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[FB] Partie 1. Un pseudo-Pédobear ? [PV Erwin]
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Mer 12 Nov - 14:51
[FB] Partie 1. Un pseudo-Pédobear ? [PV Erwin] Original



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Before

«Qu’est-ce qu’il y a d’intéressant aux nouvelles aujourd’hui, mamie ?»

«Pas grand-chose.. Tu sais, les criminels ont beau se multiplier comme des rats, les primes ne sont pas aussi fréquentes.» Dit-elle en commençant à feuilleter le journal.

Il était encore très tôt et le soleil commençait à peine à se lever sur les Groves de l’Archipel Shabaody. Contrairement aux autres jeunes de mon âge, je n’étais pas du genre à faire la grasse matinée. La raison ? Tout simplement car chez les Chasseurs de Primes, le slogan est : « Premier arrivé, premier servi ! ». De ce fait, je préférais me laisser toutes les chances en consultant les nouvelles primes le plus tôt possible. Toutefois, cela ne m’empêchait pas d’avoir la tête dans le cul, puisque mes nuits se résumaient à des idées révolutionnaires concernant les objets qu’il m’était possible de fabriquer, ainsi que des rêves éveillés où je me voyais aussi redoutable que le Chasseur de Yonkou. Je m’imaginais déjà représenté par une statue érigée à la gloire du meilleur mais aussi du plus beau Chasseur de primes qui soit, trônant en plein milieu de chacun des Groves. C’était une très belle idée pour un jeune homme plein d’ambitions comme moi. Pas vrai ?

En clair, je ne passais réellement que deux ou trois heures consacrées au repos, ce qui pour être sérieux, n’était clairement pas assez. En particulier pour un garçon encore plein de vie ! Tout à coup, je fus tiré de mes rêves – car oui, en général, il m’arrivait souvent de sombrer dans l’imaginaire – par une interpellation de la vieille femme se tenant derrière le comptoir de l’auberge.

« Ah, tiens ! Voilà quelque chose qui peut t’intéresser. Ecoute-ça : Est recherché mort ou vif le Hors-la-loi vicieux surnommé Le Duc. D’après les différents témoignages, il aurait été vu en train d’accoster sur une île se trouvant sur la Sixième voie de GrandLine, Sweety Peaks. On dit qu’il s’en prendrait aux adolescents ainsi qu’aux jeunes adultes. Cependant, nous n’avons guère plus d’informations à son sujet. Par contre, il faut rester prudent.. Personne ne sait de quoi il est capable et surtout ce qu’il fait de ses proies. »

« Mmh.. murmurais-je en me frottant le menton comme pour montrer mon état de réflexion. Je sais ! Je vais servir d’appât, comme ça je pourrai infiltrer son repère secret ! »

La vieille aubergiste ferma les yeux et secoua lentement la tête de droite à gauche en essuyant un verre. Elle ne put toutefois pas s’empêcher d’arborer un fin sourire.

« Je suppose que je ne pourrai pas te faire changer d’avis.. Comme d’habitude. »

Aucune réponse de ma part, seulement une moue fière dégageant une certaine motivation alors que je me levais pour partir. Elle me connaissait bien, depuis le temps que je vivais ici. J’avais d’ailleurs été gracieusement accueilli, lui rappelant fortement son défunt petit-fils. Elle voyait en moi une seconde famille, le dernier proche qu’elle espérait garder au creux de ses bras.

Now

Des bonbons, de la guimauve, du chocolat, des friandises partout ! Je n’arrivais pas à le croire, je me croyais presque dans un rêve. Et pourtant, tout était bien réel – ayant essayé le fameux test du pincement, qui s’avéra d’ailleurs être très douloureux -. Restant toujours sur ma faim après chaque repas, je ne pus m’empêcher de goûter tout ce que je pouvais trouver sur ma route. Tout était succulent, possédait un goût des plus prononcés, laissant même parfois de petits picotements sur la langue. Je n’avais à vrai dire rien connu d’aussi agréable, de toute ma vie ! Le paradis sur Terre en somme. Malheureusement, j’allais très bientôt être ramené à la triste réalité..






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Erwin
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Mer 12 Nov - 17:00
Un pseudo-Pédobear ? [1]

Mes yeux s’ouvrirent doucement alors que mon cou me faisait encore souffrir. Je sentais le petit trou, à peine visible, où avait été plantée une seringue quelques heures plus tôt. Un somnifère… Je ne l’avais pas vu venir celle-ci. Alors que j’avais commencé à me plaire aux côtés de cette bande de truands à Sweety Peaks, l’un d’entre eux avait sûrement jugé bon de m’envoyer au pays des rêves… Pour quoi ? Mon derrière ne me faisait pas mal, je portais encore les mêmes vêtements que lorsque je m’étais endormi mais mon corps était lourd et faible… Si faible. J’expirai profondément en tentant un mouvement. Cette sensation, je la connaissais. C’était du Granit Marin. Comment la connaissais-je alors que j’étais certain de ne l’avoir jamais touché ? Peu importe, les détails n’étaient pas de mise, surtout quand j’étais incapable de me tenir debout.

Je me trouvais dans une geôle. Les personnes autour de moi se trouvaient être une bande de garçons d’à peu près mon âge qui m’observaient avec un air perdu ou décontenancé. Dix-sept ans, c’était sûrement notre point commun… Même si certains étaient plus âgés de toute évidence, je n’étais pas très doué avec ce genre de choses. Un sourire naquit sur mon visage quand je me rendis compte que l’un de mes truands de collègues avait été amené avec moi… Quoique ce n’était peut-être pas une bonne chose.

« - Erwin, lança-t-il en se levant avec difficulté, la tête difficilement droite. Qu’est-ce qui se passe ici ? »

Lui était en moins bon état que moi. Ses vêtements avaient en partie arrachés et on avait marqué sa peau au fer rouge. Je pouvais observer la brûlure avec effroi. Un « Traître » inscrit pour toujours, une marque qui n’appartenait qu’à lui. Détournant un instant le regard je finis par me forcer à me lever. J’étais encore en apprentissage pour devenir un véritable combattant mais une petite prouesse physique n’était pas de refus. Inspirant longuement, je finis par arriver aux côtés de mon camarade et m’affalai à ses côtés, contre le mur en pierres froides, humides, sur lesquelles de la mousse avait commencé à pousser. Les barreaux de la prison qui nous gardaient ne se situaient que sur le devant, le reste étant recouvert d’une matière minérale tout à fait remarquable. Mais ce n’était pas le temps de faire des éloges à cette prison.

« - Comment on est arrivé ici, Echo ? »

Le jeune homme me regarda et finit par s’asseoir à mes côtés, sa tête collée contre la pierre tandis qu’il regardait le plafond. Il essayait certainement tout comme moi de faire fonctionner sa mémoire, mais vu son état j’étais sûr qu’il avait dû se passer d’autres choses dans son cas. Longtemps, un silence s’imposa durant lequel je pus observer nos cinq autres camarades de cellules : Si tous étaient habillés, certains semblaient couvrir un rhume ou une maladie. Ils avaient l’air faible. Et à part moi, la plupart d’entre eux étaient marqués par le fer. Mes lèvres frissonnaient à observer leurs clavicules déformées, l’un d’entre eux avait même été attaqué sur le bas ventre, au-dessus de son nombril à présent vestige d’une peau moins imparfaite.

« - Les gars m’ont attaqué alors que je dormais, après t’avoir emmené, parce que j’ai dit à la marine qu’ils t’avaient livré… Elle tardera à intervenir, ça a toujours été comme ça ici… Le Duc… »

Mon regard se figea lorsqu’il évoqua ce hors-la-loi. Il était recherché mais introuvable. La seule façon de le localiser était bien sûr de se faire capturer. Et là encore, impossible de communiquer avec l’extérieur. En regardant mon accoutrement, je finis par remarquer qu’il me manquait les chaussures. Pourquoi juste les chaussures ? Je m’étais pourtant levé, avais bougé sans difficulté… Alors pourquoi ? Inspirant longuement je finis par dire d’une voix froide :

« - Je ne sais pas pourquoi on a été emmené ici, mais il va falloir sortir…
- On ne peut pas sortir, lança un garçon en s’avançant vers moi, sortant de l’obscurité d’un coin de la cage. Quand il aura besoin de nous, il viendra, et il nous tuera. Il nous tuera tous. »
Erwin
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Mer 12 Nov - 18:54
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«Teeeeeeeeeeeeeeeellement de friandises ! J’vais m’en faire péter l’ventre !»

Comment un tel endroit pouvait-il exister en ce vaste monde ? C’était presque impensable selon moi, même si je tenais à croire qu’il puisse encore y avoir de magnifiques choses à découvrir. Je me laissais donc aller au plaisir, à la gourmandise, chose que je n’avais pas vraiment l’habitude de faire en temps normal, toujours surveillé par la grand-mère de l’auberge. Cependant, je ne devais pas pour autant baisser ma garde. Après tout.. Je n’étais pas venu ici pour m’amuser, mais bel et bien pour traquer un hors-la-loi recherché pour ses méfaits. C’est d’ailleurs pour cela que, même en m’empiffrant de sucreries, je gardais les yeux rivés autour de moi.

Très vite, et comme j’avais pu le prévoir en venant m’engouffrer dans ce puits de nourriture sans fin, j’entendis des bruits, certes peu audibles, mais tout de même. Bien évidemment, il ne fallait pas que ceux-ci durent trop longtemps. C’est pourquoi, sans me retourner afin de jouer le jeu, je ressentis une sorte de piqûre au niveau de mon cou. Par réflexe, mais aussi sûrement pas ingéniosité, je fis en sorte de transformer cette partie atteinte en bonbon, de façon à ce que l’anesthésiant ne puisse se propager dans mon organisme et finir par m’endormir. Mais ça.. Les hommes de main du Duc n’y avaient pas fait attention.

Ainsi, grâce à mon excellent jeu d’acteur, je pus donner l’air d’être inconscient comme toute autre personne l’aurait été dans cette situation. Sur le chemin menant à la base secrète du criminel, j’essayais d’ouvrir les yeux en les fronçant, de temps en temps, sans pour autant donner l’air d’être éveillé. C’était une manière de prendre connaissance des alentours, de ce qu’il pouvait y avoir entre ces murs, les éventuelles failles ou que sais-je encore. Malheureusement, je ne remarquai rien de bien particulier, seulement des murs, des murs, et encore des murs. Tout était sombre là-dedans, de quoi effrayer des enfants nés avec une cuillère en platine dans le gosier.

*Bon.. Vu la façon dont cette planque a été bâtie, je suppose que la salle où ils enferment leurs victimes ne doit pas être faîte en mousse. J’aurai sûrement la possibilité de manger quelque chose d’intéressant là-bas. J’attends de voir.*

Après plusieurs minutes de transport, à passer par de multiples couloirs se ressemblant presque comme deux gouttes d’eau, je me sentis glisser, avant d’être finalement balancé comme un vulgaire sac. Une porte se ferma, j’entendis même le bruit du cadenas, ainsi que d’un trousseau de clés. Une fois que les gardes furent suffisamment loin des lieux, j’ouvris les yeux, regardant tout ce qui m’entourait. Cette salle était glauque, humide, et sombre. Mais je n’étais pas seul, loin de là. Il y avait quatre autres garçons, approximativement du même âge que moi, qui semblaient en mauvais état. Leurs vêtements étaient déchirés ou seulement abîmés pour la plupart, et je pouvais également discerner une sorte de tatouage, comme s’ils avaient été brûlés au fer rouge. Heureusement, ça n’avait pas été mon cas. J’avais seulement écopé d’une paire de menottes qui maintenaient fermement mes poignets. Seulement, en regardant mes compagnons d’un peu plus près, je pus remarquer la différence de matériau d’une des menottes. Celle d’un jeune homme roux. Il ne s’agissait pas de pierre simple.. Cela ressemblait plutôt à du Granit Marin, à en juger par sa couleur et sa texture particulières.

«Yo bitches ! Je vois que je ne suis pas le seul à traquer ce type. C’est trop bête.. Moi qui pensais arriver suffisamment tôt pour être le premier.»

Sur ces mots, je me levais, comme si de rien n’était, et me dirigeai vers l’une des parois non visibles par les gardes pouvant s’approcher de l’entrée, pour en dévorer une partie. Ma bouche s’agrandit de trois ou quatre fois sa taille initiale, et engloutit la pierre constituant le mur.





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Mer 12 Nov - 20:49
Un pseudo-Pédobear ? [2]

De longues heures s’étaient écoulées, et mon corps commençait déjà à faiblir dans cette cellule. Le garçon à mes côtés avait fini par s’endormir sur mon épaule, se réveillant de temps à autres. Il sursautait, se plaignait de la dureté des menottes et tentait parfois de saisir un objet auquel se raccrocher, en vain. Ses pleurs me fendaient le cœur, j’étais incapable de faire quoique ce soit dans cette situation. Pourtant, lorsque la porte de cage s’ouvrit, un maigre espoir illumina mon cœur avant d’être instantanément détruit par le hurlement d’un garçon. Je ne comprenais qu’un « Lâchez » perdu à travers des insultes et des pronoms personnels. C’était l’un des gamins marqués au fer. Plus que quatre, Echo et moi. Le gamin ne revint pas et rapidement un autre fut emporté… Puis un autre. Il ne restait plus qu’un des jeunes hommes, Echo, le pessimiste et moi. En quelques heures, la cellule s’était à moitié vidée. Je tentai de me redresser en vain. La faiblesse ne m’allait pas particulièrement.

« - Tu vois, ils reviennent pas… Aujourd’hui on a de la chance, il n’y a pas de cris… Ils étaient sûrement résignés. Le Duc les tue, parfois il les viole je crois… »

En parlant comme ça, le pessimiste donnait presque l’impression qu’il enviait le sort de nos camarades d’infortune. Je fronçai longtemps les sourcils en le regardant, m’abandonnant finalement au sommeil. Dans mes cauchemars aussi brefs qu’incertains, une ombre venait s’emparer des corps des jeunes hommes, maculés par leur propre sang. Si livides… Une lumière sombre cachait leurs corps dans leur entièreté, ne laissant à la vue que ces marques sanguines.

Et le pessimiste passait alors devant moi, sa figure fantomatique essayant de serrer ses doigts contre la gorge d’Echo. Le jeune homme qui m’avait vendu et sur qui le karma s’était abattu par la suite ne se défendait pas. Il regardait, vidé de toute vie, imperturbable comme le rocher frappé par les vagues, la personne au-dessus de lui qui tentait de le tuer. J’avais pitié, j’avais peur aussi. Mais mon regard était autre part. Il était sur ce troisième garçon que je n’avais pas encore décrit. Cet inconnu aux joues rondouillardes mais au corps svelte et musclé. Depuis que j’étais arrivé, il avait les genoux relevés jusqu’au menton, assis par terre tout en dévoilant une partie de son intimité à cause de la tenue qu’il portait. Sur sa cuisse gauche, comme pour attirer l’œil, était marqué le mot « Athée ».

Lorsque je me réveillai suite au choc sourd d’un corps contre le sol et au grincement de la grille qui nous maintenant prisonnier, je constatai qu’un nouvel arrivant s’était montré. Le garçon caché dans son coin se leva, laissant tomber les restes d’un tee-shirt trop grand pour couvrir l’entièreté de son corps. En un instant, il avait retrouvé l’espoir avec l’arrivée de ce garçon. Je devais avouer à mon tour qu’il avait éveillé mon intérêt. Déjà par le fait qu’il n’ait pas été endormi comme nous autre, mais aussi par les premières paroles qui sortirent de sa bouche.

« - Je ne comprends pas, répondis-je en me levant, les jambes lourdes et le reste du corps aussi. T’es un utilisateur de fruit du démon ? »

Je ne pouvais que constater cela en regardant son attitude vis-à-vis du mur. Heureusement, ma voix était basse, trop faible pour que les gardes ne l’entendent, et comme preuve à mes pensées ceux-ci ne réagirent pas. Le pessimiste regarda alors le jeune homme d’un œil mauvais, comme s’il s’apprêtait à le dénoncer pour qu’on lui mettre des menottes en Granit Marin. Nous étions sur Grand Line, loin de toute personne ayant assez de jugeote pour savoir qu’étant emprisonnés nous n’avions que peu de chances de survie.

La surprise se lut sur mon visage quand le gars tatoué « Athée » sur sa cuisse dans le dos du nouvel arrivant sorti une petite lame de sa bouche, un petit éclat qu’il tenta de planter rapidement dans l’épaule du jeune homme… Un éclat de Granit Marin. Tout cela avant de crier naturellement « Gardes, un utilisateur ! » et de jubiler dans son coin tandis que les gardes ouvraient la porte de la cellule, le faisant sortir si tout se passait bien et mettant une dernière paire de menotte en Granit au maudit.
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Mer 12 Nov - 22:26
[FB] Partie 1. Un pseudo-Pédobear ? [PV Erwin] Original



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Le Duc, me voilà.. Après un sublime jeu d’acteur digne de George Clooney, j’étais enfin arrivé dans la salle où étaient retenus prisonniers les jeunes garçons. Très vite, le roux aux menottes de faîtes en Granit Marin se leva pour me poser une question, alors que j’étais en train de dévorer l’un des murs de l’enceinte. Trop occupé au début, je ne pris pas le temps de répondre, me disant également que celle-ci était stupide, sachant qu’un humain normal ne pouvait faire une telle chose. Malheureusement, il y avait quelque chose que je n’avais pas prévu. En effet, l’un des prisonniers profita du fait que je fasse autre chose pour se lever et se placer derrière moi, enfonçant violemment un morceau de métal ou je ne sais quoi dans mon épaule. A la réaction que cela produisit sur mon corps, je compris qu’il s’agissait de Granit Marin. Grommelant en arrachant celui-ci pour ensuite le ranger dans ma poche, je me retournai sèchement, assénant un puissant coup de poing en plein milieu de son visage. Ma main avait entièrement été recouverte de pierre, de façon à amplifier les dégâts provoqués et être certain qu’il soit assommé pour un bon moment. Pendant ce temps, les gardes se précipitaient vers la cellule, ayant entendu l’appel émis par le jeune garçon.

«C’est lui. Il a tenté de m’attaquer avec son pouvoir.»

Lançant un rapide regard en direction du roux, je retournai m’asseoir dans un coin, posant mes mains au niveau de mes genoux alors que le garçon se faisait cette fois menotter par du Granit. Murmurant d’un ton désintéressé et calme, je leur indiquai.

«Vous devriez lui bloquer la bouche, d’une quelconque façon. On ne sait jamais. C’est avec ça qu’il utilise son pouvoir..»

«Ferme-là toi. On ne t’a pas sonné.» Déclara l’un des gardes, sur un ton agressif.

Finalement, ils s’exécutèrent, entourant la bouche du « pseudo-maudit » à l’aide d’un bout de tissu, afin de l’empêcher de l’utiliser et même de parler. Puis, ils sortirent, refermant bien la porte derrière eux et la verrouillant, comme à leur habitude. Regardant hâtivement celui qui m’avait attaqué, j’appuyai quelque peu sur ma poche, me disant que cet éclat de Granit pourrait me servir par la suite, juste au cas où. Je me relevai ensuite une fois que la voie fut libre, pour me diriger en direction du jeune roux se trouvant à l’autre bout de la pièce.

«Pour répondre à ta question de toute à l’heure, j’ai mangé le Baku Baku no mi, ce qui fait de moi un Homme-Glouton. Je pense que tu en as compris le principe en voyant ce que j’ai fait.. Non ?»

M’approchant ensuite de la porte à barreaux, je regardai à l’extérieur, continuant.

«Keijiro. Et toi ? Tu t’appelles comment ?»





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Jeu 13 Nov - 16:41
Un pseudo-Pédobear ? [3]

Les réflexes de l’homme avaient été impressionnants. Je faillis sourire mais voyant la mascarade qu’il organisait, je fis mine d’être évanoui. Mieux valait qu’ils me croient mort que complice d’un acte qu’ils auraient tôt fait de découvrir. Reportant mon attention sur le jeune homme en face de moi quand les gardes furent partis, j’en vins finalement à le décrire physiquement. En somme, c’était un beau garçon. Il avait le physique avantageux des meilleures années de sa vie, un peu plus âgé que moi sans doute. Son corps semblait à la fois robuste et svelte, et son regard était d’un bleu ciel envoûtant. Lui, il avait sûrement été choisi pour son physique.

« - Tu assimiles des objets avec ta bouche, commençai-je à évoquer à voix haute. Et tu les utilises pour modifier ton corps… »

J’avais remarqué sa main recouverte de pierre au moment où il avait frappé le garçon. C’était remarquable, bien plus polyvalent que mon pouvoir. Je me demandais s’il pouvait faire ça avec des matières intangibles comme l’air… Mais ma question n’aboutit pas alors que mon regard se posa sur le véritable traître, celui qui avait voulu nous enlever notre meilleure chance de sortir d’ici. Mes jambes étaient toujours trop lourde, et avant qu’il ne continue je finis par dire en riant jaune :

« - Je déteste le Granit Marin. »

Cela venait sûrement de cette fameuse expérience dont je ne me souvenais plus. Il n’y avait qu’une seule fois que ça m’était arrivé. Un jour, je m’étais réveillé comme un lendemain de cuite, et mes souvenirs étaient flous, si flous… A tel point que j’avais finalement abandonné, je ne voulais pas savoir ce qui se trouvait durant la période oubliée, et d’ailleurs je n’avais jamais su exactement combien de temps s’était évadé de ma mémoire… A partir de quel moment pouvait-on considérer que les flashs devenaient des souvenirs et les souvenirs une histoire. Les barreaux, toujours aussi solides, ne semblaient pas être une barrière infranchissable.

Au final, je réussis à me tenir debout, adossé au mur. La question de Keijiro était simple, mais je mis un temps pour y répondre. La fatigue était décidément trop importante. Il n’y avait sûrement pas que le Granit, peut-être un effet secondaire de la drogue qu’on m’avait injecté. J’espérais vraiment que c’était temporaire.

« - Je m’appelle Erwin Dog, répondis-je faiblement. Lui, c’est Echo et l’autre c’est le pessimiste, ajoutai-je en présentant tour à tour le garçon assis à côté de moi et celui qui s’était calmé devant la démonstration de force du maudit.
- Irion ! Mon nom c’est Irion, pauv’ tâche, me lança le pessimiste en s’asseyant en tailleur. »

Je lui souris un instant mais il détourna le regard, les joues rougissantes comme s’il venait de parler trop vite. Ses épaules se haussèrent et il finit par tourner un regard impatient vers Keijiro. Je comprenais où il voulait en venir, et il n’y alla pas de main mort :

« - Qu’est-ce qu’on fait maintenant, chef ? »

Je soupirai devant cette appellation. Il n’était pas notre leader pourtant en cet instant nous devions nous reposer entièrement sur lui. Si je n’avais pas ces menottes, je pourrais nous faire sortir d’ici en un rien de temps mais… Inspirant profondément, je finis par dire d’une voix plaignante :

« - Si vous arrivez à m’enlever les menottes, je pourrai faire quelque chose. Mais dans la situation actuelle, je risque juste d’être un boulet. »
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Ven 14 Nov - 21:11
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Maintenant fermement les barreaux de la cellule, j’observais le long couloir qui y menait. Au loin, je pouvais apercevoir la silhouette des gardes grâce à la faible luminosité. En effet, dans cet endroit, les seuls éclairages possibles étaient des sortes de flambeaux, accrochés sur certains murs, à des distances plus que raisonnables. Pendant ce temps, le jeune homme à la chevelure rousse répondit à ma première question, décrivant parfaitement ce dont j’étais capable. Seulement, il avait tort sur un point. Laissant un très léger rictus se dessiner sur le bas de mon visage, je me retournai lentement, jetant un regard confiant à mes trois camarades. Bien qu’étant prisonnier, je restais tout de même maître de la situation, n’ayant pas été menotté avec le même matériau que l’autre maudit. Et puis.. Mon pouvoir pouvait aisément nous permettre de sortir de là, mais.. Ce n’était pas mon but. Je me devais de jouer le jeu, au maximum, afin de pouvoir atteindre Le Duc d’une quelconque façon. Et pour cela, rien d’autre ne me venait à l’esprit que de me laisser prendre dans leur filet, jusqu’à être directement amené jusqu’à lui. Fermant donc une fois les yeux, rien qu’une seconde ou deux, j’entre-ouvrai la bouche.

«Ouais.. En gros. Mais pas seulement les objets !»

L’ouvrant de plus en plus pour avoir presque l’air d’un alligator, j’aspirai l’air d’une grande inspiration. D’un seul coup, les autres purent voir comme une bourrasque entrer dans mon propre corps, alors que je ne semblais pas m’arrêter. Ce spectacle dura quelques secondes où je ne repris pas ma respiration. Ceci fait, je me mis à rire, fier du petit tour que je venais de leur faire, malgré un rot qui s’échappa pendant que je me frottais le ventre.

«Ça pourra peut-être servir à un moment ou à un autre !»

Peu de temps après, le jeune garçon surnommé « Le Pessimiste », se mit à geindre, tout en énonçant son nom avec distinction. Je ne pus m’empêcher de sourire en voyant cette façon de réagir, et m’approchai de lui pour lui tendre mon poing. Une forme de salut stylé. Mais le plus drôle arriva par la suite, lorsque celui-ci m’appela « Chef ». Je n’avais jamais eu cet honneur, jamais personne durant toute mon existence ne m’avait considéré comme tel. Bien sûr, j’étais conscient que cette appellation était due au fait qu’à l’heure actuelle, je restais le seul capable de faire quelque chose pour nous sortir de là. Soudain, des bruits d’explosions, de cris, et de tirs se firent entendre dans toute la pièce. Les gardes se mirent en alerte, quittant leur état de mollusque pour se précipiter vers la porte. Écartant légèrement les lèvres, je pus seulement murmurer quelques mots aux trois autres avant que la salle ne soit ouverte.

«On va les laisser faire..»

Les deux hommes se décidèrent donc à nous attraper par le bras, ainsi qu’à porter le gamin que j’avais précédemment frappé, nous faisant immédiatement sortir. Qu’était-il en train de se passer dehors ? Et surtout.. Pourquoi nous faire sortir maintenant ? A la vue de leur réaction, il ne pouvait s’agir d’une simple volonté de leur boss. Non.. C’était autre chose. Plus important.





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Dim 16 Nov - 12:00
Un pseudo-Pédobear ? [4]

Le spectacle qu’offrait Gloutonny – Keijiro, mais ce surnom semblait bien lui aller au moment où je le regardais avaler l’air comme s’il s’agissait d’un ballon qu’on remplissait d’hélium – était particulièrement passionnant. Mon regard s’était figé sur lui pour ne plus le quitter, au point d’ignorer la lumière au loin, un point difficilement visible dans les ténèbres qui parcouraient le couloir menant à notre prison. Ces gardes avaient sûrement leurs ordres, ils n’étaient sûrement liés que par l’argent au Duc. Un homme de pouvoir à n’en pas douter pour vivre impunément jusqu’à présent sur une île dirigée par le Gouvernement Mondial. Ils n’avaient peut-être aucune preuve de ses activités, ou alors, point plus noir qui paraissait dans mon esprit, ils avaient peut-être fait une alliance avec lui : En échange de certaines informations, de certains services, ils le laissaient enlever des garçons de basse condition… Des vauriens qui n’auraient manqué à personne dans la société.

Cependant les explosions vinrent me mettre la puce à l’oreille. Les cris aigus des domestiques, rauques de certains gardes s’enfouirent jusqu’à nos oreilles, de telle sorte que Echo se terra dans la cellule plus encore qu’il ne l’était déjà. J’allai calmement vers lui, tapotant le haut de sa tête de manière à le calmer. J’étais aussi en stress, mon corps, en plus d’être fatigué, devait maintenant supporter la pression de l’inconnu. Alors les gardes se dirigèrent vers nous, prirent le temps d’ouvrir la cellule prudemment tout en pointant leurs armes vers Keijiro.

« - Laisse-toi mettre des menottes sinon c’est une balle dans la tête, lança le garde le plus à l’extérieur en l’ayant dans sa ligne de mire tandis que son collègue s’approchait. »

Relevant Echo par les aisselles, je laissai le pessimiste… Irion se diriger, menottes en évidences, en premier de file. L’un des geôliers regarda le garçon à terre, celui avec les menottes en granit marin, le véritable traître, et d’un geste dédaigneux le visa et lui tira une balle dans la tête. Mes yeux s’écarquillèrent alors que mon corps avait arrêté de bouger. Echo, à mes côtés, trembla un long moment avant de se cacher derrière moi, comme si j’étais capable de le protéger. Ce n’était pas propre du tout, c’était même très moche en fait. Le sang coulait déjà en une mince flaque, filtrant entre les striures du sol.

« - On ne prend pas de poids mort, se justifia l’homme en dirigeant son arme vers moi. Le Duc est intéressé quand il s’agit de maudits mais bon… Passe en second, vite. »

Il me parla d’une voix assez autoritaire pour que je décide de ne pas lui désobéir. Ou peut-être était-ce l’instinct de survie qui me poussait à ça. En tout cas, Echo me suivit de près. Il tenait mon tee-shirt du bout des doigts, et cela semblait être comme s’il me retenait totalement à certains moments. J’étais malade, malade d’être maudit, malade d’être impuissant. Tout en moi criait de me couper les mains pour partir d’ici : Je connaissais de très bons médecins qui auraient pu me redonner ma motricité d’antan. Mais perdre un membre… Laissant Keijiro vers son choix, nous commencions à avancer dans le couloir quand les gardes se montrèrent plus bavards entre eux, rejoints par trois hommes armés de mitraillettes.

« - Le Duc a déjà quitté l’île, les gars. On le rejoint rapidement par voie maritime… Autorisation accordée pour le bateau. »

Ils hochèrent de la tête et l’un d’entre eux ouvrit le passage alors que des marines débarquaient juste derrière nous. Comme pris dans un élan de désespoir, Echo me lâcha et se dirigea vers eux, hurlant qu’il était innocent, qu’il voulait juste être sauvé. L’un des hommes qui nous accompagnait dirigea sa mitraillette vers lui, et au moment où il s’apprêtait à tirer, je le déstabilisai en lui fonçant dessus. Cible loupée, Echo sauvé… Un soupir de soulagement accueilli le coup de crosse dans mon cou. Le choc me mit à genoux avec que celui que j’avais gêné me visa avec son arme, la porte derrière nous se refermant sur l’image d’un Echo fuyant.
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Erwin
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Dim 30 Nov - 16:38
Un pseudo-Pédobear ? [5]

Je crus sentir longtemps après le ballotement des vagues qui s’écrasait contre la coque, et le hurlement des canons qui brisait le bois qui nous maintenait sur l’eau. Le Duc avait quitté l’île, il était déjà autre part, et moi j’étais enfermé dans ce bout de bois qui menaçait de couler à tout instant. Et les personnes qui avaient été emmenées de force dans ce sombre projet ? Et les innocents alors ? Ma voix avait porté au ciel tandis que je suppliais pour qu’on m’enlève les menottes, tentant de me débattre. Le pessimiste se tourna vers moi en souriant et me lança une vanne bidon pour tenter de détendre l’atmosphère, mais la marine était déjà à nos trousses. Elle nous débusquerait et nous interrogerait. Nous ne serions que des rats de laboratoire. Il me fallait les clefs de ces menottes, mais j’étais trop faible. Irion, en revanche, avait ce petit éclat dans les yeux, cette volonté de vivre. Il me prit la main, la serra fort pendant quelques secondes comme pour se donner du courage, le courage des traîtres. Il allait s’insurger contre le Duc, préférer la vie d’un autre à celle de son fantasme. Tout en se levant, il comprit que l’attention des gardes n’était pas focalisée sur nous.

Il s’en servit à son avantage, et moi aussi. Je me levai, trébuchai et bousculai quelques caisses. Les hommes se retournèrent vers moi, mais Irion était déjà derrière eux. Il vola les clefs et le bateau chavira. Un instant plus tard, elles trainaient à mes pieds. Je les pris, dégageant mon corps des menottes qu’on m’avait mis. Enfin libre. Je n’étais plus fatigué, je n’avais plus cette désagréable sensation de mal-être qui me parcourait. Me levant, je me dirigeai vivement vers mes ennemis et les bousculai comme les caisses quelques secondes plus tard. A ce moment-là, un énième boulet de canon vint transpercer la coque quelque part sur le navire. J’attrapai la main d’Irion, et tentai de trouver les survivants du « bon côté » que je pouvais sauver, puis dans un dernier souffle sur ce navire, je disparus.

Les dix minutes qui suivirent furent ponctuées de question, d’incompréhension, de fuite. Le pessimiste semblait avoir obtenu un maigre espoir, une lumière filtrée par sa vision déformée du monde, mais une lumière malgré tout. Il m’avait pris dans ses bras et m’avait embrassé sur les joues, puis avait reculé en m’interrogeant trois fois d’affilé sur la nature de mon pouvoir. « - Un fruit du démon ? – Oui, un fruit du démon. – C’est vraiment un fruit ? – Oui. – Du démon ? – Puisque je te le dis, tu veux bien arrêter ? ». Suite à cela, il avait décidé de me laisser me reposer chez lui. Pas l’endroit où la marine savait qu’il habitait mais un sous-sol qu’il utilisait comme débarras, dans lequel la poussière s’amassait tout autant que les vieilleries. J’avais passé un bon moment là-bas, on avait discuté de tout et de rien. Il m’avait montré les cicatrices sur son corps, se dénudant avec une timidité extrême, comme si c’était un moyen de mettre à nu, de découvrir ses émotions. Lorsqu’il n’eut plus que son caleçon, il se rhabilla et alla chercher des couvertures pour nous faire un lit de fortune. L’odeur de poussière était prédominante mais le linge sentait la lavande et le bonbon. Je n’aurais pas cru qu’au milieu de ce débarras, ce serait la chose la plus agréable qu’il y ait.

Après de longues heures de sommeil, je me réveillai et vis que le garçon était parti. Un mot traînait à terre, marqué par une écriture à peine lisible et ponctuée de fautes d’orthographe. Il me disait qu’il devait aller voir si Echo allait bien. Pris de cette volonté de s’occuper des autres après cette aventure, il était peut-être devenu un peu moins exécrable.
Erwin
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