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Sam 8 Oct - 19:50


- Premières fois-



Le ciel étoilé était recouvert par d'innombrables serpentins noirs. Un vacarme mêlant crépitement à coups de feu. Les flammes consumaient les maisons tandis que les fusils s'occupaient de certains résidents. Une main tirait mon habit par le bas, je baissai ma tête et y découvris ma mère. Ensanglantée. La chaleur se transforma en un immense froid. Après cela vint un horrible effroi. Je saisis la main de ma mère qui venait de prononcer ses derniers mots. Mes genoux touchèrent le sol dès que je le compris. Seule. Je n'avais plus rien à cet instant là. Les gens cavalaient tandis que d'autres appuyaient sur la détente. Mes larmes tombaient sur le sol en même temps que ma meilleure amie. Des cris se firent entendre. << Faites les payer>>, puis d'autres répliquèrent << Courez >>. A ce moment-là je compris ce qui se déroulait. Quelqu'un avait décidé de nous punir pour notre insolence, celle d'avoir voulu duper ces mécréants. Tout cela pour gagner un pauvre mois. Désormais je n’attendais qu'une seule chose, mon tour. Je souhaitais que quelqu'un mette fin à cette vaine vie, ainsi j'aurais pu rejoindre mes proches. Je me relevais lentement dans ce chaos et me dirigeais vers ma demeure qui crépitait encore. J’atteignis l'entrée lorsqu'une explosion - créant un grand trou dans la façade - me souffla jusqu'au corps de ma défunte mère. Le bruit s’estompa un instant, me laissant seul face à un silence sépulcral. Un homme se rapprochait de moi, arme à la main, le visage totalement plongé dans l'obscurité. Quelques cheveux noirs masquait ses yeux. Allait-il m’emmener séjourner auprès de ma mère ? Je vis le petit frère de ma défunte amie surgir dans son dos, il n'était pas plus haut que trois pommes et sa tentative d'offensive fut contenue par une seule main. Un sourire mesquin s'esquissait alors sur le visage de l'homme. Ses fines lèvres se mirent à bouger avant de balancer l'enfant au sol. Il rameuta alors quelques personnes qui me soulevèrent et m'embarquèrent.

---------------------------

Combien de semaines étaient passées depuis Nighty Town ? Depuis que Krake m'ait sorti de l'eau sur une île éloignée de ce maudit endroit. Depuis qu'il m'ait retenu de ne pas essayer d'y retourner aller chercher Tet, après avoir été soigné, ou du moins ce qu'il en restait... Il avait été mon premier véritable camarade depuis que j'avais commencé mon voyage. Il était sans doute en train de reposer au fond de l'océan. Au mieux il se trouvait emprisonné à Impel-Down, quoique j'avais du mal à croire que la marine ait du temps à perdre à le déposer là-bas. Était-il captif et attendait que je vienne le libérer alors ? Dans ce dernier cas, je n'aurais rien pu faire, j'étais faible. Si cela était arrivé, la mort de Mado, de Tet, et de tous ces types dans le submersible, c'était à cause de mon choix. Quand bien même Ayabusa m'avait répété de nombreuses fois que nous avions pris cette décision ensemble, que c'était lui qui avait initié l'attaque, ça ne changeait rien. Mon pouvoir, ma technique, mon action, ma faute. Je retins ça. Je repassais cette scène sans cesse dans ma tête, chaque fois que je fermais les yeux, j'essayais de la modifier mais rien ne pouvait être changé. Le passé demeurait inchangé, il en allait de même pour cette perte. Repensant à tout cela, je déposai violemment mon verre vide sur le bar et demandai immédiatement à être resservi. << L'alcool est néfaste >> disait mon père... pour l'instant il me permettait de tenir le coup, de m'embrumer l'esprit et ainsi me permettre de ne plus à avoir à penser à tout ça. Attendant ma nouvelle commande, je remontais un instant ma manche dans le but de regarder une nouvelle fois ma brûlure à l'avant-bras. Krake m'avait dit que, malgré ses soins, une partie restera marquée pendant un bon bout de temps. J'imaginais l'état d'Ayabusa qui, lui, avait perdu l'ouïe. Le serveur me ramena mon scotch, je le bus d'un coup avant de laisser échapper quelques mots.


-Monde de merde.


Je me levai et sorti de cette taverne, il était bien trop tôt dans la soirée pour faire un coma éthylique. Je me devais de ne pas tomber aussi bas. Dans quelques semaines je reverrais Ayabusa, Krake, et le peu de ce qu'il restait de l'organisation. En attendant ce jour, je pris la décision de rester sur cette île où se trouvait une ville somme toute accueillante. De nombreux bars, des hôtels près de ces derniers, ce dont j'avais besoin quoi. Je me fichais de ce qui m'entourait, je voulais juste que le temps passe, j'avais le vain espoir que tout cela pouvait s'arranger sans que j'eus à bouger. J'arpentais à nouveau ces étroites rues aux pavés obscurcis par les diverses ombres dues à la profusion d'imposants bâtiments faits de pierre et de bois. Rien de bien glorieux, néanmoins la ville n'était pas particulièrement grande et cela était ingénieux au vue de la surabondance de gens vivant ici. Voilà, mon quotidien se résumait à boire dans un pauvre bar, arrêter au bout de quelques verres car je ne tenais pas l'alcool comme j'aurais voulu le tenir, déambuler dans une ville aux rues étriquées et généralement bondées de monde, des touristes majoritairement. Quant aux rues un peu plus larges, situées aux alentours du centre ville, elles étaient parsemées de différents marchands qui installaient, péniblement et chaque matin, leurs stands. On pouvait dans la même rue acheter des légumes " frais " et des bijoux, probablement de contrefaçon au vu de leurs tronches. Quelle misère. Quelle merde.

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Sam 8 Oct - 19:55


- Premières fois-



A peine consciente, je fixais le sol couvert de sang durant ce que je nommais ma sentence. J'entendais le mioche hurler mon prénom, il était probablement en train de cavaler dans le but de rattraper ces types qui le projetaient au sol dès qu'il les atteignit. Au bout de quelques minutes, les hommes s’arrêtèrent et me déposèrent par terre. L'un d'eux attrapa alors mon bras gauche et me tira jusqu'à ce que ma main soit posé sur une petite colonne en bois. Il fit alors la même chose avec ma main droite qui se retrouvait sur un autre pilier à un mètre de l'autre. Lorsque mes bras glissèrent et tombèrent, ils remettaient mes mains sur les piliers jusqu'à être lassés de les ramasser. Un des types demanda alors à deux gars de maintenir chacune de mes mains sur les colonnes. Ce même salaud déchira mon pull avant de me tirer les cheveux et me forcer à me tenir droite. Je tentais alors de tenir du mieux que je le pus, souhaitant que cette punition cesse le plus rapidement possible. Il me félicitait au bout d'un moment et siffla. Un de ces hommes tira en l'air suite à ce signal, dans le but de captiver l'attention de tout ceux qui pouvaient être encore vivants. Leur chef prit ainsi la parole.

-Nous étions clairs sur les délais et les quantités. Mais puisque vous n'êtes visiblement pas capable de vous en rappeler, on va faire un truc simple.

Un déclic se fit entendre, puis quelque chose de fin et froid vint effleurer ma peau.

-On récapitule tous ensemble, en plus la liste n'est pas longue pour vous. - il transperça ma peau avec ce qui semblait être une lame d'un canif avant de continuer - la moitié de vos céréales... - l'homme remua alors la lame dans ma peau, comme s'il y dessinait des symboles, un de ces gars me mit ce qui restait de mon pull dans ma bouche pour que mes cris n'étouffent guère le message de leur chef - les trois-quarts de la viande disponible.... de vos œufs aussi ! Ah et c'est quoi le final ?

Il retira sa lame de mon dos l'espace d'un instant, avant de la replanter violemment et plus profondément cette fois-ci, tout en modérant la profondeur pour que je ne fusse pas tuer sur le coup.

-Tous vos coqs ! Mais ça visiblement vous l'avez oublié... - il riait sarcastiquement - l'avez vraiment vous oublié ? Une chose est sûre, on s'en souvient.

Il retira sa lame et continua son discours, ses mots devinrent vite inaudible, je perdais les dernières forces qui me restaient, je sombrais dans l'obscurité.


---------------------------

Continuant mon dédale à la recherche d'un endroit où me bourrer l'estomac, pour changer, je me fis soudainement bousculer par quelqu'un. Cette personne était visiblement plus pressée que moi et souhaitait se frayer un chemin dans cette étroite rue pleine de monde, je comprenais, pas de quoi s'énerver. Néanmoins je le fus lorsque je me rendis compte que l'individu, un gamin, se trimbalait avec mon sac dans les mains. Dans ce sac se trouvait le peu de ressources dont je disposais, des berrys, ma batte, un den den pour contacter ma maman et un autre pour contacter Ayabusa. Ayabusa... j'avais besoin de ce foutu den den ! Je me mis à courir, repoussant tout le monde sur mon passage et hurlant au voleur de s'arrêter dans les prochaines minutes sinon ç'allait barder pour lui. Je poursuivis difficilement l'enfant qui semblait être plus à l'aise que moi pour se faufiler entre les personnes, il avait gagné du terrain et j'allais bientôt le perdre de vue à la prochaine intersection. Soupirant, je m'apprêtai à activer mon pouvoir. Cependant lorsque le moment vint de faire apparaître la zone, je me stoppai net dans ma course. Je n'y arrivais plus, ma main tremblotait et refusait de déclencher ma technique. L'image du cyborg transpercé par la lame d'Ayabusa se réinstallait dans mes pensées que je croyais avoir suffisamment embourbées avec l'alcool. J'essayais alors de faire le vide dans mon esprit, j'avais autre chose à faire que de me remémorer cet échec, j'en avais ras-le-bol de voir sans cesse ces images me rappelant à quel point j'avais été stupide et comment j'avais provoqué la mort de...

-LA FERME.


Je me remis à courir en m'imposant une seule image, le dos du stupide gosse qui venait de gâcher une partie de ma tranquille journée. Pendant plusieurs minutes, je bousculais tous ceux qui se mirent en travers de ma route. Je me tapais des sprints sur chaque rue, faisais une courte pause à chaque intersection en essayant de voir si y'avait du mouvement dans les autres allées, avant d'en choisir une et de répéter le processus. Puis j'aperçus, au bout d'une quinzaine de minutes, le gamin en question. Il semblait se taper la discussion avec deux types bien plus grand que lui. Je m'approchais lentement d'eux, ne voulant pas me faire remarquer et ainsi choper ce débile sans difficultés. Lorsque je fus à quelques mètres de lui, j'observais un instant les visages marqués de cicatrices des personnes qui semblaient en vouloir au gamin, tant ce dernier semblait être sur la défensive et apeuré. La foule, elle, avait l'air d'éviter de déranger ces gens, rien ne les entourait, tout le monde choisissait de contourner le duo. Que faire ? J'étudiais de ma position ces types, ils possédaient tous deux une arme à feu à leur ceinture ainsi qu'un sabre courbé. Des brigands ? Si tel était le cas, le gamin et mon sac avaient des ennuis.



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Sam 8 Oct - 20:06


- Premières fois-



-Hey !

Je levai la main bien haut et m'approchais des trois personnes, le gamin se retourna tandis que les types armés me fixèrent d'un air déconcerté. En ce qui concernait le gosse, une grimace se dessinait sur son visage, il avait fait le calcul et s'était rendu compte que dans tous les cas il était dans le pétrin. J'étais désormais à leur niveau, juste à côté du gamin aux cheveux ébouriffés. Je m'abaissai à sa hauteur et souris.

-Désolé de t'avoir laissé seul, j'étais préoccupé. Tout va bien ?

Je posai mes mains sur ses épaules tandis qu'il gardait la bouche grande ouverte. Il ne savait visiblement pas quoi faire. Les brigands, eux, s'approchèrent un peu plus et l'un prit la parole d'une voix rauque.

-Ce gamin porte un sac qui ne lui appartient pas. On va l'emmener avec nous pour mettre ça au clair, si vous le connaissez dites lui de coopérer. On a pas envie de l'embarquer de force devant tout le monde.

A son sourire sournois, je compris assez vite qu'il en avait rien à faire du public et à en voir le positionnement de sa main, sur le pommeau de son arme blanche, il souhaitait clairement atteindre cet extrême. Mais qui étaient ces types au juste ? Une milice ? Des brigands ? Attrapant le fameux sac qui semblait lui poser problème, je me relevais et répondis sans plus tarder.

-Ce sac m'appartient. Je lui avais confié ce matin avant de me rendre compte qu'il n'était plus à mes côtés. Vous savez avec tout ce monde, un petit garnement peut-être facilement perdu de vue.

-Ce matin, hein ?


L'homme rapprochait son visage du mien, comme s'il souhaitait m'intimider. Il avait sûrement compris que je racontais des conneries. Heureusement j'avais mon sac avec moi, je n'en avais plus rien à faire de ce qui pouvait se passer et j'étais plus énervé qu'autre chose. Le bougre voulait jouer à celui qui avait la plus grosse, il était mal tombé. Je collais alors ma belle banane cirée sur son front avant de lui souffler dans la gueule ma putride haleine de néo-alcoolique.

-Ouai, ce matin. Un problème ?

Pendant ce temps, je serrais à travers mon sac le manche de ma batte de baseball. Si mon pouvoir ne voulait pas s'activer à cause d'un blocage psychologique de mes deux dû à ma faiblesse, alors je la jouerais gros dur. L'homme, agacé lui aussi, détourna son regard vers l'enfant et lui demanda si tout cela était bien vrai. Le garnement hocha la tête le plus rapidement possible et s'accrocha à mon pantalon.

-On peut continuer notre chemin ? Il commence à avoir faim le p'tit.

D'une mine renfrognée, il s'écarta et nous laissa passer tandis que son camarade me fusillait du regard. Je fis passer le gamin devant moi en le poussant amicalement, puis quelques mètres plus loin, lui demandais des explications.

-Désolé pour ton sac... mais t'as fait une erreur en t'en prenant à eux. Ces types sont des monstres, tu n'as qu'accentué mes problèmes et viens de plonger dedans.

-Comment ça ?

-Suis moi, tu comprendras.


Je me mis alors à le suivre, après tout briser la routine était sans doute une bonne chose pour repartir sur le bon pied. Après plusieurs minutes à traverser maintes ruelles qui devinrent de plus en plus pentues, nous quittâmes ce qui semblait être le bloc principal de la cité. Au loin, se trouvait des bâtiments aux façades noircies.

-Qu'est-ce donc ?

-Mon quartier.


Nous nous engouffrâmes ainsi dans une nouvelle zone de cette cité. Plus nous nous enfoncions au cœur de ce quartier, moins les bâtiments semblaient robustes. Les routes s'élargissaient et nous commencions à apercevoir de l’herbe quand bien même fut-elle obscurcies par... des cendres ? Les maisons, elles, étaient pour la plupart en partie carbonisées. Les fondations menaçaient de céder à tout moment, et le pire fut lorsque nous finissions notre trajet. Le centre du quartier, qui était plutôt un village rattaché à la ville à mon humble avis, était rempli de débris, un véritable dépotoir. Quelques personnes étaient en train de construire de nouveaux abris à base de poutres en bois. Soudain, une personne se détacha du groupe de travailleur, une ravissante femme à la chevelure ténébreuse. Celle-ci fit un signe à l'enfant avant de l'appeler par son prénom: Rai. Lorsqu'elle me vit, elle accéléra vers ce dernier et se disposa entre lui et moi.

-Du calme grande sœur. Ce type a essayé de me venir en aide.

- Essayer ? -dit-elle. Puis au bout d'un moment passé à me dévisager, elle se retourna vers Rai et s'exclama.- Comment ça t'aider ? T'as eu des problèmes en ville ?

Je n'écoutais même plus ce qu'ils pouvaient se dire, mon regard était captivé par la jeune femme. Après avoir longuement observé son visage angélique aux traits fins lorsqu'elle me reluqua, je contemplais sa chevelure obscure qui contrastait totalement avec sa peau d'un blanc épuré. Mon regard descendit enfin, tandis qu'elle s'était retournée vers le mioche, je contemplais le peu de silhouette que je pouvais discerner au travers de ce pull en laine, sali par la cendre, qu'elle portait.


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Sam 8 Oct - 21:19


- Premières fois-



-Hey ?

Un claquement de doigts m'arracha à mes pensées délirantes, la belle brûne me fixait d'un air perplexe, ses joues étaient devenues rosâtres.

-Hein ?

-Ton prénom, idiot !
s'écria Rai.

-Ah... Fudo ! Je suis Fudo et vous ?

-Shiro, et lui c'est Rai. C'est... mon petit frère. Merci d'avoir pris le risque de t'opposer au groupe d'Oga pour lui venir en aide malgré ce qu'il t'a fait.

-Oga ?

-Toi... tu n'es pas d'ici ?

-Ça ne se voit pas ?

-Si...
-dit-elle d'un ton circonspect - On va t'expliquer, tu t'es mis dans de beaux draps pour le coup.

Shiro et Rai m'amenèrent alors dans un pauvre gourbi, celui qui leur servait de domicile. Durant le court chemin, quelques habitants me regardèrent de travers. Je n'en pris pas compte, mon attention était captivée par la présence de Shiro. Cette dernière m'invita à m'installer dans la salle principale de son habitation, sur un petit coussin à même le sol. Je ne fis pas le difficile, j'observais un instant les différentes brèches dans les murs en me remémorant l'appartement de mes parents. Je pris alors réellement conscience de la notion de précarité que j'entendis de si nombreuses fois en cours sans y porter de réelles importances. Et malgré ça, Shiro souriait, un sourire resplendissant et réconfortant. La jeune femme m'expliqua brièvement la situation de cette cité. Je ne retins pas tout, en fait je me fichais des termes qu'elle utilisait, je fixais ses lèvres, puis observait chaque détails de son visage. D'un grain de beauté situé sous le coin de son œil gauche, à un autre au dessus de sa pommette droite jusqu'à sa frange qui vint masquer son front. Ce que je compris de cette île était assez basique, objectivement parlant. Terrible pour les habitants de l'île évidemment. Un changement de dirigeant en faveur d'un nouveau avide de richesse et de pouvoir. La venue d'une organisation criminelle souhaitant établir un contrat avec ce chef d'état. Ainsi l'organisation devint la nouvelle milice de la cité, qui eut vite fait le tour des différents quartiers périphériques de cette dernière afin d'en tirer un maximum de profit. Certains devaient donner une partie de leur ressources minières récoltées sur le mois, d'autres s'occupaient de la confection d'armes, de l'agriculture et j'en passais. Bien sûr, ils pouvaient toujours refuser, s'ils ne tenaient pas à leurs vies. Au final, la majorité de ces ressources servaient une partie privilégiée de la population, en dépit des conditions de vie désormais précaires des nouveaux << esclaves >>. Un coup de maître réalisé par ce groupuscule, qui pouvait se servir dans le tas chaque mois, établir son commerce basé sur l'exportation des diverses ressources récoltées et ainsi faire du chiffre purement et simplement.

Ce fut lorsque je me rendis compte de ces pensées que je me sentis mal à l'aise vis-à-vis de Shiro et de Rai. J'étais subjugué par cette organisation, cette manœuvre que tout criminel en devenir pouvait rêver de mener à bien. Gagner de l'argent en restant le cul sur un trône, ou à côté d'un trône masqué dans l'ombre. Ouai pas mal, mais il y eut un hic - après un an et demi de réussite - de ce que je pus comprendre. Laisser un peuple se débattre dans une situation aussi rude que celle-ci ne pouvait tenir sur le long terme, un jour ou l'autre un soulèvement allait pointer son nez, ou du moins un début de contestation du nouvel ordre. Contestation directe ou indirecte. Comme il y avait quatre mois lorsqu'un quartier, sans aucun doute celui dans lequel je me situais , donna moins que prévu en faussant son bilan du mois afin de ne pas mourir affamé. La répression qui s'ensuivit était stupide et purement cruelle. A quoi bon enfoncer le clou ? En faisant ça, cette organisation, cet Oga, s'était tiré une balle dans le pied avec... un bazooka. Oui, il pensait anéantir pour de bon toutes éventuelles rébellions, mais au final il perdit bien plus. Il n'avait pas révisé son histoire, et quand bien même cela ne poussait pas les opprimés à établir un véritable plan de soulèvement, cela coupait drastiquement les profits qu'Oga faisait via l'agriculture de ce village.


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Sam 8 Oct - 21:29


- Premières fois-



Je me rendis compte au bout d'un instant que Shiro me regardait d'un air songeur. Attendait-elle une réponse à une éventuelle question qu'elle m'avait posée ? Non, je m'étais assuré de ne pas laisser échapper de questions. Quoi alors ? Je souriais, voilà le problème. Pourquoi quelqu'un aurait bien pu sourire en entendant une telle histoire ? Et pour combler le tout, je ne fis rien si ce n'était effacer cette stupide expression de mon visage. Un malaise encore plus gros s'installa pendant une durée qui me semblait être une éternité. Je plongeais simplement mon regard dans les yeux de Shiro. Des yeux noirs, exactement la même teinte que ses cheveux. C'était splendide. Elle était sublime. Elle semblait parfaite. Ces pensées accentuèrent davantage ma gène, alors je tentais le tout pour le tout afin de m'en défaire, pas grave si je passais pour un idiot.

-Euh désolé, j'étais perdu dans mes pensées. Tu m'as posé une question ? - l’honnêteté semblait le mieux dans une telle situation. Tant que je n'avais pas à expliquer quelles étaient ces pensées. Mais Shiro semblait avoir compris mon jeu.

-Non, non ! Je me demandais simplement pourquoi tu souriais. - la gène revint d'un coup, comme si quelqu'un me déposa un énorme rocher sur le crâne au moment de sa réplique. Merde. Un truc à dire. Fallait que je me sorte de ce pétrin.

-Je me disais que malgré tout ça tu arrivais à être heureuse, sembler tout du moins. Ça me fait plaisir de rencontrer une personne comme toi. Cela me réconforte en quelque sorte.

Elle rougissait ! Elle était gênée. J'avais merdé. Quel con ! Je me levai donc et m’apprêtai à quitter la pièce.

-Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, merci de m'avoir reçu.

-Attends ! - elle attrapa mon poignet. Sa main était gaciale. - Tu ne peux pas retourner là-bas, après ce que tu as fait pour Rai.

-Comment ça ? - elle lâcha mon poignet.

-Ils ne vont pas te laisser tranquille, dès qu'ils en auront l’occasion ils te feront payer cet affront. Quiconque essaies de se dresser face à eux en subis les conséquences, c'est ce qu'Oga dit.

-Ce n'est pas grave, je comptais quitter l'île dans une dizaine de jours de toute façon. Demain je serai parti, tout ira bien pour moi.

-Tu ne comprends pas vraiment... si c'était si simple j'aurais quitté l'île avec Rai depuis longtemps. Depuis l'incident, il se démène à voler en centre ville pour récolter suffisamment dans le but de fuir ces lieux avec moi. Malheureusement cela n'est pas possible, des personnes comme nous ne peuvent quitter l'île, ils ne nous laisseront pas nous en tirer si facilement. Chaque bateau est contrôlé méticuleusement, quand il trouve des personnes voulant fuir, ils les exécutent sans sommation.

-Ils ne me feront rien de tout ça.

-Comment peux-tu en être si sûr ?

-J'ai un truc à faire autre part. Rien ni personne ne pourra m'en empêcher.


Elle arqua un sourcil avant de se lever et de me regarder droit dans les yeux. Je ressentis un léger picotement au niveau de mes joues, elle faisait quoi là ?

-Tu peux rester ici en attendant demain si tu le souhaites. On te fera de la place pour que tu puisses dormir.


-Euh...


-Ouai ! On a invité ! Acceptes Fudo, acceptes !


Visiblement j'allais passer le reste de ma journée ici. Le jour suivant, j'aurais vite fait de m'incruster dans la cale d'un navire marchand qui était sur le point de partir. Avec mon pouvoir cela allait être simple comme bonjour. Si ce dernier voulait s'activer, mais j'avais bon espoir. Je ne repensais pas une seule fois au mal qui me rongeait depuis que je rencontrai la magnifique Shiro.

N'ayant pas prévu de nourriture pour trois personnes, Shiro demanda à Rai de chercher quelques aliments dans la réserve commune du village. L'enfant me proposa de venir avec lui et j'acceptai. Nous quittions donc la demeure ensemble et nous dirigions vers le centre de la bourgade. Je jetais un rapide coup d’œil aux alentours, les autres habitations semblaient être dans le même état que celle de Shiro. Une partie à l'ouest semblait totalement ravagée et inhabitable, les habitants n'avaient guère pris la peine de déblayer la zone. Nous arrivions enfin face à une sorte de hangar circulaire en brique en plein milieu de la place centrale du village. Ce dernier semblait intact. Devant son entrée se trouvait deux petites colonnes plantées dans le sol. Une sorte de portique, sauf qu'il n'y avait rien entre eux et autour d'eux. << Étrange >> me dis-je. Je m'approchais donc de ces derniers dans le but de comprendre le sens de leur présence ici. Rien de logique n'expliquait leur disposition. Un des d'eux était un peu de travers, je posais alors ma main dessus avant de forcer un peu, le poteau était bancal. Je me retournai vers Rai qui me fixait d'un air accablé. Faisais-je quelque chose de mal ? Peut-être n'aurais-je pas dû toucher à ces petits piliers, l'avais-je vexé ? J'attrapais donc à deux mains le poteau de travers et fis en sorte de le remettre droit, parallèle à l'autre comme il aurait dû l'être. Je regardais ensuite Rai et lui souris.

-Désolé, ça me perturbait. Bon, fais-moi découvrir cette épatante réserve !

-Qu'est-ce que vous faites ?!

Je me tournais et découvris Shiro qui me regardait froidement.

-Euh... on est allé chercher des aliments comme tu nous l'as demandé.

Elle fonça alors vers moi et retira brusquement ma main du poteau. Puis elle continua d'un ton sec.

-On rentre, je n'ai plus faim finalement. Rai, tu as faim ?

-Non.


Un sourire gêné me montait aux lèvres. J'avais définitivement fait quelque-chose de mal. Nous rentrâmes alors tous les trois, dans le plus grand des silences. La beauté disposa un fin matelas rapiécé ainsi qu'une couverture légère dans la salle commune avant d'aller s'isoler dans sa pièce. Rai s'était couché dès que nous étions de retour. Ainsi je m'allongeai sur le matelas et me couvris avec le duvet. Je finis par trouver le sommeil après plusieurs heures à cogiter à propos de ce qu'il venait de se passer. << Peu importe, demain je quitte cette île >> me dis-je finalement avec une pointe d'amertume.


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Sam 8 Oct - 21:57


- Premières fois-



Je ressentis une étrange chaleur sur ma joue. Puis, juste à côté un léger choc, comme si quelque chose venait de tomber dessus. Quelque chose de ténu. Et ça continuait encore et encore, cela m'extirpait peu à peu de mon sommeil alors je luttais afin d'ignorer ce phénomène. Ce ne fut que lorsque j'entendis un souffle que je me réveillai promptement. Je tournais la tête et aperçu une silhouette qui m'enjambait. Cette dernière semblait tenir un outil dans ses mains qu'elle avait ramenées en hauteur comme si elle armait un coup. Ma vue s’accommodait à l'obscurité jusqu'à me permettre de distinguer la lame que la personne abaissait dangereusement vers moi. Sans plus attendre, pris de court, je tendis mes bras vers l'arme dans l'idée d'attraper les poignets du potentiel criminel. Je réussis mon coup, la lame fut brusquement lâchée alors je déviais ma tête d'un geste soudain. Un fracas se fit entendre. Je me relevais promptement en repoussant l'agresseur tout en conservant une prise ferme sur ses avant-bras. La personne se mit à chuter et m'embarqua avec elle au sol. Puis j'entendis un pleur, je cessais de bouger lorsque je crus reconnaître la personne. Cette chevelure sombre si particulière. Je lâchais prise et m'exclamais d'une faible voix, pleine de stupeur.

-Shiro ?

La jeune femme usait de ses mains fraîchement libérées afin de me saisir la gorge, j'attrapais une nouvelle fois ses bras et tentais de la faire lâcher prise.

-Meurs espèce de monstre !

Je ne comprenais rien. La femme dont j'étais en train de tomber amoureux souhaitait me tuer et je ne savais même pas pourquoi. Je l'observais tandis que je continuais de me débattre. Son visage d'ange était en train de se déformer sous l'influence d'une puissante haine qui semblait se diriger vers moi.
-Arr...

Je ne pouvais plus parler, bientôt je perdrais connaissance si je ne trouvais pas de solution. Je lâchais donc ses bras et fis passer les miens entre les siens puis posais mes mains sur ses épaules. Je me relevais d'un coup en rabaissant mes mains comme si je souhaitais l'enfoncer dans le sol. Elle lâcha prise d'une main, ses bras percutèrent les miens et furent ainsi déviés. Je pus alors prendre une nouvelle bouffée d'air et arracher sa main de mon cou. Elle ramenait ses bras en face de son visage dans le but de se protéger d'une éventuelle attaque. Je récupérais un souffle régulier tout en la fixant. Elle pleurait et murmurait quelques mots inaudibles. Je me baissais vers elle et lui demandais ce qu'il se passait. Pourquoi avait-elle fait cela, pourquoi m'avait-elle qualifié de monstre ? Puis j'aperçus des marques sur ses avant-bras partiellement dénudés. Elles n'étaient clairement pas dues au fait que je les saisis il y avait quelques instants de ça, la peau avait été incisée à maintes reprises tout au long de son bras. Des scarifications.

-Qu'est-ce que...

Je me focalisais sur ce qu'elle disait, ce qu'elle répétait depuis que je l'avais repoussée. Elle était en sanglot, en train de se décomposer.

-J'en ai assez, finissez ce que vous avez commencé. Cette vie, je n'en veux plus, je n'en peux plus. Je n'arrive même pas à tuer une ordure de votre sorte.

-De quoi parles-tu, Shiro ?


Ainsi je compris tout de suite ce qui se passait et les diverses choses qui demeurèrent inexpliquées durant cette journée. Elle m'avait prit pour l'un d'eux pour je ne savais quelles raisons. Peut-être parce que je souriais comme si j'étais fier de l'organisation lorsqu'elle parlait de leurs magouilles. Je me baissais donc vers elle et posais délicatement mes mains sur ses genoux qu'elle avait ramenés près de son buste.

-Tu te trompes, je ne suis pas un hors-la-loi comme tu le penses. Je ne suis guère d'ici, crois-moi.

Elle demeurait muette, reniflait par moment et se laissa finalement aller. Ses larmes coulèrent à flots, elle essayait de retenir ses gémissements, mais n'y arrivait plus. Je m'en voulais donc d'avoir admiré la prise de pouvoir de ces criminels. D'avoir pensé que Shiro était heureuse malgré ce contexte si pourri. Qui pouvait l'être dans une telle situation ? Ce n'était qu'une façade. La jeune femme était une innocente et elle était sur le point de se transformer en une meurtrière à cause de ces enflures. Je serrais les dents, ma colère envers ces types et moi-même devait me dévisager, mais je me contenais ainsi. Après un moment, lorsque Shiro reprit un souffle régulier et que ces sanglots se calmèrent, j'attrapais délicatement son visage du creux de mes mains.

-Tu as sans doute de bonnes raisons de croire que je suis l'un d'eux. C'est vrai que si ils tuent toutes personnes s'opposant à eux, on peut se demander pourquoi je suis là en face de toi. Il y a sûrement d'autres choses du même genre, mais je te le jure Shiro je ne suis pas l'un de ces types.

Elle gardait la tête baissée, alors je la lui relevais et fis en sorte de plonger mon regard dans ses yeux.

-Si tu veux tout savoir j'étais sur West Blue y'a même pas deux semaines. J'ai perdu mon premier ami là-bas, il fut pris dans une explosion juste sous mes yeux. Si j'ai rencontré Rai et qu'il a réussi à me prendre mon sac c'était parce que j'étais trop apitoyé et bourré pour l'en empêcher. - Je fis une courte pause lorsque je me rendis compte qu'une larme coulait sur ma joue, ma voix devenait frêle - Je te le jure Shiro, aucun de ces types ne te fera de mal, je vais t'aider d'accord ? Laisses moi régler tes problèmes. On va quitter cette île ensemble, avec Rai, et tu pourras avoir un nouveau départ. Ok ?


Shiro ne répondit pas, elle restait plongée dans ses sanglots. Je restais donc là, à ses côtés en attendant qu'elle aille mieux.



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Sam 8 Oct - 22:07


- Premières fois-



Le silence était revenu. Parfois perturbé par quelques reniflements, mais il était bien revenu. Un silence pesant qu'on avait guère envie de briser, néanmoins il aurait fallu le faire à un moment ou à un autre. Lorsqu'elle trouvât enfin le calme, je me redressais lentement puis me dirigeais vers mon matelas. Je récupérais le couteau et contemplais sa lame pendant un moment. Je pus voir une partie de mon visage dans le reflet, mes yeux était rougeâtres. Je quittais la pièce avec l'arme blanche et la déposais dans un tiroir du premier meuble que je vis avant de rejoindre Shiro. Elle s'était mise en boule, ses mains se joignant au niveau de sa nuque. Je restais debout et fixais le plafond en repensant aux marques qu'elle avait sur ses bras. Je me mordillais la lèvre inférieure, il était évident que la jeune femme ne supportait pas cette vie qui lui avait été imposée par ces mécréants. Un jour, j'allais sûrement devoir assujettir des innocents et ainsi les faire vivre dans des conditions similaires. C'était dans l'ordre des choses que je m'étais fixé. Dans le but d'atteindre mon objectif, je l'aurais fait de manière indirecte ou non. A vrai dire j'avais déjà participé aux meurtres de plusieurs civils à Nighty Town. En tenant la marine occupée au port, Ayabusa et moi aidions Ren à mettre en oeuvre ses plans. Et je l'aurais refait dans d'autres circonstances afin de contribuer à l'ascension des Shadow Ghost et ainsi à la mienne. Il me fallait donc définir des limites. Revoir quelles allaient être mes valeurs dans ce nouveau monde. Je me tournais vers Shiro, pour sûr je ne voulais point la faire souffrir, comme je ne voulais pas que l'on fasse souffrir l'un des mes frères. Mais au final, souhaitais-je réellement me préoccuper des autres ? Shiro était particulière, je l'appréciais, même plus, je l'aimais. Son frère ? Savoir qu'il vivait dans de telles conditions me faisait de la peine, oui, mais ça ne me rendait pas triste pour autant. Ça ne m'impactait pas de façon conséquente comme le cas de la jeune femme le faisait. Je ne pouvais m'inquiéter pour tous les autres qui étaient dans le même cas, pas vrai ? Chacun avait ses propres problèmes à regler et je le pensais depuis bien longtemps. Alors quoi ? J'avais envie de punir les types qui avait plongée Shiro dans une telle vie, et non pas tous les autres. Je n'allais rien faire pour venir en aide à ces villageois, j'allais simplement quitter cette île avec Shiro et Rai. Non pas parce que j'étais inquiet pour lui, mais parce que Shiro ne vivait que grâce à lui, son frère. Elle se devait de rester forte, en apparence, pour son frère.

Les premiers rayons du soleil s'insinuaient dans le gourbi. J'allais aux côtés de Shiro et l'encourageais à se relever. Elle devait continuer de paraître heureuse pour Rai, si le garçon s'inquiétait de l'état de sa sœur alors les problèmes se seraient probablement empirés pour elle et donc moi. Je lui expliquais cela, elle le comprit assez rapidement et se redressa avant de se recoiffer. Après de longues minutes, Rai déboula dans la pièce et commença à lister ce qu'il comptait faire aujourd'hui. Shiro demeurait silencieuse, je posais ma main sur la tête du gamin bruyant avant m'exclamer en essayant de paraître le plus enthousiaste possible.

-Oui ! Tu vas donc encore aller en centre ville ? Ça m'a l'air génial ! Tu ne vas pas faire de bêtises là bas, comme voler le sac d'un inconnu par exemple ?

-Promis !

-Bien ! Et durant tout ce temps, que va faire ta sœur ?


Il ramena son index sous sa lèvre inférieur avant de répondre.

-Je crois bien qu'aujourd'hui elle va aller s'occuper du bétail !

-Exact ! Aller mon petit file maintenant.


Il parti après avoir embrassé sa sœur. Je me retrouvai donc seul avec Shiro, toujours silencieuse. Elle quitta la pièce et revint quelques minutes plus tard avec un sac sur son dos. Lorsque nous sortîmes du bâtiment Shiro se stoppa net en voyant qu'un étrange type se trouvait devant son frère. Elle se mit à trembler, les villageois s'étaient rassembler autour de l'homme avec des mines inquiètes. Son regard se posa sur moi, il s'exclama.

-Oh ! Il est rare de voir une personne non originaire d'ici venir vivre autre part que dans un des nombreux hôtels du centre ville. Approchez donc, n'ayez crainte. - je fis ce qu'il demanda, il posa son bras sur ma nuque comme si j'étais l'un de ses proches, puis se mit à marcher dans le but de s'éloigner de la foule. Une fois un peu isolé, il approchait ses lèvres de mon oreille et murmurait quelques mots - Cela serait vraiment dommage qu'il arrive quelque chose à ces personnes parce que vous ne savez point vous tenir.

Je serrais les poings avant de les glisser dans mes poches afin de ne pas les lui envoyer dans sa face. Ce type faillit faire déborder le vase, mais il fallait que je tienne pour Shiro. Bientôt j'aurais mis en point un plan pour la faire quitter cette île.

-Quittez ces lieux d'ici ce soir. - dit-il d'un ton plus sérieux. Il me donna quelque tape dans le dos puis reprit la parole en haussant la voix et en s’efforçant de prendre un air joyeux - En espérant que vous passez un bon séjour ici !

Je le regardais partir, sa démarche m'énervait, je souhaitais le mettre à terre. Néanmoins si cette organisation l'avait envoyé seul ici afin de me recadrer devant tous ces gens, c'était parce qu'elle avait confiance en sa force. Je n'aurais probablement rien réussi en l'attaquant, cela n'aurait qu'empirer la situation. Je me retournais vers Rai avant de lui adresser un sourire.

-Ne t'en fais pas, tout va bien ! Vas donc faire en sorte de passer une bonne journée.

Nous reprîmes alors notre route, avec Shiro, vers la ferme qui se situait à quelques centaines de mètres du village. Je la questionnais à plusieurs reprises sur ce personnage, mais elle demeurait dans le silence. Je la prévins qu'il fallait agir au plus vite si nous voulions quitter cette île, nous avions seulement quelques jours. Je ne pouvais me permettre de passer mes nuits ici, il fallait retourner au centre ville, Shiro pouvait-elle y aller sans paraître suspecte ? Elle ne répondit toujours pas. Nous arrivions enfin face à un enclos de bovins. D'autres personnes étaient là et mettaient déjà main à la pâte. Il n'y en avait pas beaucoup, mais c'était suffisant au vu du nombre de bêtes. La jeune femme alla dans la grange qui se situait à côté et en ressorti en poussant une charrue pleine de fourrage. Je l'aidais dans son travail, je lui tendais des perches concernant le fait de quitter l'île, mais toujours ce même silence.




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Sam 8 Oct - 22:10


- Premières fois-


Le crépuscule pointait le bout de son nez, nous étions en chemin vers le village et mon plan n'avait toujours pas avancé. La splendide jeune femme était toujours muette. Je continuais alors à monologuer à côté d'elle, disais tout ce qui pouvait bien passer dans ma tête afin de lui extirper quelques mots. Mais rien. Désespéré et tenant compte des paroles de l'étrange personnage du matin, j'informai Shiro du fait que j'allais partir en quête d'un hôtel dans le centre ville et reviendrait seulement le lendemain après avoir fait un tour du port. Suite à cette annonce, elle cessa de marcher et me regarda avec des yeux remplis de larmes. Pour une raison que j'ignorais cela m'émut. Je ne fis que de sourire et attendis qu'elle se remit en route pour lui emboîter le pas. Une fois chez elle, nous attendîmes le retour de Rai. Shiro était assise sur la petite marche au niveau de la porte d'entrée. Elle soutenait sa tête avec ses deux mains, elle avait retrouvé son magnifique sourire. Je la contemplais un moment, puis me rendit compte qu'il se faisait tard, je ne pouvais me permettre d'attendre Rai. Je me mis en route, ce fut à cet instant que Shiro saisit mon poignet, mais contrairement à la première fois cette fois-ci elle le fit délicatement.

- A demain - dit-elle timidement.

-Oui !


Ces mots remplirent, inexplicablement, mon cœur de joie. Je me dirigeais alors vers la place centrale de cette île, retrouvais ces étroites rues. Le dernier rayons du soleil disparurent, les ruelles étriquées étaient désertes. Elles étaient éclairées par quelques lumières provenant de bâtiment aux volets non rabattus. Il faisait froid, mais qu'importait plus rien ne pouvait me déprimer désormais. Je m'engouffrais encore plus dans la cité en quête d'un hôtel. Je souhaitais en trouver un rapidement pour m'endormir au plus vite dans le but d'être le jour suivant et de revoir Shiro.

Le lendemain, je revins au village. Shiro m'attendait, Rai était parti avec un groupe de personnes s'occuper de la moisson mensuelle. Nous ne perdîmes guère de temps et gagnions la ville centrale. Shiro me guida jusqu'au port de la ville, en évitant d'emprunter des ruelles où se trouvait des miliciens. Après plusieurs minutes à se créer un chemin au travers de la masse de gens si caractéristique de cette ville, nous arrivions sur le quai du port. Dès que nous l'atteignîmes, Shiro se cacha derrière une caisse d'une cargaison afin d'éviter de se faire repérer par les nombreux membres de l'organisation d'Oga présent. Ce qu'elle m'avait dit était bien vrai, ils contrôlaient chaque navire sur le point de partir, disposaient méthodiquement les nombreux chargements des commerçants sur le port. Tout était organisé, si bien que chaque minute était annihilée par les miliciens. Rien n'était perdu, le temps était totalement rentabilisé, ces types étaient des soldats qui affrontaient la lenteur. Comment faire pour vaincre un tel système ? Comment faire pour s'immiscer dans un navire partant sans se faire repérer ? Même avec mon pouvoir particulier, cela semblait difficile, surtout à trois. Il y avait plus d'une vingtaine de malandrins visibles, combien étaient ici, à surveiller dans l'ombre cette zone ? Je saisis la main de Shiro, nous quittions le port ensemble, j'avais vu ce que je souhaitais voir. Il fallait m'y prendre plus tard, lorsque le soleil était couché. Pour être le moins visible possible et avoir le plus de chance de réussite, puisqu'il devait y avoir moins de monde durant la nuit. Je ne parlais pas de partir de nuit, à moins d'avoir de la chance et qu'un bateau ait quitté l'île dans les ténèbres nocturnes. Il était ici question de mettre au point un plan pour s'infiltrer dans un navire. Quel chemin à emprunter sans se faire repérer ? Utiliser le flux de personnes allant et quittant cette zone et ainsi de suite. Trop de paramètres, je ne pouvais prendre cela à la légère et risquer la vie de Shiro en ayant négliger des détails. Je ne me le serais jamais pardonné.

Nous rentrâmes donc au village de la jeune femme et je passais le reste de la journée chez elle. Nous ne parlions pas beaucoup, nous préférions le silence. J'aimais rester là, observer chacune de ses manières. Son image était désormais gravée dans ma mémoire, elle y occupait une importante place. Cette sensation était nouvelle pour moi, jamais je n'aurais cru porter tant d'attention et de sentiments pour une personne. Je ne voulais qu'une chose ce jour-là, quitter cette île avec elle puis débuter une toute nouvelle vie en sa compagnie. Le soleil débuta son coucher, je quittais donc la demeure de Shiro. Elle m'arrêta quelques mètres devant le pas de sa porte et me dit timidement avec son sublime sourire aux lèvres une dernière phrase.

-Fais attention à toi, Fudo. A demain.


Je m'engouffrais alors dans les sombres ruelles du centre ville comme je le fis la veille. Il faisait encore froid, l'obscurité était plus importante et il faisait toujours froid. Mais j'étais heureux car dans ces ténèbres je voyais la douce chevelure de la jeune femme. Je me focalisais sur cette pensée en me dirigeant vers mon hôtel, toujours avec mon sac en travers de mon torse. Encore une fois, dormir le plus tôt possible pour revoir Shiro le lendemain. Néanmoins je n'eus point l’occasion de dormir paisiblement cette nuit. En effet, alors que j'allais atteindre l'intersection de deux rues, je ressentis un immense choc au niveau de ma nuque et plongeais immédiatement dans le noir. Je ne sentis même pas mon corps s'écraser sur les froids pavés en brique.


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Dim 9 Oct - 0:00


- Premières fois-


Un bruit de foule me faisait émerger de l'obscurité. J'ouvris lentement mes yeux, je pus voir deux flammes vacillantes à, peut-être, quelques mètres de moi. Je pus voir des pieds près de ces flammes, quelqu'un faisait les cent-pas. Qui ? Je sentis des poids sur mes mains, mes genoux étaient au sol. Je regardais à ma droite puis à ma gauche, je compris alors quelle connerie j'avais réalisée quelques jours avant avec Rai. Mes mains étaient disposés sur les deux petites colonnes << illogiquement >> placées devant la réserve du village. Je regrettais dès lors d'avoir remis l'une d'entre elles correctement. Un type se mit à parler, sa voix fracassait mes oreilles tant je venais de me réveiller. Je relevais la tête afin de voir cette personne, c'était le type qui avait menacé de faire du mal à Shiro la veille. Il possédait mon sac sur son dos. Un rictus sur le visage, il m'observa longuement quand il se rendit compte que j'étais enfin avec lui, pour jouer mon rôle dans sa petite scène orchestrée. Autour de cette petite scène s'étaient rassemblés les habitants du village, je ne trouvais point Shiro et Rai. Où était-elle ? Je voulais la voir. Je commençais à me débattre, à hurler, un type me baîllonna alors. J'étais torse nu et avais la chair de poule à cause du froid nocturne. Le personnage se rapprocha de moi afin de s'abaisser à mon niveau.

-On se retrouve. Je vous avais prévenu afin de ne pas arriver à cet extrême voyez-vous ? Et je suis sincère quand je dis cela contrairement à certains de mes camarades. Envie de parler ? Oh, vous n'êtes plus autorisé à parler. Ici on respecte les règles. Ce n'est pas votre île, vous n'êtes point chez vous.

Il se redressa et se tourna vers la foule en levant ses deux bras.

-Regardez ! Cette personne a été prévenue et n'a pas tenu compte de ce qui lui a été dit. Il est ainsi bon exemple. Il a commis deux erreurs. Ne pas m'écouter et attirer des problèmes à certains d'entre vous en leur mettant dans la tête de quitter cette splendide île ! Sa punition sera donc double.

Il se rapprocha de moi et sortit un canif de sa poche.

-Souvenez vous d'il y a plusieurs mois lorsque vous avez collectivement pris la décision de ne pas respecter nos termes. Je pensais avoir été clair, mais visiblement une minorité d'entre vous ne semble pas avoir compris. Et qui dit une minorité dit potentiellement une majorité tant l'humain a pour habitude de se comporter tel un mouton. - il soupira - Alors voilà, j'ai d'ores et déjà réalisé sa première punition en même temps d'avoir réprimande une ultime fois cette minorité. Qu'ai-je fait ? - il me mit le canif sous les yeux et dégaina la lame, pleine de sang, quelques gouttes me giclèrent à la face - J'ai réalisé mon travail en bonne et due forme, comme vous devez le faire de votre côté.

Je m'agitais, voulant me défaire de l'emprise des deux types qui maintenaient mes poignets sur les piliers. Mes paumes étant dans le vide. Mais j'étais en position de faiblesse, les muscles des bras tous étirés au maximum, ainsi que mes pectoraux. Ils avaient tout prévu, la personne à cette place n'avait aucune chance de s'échapper. L'homme se dirigeait vers la réserve, derrière moi, puis quelques instant après j'entendis un bruit peu agréable. Comme si on traînait quelque chose sur le sol. J'observais la foule, ils avaient tous l'air répugnés, attristés et effrayés. Je continuais de me débattre, quand bien même ce fut en vain, jusqu'à ce que l'homme réapparaisse devant moi. Il posa sa main sur mon crâne et tourna ma tête vers la droite. La scène que je vis détruisis le peu d'espoir que j'avais réussi à avoir après Nighty Town. Deux corps dénudés et sanguinolent se trouvait à quelques mètres de moi. Les deux victimes étaient étendues l'une près de l'autre. Leurs membres se croisaient. Je reconnu toute suite cette peau si pure, quand bien même fut elle maculée de sang. Ma paume se ferma promptement avant de s'ouvrir violemment. Ma zone était formée et la seconde d'après je me retrouvais juste devant la scène.

Des tentacules visqueux s'étendaient sur le sol, des flaques de sang coagulé s'étaient formées tout autour des corps. Mes abdominaux se contractèrent lorsque je découvris le visage du garçon. Un visage exprimant le désespoir, la peur et la souffrance. A la fin de sa vie il eut conscience des atrocités qui se déchaînaient autour de lui. Je tournais autour du corps afin de voir le second visage, je devais en être sûr. Je le vis. Ses yeux noyées dans une mare obscure. Les muscles flasques de sa mâchoire, ses lèvres violettes. Lorsque je vis son dos, marqué de symboles, mes genoux cédèrent. L'homme se remit à parler, mais je n'entendis rien si ce n'était le battements de mon cœur. Rapide. Toujours et plus rapide. Je pris conscience de l'air glacial qui emplissait mes poumons tandis que mon pantalon s’empreignait du sang non coagulé se trouvant dans les flaques. Un cauchemar. Oui. Un cauchemar. Il ne pouvait être autrement. Un cauchemar. Mon regard plongea dans cette flaque de sang, la scène était éclairée par ces flammes qui vacillaient de plus en plus. Je pus voir mon visage dans cette flaque. Puis une image revint dans ma tête. Une tête se faisant éclater. Une marre de sang. La première que je vis. La batte. Le marine. Kômatsu Shokichi. Ces paroles à cet instant où il massacra ce marine me revinrent, je les répétais monotonement.

-Aller, fracasse lui le crâne... il te faut quoi de plus ?

-Allons bon, il divague maintenant ?

-C'est un ordre tu comprends !
- le ton monta de lui même -
Ce n'est pas clair ? Aller ! Fais le ! T'as besoin de quoi ?! Une raison ?


Il en avait une. L'instant suivant ce dernier mot, il disparu du champ de vision du meurtrier. Il réapparu dans son dos et lui extirpa son sac. Il saisit le manche de la batte à travers le sac, il asséna un premier coup tout en hurlant. Les quelques acolytes du type foncèrent vers lui. Il fonçait vers eux et envoya sa plus puissante attaque physique sur l'un d'entre-eux, juste après avoir échangé sa position avec le camarade à côté de lui. Le camarade en question, déconcerté, eux le droit à un swing dans le menton. Il se déchaîna encore et encore. Il avait merdé et il le savait. Après avoir mis à terre les pions, il se rapprochait du type qui s'était prit le coup de batte dans le dos. Celui qui lui vola injustement la vie de Shiro. Il lui prit son canif avant de le planter dans le crâne de l'homme assommé par le premier coup porté. Il retira la lame du crâne et laissa un mince filet de sang couler, ce dernier se fit de plus en plus épais, comme si on ouvrait un robinet. Puis un autre trou se creusa dans le visage du meurtrier, s'ensuivit deux autres, trois jusqu'à ne plus avoir de place, jusqu'à ne plus pouvoir discerner ce visage. Il retira la lame une ultime fois, essuya le sang et vit son visage recouvert de sang. Il lâcha l'arme et disposa ses mains sur son visage en continuant à regarder à travers ses doigts écartés. Un masque qui lui donnait le courage de poursuivre, de se lever, sac sur le dos, et de s'allonger à côté de la défunte Shiro.

-Il a foiré. Il a foiré. Encore une fois... Shiro ? Shiro ? Excuses le, excuses... moi. Par pitié faites que cela soit un cauchemar. Par pitié... tout mais pas ça. Pas encore une fois, pas encore, pas elle, n'importe qui mais pas elle !


Il hurlait pendant un bon moment avant de tomber au sol tel une feuille morte, dénuée de vie.



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Dim 9 Oct - 9:13


- Premières fois-


Lorsque je me réveillai, quelqu'un était en train de me passer un tissu humide sur le visage. Brusquement, je relevais le buste et étudiais ma situation. Avais-je rêvé ? Je me trouvais dans un lit plutôt douillet, un vieil homme bourru me toisait avec surprise. Il me regarda d'un air attristé, ses rides accentuaient cette expression. En voyant que le tissu qu'il usa pour me nettoyer le visage était parsemé de sang, je compris. Je m'agitais donc, me levais tandis que le vieillard essayait de me maintenir silencieux.

-C'est fini gamin. Tu n'y peux rien.

Je n'y pouvais rien ? Foutaises ! Si elle s'était retrouvée dans cette état, si on l'avait massacré, c'était de ma faute. C'était parce que je lui avais donné un espoir de changer sa vie. Je voulais la voir, encore une fois. Mes larmes coulèrent continuellement, d'une voix frêle je niais les paroles de l'homme, il me donna une tape sur le crâne.

-Tu dois partir maintenant.

-Non, je veux la voir !

-Tu n'as pas d'autres possibilités. Soit tu restes ici et tu seras livré par les autres aux hommes d'Oga, soit tu déguerpis sur le champ et peut-être que tu auras la vie sauve.

Je cessais de bouger pendant un moment. Je me concentrais sur mon souffle. Je devais me calmer. Survivre à tout prix ? A quoi bon ? Si je n'étais voué qu'à perdre ceux que j'aimais, je n'avais aucune raison de vivre. Je fixais le vieillard qui me donna mon pull et déposa mon sac à mes pieds.

-Aller, fuis petit. Tu as réussis à tuer un des nombreux hommes de mains d'Oga, dès qu'ils auront été mis au courant ils viendront ici à ta recherche.

-Qu'un homme de main ?


Il acquiesçait. Un désespoir emplit mon esprit, encore une fois. Je serrais mes poings après avoir enfilé mon pull. Il restait encore une chose à faire afin que Shiro puisse ... reposer en paix. Je frottais mes yeux avec l'une de mes manches et sortit de la chambre où je me trouvais. L'ancêtre me fit quitter sa miteuse habitation. Il faisait toujours aussi sombre, dehors un groupuscule de personnes, qui donnaient tous l'impression d'avoir sauter un repas ou deux, m'observait. Certains grincèrent des dents, comme si je n'étais qu'une source de problème supplémentaire. Et ce fus le cas. Je tentais de me localiser dans le village, je voulus voir la réserve, je voulus voir le corps de Shiro.

-Il n'y a plus rien à voir. Si tu y retournes, tu seras surement perdu pour de bon. La pilule sera difficile à avaler, mais acceptes le pour elle. Tu vas vivre gamin.

-C'est injuste.

-La vie n'est ni juste, ni joyeuse. Pars avant que mes comparses ne changent d'avis.

Lorsque l'aube pointa le bout de son nez, quelqu'un devra avertir ces ordures de ce qu'il vient de se passer.

Ces personnes faméliques allaient sans doute se faire réprimander de m'avoir laisser filer. Mais le vieux marqua un point. Pour Shiro je devais vivre. Oga et son organisation était intact, j'en étais certain.

-Comment se nomme cette île ? - il fut interloqué - Je vais partir ne vous en faites pas pour moi - dis-je en reniflant nouvelle une fois.

-L'île de Blemo.

Je me mis alors à quitter les lieux en passant entre ces types. Je me contractais chaque muscle de mon visage, je contenais mes larmes, mes cris, tout. J'accélérai la cadence dans l'obscurité des sinueuses ruelles. J'avançais prudemment et évitais de passer par des allées éclairées par une quelconque lumière provenant d'un bâtiment. J'atteignais le port, le vent marin me fit frissonner. Je me glissais derrière des caisses, il n'y avait pas de milicien visible mais on ne savait jamais. Tout cela était arrivé si soudainement... Je ne voulais pas me faire choper ici. Je me rapprochais d'un navire et n'eus le courage de courir et sauter à bord. Non, j'ouvris silencieusement la fermeture éclair de mon sac, y prit une balle et la jetais mollement dans le navire, en usant d'une trajectoire basse. Une fois cela fait, je me rapprochais masqué dans l'ombre et accroupi du bateau. J'activais ma zone une fois à portée et me retrouvais sur le pont de ce dernier tandis que ma balle allait demeurer sur le quai pendant le reste de la nuit. Jusqu'à ce que quelqu'un ne l'ait remarquée. Je restais toujours sur mes gardes et étudiais les alentours, plusieurs barques étaient rattachées à l'embarcation. J'en mis une à l'eau et sautais dedans. Saisis les rames et m'éloignais de cette île. Au bout d'une dizaine de minutes je me stoppais et contemplais ce panorama nocturne. L'île de Blemo. Pour sûr je comptais y retourner quand j'aurais gagné suffisamment de force. Je l'aurais fait pour elle, j'aurais massacré cette organisation et n'en laisser aucun vivant. Pour le moment ma faiblesse m'en empêchait, mais je connaissais un moyen d'obtenir la force nécessaire à cela. Shadow Ghost constituait tout ce qu'il me restait et je ne les perdrais pas eux. Je ne l'aurais accepté. Je fis ce serment là, puis laissais mes émotions exploser. Les sanglots n'étaient plus contenable. J'hurlais à m'en arracher la trachée, je passais le reste de la nuit en boule dans cette barque. Je contemplais le den den mushi que j'avais sorti de mon sac. Je voulus appeler mes frères, mais je ne le pouvais pas. Je composais alors un autre numéro. Cela sonnait pendant plusieurs secondes, puis on décrocha.

-Je suis en route

Je raccrochais juste après et me remis à ramer.


Jiva
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