre au milieu de la forêt, à quelques mètres de la mer. Il avait été contacté alors qu'il pensait enfin en avoir fini de cette mission, cette recrue voulait définitivement mourir avant l'heure. Grommelant intérieurement il ne ressentit néanmoins pas l'envie de lui crier dessus dès que l'individu reprendrait conscience, chose rare pour ceux qui le côtoyaient. Il semblait en réalité blasé par le comportement impudent et dénué de toute réflexion de celui qui lui faisait face, gisant par terre évanoui. Il avait eut de la chance que l'organisation tienne réellement à le recruter, les patrons devaient clairement attendre beaucoup de lui pour le laisser agir comme ça, si ça n'avait pas été le cas il serait mort désormais, mais peut-être cela ne tarderait-il pas si l'homme continuait à agir de la sorte. Il allait devoir tenter une nouvelle approche, la même que l'on utilisait parfois avec des enfants trop turbulents, à savoir les laisser faire les malins et prendre leur décision, les laisser se faire mal et se brûler afin qu'ils comprennent par eux même le danger. Ainsi le quarantenaire ne bougea t'il pas d'un pouce lorsque le jeune pirate se réveilla, n'ayant visiblement pas les idées très claires, chose normale au vu de l'hématome qui en indiquait beaucoup sur la force du coup qu'il avait pris sur la tête. Mr Z ne savait absolument pas qui était intervenu, Omicron peut-être? Mais le semi-géant était parti du côté opposé de l'île, et même si ponctuellement sa vitesse pouvait être impressionnante il ne l'imaginait pas parcourir de nouveau cette distance aussi vite, mais peut-être se trompait-il. De toute manière cela faisait bien longtemps qu'il avait compris que poser des questions ne servait à rien et n'était pas très bien vu au sein de l'organisation, faire son boulot était le meilleur moyen d'avoir des réponses au final.


Se reconcentrant finalement sur l'individu devant lui il laissa celui-ci reprendre ses esprits, dans la mesure du raisonnable tout du moins. Le laissant même lancer les petites piques qu'il n'avait cessé de dire depuis leur rencontre, sa dignité visiblement piquée au vif de s'être fait mettre au tapis. Laissant finalement quelques secondes de silence après la dernière pique lancée par le maudit afin de s'assurer qu'il avait fini il soupira alors avant de répondre d'une voix peu convaincue :

Vas lui demander si tu veux, mais ne reviens pas... si tu survis.

Aucune force ni aucun artifice dans sa voix, simplement la pâle froideur d'une vérité que l'on a trop souvent vu se réaliser. Certes il s'agissait d'une tactique mais s'il l'adoptait c'était surtout car lui-même ne voulait plus jouer avec l'individu. Il ne l'appréciait pas particulièrement, ce n'était pas ce qu'on lui demandait de toute manière, mais il doutait avoir été un jour si arrogant, ce qui était un comble lorsque l'on connaissait ses origines. Finalement il reprit en redressant la tête, se forçant à remettre un peu de force dans sa voix tandis que sa main tendait un papier en direction de la nouvelle recrue, son regard le fixant avec sérieux. Il n'avait pas lu le papier en question, s'étant contenté d'aller le récupérer en disant le bon code à la cabine, contrairement à celui qui gisait encore par terre quelques secondes plus tôt. En attendant que l'homme ne prenne l'objet en question il continua donc d'une voix plus affirmée :

En attendant voilà ta première mission! Lis-là et apprends-là par cœur! Ensuite brûles-là!

Ayant fini son boulot il sauta du tronc sur lequel il s'était assis, sa petite taille l'empêchant d'avoir les pieds qui touchent le sol. Sans réellement porter attention au nouvel élément de Dead-End il commença alors à s'éloigner tandis que l'individu devait lire le mot en se tenant la tête. De toute manière s'il avait une question il pourrait tout aussi bien la poser pendant que l'homme en vert s'éloignait. En ce qui concernait Aisu, sa mission était désormais terminée!


En ce qui concerne la mission elle sera donnée en Hrp afin de ne pas dévoiler les plans de l'organisation
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Mer 18 Mai - 21:54

« Cette île a quelque chose d'étonnant »


Encore une fois, je dus constater que l’heure n’était pas aux réponses. Et chacune de mes tentatives désespérées n’y changeait strictement rien. Ou plutôt si : il se dessinait une première victoire. En effet, le petit Epsilon paraissait fatigué d’entendre sans cesse mes provocations. Mais son propos n’augurait toutefois rien de bon à mon égard. Si je voulais des réponses, je devais vraisemblablement risquer ma vie. Car oui, une fois encore, les menaces étaient de sortie ! À croire qu’il s’agissait d’une simple formalité dans cette organisation. Mais cela n’avait rien d’étonnant dans ce milieu froid et austère qu’est le monde criminel. Le risque en valait-il la chandelle ? Selon moi, une belle récompense pouvait m’attendre à l’arrivée. Mais c’était très dangereux. Visiblement, mes nouveaux employeurs ne voulaient pas que je m’approche du maire. Sans doute représentait-il un enjeu de taille. Ils ne voulaient pas risquer de me voir foutre le bordel chez eux et c’était compréhensible. C’était la signification des mots de leur recruteur attitré. Un comité d’accueil se chargerait sans doute de me recevoir dans ma quête. Et si j’en revenais vivant, ce qui suggérait qu’Epsilon ne me jugeait pas de taille, cela signifierait mon licenciement. Purement et simplement.

Je m’étais tout de même bien amusé à leurs côtés. Bien sûr, le côté répressif de cet emploi ne me plaisait pas, mais cela pouvait tout de même jouer en ma faveur. Il était sans doute temps de mettre en œuvre mon véritable plan. Avec mes frasques, j’étais persuadé d’être parvenu à masquer mes sombres desseins. Sans doute allaient-ils me surveiller de plus de près. Et c’était tout à mon avantage : ainsi j’aurais réussi à attirer toute l’attention sur moi. En portant attention au papier qui venait de m’être remis, je découvris quelle était ma première mission en temps que criminel. Je fus amusé de constater que celle-ci avait été présentée sous forme de vers, comme si ce que je m’apprêtais à faire avait quelque chose de poétique. Depuis quand la destruction avait-elle quelque chose de poétique ?

- Au fait, c'est quoi ton nom ?

Alors qu’Epsilon partait, je soupirai un bon coup. Tout était à présent en marche. J’avais choisi d’emprunter la voie de la criminalité. Je me demandais en regardant le ciel orangé si le destin allait m’être favorable. Scrutant mon but à l’horizon, je fis un unique pas. C’était là une avancée symbolique. Le papier retenu entre mes doigts s’embrasa soudain et fut consumé dans des petites flammes. Aujourd’hui était un grand jour. Et je n’avais finalement pas été déçu par cette île extraordinaire : je lui trouvais vraiment quelque chose d’étonnant.


Edward Lawrence
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