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[FB] - Le choix ne leur appartient pas [Pv : Aslan]
Lidy Olsen
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Mer 20 Avr - 1:20

Le choix ne leur appartient pas [1]


D’Aspirante du Cipher Pol 6 à Agente, Lidy avait parcouru un petit bout de chemin depuis qu’elle était entrée au service des renseignements du Gouvernement Mondial. Traquer les corrompus était devenu son pain quotidien, et elle devait s’avouer que malgré sa mission initiale, elle profitait des avantages de son grade pour enfermer ceux qu’elle jugeait inadéquats à assurer leurs fonctions. C’était sa façon de faire qui laissait ses supérieurs dubitatifs : elle avait en effet une grande rapidité d’exécution, et trouvait les preuves très – trop – rapidement. Et bien malgré elle, Lidy n’en était pas à sa première mission dans les parages lorsqu’elle revint sur Nighty Town après avoir mis aux fers un Lieutenant corrompu.

Ses yeux se portèrent sur les bâtiments qu’elle avait parcouru mille fois, et elle se dirigea instinctivement vers le bordel qu’elle fréquentait assidument à l’époque de sa dernière enquête sur l'île. Elle avait donné d’elle-même à ce moment-là… Enfin, c’était encore une autre histoire qu’elle ne pouvait pas oublier. Un sourire se dressa sur ses lèvres tandis qu’elle bifurquait pour entrer dans une taverne fréquentée par des civils. Là, elle serait incognito. Personne n’aimait avoir le Cipher Pol 6 sur le dos, alors elle prenait ses galons et les cachait le temps de sa mission. La jeune femme n’avait pas encore besoin de se déguiser malgré tout, étant donné qu’elle n’était connue que de très peu de personnes.

Dans sa chambre, elle s’étendit de tout son long sur son lit inconfortable. Le matelas était trop dur, les draps mal lavés et l’odeur désagréable. Décidément, elle regrettait la rigueur des bases militaires lorsqu’elle ne pouvait pas y séjourner. S’étirant, la jeune femme fixerait le plafond un long moment avant de fermer les yeux et de lire ce qu’elle trouvait dans son esprit. Un ancien roman parcourut mille fois, un souvenir heureux… Tout était si claire, si limpide qu’elle avait l’impression de s’y trouver encore. Elle connaissait déjà la fin de ce livre, et l’aboutissement de ce souvenir, pourtant ils étaient tant de douces mélodies qui l’aidaient à s’endormir malgré le brouhaha ambiant.

Au petit matin, la bleue alla aux bains publics pour se laver, prit son petit-déjeuner et se dirigea vers le bar qui se trouvait au-dessous de sa chambre. La veille au soir, elle entendait encore des grognements des civils qui buvaient et chantaient à tue-tête au milieu de Nighty Town, mais ils étaient à cette heure-là confinés dans leur lit avec une gueule de bois. « Bien fait pour eux », pensait-elle avec mesquinerie.

- Tiens, j’ai reçu ça pour vous, M’zelle.

Une enveloppe peu épaisse et décachetée fut tendue à la Olsen qui sourit. Le barman avait de toute évidence voulu voir ce qui se trouvait à l’intérieur, mais il avait été déçu. La nouvelle mission était donc arrivée. Parfois, elle recevait un appel, mais quand le dossier était complexe on trouvait un autre moyen de le lui faire parvenir. S’élançant en direction de sa chambre après avoir laissé quelques piécettes au comptoir, la maudite fermerait les rideaux, se plongeant dans une obscurité relative déjà présente sur l'île, avant de saisir la bougie dans la table de chevet ainsi que les allumettes. Elle devrait s’y reprendre à trois fois pour réussir à en craquer une, mais réussirait finalement à faire rougir la flamme de la bougie.

Quand enfin apparut l’encre sur le papier, à la lueur de la bougie, elle put y lire les détails de la mission. « Soupçonné de trahison suite à plusieurs rapports de ses collègues, veuillez enquêter sur le Sergent-Chef Aslan Moore. ». Plusieurs documents étaient ajoutés à la suite, avec quelques témoignages qu’elle avait du mal à prendre au sérieux. Ainsi, il s’agissait de savoir ce qu’il faisait ici, mais surtout d’enquêter sur lui et de donner des preuves de sa culpabilité ou non…

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Aslan Moore
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Ven 22 Avr - 2:04
Aslan était morose.

Lui qui avait eu le plaisir d’atteindre le grade de Sergent-Chef voilà maintenant quelques mois, voilà maintenant qu’on l’avait transféré à bien des lieux de sa chère île, de sa chère famille, de sa propre unité même. Nora, Kimberley … Tout juste quelques jours qu’il avait débarqué sur cette île et déjà penser à elles le faisait longuement soupirer.

Et l’endroit où il était désormais n’avait rien de vraiment agréable pour aider à lui faire passer sa déprime latente. Nighty Town. L’île de l’obscurité. Ici-bas, la notion même de jour ne faisait plus vraiment sens. Seule la nuit prédominait, plongeant les habitants dans des ténèbres lugubres et frissonnantes. Les rues de la ville principale où il était installé lui semblait toujours plus dangereuses à chaque passage hors de la base, et chaque fois un peu plus, Aslan venait à regretter d’avoir accepté de venir jusqu’ici.

Et pourquoi au final ? L’un de ses supérieurs lui avait miroité que dans le cadre de sa montée en grade, il allait devoir désormais être à la tête d’un petit groupe de soldats, et qu’il devrait par ailleurs assumer ses premières tâches de gradé, notamment les plus rébarbatifs comme l’administratif. A vrai dire, tout ce qui pouvait étrangement – ou pas, si on le connaissait quelque peu – intéresser l’homme-bête. A cette occasion donc, son supérieur lui avait proposé d’être temporairement transféré sur Nighty Town, où l’on disait qu’ils avaient parmi les meilleurs formateurs de West Blue en matière d’apprentissage des gradés de la marine.

C’était là tout le piège, sans vraiment en être un. Car son supérieur ne lui avait pas vraiment menti. Après tout, une fois sur place, il put rapidement constater que ses supérieurs étaient effectivement de sévères mais efficaces professeurs, et en l’espace de quelques jours, le récent gradé semblait déjà avoir l’impression d’avoir acquis les épaules nécessaires à son nouveau poste.

Mais malheureusement, son apprentissage se révéla bien vite un calvaire. Il aurait dû s’en douter, en venant sur une île des blues, mais il était pour ainsi dire l’unique homme-bête du coin, et son passage ne laissait guère indifférent, qu’il s’agisse des habitants ou même de ses propres collègues, visiblement pour la plupart des jeunes recrues humaines n’ayant pas vu plus loin que l’île voisine de la leur.  

A vrai dire, ces derniers étaient le sujet épineux qui ne cessaient de tarauder l’esprit d’Aslan. En venant jusqu’ici, il se constituait par son simple grade comme leur supérieur. Ainsi il leur donnait ordres et remarques afin d’assurer la discipline au mieux en ces lieux. Et la plupart du temps, ils obéissaient, comme de bons soldats. Il faut dire que le gradé agissait avec force et fracas pour instaurer sa position par rapport à eux.

Rien qui ne contrevienne à l’éthique ou qui ne puisse les blesser volontairement, évidemment, mais juste ce qu’il fallait pour que le groupe dont il avait la charge réponde à ses ordres sans trop discuter. En tant que sergent, c’était ainsi qu’il avait appris à agir, aidé par Kimberley qui avait déjà pas mal de ficelles du métier à l’époque, et il avait ensuite appris à sympathiser avec chacun d’eux avec le temps, lorsque le travail était derrière lui. Désormais Sergent-Chef, son rôle ne prenait que plus d’ampleur, et ses formateurs avaient particulièrement insisté là-dessus.

Cependant, il advint que les regards mauvais commencèrent doucement mais sûrement à se multiplier autour de lui. Dans les couloirs de la base, lors des entraînements, en croisant d’autres unités au détour d’une sortie de surveillance … En peu de temps, Aslan eut la sensation que sa présence devenait une nuisance pour ceux qu’il considérait pourtant comme ses collègues – du moins des subordonnés, au vu de son statut – et cela rendait son appréciation des lieux quelque peu basse. L’homme-bête ne s’était évidemment pas retenu d’en toucher un mot auprès de ses supérieurs, et eut pour réponse qu’il n'avait pas vraiment à s’en faire, qu’il voulait mieux pour lui de se concentrer pleinement sur la raison de sa venue sur Nighty Town.

Aslan avait pris la réponse au pied de la lettre. Il avait toute confiance en ces hommes qui ne lui portaient aucun de ces regards méfiants ou étranges trahissant leur peur ou leur dégoût à son encontre. Ici, il était simplement vu comme un Sergent-Chef, rien de plus rien de moins. Et cela suffisait pleinement au gradé, de savoir qu’il n’aurait pas à les compter parmi ses ennemis si l’on venait à s’attaquer à lui pour sa simple condition d’homme-bête, ou bien parce qu’il avait réussi à devenir Sergent-Chef.

Malgré tout, les regards ne cessèrent de continuer. Il fut des moments où Aslan remercia grandement son père de lui avoir offert sa génétique, car la situation sembla comme se répéter sans jamais vraiment monter en tension. Il lui paraissait simplement que les personnes qui ne le portaient guère dans son corps se montraient petit à petit moins discrets, installant confortablement ce climat stressant qui rendait son séjour quelque peu désagréable.

Voilà pourquoi en ce jour, Aslan était morose. Loin des siens, peu apprécié de ses pairs, posté sur une île où l’ambiance était constamment lugubre à ses yeux … Au moins pouvait-il compter sur son unité plutôt contente de profiter de sa discipline et de sa formation qui lui permettait de saisir chaque jour un peu plus les nombreuses responsabilités que son grade lui donnait.

Libéré de ses obligations en ce qui devait être le milieu d’après-midi, l’homme-bête avait choisi de son peu de temps libre qu’il s’accordait pour partir explorer un peu la ville. Avec les jours, il avait au moins appris à passer au-dessus de sa constante obscurité et à apprécier l’ambiance urbaine. Il aimait croiser ces enfants jouant à la balle via des jeux certainement adaptés pour être joués même dans le noir, rencontrer ces habitants vivant leurs vies simplement sans se soucier de sa présence, même si la masse noire qu’il représentait laissait rarement les civils indifférents.

Dans ces moments où il devenait le centre d’attention de ces gens dont il ne souhaitait pas troubler le quotidien, Aslan était bien heureux d’avoir du mal à distinguer clairement leurs regards. Il se contentait ainsi d’éviter les têtes esquissant un mouvement vers lui, accomplissant presque solennellement sa marche solitaire.

Celle-ci, d’ailleurs, finit par l’amener aux abords de la ville, où l’effervescence du centre-ville, entre-autre animé par les marchés et les patrouilles de marines, laissait place à la tranquillité de la campagne environnante. Le paysage en lui-même n’avait rien d’extraordinaire, se perdant derrière l’ombre du nuage géant, mais Aslan trouva tout de même un petit banc pour s’y installer et observer ces ténèbres lointaines.

Il advint cependant qu’après quelques petits instants, quelques bruits inconnues attirèrent l’intérêt de l’homme-bête qui se tourna vers leur origine, faisant alors subitement face à un humain dont il ne parvenait pas à définir clairement les traits, mais dont il devinait aisément qu’il ou elle regardait dans sa direction.

Qui que vous soyez, je vous demande de vous dévoiler et de vous nommer.

Simple, radical. Aslan n’avait vraiment aucune idée de qui pouvait être cette personne qui lui faisait face, mais une chose était certaine : ce n’était pas un petit enfant perdu.
Aslan Moore
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Lidy Olsen
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Mer 18 Mai - 21:24

Le choix ne leur appartient pas [2]


Elle faisait partie des ombres qui se mêlaient au paysage. L’agente Olsen était en quelque sorte un caméléon qui s’adaptait avec plus ou moins d’aisance à de nombreuses situations, parfois épineuses. Un air désinvolte trônait souvent sur son visage quand ce n’était pas le regard empli de sérieux qui fixait ses interlocuteurs. Lidy n’avait rien d’incroyablement notable quand on la rencontrait pour la première fois : elle ressemblait souvent à une administratrice, plus qu’à une combattante, et on pouvait même s’imaginer facilement qu’elle travaillait dans les ressources humaines d’une mairie quelconque. Pourtant, ce jour-là c’était une tenue de marine qu’elle abordait avec déférence.

Son air était naïf, ses yeux intrigués, et son sourire amusé. Lidy Olsen s’avançait le long des allées de la ville, amenée par les rumeurs et les bruits de couloirs qu’elle avait entendus sur Aslan Moore. Il lui fallait le trouver pour pouvoir l’aborder, même à cette heure sombre de l’après-midi. Les nuages ne laissaient aucun rayon de soleil percer leur couverture d’ombre, et il en résultait une obscurité ambiante coupée par des lampadaires à huile.

Quand elle repéra l’homme-animal pour la première fois, celui-ci se trouvait en ville. Elle le suivit pendant quelques dizaines de minutes sans flancher à son devoir, espionnant dans l’ombre sans se faire repérer. Elle était d’une discrétion assurée, et maintenait une distance permise par ses sens. Elle savait que les personnes comme le tigre étaient plus sensibles au bruit et aux odeurs, mais il n’y avait pas de risque avec l'espace qu’elle maintenait entre eux.

Pourtant, cette période d’observation était une formalité. Lidy voulait s’assurer qu’il n’avait pas, dans ses pensées, une envie obsessionnelle de tuer des gens ou de détourner de l’argent. Elle ne fut pas déçue de constater que ce n’était pas le cas, et si les pensées de surface suffisaient rarement à confirmer une enquête, elle allait devoir s’approcher de cette personne pour en apprendre plus. Se mêlant à la scène, la Olsen fit exprès de faire tomber un couvercle de poubelle dont le bruit métallique résonna sur le sol, attirant l’attention de l’homme-bête.

Faisant mine de rougir, elle s’approcha de lui plus aisément. Ses pas étaient légers, mais audibles, et sa tenue de marine laissait présager qu’elle était une mousse tout au plus, mais pas une gradée. C’était la couverture qu’on lui avait donnée : intégration à l’escouade sous le commandement du Moore pour en découvrir les tenants et aboutissants. S’agissait-il d’un traître ? Devait-elle le faire condamner ou le blanchir ? Elle pouvait très bien créer des preuves, mais c’était loin d’être une habitude de la bleue. Au contraire, elle avait une affection particulière pour la race des hommes-bêtes et préférait qu’ils continuent leur ascension au sein des gradés gouvernementaux. S’ils arrivaient près du sommet en même temps qu’elle, ils seraient plus faciles à évincer.

- Oh, excusez-moi… Oh, tiens, Sergent-Chef Moore ? Je ne voulais pas vous déranger pendant votre… repos. Je suis Mélody Green, en faction sur l’île jusqu’à ma prochaine mission. On m’a rattachée à votre escouade le temps que je passe ici.

La demoiselle rougissait et souriait bêtement, un air à la fois timide et doux sur le visage. Son regard allait chercher celui de l’homme-bête et elle s’y arrêta avec ce qui pouvait être confondu pour une pointe d’admiration. La demoiselle sortirait le papier qui la nommait à son escouade, un document que l’homme aurait sûrement vu passé des dizaines de fois. Elle se gratterait la tête, mettrait ses mains sur ses genoux et inclinerait le haut de son corps presque en angle droit, toujours debout, avant de se redresser.

- Je vous rejoindrai à la caserne plus tard, mon service devrait commencer en même temps que le vôtre. Si je peux me rendre utile à quoique ce soit pendant que je suis ici, n’hésitez pas.

C’était un court séjour qui s’envisageait. Lidy n’avait pas besoin d’énormément de temps. Elle avait jugé qu’en trois jours, elle pourrait résoudre le problème. Elle réunirait les preuves dont elle avait besoin, et ferait taire les rumeurs ou condamner cette personne. Indistinctement de sa race, la Justice d’Enies Lobby s’abattrait sur lui.

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Lidy Olsen
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Aslan Moore
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Mer 1 Juin - 22:11
Quelques instants suffirent pour que la forme se dessine en une silhouette féminine à la gestuelle laissant supposer une certaine gêne d’avoir attiré l’attention d’Aslan. Ce dernier ne sut comment réagir et se contenta de rester aussi stoïque que possible en attente d’une réponse de l’inconnue.

Il ne manqua pas de remarquer rapidement que dans la semi-obscurité de la nuit éternelle, la jeune femme de deux têtes de moins portait l’uniforme obligatoire, signe qu’elle faisait parti de la marine. Inconsciemment, Aslan vint à se détendre, bien qu’il restât sur ses gardes, ne sachant à qui il pouvait bien avoir affaire.

Elle finit par se présenter à lui au milieu de ses excuses, mêlant au semblant de regard admiratif que l’homme-tigre lui devina la remise d’une lettre d’affectation comme il en avait lui-même reçu. En y pensant, Aslan réalisa avec dépit qu’il n’avait rien à disposition pour s’éclairer, rendant la vérification de cette lettre bien compliquée. Il distingua tout de même des traits caractéristiques à ce genre de courrier et, voyant que son vis-à-vis ne paraissait pas hostile, et en conclut qu’il s’agissait simplement d’un mauvais hasard.

Mélody Green, hmm …

Aslan ne put s’empêcher de penser un instant tout haut. Ce nom ne lui évoquait rien du tout, lui qui prenait pourtant le temps de connaître ses collègues et subordonnés, et en y repensant, on ne lui avait fait part d’aucune arrivée de troupe ces derniers jours, mais après tout, il n’était que de passage, et loin d’être un haut gradé de la marine … Il se convainquit qu’on allait simplement le briefer sur la situation à son retour.

La jeune femme ne tarda pas à poursuivre, lançant la politesse qu’Aslan appréciait de voir chez un de ses soldats, indiquant qu’il la retrouverait certainement à son retour de repos. L’homme-tigre fut cependant surpris lorsqu’elle indiqua qu’elle le retrouverait au moment de reprendre son poste. Pour quelqu’un qui venait d’arriver, il lui parut bien surprenant qu’elle soit si bien informée.

Il mit cela sur le compte de la supposition. Dans sa situation, tout avait tendance à le mettre sur ses gardes sans même qu’il le perçoive. Des regards de travers, des rencontres inattendus, Aslan n’était pas totalement dupe, mais sans doute un peu trop tendue pour ne pas surinterpréter. Il soupira.

Je vous remercie pour votre sollicitude, soldate Green. Mais vous pouvez disposer, l’unité doit vous attendre, à l’heure qu’il est.

Curieux, le sergent-chef se retint de vouloir connaître la raison du fait qu’une simple mousse se trouvait actuellement solitaire en ces lieux. A cette pensée, il soupira de nouveau.

Quoique … Vous savez quoi, vous allez me suivre. Bien que tranquille, une marine comme vous ne peux se promener seule sans risque.

Qu’importe la réaction qu’elle lui renvoya, Aslan ne manqua pas de la dominer de tout son corps pour lui intimer de marcher dans ses pas comme il le lui avait ordonné. Il n’aimait guère les soldats peu enclins à respecter la hiérarchie, et cette Mélody Green allait amèrement le regretter si elle venait à vouloir tester sa patience à ce propos.

Pardonnez ma curiosité, mais n’ayant été informé de votre rattachement à mon escouade pour les prochains jours, sauriez-vous me dire combien de personnes sont arrivés avec vous ? Que je sache à quoi m’attendre.

Après tout, qu’il doive compter sur quelques soldats – si ce n’était une seule – ou une dizaine en plus, il y avait une grande différence. Mais surtout, avec l’opération qui allait arriver, il lui était important de connaître à l’avance tout ce qu’il aurait à disposition pour la mener à bien.

Pour la suite, Aslan resta plutôt silencieux, marchant tranquillement et répondant aux éventuelles interrogations de Mélody. Bientôt, ils parvinrent à l’entrée de la base de la marine, profitant enfin de quelques lumières pour dévoiler les visages de chacun – à vrai dire, sans luminosité à sa portée et plus concentrée sur ses pensées et la voix de la mousse, difficile pour l’homme-tigre de vraiment réaliser s’il en avait eu l’occasion auparavant, mais en arrivant, ce fut néanmoins le cas – et le sergent-chef put ainsi voir face à lui un visage étrangement doux et mignon coiffé d’une atypique chevelure bleu clair

Nous voici à bonne destination, soldate Green. Vous pouvez pleinement disposer. Je vous retrouve avec le reste de l’escouade pour le briefing de ce soir.

D’un mouvement de main, il salua la demoiselle avant de la laisser vaquer à ses propres obligations, s’en retournant finalement à son bureau personnel pour travailler sur la mission à venir, tenant ainsi compte des informations que lui fournit la jeune femme. Un de ses supérieurs ne tarda pas à lui faire remonter ce « petit » changement de programme imprévue.

J’ai déjà pris mes dispositions à cet effet, bien que j’aurai souhaité en être tenu informé auparavant.

Ce fut la seule remarque qu’Aslan osa faire remonter à l’homme qui était venu lui apprendre la nouvelle, non pas par peur des conséquences d’une possible insubordination pouvant lui être reproché, mais parce qu’il commençait à bien connaître les lieux et ses occupants, et qu’il savait qu’il pouvait se le permettre à petites doses – du moins, c’était l’impression qu’on lui avait donnée.

Une fois pleinement informée, Aslan put s’en retourner aux derniers préparatifs de la mission à venir, se perdant dans ses réflexions jusqu’au début de soirée – du moins d’après les horloges présentes – et lorsque l’heure fut venue, le sergent-chef se pressa à rejoindre la salle de rassemblement où devait normalement l’attendre les quelques membres de l’escouade dont il avait la charge. Présence à heure pétante, c’était là la règle de base qu’il s’était fixé et avait fixé à ses subordonnés.

Et quel ne fut pas son plaisir de voir qu’ils y avaient tous obéi, attendant leur supérieur comme il pouvait en attendre d’eux. Aslan ne manqua pas de repérer rapidement Mélody Green, légèrement mise à l’écart comme toute nouvelle arrivant dans ce groupe.

Bien, je constate que tout le monde est présent, commençons donc sans tarder. Vous avez dû être briefés ou mis au courant par vos collègues, mais comme vous avez dû le comprendre, notre escouade s’agrandit temporairement pour les prochains jours. Vous êtes priés d’agir pour que cette venue se passe dans les meilleures conditions.

Une approbation mutuelle se fit alors entendre de l’ensemble des soldats dans la pièce, du moins Aslan en eût-il la sensation.

Bien, maintenant, passons à la mission de ce soir.

L’homme-tigre, tout en parlant, sortit une carte qu’il accrocha au mur derrière lui, dépeignant la ville d’Elème. Peu difficile de rater les énormes marques présentes sur certains bâtiments malgré la faible luminosité des lampes.

Arrêter un réseau naissant de contrebande d’armes dans ce coin de la ville. D’après nos informations, les personnes à l’origine de ce groupe serait de possibles survivants de Térèsse, on pourrait s’attendre à une possible résistance de leur part. Chacun de vous s’est ainsi vu confier des tâches différentes afin que cette mission soit menée le plus efficacement et le plus discrètement possible, aussi nous allons nous assurer que tout le monde est bien conscient de ce qu’il doit faire. Sergent Firn, vous commencez, puisque vous êtes en charge de la première partie de cette opération.

Le briefing fut ainsi lancé. Rien de bien excitant, mais permettant à chacun de vérifier que la mission allait pouvoir être menée à bien. Une fois le récapitulatif terminée, Aslan ne tarda pas à ordonner la fin de la réunion, annonçant le début de l’opération.

Très vite, la pièce se vida et ne resta plus alors que le Sergent-Chef et ce petit « imprévu » qu’on lui avait amené. A vrai dire, il n’aurait pas été malvenu de ne pas en tenir compte pour cette mission, de laisser quartier libre, mais l’homme-tigre souhaitait avant tout mettre ses hommes en confiance, ainsi choisit-il une option différente, et se dirigea vers Mélody Green.

Vous, vous évoluerez à mes côtés pour le moment. Je me charge d’ordinaire de transporter les prisonniers et d’intervenir en cas de problème majeur avec les soldats disponibles au moment présent, mais pour cette fois, vous m’assisterez.

Ce qu’Aslan se garda de dire, c’est qu’en agissant ainsi, cela minimisait grandement l’impact dans la mission, tout en gardant un œil sur cette jeune femme qui l’intriguait de plus en plus, pour une raison qu’elle ne pourrait sans doute jamais deviner : en attirant sa curiosité par l’animation que sa présence avait apportée, elle était parvenue à chasser sa morosité.

Et maintenant, l’homme-tigre était à bloc.
Du moins pour le moment …
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Lidy Olsen
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Dim 5 Juin - 14:13

Le choix ne leur appartient pas [3]


Oh, il tentait de l’impressionner ? Elle devait continuer à jouer le jeu, et déglutit comme si elle avait appris le fait qu’il était son supérieur et qu’elle lui devait le respect. Estimant cependant ses chances en cas d’affrontement, elle se dit que le pauvre Lieutenant risquait de ravaler ses dents à n’importe quel moment si elle venait à le frapper… C’était exactement le genre de chose qu’elle devait éviter de faire pour ne pas attirer l’attention sur elle. Acquiesçant à l’ordre de le suivre, elle répondit calmement à la question qu’il lui posait, essayant d’être claire malgré une certaine émotion dans la voix :

- Je… je suis venue seule, ou plutôt on m’a déposée sur cette île en passant. Vous pouvez vérifier avec le Colonel Graygar, c’est lui qui m’a amenée.

Le Colonel « Graygar » était simplement l’une des couvertures du Cipher Pol 6. Même si ce n’était connu que de quelques gradés, cet homme avait été amené par les Cipher Pol à aider les enquêtes sou couverture, et donner son nom était une garanti qu’il allait jouer le jeu même s’il se trouvait à l’autre bout de Grand Line. En tout cas, les registres ne feraient pas mention d’une simple escale rapide, mais tant qu’Aslan n’allait pas fouiller et se contentait d’appeler, il aurait la réponse que la Olsen désirait. Sinon, elle devrait le pousser à l’appeler pour qu’il invente une histoire.

Elle poserait alors quelques questions annexes sur les membres de leur escouade, ou sur les missions qui allaient leur être confiées. Elle préciserait qu’elle avait été informée de la présence du Sergent-Chef par la personne qui lui avait fournie l’affectation, ce qui n’était pas un mensonge. Cela étant dit, elle ne risquait pas de croiser le Lieutenant chargé des affectations, celui-ci étant déjà parti en week-end. Chacune de ses réponses était organisée autour d’un élément qui permettait soit d’empêcher d’en vérifier la véracité, soit d’amener cette personne à avoir une réponse convaincante.

C’était son boulot, après tout.

Ce fut d’ailleurs finalement le Cipher Pol 6 qui prit les devants pour la couvrir, sûrement parce qu’elle était encore « jeune » dans le métier. Ils envoyèrent quelqu’un confirmer sa couverture, du moins l’apprit-elle le soir même dans les pensées de son interlocuteur. Elle profita des quelques heures seule avec l’escouade pour en apprendre plus sur eux. Chaque personne étant unique, elle devait passer plusieurs minutes à discuter pour les comprendre, mais c’était largement suffisant pour être amenée à voir que peu appréciaient réellement le Sergent-Chef. Il n’y avait peut-être pas un seul coupable si c’était de la diffamation, en tout cas.

Elle décida donc de se mettre à l’écart pour pouvoir mieux observer la scène quand la réunion commença. Ayant déjà parlé avec une bonne partie d’entre eux, ils acquiescèrent devant les paroles d’Aslan qui demanda à ce qu’on la considère comme une membre de l’escouade pour les prochains jours. Certains semblaient malgré tout ne pas être capable de laisser leurs pensées s’échapper : la Olsen repéra ceux qui étaient en train de s’imaginer à la tête de l’escouade, par exemple, à la place d’Aslan.

L’opération n’avait pas grand-chose de bien sorcier. Lidy pouvait se contenter de dire qu’elle avait déjà participer à la naissance et à la chute de réseaux de contrebandes dans le passé. Son rôle dans l’organisation qu’elle avait quittée l’avait amenée à prendre part à des opérations de cette envergure, et plus encore. Combien de fois avait-elle arrêté un magnat des armes qui tentait de monter un cartel pour l’assimiler ? Finalement, le meneur d’hommes en face d’elle était un bien intéressant personnage. De toute évidence, il savait y faire : peut-être que son âge lui accordait une certaine sagesse.

Son rôle serait de se cantonner aux côtés d’Aslan Moore, et cela lui convenait parfaitement pour réaliser une évaluation psychologique de cette personne sur le terrain. Elle pourrait la faire remonter à ses supérieurs en même temps que le rapport de mission et les preuves qu’elle aurait pu trouver.

- Très bien, Sergent-Chef ! Fit Lidy en se mettant au garde à vous devant tous les soldats, ce qui ne sembla pas plaire à certains et en rassura d’autres.

L’ambiance était mitigée sur place, pourtant Lidy Olsen n’avait aucun mal à s’imaginer que la mission n’allait pas être compromise… A moins qu’ils ne décident d’employer cette occasion pour… Le regard de la jeune femme passa du Sergent-Chef à un autre individu en fond de toile, un soldat qui avait la mâchoire crispée et qui participerait à la principale force de frappe. Elle détournerait le regard après avoir eu l’information qu’elle redoutait.

« Il va glisser une fausse preuve indiquant qu’Aslan Moore est de mèche avec ces hors-la-lois… C’est… »

Il fallait qu’elle agisse d’une manière ou d’une autre pour l’empêcher de le faire, car même elle ne pourrait rien si un innocent était incriminé de cette manière. Comment pouvait-elle faire ? Une fois sur place, le facteur chance serait trop important. Il fallait qu’elle fasse quelque chose… Ou qu’elle le prenne sur le fait. Elle prenait un risque, cela dit, mais c’était la meilleure façon d’arriver à ses fins.

- Sergent-Chef, ferait Lidy en s’approchant de lui. Est-il possible d’avoir un briefing sur les différentes positions des caches d’armes ? J’imagine qu’il y a déjà eu du repérage, sans quoi nous risquons de donner un coup dans une fourmilière vide.

Cette remarque fit hausser un sourcil à plusieurs des soldats présents. Aucun n’avait commencé à penser à « comment » l’opération s’était mise en place, mais Lidy, elle, savait. Les informations étaient issues de rapports du Cipher Pol 2, chargé de l’information. C’était un impondérable d’une telle mission de petite envergure : un agent enquêtait, tombait sur quelque chose et refilait le bébé à la marine qui devait procéder à l’arrestation. Elle arrivait au moment où l’action était amenée vers une conclusion.

Qui plus est, les personnes étaient de possibles survivants de Térèsse ? Elle n’était pas là lorsque l’île avait été envahie par la sève du Contre-Amiral Wenham, mais elle savait qu’il avait emporté une grande partie des hors-la-lois. C’était donc sûrement des personnes qui étaient à l’extérieure de la ville à ce moment-là… Or ils étaient traqués par les Cipher Pol 2 et 7, ce qui justifiait qu’ils aient trouvé des informations, en l’occurrence.

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Lun 6 Juin - 20:53
Aslan et la jeune Mélody Green se trouvaient ainsi seuls dans la salle de réunion.
Simplement lui et la personne qu’on lui avait confiée.

Malgré le passage d’un de ses supérieurs, et une vérification vocale rapide auprès du fameux colonel Graygar que la demoiselle avait mentionné plus tôt dans la journée, l’homme-tigre restait quelque peu perplexe quant à la présence de la mousse. D’ordinaire, les jeunes recrues arrivaient toujours accompagnés de leur unité, qu’il s’agisse de camarades ou bien parce que la personne venait tout juste d’intégrer les rangs de la marine.

S’agissait-il possiblement d’un supérieur déguisé ? D’un évaluateur de ses performances afin de s’assurer qu’il était un bon Sergent-Chef ? Ou bien un espion envoyé par un ennemi dont il n’avait pas la connaissance, que ça soit au sein de son propre camp ou bien d’un extérieur ayant des connexions parmi les gradés ?

Aslan ne cessait de faire tourner ses interrogations dans son esprit, sans vraiment parvenir à trouver un indice sur la réponse qu’il cherchait. Les papiers étaient officiels, et les hommes avec lesquels il avait discuté ne lui étaient pas inconnus. Il dut finalement se résoudre à accepter qu’il ne pourrait pas en savoir plus pour le moment, et partit simplement du principe qu’il devait continuer à agir comme il l’avait toujours fait, car c’était là le rôle qu’il s’était fixé depuis qu’il avait enfilé l’uniforme.

Votre approbation sincère est appréciable, soldate Green. Sur ce … suivez-moi, nous devrons rejoindre notre position au plus vite.

Le Sergent-Chef fut bien triste, en y pensant, que Nora n’ait pas pu le suivre dans son déplacement jusqu’à Nighty Town. Elle qui venait d’entamer ses classes pour devenir mousse, sa fougue et son impulsivité était déjà des points qui étaient souvent remontés à son père, à son grand dam. Si elle avait pu rencontrer Mélody Green, nul doute qu’elle aurait trouvé en elle un modèle parfait – du moins du point de vue de l’homme-tigre – duquel s’inspirer.

Malheureusement, il ne pouvait qu’en rêver, et un long soupir lui vint tandis qu’ils arrivèrent finalement jusqu’à la zone désignée pour l’extraction des prisonniers et à partir de laquelle Aslan pouvait assurer le suivi de la mission en toute quiétude.

Déjà dans les quelques escargophones présents, les voix des différents chefs de groupe se faisaient entendre, indiquant leur progression selon le plan mis en place. Groupe d’intervention en place, groupe de surveillance en train d’entourer la planque détectée pour bloquer toutes les sorties, groupe de stockage, chargée de vérifier l’ensemble des produits récupérés, équipée et prête, la mission semblait pour le moment se dérouler sans accroc.

Aslan se tenait à disposition de tous ses hommes, laissant cependant les quelques soldats chargés de la transmission s’occuper pleinement de la bonne communication entre chaque groupe. Il put ainsi se tourner aussitôt vers la jeune mousse lorsqu’elle vint à l’interroger, malgré la curiosité quelque peu mal placée de la question qu’elle lui posa.

Eh bien, il est difficile d’évaluer pleinement la quantité et donc la position exacte de l’ensemble des cache d’armes, mais d’après nos informations, une grosse partie serait située dans ce bloc de maison.

Sortant pendant qu’il répondait la carte de la ville présentée au briefing, il situa plus clairement la zone d’action du groupe d’intervention au travers de trois petites maisons mitoyennes.

On soupçonne que certaines maisons aux alentours soient également utilisées secrètement pour conserver des planques de secours, mais la globalité se situe ici. En tout cas, ce sont là les informations qui ont pu nous être remontés. Le reste, c’est cette opération et la surveillance mise en place qui nous permettra de le vérifier.

Tout juste Aslan eut-il terminé de parler qu’un des escargophones à sa portée se remit à sonner, laissant sortir rapidement la voix du Sergent Firn demandant l’approbation pour passer à l’offensive, comme prévu.

Autorisation accordée. Permission de tirer en cas de résistance, mais limitez au maximum les dégâts. Laissez-les s’enfuir s’ils le souhaitent, le Sergent Manfred prendra la relève.
Compris.

Sans plus de mot, le gradé raccrocha, Aslan ne pouvant désormais laisser la réussite de l’opération qu’aux mains de ses hommes. Il soupira une nouvelle fois, et se dit un instant que c’était bien là ce qu’il appréciait le moins de son poste : attendre. Lui qui aimait plus que tout l’action, être au cœur des missions auxquelles il participe, ne devoir rien faire sinon intervenir en dernier recours lui déplaisait grandement.

Au moins, la mousse était à ses côtés, alors pour cette fois, il allait pouvoir compter sur une présence pour occuper son esprit et ne pas perdre la concentration nécessaire pour être capable d’agir rapidement quand on aurait besoin de lui.

Bien, bien. Soldate Green, votre question m’a rendue plutôt curieux. Portez-vous un intérêt particulier pour les caches d’armes ? Ce genre de mission vous plaît-il ? Ce n’est pourtant pas le rôle de la marine qui excite le plus les nouvelles recrues. Faire face au danger, découvrir l’envers du décor de certaines villes, de certaines îles du monde, c’est loin d’être quelque chose qu’on apprécie faire ou vivre, surtout en tant que mousse …

Aslan se retint de dire qu’il sentait comme un intérêt véritable pour la chasse aux criminels. Mais il n’arrivait pas vraiment à définir ce qu’il en était réellement. Peut-être n’était-ce qu’une fausse intuition de sa part. Au moins, il serait fixé, et puis si au final, il se trompait de bout en bout, qu’il n’y avait pas anguille sous roche avec Mélody Green, et qu’elle était tout simplement très intéressée à l’idée d’aider la population dans l’ombre – après tout, cela existait, et pas qu’un peu -, alors l’homme-tigre serait franchement content d’avoir pu aider, comme il le pouvait, à réaliser son objectif.

Il en oublia presque que la jalousie et la haine subsistait à son encontre.
Et que dans l'ombre, la malveillance se mettait en place …
Aslan Moore
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Mer 8 Juin - 11:14

Le choix ne leur appartient pas [4]


Les possibilités s’imbriquaient les unes dans les autres, et tandis que les pièces du puzzle avaient du mal à s’emboiter, elle cherchait progressivement de nouveaux moyens de compléter la grande image dans son esprit. Elle avait plusieurs choix dans la conception de son plan, mais il fallait qu’il soit parfait, qu’il n’y ait pas d’erreur, car au moindre problème elle pouvait soit griller sa couverture – ce qui serait possible en l’échange de la réussite de cette mission – soit laisser les preuves s’effriter et la cible s’échapper. C’était sous ce masque de sourires niais et de remarques affûtées qu’elle se tenait droite, observant les environs à la recherche de quelques mânes à sonder.

Ils se trouvaient à présent près du lieu de l’opération. La marche silencieuse était une procession vers la victoire, et si Lidy avait été marine elle aurait sûrement été déterminée à mener cette mission à bien. Il lui était déjà arrivé de saboter une opération pour obtenir les preuves de l’inculpation d’un Lieutenant dans un détournement d’armes, cela dit… Enfin, elle avait rattrapé le coup après, mais les marines de la Base de Beowulf ne seraient sûrement pas ravies de la revoir avant un moment.

- Ils ont donc choisi des habitations civiles pour empêcher une descente frontale, marmonna la Olsen en se tenant le menton lorsqu’Aslan désigna un bloc de maisons comme leur lieu d’intervention.

Les civils ne pouvaient pas être évacués sans attirer l’attention, et c’était même dangereux de le faire car certains pouvaient être de mèche avec les hors-la-lois. D’ailleurs, ça lui rappelait ces histoires de certains villages qui étaient entièrement tournés vers les ennemis du Gouvernement, et coopéraient systématiquement contre les marines lors de leurs interventions en ville. Certaines villes avaient subi un simili Buster Call juste pour ça, d’ailleurs. Enfin, dans la situation actuelle le rapport du Cipher Pol 2 n’avait pas dû montrer de surveillance accrue de la population, il y avait donc un certain nombre de caches d’armes à observer.

Lorsque l’autorisation de tirer fut donnée, la jeune femme ne contesta pas l’ordre. Elle se disait que ce n’était pas forcément celui-là qu’il aurait fallu transmettre en raison de la configuration des lieux. En plein quartiers civils, les balles perdues étaient trop souvent des meurtrières en puissance. Il fallait bien sûr être négligent pour que cela arrive, mais les jeunes pousses n’étaient pas toujours les mieux placées dans ces cas-là.

Quand Aslan commença à parler, il pourrait voir que le regard de la Olsen scrutait l’obscurité des ruelles éloignées, en direction de là où s’était positionné l’un des soldats, Drago Stonehead. Elle lâcherait un souffle pour faire baisser son diaphragme compressé par le stress, avant de tourner son regard en direction de l’homme-bête à ses côtés.

- Pas vraiment, répondrait-elle avec un sourire amusé. Je ne m’intéresse pas aux caches d’armes plus que cela, mais je préfère m’informer pour éviter d’être prise au dépourvu et de faire des erreurs. Quelque soit la mission, la moindre faute pourrait coûter la vie à des civils ou à des collègues…

Elle prit une mine sombre, cette mine qui signifiait qu’il valait mieux pour le Moore ne pas aller plus loin dans son questionnement s’il ne voulait pas réveiller de tristes souvenirs. En réalité, elle n’était elle-même pas affectée par cela, elle ne ferait jamais une erreur si stupide qu’elle pourrait coûter la vie à un de ses alliés. Elle prenait toutes les précautions possibles, c’était quelque chose d’indéniable. Et puis, de toutes les manières elle ne gérait pas d’autres agents actuellement. Elle n’avait qu’elle-même, et c’était bien comme ça.

Alors même qu’elle concentrait à nouveau son regard en direction de l’endroit où se trouvait Drago Stonehead, au milieu des ténèbres de la ville, une lumière suivie du bruit d'une explosion viendrait souffler une partie d’une des murs du bâtiment dans lequel se trouvait l'une des caches d'armes. Le bruit ne fut pas si important que cela, mais on vit de la fumée se dégager du lieu de l’explosion, et un départ de feu. La Olsen comprit presque instantanément ce qui s’était produit, et serra les dents. L’idiot avait dû vouloir cacher la preuve au milieu d’armes dont il ne connaissait pas la nature, or… La plupart de ces armes étaient sûrement des explosifs. Fronçant les sourcils, elle observerait Aslan Moore pour savoir s’il avait envisagé la possibilité que cela arrive, et surtout si ça le réjouissait. Après avoir fini de prendre la température, elle dirait d’une voix assurée, si le Sergent-Chef avait eu un moment d'arrêt à cause de la surprise :

- L’explosion a sûrement fragilisé le bâtiment, il faut évacuer les civils. Les hors-la-lois vont se mêler à la foule, mais s’ils ne sont pas stupides ils vont abandonner les caches d’armes et s’enfuir en masse. Il faut contacter le QG pour qu’ils envoient des renforts pour encadrer la zone. Sergent-Chef, Drago Stonehead était présent dans ce bâtiment, il est peut-être encore vivant malgré la force de l’explosion, souhaitez-vous que j’aille le retrouver pendant que vous traquez les hors-la-lois ?

« Ainsi je pourrai faire mon boulot pour obtenir les preuves et éviter de vous faire inculper. » se dirait-elle en prenant les devants. Utilisant les informations qu’elle avait eues durant le briefing, elle ne paraitrait pas suspecte au moins sur ce qu’elle savait. Sa réflexion n’avait cependant rien de celle d’une mousse novice, mais son regard n’était ni plein d’assurance, ni plein d’arrogance. Il était méthodique, inquiet à l’égard de la population et à la recherche de la confirmation pour agir de la part de son actuel supérieur hiérarchique.

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Lidy Olsen
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Jeu 9 Juin - 17:17
Boum.
Une simple explosion.

Et le calme plat d’une soirée sur Nighty Town qui soudainement disparaît pour laisser place à un chaos localisé. Jusqu’alors concentré sur sa petite discussion avec Mélody Green, laissant supposer que la jeune femme cachait des talents dont la marine avait su se doter et qui présageaient d’une future gradée de haut vol en sa personne, Aslan fut rapidement surpris par le bruit sourd qui vaporisa une partie du bâtiment dont il provenait.

Jusqu’alors assez silencieux, les escargophones liés à chaque équipe se mirent à vibrer de concert, personne ne comprenant ce qu’il se passait. Le groupe de communication tentèrent bien de calmer rapidement la situation, mais après quelques instants, ses hommes finirent par tourner le regard vers leur Sergent-Chef, afin qu’il prenne en main la suite des événements.

L’homme-tigre jubila un instant en voyant ces regards pointés vers lui. Le genre de regard qui lui faisait comprendre qu’il allait pouvoir passer à l’action, qu’on attendait de lui d’accomplir son rôle à la perfection. Une pensée bien égoïste qu’il s’empressa de chasser, enfilant mentalement son manteau de chef de groupe.

Son regard se porta rapidement vers la mousse à ses côtés à l’instant où elle fit part de son analyse de la situation, perturbant grandement Aslan. C’était bien la première fois qu’il entendait lui déballer une observation aussi poussée, trahissant soit une expérience évidente, soit une intelligence hors-norme de la jeune femme. Il aurait bien souhaité en savoir plus, mais dans une telle situation, il aurait été bien malvenu de sa part de satisfaire sa curiosité.

Non, vous restez avec moi, soldate Green.

Aslan s’empressa d’aller auprès de l’équipe de communication, empruntant l’un des escargophones.

Sergent Manfred, vous me recevez ?
Oui, Sergent-Chef Moore.
Poursuivez votre mission comme convenu, et prévenez-moi s’il y a le moindre souci, empêcher ces malfrats de nous échapper doit être notre priorité.

Le gradé n’attendit pas de réponse de la part de son subordonné pour attraper un autre escargophone.

Sergent Firn, est-ce que tout va bien de votre côté ?
Cela pourrait aller mieux, chef. Que se passe-t-il ?
Un incident est survenu dans l’une des caches d’armes. Je m’en vais aller constater les dégâts par moi-même. Si vous avez des blessés, faites-les sortir immédiatement, sinon continuez la mission comme convenu, le Sergent Manfred se tient toujours prêt.
Bien compris.

Aslan redonna l’escargophone avant d’en attraper un dernier, au centre.

Sergent Garrick, m’entendez-vous ?
Affirmatif. Auriez-vous besoin de nous concernant l’explosion qui vient de survenir ?
Vous êtes bien perspicace. En effet, je vous demande de remettre votre mission originel à plus tard et vous charge désormais de ramener de quoi éteindre le départ d’incendie dans la zone.

Une nouvelle fois, Aslan n’attendit pas de réponse pour raccrocher, mais il savait parfaitement que s’il pouvait faire confiance à au moins l’un des hommes sous son commandant actuel, c’était bien ce sergent-là. Il savait qu’il n’aurait pas à s’en faire, et qu’il pouvait se concentrer sur ses propres obligations.

Il chargea dernièrement le Sergent Roland, jouant le rôle de chef pour l’équipe de communication, de contacter le QG pour demander du renfort concernant les éventuels fuyards qui parviendraient à échapper à leur surveillance, se disant qu’il serait mieux placé que le Sergent-Chef pour faire le lien entre le groupe du Sergent Manfred et le QG, et se retourna de nouveau vers Mélody Green.

Soldate Green, prenez l’escargophone de secours, il nous aidera à maintenir la communication avec l’ensemble des hommes malgré nos déplacements. Puis suivez-moi, allons s’assurer de l’état du soldat Stonehead.

Aslan parla sans détour, avec une pointe d’autorité trahissant son impatience. S’il feignait l’inquiétude réelle quant au sort de son subordonné, il n’avait qu’une hâte : savoir s’il était en vie. Ainsi, une fois assuré que tout était bon, l’homme-tigre ne tarda pas à progresser à cadence rapide jusqu’à l’origine de l’explosion, faisant rapidement face à la façade morcelée de la maison.

Les flammes restaient encore restreintes, mais le Sergent-Chef comprit bien vite qu’ils n’intervenaient pas dans les prochaines minutes, il faudrait plus que les quelques équipements de la marine pour arrêter les flammes. Lui, cependant, n’était pas vraiment en mesure de les arrêter dans l’immédiat, et se contenta de les esquiver au mieux tout en progressant dans la bâtisse, indiquant d’un mouvement de main à Mélody de rester à distance par sécurité.

Il n’eut cependant pas à aller bien loin, son regard finissant rapidement par croiser celui de deux jambes cachées derrière un reste de package d’armes, reconnaissant rapidement les bottes de la marine. Mais avant même qu’il puisse s’assurer de l’identité de leur possesseur, une ombre faussement furtive se dévoila, attirant aussitôt le regard d’Aslan qui tomba nez à nez avec une personne encagoulée, portant l’uniforme de la marine dont il laissait présager aux boutons arrachés qu’il avait été volé à l’homme au sol. Les dents d’Aslan se serrèrent.

On ne touche pas impunément à mes hommes ! Je vais vite t’enlever cette tenue que tu déshonores, mon gars !

L’homme-tigre fixa alors l’inconnu d’un regard mauvais, lui faisant comprendre qu’il n’allait clairement pas le laisser partir d’ici. L’encagoulé sortit alors un sabre, prêt à se défendre contre le Sergent-Chef.

Soldate Green, pendant que je m’occupe de cet homme, pourriez-vous vérifier l’état du probable soldat Stonehead ?

La phrase fut lancée au vol, sans attente de réponse autre qu’une action de la part de la jeune femme, et sans s’annoncer outre mesure, l’homme-tigre s’élança vers son désormais adversaire …
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Mar 14 Juin - 6:58

Le choix ne leur appartient pas [5]


Laissant échapper un soupir, elle ne désobéit cependant pas à Aslan. Il aurait été plus efficace d’agir comme elle l’avait dit, mais le Sergent-Chef avait de toute évidence peu confiance en elle. Après tout, elle n’était arrivée qu’aujourd’hui et il ne connaissait pas ses capacités martiales. La Olsen ne brillait bien sûr pas par celles-ci, c’était cependant suffisant pour s’en sortir dans cette situation. Elle avait estimé les forces ennemies, et il risquait d’y avoir un problème à contenir tout le monde. Finalement, il demanda les renforts du QG… au Sergent Roland. Parmi toutes les personnes contactées, Lidy n’était pas certains qu’ils mèneraient tous leur mission avec un grand soin, étant donné les pensées qu’elle avait pu lire au fur et à mesure de ses échanges plus tôt dans la journée.

- Entendu, Sergent-Chef.

Elle n’avait pas besoin de lui expliquer le fonctionnement de l’opération. Il aurait dû garder une vue d’ensemble et envoyer quelqu’un faire le boulot sur place. Un commandement sans visibilité était aussi inefficace qu’une omelette sans œufs. Quelques années plus tard, en commandant l’opération qui l’opposerait à la Triade, Lidy devrait se montrer patiente devant la mort de ses alliés et n’intervenir qu’au dernier moment pour apprécier un commandement assez efficace jusqu’au bout. La situation aurait pu paraître exceptionnelle, mais la bleue était capable de comprendre aisément qu’un bas gradé fasse ce type de mauvais jugements. Ou peut-être était-elle simplement salée parce qu’il ne lui facilitait pas sa mission.

Enfin ils arrivèrent sur la scène de l'explosion, où les flammes léchaient dangereusement l’air le réchauffant de manière importante. La nuit n’était plus fraiche, ce soir. Et si l’inquiétude de l’homme-tigre pour son collègue, présente dans ses pensées, était louable, la jeune femme ne pouvait pas la cautionner. Les sacrifices étaient nécessaires pour mener à bien certaines missions, et celle-ci en faisait peut-être partie.

- C’est…, commencerait-elle avant de s’arrêter pour ne pas dévoiler l’identité de la personne en face d’elle.

Elle la connaissait, enfin elle savait plutôt de qui il s’agissait, comme ses pensées étaient limpides. Cependant, son début de phrase fut perdu dans le rugissement du Sergent-Chef Moore, et elle ne reprit pas, jugeant que cela risquait plus de le perturber qu’autre chose. Acquiesçant finalement à l'ordre donné, elle contourna l’inconnu encagoulé.

Elle s’approcha alors du corps dont elle connaissait déjà l’identité. Il s’agissait de Stonehead, convulsant au sol dans une sorte de danse erratique. Ses spasmes étaient dus au choc de sa chair nue contre l’air. Les flammes avaient dû lécher son corps pendant de nombreuses secondes, avant de finir par s’éteindre. Il risquait l’infection, et peut-être même la mort. Tout s’était passé comme elle l’avait imaginé, à l’exception que l’explosion n’était pas due à sa maladresse, mais à l’action de la personne dans le dos de la Olsen.

Se rapprochant un peu plus, la demoiselle sourirait face au spectacle, cachée par une caisse.

- Décidément, c’est peinant de vous voir ainsi.

Elle mit une main dans son pantalon et en sortit la fausse preuve qu’il comptait mettre à l’intérieur de la cache d'arme. « Et de une » se dit la jeune femme qui prendrait une photo avec l’escarméra qu’elle cachait dans son manteau de marine. Elle finirait par le tirer de là, le soulevant tandis qu’il continuait à convulser, lui faisant mordre un morceau de son uniforme pour ne pas qu'il se morde la langue.

- Aidez-moi à me frayer un chemin, Sergent-Chef ! Ordonna la demoiselle qui devait à présent évacuer le criminel qu’elle ferait condamner quelques jours plus tard.

Il devrait éloigner l’homme encagoulé qui se trouvait à proximité. Lidy le regarderait avec un air intrigué, maintenant qu’elle pouvait se poser. Les pensées de cette personne étaient concentrées sur l’idée de tuer à présent le seul témoin, et si Aslan ne faisait rien il se dirigerait vers la fameuse « Mélody Green » et tenterait de l’emporter avec Stonehead.

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Mer 15 Juin - 18:10
La situation semblait chaotique pour Aslan.
Mais ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait.

Cependant, c’était bien là la première qu’il agissait en tant que commandant de l’opération. Ainsi, il n’avait certainement pas encore en tête tous les codes qui incombait à sa responsabilité, quand bien même il faisait tous les efforts pour les comprendre. Ainsi, intervenir rapidement de lui-même était pour lui naturel, presque indispensable.

Le reste de la troupe en intervention n’avait certainement pas besoin de perdre du temps à vérifier l’état de leur compagnon, au risque de compromettre la bonne réussite de la mission. En tout cas, c’était ce que s’était dit le Sergent-Chef. Et puis même s’il n’était pas dupe à penser que tous ses hommes lui accordaient aveuglément leur confiance, de ce qu’il en avait vu, chacun était suffisamment compétent pour rester droit dans leurs bottes, surtout si cela impliquait leur poste.

Car même si on avait pu chercher à le nuire ou nuire à leur mission, nul soldat, qu’il soit honnête ou au contraire opportuniste, n’était sûrement assez bête pour risquer leur position au prix de briser celle de l’homme-bête. Après tout, des rares dont il avait perçu la malveillance, Aslan avait bien compris que c’était avant tout parce qu’il leur avait volé sa position actuelle qu’ils se montraient mauvais à leur encontre.

Ainsi, quoiqu’on puisse en penser, le marine avait toute confiance en ses hommes, au moins pour assurer leur travail. Et si cela venait à aller contre lui, pour avoir effectivement choisi de déléguer une partie de la chaîne de commandant aux Sergents sous sa supervision, alors il accepterait volontiers les conséquences. Mais au moins, il n’aurait pas de regret, car il aurait agi selon ses principes et ce qui lui semblait alors la meilleure solution, à la fois pour en assurer la réussite, mais également pour éviter des conséquences trop désastreuses, qu’elles soient humaines ou matérielles.

Désormais, voilà qu’accompagnée de la nouvelle venue Mélody Green, étrange jeune mousse aux compétences visiblement supérieurs à une personne de son rang, Aslan faisait face à un sacré fauteur de trouble, prêt à s’accaparer la tenue des honnêtes soldats pour tromper les autres. Le Sergent-Chef ne comptait pas lui laisser ce plaisir, et ses poings américains équipés, il fit ainsi face à l’inconnu avec le regard ne laissait aucun doute quant à ce qu’il comptait faire de lui.

Soru.

Habitué des duels, Aslan savait pertinemment que la surprise était le meilleur moyen de prendre l’avantage sur son adversaire. Et sans savoir de quoi était capable l’homme encagoulé, il valait mieux pour l’homme-tigre de le pousser à se défendre plutôt que de passer à l’offensive afin de savoir où il pourrait trouver l’ouverture pour l’envoyer rapidement au tapis.

Il utilisa alors la technique du Soru, une technique qu’il avait eu l’occasion d’apprendre lors de ses classes pour devenir à l’époque Sergent. Dix coups de pieds sur le sol, et soudain la sensation de se déplacer à une vitesse difficile à suivre pour un regard non avisé. Et s’il sentit rapidement qu’il lui faudrait encore de l’entraînement pour maîtriser parfaitement le déplacement, la technique fut malgré tout suffisante pour prendre au dépourvu l’inconnu et Aslan apparut ainsi dans son dos, disposé à l’envoyer au tapis.

Au vu du chaos qui s’installait rapidement dans le bâtiment, et le fait qu’il valait mieux pour le Sergent-Chef de reprendre rapidement le plein commandement de l’opération, il n’y alla pas par quatre chemins et chargea sa technique la plus violente pour éliminer cette menace.

Frappe pulsée.

L’annonce fit réagir instantanément l’encagoulé, malheureusement trop tard pour empêcher Aslan de charger l’assaut et d’abattre son puissant poing américain sur son adversaire, ce dernier parvenant tout juste à placer sa lame en travers pour bloquer un minimum l’assaut et ne pas valdinguer au loin.

L’assaut fut néanmoins violent et l’inconnu ne put y résister bien longtemps, se trouvant projeté contre l’un des packages d’armes qui l’envoya au tapis, visiblement secoué. Du moins, c’est ce que pensa Aslan en le voyant glisser mollement sur le sol, comme inconscient. Il se tourna ainsi vers Mélody Green qui portait à bout de bras celui qui se révéla être bel et bien le soldat Stonehead, fortement amoché par l’explosion, demandant à avoir une couverture pour sortir du bâtiment.

Le Sergent-Chef se prépara ainsi à rejoindre la soldate pour couvrir ses arrières afin de rejoindre le centre de communication où l’homme blessé pourrait être pris en charge convenablement, loin du danger, mais un frisson le parcourut lorsqu’il passa près de l’encagoulé dans le but de l’attraper à son tour.

Vous êtes foutu, Sergent-Chef Moore.

La voix ne manqua d’attirer aussitôt l’inquiétude d’Aslan, qui la connaissait bien. Mais le temps qu’il réalise, l’inconnu afficha un large sourire avant d’attraper rapidement un pistolet, visant la soldate qui cherchait à fuir avec une précision étonnante – faisant rapidement réaliser à l’homme-tigre qu’il n’avait fait que jouer la comédie.

Enflure …

Le Sergent-Chef réagit au quart de tour. Il n’avait plus le temps de désarmer l’homme au vu de son temps de réaction, et la soldate Green n’avait certainement pas pleinement réaliser le danger qui planait sur elle – du moins était-ce l’impression qu’elle donnait.

Il ne lui restait plus qu’une seule solution, et Aslan l’appliqua aussitôt, profitant de la détente de ses jambes musclées pour faire barrage entre l’inconnu et Mélody Green, prenant ainsi une balle sur le flanc droit où elle vint se loger, permettant ainsi à l’homme-tigre de protéger la jeune femme qui put ainsi très certainement s’en tirer sans peine. Le Sergent-Chef reprit rapidement position malgré la douleur, dominant ainsi l’encagoulé de tout son être avec un air encore plus mauvais.

Mais t’es fait en quoi, bordel ?
Tu n’auras pas à le savoir, mon con … Double Tonnerre.

Sans plus de préavis, faisant fi la douleur qui lui faisait pourtant serrer les dents, Aslan infligea à son adversaire sa technique favori, un violent coup de poing sur les deux flancs, coupant le souffle de l’inconnu qui s’effondra cette fois pour de vrai, vaincu.

L’homme-tigre ne perdit pas un seul instant et attrapa l’homme vaincu, le délestant évidemment de ses armes avant de quitter au plus vite les lieux, qui achevaient de devenir un petit enfer où il aurait pu facilement se retrouver coincé si l’affrontement avait duré plus longtemps.

Se dirigeant vers la zone centrale de l’opération, où la soldate Green avait certainement dû se rendre, il tomba nez à nez avec une partie de l’équipe de récupération, chapeautée par le Sergent Garrick, se dirigeant vers la source de l’explosion avec sûrement de quoi contenir l’incendie avant qu’il ne devienne trop important.

Vous allez bien, chef ?
Votre sollicitude me touche, Sergent, mais je vais bien.
Votre blessure nous fait savoir le contraire. Excusez mon impolitesse, mais je vais demander à l’un des hommes ici présents de vous accompagner jusqu’en lieu sûr malgré tout. Cela n’empêchera de mener notre intervention.
Faites donc.

Aslan n’était pas vraiment habitué à être ainsi aidé par les autres, ainsi l’aide proposé par son subordonné lui parut de prime abord absurde, mais lorsque le soldat dépêché vint à l’aider à soutenir l’encagoulé pour éviter que sa charge n’aggrave sa blessure, il ressentit un soulagement certain. De tous, le Sergent Garrick était bien celui qu’il appréciait le plus, et en lequel il pouvait le plus avoir confiance. Une fois de plus, l’homme le lui avait prouvé.

Mais pas de temps à perdre sur les compliments et les sentiments, le Sergent-Chef reprit son trajet jusqu’au centre d’opération où son soutien ainsi que les équipements de premiers secours furent bien utiles pour au moins stopper l’hémorragie le temps que l’opération se termine et qu’il puisse être pris en charge par un médecin plus agréé.

Bon. Intéressons-nous à notre homme.

L’inconnu avait été déposé dans un coin du bâtiment et menotté pour s’assurer qu’il ne serait plus une menace. Sur la demande d’Aslan, on lui avait cependant laissé sa cagoule, afin qu’il soit le premier à constater son identité. Un ordre qui n’était évidemment pas passé inaperçu auprès des autres soldats, dont certains comprirent visiblement rapidement ce que cela impliquait, sans pouvoir déterminer s’ils savaient qui était sous ce masque ou s’ils avaient compris qu’un des leurs avait trahi la marine.

Arrivé à sa hauteur, Aslan tomba nez à nez avec la soldate Green, qui avait également ramené le soldat Stonehead probablement déjà parti pour être soigné d’urgence au quartier général de l’île. En la voyant, le Sergent-Chef ne sut comment réellement définir la jeune femme. D’une part, il conservait une certaine méfiance à son égard, mais d’autre part, elle lui semblait qu’elle menait son travail avec brio et suivait parfaitement les ordres, témoignant de sa discipline et de son respect envers lui – sûrement plus généralement envers ses supérieurs.

Rendu confus par ce double jeu qui semblait se jouer, l’homme-tigre choisit finalement d’abandonner l’idée d’y réfléchir. Au final, si son hypothèse était vrai, alors l’homme sous la cagoule était bel et bien un traître, et au vu de sa façon d’agir, il était peu probable que Mélody Green soit dans le coup. Il pouvait donc lui accorder sa confiance un minimum, au moins pour le moment, et se concentrer pleinement sur la mission.

Vous allez bien, soldate Green ? Merci pour votre aide dans le sauvetage du soldat Stonehead, vous pouvez être fière de vous.

Petit moment de compliment solennel envers la mousse, Aslan était heureux d’avoir pu la compter, au moins pour cette mission, à ses côtés, et rien qu’en la voyant, il se disait qu’elle avait un grand potentiel dans la marine. Certainement qu’il serait amené à la recroiser un jour, à de plus hautes strates du Gouvernement Mondial.

En tout cas, il était plutôt satisfait de la situation, et si l’on omettait que sa blessure ne lui était pas indifférente, serrant toujours occasionnellement les dents pour supporter la douleur, le Sergent-Chef était des plus heureux. Du moins, sur l’instant, car il ne tarda pas à retirer la cagoule de l’inconnu pour découvrir son identité, et son visage se décompensa en reconnaissant immédiatement l’homme qui lui faisait face.

Sergent Manfred … Pas vous …

L’homme-tigre soupira. En dehors du Sergent Garrick, Manfred était bien le dernier de ses hommes qu’il aurait pu soupçonner. Le voir ainsi lui faisant face, encore inconscient mais dont les traits signifiant sa colère étaient encore perceptibles sur son visage, lui infligea un coup de poignard au cœur. Dire qu’il y avait un traître parmi ses soldats les plus proches …


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Lidy Olsen
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Ven 17 Juin - 20:01

Le choix ne leur appartient pas [6]


De toute évidence, on enseignait aujourd’hui les rudiments du Rokushiki à n’importe qui. La Olsen avait d’ailleurs longtemps étudié cet art, mais elle n’en était pas encore une maîtresse absolue. Les Cipher Pol étaient connus pour leur apprentissage constant des Six Voies. Elle avait appris auprès de Mathilda Warren, avant la blessure qui avait coupé court à la carrière de cette dernière, puis auprès de différents instructeurs. Un Sergent-Chef en possession du Soru, même rudimentaire, était en soit un exploit qu’elle pourrait noter dans son dossier : plus il serait valorisé, plus sa montée en échelons serait facilitée. Cependant, elle ferait aussi part de ses mauvais choix de commandement.

La demoiselle connaissait déjà l’identité du second individu présent sur la scène. Stonehead n’était pas seul, il avait un complice - ou croyait en avoir un puisqu'aveuglé par sa haine pour Aslan, il s'était lui-même fait duper -, et ce complice voulait éliminer celui qui l’aidait. Il voulait éviter une fuite d’informations, et se couvrir dans toute cette affaire. Pourtant, il avait échoué, et avait lui-même du faire face à ses propres péripéties avant que Lidy et Aslan n’arrivent. Manfred… Chargé d’empêcher les criminels de s’enfuir, bien que son objectif ait été en réalité de leur laisser la voie libre en leur offrant une échappatoire. Malheureusement pour lui, il avait pensé à la trajectoire qu’il comptait faire employer aux personnes qui allaient esquiver la marine. La Olsen sourit, malignement, quand Aslan qui lui tournait alors le dos se fit blesser par balle. Elle-même n’était pas experte en Soru, mais elle devrait gérer une ligne droite.

Ainsi, elle s’extrait sans difficulté, et sans s’intéresser au sort du Sergent-Chef qui gagnerait sans aucun doute sa bataille. Elle aurait certes pu esquiver la balle, mais plus l’homme faisait d’actes héroïques, plus les diffamations à son égard étaient difficiles à conserver. Ainsi, s’éloignant jusqu’à la trajectoire connue du Sergent Garrick, elle s’approcherait de ce dernier et soufflerait lourdement :

- Stonehead est… blessé… Pouvez-vous… ?
- Oui, bien sûr, Mélody. Les gars, aidez-moi ! Et vous… ? Mélody ?


La demoiselle avait déjà disparu. Elle s’était élancée sur le toit le plus proche et était partie en direction de la route que Manfred ne bloquait plus, la sortie qu’il était censé surveiller. Elle put alors y assister à cette évasion calculée de cinq criminels en puissance. Lisant en eux, elle comprendrait où ils se dirigeaient : ils allaient sur les ruines de Xérèse, un ancien village côtier entre Elème et Térèse, dans une grotte souterraine creusée à quelques kilomètres au nord de l’ancien hameau.

- Ça devrait suffire comme informations.

Elle ne tenterait alors pas de les capturer, elle n’avait après tout aucune chance. En revanche, elle s’approcherait d’une maison mal fermée, et y pénétrerait pour prendre l’escargophone. Elle se pincerait alors le nez pour appeler le QG et dire sur une voix bouchée :

- J’aperçois des criminels se diriger vers Xérèse, ils parlaient de se cacher dans une grotte. Ils ont l’air très costauds.

Et elle raccrocherait. Ils devraient envoyer un Colonel sur place, sans quoi le risque de pertes serait trop grand, et le Colonel gèrerait de toutes les manières sans problèmes les ennemis à venir. Elle-même n’avait pas encore atteint ce niveau. Un sourire en coin, elle s’élancerait à nouveau et arriverait à temps pour assister au retour du Sergent-Chef qui semblait la voir sous un œil plus favorable.

- Je vais bien. J’ai rencontré le Sergent Garrick en route, il a pris en charge le soldat Stonehead. Vous devriez peut-être prendre soin de vous…

Et finalement, le moment de la révélation viendrait. La Olsen ferait une mine presque choquée, malgré tout modérée par le calme apparent qu’elle renvoyait. La demoiselle sembla laisser le temps au Sergent-Chef de réaliser ce qui se déroulait : elle n’avait pas besoin de le brusquer, mais elle devait à présent diriger l’interrogatoire dans l’ombre. Elle-même était un témoin essentiel de cette affaire pour l’aider à l’incriminer.

- Sergent Manfred… Pourquoi ? Demanderait-elle en regardant l’homme dont le visage semblait tuméfié plus que d’habitude, sûrement dû à un échange de coups avec Stonehead.

Elle se tournerait vers le Moore, et lui dirait alors, s’assurant d’être entendue :

- Il peut s’être lié avec des criminels… Si c’est le cas, le Décret Décima… Sa famille pourrait être condamnée aussi.

Elle pourrait tomber sous le couperet de l’Article 4 du Décret Décima. « Article 4 : Aider, protéger, secourir ou soutenir un hors-la-loi ou quelqu'un ayant des rapports avec un hors-la-loi est considéré comme une complicité de crime et donc un acte criminel. ». Quiconque connaissait les lois même un tout petit peu était au courant de ce décret, promulgué pour contrer l’homme de paille du Gouvernement Mondial. Lidy avait une mine déconfite, mais c’était le Sergent Manfred qui était le plus estomaqué, conscient à présent.

- NON ! Je ne suis pas en ligue avec les hors-la-lois ! Je le jure !
- Pourtant… Stonehead le marmonnait…


Il ne marmonnait rien du tout, en revanche les délires liés à la douleur l’empêcheraient d’être un témoin fiable.

- Ce traitre ! Hurlerait alors le Sergent avant de se raviser et commencer à se murer dans le silence.

De là, Lidy pourrait laisser le Sergent-Chef Moore reprendre l’interrogatoire, se laissant aller en retrait de manière assez évidente.

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Dim 19 Juin - 1:12
Un court moment de flottement.
Comme l’annonce d’une tempête.

Aslan ne réagit pas immédiatement en découvrant que Manfred l’avait trahi. Du moins, une fois la surprise passée, il prit un petit temps pour digérer la nouvelle et reprendre les choses en main. Sachant le Sergent bloqué, l’homme-tigre choisit de s’éloigner légèrement pour s’intéresser quelque peu à la situation des hommes sous son commandement.

Autour de lui, l’équipe s’était légèrement réduite, probablement pour s’occuper du soldat Stonehead. Malgré tout, les hommes présents s’activaient pour continuer d’assurer la communication avec les équipes en mouvement. Les escargophones ne cessaient de brailler, laissant comprendre qu’un semblant de chaos était en cours dans leur zone d’action. Entre les criminels en fuite, et l’incendie à maîtriser, il était bien difficile de se dire que la situation était sous contrôle.

D’autant qu’à écouter les rapports, l’obscurité de Nighty Town n’aidait pas vraiment à assurer l’arrestation des fuyards. Aslan soupira longuement. Quel idiot il avait été. Lui qui avait pensé pouvoir rapidement régler le problème Stonehead pour pouvoir commander à nouveau son unité efficacement, voilà qu’il réalisa que ce petit temps de flottement où il n’assurait plus son poste avait été cher de conséquence. Et maintenant, voilà que le Sergent-Chef était désarçonné. Inconsciemment, il se mit à rejeter la faute sur Manfred, à l’origine de chaos. Mais on ne lui en laissa guère le temps, l’escargophone lié au Quartier Général se mettant alors à vibrer, obligeant le marine à y répondre aussitôt.

Sergent-Chef Moore à l’appareil, j’écoute.
Colonel Walrus pour le QG. Nous venons de recevoir un appel indiquant clairement que la mission qui vous a été confié ne se déroule pas comme prévu. Confirmez-vous cette information ?

Aslan serra les dents. La façon dont on le questionna lui fit rapidement comprendre que ce fameux appel n’était pas celui escompté. Le Sergent Roland avait-il été empêché dans la tâche qu’il lui avait confié ? Dans tous les cas, il était certain que cela n’indiquait rien de bon pour lui. Cependant, l’homme-tigre resta aussi fier qu’il le put, chassant la panique montante pour retrouver un semblant de sérieux.

Je vous confirme ces dires, Colonel. Je vous transmettrai mon rapport plus tard à ce sujet et en répondrai comme il se doit, mais pour le moment, nous avons besoin de renforts afin de sécuriser la zone pour les civils.
… Très bien. Continuez d’assurer autant que possible la mission pour limiter les dégâts, et rien d’autre. Pas d’affrontement inutile, et si certains parviennent à fuir, assurez-vous seulement qu’il ne provoque pas d’agitation en ville. Pour le reste, attendez mes ordres.
Bien reçu.

Le message était clair : le Colonel allait rapidement arriver avec quelques soldats bien mieux équipés que les siens, et prendrait le commandement de la mission. C’était malheureusement nécessaire, qu’importe les conséquences pour Aslan. Avec la perte de contrôle de l’opération, tout ce qu’il pouvait assurer à présent était effectivement de limiter l’impact que cet échec aurait sur les civils et sur ses hommes. Il ne tarda ainsi pas à se tourner vers le reste de l’équipe de communication.

Vous avez entendu messieurs ? Désormais, notre objectif est de s’assurer qu’il n’y ait pas plus de bordel qu’actuellement en attendant les renforts. Je veux que chacun des membres de cette unité le comprenne et agissent en ce sens. Est-ce bien compris ?

Les hommes en présence répondirent positivement à la question, semblant redoubler de réactivité pour mener les communications avec les autres équipes. Aslan s’aida rapidement d’eux pour transmettre cette même directive auprès des autres, omettant clairement le fond de sa pensée à chaque fois.

Car avec la trahison de Manfred, le Sergent-Chef portait le doute sur pas mal de ces hommes et femmes. Après tout, toutes les raisons de trahir un supérieur étaient possibles, et il ne le réalisait que maintenant. Du moins il réalisa que même le plus innocent des soldats pouvait se révéler comploter contre lui, pas nécessairement par haine envers lui d’ailleurs.

Avec ses ordres, l’homme-tigre espérait ainsi pousser toute l’unité à agir selon la mission sans s’en détourner, obligeant les éventuels traîtres ou opportunistes à se conformer au mouvement et au moins éviter que la situation ne s’aggrave. D’autant que sur son dernier appel, adressé au groupe du Sergent Garrick, ce dernier lui fit savoir que l’incendie avait pu être contenu – pour le moment – et qu’ils allaient bientôt pouvoir être épaulé par les sapeurs de Nighty Town visiblement prévenus par des civils.

C’est une bonne nouvelle. Passez-leur rapidement le relais et reprenez la mission initiale. Ces packs d’armes illégales ne doivent pas quitter leurs cachettes.

Le Sergent répondit par la positive avant d’abandonner l’escargophone, laissant Aslan s’intéresser au reste de l’unité. Mais très vite, il sembla que la situation retrouvait un semblant de calme et que les différentes équipes assuraient au mieux leurs objectifs. Bientôt, le Sergent-Chef put de nouveau revenir vers le Sergent Manfred qu’il avait laissé avec la soldate Green, et constata avec surprise que l’homme le fixait avec un air mi-dépité, mi-sérieux. Silencieux comme jamais, il fit longuement soupirer Aslan qui le fixa de toute sa hauteur – notamment pour éviter de raviver sa douleur au flanc.

Sergent Manfred … Je ne vais pas vous mentir, vous me décevez énormément, bien qu’au vu de votre position, je doute que cela vous atteigne. Il est tout de même triste de voir un homme d’apparence droit tel que vous dans un état aussi lamentable.

Inconsciemment, le Sergent-Chef se laissa aller à quelques piques à l’égard du marine, qui le toisait d’un regard noir, cherchant comme à le décrédibiliser de son statut pour ne pas se laisser avoir par ses émotions. L’homme qui lui faisait face n’était plus un marine respectable en qui il portait toute confiance, mais bien un traître dont les raisons de ses actes étaient teintés d’une haine qu’il n’avait pas manqué de transmettre lors de leur court affrontement.

Mais surtout, alors qu’il avait rapidement survolé la réplique que lui avait lancé la soldate Mélody Green à propos du Décret Décima, pris dans son état de flottement mental, voilà qu’elle lui revint en tête, visualisant la situation qui se présentait à lui. Il soupira une nouvelle fois, avant de fixer Manfred d’un air plus sévère qu’à l’accoutumé.

Le Décret Décima est plutôt clair à ce sujet, vous devez en avoir conscience. Quelque soit votre implication dans ce qu’il se passe actuellement, votre comportement ne restera pas impuni. Aussi nous allons la faire courte : si vous coopérez afin de résoudre cette affaire, il y a de bonnes chances pour que votre peine soit minimisée. Et s’il est question de se mettre en danger à ce propos, n’oubliez pas que le Gouvernement Mondial sera disposé à assurer votre protection en tant que témoin.

Manfred ne répondit pas immédiatement à la proposition. Nul doute qu’il connaissait parfaitement ledit Décret et ses lois, et qu’il se trouvait désormais dans de beaux draps. Le Sergent-Chef espérait ici qu’il choisisse la vie et en un sens l’honneur plutôt que la rancœur et la vie de hors-la-loi – si tant est qu’il ne soit pas condamné à mort à cause de cela.

Le Sergent, cependant, resta silencieux encore quelques instants, le regard sombre, mais il finit par se mettre à réfléchir, le regard vers le ciel, sans dire un mot ou s’intéresser à Aslan ou à quiconque dans la zone. Puis il finit par soupirer, comme s’il acceptait la réalité et afficha une moue résignée avant de soudainement tourner le regard vers Mélody Green, la désignant clairement.

Vous ne me croirez sans plus à présent, mais sachez que la personne qui nous as permise de monter ce plan contre vous, c’est elle.

Oh bordel …
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Le choix ne leur appartient pas [7]


Lidy ne fit ni semblant d’être surprise, ni semblant d’être effrayée par l’intervention de la personne en face d’elle. Il ne s’agissait que d’une situation qu’elle connaissait trop bien dans son métier, et un soupir las lui parcourut les lèvres. Adossée contre le mur, elle avait laissé la parole au Sergent-Chef et voilà ce qu’il en ressortait : ne connaissait-il pas les lois des interrogatoires ? La pression psychologique n’était pas assez élevée s’il avait eu le temps de penser à un tel stratagème pour tenter de faire plonger quelqu’un d’autre avec lui, ou pour détourner l’information. Ainsi elle tourna la tête et balaya la remarque du revers de la main :

- C’est un bon choix de stratégie, aussi aurait-il fallu qu’elle soit cohérente.

Elle n’avait pas vraiment envie de se défendre, mais peut-être que le Sergent-Chef partirait du principe qu’elle était coupable jusqu’à preuve du contraire. Enfin, cela l’intéressait peu. Même si elle s’en faisait son ennemi, il ne pourrait pas l’atteindre. Ses supérieurs la couvriraient, et au pire il serait muté. Elle pouvait aussi être amenée à lui dire qu’elle était là en infiltration pour le protéger, mais ce n’était pas productif ici. Moins il en savait, plus elle était à même de résoudre l’enquête sans avoir de suspicions qu’elle avait elle-même été corrompue, ce qui risquerait d’amener à une nouvelle enquête… Et à la décrédibiliser aux yeux de ses supérieurs.

Enfin, le Sergent Manfred lâcha un regard empli de colère. Il voulait sûrement se venger de cette femme qui l’avait fait fauter, mais le fait qu’il se retourne aussi vite dans cette situation montrait qu’il était habitué des milieux hors-la-lois et des lois de la survie dans ces derniers :

- J’aimerais savoir la manière dont je m’y suis prise vous… monter ce plan ?
- Vous m’avez contacté ! Vous m’avez dit que si je faisais ça, je pourrai… Je serai…


Il froncerait les sourcils.

- Sorcière ! Vous entrez dans ma tête ! Vous m’empêchez de parler !
- Un pouvoir que j’aimerais bien avoir,
rit la demoiselle. Mais je m’en serais servi sur le Sergent-Chef Moore si j’avais eu une telle capacité. L’hypnose vampirique, l’hypnose en général ou un fruit du démon capable de contrôler l’esprit…
- Vous vous moquez de moi !
Hurlerait-il en se débattant soudainement.

Elle le trouvait piètre comédien. D’ailleurs, si elle n’avait pas voulu savoir comment il allait se comporter, elle l’aurait sûrement interrompu avant qu’il ne lui fasse porter le chapeau. Pourtant, quelque chose lui vint à l’esprit : peut-être pouvait-elle se servir de ce petit jeu pour lui faire cracher un peu plus de détails sur le plan. Elle s’étirerait comme pour se mettre en forme, oubliant de cacher sa véritable nature loin de la timidité qu’elle avait montré jusqu’à présent.

- Et quels ordres ai-je donné ? Dans quel but ?
- Il fallait faire diversion !
Grognerait-il en perdant son sang-froid. Attirer l’attention pour permettre à tes hommes de main de s’enfuir ! Et tuer Stonehead pour ne pas qu’il trahisse notre secret !

Il était en train de s’énerver, de gagner en pression artérielle. Lidy ne pouvait pas tout contredire, mais elle pouvait se concentrer sur un détail, une information qui était trop improbable. Elle s’assiérait et mettrait sa main dans son menton :

- Mais quel secret ?
- Qu’on voulait faire condamner ce PUTAIN d’homme-bête !
Hurlerait-il en crachant en direction d’Aslan Moore.

Pendant un bref instant, Lidy se demanderait s’il serait capable de passer la soirée. Il était en train de perdre les pédales et de beugler comme un putois. Pourtant, elle n’était pas décontenancée, trahissant son expérience par cette occurrence. Elle était trop froide, trop distante. Elle fermerait les yeux en s’en rendant finalement compte. Jouer les innocentes n’avait pas payé, alors elle jouerait les effrontées :

- Ah, vraiment, quelle barbe ! C’est vraiment pas de chance.

Elle désactiverait le système d’enregistrement dans sa poche, discrètement.

- Disons à présent que j’ai des hommes de main. Comment aurais-je pu les diriger en n’étant pas présente sur l’île ? Surtout, quel aurait été l’intérêt que je me mêle moi-même à l’opération alors que j’avais deux hommes sur le coup ? J’étais muselée par mon absence de grade, n’est-ce pas ?
- Je…
- Si j’avais voulu réellement jouer de cette manière, j’aurais falsifié un grade de la marine, pris le contrôle de l’opération et dirigé celle-ci en la faisant échoué, puis fais porter le chapeau au Sergent-Chef Moore. En plus de cela, sur les lieux de l’explosion, j’aurais très bien pu tuer Stonehead en faisant passer ça pour un accident.


La logique semblait implacable. Soudain, le Sergent baissa la tête. Son esprit était en train de s’avouer vaincu. Si le Sergent-Chef ne doutait pas de l’innocence de la Olsen devant lui, il finirait par s’abandonner à sa défaite.

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Mer 22 Juin - 0:45
Aslan soupira. Aussi longuement qu’il le put
Mais quelle mascarade …

Voilà que le sergent Manfred s’était mis à accuser sans preuve autre que son assurance la jeune soldate Green aux côtés de l’homme-tigre. Accusation qui n’atteignait guère les oreilles de ce dernier qui, s’il jugeait volontiers la jeune femme comme suspecte – malgré qu’elle ait plusieurs fois montré qu’elle ne semblait pas avoir d’hostilité particulière à son égard – ne voyait en elle rien qui lui laisserait croire qu’elle serait en vérité l’instigatrice d’un complot.

Mais à vrai dire, le Sergent-Chef fut plus accaparé par l’extraordinaire réaction de la « mousse » qu’autre chose. Lui qui s’attendait naturellement à de la surprise, sinon de l’agacement ou une révélation fracassante qui aurait pu mener à une course-poursuite entre elle et lui, sinon un affrontement avec elle, voilà qu’au contraire, elle resta très calme, presque souriante face à la situation – du moins était-ce là l’impression qu’elle dégageait aux yeux d’Aslan.

Plus encore, là où elle avait le comportement plutôt banal d’une jeune soldate aux compétences certaines et qui faisait de son mieux pour les faire valoir, agissant avec le respect à ses supérieurs et avec l’obéissance qu’on attendait d’un subordonné, son regard parut soudain dégager une sensation totalement différente. Assurée, dominante, visiblement habituée par ce genre d’accusation. Aslan y aurait bien vu une farce de la part de la marine, ou une tentative d’exercice pour tester ses compétences auprès d’une pseudo-mousse, mais lorsqu’elle se mit à répliquer sans détour, cherchant apparemment à décrédibiliser le Sergent Manfred.

Aslan regardait la scène avec intérêt, ne réagissant que bien peu lorsque le traître vint à lui cracher sur les pompes en signe de protestation. A regarder la soldate Green agir comme elle le faisait, elle avait sûrement plus d’expérience que lui dans ce genre de discussion, et à voir cette dernière se transformer en interrogatoire à peine déguisée dans lequel l’homme plongea sans hésiter, il comprit que la « mousse » avait la situation bien en main. Il profita d’ailleurs de ce petit interlude pour s’assurer que tout allait bien pour ses hommes – et constata que le chaos se résorbait rapidement, les quelques hors-la-loi parvenant à fuir étant sans souci tracé pour que les renforts en approche puissent prendre la relève.

Finalement, le Sergent-Chef écouta la dernière réplique de Green avec attention, celle-ci évoquant les conditions qui auraient fait d’elle l’instigatrice de cette étrange tentative à son encontre. Et si Aslan n’était pas une grande tête, son expérience, à la fois dans la marine et parmi les membres de sa famille, lui permettait de ne pas penser que cette énumération de conditions prouvant l’impossible n’était que poudre aux yeux.

Du moins, cela n’éliminait pas la possibilité. Après tout, il était certain qu’elle venait de l’extérieur. Mais rien n’empêchait d’avoir ramené sous sa coupelle quelques hommes de l’île pour mettre en place son plan pour le faire tomber lui. Après tout, si elle avait réussi à obtenir une lettre d’un colonel, alors recruter des hauts gradés n’était pas non plus une difficile affaire, surtout au vu de l’animosité qu’on pouvait porter à l’homme-tigre. Pour le reste, face à la semi-naïveté du Sergent-Chef, elle se serait sûrement rendu compte que n’importe quel plan aurait suffit à obtenir ce qu’elle voulait.

Malgré tout, la façon dont elle l’amena suffit à convaincre Aslan qu’il n’avait pas à s’en faire. Si elle cachait bel et bien des secrets, il y avait peu de probabilité que cela concerne directement cette mission. Le Sergent Manfred devait certainement avoir voulu se jouer de lui en le retournant contre cette inconnue. Mais même s’il avait eu un doute, s’il avait perçu la soldate Green comme une traître, lui seul n’aurait rien pu y faire. De par sa simple accusation, il rendait toute arrestation impossible. Au moins, grâce à la réaction de la concernée, il n’aurait pas à s’embêter à chercher d’éventuelles preuves.

Votre réponse était fort convaincante, soldate Green. Mais cela n’a guère d’importance à vrai dire. Une accusation seule n’a pas de valeur, et encore moins si je suis le seul à pouvoir l’appuyer. Mon rapport mentionnera tout de même ce détail, votre innocence sera alors entre leurs mains. Le Sergent Manfred ici présent s’est quant à lui montré très clair sur ses intentions et ses actes, nulle doute qu’il en subira des conséquences adaptées.

Aslan parla sans détour, mais au fond, il savait que c’était là un simple discours solennel, sans réel impact autre que faire comprendre qu’il ne tenait plus à lui de juger qui était réellement coupable ou non. De son seul point de vue, Manfred était un traître, et Green cachait sa vraie nature, sans que cela ne soit en rapport avec l’incident.

De toute façon, le Sergent-Chef n’eut pas vraiment besoin d’y réfléchir plus longuement. Un groupe de marine débarqua finalement dans le bâtiment où ils opéraient, suivis de près par le Colonel Walrus qui reprend sans tarder les commandes de l’opération comme s’y attendait Aslan, qui fut par ailleurs forcé par son supérieur à battre en retraite en voyant sa blessure sommairement soignée pour éviter qu’elle ne s’infecte.

Votre rôle s’arrête ici, Sergent-Chef Moore. Rentrez vous soigner dès à présent, c’est un ordre.
Bien reçu.

L’homme-tigre ne se fit pas prier pour s’exécuter. La douleur de sa blessure le lançait encore légèrement et même s’il en avait fort envie – à la fois pour rester auprès de ses hommes et pour satisfaire sa soif intérieure d’action et de combat –, il reconnut volontiers que son état était plus important. De toute manière, avec l’arrivée du Colonel, la suite ne dépendait plus de lui.

Aslan aurait bien demandé à la soldate Green de le suivre, espérant ainsi mettre au clair son identité, du moins la raison de sa présence ici, mais le regard de son supérieur se faisant lourd et la jeune femme étant rapidement réquisitionné comme le reste des hommes de l’homme-tigre, celui-ci abandonna cette idée et se retira sans tarder, rejoignant au travers de la nuit éternelle le quartier général de l’île …

[…]

Il fallut bien deux bonnes heures pour prendre en charge le Sergent-Chef et lui retirer proprement la balle pour le soigner ensuite, suivi de huit bonnes heures de convalescence forcée pour s’assurer que tout allait pour le mieux. Ce temps passé, le marine put s’en retourner dans un premier temps à son bureau pour y déposer ses équipements et son manteau de haut gradé, constatant qu’une convocation ainsi qu’une lettre du Colonel Walrus y étaient disposés.

Rien de surprenant pour Aslan, la première annonçant les conséquences de son échec dans sa mission, la second étant un rapide résumé de la suite des événements – sûrement en vu de permettre de faire coïncider parfaitement leurs deux rapports. Ainsi, il put apprendre que ses hommes, épaulés par ceux de son supérieur, achevèrent de mater les fuyards hors-la-loi, parvenant par la même occasion à récupérer comme prévu à l’origine leurs marchandises illégales.

Quant à l’incendie, l’aide providentielle des sapeurs de l’île fut salvatrice et évita à temps que celui-ci soit trop puissant pour être stoppé sans soucis. Pour le reste, le Sergent Manfred ainsi que le soldat Stonehead furent mis aux arrêts avec quelques collègues que le second dénonça sans détour par peur d’être exécuté. Apparemment, une enquête aurait été lancée par la marine pour tirer tout cela au clair. Aslan fut rassurée de constater que le nom de la soldate Green n’était mentionné nulle part, mais dans le même temps, cela l’intrigua.

Sans tarder donc, il ressortit et partit à la recherche de la jeune femme pour s’assurer de son état et essayer de découvrir la vérité à son propos. D’ordinaire, il l’aurait bien convoqué dans son bureau pour une discussion privée, mais n’étant pas assurée de la voir venir jusqu’à lui, il avait décidé qu’il serait celui qui irait à elle.

Il passa ainsi un certain temps à travers les longs couloirs de la base, presque comme un fantôme, mais ce ne fut possiblement pas en vain puisqu’il parviendrait sûrement par la croiser « par hasard » et à pouvoir l’interpeller sans détour.

Soldate Green, j’aimerai avoir une petite discussion avec vous.

C’est ce qu’il lui dirait calmement, sans autorité apparente, sans impatience, cherchant simplement à la motiver à entamer cette possible discussion avec lui …
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Lidy Olsen
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Ven 24 Juin - 6:50

Le choix ne leur appartient pas [8]


La réplique donnée par le Moore fit hausser un sourcil à la jeune femme qui se contenta de lui sourire de manière aimable, sans pour autant se montrer amicale. Elle faisait son boulot, et n’attendait pas de considération de la part de l’homme-bête. Très bien, car de toutes les manières elle n’en aurait pas. Le sauver de la prison se ferait dans le secret le plus total, et les deux hommes qui avaient tenté de le faire plonger vivraient des années à Impel Down sans pouvoir jamais en sortir. Il n’existait pas de « peine légère » dans le Gouvernement Mondial. La prison gouvernementale était un lieu où seule l’entrée était permise après tout.

- Oui, Sergent-Chef, dirait-elle en prenant un air plus militaire.

Quelques instants plus tard, le Colonel Walrus arrivait sur les lieux et reprenait en main la mission. Il fit évacuer le sujet de l’enquête de la Olsen qui avait de toutes les manières assez de preuves pour la clôturer. Restait à rédiger le rapport. Le Colonel la regarda et fronça les sourcils, puis lui tendit une lettre sans trop poser de question, attendant à ses côtés qu’elle la décachette.

- Colonel.
- Agente.


L’homme était au courant de son affectation. Il avait de toute évidence eu un ordre le poussant à venir en aide à la jeune femme si elle en avait besoin. Ils étaient à présent seuls dans la pièce.

- La mission est terminée ?
- J’ai réuni les preuves suffisantes. Le Sergent-Chef Moore sera blanchi, et les deux autres seront condamnés.
- Vous avez besoin d’une porte de sortie ?
- Non, cela ira. Je vais finir mon affectation provisoire, j’aimerais éclaircir un dernier point. Vous enverrez mes salutations à Warren.
- Je n’y manquerai pas.


Les deux gouvernementaux se regarderaient pendant quelques instants avant de se sourire. Le Colonel Walrus était un homme de confiance, et ses pensées laissaient transparaitre un véritable souci pour l’agente sous couverture. Celle-ci finirait par partir. Elle devait continuer ses interrogatoires, et elle aurait le support du Colonel dans la mise en place de ceux-ci. A la tête de l’enquête, en l’absence de personne plus compétente, elle serait malgré toute couverte par le gradé. Et quand elle sortirait de la pièce où elle interrogeait l’un des hommes dénoncés, celui-ci hurlerait à la mort en se débattant dans tous les sens.

Puis, elle prendrait un temps de repos et quelques heures plus tard elle sillonnerait les couloirs de la base, ayant remis son rapport qui lui permettrait de blanchir le Sergent-Chef. Elle devait déposer quelques dossiers, puis elle repartirait de l’île vers sa nouvelle mission. Quelque chose l’interpellait, dans toute cette histoire, et c’était cette haine qu’elle ne comprenait pas que certains avaient pour les hommes-bêtes.

Ainsi, à travailler elle finirait par croiser le Moore qui semblait la chercher. Elle l’observerait un court instant, notant les blessures qu’il avait eues, et considérant le ton qu’il employait. Ses devoirs étaient presque terminés… Accorder quelques instants à ce pauvre homme condamné à rester en milieu hostile était quelque chose qu’elle pouvait faire.

- Très bien, dirait-elle en souriant. Je pense que nous serons tranquilles par ici.

Elle désignerait une salle de réunion vide dont le planning indiquait qu’elle ne serait pas occupée avant au moins une heure. Pénétrant dans les lieux, elle tenterait de détendre ses épaules mais le fait de devoir se plonger dans une nouvelle mission très bientôt indiquait qu’elle allait devoir changer de personnage.

- Vous allez bien ? S’inquiéterait la demoiselle avec un air convaincue. J’ai entendu dire que la mission s’était bien terminée du côté de l'arrestation des criminels.

Elle venait de préciser quelque chose qu’il savait déjà. L’arrestation des hors-la-lois avait eu lieu durant la nuit. C’était une bonne nouvelle et un soulagement.

- Je ne devrais pas tarder à repartir, j’ai reçu une nouvelle affectation, préciserait-elle en passant une mèche derrière son oreille droite, souriant de manière innocente.

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Dim 26 Juin - 13:23
Stoppez donc cette innocence de façade.

C’était ce que pensait Aslan alors qu’il se rendait dans la salle de réunion désignée par la « mousse ». Maintenant qu’il avait pu retrouver un certain calme et une stabilité dans sa réflexion, regarder la jeune femme agir comme elle le faisait lui paraissait bien trop suspect pour une simple soldate tout juste transférée sur cette base – à moins, bien sûr, d’avoir pu mémoriser parfaitement chaque coin de la base et retenir parfaitement les plannings pour être certain que cette salle serait vide, trop peu probable pour l’homme-tigre.

Ils vinrent à s’installer dans cette salle, le Sergent-Chef venant à faire face à Mélody Green avec un silence quelque peu grave, cherchant à la cerner. Et la voir agir avec la simplicité et l’innocence dont elle avait témoigné jusqu’à présent – à quelques exceptions près – commençait quelque peu à mettre le gradé mal à l’aise. Il n’arrivait pas à savoir si cela était son vrai visage ou bien si derrière sa façon d’être réel se cachait des secrets qu’elle ne comptait pas dévoiler. Aslan n’excluait pas encore la possibilité d’être simplement trop méfiant.

On ne peut mieux. La nouvelle de la réussite finale de la mission est également un soulagement.

Rien de plus, rien de moins. Mentionner sa convocation qui amènerait certainement à des sanctions ou à des remontrances quant à son échec n’avait aucune espèce d’intérêt dans le cas présent, et plus encore il ne souhaitait pas en faire un regret ou quoique ce soit. Aslan connaissait ses capacités, et reconnaître ses erreurs faisait aussi parti de sa manière de devenir plus fort. Au final, il ne le disait pas mais il était surtout heureux de savoir que cela n’avait pas été trop conséquent pour ses hommes ou lui. A côté de la perte de soldats précieux, probablement parents ou juste chéris par leurs familles, prendre la responsabilité de mauvais jugements n’était rien pour lui.

Vous repartez bien vite, dites-moi.

Mais en cet instant, l’attention de l’homme-tigre était porté sur quelque chose de plus important, et à l’entendre parler de repartir presque aussi vite qu’elle était apparue l’avait fait tilter. Il avait été effectivement mentionné qu’elle ne serait de passage, mais de l’ordre de quelques jours – si ce n’était quelques heures – paraissait plutôt absurde. Non, définitivement, cela lui paraissait trop étrange pour laisser passer cela. De toute façon, il était venu la trouver pour cela, alors entrer dans le vif du sujet se fit sans hésitation.

Soldate Green, à vrai dire … Votre comportement depuis hier me laisse perplexe. Il n’est pas si rare de croiser des jeunes mousses aux capacités certaines dans nos rangs, mais dans votre cas, je dois bien admettre que vous m’avez paru .. un peu trop à l’aise en mission. Un peu trop à l’aise quand vous m’avez suivi dans le bâtiment.

Ce n’était effectivement pas la première fois qu’Aslan rencontrait des soldats puissants venant tout juste d’intégrer les rangs. Après tout, certains s’entraînaient longtemps avant d’intégrer les forces du Gouvernement Mondial, quand d’autres étaient recrutés au summum de leur puissance. Mais jusqu’à présent, l’aisance n’avait jamais été une caractéristique vraiment présente chez eux. Du point de vue de l’homme-tigre, c’était l’expérience du terrain qui donnait une existence à cette aisance. Et dans le cas de Mélody Green, ses actions – même seulement celles qu’avait pu observer le Sergent-Chef – en témoignait. Parce qu’elle n’avait pas seulement obéi à ses ordres, mais elle l’avait fait avec une efficacité rare, et plus encore, elle avait visiblement pris des initiatives. Oui, elle savait y faire, et cela n’avait fait que renforcer les suspicions d’Aslan. Cependant …

Pour être honnête, je ne souhaite pas connaître réellement la vérité derrière tout ça. Vous avez déjà prouvé que je pouvais au moins éliminer la possibilité que vous soyez une espionne pour le compte de l’ennemi – si ce n’est l’ennemi lui-même – et dans le cas contraire, ce n’est pas à moi de vous demander de rendre des comptes.

L’homme-tigre se mit à soupirer un court instant avant de reprendre calmement.

Néanmoins, il y a une chose que j’aimerai savoir si vous y consentez : votre véritable identité. Si vous êtes vraiment de notre côté, cette information ne devrait pas être un moindre mal à donner. Et que vous le croyez ou non, si le besoin est, je tairai cette information de mon côté, au nom de ma fille.

Aslan n’était pas vraiment le genre de personne à jurer, surtout jurer sur une personne aussi importante que Nora, mais malgré toutes ses tournures, il se doutait bien qu’il y avait de grandes chances que la « mousse » ne souhaite pas dévoiler son identité, ou encore qu’elle ne cherche à l’embrouiller encore plus avec un faux pseudonyme. Il espérait au moins qu’en témoignant de son intégrité et du fait que cette information n’avait que pour objectif de satisfait sa curiosité tout en le rassurant sur les intentions réelles de la soldate, elle se montre plus coopérative.

Au pire, il aurait au moins essayé …
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Mar 28 Juin - 20:53

Le choix ne leur appartient pas [9]


Le regard de Lidy Olsen se déposa sur Aslan avec une pointe de curiosité. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert, cependant les éléments qu’elle était capable de dégager de son for intérieur étaient bien maigres en comparaison de ce qu’il disait : il était transparent dans ses paroles autant que dans ses pensées. Parfois, ce genre de personnes pouvait être déstabilisant… Surtout quand ils tentaient de creuser une vérité qui n’était pas réellement nommable. L’observant, elle fut prise de pitié. Devait-elle l’approcher pour le réconforter ? Non, ce n’était pas son rôle de s’occuper de toutes les âmes esseulées de West Blue… Surtout quand elles n’avaient rien à lui apporter dans l’immédiat.

- C’est trop d’honneur. J’espère avoir fait preuve du plus grand professionnalisme. Je ne suis pas habituée aux codes de la marine, répondrait-elle avec un sourire amusé.

Mathilda lui avait dit que si elle pensait qu’il s’agissait de la meilleure chose à faire, elle pouvait le faire. Pourtant, la Olsen n’en était pas encore certaine, malgré le fait qu'elle n’aimait pas l’injustice dans laquelle était plongé son interlocuteur. Devait-elle l’amener à réfléchir sur sa propre condition, pour qu’il puisse apprendre, ou lui expliquer pour qu’il puisse observer ? Il n’en tirerait peut-être rien, cependant… Enfin, au moins il avait le mérite de réfléchir, ce qui était loin d’être le cas de certains gros bras de cette armée.

- Je ne suis effectivement pas une ennemie. Mon affectation est bien soldate pour la durée de mon arrêt sur l’île, et je dois remplir les fonctions qui sont liées à mon grade.

Elle devait donc obéir aux demandes de son supérieur, ce qu’elle avait fait avec plus ou moins de tact, même si elle avait pris des libertés avec cela. Elle laissait cependant entendre qu’il y avait autre chose, sans quoi elle risquait de mettre en porte à faux le Sergent-Chef… Et le faire passer pour une imbécile alors qu’il s’était autant approché de la vérité n’était pas souhaitable.

Se dirigeant vers une chaise, elle finit par s’y installer et s’étira basculant en arrière, trouvant un équilibre précaire. Elle fit une moue avant de se décider : de toute évidence s’il lui demandait son identité, il fallait qu’elle l’encourage à continuer sa recherche de vérité… Cela lui serait utile plus tard. Peut-être qu’il pourrait être débauché au Cipher Pol ? Si d’ici dix ans elle était directrice de l’un d’entre eux, elle pourrait très bien lui demander de rejoindre son service.

- Qu’importe que vous donniez l’information ou non, l’infiltration fait partie de mes prérogatives…. Je me présente, Agente Lidy Olsen, enchantée de vous rencontrer officiellement Sergent-Chef Aslan Moore.

Tout en se relevant de sa chaise, elle lui tendrait la main et lui sourirait cette fois-ci avec plus de sincérité qu’auparavant. Mathilda l’avait dit et elle en était convaincue à présent : c’était la meilleure chose à faire.

- Je suis une Agente du Cipher Pol 6. Des huit Cipher Pol, il s’agit de celui chargé d’enquêter sur les pots-de-vin, et les suspicions de traitrise, entre autre. J’étais missionnée pour investiguer sur votre escouade, en raison de quelques rapports suspects que je tairai en raison d’un souci de confidentialité. Mon enquête a commencé un peu avant que j’intègre votre escouade, et j’ai pu déterminer les cibles prioritaires.

S’étirant, LIdy Olsen plongerait son regard dans celui de l’homme-tigre. Il aurait peut-être envie de réagir, mais elle ne lui laisserait pas vraiment le temps de parler puisqu’elle enchaînerait :

- Je cherche des personnes comme vous, Aslan. J’aimerais que nous collaborions à l’avenir : si vous voyez une situation étrange dans vos services, que vous suspectez quelque chose, est-ce que cela vous intéresserait que je vous serve de référente au Cipher Pol 6 ?

Elle l’avait trouvée, l’utilité de cet homme : elle voulait qu’il se serve de son instinct et du fait qu’il serait sûrement longtemps invisible aux yeux des autres tant qu’il était l’une des races que le Gouvernement Mondial considérait peu pour lui rapporter des méfaits, des trahisons qu’il pourrait constater. Cela lui permettrait aussi de se servir de la Olsen, et s’ils s’y retrouvaient l’un et l’autre alors peut-être que cela valait le coup de le tenter… Enfin, elle attendrait sa réponse qui mettrait peut-être un terme à cette rencontre fatidique.

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Lidy Olsen
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Mer 29 Juin - 0:00
Il est appréciable de pouvoir évoluer avec des personnes possédant votre discipline, soyez-en sûr.

Aslan avait répondu instinctivement, presque surpris de constater que la jeune femme avait naturellement donné l’impression d’abandonner son rôle de jeune mousse un peu timide pour devenir l’agente qu’elle était réellement. A vrai dire, le Sergent-Chef avait surtout la sensation de traiter non plus comme un supérieur avec son interlocutrice, mais bien d’égal à égal, si ce n’était qu’il était même possiblement le subordonné dans cette affaire.

Cette sensation ne l’empêchait cependant pas de conserver son calme et de continuer à converser comme il le faisait normalement avec elle, se disant qu’il aurait été bien malvenu de la considérer d’une autre façon aussi soudainement. Mais malgré son calme, il était évident que la jeune femme avait dû percevoir son étonnement.

Ainsi, allant de révélation en révélation, elle vint à confirmer qu’elle était de son côté, à son grand soulagement avec sincérité, mais s’il espérait surtout cela de sa réponse, voilà qu’elle poursuivit en se présentant à nouveau sous une identité nouvelle. Voilà donc que de mousse Mélody green, elle devint l’agente Lidy Olsen, infiltré parmi les marines pour le temps d’une mission.

Le plaisir est partagé.

L’homme-tigre avait eu l’impression qu’elle n’avait plus cherché à lui mentir. Enfin, peut-être s’agissait-il d’un énième pseudonyme qu’elle possédait, il n’en saurait jamais rien, mais quelque part dans son esprit, il se convainquit que s’il venait à devoir la rattraper, ce nom pourrait très certainement le guider à elle.

De toute façon, il n’eut guère le temps d’y réfléchir bien longtemps, car les révélations n’en finirent pas. Agente du Cipher Pol, le sixième qui plus est. Si Aslan n’était pas vraiment familier de ce corps du Gouvernement Mondial, son existence ne lui était pas inconnue, d’autant que Lidy ne manqua pas de lui apporter les informations manquantes pour mettre toutes les pièces du puzzle en place. Rôle de son pol, la raison de sa présence sur cette île, tout lui parut clair comme de l’eau de roche.

Je vois. Je dois bien admettre que c’est la première fois que quelqu’un s’intéresse réellement à ma situation …

Le Sergent-Chef, soudainement pensif, visualisa un instant les années qui avaient précédé son accession à ce poste. L’agente ne s’en rendait peut-être pas compte, mais cela faisait déjà plusieurs années qu’il stagnait au grade de Sergent – quatre ans, précisément. Et les raisons de ce temps, il les connaissait parfaitement : les regards en coin, les insultes dans son dos, la haine secrètement dirigée contre lui, les manques de considération que certains de ses supérieurs lui avaient régulièrement porté ses supérieurs, tout ça n’était dû qu’à sa race.

En y pensant, Aslan se remémora la convocation qu’il avait subie lors de sa première mission. Une simple descente sur un village perdu pour arrêter quelques voleurs à la sauvette dans la ville à côté. Finalement, il s’était avéré qu’un gang s’y était installé, et rapidement, cela avait mal tourné, obligeant Aslan à user de sa force pour éviter des conséquences trop désastreuses. Il se rappelle encore des remontrances qu’on lui avait fait ce jour-là, de la punition qu’il avait subi – certes assez oubliable, mais fédérateur de ce qu’on pensait de lui.

Sûrement que ce jour-là, il aurait pu tout abandonner. Simplement se dire qu’il valait mieux pour lui de rester auprès de sa famille et de trouver un autre moyen de devenir leur protecteur. Rejeter la marine et ne faire confiance qu’à la partie du Gouvernement Mondial qui souhaitait les aider. Mais il ne l’avait pas fait. Il avait choisi d’accepter sa condition, et de vivre avec. Car il savait que la haine n’était pas partout, et que rapidement, il saurait trouver des gens qui lui ferait supporter ces fardeaux – ce qui finit par arriver, avec le temps.

Et cette Lidy, elle semblait en faire partie. Dans son regard, Aslan lisait nulle pitié – du moins sur sa race en elle-même – mais au contraire une gentillesse rare lui rappelant son supérieur lorsqu’il était devenu Sergent. Respect, confiance, quelque chose comme ça : c’était là les sentiments qui s’emparaient inconsciemment de l’homme-tigre lorsqu’il répondit finalement à la poignée de main de la jeune femme, accompagnant son geste d’un sourire amical.

Je serai ravi de vous aider à arrêter toutes ces personnes qui nuisent à notre société et mettent en péril les innocents qui n’aspirent qu’à vivre tranquillement …

La proposition de collaboration de la part de l’Olsen ne semblait pas déconnant pour Aslan. Il avait bien conscience qu’il agirait comme espion pour son compte en acceptant sa proposition, mais il appréciait apporter son aide aux gens qui le souhaitaient – dans la mesure du possible. Dans le cas de l’agente, il y trouvait nécessairement un intérêt supplémentaire : une relation à ajouter à sa liste dans la tentaculaire organisation du Cipher Pol et plus généralement du Gouvernement Mondial.

Je dois cependant reconnaître que je ne puis réellement vous assurer que cette collaboration sera nécessairement fructueuse : je ne suis pas le plus disposé pour repérer les activités suspectes ou les désirs de trahisons des autres, comme vous l’avez sûrement constaté. Mais je ne doute pas que votre proposition ne vient de nulle part et que je serai apte à faire valoir cette collaboration en temps voulu.

Aslan réalisa en finissant de parler qu’il parlait beaucoup pour peu de chose au final. Mais qu’y pouvait-il ? Les révélations de l’agente l’avaient mis de très bonne humeur et il se convainquit une fois de plus dans un coin de sa tête qu’il venait de se forger une bonne nouvelle relation. Après tout, qu’importe son statut, les observations qu’il avait pu faire d’elle restaient très certainement vraies, voir la sous-estimait. Et s’il ne pouvait en attester, il se disait qu’au moins, ce lien ne serait pas perdu dans un futur lointain.

Bien, je vous remercie grandement pour votre sincérité, agente Olsen. J’imagine que vous avez des obligations désormais, tout comme j’en ai également, aussi je vous décharge de ma présence.

Aslan sourit en quittant son fauteuil.

Je souhaiterai néanmoins vous proposer un petit café plus tard dans la journée pour renouveler la discussion, si cela vous intéresse. Je serai curieux de connaître votre avis concernant mon commandement, n’étant visiblement pas au goût de tous, vous peut-être y compris.

La proposition fut faite sans détour, sans l’espoir certain qu’elle n’accepte. Mais si elle acceptait, nul doute que l’homme-tigre s’en montrerait fort ravi. Il écouta ainsi attentivement la réponse de Lidy avant de se retirer pour se rendre comme prévu à sa convocation, comme prévu pour s’y faire gentiment remonter les bretelles pour la gestion de sa mission pourtant de haute importance – en tout cas d’après ceux qui s’occupaient de son cas.

Ainsi se poursuivit le reste de la journée d’Aslan, peut-être accentuée par une éventuelle discussion plus tranquille avec l’agente à la suite de son entretien et du rapport qu’il dut par la suite fournir concernant cette dite mission. Ainsi, de morose, Aslan était redevenu l’habituel homme-tigre enjoué – quoique plutôt sérieux auprès des autres – et les regards portés sur lui redevinrent invisibles.

Malgré tout, il vint à se questionner au cours de la rédaction de son rapport : pourquoi le Sergent Manfred – appuyé par d’autres qu’il ne découvrirait qu’après coup – avait-il cherché à le discréditer de cette façon ? Certes, il devait avoir une certaine haine à son encontre, mais mettre en place des explosifs et collaborer avec des hors-la-loi de son « plein gré » pour ça, cela paraissait gros pour le Sergent-Chef s’il ne s’agissait que de cela. Il n’aurait sans aucun doute jamais la possibilité d’avoir la main sur l’enquête concernant cette trahison, mais son instinct ne l’y trompait pas.

Quelque chose d’étrange se cachait derrière cette affaire …
Quelque chose qu’il ne manquerait certainement pas de remonter à Lidy Olsen le moment venu …
Aslan Moore
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Lidy Olsen
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Lidy Olsen
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Mer 29 Juin - 9:56

Le choix ne leur appartient pas [10]


« S’agissait-il d’un énième pseudonyme ? ». Tristement, oui. Lidy Olsen n’était pas le nom de naissance de la jeune femme, pas plus qu’il n’avait été choisi par son frère pour la renommer après la mort de leurs parents. La jeune femme avait pris elle-même les devants en effaçant son identité de naissance, imposant son nouveau nom à tous. Même son frère ne l’avait jamais plus appelée par son vrai patronyme. C’était un élément que personne ne connaissait sur elle, et qu’elle n’avait partagé avec personne. Ses origines étaient un secret de polichinelle alors même qu’elle n’était pas la princesse d’un royaume oublié ou la fille d’un magna de l’immobilier.

Ce nom ne le mènerait qu’à sa première apparition qui devait être inscrite dans les archives d’un procès-verbal de Military Island, sur South Blue, peut-être même détruit depuis le temps. Elle s’en souvenait encore, ce bout de papier indiquait : « 12 Octobre 1488. Lidy Olsen. 6-8 ans. A assisté au meurtre de Josh Alchapino, témoigne des détails de l’événement. » Et s’en suivait la description de la scène donnée par la jeune femme. En réalité, elle-même n’y avait pas assisté mais elle avait lu celle-ci dans les pensées du meurtrier, et s’était fait un devoir de le dire. Puis son frère l’avait engueulée.

Avant cela, elle était venue à bord d’un navire qui avait coulé avec son carnet de voyage dont la copie avait disparu au niveau du port. C’était un coup de Michaël… Enfin, elle ne voulait pas y repenser. C’était un souvenir lointain après tout.

Arrivant au point où il se mit à réfléchir à sa proposition, elle sut que ses relations avec sa hiérarchie étaient compliquées. Heureusement, il n’y avait pas de relation de subordination dans le cas des deux branches. Ils pouvaient se demander des services, mais un Agent du Cipher Pol ne pouvait pas donner des ordres aux membres de la marine, et inversement, à l’exception des Directions et Vice-Directions, ainsi que de l’amirauté dont les pouvoirs étaient plus étendus, à ce qu’elle savait. Et cela ne s’étendait pas sur des ordres de missions mais bien sur des ordres ponctuels.

Debout, le corps droit, la lumière de la salle concourant à apaiser l’atmosphère par une douce radiation, la bleue eut un sourire en face de son interlocuteur qu’elle trouvait pertinent dans ses remarques. C’était pour cette raison qu’elle avait jeté son dévolu sur lui. Enfin, il accepta et elle lui tendit son numéro d’escargophone au besoin.

- Faîtes attention en communicant avec moi, les lignes peuvent être écoutées par ce qu’on appelle des Escargophones Noirs D’Ecoutes. Il s’agit de petits appareils qui sont vendus sur le Marché Noir, peu en possèdent mais… C’est plutôt difficile à éviter quand ils sont là.

Elle ne parla pas du contre qui existait : les Den Den blancs. Enfin, elle vit qu’il concluait la conversation et ne put qu’acquiescer : ses obligations la menaient à réaliser différents rapports mais aussi des missions de surveillance plus annexes sur la base pour résoudre quelques petits rapports moins importants. Certains agents affiliés à l’île auraient pu s’en occuper, cependant il fallait avouer qu’elle était plus efficace qu’eux… A n’en pas douter, puisque c’était Mathilda qui lui confiait tout ce travail. Elle ne découvrirait que quelques mois plus tard qu’il s’agissait en réalité de tester ses compétences sur le terrain, cela dit.

- Je serais ravie de prendre un café pour pouvoir rediscuter de tout cela.

Elle s’éloignerait et pendant l’intermède entre chacune de ses vérifications, elle prit le temps de réaliser une carte de la situation telle qu’elle s’en souvenait, dans le but de la présenter plus tard au Moore. Elle voulait lui faire reconstituer la scène, et lui donner quelques indications supplémentaires sur la composition d’équipes, mais il était déjà suffisamment aguerri sur certains éléments. C’était plutôt l’organisation de ses actions et l’ordre dans lequel tout était à mettre qu’elle lui ferait remarquer.

Enfin, après avoir débriefé avec Aslan, elle pourrait rendre une dernière visite aux deux personnes qui allaient être transférées à Impel Down. Elle s’approcherait d’eux, de ces deux âmes qui allaient remplir les geôles déjà trop pleines du premier étage de la prison gouvernementale qui condamnait les prisonniers à perpétuité… Jusqu’à ce que la mort les sépare. Elle ne comprenait pas spécifiquement pourquoi Aslan avait été visé, peut-être était-ce une cible facile. Quand elle entrerait, elle retiendrait son souffle, écartant le regard :

- Qui était de surveillance dans cette salle d’interrogatoire ?
- Comment cela ?
- Je vous ai demandé… Qui est passé à côté de ça ?


Le corps du Sergent pendait contre un mur, empalé par l’estomac. La jeune femme serrerait les dents. Ce qu'il y avait d'écrit avec son sang...

- Appelez le Colonel Walrus. Pas un mot de cela ne doit fuiter, vous avez bien compris ?

Elle froncerait les sourcils et jetterait un regard noir à l’homme qui acquiescerait en ayant du mal à respirer, et elle refermerait la porte après avoir mémorisé chaque détail de la scène. Et alors une seule question subsisterait jusqu’à son départ de l’île : « Pourquoi ? ».

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