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Flash Black - Celia Arrior & Cloé Bellavi - Allons prendre un thé!
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Lun 24 Fév - 18:01


Une tranquillité temporaire

Voilà deux semaines que le Cornellia avait entamé sa tourné sur West Blue, c'était complètement différent de South Blue au niveau climatique, les membres de l'équipage avaient l'habitude des changements sur les Blues, mais pour la petite Cloé ce n'était pas facile. Elle passait du climat tropical à un climat automnale. Les températures étaient au alentours de 10° et 17° en journée, les matins sont très froids entre 1° à 6°.  Entre pluie et vent, cette mer ne resterais pas tranquille longtemps pour le navire. Mais au détour d'une île, ce climat avait pris une toute autre direction. Sur Powder Island, le temps était désertique, même si au centre il y avait une immense montagne verdoyante pour contraster ce décor. Il y avait une particularité sur ce îlot, les villages étaient tous sur la côte, au total sept. Ces sept villes portuaires permettaient à la population de garder une activité régulière tout le long de l'année. SalvicrusRey, le capitaine du commerce ambulant marin, avait souvent émis des transactions avec Powder Island car le domaine était neutre politiquement parlant. Les transactions étaient surtout orientées sur le transport de poudres ou de minerais pour les autorités stationnant aux alentours de l'île, mais ces contrats étaient plus tôt bien rémunérés pour le Cornellia. 
Pour le capitaine, être sur Powder Island signifiait qu'une seule chose : des bénéfices. Le Cornellia était très proche de l'île, le capitaine chantonnait, il était heureux et remonté à bloc. Cloé, quant à elle, elle était très curieuse mais aussi effrayée. C'était un nouveau endroit, elle était encore timide avec les membres du Cornellia, elle était toujours rattachée au capitaine ou à Marvin le second. Mais depuis quelques temps elle faisait l'effort de parler aux autres et de quitter le navire durant le déchargement. il ne restait plus beaucoup de temps avant que le Cornellia soit au quatrième port de l'île, une vague d'activité envahissait le brigantin, le bateau avait engagé la manœuvre d'amarrage. Cloé était vêtu d'un col roulé sans manche noir avec un slim en jean et ses fameuses sandales en cuir marron, elle se dirigeait vers le capitaine.

-Rey?
-Oui ma petite fleur?
-Je n'ai pas beaucoup de vêtements adaptés pour West Blue... Je me disais si tu pouvais...

Il lui jeta une bourse en feutrine rouge vers ses mains, elle réceptionna le petit paquet avec maladresse.

-Il y aura assez pour que tu puisses trouver ton bonheur, mais je ne pense pas qu' il y a des magasins pouvant te satisfaire, mon coeur.
-Merci beaucoup!!!!!

Elle saluait l'homme avec  la plus grande des politesses et respect possible.

-Il faudra que tu enlèves cette habitude de domestique.

La jeune femme n'avait pas pris conscience qu'elle n'était plus au service de quelqu'un, elle faisait ces gestes automatiquement. C'était comme si on avait formaté la demoiselle. A peine finit de converser avec son protecteur, la jeune créature ressentit que le bateau se stoppait peu à peu, on entendit l'encre du navire fracassait le fond, les hommes remontaient les voiles à vive allure et ouvrir les trappes menant aux cales. Le capitaine dépassait la demoiselle pour quitter sa cabine, celle-ci le suivait comme son ombre. Tous les matelots étaient sur le pont supérieur en rang à attendre les ordres du capitaine.

-Bon, pour ceux qui connaissent les lieux, c'est ici qu'on va se faire un max de tunes!!!!

L'homme leva le poing en l'air et le petit groupe d'hommes était joyeux et montrait cette joie avec des sauts et des cris. Salvicrus Rey sentait qu'il y avait la frêle Cloé qui était collée à lui. Il l'extirpait de sa cachette pour la confier aux matelots.

-Prenez soin de votre petite sœur! Je vous la confie.

D'un geste de la main de la part du capitaine, les hommes emmenaient la demoiselle avec eux, c'était le signal pour décharger la cale. Marvin procédait à l'organisation entre les matelots pour optimiser la rapidité et gagner plus vite de l'argent. Plus la cargaison était lrapide, plus le Cornellia gagnait de l'argent et avait des primes. Le jeune femme avait de petites charges à faire sortir comme des sacs de cinq kilos maximum. C'était un travail beaucoup plus physique que domestique, mais elle faisait de son mieux dans la tâche. Voilà qu'en moins d'une heure, les marchandises étaient toutes sur le port. Pour ce temps records l'équipage eu une prime par matelot de 1.800 berrys. La jeune se tenait à la fin de la file pour recevoir sa prime également, elle s'avançait devant le bureau improvisé par la chambre du commerce maritimes. Un homme avec un gros cigare s'occupait d'affecter les primes. La jeune femme ne savait quoi dire, Marvin aide son amie .

-Carl, elle est toute nouvelle sur le Cornellia. Vu qu'elle a aussi participé elle touche la prime nan?
-Hum. Hm. Elle est enregistrée?
-Euh, normalement oui.

L'homme était peu commode, il regardait la demoiselle.

-Ton nom?
-Clo.. Clo.. Cloé. Bel... Bell..
-Cloé Bell?
-Cloé Bellavi, monsieur!
-C'est noté.

L'homme était aussi froid que de la pierre, il intimidait la petite fleur fragile. Marvin faisait des grimaces pour faire sourire la demoiselle qui était apeurée face à cet inconnu. L'homme releva la tête vers Cloé, il aperçut son sourire, le coeur de l'homme se remplit de bonheur. Il n'avait pas trouvé le nom de la belle, mais pour avoir éclairé sa journée il lui donna quand même sa prime et avec un document. La jeune femme versait son pécule dans sa bourse en feutrine et gardait le papier dans la poche du jean. Elle jetait un oeil au document tout en se dirigeant vers le navire. Ce document était un recensement, comme un permis de travail pour les commerces ambulants sur les mers. La belle ne savait pas quoi faire avec le papier, elle devait certes le remplir, mais après c'était un mystère. Elle guida sa marche vers Marvin qui se prélassait sur les planches du port.

-Je fais quoi avec ça?
-Remplis-le et donne-le au capitaine. Il s'occupera du reste.
-Merci.

Elle montait à bord du Cornellia vers sa cabine pour remplir le fameux document. Au bout de quelques minutes elle finissait de terminer le formulaire. Elle quittait ses appartements pour glisser sous la porte de Rey le papier. Elle s'éclipsait des lieux pour rejoindre les matelots qui attendaient la belle pour fêter leur performance. Elle dévalait la passerelle avec vivacité et le sourire aux lèvres. Elle avait estompé sa timidité l'espace d'un instant. Elle se faisait une joie d'aller dans un bistrot, pour une fois elle ne ferait pas la cuisine pour ses collègues. Une fois sur la terre ferme, la situation avait complètement changé. En effet, ses camarades se trouvaient à joncher le sol. Le visage de la belle se transformait peu à peu, pour laisser place à un visage terrifié et tétanisé. Tout son corps tremblait et des larmes coulaient à flot sur son magnifique visage déformé parce sa peur. Elle plongeait en direction de Marvin, il avait le corps couvert d'ecchymoses. Sa vision s'était focalisée sur ses amis. Elle ne voyait pas les criminels autour d'elle. La situation s'aggravait lentement, ce gang s'en prenait aux bateaux de commerces et à leurs équipages. La demoiselle avait à peine commencer son entraînement avec la rapière et elle n'avait aucune arme sur elle à part ses capacités de maudit. Le groupe de bandits se retourna et aperçut la belle. L'excitation leur montait à la tête, leur visage commençait à montrer leurs intentions, ils étaient perfides et malsaines envers Cloé. Elle ne trouva qu'une seule solution : fuir. Elle retirait ses sandales et les attachaient à sa ceinture. D'un coup vif et rapide, elle se propulsa le long du port, elle glissait. Les malfrats pourchassaient la magnifique créature, ils commençaient à rattraper la demoiselle.

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Mer 26 Fév - 21:03

Allons prendre un thé !
Cloé Bellavi

West Blue, encore et toujours. Cela faisait déjà quelques mois qu’elle avait quitté Grand Line, et son chez elle, pour partir à l’aventure et assurer au mieux les préceptes d’une organisation qu’elle suivait corps et âme. Organisation qui l’avait envoyé sur cette mer au climat automnale, dans une région plutôt calme pour le moment. Une région où elle s’ennuyait. Pourtant, ça aurait pu être parfait. Ce voyage aurait pu être le lancement de sa carrière, le début de la gloire. Pour le moment, la rouquine avait surtout l’impression de prêter assistance que pour sauver des chats dans des arbres, ou autres banalités de ce style. Rien de bien folichon, rien n’apportant une quelconque reconnaissance de la hiérarchie. Triste vie.

Alors qu’elle s’ennuyait comme un rat mort, une nouvelle lui parvint aux oreilles. C’est un autre soldat, Nathan, qui lui apporta celle-ci. Une nouvelle intéressante, changeant de la monotonie sur le navire. Une île était en vue, pas très loin de leur position. Et ils allaient faire escale. Hochant simplement la tête pour montrer qu’elle avait saisi le message, Celia s’étira longuement, se levant ensuite de sa chaise pour sortir et admirer leur nouvelle destination. Destination ne se résumant qu’en un pic montagneux et une étendue désertique tout autour. Pas de quoi donner l’envie de s’installer, voir même de s’arrêter. Pourtant, c’est ce qu’ils firent quelques temps plus tard, au plus grand désarroi de la demoiselle. Elle ne demandait que de l’action, la possibilité de s’illustrer, pas de devoir faire un tour dans la ville pour s’assurer que tout allait bien. Une chose l’ennuyant plus qu’autre chose. Enfin, jusqu’à ce qu’elle arrive.

Elle, c’est jolie fille sortit de nulle part. Elle, cette fille se faisant pourchasser par une bande de malfrats ne donnant pas l’impression d’avoir pris une douche dans les jours précédents. Elle, cette fille égayant sa journée. Alors que la demoiselle la dépassait, Celia pris son fusil, le plaçant bien dans le champ de vision de ces bandits. Alors, avec un petit sourire, elle prit la parole.

- Je doute qu’elle souhaite votre compagnie. Si vous pouviez déguerpir, ça m’éviterais d’avoir recours à de la violence inutile. Et, accessoirement, ça me permettrait d’économiser mes balles.

Ironie, quand tu nous tiens. Une ironie ne passant pas très bien dans les rangs adverses, car ils se mirent à grommeler, l’injuriant aussi au passage. Ces types étaient pires que des animaux, ils étaient juste bon servir de chair à canon. Et encore, ce serait donner un rôle trop important à des hommes ne le méritant pas. Inspirant un grand coup, la rousse chargea une balle normale, la tirant aux pieds du petit groupe pour obtenir le silence.

- Déguerpissez, maintenant !

Chose qu’ils ne firent pas, malheureusement. A croire qu’ils comprenaient le contraire de ce qu’elle disait. A défaut de partir, deux d’entre-eux se jetèrent sur elle, sabre à la main. Esquivant les coups facilement, la demoiselle les assomma avec la crosse de son fusil, se servant de celle-ci comme batte de base-ball. Improvisation 1, Malfrats 0. Satisfaite, elle se concentra alors sur le reste de la troupe, les mettant en joue.

- Maintenant, vous allez faire sagement ce que je vous dis …

Et, malgré l’arme devant eux, étant un poids pour appuyer ses propos, Celia doutait. Elle doutait qu’ils s’inclinent aussi facilement. La rousse se devait au moins de remplir sa mission : protéger la demoiselle aux cheveux roses à tout prix.

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Jeu 27 Fév - 12:43


Une jolie rousse et son fusil

Elle fuyait comme une proie lors d'une chasse, elle avait continuellement fermé les yeux pendant sa course et l'espace d'un instant elle les ouvraient. A ce moment, elle aperçut une jeune femme avec une veste blanche sur les épaules tenait un fusil entre ses mains. Elle l'a dépassa et se retourna, quelques brigand étaient à terre et cette jeune femme en face d'elle lui parut remplit d'assurance et de doute à la fois. Elle s'avançait un peu de sa sauveuse, sur son dos il y avait le symbole des marines. La distance qui séparait Cloé et la jeune femme n'était pas bien grande, la belle ressentit un frisson de peur, elle se remémorait son crime commit sur son pile natale, elle se reculait donc un peu de ce représentant de l'ordre. Cependant, dans son champ de vision il n'y avait pas seulement ce bout de femme courageuse, il y avait aussi trois brigands qui avaient des intentions mauvaises envers cet agent de l'ordre. Soudainement, le cœur de la belle s'emballait, inconsciemment elle slidait et se retrouvait devant des trois malfrats en un éclair. Les cheveux roses de Cloé volaient dans les airs comme une crinière, la belle était passé sur la droite de la rouquine. En une fraction de second elle balayait les jambes des trois individus comme si c'était un papier, puis elle enlaça la marine pour s'enfuir des lieux.
Elle voulait s'expliquer pour ne pas passer elle aussi pour une criminelle. Durant la fuite sur quelques mètres en direction du Cornellia, elle essayait de convaincre la jolie rousse.

-Tu fais partie de la Marine? Je ne fais pas partie de ce gang de fou du slip!!! Ils ont attaquaient mes amis, regarde!

Elle relâcha son emprise, laissant la jeune femme libre de ces mouvements. Elle montrait ses compagnons qui étaient encore sur le sol à se tordre de douleur. La belle Cloé s'avançait vers l'un d'eux pour le relever.

-Je ne te mens pas. Ce sont mes collègues et amis.

En effet, l'homme qui était blessé, s'aidait de Cloé pour se relever et être debout. Les uns après les autres, les matelots à terre se relevaient pour saluer la marine avec respect et repartir sur le navire. Leur amie ne comprenait pas le comportement de l'équipage.

-Mais ce n'est pas nous les fautifs! Revenez!

Marvin intervenu tout en montant sur le Cornellia.

-Les marines ne sont pas honnête, ils peuvent être corrompu...

Le Cornellia avait vécu une mésaventure avec les forces de l'ordre, même si l'ensemble du navire respectait la Marine, ils était très méfiance quand l'un d'eux venait près du bateau. Cloé était le cul entre deux chaises.

-Mais, elle m'a sauvé....

Elle se tournait vers la jeune femme et s'inclinait très respectueusement.

-Merci pour ton aide! Pardonne mes amis. Pardonne mon action, je sais qu'il ne fallait pas fuir mais c'était un mécanisme de défense...

Elle se releva et lui esquissa un sourire remplit de reconnaissance. Elle se présenta et continua à déballer sa langue.

-Je suis Cloé Bellavi, la seule femme sur le Cornellia. C'est la première fois que je vois une femme parmi les marines. Tu dois être très forte et importante pour eux.

Une part d'elle était en admiration devant cette rousse qui semblait à peine plus jeune qu'elle. Son regard était fixé sur le fusil de la demoiselle.

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Jeu 27 Fév - 16:04

Allons prendre le thé !
Cloé Bellavi

La suite de ce combat la laissa perplexe. Alors qu’elle s’apprêtait à tirer une nouvelle fois pour les faire reculer, c’est une silhouette rose qui surgit de sa droite, s’attaquant aux derniers rescapés. Trois hommes pour la demoiselle qui s’enfuyait quelques instants plus tôt. Car oui, c’était elle, Celia en était persuadée. Après tout, avoir les cheveux d’une couleur aussi voyante, ce n’était pas donné à tout le monde. Alors qu’elle comptait ordonner à cette jeune imbécile de reculer pour lui laisser faire son boulot, la rousse se fit attraper par la rose, se faisant embarquer par celle-ci sans avoir eu le temps d’ouvrir la bouche pour émettre une quelconque objection. Qu’il aille au diable son avis après tout, la demoiselle en face d’elle semblait s’en moquer comme de sa première chaussure. Vive l’autorité.

C’est en fronçant les sourcils que son regard parcourut les corps allongés au sol. Ils étaient dans un sale état. Et l’autre fille qui n’arrêtait pas de piailler pour faire comprendre qu’elle était innocente. Sur ce point-là, la marine l’avait bien compris. Après tout, on ne pourchassait pas une jeune fille dans la rue, surtout en groupe, pour jouer avec. Arquant un sourcil, Celia ne pipa pas un mot quand ces matelots se relevèrent, la fuyant comme la peste. Ce genre de réaction était plutôt banal sur les mers. La marine n’était pas aimée de tous, loin de là. Et encore moins des révolutionnaires. Un équipage de révolutionnaires se cachant sous une couverture de marchands ? Plausible, mais farfelu. Pourtant, il ne fallait pas rejeter cette hypothèse. Paranoïa, quand tu nous tiens.

La rouquine écoutait d’une oreille distraite ce qu’il se disait à côté d’elle, détaillant chaque homme se relevant. Aucun n’avait sa tête mise à prix, c’était déjà une bonne chose. Cela ne voulait pourtant pas dire qu’ils n’étaient pas coupables d’un quelconque acte de trahison vis-à-vis du Gouvernement Mondial. Méfiante, elle raffermit sa prise sur son fusil. La demoiselle, au nom de Cloé, avait beau avoir une tête sympathique, ce n’est pas pour autant qu’ils l’étaient tous.

- Je ne sais pas si je suis importante pour le gouvernement pour l’instant. J’en doute fort même, toutefois j’essaye de l’être.

Son regard doré se tourna alors vers l’homme qui avait parlé.

- Tous les marines ne sont pas identiques. Il peut y avoir des êtres cupides, malveillants, mais nous ne sommes pas tous ainsi. Je peux vous assurer que je ne suis pas l’une de ces personnes corrompues, ne cherchant qu’à me faire de l’argent sur le dos d’honnêtes citoyens.

Une tirade très formelle, qu’elle chérissait pourtant. Il n’était pas obligé de la croire, loin de là, mais au moins il connaîtrait sa version. Le gouvernement mondial avait aussi en son sein des autres imparfaits, mais ils n’étaient pas tous comme ça. Heureusement d’ailleurs, sinon ce serait la fin de la tranquillité pour ces marins.

- Sinon, pour reparler de ton action de tout à l’heure, c’était très imprudent. Tu as peut-être des capacités spéciales, vu la manière dont tu as fuis, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut courir le danger. J’étais présente, je les tenais, il ne fallait pas intervenir.

Cela pouvait paraître blessant, dur, mais c’était la vérité. Une civile ne se devait pas d’intervenir dans ce genre de situation. Pourtant, elle essaya de terminer sur une note un peu plus légère, un sourire se formant sur son visage.

- Je m’appelle Celia Arrior, lieutenant de la marine. Si jamais vous avez besoin d’aide, son regard se porta sur l’accusateur de corruption au sein de la marine, je me ferais un plaisir de vous aider.

C’était la moindre des choses que de proposer ses services, surtout que ça pourrait permettre de redorer un peu l’image quelque peu écorchée qu’ils avaient de l’institution mondiale. Celia attendit alors sagement que quelqu’un lui demande d’exécuter une tâche, son regard se portant sur le navire. C’était un beau bâtiment qu’ils avaient là.

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Sam 8 Mar - 20:10


La petite leçon du jour

Le ton utilisait par la charmante marine, était très froid et sérieux. Certains matelots allaient se cacher ou reprendre l'activité au plus vite, mais durant la foulée un matelot parla en regardant ce représentant de l'ordre.

- Je vous parie qu'elle est pire que Cloé quand elle se met en colère.

Un fou rire générale envahissait l'équipage, Cloé était entre la passerelle et la marine. Elle sourirait à la demoiselle. C'était une situation assez délicate, car le rire des matelots ne signifiait pas une volonté de se foutre de la gueule de l'agent. Non loin de là. Cloé se rapprocha de Celia pour se présenter et faire des excuses pour son comportement dangereux plutôt.

-Je voudrais m'excuser pour mon comportement plutôt... C'était vraiment un réflexe la fuite chez moi.

La jeune femme cherchait à regarder la demoiselle en face d'elle dans les yeux , mais il semblerait que celle-ci regardait autre chose. La belle faisait des mouvements avec la tête comme pour tracer la trajectoire du regard de la demoiselle en face d'elle.

-C'est un brigantin, avec deux mâts, des grandes voiles, une cale assez grande pour contenir la marchandise. Il tient le coup pour le moment. Puis il est rapide comme navire.

C'était comme si elle parlait avec un mur, la jeune femme ne savait pas comment aborder la demoiselle. Généralement, la jalousie féminine faisait que Cloé n'avait jamais vraiment eu d'amie depuis sa transformation. Et puis elle n'avait pas vraiment le temps de créer à nouveau un lien aussi solide qu'une amitié envers une personne. Elle eut alors une idée.

-J'ai mon entraînement avec le capitaine. Tu veux regarder ? On va s'exercer sur la terre ferme pour une fois. Il me tarde, pour le moment je ne maîtrise pas l'escrime mais je comprends mes erreurs.

Cloé quittait la demoiselle pour aller taquiner le capitaine et commencer l'entraînement au bord du quai. Une fois qu'elle était sur le navire, le capitaine était en train de crier dans tous les sens et sur tout et n'importe quoi. La belle s'avançait avec un visage un peu contrarié vers Rey.

-Tu avais promis...

Elle savait comment convaincre le capitaine et le manipuler un peu. Le capitaine semblait ne pas comprendre les propos de Cloé et regardait la belle avec curiosité.

-Tu devais m'entraîner un peu aujourd'hui... Et j'attends encore...

Après plusieurs minutes à débattre avec Rey, celui-ci céda à la demande de sa protégée.

-C'est bon ! Tu as gagné encore une fois ! On va s'entraîner devant le bateau. Va prendre la rapière dans ma cabine j'arrive.

La jeune femme sautillait en allant vers la cabine du capitaine pour récupérer son arme. Quant à Rey, il l'avait toujours sur lui ou auprès de lui la nuit. Il fallait toujours avoir une arme sur soi, car les crimes ne prenaient pas de repos. Cloé s'était déjà échauffée devant le navire sur le quai. Elle n'avait pas encore dégainé son arme, elle n'était pas à l'aise avec une arme blanche en main. Elle attendait toujours que son maître d'armes et capitaine soit là et lui fasse signe. Certains matelots avaient créé un cercle pour délimiter la zone d'entraînement, cette fois, la zone était vraiment beaucoup plus petite. L'élève observait autour d'elle, Rey avait mis un cran de plus. Dans la poitrine de la belle, son cœur s'accélérait de plus en plus avec l'adrénaline et l'impatience. Elle allait encore être mise au tapis, mais les échanges avec son maître étaient d'une intensité unique.
Le capitaine poussait deux matelots pour entrer dans le cercle, il était avec sa veste et une rapière dans la main gauche. C'était étrange, c'était la première fois qu'il utilisait son arme de la main opposée. La posture était également différente. Cloé semblait comme perturber par ce changement, mais elle ramassa son arme pour la dégainer à son tour et prendre une posture de défense face à Rey.

-La situation a changé, on dirait. Tu as peur pour être sur la défensive ?

Cloé ne répondait pas à la provocation, l'entraînement avait commencé pour elle et elle essayait de se concentrer pour comprendre la tactique de son adversaire.
Elle décida d'avancer avec un pas rapide et de face, elle se retrouva devant le capitaine. Sans même attaquer, elle reculait aussitôt. C'était étrange, elle ressentait des mouvements de la part de Rey mais elle ne les voyait pas. Elle était déstabilisée et en une fraction de seconde le capitaine en profita pour mettre à terre son élève.

-C'est terminé. La leçon est fini.

L'équipage brisait le cercle et se redirigeait vers le navire avec le capitaine. La pauvre Cloé n'avait rien compris à la situation. Elle restait à terre, elle fixait le sol et pleurait. Son manque de confiance avait déterminé l'issue dès le début. Elle se détestait sur le moment. Elle ne voyait pas les progrès qu'elle réalisait, la vision était encore trop submergé par une négativité qui rongeait l’esprit de la belle.

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Sam 15 Mar - 16:02

Allons prendre un thé !
Cloé Bellavi

Elle avait l’impression d’assister à une sorte de combat de rue, avec les supporters entourant les deux combattants. Sauf que là, il s’agissait d’un simple entraînement entre le capitaine et sa jeune protégée. Un entraînement tournant cruellement court. Cette fille avait été battue à plate couture en un instant, ne se relevant pas pour demander un second round. Non, Cloé pleurait simplement, adoptant ainsi un comportement qui déplaisait fortement à la marine. N’était-elle qu’une simple gamine, une enfant totalement perdue dans ce monde d’adulte ? Rester à terre et pleurer ne servaient à rien, juste à se sous-estimer, à ne pas exprimer son plein potentiel. Alors que les autres matelots se dispersaient, retournant à leurs tâches, Celia resta sur place, observant cette jeune fille fragile au sol. Même au départ, lors de son propre apprentissage, il ne lui semblait pas avoir montré autant de faiblesse. C’était pitoyable. Croisant les bras sous sa poitrine, la jeune marine prit la parole, son regard ne quittant pas un seul instant le corps de cette jolie fille.

- Pleurer ne sert à rien, juste à te rendre plus faible.

Un simple constat, pas forcément agréable à entendre, mais ne visant pas à la vexer. La rouquine voulait simplement lui faire ouvrir les yeux, lui faire comprendre que rester dans cet état ne lui servirait à rien. Soupirant un coup, elle se tourna légèrement, son regard passant sur le navire, observant sans vraiment la distinguer l’agitation sur le pont. Vivre sur cette vaste étendue d’eau demandait une vraie force psychologique. Elle ne survivrait pas longtemps dans des conditions rudes. Cette fille n’était qu’une gamine chouchoutée, une petite princesse se reposant sur ses compagnons. Pourtant, la princesse pouvait mordre, c’était évident. Évident pour la rouquine, beaucoup moins pour son interlocutrice apparemment. Ne lui laissant pas le temps de prendre la parole, la demoiselle reprit, sur un ton beaucoup moins amical.

- Si tu veux survivre sur les mers, il va falloir t’endurcir, apprendre à te battre. Après tout, la vie sur un navire n’est jamais rose, surtout pour un navire marchand. Les pirates, les révolutionnaires, il faut que tu apprennes à te débrouiller contre eux, à sauver ta vie et celle de tes compagnons. Tu veux qu’ils meurent tous dans d’atroces souffrances, tu veux graver dans ta mémoire la vision de leur corps inanimé ? Arrête pleure à nouveau. Mais si tu veux qu’ils survivent, relève la tête et bat toi. Sur la mer ne règne que la loi du plus fort.

Un discours sans doute trop dur pour elle, pourtant totalement réaliste. C’était ce genre de discours que l’on pouvait entendre dans les différentes casernes, pour faire comprendre à des jeunes irresponsables le bien-fondé que d’apprendre à se battre. Se battre à mort s’il le fallait. Prendre une vie pour en sauver une dizaine, quelque chose de plutôt difficile à assimiler au départ. Surtout pour de jeunes trouillards, issus de familles riches et n’étant entré dans les rangs que pour atteindre une place confortable, loin des conflits. Elle exécrait ces personnes, plus que les faibles. Soupirant un coup, la rouquine se tourna vers Cloé, farfouillant dans sa poche avant d’en sortir un mouchoir.

- Tiens, prend le. Tu es beaucoup plus jolie quand tu souris.

Celia se mit elle-même à lui sourire, dans le vain espoir de la réconforter un minimum. Cela pouvait paraître en contradiction avec ses précédents propos, mais cette manière de faire lui semblait logique. Dire des paroles fortes, finir sur un petit réconfort. Tout ça pour faire rentrer dans la cervelle de cette demoiselle les bases de la survie sur la mer.

- Je te propose un entraînement. Toi contre moi, en prenant ces rapières. Celle qui perd aura un gage.

Un nouveau sourire en direction de la belle, tandis que Celia prenait la rapière au sol, la soupesant un peu avant de se débarrasser de son arme. Il était inutile de s’encombrer, surtout qu’elle maîtrisait extrêmement mal les armes blanches. Et puis, le fait de la vaincre pourrait peut-être redonner un peu de joie de vivre à Cloé. Perdre serait un mal pour un bien.

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Dim 16 Mar - 13:31


Rey l'inquiet de service et Cloé domestique d'un jour

Cloé regardait la marine lui faire également la leçon. Mais les propos tenus par la jeune femme en face d'elle, étaient rudes. D'un côté, la belle écoutait avec intention et de l'autre, elle ressentait encore plus négativité. Selon Celia, Cloé était encore trop faible pour survivre en mer. Il était vrai qu'elle comptait un peu trop sur les membres du navire. Elle se sentait comme un bébé, inutile et fragile. Elle se leva et se tenait face à la jeune marine. Celle-ci lui proposa un échange et la perdante aura un gage. C'était un défi. La belle était remontée à bloc. Les yeux de la jeune femme pétilliaient. Elle reprit son arme.

-Ok. Si je gagne, tu me montres comme tu utilise ton fusil et je perds, je serais à ta disposition pour une journée entière.

Cloé se positionna en garde avec la rapière. Elle regardait son adversaire, la posture était brouillon et elle avait des ouvertures un peu partout. Mais la belle se méfiait, les soldats de l'ordre étaient tous très bien entrainés. C'était peut-être une ruse que la demoiselle utilisait contre la belle. Elle se déplaça sur sa droite avec l'arme en position de défense.

-Tu laisses des ouvertures... Mais je me méfie. Les marines sont généralement entraînés.

Cloé déchira les airs devant la demoiselle, puis elle balaya les jambes de la demoiselle. Elle regarda au dessus d'elle et esquiva le coup de la marine. Elle fonça face à la jeune femme comme un taureau. L'arme était tenue en arrière, puis elle la pointa dans la direction de Celia.
Au même moment, le capitaine était à l'une des rambardes du navire. Il aperçut les deux jeunes femmes se battre comme deux tigresses. Il ne comprenait pas la situation et imagina le pire. Une voix forte et puissante Rey intervena.

-Cloé !

La belle se retournait en direction du capitaine et reçut un coup de poing dans le visage. Le coup glissa le long de la peau faciale. Malgré ses capacités de maudite, une petite douleur était apparut.

-Tu veux finir enfermer ?! T'en prendre à un membre de la marine pour rien. Tu es vraiment bête ou seulement stupide ?

Cloé arrête l'échange avec la marine et lui tourna le dos.

-Ce n'est pas ce que tu pense ! On s'entraine, c'est tout !
-Je me fou de ton excuse.

Le capitaine descendit du navire. Il se dirigea vers Cloé. Il criait sur elle comme un père. La scène était un peu comique car la belle agissait comme une enfant face à la colère de Rey. De temps à autre, il regardait Celia et lui souriait. Le capitaine connaissait le pouvoir d'un simple mousse sur des civils. Un jour, il refusa de donner son aide à un agent de l'ordre et il avait finit dans une cellule durant une semaine. Il avait perdu une somme importante. Juste pour avoir dit non. La requête du soldat avait été ridicule et sans intérêt pour Rey. Mais ceci était une autre histoire. L'homme prit l'arme de Cloé et lui pencha la tête vers la jeune femme.

-Présente tes excuses !
-Mais écoute moi Re...
-Tu te tais. Et fais ce que je te dis !

Cloé ne disait toujours rien et Rey perdait patience. L'homme donna un coup derrière la tête de la belle et repartit sur le Cornellia. Sa marche était lourde et son corps était tendu. L'homme ignora sa protégée, elle essayait de lui expliquer la situation, mais rien à faire.
Après un long silence de la part de la demoiselle, elle se retourna vers son adversaire.

-Tu as donc obtenue victoire par forfait.

La jeune femme se redressa, droite comme un "i" et s'inclina respectueusement devant son maître d'un jour.

-Heureuse de vous servir pour une journée, Dame Celia.

Cloé ressentait un peu de plaisir de retrouver son ancienne vie de domestique le temps d'une journée. C'était amusant, mais elle ne savait pas comment aller réagir la jeune marine. Seulement les hauts-gardés avaient des domestiques. Cloé se releva et sourit à Celia.

-Alors que voulez-vous faire ?

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Mer 30 Avr - 19:44

Allons prendre un thé !
Cloé Bellavi

La situation avait été intéressante. Intéressante, c’était le mot oui. Après tout, en regardant ces deux étrangers, Celia avait eu l’impression de voir son père et elle-même. C’était un peu comme ça que l’on réprimandait son gosse, quand celui-ci avait fait une bêtise. Un léger rire se fit entendre de la part de la jeune fille rousse, avant qu’elle ne se retienne. Il était inutile de se laisser aller, surtout qu’elle ne savait pas comment ce capitaine allait réagir. Ici, la jeune marine n’était pas aimée, ça se sentait. Inspirant un coup, un nouveau sourire naquit sur ses lèvres, tandis que Cloé annonçait sa victoire. Un combat court, mais plutôt simple, mais qui n’aurait pas forcément eu cette issue à la fin. Malgré des entraînements, la rousse n’était vraiment pas à l’aise avec les armes blanches. Pour elle, il n’y avait rien de mieux que de sentir le recul d’une arme à feu, après avoir tiré sur des malfrats.

La suite la fit cependant grimacer. Dame Celia ? Bizarrement, à ses oreilles, cela sonnait mauvais. Elle n’était pas une dame, la preuve avec sa tenue ou même son poste. Enfin, si cela pouvait faire plaisir à la jeune fille devant elle. Porter ce sobriquet pendant quelques heures, ce serait plus un jeu qu’autre chose. Autant jouer à fond. A nouveau avec un sourire sur le visage, Celia croisa les bras sous sa poitrine, un air de réflexion prenant place sur son faciès. Ce qu’elle voulait faire hein ? Tout un tas de choses, mais rien de réalisable dans les environs. Après quelques secondes de réflexion, elle sourit à Cloé, prenant la parole avec un ton joyeux.

« Prendre le goûter ! J’ai une faim de loup. Après, on pourra faire les magasins, il faut que j’aille m’acheter des munitions, mon stock s’épuise vite. »

Elle soupira à cette pensée, continuant cependant rapidement sur sa lancée.

« Ensuite, je te montrerai comment on se sert d’une arme à feu, ça ne pourra pas te faire de mal, partante ? »

N’attendant pas une quelconque réponse de sa servante du jour, la rouquine se retourna, prête à partir en direction d’un petit salon de thé qu’elle avait repérée sur le chemin. Autant profiter des bonnes choses après tout.

« CELIIIIIIIIIIIIA ! »

Anna. Douce et gentille Anna, si agaçante à ce moment-là. Grimaçant un coup, Celia se tourna vers sa collègue.

« On rembarque ! Je suis venue te chercher, dépêche-toi ! »

Aussitôt le message délivré, aussitôt elle était partie. Une vraie pile électrique cette fille. Enfin, c’est aussi pour cela que la rouquine l’aimait bien, même si parfois elle était trop bruyante. Se tournant vers Cloé, elle prit un air désolé, prenant la parole ensuite.

« Le devoir m’appelle, navrée, mais il faudrait remettre ça à plus tard. Au plaisir de te croiser une prochaine fois, Cloé ! Et tu as intérêt à t’endurcir d’ici notre prochaine rencontre, sinon je vais te botter les fesses. »

La dernière phrase était surtout dite sur le ton de la plaisanterie, même si la jeune marine n’en pensait pas moins. C’était pour son bien après tout. Tournant les talons, elle retourna rapidement au navire de la marine, aidant au manœuvre avant de se poser contre le bastingage. Cela avait été une journée de repos plutôt courte, mais intéressante finalement.

© EKKINOX
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Jeu 15 Mai - 19:29


Comme une brise, la rouquine quitte le port

Cloé jouait son rôle de domestique particulier auprès de la jeune marine. Elle se tenait très droite et se mouvait en silence. Elle suivait la marine. Les deux jeunes femmes attiraient les regards des villageois. Des murmures pouvaient être par moments perçus, la demoiselle était prévenante et utilisa quelques techniques de domestiques pour vite faire taire les dires. Les ruelles défilaient lentement. Cloé se tenait silencieuse au côté de son maître temporaire.
Soudain, la rouquine émit une proposition à Cloé. Elle lui donnerait une leçon privée sur le maniement d'une arme à feu. La jeune femme essayait de contenir son impatience et sa joie. Elle venait de commencer son entraînement à la rapière avec son capitaine, mais il ne lui donnait aucune autorisation dans l'apprentissage des armes à feu. Le cœur de cette demoiselle battait la chamade et elle répondit très respectueusement.

-Merci de votre attention, Dame Celia.

La révérence utilisée était celle du manoir, Cloé avait repris ses habitudes et elle avançait dans l'ombre de la militaire. Le café désigné faisait son apparition, la devanture était assez classique. Cloé prit l'initiative de se placer devant la dame et tendit son bras droit. Son corps était légèrement incliné, son visage affichait une sérénité et un calme remarquable. Elle conduisait son amie en direction du café. Les murmures s'intensifiaient et le personnel de ce salon était surpris de voir une dame avec un domestique.

-Si vous voulez vous donnez la pei...

La demoiselle fut coupé dans son élan par le son d'une voix féminine et forte. Avant que cette possible menace n'atteigne son ami, Cloé se redressa pour se positionner un peu en avant de la militaire. Elle faisait son devoir jusqu'au bout, puis elle vit le visage d'une enfant au corps de femme venir dans la direction des deux jeunes femmes. La nouvelle qui sortait de la bouche de cette inconnue mis fin à cette journée et aux espoirs de Cloé. Elle ne pouvait pas retenir la rouquine, le devoir avant tout. Très poliment elle salua sa femme d'un jour et lui envoya un sourire. Les derniers dires de son amie donnèrent un peu de volonté pour la demoiselle. Elle garda sa tête baissée, la belle Cloé accomplissait son devoir jusqu'au bout. Il n'était pas coutume d'être des sentiments "visibles" pour son maître.

Quand les bruits de pas commençaient à se perdre, elle se redressa et rebroussa chemin. La civile avait en elle, un nouveau souffle, une raison de s'améliorer. Il était sûr qu'elle demanderait à son capitaine de lui apprendre à manier une arme à feu. Elle ne savait pas quand serait la prochaine rencontre avec Celia Arrior, mais d'ici ce moment, elle deviendrait plus solide.

Le brigantin était encore figé sur le quai, il ne restait que le capitaine sur une rambarde à fumer sa pipe. Quand elle monta à bord, elle se tint auprès de Rey et se laissa partir dans le monde des rêves.  

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