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[conquête] La folie des hommes se présente toujours quand on s'y attend le moins.
Vincent W. Turen
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Lun 11 Juin - 15:30


Le dojo du serpent !?
Gen', tu viens ?!

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Je n’étais pas du genre à m’encombrer d’histoires compliqués, pas plus que je n’étais capable de m’investir dans une qui ne m’était pas liée. De même, je ne concevais pas que l’on puisse faire du mal à quelqu’un autrement qu’en le torturant, l’enfermant ou lui mentant. A vrai dire, j’étais assez niais à l’époque et je ne comprenais pas totalement toute l’étendue de la cruauté humaine. J’avais quand même pu en voir des vertes et des pas mures, mais je n’étais pas là où j’en suis actuellement. En fait, j’en étais loin, très loin, et quand j’ai entendu ce qui était réellement advenu de la famille de Genishi, bourré ou non, mon sang ne fit qu’un tour.

A ce stade, je n’étais plus secoué par les différents abandons de mon maitre ou ses trahisons. Loin de moi les aventures que j’aurais pu vivre avec les Psycho et encore plus loin se trouvait mon petit passé dans un dojo, lorsque mes parents ont préféré laisser le soin à d’autres de mon éducation. Certes, ce n’était pas là l’histoire la plus tourmentés ou la plus effroyables que j’aurais pu connaitre, mais elle eut le don de me déconfire instantanément.

« Mais qu’est-ce que tu fais…
- T’inquiètes ! Je gère… »

Bon. C’était vite dit ! J’étais encore excessivement imbibé, mais j’avais pris toutes les affaires que j’avais besoin. C’était un peu come si tout mon attirail était préparé pour l’évènement. Pour autant, je n’imaginais pas m’habiller ainsi, là, au milieu d’une taverne, à quatre heures de l’après-midi. Ce qui était bien avec ce genre d’histoire, c’est qu’elle avait le privilège de te requinquer quasi immédiatement. De cette manière, même si je ne me souvins plus trop bien comment j’avais réussi à me fringuer, j’étais rapidement stylisé comme une jeune demoiselle en détresse. Vous vous souvenez peut-être de l’histoire où je me suis battu contre un homme géant, un gorille, au service d’une femme araignée… Une fabuleuse aventure, d’ailleurs. Et bien, c’était la naissance d’une de mes… alter. J’avais eu l’idée de la créer pour me permettre de participer à plusieurs combats, dans la même soirée, sauf que j’avais appris quelque chose, à force de m’en servir : mon envie de combattre n’était plus aussi bridé, sachant que je ne montrai pas ma véritable identité. Un peu comme si je me permettais une plus grande marge de manœuvre en étant ainsi accoutré.

Je ne saisissais pas réellement comment ça se faisait, mais je ne me contentais plus de seulement blesser mes adversaires, je pouvais me permettre d’y aller franco. C’était une chose que, en temps normal, je me promettais d’éviter. Pourtant, quand je revêtais cette tenue, je devenais comme une autre personne. Je devenais Fraulein GrossenBustenHalter, une jeune femme fougueuse ayant l’habitude de mutiler ses adversaires…

C’est ainsi que je présentais à Genishi mon plan…

« T’es vraiment malade, toi… Me lança-t-il. »



= = = = = =


Vincent W. Turen alias
Fraulein GrossenBustenHalter

« Bon. C’est ici que ça va commencer. Je te préviens, t’as pas intérêt à tout faire foirer.
- Je t’ai dit que ce n’était pas la peine… C’est pas une bonne idée…
- Arrête de faire ta froussarde. On y va, un point c’est tout. »

Il savait pertinemment que ce n’était pas la peine de discuter avec moi et il ne voulait pas lancer un de nos combats en plein milieu de la ville. Il avait bien compris qu’on serait capable de faire bien trop de dégât, surtout que j’avais mes armes avec moi, cette fois. Il n’avait pas la protection qu’offrait son village. Il avait donc décidé de me suivre ce matin-là, bien qu’il ne fût pas du tout en accord avec mes actions.

On était tous les deux bien torchés et il était clair que nos idées n’étaient pas les plus intelligentes, ni les plus ambitieuses, pour autant on ne regrettait rien de nos choix. On avançait donc en direction du dojo du serpent pour leur faire comprendre de quel bois on se chauffait ! Je ne frappai pas à la porte, ni même me présentai avant d’entrer. J’étais con, et un peu fort bourré.

« Oh la, les gens ! On est venu parler avec les maitres des lieux. Qu’il se présente où je casse tout…
- Ah… La la… »

C’était parti pour une journée d’enfer !




Technique utilisée :

Spoiler:

PS: la défense a du coup une semaine, c'est bien ça ? ><

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Thème de Vincent

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Vincent W. Turen
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Lun 18 Juin - 19:31

La folie des hommes...


Jun Motohine

Le temps avait tendance à annoncer ce genre d’évènements. Pourtant, personne n’entendit les deux gusses approcher du dojo. Aucun de ceux qui méditaient actuellement ne sentit la présence de Fraulein et de Genishi. Autant ils étaient apaisés, autant les deux lurons étaient à peine conscients de leurs actes. Lorsque le premier des sabreurs entrant sans aucune présentation, le jeune homme se leva calmement et, tout en calmant ses élèves d’un geste de la main, s’avançant en direction de l’entrée. La provocation n’eut sans doute pas l’effet escompté, car le jeune maitre sortait tout juste d’une concentration extrême.

« Oh la oh la, fit-il, lorsqu’il reconnut le visage de Genishi. Que me vaut le plaisir de votre venue ? »

Son sourire disparu à l’instant même où la jeune femme l’attrapa par le cou pour le faire reculer de quelques mètres. C’est qu’elle en avait, de la force. Il se laissa déporter jusqu’à s’écraser sur le mur derrière lui.

« T’as pas compris que c’était moi qui parlait ?! Lui lança-t-elle. T’as pas la tête d’un maitre de dojo, toi. Il est où le vieux croulant qui s’occupe de c’t’endroit ?! »

Elle empestait l’alcool à vingt mètres et elle avait une voix presque déformée, sans doute la tise. Cependant, il ne la laissa pas longtemps baragouiner et commença à sortir son sabre en bois pour tenter de la faire reculer, avec succès. Sans doute que la gnole l’avait inquiété plus que de raison, car elle saisit à son tour sa véritable lame.

« On n’est pas venu pour ça. Fit Genishi, attrapant la main de Fraulein. C’est toi qui va tout faire foirer, avec tes conneries. Salut, Jun. On est pas venu foutre la merde, comme on pourrait le croire.
- Si ! La merde !
- Ta gueule… Reprit le protecteur du village.
- …
- On voulait juste vous annoncer qu’on va rouvrir le tournois des cinq dojos. On voulait avertir ton maitre et essayer de voir comment on pouvait organiser ça.
- Pff… fff… fff… Aah aahh ! Tu rigoles, j’espère ! Le tournois des cinq dojos n’a pas eu lieu depuis des générations ! Et qui vous croyez être pour en parler, d’ailleurs ! »

Les moqueries du gars à l’œil bandé ne furent pas au gout de Genishi qui s’avança d’un pas hostile en direction de son homologue sabreur. Ses yeux étaient emplis de rage, ils savaient tout deux pourquoi, mais l’ami du Warlord était bien trop digne pour en parler ouvertement.

« Tu sais très bien qui je suis, traitre… Si je pouvais… »




Seraphon


« Ce sont de biens graves accusations, que tu énonces là, Genishi. Je te pensais plus calme et serein que feu ton oncle.
- Ne parlez pas de mon oncle, monsieur. Vous ne le connaissiez pas.
- Je connaissais très bien Vermunt et je sais très bien quel genre d’homme c’était… Vous n’avez plu aucune légitimité en ces lieux. Je me dois de vous ordonner de partir. Et ne revenez plus, sinon je me verrais dans l’obligation de vous exiler, a vie, de Shimotsuki. »

Alors que la femme engluée par l’alcool allait participer à la discussion, elle ressentit comme un mauvais coup dans le ventre et déglutina tout son soûl par terre, mettant un terme, instantané, à la conversation. Les trois hommes, présents dans l’entrée, se tournèrent alors vers elle, tandis qu’elle continuait à se vider de ses entrailles. La bibine avait fait son effet et elle ne s’y prendrait plus aussi aisément… Enfin, c’était ce qu’elle se jurait.

« Je…
- Il suffit ! Allez-vous-en ! Et ne remettez plus jamais les pieds dans mon dojo ! »




Völun et Gorijin


« Pas si vite ! »

Deux ombres franchirent alors l’entrée du dojo, à croire que c’était porte ouverte ce jour-là. C’était deux têtes bien connues des villageois et des sabreurs en général. Völun et Gorijin, deux hommes à la statures imposantes et importantes étaient entrés presque immédiatement après la dernière intervention du maitre du dojo.

« Völun ! Gorijin ! Que faites-vous ici !?
- Genishi a raison, maitre. Il a toute légitimité, en tant que maitre du dojo du lion, de rouvrir le tournois des cinq dojos. Lança Gorijin, l’ancien chef du village.
- Vous… Vous n’avez plus aucune autorité ici ! Ne me parlez pas de légitimité ! Vous avez perdu ce droit il y a des années, lorsque votre dojo a brulé et emporté votre frère et tous ses élèves. Votre faiblesse vous a conduit, tout seul, à votre perte. Ne venez pas avec votre « maitre » de pacotille, tenter une vendetta masquée et mal orientée. Nous ne sommes en rien responsable de la mort des votres, et vous le savez très bien !
- Vous avez répété ces phrases combien de fois pour vous en convaincre vous-mêmes, Seraphon ? Je sais très bien ce qu’il s’est passé cette nuit-là… J’étais en contact avec mon frère, juste avant l’attaque et je sais que vous en êtes l’instigateur.
- Nous avons une bonne partie du village derrière nous. Ils nous soutiendront le moment venu. Ce que je n’ai pas pu faire, ce jour-là, et je m’en mords encore les doigts aujourd’hui, je le ferais maintenant, quel qu’en soit le prix. Vous allez convoquer les autres maitres, immédiatement et vous allez vous occupez des préparatifs. C’est la seule condition que je vous donne si vous ne voulez pas vous retrouver avec une rébellion sur le dos. »

Les choses ont été trop vite pour que les deux hommes, qui venaient de se prendre une claque oratoire, puissent réagir. Ils restèrent coi un moment, tandis que Genishi s’approchait de son père, laissant son « amie » en plan.

« Qu’est ce que vous faites-là, père ?
- On a reçu un appel de Zushi. C’est un ancien ami. Il ne t’a pas reconnu tout de suite, mais quand il a compris il m’a appelé tout de suite après, il s’imaginait sans doute que vous alliez faire une connerie, tous les deux, et il s’est pas trompé. »
Le fils du grand homme qu’était Völun ne répondit pas et se laissa tomber sur le buste fier de son père. Il ne savait pas quel sentiment ressentir. La honte ? La fierté ? Les deux, peut-être. Tout ce qu’il put faire était de le remercier, mais les mots ne pouvaient sortir.


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Vincent W. Turen
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Lun 18 Juin - 23:49


Une idée encore plus débile que le Davy Back Fight !?
Le tournois des cinq dojos !

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C’est le lendemain que les choses commencèrent vraiment à devenir sérieuses. Je m’étais réveillé, dans une des chambres de la taverne du Wazamono. J’avais pu voir à quel point il était déçu de mon dégobillage, mais je m’en foutais royalement. A vrai dire, je n’aurais pas préféré vomir à un autre moment, voyez-vous. Je pense que mes actions n’avaient fait qu’envenimer une situation déjà bien complexe et j’avais, comme on dit, foutu un coup de pied dans la fourmilière. Avec plus de trois grammes d’alcool dans le sang, j’étais vraiment, mais vraiment pas bien, et j’ai dit et fait tellement de connerie… J’me souviens pas de toute, mais je crois bien m’être déguisé en drag-queen ou quelque chose du genre, autant dire que j’y étais pas allé mollo avec le Saké de l’autre tavernier.

Sa boisson, combinée avec l’histoire qu’ils m’avaient racontée n’avait fait que détruire mon moral et, je n’avais rien pu contrôler dans mes pensées. J’aurais bien foutu une tatane à l’autre vieux, mais j’étais même pas capable de me relever, une fois a quatre pattes, la gueule enfarinée et es mains pleines de dégueulis. Après tout ça, le black-out total, jusqu’au matin. Wakaba était là, elle me regardait avec un air un peu triste, comme si j’avais démonté la vie qu’elle avait mis tant de temps à se créer. Je ne comprenais pas très bien, mais elle m’expliqua rapidement quelques détails que Genishi et Zushi avaient volontairement omis de me raconter.

Son père était l’ancien chef du village et, même s’il avait une forte volonté et était aimé des villageois, il n’avait pas la même influence que les maitres des différents dojos. Il n’avait pas su déterminer les enjeux politiques en jeux et n’avait pas su protéger les membres du Lion à temps. Il s’en voulait énormément, mais n’avait jusqu’à récemment, rien pu faire. Alors, même si j’avais en quelque sorte détruit tout ce qu’il avait détruit jusqu’alors, en confrontant directement les quatre dojos, j’avais fait ce qu’il n’arrivait pas à se décider à faire.

D’ailleurs, il était venu me voir, après son départ. Il me parla longuement de l’enfance difficile qu’avait eu sa petite fille, chose que son petit frère, Goro, n’avait pas eu subir, étant né directement dans l’autre village. Comment elle avait dû s’habituer de force à cette nouvelle vie en quasi-autarcie, combien il lui avait été difficile de s’adapter à cette nouvelle vie et pourquoi elle était devenue si forte et si fragile à la fois. Je pouvais lire dans ses yeux le regret, mais aussi une détermination à toute épreuve. Il voulait rendre justice, pas par esprit de vengeance, mais bel et bien par bonté d’âme et par regret.

« Ce que je n’ai pu faire à l’époque… Je veux que ce soit vous qui le fassiez, aujourd’hui. Me dit-il. »

A vrai dire, je m’en foutais un peu de leur histoire d’antan. Qu’est-ce que je pouvais y faire franchement, hein. Mais bon, j’avais quand même des raisons de participer à ce fameux et fumeux « tournois des cinq dojos » ; même le nom était à gerber. Ils se la pétaient, tous autant qu’ils étaient. C’était déjà une raison suffisante pour aller leur maraver la tronche, mais il y avait aussi Wakaba. Je voulais lui rendre la vie qu’elle avait perdue et surtout ce fut pour Genishi. Je ne sais pas si c’était par amitié ou par simple magnanimité, mais j’avais envie de l’aider. Rendre justice, c’était loin de mes envies premières, mais je reconnaissais le regard d’un type qui en avait bavé toute sa vie à cause de quelqu’un qu’il ne pouvait atteindre.

En agissant de la sorte, je l’avais confronté directement aux meurtriers de son oncle et, sans le vouloir, j’avais déclenché une vague déchainée en lui. Je ne pu participer à la réunion des maitres, après tout il l’était devenu par la force des choses celui du dojo du lion, celui qui avait été détruit quelques années auparavant. Certes, il n’avait plus de lieu pour dire qu’il était un maitre, mais sa seule affiliation à la famille de son oncle avait suffi à faire venir tous les autres. Quand il rentra, juste avant midi, il nous raconta ce qu’il s’était passé et comment les choses allaient se dérouler.

« Tous les dojos ont acceptés de participer. Bien entendu, le maitre du Serpent s’est insurgé, mais c’est grâce à l’appui du maitre du Dragon que les autres ont cédés. Il est très sympathique.
- Ne te fie pas à sa nature généreuse, il est tout aussi impliqué dans le meurtre de mon frère, ton oncle, continua Völun, s’il a accepté, c’est qu’il doit attendre quelque chose de ce tournois.
- Oui, ton père à raison, renchérit l’ancien chef du village. Il doit vouloir assoir sa domination sur le village. Tout le monde pense qu’ils sont les plus fort, il doit vouloir le prouver pour gagner en influence et en importance.
- Tous des faux-culs prétentieux. Je vais leur faire bouffer leur cul à ses enfoirés. Ajoutai-je, lançant un froid dans l’assemblé, réuni dans ma taverne.
- … Bon. Sinon les détails du tournois sont assez intéressants, je trouve. Tout d’abord, ça se passera en plusieurs manches, divisés en plusieurs épreuves. Chaque dojo rencontrera un autre et les deux qui auront le plus de victoires s’affronteront une dernière fois pour désigner le dojo « ultime ».
- Ultime !? Lancions-nous à l’unisson.
- C’est un peu excessif. Accentua Wakaba.
- C’est pour marquer le coup. Une idée de Kuro, n’est-ce pas ? Proposa le père de Genishi.
- Oui… »


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Thème de Vincent

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Vincent W. Turen
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Mar 19 Juin - 0:28

La folie des hommes...

 
Seraphon et Kuro

Il avait été décidé que les combats auraient lieu dans les dojos des non participants. En effet, le tournois devait se dérouler sur plusieurs jours, et chaque manche devait regrouper plusieurs épreuves. Il était donc impossible de toutes les regrouper en un seul et même jour. Les cinq maitres de dojo avaient aussi instauré un repos d’un jour complet entre chaque manche, pour permettre aux combattants de se reposer. Cette règle avait été rajouté uniquement pour pouvoir laisser les meilleurs membres de chaque équipe participer à l’ensemble des manches. Après tout, il fallait décider de qui étaient les meilleurs, il ne fallait pas envoyer n’importe qui à l’abattoir.

Du coup, le premier « tour », comme nous les appelleront par la suite, verrait s’affronter quatre équipes différentes, dans le dojo du Dragon. Si la plupart des décisions avaient été unanimes, celle-ci fut laissé au choix du destin et un simple lancé de dès avait déterminé l’ordre des combats. Cela prit un certain temps, mais une fois les dés jetés, tout avait été décidé. Ainsi donc les affrontements pouvaient commencer.


« Pourquoi avoir autoriser ce genre de spectacle ? Lança Seraphon à son homologue.
- C’est une tradition ancestrale. Et puis, rien ne vaut un peu d’exercice, ne croyez-vous pas ?
- Pff… On se retrouve au troisième tour. J’espère que vous serez prêt.
- On le sera… Croyez-moi. »

Comme si le destin se jouait de nos personnages, le premier affrontement laisserait place au plus intéressant de tous. Les Lions de Genishi allaient affronter les Serpent de Seraphon. Autant dire que les combats pour lesquels ils avaient fait tout ce chemin allaient avoir lieu dès le premier jour. Après cela, rien ne pourrait être pareil, on allait enfin voir la vengeance de la famille de Genishi à l’œuvre et toutes les pièces étaient en place.




De gauche à droite.
Takamatsu, Komatsu, Jun, Otsuki et Benkei


« Encore heureux qu’on soit pas obligé de nous battre dans les tas de cendre qu’ils ont laissés derrière eux.
- Non, mais t’as vu leurs tronches ? T’es sûr qu’ils savent se battre ? Z’ont du trouver des gens au hasard dans la rue pour trouver des gars pareils.
- Arrête de faire semblant d’être stupide, tu l’es déjà suffisamment, sans ça…
- Vous pouvez pas juste vous la fermer, un peu. On s’entend pas respirer. »
La bande de Jun, au complet, était prêt à tataner, ça se voyait et pourtant ils n’étaient pas les seuls ici. Les cinq autres branquignoles de chaque groupes étaient prêt à se fritter avec la plus grandes des violences.




Focus Lether



« Je serais votre arbitre, aujourd’hui. Je vais vous énoncer de nouveaux les règles, strictes, des combats du tournois. Seules les armes en bois, de type Nihonto, sont autorisés. Le combat se termine à l’abandon d’un des concurrents où lorsqu’il perd connaissance. Les fruits du démon sont interdits et toutes infractions à ses mesures disqualifiera immédiatement toute votre équipe et fera donc perdre à votre dojo le droit de continuer le tournois. Ai-je été clair !? »

Un « oui » généralisé, entre coupé par quelques réponses stéréotypés, engloba la salle un instant. Le maitre du dojo de l’aigle s’était présenté comme l’arbitre du combat Lion/Serpent, et c’était le Maitre du dojo du Dragon qui s’occuperait de l’autre combat. Les premiers affrontements allaient pouvoir débuter.

« Ton sourire va te quitter, enflure, quand tu verras ta tronche demain matin, lançai-je à celui qui semblait être mon futur joujou.
- Fais pas l’malin, trou duc, je vais t’envoyer à l’hosto si rapidement que tu voudras plus jamais remettre les pieds sur cette mer.
- Non, Takamatsu. Je vais m’occuper de ce jeune homme. Prévins le vieil homme. »
Ainsi donc les binômes qui allaient s’affronter commençaient à se dessiner et Vincent allait directement se retrouver face au plus puissant d’entre eux, le maitre du dojo du Serpent, Seraphon.

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Mer 27 Juin - 16:50


La loi du plus fort ?!
Le début des hostilités !

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//Flash-back//
Le matin même, nous nous étions tous réunis dans la taverne du chat perché, pour une sorte de réunion au sommet, un peu comme leurs cinq maitres de dojo. Selon les règles instaurées dans le tournois, chaque équipe pouvait être représenté par autant de personne que l’on souhaitait. C’était pour cette raison que cette petite entrevue avait lieu. Tout le gratin que je pouvais connaitre, présent sur l’île, avait été réuni. Si j’avais vraiment voulu la jouer malsaine, j’aurais pu y joindre des noms bien plus imposants, mais l’idée d’un tournois devait reposer sur une équité et si toutes mes connaissances, qui me devaient un service ou tout simplement une aide convenable, se pointaient, je n’aurais pas eu le plaisir que ce tournois tendait à m’offrir.

Ainsi donc, sans chercher plus loin que le village où je m’étais installé on était proche d’une dizaine à pouvoir entrer en lice dans le combat. Il y avait bien entendu Wakaba, Goro et Torajiro qui s’étaient, sans aucune demande de ma part, joins aux festivités, mais il y avait aussi d’autres personnes, pas forcément autant impliqué dans l’histoire qui avait répondu à mon appel : Noel, Leiko et Tamuramaro en faisait partis. Le reste des participants potentiels étaient, bien évidemment, les principaux protagonistes de l’histoire, à savoir Genishi, son père et l’ancien chef du village de Shimotsuki Gorijin. A toutes ses personnes s’ajoutaient donc les gens que j’avais invité et qui, pour certain, s’en foutait totalement… Bryon en tête de ceux-là, je pouvais compter aussi sur son acolyte, Shin, mais aussi sur Julian et Sabrina. Autant dire que j’avais de quoi faire, avec toute cette petite armada. Nous étions donc réunis, autour d’une grande tablée, pour définir qui serait les premiers participants aux combats du premier jour.

« Avec Sabrina, on peut s’occuper du combat en deux contre deux. Qu’en pensez-vous ? »

L’idée était tentante et bienvenue. Nous voulions frapper fort, dès le départ : montrer de quoi on était capable et avoir la mainmise sur le tournois dès le départ. De ce fait, sans aucune autre discussion possible, le troisième homme de la première manche devait être Bryon.

« J’en ai rien à foutre de votre tournois à la con. Lança-t-il, lorsqu’on lui demanda d’y participer. Je ne suis là que pour te faire changer d’avis et m’aider à aller chercher Morihei ; tout ce qui vous arrive, j’en ai rien à péter.
- Après, reprit Shin, l’air mesquin, si vous les aider aujourd’hui, ils auront une dette envers vous et…
- Mais oui ! Le coupa-t-il brusquement, comme s’il avait trouvé l’idée lui-même. Si je vous aide, tu me dis où est Morihei ! On sera quitte !
- Ah la la… Puisque je te dis que je ne sais pas où il est… Tu me fais chier avec ça…
- C’est pas vraiment ce que je pensais, en réalité, Bryon. Si vous les aider, il pourra venir avec vous pour chercher Morihei… Mais bon.
- Ouais voilà ! On va faire ça ! Si je participe, tu me suivras pour aller chercher Morihei… Je suis sûr que si tu deviens, toi aussi, un membre des dix, il aura envie de te retrouver et ce sera plus facile de le débusquer. »

C’était vrai que l’idée m’avait effleuré l’esprit, quand il avait décidé de m’en toucher un mot. Leur trinité, ou tout ce qui y était lié devenait clairement le chemin le plus simple et le plus court pour retrouver cette enflure. A ce moment-là, l’envie de botter les fesses de cet enfoiré était bien plus forte, à croire que côtoyer certaines personnes ravivaient certaines émotions que j’avais refoulé en la présence de Raki, celui-là même qui s’était proposé d’agir à ma place, le moment venu. Le meurtre prémédité d’une personne était pour moi, à ce moment-là, une chose totalement inconnue. Et la demande, bien qu’égoïste, de l’archer rendait claire l’évolution que j’aurais par la suite. La question de mon départ de l’ile allait donc revenir sur le plateau, une fois le tournois terminé.

« Et bien… Faisons ainsi. Commençai-je. Genishi, Bryon et moi participeront à la première manche tandis que Julian et Sabrina s’occuperont de la seconde manche. Personne n’est contre ça ? »

L’assemblée alors réuni semblait être unanime et pour cause, il n’y avait personne d’autre capable de rivaliser avec nous cinq autour de la table, si ce n’était les deux anciens combattants, Gorijin et Völun ou encore Shin, le stigmate de Bryon, qui refusait de se battre.

« D’ailleurs, ça fera plaisir à la trinité, si tu participe, Bryon. Ca fera des paris supplémentaires en ta faveur. Profite de l’occasion. Lança-t-il au roux, avec un sourire dérisoire. »

//Fin du Flash-Back//

Un silence de plomb avait pris place dans la grande salle du dojo du Dragon. Tous les sabreurs qui ne participaient pas directement à l’évènement étaient tout autour de nous. La première partie de la manche allait débuter quand je rencontrai pour la première fois le maitre de la tortue, en la personne de Focus Lether. Le type était vraiment bizarre, il avait des bandages sur son visage, comment faisait-il pour se balader aussi aisément. Etait-il vraiment un maitre sabreur ? Enfin, ce n’était pas là mon souci le plus important du moment. J’allais affronter l’un des quatre dès le début, dès mon premier affrontement. A croire que le destin me jouait des tours et me permettait de me tester dès la première altercation.

Séraphon grinçait des dents, et pour cause, c’était lui qui avait le plus à perdre dans l’histoire. De ce que je savais, c’était lui le principal instigateur de la destruction du dojo du Lion, autant dire que ce serait lui qui tomberait en premier après notre victoire. Je gardais toujours ce sourire mesquin sur mon visage, histoire de bien le provoquer. Le regardant presque de haut, pour montrer à quel point sa position n’avait véritablement aucune importance. Un maitre de dojo ? Pff, il allait manger autant qu’un autre. Quelques mètres à ma droite, il y avait Genishi. Lui aussi allait affronter celui qu’il semblait détester le plus, Jun. Sans doute avaient-ils, tous deux, une histoire en commun, car ce n’était pas leur passé que j’avais appris à connaitre qui avait aussi tendu leur relation. C’était autre chose de bien plus personnel. Bryon, lui, se trouvait quelques mètres plus loin. Dans l’absolu, les combats devaient se dérouler les uns après les autres, mais les combattants étaient séparés du reste de observateurs. Ainsi, même s’ils ne se frittaient pas tout de suite, ils avaient déjà entamé de leur côté un combat passif, psychologique.


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Mer 27 Juin - 17:36

La folie des hommes...

 
Seraphon et Focus Lether

Il ne fallait pas lui dire deux fois. En effet, l’idée d’affronter Genishi l’avait totalement emballé et il s’était, sans la moindre hésitation proposé pour être son adversaire. Les deux hommes avaient un passé bien dense en commun et ils ne se voyaient pas en simple rivaux, ou ennemis, mais quelque chose de bien plus profond. Pour le reste, les autres membres du dojo du serpent s’était réparti de manière appliquée, sans se soucier de leur adversaire. En effet, même s’ils ne connaissaient pas jusqu’alors l’existence d’un tel tournois, ils avaient des affinités qui leur permettaient de se préparer à cet évènement. Ainsi les équipes étaient prêtes à l’affrontement et le premier combat de la journée allait débuter.

« Vous êtes prêts, messieurs. Entama l’arbitre de la manche. Alors commencez ! »

Prenant leur sabre respectif bien fermement entre leurs paumes, les deux hommes, dans un premier temps, se fixaient, sans bouger. Mesurant chacun la position de l’autre, sans se soucier de leur environnement, les deux sabreurs se jugeaient. Même si leur combat psychologique avait commencé depuis quelques temps déjà, le climax de cette confrontation était arrivé au moment même où Focus Lether avait annoncé le début des hostilités. Etonnamment, ce ne fut pas le Warlord qui entama le combat. Le premier assaut fut en effet donné par le maitre du dojo du Serpent qui tenta un coup d’estoc avec son sabre en bois. Evidemment, ce n’était qu’un coup de prévention, il ne montrait pas là toute l’étendue de sa vitesse et l’attaque n’était bien sûr pas un coup fatal destiné à conclure le duel en un coup. C’était avant tout une mise en scène et le jeune homme en face de lui l’avait bien sûr comprit, adepte de ce genre d’éclat. Il frappa donc, sans se soucier de la vitesse ou de la puissance de son adversaire, le sabre de son ennemi sans bouger d’un seul centimètre. Après tout, ce n’était que des armes en bois, rien de bien dangereux, se disait-il.

Pour le coup, sa défense fonctionna sans mal et l’épéiste de renommé sembla quelque peu désarçonné, habitué à des mouvements défensifs autrement plus efficace, mais beaucoup moins ambitieux. En effet, en n’ayant fait aucun déplacement, il se retrouvait directement en position de force par rapport à Seraphon. Le pirate n’attendit pas une seconde pour contre-attaquer et, dans un mouvement rotatif frappa violemment en direction de son opposé qui esquiva de justesse. Il fit une roulade sur sa droite, pour se retrouver du côté « faible » de son adversaire. Il recula un peu, une fois relevé, pour reprendre des appuis plus efficaces et bien plus stables.

Néanmoins, ce fut encore lui qui lança un nouvel assaut. Cette fois, il n’y alla pas aussi mollement que précédemment et frappa puissamment du haut vers le bas, visant sans aucune retenue le visage du jeune homme qui répliqua sans attendre. D’un geste plein d’arrogance, il plaça sa main sur le chemin de l’arme en bois du vieil homme et l’attrapa fermement, comme s’i s’agissait d’une de ses propres armes. S’il ne s’agissait pas d’un bois de qualité, elle se serait brisée sous sa poigne. Mais ce n’était pas tout. En faisant cela, il entama une riposte musclée. Le Warlord, alors bien impliqué dans le combat, n’y allait plus avec le dos de la cuillère et cogna violemment le sabreur adverse d’un coup de pied dans l’estomac.

Totalement démuni par l’action impromptue du jeune, Seraphon perdit un instant sa respiration. Il entama un repli stratégique, bien qu’involontaire, laissant son arme dans la main de son opposant. Celui-là même n’hésita pas un instant supplémentaire pour avancer et continuer le combat, même si le vieillard semblait plus dépossédé de ses moyens. Il allait en finir, et vite…

C’était sans compter sur le second maitre présent à proximité qui intervint sans crier gare et qui envoya valser le Warlord. Les choses prirent alors la forme d’une comédie dramatique, ou d’un drame comique, selon les points de vue et, tandis que le vieil homme aux yeux bandés tentait d’expliquer pourquoi Vincent avait perdu, ce dernier perdait totalement la tête. A vrai dire, l’explication était à la fois intelligible et totalement incompréhensible, tout dépendait du point de vue.

« J’en peux plus… Je vais tous me les faire, ces enfoirés. Lança le jeune homme, presque enragé. »

Les règles étaient ce quelles étaient, et cela même s’il n’était pas au courant. Après tout, c’était sa faute s’il ne savait pas que même si elle n’était qu’en bois, elle représentait tout de même une arme bien réelle et que, par conséquent, l’attraper à main nue était tout bonnement interdit. Cela dit, l’explication donnée par les hommes n’était pas suffisamment explicite et recevable pour le Warlord qui ne se calma pas. Il fallut que ses compagnons d’arme s’occupent de lui… à leur manière.

Une fois mis hors-jeu, les choses pouvaient reprendre leur court et tandis que Vincent piquait un roupillon forcé, le second combat allait commencer…

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La première « petite » finale !?
Un combat important !

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Comme d’habitude, je me réveillais après la guerre, à croire que ça devenait la norme, en ce qui me concernait. Ca m’énervait d’autant plus que j’étais persuadé d’avoir raison. J’étais sorti de mes gongs et ce fut sans mal que mes « potes » m’avaient calmé, à notre manière. Il fallait dire qu’à mon réveil, j’étais bien entouré. Il craignait sans doute une nouvelle montée d’adrénaline, alors je me retrouvais entouré des deux plus gros dadais de l’équipe, à savoir les deux plus sages aussi : Völun et Gorijin. Bien que les autres n’étaient pas loin non plus.

Je m’étais éveillé lorsque le combat qui décidait de notre défaite ou notre victoire arrivait à son apogée. A ce qu’il paraissait, cela faisait déjà plusieurs minutes que l’affrontement avait débuté et c’était un duel ma foi assez intéressant à voir, malgré le fait que je n’en fasse pas parti. On me rappela rapidement les détails tandis que j’observais la seconde rencontre du jour de Genishi. Encore une fois, j’avais mal compris les règles du tournois et je ne saisissais pas pourquoi il se battait à nouveau.

« T’es vraiment lent à la détente, toi, me lança Bryon, d’un air totalement désintéressé. A croire que tu le fais exprès.
- En fait, on ne peut pas participer à la première manche ET, insista Sabrina, à la seconde manche.
- Ce qui veut dire, termina Julian, que l’on peut participer à la première et à la troisième, s’il doit y avoir une troisième, bien sûr.
- Ah… Ok. Et pourquoi il se bat contre le même gars ? Je comprends pas… »

Ils m’expliquèrent rapidement les différentes issus des combats et, tandis que je fulminais après Bryon pour ne pas avoir combattu, je reportais mon attention sur l’affrontement qui avait lieu face à nous. Les deux hommes semblaient très tendus, et pour cause, leur duel désignerait lequel des deux dojos seraient le premier à prendre des points dans la course.

Ils étaient fatigués, ça se voyait, pourtant on pouvait aussi comprendre toute la hargne qu’ils mettaient dans chacun des coups portés. Que ce soit dans la brutalité du style de combat du protecteur du village que par la vivacité des gestes du second maitre du dojo du serpent, les attaques s’enchainaient et je ne pouvais m’empêcher d’admettre que Genishi s’était nettement améliorer depuis notre affrontement qui datait de plus d’un mois maintenant. Il s’était affranchi d’une certaine limite, sans doute durant son précédent combat qui, m’avait-on dit, bien qu’il ai perdu l’avait grandement secoué.

« Vous êtes pas sérieux, les gamins, avait lancé Völun. Entre l’un qui souhaite juste taper taper taper… Il insista sur le « taper »… Vraiment. Et l’autre qui veut se mesurer à un adversaire avec ses armes, dans son domaine… Autant dire que vous n’êtes vraiment pas assez mûr pour ce genre de tournois.
- Heureusement que Julian et Sabrina étaient là… Enchérit Bryon, toujours autant passif.
- Ferme-là, toi. L’agressai-je. T’as abandonné ton combat, comme un minable. Affreux ! »

L’insulte, bien qu’aussi gamine que notre querelle, sembla le réveiller et il serra les dents, se retenant de piquer, lui aussi, une crise. Il ne pouvait tout simplement pas être mis au même niveau que moi, le Warlord. Pourtant, il était bien plus proche de moi que nous ne le pensions à ce moment-là.

« Pff… Après ta défaite… Et celle de Genishi… Ca servait plus à rien, de tout manière.
- A rien ?! Tu dis vraiment que… »

Je ne terminais pas ma phrase, laissant le combat reprendre l’attention du public. Un choc, bien violent, venait de retentir et je n’avais pas eu l’occasion de le voir. Je grinçai des dents… Encore la faute de cette enflure. Je regardais, de nouveau, avec attention le duel. Les deux sabreurs restèrent immobiles un moment tandis que le juge, Focus Lether, observait avec… avec quoi ?

Un nouveau coup puissant de Genishi réussit et fit vaciller Jun, son homologue du serpent. L’instant d’après, le corps du nouveau maitre du Lion chancela aussi, avant de s’écrouler. Un « ooooooooh » retentissant s’engouffra dans la salle. Les deux hommes, au sol, ne bougeait plus. C’est ainsi que la première égalité fut prononcée… Et… Hélas… Ce ne serait pas la dernière.


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Lun 2 Juil - 16:11

La folie des hommes...

 
Kuro et Akilian

Le soir même, au même endroit. Alors que tout les jeunes sabreurs, présents pour apprendre à manier au mieux le sabre, nettoyait encore les lieux, deux hommes se retrouvaient, non loin de l’entrée.

« T’en as pensé quoi, Akilian ?
- Je ne suis pas resté jusqu’à la fin. Ce n’était pas intéressant, bien que l’égalité finale fût imprévisible, rien n’est véritablement alarmant. Ils sont tous aussi faibles les uns que les autres.
- C’est pareil de mon côté, les membres de la tortue et de l’aigle sont totalement dérisoires… J’ai honte. Dans tous les cas, les seuls que nous devons surveiller sont les membres du lion, ils n’ont pas donné tout ce qu’ils avaient.
- Oui, maitre. »




Shiiki


Alors qu’un silence de plomb allait s’instaurer entre les deux personnages, une ombre arriva dans leur dos et prit la parole.

« Vous vous inquiétez pour rien, tous les deux. Ils ne sont rien face à la force du dragon. On les écrasera, comme tous les autres. Qu’ils soient du lion, des pirates, des hors-la-loi… Ce ne sont rien de plus que des mannequins que nous aurons plaisir à découper… »



 
Seraphon et Jun


« Je vais le tuer… Cet impertinent ! Il ne mérite pas de porter un sabre. Ce n’est rien de plus qu’un imposteur !! Il va payer ce qu’il m’a fait ! »

L’œil encore bien bleu et couché dans un des plus doux futons de l’ile, le maitre du dojo du serpent fustigeait encore son apprenti. Jun, à ses côtés ne pouvait qu’acquiescer de la tête, dépité de sa « défaite ». Les choses étaient telles que personne n’avait réussi à prendre l’ascendant sur l’autre. Si le combat entre les lions et les serpents s’était terminé sur un match nul des plus excitant, l’égalité entre les tortues et les aigles n’eut rien d’exaltant. Entre un groupe qui cachait sa force dans une défense quasi-imprenable et l’autre qui attaquait avec vivacité mais sans grande efficacité, le combat s’était terminé, lentement, par un combat des plus long et inutile.






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Mar 3 Juil - 19:01


Un réveil difficile et des remises en questions douteuses !
La fin d'une équipe ?!

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J’ai fait en sorte de déstructurait cette histoire, de manière à pouvoir la raconter en plusieurs fois. Cette aventure est l’une de celles qui ont façonnées ma vie, d’une manière ou d’une autre. Cette histoire, bien qu’anodine dans une vie de pirate comme la mienne, m’a apportée bien plus que quelques bleus et inimités. Elle m’a appris une leçon très importante et c’est pour cette raison que j’ai décidé de m’attarder dessus, et aussi parce qu’il s’en est passé des choses putain.

Alors qu’un des maitres de dojo fulminait dans son coin, le nôtre, improvisé, se réveillait de sa sieste imposée. Nous l’avions ramené dans nos quartiers, le village d’à côté, et installé bien calé, dans une des chambres de mon auberge, autant dire qu’il profiterait de son réveil. Il faisait nuit quand il ouvrit les yeux dans cette pièce qu’il commençait à bien connaitre maintenant. Force était de constater que depuis que nos réunions se répétaient, ils perdaient tous, petit à petit, leur habitude de rentrer directement chez eux et profitaient de la présence de quelques chambres en haut. Après tout, ils étaient tous, en quelque sorte, propriétaire des lieux, et cela même si c’était mon argent qui avait arrangé les choses.

« Oh ! La belle aux bois dormants s’est réveillée ?! »

La blague fit écho aux différents bavardages qui venaient de passer. Alors qu’on avait déjà tous entamé les hostilités alcoolisées, il descendait les marches lentement. Il avait dû affronter deux fois Jun et une il s’était mangé une bonne dose de coup. C’était sans doute celui qui s’était réellement le plus donné dans le duel nous opposant aux gars du Serpent. Qui aime bien, châtie bien… Ou charrie bien ? En tous les cas, il s’en prit pour son grade et nous passâmes une des soirées les plus exaltante du moment. A vrai dire, la journée avait été, bien qu’elle soit saccadée par nos diverses interruptions, assez intéressante pour nous. Nous n’avions pas réussi à gagner tous les combats que nous espérions, cependant nous avions marqué les esprits, par notre fougue et notre manière de pensé… Et c’était le plus important.

Dans l’absolu, c’était ce qui ressortait du constat qu’on en avait fait, avant son retour et, bien qu’après ce fut plus mitigé, nous ressortîmes de ce semblant de réunion assez d’accord : Ça faisait un bien fou de voir la tête ensanglantée du vieux.

« Je suppose qu’il faut refaire un point sur les règles du tournois… Pour qu’on évite à nouveau les problèmes d’aujourd’hui. Commença Genishi.
- Je t’arrête tout de suite, reprit rapidement Bryon. Les seuls fautifs dans notre égalité, c’est toi et l’autre con de Warlord. Me met pas dans le même paquet que lui, s’il te plait.
- C’est le gars qui a pas osé se battre qui parle, là… »

Comme vous vous en doutez probablement… L’alcool jouant à nouveau son parfait rôle, une petite querelle toute petite et voilà où nous en étions ! Ce n’est qu’au petit matin que nous avions repris nos esprits calmes et souriants et que la discussion pu reprendre calmement. Bien évidemment, il ne restait plus que Genishi, Bryon et moi, les autres étant parti, au mieux, se reposer. La question ne se posait pas pour Shin qui, bien que très discret, était resté à proximité de son protégé et la bande fut enfin réuni quelques heures plus tard quand tout le monde était revenu.

« Tu sais très bien que j’accepte de t’aider juste parce que j’ai besoin de toi pour retrouver Morihei… Mais la prochaine fois que tu me fais chier, Warlord ou pas, je te fais la peau… »

Ce fut donc sur ses belles paroles que le calme pouvait reprendre et une fois toutes les personnalités rassemblées, nous avons fait un point sur l’état du tournois. Si le constat était assez mitigé, nous savions que le plus gros morceau était à venir, mais cette fois, il ne fallait pas laisser passer notre chance de marquer le coup.


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Vincent W. Turen
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Mar 3 Juil - 19:55

La folie des hommes...

 
Toru et Sera

L’histoire reprend quelques heures plus tard. Après deux nuits passées à se reposer et à affiner leur techniques, les différents protagonistes de l’histoire se regroupèrent à nouveau dans un des dojos de Shimotsuki. Ce jour allait être le théâtre de combat intensément plus virulent et aucune égalité n’aurait lieu. Les affrontements, bien plus épiques se résoudraient par la force pure et la violence extrême, il n’y avait pas lieu pour une égalité superflue et, comme vous le verrez, ce ne serait pas là le terme de cette aventure…

Tandis que tous les concurrents, qui allaient s’affronter, se préparait mentalement, serré dans la salle du dojo des aigles, la tension était palpable. Un silence de plomb accueillait les badauds, bien plus nombreux à se presser sur le pas de ce tranquille bâtiment. Il serait bien éprouvant pour un nouvel arrivant d’entrée tant la quantité de spectateur à se dresser entre la porte et la salle en elle-même était grande. Pour autant, le spectacle en valait la chandelle et tout villageois de Shimotsuki qui se respectait voulait prendre la meilleure place. Néanmoins, seuls les privilégiés avaient la chance de se présenter dans ladite salle directement – et ils n’étaient pas nombreux. Entre les différents maitres venus là pour observer leur poulain et les autres, installés pour fureter les faits et gestes de leurs futurs adversaires, la place pour les badauds était limitée.

Ce jour-là, encore, ce furent les mêmes personnes, du côté du dojo du Lion, qui furent désignés pour les premières et deuxièmes manches. La seule différence fut que Bryon et Vincent avait inversé leur place. Quand bien même, cela n’aurait rien changé, en cette date. A vrai dire, face à la puissance des membres du dojo du Dragon, il n’était pas question de rivalité, mais surtout de savoir combien de temps ils sauraient tenir la distance…




Akilian


Le dépit. La déception. L’incompréhension. Tout un tas de définition pouvait qualifier le visage de Vincent, mais ils étaient tous véridiques et pouvait se vérifier en regardant à sa gauche. Ses deux amis, ses deux gars surs… Ils avaient été vaincus, pas par simple chance ou dans un combat équilibré, non. Ils s’étaient fait laminer, sans aucune réelle chance de victoire. Le plus étonnant, dans tout cela, c’est qu’il n’avait fallut qu’une paire de minutes aux deux membres du Dragon pour en arriver à ce résultat. Il connaissait pourtant toute l’étendue de leur résistance respective, tout autant que leur férocité et leur puissance. Ils étaient tous les trois sur un quasi pied d’égalité et les considérait comme ces deux meilleurs rivaux. Il ne pouvait imaginer la puissance des deux adversaires… Et en plus Genishi s’était fait avoir par une fille, qui, de premiers abords semblaient à la fois frêle et innocente. Les choses étaient mal faites…

« Tu seras donc mon adversaire, Warlord. Ou tu vas te débiner, comme ton ami, avant-hier ? Vous l’avez mis en première place pour qu’il n’abandonne pas, mais ton regard n’est pas celui d’un homme qui accepte la défaite, comme ça… Un véritable chien, avare de combat. »

L’homme, qui triturait l’esprit du pirate, était plus grand que lui. Il le dépassait de deux bonnes têtes et avait un regard ténébreux. Pourtant, alors que tout dans sa posture et sa corpulence tendait à le rendre sombre et aigris, il avait une voix des plus suave et des plus apaisante. Un instant, l’homme aux plusieurs millions de berrys sur sa tête, sembla se perdre dans un profond rêve. Il revint sur terre, la seconde d’après. Les combats qu’il venait d’observer avait été intense et il ne se sentait véritablement prêt à en découdre, même s’il n’avait que de mauvaises pensées en tête. Il n’avait pas envie de perdre, mais pourtant rien d’autre ne pouvait vraiment arriver…

Les quelques actions suivantes passèrent très rapidement. L’arbitre les intima à se rapprocher, se saluer et s’éloigner à nouveau pour enfin prendre place au milieu du ring. De nouvelles salutation et le combat pouvait reprendre. Cela avait beau être un combat d’exhibition, certes avec un résultat très important pour chacun d’entre eux, avec une récompense irrationnelle à la clé, les coups échangés étaient d’une puissance inouïe. Ce n’était pourtant que des armes en bois, mais les impacts entre elles deux semblaient provenir d’un combat entre deux lames d’exception.



 
Bryon et Sabrina


« Il ne va pas tenir longtemps, à ce rythme, lança un des compagnons de Vincent.
- De toute manière, on a déjà perdu la première manche. Ca sert à rien de continuer, continua Sabrina.
- T’as rien compris, gamine, lança Bryon, qui se terra ensuite dans le mutisme général. »

Bien qu’elle fît la moue quand son compagnon d’arme lui indiqua de ne pas répondre à la provocation, elle ne put s’empêcher de regarder la suite du combat. Vincent était acculé. Son style de combat était imposant, mais il manquait là de tranchant. Elle ne comprenait pas pourquoi il restait autant sur la défensive. Ce n’était pas dans ses habitudes et pour cause, c’était avant tout les deux précédents affrontements qui l’avaient réduit à cette échéance. En effet, ses deux prédécesseurs avaient tentés des attaques puissantes et elles s’étaient retournées contre lui et, même si Bryon et Genishi avaient des réflexes surhumains, ils n’avaient pas su résister aux contre-attaques minutieusement préparés des deux autres sabreurs. Et, quand bien même, Genishi avait réussi à s’en défendre, dans un ultime effort, la jeune femme avait réussi à prendre le dessus bien facilement, avant d’en finir brusquement.

Autant dire qu’il savait à quoi s’attendre en cas d’attaque de sa part. S’il se laissait aller à un assaut trop précipité et mal calculé, il se ferait avoir sans détour, mais la solution de la défensive ne lui convenait pas non plus et il se faisait acculer de plus en plus.

« T’attends quoi, tête de naze ! Lança Bryon, en direction de son homologue. Si c’est pour faire ça, autant abandonner dès le départ, abruti…
- Une fois qu’Akilian aura gagné, il ne restera plus aucun espoir dans leur équipe, Bran et Shiiki n’auront pas besoin de force. Accusa le vainqueur de Bryon à la sabreuse.
- Ca aura eu le mérite de présenter le dojo du dragon. »

Les différentes instances semblaient toutes converger en une certitude, Vincent allait perdre et ça ne tarderait pas. En effet, les choses n’allaient pas à s’arrangeant et il prit un mauvais coup. Ensuite, alors qu’il était à genoux, on sentait sa défaite approcher.



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Ven 13 Juil - 16:34


La fine équipe !
La renaissance du Warlord !?

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Je n’avais jamais imaginé qu’un combat au sabre de bois pouvait être aussi intense. Les coups fusaient, je me régalais, mais je me faisais dominer de long en large. Je n’aimais pas ça. Pourtant, il n’y avait rien de bête, il n’avait pas beaucoup plus de vitesse que moi, à priori, ni même plus de force, au contraire même, mais il parvenait à bloquer mes fausses attaques et à répliquer avec dextérité. Je ne comprenais pas, sur le moment, mais c’était là l’expérience et la technique du dojo du dragon. Ils avaient un savoir-faire et ils le maitrisaient à la perfection.

Déjà, quand j’ai vu comment le roux maitrisait Bryon – avec qui il partageait une étrange similarité – je m’étais posé une question, mais la réponse m’avait été donné dès l’instant où Genishi s’était aussi fait humilier. A vrai dire, leur combat avait été d’une fulgurance extrême et mon duel arrivait à l’instant où les deux autres avaient agis. Dans le premier affrontement, Bryon s’était précipité et avait attaqué dès l’instant où il avait vu un semblant d’ouverture. Genishi avait été plus perplexe, mais c’était quand même fait avoir. Je n’allais pas tomber dans le panneau, hein !?

A un moment, je crus qu’il n’allait tout simplement pas baisser sa garde. A vrai dire, c’était probable, tant je me faisais dominer – tant par mes émotions que par son jeu au sabre. Pourtant, je ne sais pas s’il comprit que son petit jeu ne pouvait pas m’atteindre indéfiniment ou s’il était mu par une tactique inscrite dans ses gênes du parfait petit sabreur, mais il agit alors comme ses deux compatriotes et laissa apparaitre une ouverture béante. Etait-ce de la couardise ou tout simplement leur méthode, je n’en savais absolument rien, et je m’en foutais. Il m’offrait une chance de lui carrer un coup bien placé, je n’allais pas me priver.

Sachant pertinemment que cela faisait partie de son jeu et, bien qu’il sût que je savais qu’il savait… Attends. Je me perds. En gros, on savait tous les deux ce que l’autre voulait faire et vice-versa, autant dire que ça devenait là le tournant du duel. Alors que j’étais à genou, prêt à prendre encore coup sur coup, je repris place face au gars qui me surpassait tant par sa taille que par sa corpulence vigoureuse, cependant, ce n’était pas là son point fort et il le savait. Sa vitesse et ses gestes précis le rendait très difficile à suivre, néanmoins, dès qu’il m’offrit la place pour le frapper, je saisis fermement mon sabre de bois et frappa violemment.

L’attaque fut plus rapide et plus violente que toutes celles qu’il avait pu subir de ma part. Et oui, il n’était pas le seul à réfléchir et ce n’était pas parce que je me donnais à fond depuis le départ que mes coups étaient donnés à cent pour cent. Au contraire ! J’étais du genre à faire miroiter à mon adversaire mon impuissance et, même si aujourd’hui elle était réelle, j’avais gardé cette force cachée jusqu’à ce moment. Ainsi, dès que son ouverture était bien précisée, je m’élançai, le frappant avec vélocité et force, dans un geste horizontal. S’il savait que j’allais m’engouffrer dans son piège, il ne pouvait se douter que ce serait avec tant de dextérité et, tandis qu’il refermait sur moi ses serres de bois, il sentit un coup qui le fit reculer instantanément.

Jamais ne baisser sa garde face à un chien de guerre, un homme capable, en toute circonstance, de trouver les failles dans le jeu de son adversaire. J’avais tout misé sur ce coup et cela avait porté ses fruits. Akilian titubait en faisant encore quelques pas en arrière. Je n’en attendais pas moins et je profitai de cet instant de difficulté de sa part pour l’attaquer à nouveau. Je venais clairement de retourner le combat en ma faveur.


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Lun 16 Juil - 17:34

La folie des hommes...

 
Kuro et Sera

Tout l’alentour du combat était passionné par les évènements, pour diverses raisons et besoins. Que ce soit pour en apprendre plus sur les techniques et la force des membres du dojo du dragon ou par simple envie de voir un combat dantesque, la plupart des observateurs étaient silencieux en regardant le duel qui se jouait devant eux. Pour certains, par contre, les discussions allaient bon train et, tandis que Vincent venait de retourner le combat à son avantage, certains sabreurs du dojo du dragon étaient étonnés du retournement de situation qui venait de se produire.

« Je n’imaginais pas le combat prendre une telle tournure.
- C’est clair… C’était impossible à prévoir que ce pirate se donnerait à fond, pour un combat aussi inutile. Ajouta la jeune femme blonde.
- « Inutile »… Oui et non. Trancha Kuro, qui venait d’arriver derrière eux. C’est certain que le combat ne rapportera rien, en ce qui concerne les points du tournois, mais il y a des choses beaucoup plus importantes, pour eux, dans ce duel et sa détermination est impressionnante. »

Et alors que l’affrontement entre les deux sabreurs avançait lentement en faveur du Warlord et qu’il se dirigeait vivement dans la direction d’Akilian, les protagonistes du second groupe arrivaient. A l’inverse du duel opposant les Dragons aux Lions, leurs échanges avaient été beaucoup plus bref et impitoyable. Aucune petite finale n’eu lieu et aucun des combattants du Serpent n’étaient réellement en sueur. Cela étant, tout le monde connaissait la petite suprématie qu’avaient les deux plus forts dojos sur les autres, c’était en partie pour cette raison que, sans doute par dépit, les membres de la Tortue ne s’étaient pas donnés à fond, connaissant déjà le résultat du combat.




De gauche à droite.
Takamatsu, Komatsu, Jun, Otsuki et Benkei


Evidemment, les élèves de Seraphon n’avaient pas perdu de leur langue de vipère et dès leur entrée, dans la salle où le pirate se battait, ils eurent des mots doux à l’intention des proches de Genishi.

« Et ben… z’en sont encore à la première manche. Sans doute que les sabreurs de Kuro s’amusent avec leurs marionnettes. En lança un.
- Pour l’instant, les combats sont unilatéraux, ajouta un des membres du dojo qui était resté pour observer les combats. Cependant, le troisième combat est différent.
- En même temps, poursuivit Jun, ce combat n’est plus important. Sans doute qu’Akilian préfère se retenir, pour les prochaines journées… Et puis. Il se retrouve face au connard qui a fracassé le maitre. Je suis bien content de le voir réussir aujourd’hui. Ca me permettra de m’occuper de lui de la meilleure des manières quand on arrivera en finale. »

A ce moment-là, il imaginait secrètement arriver en finale face au dojo du Lion. Il avait tellement à gagner d’un duel face à eux qu’il ne pouvait espérer autre chose. Tandis que ses pensées se jouaient sur le duel qui, contre toute attente arrivait à son terme, il jeta un œil sur son ennemi juré actuel : Genishi.  



 
Genishi et Sabrina


Le moral dans les chaussettes après sa défaite cuisante face à la jolie blonde qui avait été son adversaire, le sabreur de génie regardait le combat de son nouvel ami avec espérance et envie. Dans un cas comme dans l’autre, il aurait aimé être aussi efficace que le Warlord, mais il avait compris une chose en le suivant et c’était qu’il était trop enfermé dans ses habitudes, à l’instar des autres sabreurs présents dans la salle, qui avaient la tendance à rester braquer sur leurs acquis et ceux de leurs prédécesseurs. C’était une chose qu’il avait mis un moment à comprendre, mais il saisissait de mieux en mieux l’importance d’apprendre à plusieurs râteliers. Ouvrir ses capacités à de nouveaux horizons lui permettrait, sans aucun doute, d’être plus efficace en de multiples circonstances.

« Il se débrouille mieux que vous. Indiqua, jovialement, Sabrina aux deux défaits.
- Je ne pense pas que ce soit nécessaire de le faire remarquer, ajouta Julian. »

A la différence des autres groupes, celui, hétéroclite, du Lion était venu en petit nombre. Aussi, seuls Torajiro et Shin étaient présents, en dehors des participants prévus pour les divers affrontements – pour des raisons totalement opposées, d’ailleurs. Le premier était présent uniquement pour soutenir son frère et son nouveau mentor tandis que le second n’était venu que par obligation et pour profiter des affrontements et faire gagner quelques billets à son organisation. En effet, son devoir était d’observer et de filmer tous les affrontements de Bryon, qu’il gagne ou non n’avait pas d’importance et pour le coup, il avait la chance d’avoir sous la main un autre combattant de la Trinité. Il profitait donc d’un double apport financier à ses supérieurs qui le gratifierait probablement le moment venu.

Le combat du Warlord était tellement plus intéressant pécuniairement que celui de Bryon. En effet, les retournements de situation tel qu’il avait pu faire montre étaient les plus grandes sources de revenu des combats filmés par les Stigmates. Alors que le combat de Bryon, face à son étrange jumeau, avait été unilatéral du début à la fin, cette fois le duel était en train de tourné et Vincent commençait à frapper son ennemi avec virulence. Désarçonné par la puissance du coup, Akilian avait été obligé de reculer. Titubant par la force de la frappe, il ne pu que parer l’attaque suivante, et celles d’après aussi.

Dans l’incapacité, pure et simple d’esquiver ou de contre-attaquer, le sabreur du dojo du Dragon était totalement acculé par la force brute de son adversaire, car pour le coup, c’était bel et bien Vincent qui était supérieur à son adversaire. La seule raison pour que le combat fut à l’avantage de l’adversaire du pirate était qu’il avait une technique impeccable. Force était de constater que la vitesse et la force était à l’avantage du Warlord, mais l’expérience et la dextérité de l’autre sabreur lui était totalement supérieure. C’est donc en annulant ces bénéfices que le brigand prit l’avantage.

Pour frapper fort, il y allait. Donnant tout ce qu’il lui restait comme énergie, il frappait comme si se vie en dépendait et, en quelques sortes, c’était le cas. Akilian ne put, cependant, pas résister bien longtemps et avant de lâcher, l’épéiste abandonna l’idée de continuer le combat. Instinctivement, Vincent allait de nouveau frapper, mais il se retint au dernier moment, comme mu par un nouveau sentiment.



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La fête est finie !
Remise en question !?

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J’étais à bout, je tremblais. L’adrénaline qui se répandait dans mon corps rendait tout ce qui se passait autour de moi confus. J’étais perdu au milieu du ring, tandis que je marchais instinctivement vers le coin qui m’était désigné, suivant les têtes que je reconnaissais. La première fut celle de Sabrina, qui bougeait plus qu’une puce. Mes pieds avançaient tout seul, comme si je ne les contrôlais plus et j’arrivais à leur niveau.

Si la plupart d’entre eux restèrent silencieux, pour leur raison personnelle, Shin vint me voir directement. Me lançant une serviette sur le visage, il m’invita à m’asseoir à côté de lui.

« Cet homme aurait dû gagner. Commença-t-il, sans me ménager. Je ne sais pas si leur ouverture est un défaut de leur apprentissage ou une tactique qu’ils se sont imposés pour rendre leur combat intéressant, mais sans ça, il t’était totalement supérieur. »

Je le savais clairement et je n’avais réussi à gagner que parce que j’avais été le dernier de mon équipe à passer et que j’avais pu voir dans leur jeu et préparer une contre-attaque. Je ne pouvais être fier de mon combat, même si cette victoire avait une importance capitale pour la suite du tournois. Elle montrait que les membres du dojo du dragon n’était pas aussi intouchable qu’ils en avaient l’air. Maintenant, c’était clair, ils allaient ajuster leurs techniques et revenir plus puissant que jamais – et je ne pouvais avoir plus raison.

« Je le sais très bien… Comment vont les autres ? Lui demandai-je.
- Dépités. Misérables.
- On est juste à côté, lança Bryon, qui était resté muet jusqu’à présent.
- Ils ont perdus lamentablement, après tout…
- J’ai quand même pu filmer deux bons combats. Je crois que c’est pour ça que Bryon fait la gueule. Il voulait pas que je le filme en train de perdre contre un gars qui lui ressemble.
- Je suis juste là ! Rappela le roux, en haussant clairement la voix. »

La petite scénette avait de quoi être drôle, vue de l’extérieur, mais elle avait clairement le don d’alléger le cœur des deux défaits. Tout l’espoir était dans le camp, maintenant, de Julian et Sabrina, qui se préparaient alors pour leur affrontement. Le duo avait, durant le premier tour, réussi à faire remonter leur équipe à égalité et avait, pour le coup, sauvé l’ensemble du groupe d’une première défaite. De mon côté, j’espérais vraiment qu’ils refassent preuve d’une solidité exemplaire et qu’il puisse nous permettre d’aller jusqu’à la petite finale qui nous permettrait d’avoir la victoire tant attendue.

Néanmoins… Les choses ne s’étaient pas passées de manière aussi bonne. En effet, malgré leurs aptitudes efficaces et leurs styles de combat innovants et complémentaires, ils ne purent que résister aux assauts furieux des deux hommes leur faisant face. Ce fut presque aussi dur que de voir les défaites consécutives de Bryon et Genishi. Cependant, le combat était bien plus serré que ceux présentés auparavant, à croire que la puissance des deux pirates du nouveau monde était plus efficace. Ainsi donc notre première défaite était annoncée, après plusieurs minutes d’affrontement unilatéral.

S’en suivit alors une suite de présentation. On apprit alors que, deux jours plus tard, on allait affronter le dojo de l’aigle et que ce serait un affrontement entre les deux premiers actuels du tournois qui se jouerait à nos côtés.

Finalement, et malgré mon état, j’avais réussi à m’entretenir un temps avec mes collaborateurs. Nous étions restés un moment côte à côte pour faire le point sur les combats et nous décidâmes, comme d’habitude, de faire un véritable débriefing le soir-même dans la taverne du chat perché. C’est de cette manière que, quelques heures plus tard, on était ensemble, comme quelques jours plus tôt, alors que le tournois n’avait pas débuté, pour discuter de notre future stratégie.

Cette fois encore, tout le monde était présent, des anciens du village aux membres ajoutés exclusivement pour le tournois.

« C’était pas glorieux. Faut se faire une raison, si on continue comme ça, on fonce droit au mur. Et, même si on arrive en finale, ce sera sans doute contre les dragons et à nos niveaux, on a aucune chance. Ils n’ont pas donné tout ce qu’ils avaient et ils ont quand même gagnés. Personnellement, je ne vois pas comment on peut faire… »

Mon beau discours n’était pas très inspirant, ni même motivant, mais il avait le mérite d’être honnête. Même si j’étais le seul vainqueur de la journée, ils avaient réussi à faire oublier cette petite victoire dans le cœur de mes amis. Je voulais rendre l’enthousiasme qui était présent dans cette salle des jours avant, mais moi-même, je n’en avais pas le courage. Pourtant, il ne fallait pas baisser les bras. J’avais fait une promesse à un pote et je ne voulais pas revenir dessus. On allait gagner ce tournois !

« Vous avez des idées, vous ?! Reprenais-je.
- J’ai peut-être une idée, mais c’est risqué. Les dires de Völun rompirent le moment de silence qui avait suivi ma question. »

Quelques heures plus tard, alors que le gardien du village avait expliqué son plan, nous avons accepté sans broncher. Après tout, c’était la seule solution que l’on pouvait appliquer…

Vincent W. Turen
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Lun 16 Juil - 19:12

La folie des hommes...

 
Genishi et Völun

Genishi se tenait droit face à son père. Ils avaient tous les deux une épée entre les mains. Je suppose donc que vous avez donc d’ores et déjà compris où voulait en venir cet homme.

« Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, père.
- Ferme-là et viens. »

Les deux hommes s’étaient retrouvés à l’écart du village pour s’entrainer, dès le lendemain matin et il en était de même pour Vincent et Bryon. Les trois hommes, désignés comme étant les trois meilleurs combattants du groupe, avaient donc à subir un entrainement personnalisé. Dans un temps réduit, ils devaient maitriser leur technique et apprendre de leurs erreurs pour, une fois en finale, qu’ils puissent rivaliser avec la puissance tant supérieure de leurs ennemis.



 
Gorijin et Vincent


« Les membres du dojo du dragons sont vos pires adversaires dans ce tournois. Ils ont un style tellement épuré et classique, qu’ils ont éprouvés depuis des générations. Ce sont sans doute les meilleurs maitres que l’on puisse rêver d’avoir si on souhaite manier le sabre. C’est pour cette raison que vous, qui avez un style totalement différent, avez autant de mal face à eux. »

Gorijin était celui qui s’occupait de Vincent. Néanmoins, même s’il parlait de technique de combat au sabre, aucun d’eux n’avait d’arme en main et, tandis que l’ancien chef de Shimotsuki était debout, Vincent était assis, non loin d’une cascade. Méditant, il écoutait d’une oreille attentive son maitre du moment, laissant la charge de Bryon à Noel, son véritable maitre.

« Cependant, vous avez quand même des capacités hors du commun, qui sont sans doute supérieures aux leurs. Alors, ce qu’il faut, c’est les affiner, les rendre plus percutantes et apprendre à vous connaitre, mieux qu’ils se connaissent, eux. »

Après une inspiration, Vincent laissa son esprit divaguer dans une de ses habituelles techniques de relaxation…



 
Bryon et Noel


Un peu plus haut, pas très loin de Shimotsuki, cette fois, on pouvait entendre des explosions, des cris et autres bruits inquiétants.

« Cours plus vite !! Sinon on va se faire avoir ! »

Le vieil homme, sur le dos du roux, hurlait à en perdre la voix. Derrière eux, deux hommes et une femme les poursuivaient avec des armes à feu des plus étranges. Bryon courrait à perdre haleine tandis qu’il se demandait encore dans quel merdier il s’était fourré. Un moment, même, il eut envie de laisser le vieux Noel à son sort, mais il avait trop à perdre à laisser cet homme dans une telle situation. Qui plus est, il ne pouvait pas se remettre de sa défaite et il voulait tout donner pour prendre sa revanche.

« Mais putain ! C’est qui ces types !? Et ça sert à quoi ce que vous leur avait voler !?
- T’occupes, gamin ! Cours et réfléchis pas ! »



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Vincent W. Turen
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Ven 27 Juil - 16:30


L'entrainement reprend !
Un nouveau voyage initiatique !?

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Je ne ressentais rien d’autre que le vide quand j’ouvris les yeux, quelques heures après avoir entamé ma méditation. Lentement, je retrouvais une vision limpide du monde, sortant d’une transe de plusieurs heures, durant lesquelles j’avais revécu les différents combats de la veille. Il m’avait fallu quelques essais pour réussir à m’adapter à leur fluidité et leurs techniques, mais comme ils avaient tous, à peu près, un style similaire, je réussi en moins du quart de la méditation, à les recréer parfaitement dans mon esprit.

Après cette partie-là, la plus chiante, et celle que j’aimais le moins, je parti en guerre face aux ombres qui représentaient les membres du dojo du dragon et ce fut après plusieurs longues heures de transe méditative, mes yeux s’ouvrirent lentement dans la soirée. Après le petit temps durant lequel ma vision dû s’adapter à la luminosité, je me levais tranquillement. A quelques mètres de là, Gorijin, le père de Wakaba, était adossé à un arbre et m’observait et dès l’instant où il vit que je me levais, il s’approcha de moi.

« Alors ? Me demanda-t-il, en me lança une gourde, remplie d’eau. »

Il était probablement sceptique quant à ma méthode d’entrainement. En même temps, voir un type immobile pendant des heures devait prêter à confusion. Pourtant, et ce n’était pas pour faire la fine bouche, c’était probablement la meilleure que je connaissais. Même si pour cela il fallait une concentration sans faille, un mental hors du commun et une forme physique du tonnerre, elle permettait de ne pas fatiguer son corps. C’était parfait pour se préparer à un combat qui approchait sans se soucier des conséquences.

« C’était… Instructif. Lâchai-je, après avoir englouti la quasi-totalité d’eau. »

J’étais fatigué. Ce n’était pas physique, mais mental. L’épreuve était éreintante et je devais avoir une bonne nuit de sommeil, si je souhaitais être en forme pour l’affrontement du lendemain, mais en réalité, je n’étais pas du tout au courant des projets de Genishi et des autres…

« Bien. Rentrons, nous aurons pas mal de travail, demain. Il vaut mieux que tu te reposes.
- Quoi ? Demain, on a un combat, non ?
- Oui, mais tu ne participeras pas… Demain, tu seras à nouveau avec moi et on va commencer le véritable entrainement. »

Bien que j’eusse de quoi rétorquer, je préférais me taire. En même temps, c’était en quelque sorte le « beau-père » en face de moi et je n’arrivais pas à me défaire d’une impression bizarre. Celle-là même qui le rendait bien plus charismatique que moi. Je restais donc d’un calme olympien et reconduit la conversation.

« Je ne pourrais donc pas voir les combats de demain. Et qui est censé me remplacer ? »

Je savais pertinemment que ma présence n’était pas absolument nécessaire, et je ne savais pas que Genishi et Bryon ne participerait pas, du coup, j’acceptais sans réellement discuter.

« Ce sera Torajiro, le fils de Völun qui te remplacera. Tu lui as fait beaucoup d’effet, au petit, tu sais. Ca faisait longtemps que je ne l’avais pas vu aussi motiver. J’espère que tu ne le décevras pas. »

A cet instant, cette phrase marquait comme un tournant dans notre relation et je comprenais enfin que, sans m’en rendre compte, j’étais devenu un véritable habitant de ce petit village. Enfin, j’étais devenu une part de cette communauté, une pièce importante de ce regroupement de personne. Je n’avais pas vu les choses venir et cela me fit un petit choc. Qu’en était-il de ma vie de pirate ? Et… Ces personnes qui m’étaient chères, auparavant. Cette soif de sang, qui s’était étouffée… Qu’adviendrait-il si jamais j’abandonnais l’idée de naviguer à nouveau ? Cela me paraissait, à l’époque, tout à fait envisageable, et pourtant. J’avais fait une promesse et elle deviendrait très vite ma déchéance, mon retour dans le rôle du Warlord, je remettrais les pieds dans la piraterie, c’était… une évidence.

Je ne répliquais pas à cette petite pique qui visait très clairement ma vie passée de criminel. Pourtant, je ne pouvais la nier, ni même la renier définitivement. Elle faisait clairement partie de moi et je ne regrettais que très peu de chose, et ce n’était pas ce sentiment de liberté, que l’on pouvait avoir en naviguant avec ses amis sur la mer bleue. Je restais serein et rentrais me coucher sans aller voir les autres… Ils devaient sans doute discuter des détails des combats qui approchaient.

La suite des évènements me prouverait alors que j’avais tort, mais je ne le savais pas encore et, bien que je passasse une des meilleures nuits depuis des lustres, ce jour-là, les choses ne pouvaient être plus mal pour le dojo du Lion…

Je me réveillais, le lendemain, ensuqué. On toquait fort à la porte et il faisait encore nuit. Grognant, je m’approchai, à peine habillé, de la porte. Derrière celle-ci, l’ancien chef du village était habillé en tenu traditionnelle de combat, comme s’il voulait s’entrainer lui aussi.

« Viens. On part tout de suite. »

A peine le temps d’enfiler un haut et un bas et hop, j’étais dehors, à le suivre à un rythme rapide, dans la forêt. Rapidement, je ne reconnus plus les lieux. Il fallait dire que mis-à-part la cabane du vioc, le village et Shimotsuki, je ne connaissais pas vraiment l’île. Ainsi, il m’amenait à un endroit éloigné des autres, pour des raisons que je ne comprenais pas encore.

Quand nous arrivâmes à destination, il faisait déjà jour. C’était les abords d’un autre village de l’ile. A vrai dire, je ne m’étais jamais posé la question, avant ce jour-là, de combien de lieux d’habitation il y avait là-bas. Finalement, ce fut sur un bateau, à l’écart de ce nouveau village, que nous posâmes pour manger.

« Les autres dojos ont des espions partout sur l’île, surtout les Serpents. Même jusqu’à notre village… Ils ont une influence très importante sur l’île et c’est pour cette raison que j’ai réussi à nous dégoter cette petite goélette.
- Si c’était un bateau qu’il vous fallait, on aurait pu prendre celui de mon équipage.
- Non, ça ne va pas être possible, c’est beaucoup trop proche de Shimotsuki et cela risque d’amener un questionnement sur ta véritable envie de voir le Dojo du Lion réussir… Ou si ce n’est qu’un prétexte pour taper sur des sabreurs de talents.
- Je vois… »

L’explication mensongère de l’homme m’avait convaincu. Après tout, je n’imaginais tout simplement pas qu’il puisse me mentir de cette manière…


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Vincent W. Turen
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Ven 27 Juil - 17:42

La folie des hommes...

   
Genishi, Kuro et Jun

Trois jours plus tard.

« C’est une situation assez étonnante… Lança Kuro.
- Mais comment c’est possible. Sérieusement ! Rajouta Jun, remplaçant son maitre.
- Je pense que c’est tout simplement une faiblesse dans le règlement. En créant la possibilité de faire des égalités, certains se complaisent dans cette situation. »

Le chef du dojo du dragon avait sans doute raison. En même temps, les égalités avaient été omniprésentes dans le tournois et cela avait affecté l’ensemble des équipes. Il ne fallait regarder qu’en direction des membres du dojo de l’aigle pour le comprendre : tout leur affrontement s’était révélé être des égalités et si le classement restait inchangé si une égalité venait à subvenir durant l’affrontement entre les Lions et les Tortues, cela équivaudrait à une finale entre les Serpents et les Dragons.

Néanmoins, ce qui plaisait moins au représentant des Serpents, justement, c’était la possibilité inverse, que les alliés de Genishi pouvaient réussir à égaliser, car c’était là l’une des pires possibilités pour son dojo.

« Quoi qu’il en soit, il faut que l’on se mette d’accord sur la situation que la victoire du Dojo du Lion pourrait créer. C’est une chose que l’on n’avait pas imaginer en début de tournois, il a de cela déjà huit jours.
- La solution la plus logique serait de les faire s’affronter à nouveau, pour savoir qui devra affronter vos élèves, Kuro. »

C’était la première fois que Genishi entendait la voix du maitre du dojo de l’aigle. Lui qui était silencieux, muet comme une pierre, venait de donner la solution la plus adaptée.

« Ou alors… On dit que ce sont les Dragons qui ont gagnés, tout simplement. »

Le calme de Kuro jeta un froid dans l’assemblée et, bien qu’ils étaient tous choqué de l’offre du roux, personne ne dit rien. Interloqués, la plupart avait jeté leur regard vers lui, à la limite de l’accusation.

« Je plaisante, évidemment. La proposition du maitre Jergei est intéressante et bien plus adaptée à la situation. Je suis donc pour, moi aussi. »

Le vote qui suivit, entre les cinq grands maitres, fut quasi-unanime. Seul, évidemment, Jun était contre et les informations seraient donnés, si le dojo du lion sortait vainqueur de son affrontement du lendemain…



   
Gorijin, Vincent et Torajiro


« Vous vous moquez de moi, j’espère !? C’est notre dernière chance. Si on perd… Non, juste une égalité nous sortirez de la course, je ne peux pas rester à l’écart, comme ça ; surtout pas après m’être entrainé exprès.
- J’apprécie beaucoup ton enthousiasme, et ce n’est pas pour ce combat-là que tu t’entraines, ne l’oublie pas…
- Je le sais très bien, ça… Mais si on est éliminé demain… Mon entrainement n’aura servi à rien. »

Il ne se reconnaissait plus. Cela faisait plusieurs jours qu’il vivait avec Gorijin et il commençait peu à peu à perdre de son caractère, sorte d’effet secondaire de l’entrainement de l’ancien chef de Shimotsuki. Les nerfs à fleur de peau, il ressentait en son plus fort intérieur une peur incompréhensible. Cette même inquiétude qui l’avait prit au cœur lorsqu’il avait appris que les membres de son équipe s’était vu reléguer à la troisième place, à cause d’une égalité. Dès lors, il n’avait en tête que son retour sur les planches pour affronter les pires conditions, réussir à reprendre la course et affronter de nouveau les membres du dojo du Dragon.

Autant dire que tout ce que pouvait lui dire son maitre du moment n’était rien. Que ses différentes raisons ne suffiraient pas à le retenir. Néanmoins, et comme il avait été informé très tardivement, le Warlord n’avait pas connaissance de la prise en main des différents remplaçants.

« Je comprends très bien tes inquiétudes, mais j’ai fait venir quelqu’un exprès. Je pense qu’il sera le seul à pouvoir te convaincre – et il avait raison. »

L’instant d’après, non loin du bateau qui pouvait dès à présent oublier cette appellation, Torajiro apparu. Il avait un air sérieux, totalement différent du visage qu’il arborait habituellement, comme si quelque chose de grave était arrivé. Cependant, rien de bien plus important s’était déroulé qu’ils ne savaient pas déjà. Alors, tandis que le frère de Genishi approchait, Vincent arrêta sa supplique et le rejoint bien vite.

« Salut. Pourquoi t’es venu ? C’est pour te faire pardonner ou quelque chose du genre ? Lança Le Warlord, au courant de sa défaite au premier tour et de son égalité en finale. »

Il voulut rajouter qu’aucun des deux frères n’étaient capable de finir correctement le travail, mais le respect qu’il portait au père de sa copine se répercutait directement sur l’ex de sa copine, comme un syndrome qu’il était incapable de contrôler.

« Non. Monsieur Gorijin m’a demandé de venir ici pour t’empêcher de revenir maintenant. Je… On va s’occuper de ce tour là sans toi. Tu dois nous faire confiance.
- Confiance ? Tu rigoles, j’espère ! C’est déjà le dernier jour et on n’a eu aucune victoire ! Comment je pourrais vous laisser faire alors que vous n’êtes pas capable de gérer un tour ? »

A cet instant, le pirate venait de lancer un débat qu’il était sûr de perdre, même s’il ne le savait pas encore. Si l’on devait le résumer, rapidement, dès le moment où il avait parlé des dernières manches, l’autre homme répliqua immédiatement. Insinuant, sans trop le dissimuler, que Vincent avait quand même participer aux deux premiers tours, qui avaient aussi résulté d’une défaite et d’un simple nul. Autant dire qu’il n’avait pas à redire sur les actes de son homologue.

Mais ce ne fut pas tant sur les opinions proposées que le débat tournait, mais sur le calme et la passion du jeune fils de Völun. Autant dire qu’il ne laissait pas une seconde de répit à Vincent, qui ne parvenait qu’à peine à se justifier. Après les quelques minutes de discussions, qu’ils eurent à l’écart de Gorijin, les deux hommes se rapprochèrent de ce qui restait du bateau. « L’entrainement » avait été rude et Vincent, comme Gorijin, était arrivé quelques heures plus tôt au climax de leurs « exercices ».

« Je vois que tu t’es calmé… Vous allez faire quoi ? »

L’homme le savait, depuis peu certes, qu’il ne pouvait pas résister à la véritable puissance de son élève du moment. Autant dire que seule la diplomatie fonctionnait encore sur lui et, ils avaient réussi à lui faire entendre raison. Après d’interminables minutes de discussion, Torajiro, qui avait fait le chemin seul, repartit rapidement. Lui aussi devait se préparer.

« Pour l’instant, ton entrainement passe avant tout. Tu dois rester focaliser sur ta technique au sabre, ta dextérité et ta puissance. Aujourd’hui et demain, tu vas devoir faire confiance aux autres. Ça fait aussi parti de ton entrainement… »

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Vincent W. Turen
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Ven 7 Sep - 15:54


Match retour ?!
Vincent vs Seraphon !!

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Trois nouveaux jours plus tard.

Je traversais les derniers sentiers qui menaient au village. Dès l’instant où je m’étais éveillé de ma transe, j’avais compris que j’étais en retard et qu’il fallait que je me grouille. Le père de Wakaba était resté à côté de moi durant toute ma méditation journalière et à côté de lui gisaient les corps de plusieurs bandits qui avaient tenté de nous attaquer pendant mon entrainement. Je n’avais pas posé de questions et les quelques blessures qu’il esquissait me semblaient assez bénignes pour pouvoir lui fausser compagnie. Ses quelques mots d’encouragement me donnèrent du baume au cœur et, bien que la confiance que j’avais porté en mes amis s’était avéré juste, je sentais que mon retard pouvait ne présager que de mauvaises choses.

Ainsi, j’avais accouru jusqu’à Shimotsuki pour arrive bon dernier, mais à l’heure. Essoufflé, en sueur, je ne pris pas le temps de saluer les quelques sabreurs qui gardaient l’entrée du dojo du Serpent. Encore une fois je rentrais dans cet antre venimeux, une fois de plus je sentais l’odeur nauséabonde de la traitrise et le dégout me ramena sur terre. Les combats qui suivraient ne devaient être entachés par aucune haine, aucune idée vengeresse. Si j’avais bien compris une chose sur cette île, en compagnie de ces deux nobles familles qui m’avaient accueilli et entrainé, c’était que les sentiments étaient de trop dans des combats de sabre.

On n’abattait pas une lame pour un désir personnel, ni même pour le plaisir, c’était avec une conviction plus profonde, une justice élémentaire et impartiale. Néanmoins, j’avais aussi appris à nuancer ces mêmes propos et je savais aussi qu’il y avait des choses inacceptables dans ce monde et la traitrise, quelle qu’elle soit, était par principe impardonnable. Ainsi, la confiance bafouée des parents de Völun et Genishi devait, ce jour-là, être réparée. Il s’agissait ni plus ni moins qu’une vengeance programmée, mais pour ma part, ce n’était pas dans cet état d’esprit que je devais fouler la multitude de lattes de bois du dojo. Ce n’était pas ma vengeance et les combats qui m’attendaient ne devaient pas être corrompus par un esprit impur, celui-là même qui devait hanter le corps de Genishi.

D’ailleurs, à l’instant où je passais la porte qui menait à la grande salle, où les affrontements auraient lieu, je vis sa silhouette de l’autre côté. Le nouveau chef du dojo du Lion était en train de discuter avec les autres. Ils parlementaient sur qui devait me remplacer si je ne venais pas. Torajiro ne s’était pas proposé, confiant dans ma venue et son sourire me montra, quand il me vit apparaitre, qu’il avait lui aussi quelques doutes. Je vis des visages inconnus sur lesquels je ne m’attardais pas, dont un grand chauve à trois yeux et un autre à l’air trop sérieux pour être honnête. Il y avait aussi Leiko, la blonde que j’avais croisé avec Genishi, lorsqu’on s’était bien bourré la gueule.

« Yo ! Quoi d’neuf ? Lançai-je, ne sachant pertinemment pas comment réagir à cette situation. »

Je vous passe les délires des retrouvailles, tant anecdotiques que diverses. Certains restaient retranchés dans leurs rôles respectifs, tantôt colériques tantôt silencieux et aussi bien les gens que je connaissais que ceux qui ne m’apparaissaient que pour la première fois. A croire que mon retard était inexcusable, voire que ma présence était une nécessité absolue. Je n’aimais pas ça. Puis, comme j’étais presque trop en retard, les choses bougeaient et je pouvais sentir l’agacement de Jun et Seraphon jusqu’ici. Le vieil homme bougonnait dans son coin tandis que l’autre exprimait ses sentiments un peu plus haut, à ses alliés proches.

Un claquement de mains fort et distinct retentit alors pour nous sortir de la torpeur générale et, tandis que le maitre du dojo du dragon s’approchait du centre de la salle pour introduire le tour supplémentaire, celui qui déciderait du groupe qui affronterait son dojo, le silence prenait lentement lui aussi place au sein de cette grande salle.

« Messieurs, mesdames ! Je vais être le plus bref possible. Lorsque nous avons débuter le grand tournois, nous n’imaginions pas un instant cette situation possible, et pourtant… Nous avons bel et bien une égalité. Certes, ce n’est pas entre les deux premiers, mais bien les deux deuxièmes. Cette configuration pose effectivement la question de la légitimité des précédents combats et tout un tas d’autres questions… Néanmoins, de l’avis quasi-unanimes des maitres de dojo, nous avons décidé de faire une sorte de demi-finale, opposant les membres du dojo du lion à ceux du serpent, de sorte à désigner celui qui affrontera celui du dragon. »

Il continua son speech encore un peu, précisant simplement que les règles des précédents affrontements seraient les mêmes, exceptées celles sur les armes. En effet, le lendemain de la victoire de Torajiro et compagnie, une annonce avait été passé pour tous les participants restants : les armes blanches seront tolérées pour les affrontements de la demi-finale et de la finale, une nouvelle facette de la bataille s’offrait dès lors à nous. Ce n’était plus uniquement de simple duel, mais bel et bien une lutte ouverte où le pire pouvait arriver.

« Bien ! Continua-t-il. Encore une fois, j’arbitrerais le duel vous opposant. Que les premiers représentants de chaque dojo s’avancent… »

Sans grande surprise, le premier combattant de leur équipe fut Seraphon, le maitre actuel de leur dojo. Revanchard comme jamais, il n’avait pas hésité une seconde à me rejoindre sur le tatami qui se trouvait au milieu de l’assemblée. Nous nous retrouvions une nouvelle fois face à face et, même si la victoire m’avait échappé à cause d’une erreur d’appréciation des juges – du moins, c’était mon avis – il savait autant que moi que j’étais celui qui aurait dû gagner notre affrontement et les choses auraient été totalement différentes.

Pour le coup, moi aussi j’en avais quelque peu en travers la gorge. Ma défaite passée était encore bien présente dans mes pensées, mais les récents évènements m’avaient appris à garder ces sentiments loin de la sphère du combat.

« Je vais te défoncer, vieux débris.
- Humpf… Encore faut-il que tu sois capable de me toucher, petit con. »

Les salutations passées, Kuro s’écarta pour nous laisser seuls au centre de l’attention. Dégainant immédiatement son sabre et balançant son fourreau dans ma direction, le vieillard fonça sur moi juste après sans sommation. Soupirant, je comprenais où voulait en venir Gorijin et les autres quand ils disaient qu’ils n’en valaient pas la peine. Et pour cause, la dernière fois, sa prestance et sa position avait dû, par je ne sais quel moyen, me l’imaginer bien plus fort qu’il ne l’était réellement. Pour le coup, j’étais assez déçu. Je le voyais, bien malgré lui, avancer dans ma direction à une vitesse qui pourrait être étonnante pour le commun des mortels, mais pas pour moi. Surtout pas dans ces conditions, pas après m’être entrainé pendant des jours pour pouvoir affronter les membres du dojo du dragon, qui étaient véritablement quelques crans au-dessus !

Sans bouger de ma place, je m’abaissais légèrement pour détourner le fourreau qu’il m’avait balancé dessus. C’était une technique que je me servais moi aussi, bien qu’elle fasse parti d’un registre déjà ancien de manière de déstabiliser mes adversaires. J’en avais bien d’autres, et il allait sans doute en faire les frais. Dans un mouvement sec et fluide, je fis glisser mon arme, toujours bien installé dans sa protection de bois sur celui qui me visait, puis je le balança sur le côté, sans aucune gêne. Il allait se fracasser sur un mur à ma droite et, tandis qu’il approchait, je repris une position plus stable et plus provocatrice, sans aucune garde apparente.

L’arme dans ma main gauche, positionnée comme si j’attendais un café, je le regardais avancer puis quand il fut assez près, il lança son assaut. Fulgurant, mais pas assez véloce, je réagis instantanément. Comme à notre premier heurt, je saisissais son arme par la main, au niveau de la lame, bloquant ses mouvements sans aucune once de rancœur.

« Tu n’es plus que l’ombre de toi-même, vieillard. Tu aurais dû passer le flambeau depuis bien longtemps déjà… Dommage que ta revanche t’ai rendu aveugle. Le faussé qui nous sépare maintenant est peut-être trop grand pour que tu puisses le voir, à vrai dire… »

L’instant d’après, j’armais mon attaque. Sans relâcher la pression que j’exerçais sur son arme, je frappai violemment avec mon pied. Un Ultimawashi dans se côtes le propulsa à plusieurs mètres de moi. Le recul fut violent, fatal, et alors que je jetais son arme à un de ses élèves, il tomba un genou à terre, estomaqué, le souffle coupé. Il leva la tête et je le regardais de haut pour la première fois. Avait-il au moins saisi ce que je venais de lui dire ou le choc lui avait fait encore plus perdre la tête ? Son regard était empli de haine, comme si j’avais détruit quelque chose d’important dans sa vie alors que nous n’avions échangé que des coups, comme j’en avais l’habitude.

Sans doute que son honneur en avait pris un coup. Quelle plaie. Je sortis ma lame de son fourreau et, comme pour exaucer un vieux rituel samourai, j’approchai mon arme de son cou. Sans bouger, il me défiait du regard, il devait abandonner, sinon je ne pouvais pas gagner. Les règles du jeu avait pris une toute autre ampleur maintenant que les armes blanches étaient autorisées. Sa vision devait être troublée, car il n’arrivait pas à respirer convenablement, mais son regard était fixé sur le mien. Comme pour me provoquer, me pousser à bout et lui trancher la tête, il targuer un visage empli de rage et, alors que j’armais mon attaque, je ne vis vaciller ses prunelles à aucun moment.
Néanmoins, à l’instant où j’abattis sans ménagement mon arme dans sa direction, je vis ses lèvres bouger.

« J’abando… »

Je m’arrêtais sans aucun problème, n’ayant aucunement l’intention d’aller au bout de mon geste, cependant, je m’étais fait avoir par son merveilleux jeu d’acteur.

« … nnerais jamais face à une raclure de ton espèce ! »

Dans un geste bien plus vif et précis qu’il n’avait pu avoir auparavant il joignit ses mains et me frappa, dans une combinaison de ses deux poings serrés…

Violente, l’estocade manuelle vint me percuter au niveau de l’estomac. A mon tour, je reculais, pris d’un irrésistible envie de le tuer. L’espace d’un instant, cet affrontement de sabreur s’était transformé en combat de rue, sans plus aucune règle, et je ne pouvais qu’admettre que j’adorais ça. Cette liberté qu’offrait ce genre de violence me faisait littéralement vivre et alors qu’il recevait le sabre d’un de ses élèves pour repartir à l’attaque, je laissai tomber le fourreau de mon arme pour enfin la tenir comme un véritable samouraï, à deux mains.

Je reprenais lentement ma respiration, tranquillement, sans me préoccuper d’autre chose que de mon adversaire. Le vieil homme avançait bien plus prudemment qu’auparavant. Apparemment, il avait compris la leçon. Lui aussi laissait son souffle revenir. Sans que je ne m’en rende compte, un silence de mort avait pris place dans la salle, alors que juste avant quelques murmures venaient légèrement le voiler. Ce parfait mutisme de l’assemblée prouvait à quel point notre échange était à la fois important et intéressant. Je restais calme et, tout en me décalant sur ma gauche, je suivais la cadence de Seraphon.

Le vieil homme reprenait ses esprits et nous avions compris tout deux que nous avions chacun sous-estimer son adversaire. Dans un sens, cela rendait les choses équitables et captivantes. Le premier véritable échange eut alors lieu. Cette fois, c’est moi qui entama les négociations physiques. Je frappais verticalement et bien sûr il para sans grande difficulté, mais là n’était que le premier coup d’une longue série, bloquée avec parcimonie et aucun orgueil. Il savait qu’il ne devait laisser passer aucun coup, auquel cas il aurait très mal. Dans le même temps, bien qu’au départ, il ne contre-attaquait pas, il relança ensuite avec autant de vivacité qu’un jeune de mon âge. C’était le genre de combat que j’affectionnais tout particulièrement. Ceux-là même qui n’enchante d’abord pas, mais qui vous font ressentir de nouvelles expériences.

Les différents échanges continuèrent un moment, avec quelques petites pauses de temps à autre, mais je pouvais voir son visage changer. D’abord la colère, la haine, puis le dépit, la résignation, une autre forme de colère, cette fois redirigée vers lui-même. Il sentait, lui aussi, que le combat prenait une direction vers laquelle il ne voulait absolument aller : sa défaite. En effet, je ne savais pas si c’était mon premier coup ou tout simplement notre différence de puissance, mais ses blocages devenaient moi cassant, ses attaques moins virulentes et ses retours étaient de moins en moins fréquents.

Autant dire que, dans l’état actuel des choses, il ne tiendrait pas beaucoup plus longtemps. Il le savait. Je le savais. Et ça se voyait.

C’était donc pour cette raison, je suppose, qu’il tenta alors d’utiliser sa carte maitresse, sorte de coup de poker. Il sauta plusieurs fois en arrière pour prendre une pose assez particulière. Il releva son sabre, le passant au-dessus de sa tête…


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Vincent W. Turen
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Mer 10 Oct - 21:40

La folie des hommes...

   
Jun et Seraphon

Alors que le silence de mort s’étendait déjà depuis quelques minutes, les nouveaux premiers murmures vinrent pointer le bout de leur nez. Dans cette optique, chacun y allait de leur pronostique, de leur avis et de tout autre commentaire plus ou moins en relation avec le combat qui se jouait devant leurs yeux.

« C’est…
- Oui, c’est bien – et je sais très bien que je n’ai aucun intérêt à le dire à haute voix, mais c’est l’auteur qui a décidé que ce soit moi qui donne le nom de l’une des techniques « ultimes » du dojo du Serpent – l’attaque royale du cobra ancestral ! »

Jun était aussi étonné que ses comparses et, dans un coin de la salle, un seul semblait joyeux à l’utilisation d’une si violente attaque. Un sourire en coin se dessinait à peine, pourtant, sur son visage tandis qu’il voyait son homologue tenter le tout pour le tout pour vaincre un simple gamin. Kuro n’aurait jamais pensé que son plan fonctionnerait avec tant de facilité. Probablement qu’« elle » n’aurait même pas à participer. Du moins, c’était ce qu’il commençait à se persuader.


D’un autre côté, les deux autres maitres de dojo restant semblait presque subjugué par la force que présentait Vincent. En effet, bien que ce n’était pas la première fois qu’il voyait Seraphon utiliser cette technique, ils savaient que le sabreur ne l’utilisait jamais de manière imprudente ou face à un adversaire contre lequel il avait d’autres moyens.

Son assaut, d’ailleurs, débutait à l’instant où le Warlord l’approchait. Sifflant, sa lame semblait prendre vie, formant de manière totalement imaginaire les crocs venimeux de l’animal éponyme. Forçant le respect de ses élèves, la technique était parfaitement exécutée. Si le but était de frapper vite et fort, l’objectif n’était pas de porter un coup puissant, mais bel et bien plusieurs coups chirurgicaux, visant les points faibles de l’adversaire, le contraignant à des parades fabuleuses et des blessures peu profondes, mais nettes. De sorte à affaiblir l’antagoniste principal du combat, l’attaque royale du cobra ancestral fendit l’air dans un bruit presque strident, à l’image même du son que formule l’animal sauvage.

Seraphon plongeait, de tout son être, en direction de Vincent qui, prenant une garde des plus discrètes, avait ranger son sourire au vestiaire. Concentré au possible, grommelant légèrement, il avança d’un pas en avant, comme pour accepter la défaite…

Mais il n’en était rien.

L’instant d’après, à ce moment précis où les deux corps allaient se rencontrer, il changea rapidement de position. Légèrement plus ancré sur le sol, plus solide, il contrôla l’arrivée de son ennemi avec une dextérité et une souplesse ahurissante. La frappe, pourtant violente, de Seraphon disparut immédiatement, relâchant les sortes de lames d’air qui se préparait au sein même de sa course tout autour de lui. Le geste fut vif, réalisé avec une précision extrême et pourtant, même si la plupart des novices ne comprenaient pas, les plus grands guerriers présents avaient bien reconnu le style distinctif des membres du dojo du dragon…

Le Warlord n’attendit alors pas un instant de plus, et alors que son adversaire perdait l’équilibre, il le frappa violemment de manière horizontale. Même si instinctivement l’autre sabreur réussi à parer, il fut envoyé valser contre un mur et ne reprit pas ses esprits. Ainsi donc la victoire de Vincent fut annoncée par un Kuro qui avait perdu son sourire mesquin.

« Alors, là, tu m’épates, lança d’abord Bryon. T’as fait quoi cette semaine, pour changer autant ? T’es plus vraiment le type qu’on connaissait…
- Je crois que ce qu’il tente de dire c’est que tu as remonté dans son estime, ajouta Shin, souriant.
- Mais… Ferme-là, toi ! Répliqua le roux. »

Les deux hommes étaient venus directement à la rencontre de leur homologue hors-la-loi. Rapidement, l’effusion s’était calmée et pendant que les sabreurs du dojo du serpent s’occupaient de leur maitre, le Warlord s’était rapproché de son camps. Il ne parla pas beaucoup, encore un peu énervé d’avoir dû utiliser cette technique aussi tôt. Il aurait voulu garder le secret, pour pouvoir en tirer parti face à leurs véritables adversaires. Et puis, sans énormément de transition, les autres concurrents furent appelés pour participer à leurs affrontements respectifs.

« Et bien, quel combat ! Kuro semblait prendre son poste de présentateur et d’arbitre très à cœur. Sans plus attendre, nous allons passer à la suite et, aujourd’hui, comme il est de coutume on dirait, un nouveau changement… Pour éviter les combats abandonnés trop facilement – je parle surtout des troisièmes combats souvent jugés inutiles par les combattants eux-mêmes, si l’adversaire comptabilise déjà deux victoires – les deux combats auront lieu simultanément, dans deux salles différentes. Cela a bien évidemment pour but de différencier ces combats à la deuxième étape, les deux contre deux directs… Bien. Participants… Approchez. »

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Vincent W. Turen
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Jeu 1 Nov - 16:30


L'identité du Warlord révélée !
L'ampleur de la finale change ?!

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Comme je ne savais pas quoi répondre aux « félicitations » des deux hommes, je pris un sourire aimable et sincère tandis que je m’éloignais du ring. Pour tout avouer, j’étais un peu déçu d’avoir dû utiliser cette technique sur Seraphon, mais c’était clairement mon seul moyen de victoire. Il m’était alors difficile de faire confiance à Bryon et à Genishi dans leur combat, même si je savais qu’ils avaient eux aussi à faire avec les deux autres vieux. Si Genishi était parti avec son père, l’autre con était parti avec mon maitre, autant dire qu’ils avaient tous les deux quelqu’un d’expérimenté qui avaient su les dresser comme l’avait fait Gorijin avec moi.

Pourtant, je n’avais pas su laisser tomber au moment où la victoire s’éloignait. Privilégiant ma propre personne à l’intérêt du groupe – du moins c’était ce que je pensais à l’instant même où je quittais le tapis de combat – j’avais permis à nos futurs adversaires de connaitre ma pièce maitresse. C’était pire que tout, mais je gardais le sourire que je m’étais forcé à arborer en sortant du combat. La victoire était mienne, il fallait au moins prendre ça en considération. J’avais vaincu l’un des quatre grands maitres de l’ile, autant dire que j’appartenais donc bien à l’élite de Shimotsuki.

« Je vais sortir un peu… prendre l’air. Je vous laisse gérer la suite.
- Ouais, pas de soucis, acquiesça Julian sans défaillir. »

L’instant d’après je décampai. A vrai dire, l’atmosphère pesante du Dojo me donnait la nausée et, bien que certaines personnes vinrent à ma rencontre, ils n’eurent en face d’eux qu’un mur silencieux. Perdu dans mes pensées, je divaguais intérieurement, jusqu’à ce qu’on vienne me sortir de ma torpeur d’une remarque relativement intéressante.

« Le combat était très intéressant, Warlord. Lança la voix que j’eu du mal à reconnaitre. J’ai eu le temps d’apprendre un peu qui serait notre adversaire en finale et puis, tu m’as fait une sacré impression la dernière fois. »

C’était Akilian, le type contre lequel j’avais gagné quelques jours plus tôt. Revenait-il à la charge ? Non. Sa tenue, très civilisé, lui donnait plus l’air d’un homme d’affaire, il me regardait de haut et ça me saoula assez rapidement.

« En réalité, j’ai appris plus de choses intéressantes sur toi et tes amis en me concentrant sur le monde underground et, par ma barbe – et je n’en ai pas – c’est que tu as une petite réputation. Pour tout t’avouer, j’avais hâte de te rencontrer en finale, car j’ai bien saisi que maintenant que les choses sérieuses ont commencées, le dojo du Serpent ne peut vous arrêter, néanmoins, dès que les informations que j’ai en ma possession arriveront auprès du maitre, je ne serais probablement pas parmi les cinq participants.
- Tu la fermes jamais ? »

Son monologue m’avait presque endormi. Son ton studieux et presque présomptueux avait tôt fait de me faire décrocher de ses idées et tandis qu’il parlait je laissais mon regard s’éloigner. Il y avait des choses, dans son argumentaire, que je n’arrivais pas à comprendre ou même m’intéresser directement. Pour le coup, qu’il me connaisse ou non, qu’est ce que ça pouvait changer ? C’était clairement lui qui était venu me voir, sans doute pour me soutirer quelques informations que ce soit, mais bête que j’étais, j’allais sans doute les lui donner.

« Je peux comprendre que les comportements sociaux classiques soient compliqué pour un pirate de ton espèce, mais de là à se fermer à la conversation de cette manière, c’est assez atypique.
- C’est bien ce que je pensais. Tu me cherches tête de con ?!
- J’essaie juste de comprendre comment et pourquoi des personnes telles que vous se sont réunis sur mon île et se sont jointes aux forces du dojo du lion. Et une autre question me parait évidente après ton combat, c’est…
- « Comment je suis capable d’utiliser les mêmes techniques qu’on utilise dans ton dojo ? » C’est bien ça ? »

Son air à la fois dubitatif et sûr de lui, m’apporta un doux parfum de réponse quant à sa question. En effet, nous savions tous les deux que c’était là un des mystères qui résoudraient pas mal la fin du tournois. A vrai dire, je ne lui avouai rien du tout à ce moment-là, car je savais que cela pouvait me porter préjudice lors de notre futur affrontement. Pour le coup, je tentais de faire tourner la conversation en ma faveur, une nouvelle fois.

« Je vois à ta tête d’ahuri que j’ai fait mouche. J’ai moi une question. Si tu as autant envie de m’affronter, pourquoi faire en sorte que cela n’arrive pas ?
- J’ai une fierté, comme tout homme, reprit-il, mais j’ai aussi un immense respect pour mon dojo et mon maitre. Je ne peux pas accepter que des gens tels que vous souillent notre histoire. Finalement, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour faire respecter l’ordre établi et la domination de notre dojo sur les autres, même si cela doit me faire passer par des bassesses dont vous êtes leader et je suis prêt à laisser ma place à plus fort quitte à perdre une occasion inespérée d’affronter un type tel que toi.
- Tu parles vraiment beaucoup, mais je respecte tes choix. Néanmoins, je ne vois pas en quoi cela va changer les choses si tes amis savent qui ils affrontent ou non… Nous ne sommes que d’humbles pirates et hors-la-loi, rien de bien dangereux pour un groupe de sabreur expérimenté, n’est-ce-pas ? »

J’avouai pour l’une des premières fois mon appartenance à ce genre d’affiliation. A vrai dire, jusqu’à récemment, même si j’en côtoyais certains, même si j’en commandais d’autres, je ne m’étais jamais réellement considéré comme un pirate. J’avais bien compris, au bout d’un certain temps, que je n’étais pas forcément du bon côté de la loi, mais je réalisais que j’appartenais à leur groupe lorsque trahison et abandon firent parti de ma vie.

« Ca changera tout, crois moi… Ca changera tout. »

Et il s’en alla, me laissant à mes réflexions solitaires. Ce fut quelques minutes plus tard que Toraijiro m’accapara à son tour pour m’expliquer que les premiers combats étaient terminés et que Genishi et Bryon avait réussi leur tour de force et avait gagné haut la main leur combat respectif.


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Vincent W. Turen
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Lun 12 Nov - 19:38

La folie des hommes...

   
Jun et Torajiro

Si Jun avait donné des signes de faiblesses dès les premiers assauts de Genishi, le combat n’aura duré que quelques instants de plus que l’autre qui avait lieu dans la salle d’à côté. Les trois victoires éclatantes des membres du lion n’avaient tout de même pas entamé l’espoir d’un hypothétique retournement de situation. Espoir partagé par l’ensemble des membres du dojo du serpent. S’en suivit alors le retour de deux des accompagnateurs de Séraphon. Si le vieil homme n’était pas en danger de mort, les coups et blessures qu’il avait subi durant son affrontement le laisseraient incapable de bouger pendant plusieurs jours, tout au moins.

La réaction de ses élèves ne se fit pas attendre et on pouvait entendre leurs râles dans tous les coins de la salle. Pour autant, ils ne tenteraient rien d’inconsidéré, ne voulant pas perdre leur place pour une raison aussi triviale. Finalement, pendant que l’assemblé parlait, jasait sur la finale qui opposerait sans doute les lions aux dragons, le ring des combats en deux contre deux finissait de se préparer. Par la suite, Julian, accompagné de Sabrina, y pénétrèrent faisant face à leurs adversaires du premier jour.

« Comme on se retrouve. Lança Sabrina à la jeune femme blonde qui lui faisait face.
- Ce ne serait pas pareil que la dernière fois, gamine. Tu vas pleurer toutes les larmes de ton corps avant de voir ton ami succomber à ses blessures.
- Vipère…
- Ne te laisse pas exaspéré pour si peu, Sabrina. On fait comme d’habitude, et normalement tout ira bien. »

Leur combat approchant, on pouvait sentir une obstination non réfrénée chez les membres du Serpent tandis que Torajiro arrivait aux côtés de Vincent.

« Les combats sont terminés ?
- Oui. Genishi et Bryon ont gagné tous les deux. Je n’ai vu que le combat de mon frère, mais on m’a dit que Bryon avait fait le spectacle ; ils se sont bien débrouillés, tous les deux. Tout comme toi. Félicitations.
- Ah ah… Merci. Bah du coup, je vais y aller.
- Comment ça ?! Lança le jeune homme, étonné. Tu… Et si… Oui… Tu as raison. »

La réflexion du jeune sabreur se fit moins prompte que celle du Warlord, mais les deux comprenaient très bien pourquoi le Turen allait s’en aller. Il n’y avait plus rien à craindre des membres du dojo du Serpent, maintenant que les deux maitres étaient à terre et tout deux savaient que Julian et Sabrina faisaient parti intégrante des forces majeures de leur groupe, si ce n’était leur plus grande force à vrai dire. Ils n’avaient plus rien à attendre de cette affrontement qu’une victoire décisive. Vincent le savait, dès l’instant où la première manche était leur, la finale leur tendait les bras et, tandis qu’il se levait, il salua son « ami » et s’en alla, le cœur serré…

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