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Lun 15 Juil - 16:58
. .. …
Les vagues. C'est tout ce que tu pouvais entendre lorsque tu ouvrirais les yeux, retrouvant conscience entre deux toux et rejets d'eau salé qui te prenaient à la gorge. Allongée dans le sable, à moitié vivante, il t'était encore difficile de comprendre la situation dans laquelle tu te trouvais présentement, et qui t'obligeait à rester allongé pour ne pas trop ressentir les nombreuses douleurs qui parcouraient ton corps. Rien de grave néanmoins, mais la sensation d'un réveil un peu trop rude qui ne te ferait pas démarrer la journée sur le bon pied. Au moins, le soleil pointait fièrement dans le ciel et la chaleur d'un climat estivale n'avait pas manqué de rapidement te sécher.
Après un certain temps, tu finirais par retrouver pleinement tes sens, et tu ne garderais pas à repérer non loin de là, d'abord tes rares camarades encore inconscients mais bien vivants, et surtout ton bateau en morceau, probablement réparable si tu y prenais le temps qu'il fallait – c'est-à-dire des années. Sauf qu'à cet instant, tout cela était bien le cadet de tes soucis, car tu ne tarderais pas à remonter doucement et involontairement le fil de tes souvenirs …
[...]
Quelques heures plus tôt
Après ton départ de Gurabidi, il était devenu évident que ton voyage s'était transformé très vite en une aventure vers l'inconnu, laissant probablement ton instinct décider de la trajectoire, ou comptant sur ton navigateur pour tirer parti des Eternal Pose dont tu avais pu faire l'acquisition. En tout cas, rien ne laissait entendre que tu pouvais deviner quel serait ta destination exacte, les mers du Nouveau Monde pouvant aisément se montrer capricieuses et surtout imprévisibles.
Tu n'avais d'ailleurs pas manqué d'en faire rapidement les frais, te retrouvant à affronter climat océanique improbable sur climat océanique improbable, entre une pluie de bonbons aussi gros que des ballons, ou encore une mer qui avançait au ralenti avant de soudainement s'accélérer, provoquant des vagues immenses en un instant qui pouvait disparaître sans prévenir l'instant d'après. Tu pouvais facilement te demander pourquoi si tout cela était bien réel.
Quoique fut l'état dans lequel tu te retrouvas à l'issue de cette traversée, un petit matin, tu aperçus au loin une île … d'une taille qu'il t'était compliqué d'imaginer. Tu pouvais apercevoir des montagnes qui perçaient à travers les nuages, mais elles semblaient étrangement … différentes ? Il ne faudrait pas longtemps avant que de nombreuses questions ne te traversent l'esprit, et notamment pourquoi l'ombre d'une de ces montagnes se mettait subitement à grandir à mesure que tu progressais vers l'île …
La réponse ne tarda pas à tomber, car en l'espace de quelques minutes, le ciel pourtant clair azur s'assombrit violemment, au point d'en faire disparaître l'île de ton champ de vision, et surtout des vents de plus en plus violents ne tardèrent pas à se lever, te forçant à te concentrer pour ne pas voler au loin et terminer au fond de l'eau.
Après quelques temps supplémentaires d'ailleurs, tu te retrouverais forcé à t'accrocher pleinement à ton bateau tant les vents devenaient puissants, se changeant finalement en un typhon sombre et soulevant de grandes vagues faisant ballotter vigoureusement l'unique moyen de transport de ta petite équipe. Avec des efforts cependant, s'en sortir ne se révéla pas une tâche insurmontable, mais très vite, tu sentirais que quelque chose clochait.
Le vent ne cessait de gagner en intensité, et surtout, le typhon se rapprochait étrangement de toi, malgré les manœuvres effectués pour tenter de s'en éloigner. C'était comme … S'il te visait.
...:
???
Soudain, un cri monstrueux se fit entendre, pour ton plus grand malheur. Déchirant, menaçant, titanesque pour ainsi dire. Même pour toi, il devint évident que tout cela n'avait plus rien de naturel, et surtout que son origine était une menace sérieuse. Tu ne tardas d'ailleurs pas à apercevoir, au milieu du typhon qui s'éclaircissait par de petites zones, une ombre gigantesque et presque démoniaque qui sortait de l'océan, chargeant dans ta direction.
Beaucoup de choix s'offraient alors à toi pour t'en sortir, du moins tu en avais en tête à cet instant, faisant alors tout ton possible pour les mettre à exécution, mais les efforts se révélèrent bien vite insuffisant, et tu finis par te retrouver pris dans le typhon, violemment secoué et étouffé par les trombes d'eau que les vents soulevaient, ne tardant pas à tomber dans l'inconscience …
[...]
Retour au présent
Voilà donc où tu en étais à présent, ignorant encore vraiment ce qu'il venait de se passer. Combien de temps était passé ? Quel était cet endroit ? Et surtout, alors que face à toi se tenait une immense forêt dont les arbres pouvaient dépasser les vingt mètres de hauteur, il était bien étrange de constater qu'aucune nuisance sonore n'en provenait en dehors des petits sons propre à ce genre de biome. Y avait-il quelqu'un ou quelque chose qui existait seulement à l'intérieur ?
Une question, à vrai dire, qui n'eut pas besoin d'attendre de réponses puisque des buissons ne tardèrent pas à s'agiter pour laisser apparaître devant toi, d'abord une ombre rampante menaçante, puis ensuite une créature qui ne tarda pas à se mettre sur ses deux pattes, te fixant intensément en se demandant probablement ce que tu pouvais bien être.
Et à vrai dire, ça aurait été sûrement l'une de tes premières pensées sur l'instant, toi aussi. Si seulement la créature en question ne mesurait pas deux fois ta taille …
...:
???
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Jericho D. Dharma
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Mar 16 Juil - 13:42
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Frémissement des cils, froncement des sourcils, et, finalement, une paire d’yeux qui s’ouvrent, avant de se refermer devant l'agression brutale de la lumière solaire, bien trop violente pour un réveil. L’odeur iodée ne la gênait pas, mais les bruits… étaient calmes. Des vagues, le bruissement des feuilles… Un violent rejet la prit alors que la médecin se tournait, toussant, crachant et éructant l’eau salée qu’elle avait avalée.
Les souvenirs lui revenaient alors qu’elle reprenait son souffle. Elle avait quitté Gurabidi avec… Turb? Oui, le nom lui disait quelque chose, ça devait être ça. Le gars s’était présenté comme navigateur, et elle avait décidé de l’emmener comme il le demandait, consciente que ça risquait de devenir compliqué de continuer comme ça sans quelqu’un capable de lire un Eternal Pos et une carte correctement.
La météo avait été exécrable, ce qui était attendu du Nouveau Monde, même si jusque-là elle avait réussi à bien s’en sortir. Le Lointain Nouveau Monde était simplement totalement insensé, la pluie de bonbons géants en était une bonne preuve. La jeune femme avait pu en repousser la majorité, mais ceux qui avaient pu percuter le navire y avait laissé un impact très clair, sans même parler des tsunamis impromptus auxquels elle ne pouvait rien… Non, le navire avait bien morflé ces derniers jours. Où était-il d'ailleurs?
Son buste se releva difficilement, découvrant l’épave visiblement récente qui était très certainement les restes dudit navire. Au moins, les choses étaient claires, le groupe ne partirait pas à bord du bâtiment. Le groupe, où était il même, lui aussi? Son regard erra, découvrant une boule de poil verte écrasée à moitié dans le sable chaud, non loin d’un jeune homme aux cheveux blancs. Elesh la regardait d’un air contrarié, seule sa tête dépassant du sable et visiblement incapable de se dégager seule.
Le sable s’écarta d’un geste de la main de la verte, laissant la boule de poil remonter à la surface, vérifiant l’état du navigateur toujours inconscient. La pirate regardait autour d’elle, et surtout écoutait autour d’elle, mais rien de particulier ne semblait arriver. Son regard erra sur la mer, et les souvenirs continuaient de revenir. Il y avait… quelque chose là dedans. Quelque chose de si massif que le mot ne voulait plus rien dire. Une ombre dont elle n’était même pas sûre de la taille exacte. Si elle avait été seule et en sécurité, peut-être qu’elle aurait laissé sa curiosité prendre le pas…
Cependant, l'agressivité évidente de la créature la dissuadait. Il avait suffit qu’elle apparaisse pour que les vents et la mer se déchaînent à l’encontre de ce qui était désormais une épave sur la plage, et le fait que le petit groupe s’en soit sorti sans blessure grave était déjà un petit miracle en soi. Maintenant, la question, c’était comment partir?
Coincés sur une île isolée du Nouveau Monde, ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait, sauf qu’elle n’était plus seule, et si la dernière fois elle avait eu la chance de pouvoir voir une île au loin, ça ne semblait pas être le cas cette fois.
Il allait leur falloir un abri, des vivres, un plan pour partir et, surtout, des connaissances sur l’île qui les abritait.
“ Patoune, tu peux réveiller Turb et aller voir si quelque chose a survécu au naufrage? De quoi manger, du matériel, quoi que ce soit qui puisse nous être utile.”
“ On devrait s’en débarrasser.”
“ Tu sais lire une carte?”
“ Non, pourquoi?”
“ Parce que moi non plus, ou à peine. On a besoin de lui si on veut pouvoir continuer la route.”
Un soupir défait passa les lèvres de l’animal, qui se dirigea vers le navigateur inconscient et commença à chercher comment le sortir de son pseudo-coma.
Les environs semblaient titanesques, à l’image de la créature qui les avait attaqués, et si la verte se savait petite, elle se sentait… écrasée. Quand un arbre peut vous regarder d’aussi haut, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans l’endroit. Une pousse démesurée, un animal gargantuesque… L’île aidait-elle à la croissance d’une façon ou d’une autre, ou était-ce juste une coïncidence? Des informations, c’est ça qui lui manquait le plus, elle ne savait même pas où elle était, ce qui aurait au moins pu la mettre sur la voie.
Son attention se reporta soudainement vers un buisson bruissant qui laissa s’échapper une créature, une sorte de lézard avec des grands yeux dont le dos produisait un genre d’ectoplasme gélatineux. Elle était formelle, elle n’avait jamais vu ça avant. L’animal lui même ne la perturbait pas, c’était le produit qui la dérangeait. Un genre de pétrole visqueux? Un type d’acide auquel la bestiole était elle-même imperméable? Impossible de le savoir juste au regard, mais ce dont elle était sûre, c’est qu’une fois relevé, l’animal faisait bien trois mètres, peut être quatre, et qu’il était adorable.
Il ne semblait pas farouche non plus, se contentant de l’observer sans intention néfaste visible. Il était sûrement occupé à l’analyser, tout comme elle le faisait de son côté. Si elle pouvait l’amadouer, au moins lui faire comprendre qu’elle n’était ni menaçante, ni comestible… Elle avait toujours eu de la chance avec les animaux, alors peut-être que c’était jouable…
Lentement, sans quitter le champ de vision du reptile pour ne pas l’affoler, la jeune femme s’éleva dans les airs jusqu’à arriver un peu en dessous de sa tête. Aller au-dessus pouvait être pris pour une prise d’autorité et créer un conflit, ce qui n’était pas le but. Il était possible qu’il se soit mis sur ses pattes arrières justement pour être plus grand et se sentir en contrôle.
“ Hey, tu me comprends? Tu ne risques rien.”
Elle n’avait pas espoir de se faire comprendre, cherchant simplement à parler à l’animal d’une voix douce pour le rassurer. En parallèle, elle se rapprochait lentement, prête à s’arrêter, voir reculer au moindre geste du reptile ou si elle sentait un vague malaise de celui-ci.
Si l’animal venait à tourner les talons, la verte en profiterait pour prendre de l’altitude, cherchant à identifier quoi que ce soit qui pourrait leur servir d’abri temporaire… ou de source de nourriture. Arbres fruitiers, animal à l’apparence plus conventionnelle et, surtout, communauté humaine.
Dans tout les cas, la médecin resterait à l’affût, usant de son ouïe pour surveiller les environs et s’assurer de ne pas être prise en embuscade. Un accident pouvait si vite arriver, et être mortel si facilement… Elle préférait éviter de se retrouver avec les crocs d’un félin plantés à l’arrière de son crâne si elle le pouvait.
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Mer 17 Juil - 22:48
???
D'aucun dirait qu'approcher une créature de Titanomakhia était une mauvaise idée. Peut-être que tu aurais été de ceux-là si tu avais su où tu te trouvais.
Venir à proximité de la « petite » créature ne se présentait ainsi pas comme une décision brillante si tu tenais à rester en vie, et son regard presque vide mais pourtant si intensif à ton égard ne laissait pas vraiment de doute quant au fait que, bien qu'étant une bête, l'être qui te faisait face t'imaginait en partie comme son prochain quatre heures.
Pourtant, à ton grand soulagement, elle resta figée là, bougeant parfois la tête pour t'observer de travers et autour en cherchant visiblement quelque chose que tu ne pourrais deviner. C'était là pour toi l'occasion de comprendre un peu mieux ce qu'était cette créature bien mystérieuse qui avait tout à fait l'air d'un bébé : son corps était, comme tu avais pu le visualiser, bien gélatineux, bien qu'en approchant, tu pouvais comprendre aisément que tu pourrais le toucher sans t'y enfoncer, se rapprochant plus d'une graisse translucide que d'une véritable gélatine.
Difficile de visualiser cependant à quel point la créature pouvait représenter un danger réel, ni les capacités qu'elle pourrait dévoiler. En tout cas, elle ne dégageait aucune aura malfaisante, et plus encore, son visage transpirait l'innocence pure d'un nouveau-né, toujours plus curieux de ce que tu étais.
Lorsque tu choisis de t'envoler en l'air, la créature esquissa tout de même un mouvement de recul, surprise par ton geste, mais resta sur place en continuant de te fixer, tandis que tu prenais le temps d'observer les alentours … pour ce que tu pouvais observer.
Si le décor planté s'apparentait comme prévu à une grande forêt dont certains arbres te cachaient encore la vue malgré la hauteur, tu pouvais aisément observer ici et là des énormes crevasses qui traversaient la forêt comme des cicatrices, que tu pourrais croire naturelles de première abord avant de repérer, dans certaines d'entre elles, d'étranges silhouettes que tu devinerais aisément être des restes de cadavre, et qui semblaient être à l'origine même des crevasses où ils résidaient.
En temps normal, ça aurait paru presque anodin, pour une île du Nouveau Monde, mais après en avoir aperçu quatre ou cinq, dont les tailles pouvaient varier entre quelques centaines de mètres de largeur à probablement une bonne dizaine de kilomètres, il devenait évident que tu n'étais pas tombé sur la plus paisible des îles … En témoignait d'ailleurs l'énorme montagne renversé que tu pouvais enfin observer dans tout son aspect, gigantesque et pourtant lointaine, venant même se perdre dans les nuages. Mais où étais-tu donc tombé ?
Une question qui ne manquerait pas d'avoir sa réponse après quelques instants seulement, des mouvements dans la forêt se faisant non loin de ta position, s'agitant de plus en plus au point que quelques arbres chutèrent dans un fracas que tu perçus violemment pour ton plus grand malheur, agitant à son tour d'autres zones de la forêt d'où s'envolèrent quelques animaux volants que tu ne pouvais identifier clairement, si ce n'était que leur taille était clairement démesurée par rapport à ce que tu pourrais imaginer.
Pas le temps, néanmoins, d'y penser, car depuis l'origine de l'agitation, les arbres s'écartèrent soudainement pour laisser apparaître une silhouette énorme, s'envolant aussi loin que possible dans les airs pour fuir l'inconnu. Si tu n'étais pas familier avec ce type de créature, tu pouvais néanmoins la visualiser contre une créature facilement identifiable qui s'en rapprochait – normalement – à savoir … un dragon.
...:
???
La créature s'agitait avec une frénésie difficile à décrire, mais bien évidente, ce qui pouvait paraître surprenant venant d'un être comme celui-ci, mais la raison de ses agissements ne tarda pas à se manifester en la forme de deux énormes filaments noires étrangement élastiques au vu de la façon dont ils vinrent s'agripper à leur cible, la ramenant avec une force monstrueuse vers le sol dans un nouveau fracas qui ne tarda étrangement pas à laisser place au sommeil, même si, grâce à ton ouïe, percevoir les sons provenant de l'endroit de l'impact n'était pas impossible.
À partir de là, deux choix s'offriraient à toi. Soit tu laissais ta curiosité répondre à l'appel et tu irais voir ce qu'il se passait exactement, soit tu reviendrais sur la plage, qui semblait paraître plus sécurisée que la forêt qui continuait à s'agiter de plus en plus à mesure que les secondes passaient …
En vérité, qu'importe la décision prise, la Nature en avait décidé autrement, un nouveau filament venant cette fois dans sa direction, t'obligeant à t'esquiver au point de redescendre sur la plage où la créature étrange t'attendait toujours, incrédule. Cependant, à l'instant où tu reviendrais à sa hauteur, alors qu'elle te fixait sans perdre une seconde ta position, elle se tourna soudainement vers la forêt, avant de commencer à s'agiter frénétiquement, presque joyeuse. Il n'en fallut pas plus pour qu'une nouvelle ombre n'apparaisse à travers les buissons, mais bien plus menaçante et d'une taille au moins deux si ce n'était trois fois plus grande que la petite créature qui savait pertinemment qui elle était.
...:
???
Face à toi, l'immense titan à l'aspect vaseux et puant te toisa du regard, affichant une haine prononcée à ton égard tout comme à tes compagnons, ne tardant d'ailleurs pas à charger ce qui ressemblait à un poing avant de le projeter comme un puissant jet d'eau marécageux dans ta direction, te faisant aussitôt comprendre que … il était sans doute à l'origine du filament qui t'avait attaqué juste avant …
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Lun 22 Juil - 12:35
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Le lézard était resté sur place à la fixer. Il semblait intéressé, probablement à l’idée de l’engloutir, mais restait prudent, incertain de ce qu’elle était exactement, ne reconnaissant sans doute simplement pas l’être humain… Plutôt un mauvais point de départ pour trouver une colonie capable de les aider.
En plus de cela, la bestiole semblait légèrement perdue, attendant quelque chose que la médecin ne pouvait que supposer être sa mère. Ses traits semblaient indiquer un nouveau-né ou peu s’en faut, malgré sa taille, il s’était peut-être éloigné quelques instants et égaré, et était maintenant perdu, attendant que Maman vienne le chercher. La première chose à faire était donc de se retenir de le toucher, pour éviter qu’il soit abandonné. Il était peu probable que si le bébé faisait trois mètres, sa mère aurait le même comportement que les oiseaux, mais on était jamais trop prudent, et cela aurait fendu le coeur de la jeune femme que de voir l’animal abandonné simplement pour avoir voulu lui gratouiller la gorge.
Il avait bien eu un mouvement de recul en constatant son casse-croûte potentiel s’envoler, probablement de peur d’une attaque ou simplement une confusion extrême, mais la jeune femme avait ralenti immédiatement, tentant de le rassurer, sans doute sans succès.
Le souci suivant, c’était le décor. L’île semblait gargantuesque d’une part, ravagée d’une autre. Des crevasses fendaient la forêt, certaines d’une taille défiant la biologie connue de la médecin et résultant sans aucun doute de combats au vu des cadavres massifs à l’intérieur. La situation empirait quelque peu, s’il y avait des créatures suffisamment grandes pour causer ce genre de dégâts… Le challenge de l’île passait de “comment repartir” à “comment survivre”. Et sans même parler des crevasses, la montagne inversée suffisait à passer le mot. L’île était un morceau d’enfer vert, habité de créatures monstrueusement massives et agressives. Qu’est ce qui pouvait bien être assez grand pour arracher une montagne du sol?
Pas les grands oiseaux qui quittaient la forêt en volant en tout cas. Ils étaient imposants, mais loin des dimensions qu’il aurait fallu pour ça. L’animal étrange, vaguement proche du dragon mais dont les ailes étaient accrochées aux pattes avant, pouvaient clairement se présenter comme le prédateur des précédents, mais quelque chose dans sa démarche, ou ce qui en tenait lieu en l’air, semblait… nerveux?
Pour être exact, il semblait juste fuir les lieux au plus vite, décollant en battant frénétiquement des ailes et semblant presque s’en sortir avant de se faire agripper par deux sortes de gros tentacules noirs, mais différents de ceux d’un animal marin. Plutôt qu’une longueur définie, ils ressemblaient à une sorte de bande de résine élastique ou de magma biologique sans forme précise.
La créature à laquelle appartenait ces appendices, encore invisible, étaient pourtant assez puissante pour ramener le pseudo-dragon, sans doute plutôt une wyvern de ce qu’elle savait, au sol dans un fracas qui la fît grimacer. Et pourtant, après cela, les bruits s’étaient plus ou moins tus, si ce n’est quelques secousses et râles de la wyvern. Ça, ça ne présageait rien de bon, tout comme l’agitation forestière qui se dirigeait droit vers la plage.
Un tentacule fusa vers elle, qu’elle esquiva in extremis en redescendant brusquement au sol, face au lézard qui se désintéressa d’elle pour se tourner vers l’origine du bruit de hure en pleine charge, visiblement excité de l’arrivée du nouveau venu.
Une créature immense, quelque part entre huit et dix mètres de haut, couverte d’une sorte de goudron noirâtre à l’odeur nauséabonde et dont l’expression faciale, ou ce qui semblait l’être, était claire: un mépris total, un mécontentement indéniable et, surtout, une haine absolue envers ce qui n’était pas le lézard graisseux à ses pieds. C’était ça Maman? Si oui, désamorcer la situation était très probablement impossible.
Une idée confirmée par l’attaque brutale de madame à son égard.
Goudron, eau marécageuse, autre chose… C’était difficile d’être sûre. De la graisse, comme le bébé peut être? Sur un malentendu, peut-être qu’elle pouvait…
D’une main, la jeune femme éleva violemment une colonne de sable pour venir percuter le poing marécageux à un angle qui viendrait soit intercepter l’attaque, soit la détruire selon si le poing était une partie du corps de la créature ou une manifestation quelconque à l’instar d’un logia. De plus, le sel viendrait potentiellement déssécher le corps de la créature selon sa composition. Elle espérait que cela suffirait à la dissuader de continuer son assaut mais si ce n’était pas le cas…
Son autre main viendrait rapidement effectuer un geste visant à arracher l’un des arbres géants avant de le balancer dans le corps de Maman à l’instar d’un swing de baseball extrêmement violent.
En parallèle, Elesh et Turb, initialement occupés à paresseusement chercher les restes du navire pour y trouver quelque chose d’utile, s’étaient arrêtés presque aussi tôt qu’ils avaient entendu l’arrivée énervée de la créature. Leur objectif désormais était surtout de ne pas se faire remarquer et laisser l’attention de la bestiole sur Jericho, qui saurait sûrement se défendre toute seule…
Jericho constate le pétrin dans lequel elle est en voyant les crevasses et la montagne retournée, abandonne son idée de trouver un campement humain et se fait brusquement attaquer.
Elle se défends via le sable de la plage (je t'envoie un schéma en MP pour clarifier cette histoire d'angle) avant d'arracher l'un des arbres géants pour l'exploser dans Maman (en essayant d'éviter le petit quand même, on est pas des monstres). Si Maman fuit, elle ne pourchassera pas.
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Mer 7 Aoû - 15:55
???
Lorsque l'on apprend à vivre sur Titanomakhia, la première chose que l'on apprend est qu'il ne faut jamais faire confiance à quelconque créature qui n'est pas de son espèce. Un principe de base qui semblait être devenu constitutif même de l'ADN des habitants de l'île, au point que l'existence même d'une différence d'espèce était suffisante pour se mener à des batailles dont le commun des mortels ne pourrait imaginer l'envergure, pour un simple regard de travers.
Il existait pourtant certains autochtones qui venaient au monde sans cet instinct primaire, et à qui les mamans devaient alors apprendre petit à petit que le monde entier était contre eux – s'ils ne les abandonnaient pas au premier venu pour les plus téméraires qui ne tenaient pas à s'encombrer d'un fardeau au quotidien. La plupart du temps, ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne s'habitue à leur tour à cette atmosphère de mort permanente avec laquelle ils devaient composer … mais il arrivait parfois que quelques cas très rares d'individus ne parviennent jamais vraiment à s'y habituer.
Les rares explorateurs qui avaient tenté, dans un lointain passé, d'en apprendre plus sur les « titans » pour trouver des moyens de s'y installer par la suite, avaient eu la chance d'en observer quelques spécimens, tous différents par leur espèce, tendant à prouver que ce n'était pas un aspect unique, et avaient pu observer quelque chose qui pourtant leur avait permis de les lier entre eux, et qui donna plus tard le petit nom à ces créatures bien singulières du monde animal de Titanomakhia : les « Curiosity ».
Et le petit lézard s'en trouvait justement en être un représentant, restant calme face à l'inconnu et laissant surtout sa curiosité dominer ses gestes. Elle se demandait justement pourquoi son repas volait dans tous les sens, et surtout pourquoi il n'avait rien à voir avec ce que sa maman avait l'habitude de lui donner à engloutir … Elle voulait en savoir plus. Mais alors que sa mère venait enfin de la retrouver après une de ses énièmes escapades à travers la forêt, attiré par les bruits de la mer proche, voilà que sa présence l'avait motivé à se remettre en mouvement pour aller chercher quelques informations supplémentaires pour satisfaire sa curiosité.
Doucement, la « petite » créature s'éclipsa et se dirigea vers là où se trouvaient Elesh et Turb, parvenant rapidement à leur hauteur, bien que son objectif était beaucoup plus portée vers la carcasse de votre bateau, se demandant bien ce qu'il en était. Doucement, il commença à inspecter ce nouvel objet bien étrange, qui lui rappelait les troncs d'arbre qu'il gobait parfois pour satisfaire sa faim, et se laissa tenter à un croc ou deux avant de réaliser rapidement qu'il ne calerait pas son pseudo-estomac avec si peu … Déçu, il tapa un violent coup de tête sur la carcasse de colère avant de se retourner vers sa maman, la cherchant du regard … et repéra tes deux alliés de qui, malgré leur tentative pour masquer leur présence, pouvait difficilement trouver d'autres cachettes que la carcasse du bateau … qui venait malheureusement d'y passer.
- Agreuh ...
De la même manière qu'il avait fixé la nebula que tu étais un peu plus tôt, le « petit » observa les deux êtres avec intérêt, un semblant de bave se mettant doucement à glisser, ne laissant aucun doute sur le désir qui le traversait naturellement. Un désir qui ne tarda d'ailleurs pas à se manifester, réalisant bien vite que contrairement à toi, Turb semblait clairement une cible plus facile.
Ni une, ni deux, il s'élança à son niveau, avant d'ouvrir une bouche si grande que même Elesh pouvait être jalouse, mais surtout ne laissant que peu de chance au boucher qui ne pourrait qu'être surpris par l'attaque et qui finirait gobé … ou presque, puisque la créature ne l'attrapa qu'à moitié, juste assez pour l'empêcher de ressortir de sa gueule, et lui laissant, étonnamment, un peu d'air pour ne pas respirer. Le jeune homme put d'ailleurs découvrir que la bête ne semblait pas empoisonnée ou acide, bien que son régime alimentaire lui faisait, malheureusement, dégager une haleine cadavérique peu agréable.
Son futur repas en bouche, la « Curiosity » ne tarda pas à tourner les talons et à s'élancer dans la forêt à toute vitesse, lâchant un petit cri suffisamment fort pour alerter sa mère qui se trouvait non loin de là …
???
tes réflexes ne manquèrent pas de surprendre maman lézard, elle qui s'attendait pourtant à une riposte aussi violente que la sienne. C'était la norme ici bas : tuer ou être tuer. Attaquer ou se faire dominer. C'était aussi simple que cela. Alors quand cet ennemi volant vint plutôt à lancer un assaut défensif en la présence de sa colonne de sable, elle ne sut comment réagir sur l'instant et stoppa net son assaut, durcissant subitement son « poing » pour le rétracter, non sans mélanger un peu du sable avec sa peau, qui ne tarda pas à se mélanger au corps de la bête sans pour autant provoquer de réactions quelconque … comme si elle avait simplement fusionné avec.
Pas le temps d'y penser plus longtemps puisque la second attaque fut lancée en direction de la bête, qui la reçut de plein fouet, la faisant légèrement basculer en avant. Elle reprit cependant bien ses esprits, et se mit à absorber le gros tronc d'arbre, qui disparut sans laisser de trace, sinon la colère de la créature titanesque qui comprit qu'il valait mieux ne pas hésiter face à toi, et chargea à nouveau ses poings pour attaquer, avant se s'arrêter subitement en entendant le cri de son petit non loin.
- AGREUH !!!!
Prise au dépourvue, le titan t'observa un court instant avant de faire demi-tour et de s'élancer sans réfléchir à la poursuite de son petit, mettant fin au chaos aussi vite qu'elle l'avait amené … Et te laissant seul avec Elesh sur cette plage redevenue silencieuse. Tout cela semblait n'avoir été qu'un simple rêve un peu trop réaliste … Mais pourtant Turb manquait bien à l'appel.
Et quels étaient donc ces cris dans le lointain que tes oreilles aiguisées te forçaient désormais à entendre, alors que jusqu'alors, tout était calme en dehors de cette étrange vouivre un peu plus tôt …
[...]
Dans sa position, le boucher transformé en sucette n'y voyait pas grand-chose, mais il sentait que le lézard se déplaçait rapidement et sans hésitation, comme s'il connaissait parfaitement son chemin. Il ne tarda cependant pas à s'assurer, et fut soudainement recraché comme un morceau d'os trop dur, se retrouvant face la créature qui le dominait de tout son être.
- Agreuh, agreuh ! - Agreuh.
Alors que son kidnappeur semblait joyeusement fêter sa prise, il fut rapidement stoppé par un bruit similaire au sien, et si Turb prenait alors la peine de tourner sa tête vers son origine, il comprendrait rapidement que sa situation était des plus compliquées à présent …
Spoiler:
« ??? »
Trois figures, semblables ou presque à celle qui t'avait attaqué, se trouvaient à proximité, visiblement occupés à quelque chose qu'il était difficile à déterminer dans l'immédiat. Une forme qui s'agitait entre deux d'entre eux ne manquerait cependant pas d'attirer l'attention, peut-être plus terrorisé encore que Turb à cet instant précis …
Spoiler:
???
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Jeu 15 Aoû - 16:07
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Jericho Crusoé au pays des titans
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Si la verte était occupée à vaillamment se défendre contre l’espèce de géant boueux l’ayant “mystérieusement” pris en grippe, Bébé lui avait décidé de prendre la tangente, non pas pour fuir et obéir à un instinct de survie visiblement inexistant, mais pour aller voir ce qu’il pourrait bien trouver ailleurs sur la plage, ne prêtant qu’une attention minime au combat entre le goûter humain volant et Maman. Dans son esprit, ou ce qui lui en tenait lieu, Maman était probablement invincible de toute manière.
Et si pour Jericho, ce n’était qu’un léger inconvénient, sa direction ne pouvait que présager qu’il s’agirait d’un peu plus que cela pour la peluche verte et le pirate boucher malchanceux. Le premier craquement révéla effectivement que les choses risquaient de se corser, le second accentua le danger, des bribes de lumières perçant les planches… Un instant de répit les laissa soupirer avant qu’un nouveau bruit de fracas, bien plus violent cette fois, ne laisse les éclats solaires leur tomber dessus, leur présentant notamment la tête à l’air légèrement étourdie d’un lézard géant.
Non, définitivement, la situation s’annonçait plutôt médiocre, et le filet de bave couplé au regard vitreux de l’animal n’aidait vraiment pas Turb à se sentir en sécurité. A raison, puisqu’avant qu’il ne puisse réagir, le soleil avait disparu, remplacé par une sorte de gélatine particulièrement collante lui maintenant les bras et le haut du corps en général, les jambes pendouillant lamentablement à l’extérieur de… quoi au juste?
A l’extérieur, Elesh, elle, s’estimait très satisfaite. Elle avait su user de la technique ancestrale des enfants de sa race, l’air inoffensif, et c’était donc l’humain qui s’était fait gober. Une nouvelle preuve de la supériorité raciale qu’elle détenait sur l’humanité, en dehors des exceptions bizarres comme Jericho. Par conséquent, elle se contenta d’observer le lézard demeuré détaler en courant en criant.
Pour la médecin, ce cri signa la retraite immédiate de Maman, là où elle s’attendait à une riposte bien violente comme il fallait. C’était… inattendu, et elle resta encore un peu sur ses gardes, au cas où il s’agirait d’une feinte mais… non, rien. Le lézard adorable et sa mère boueuse avaient vidé les lieux aussi vite qu’ils étaient arrivés. La jeune femme expira avant de revenir vers Elesh, constatant rapidement qu’il manquait quelqu’un.
“ Il est où Turb?”
“ Dans le lézard. Dans sa gueule.”
Un court instant de silence flotta avant que la verte ne reprenne, le ton un brin paniqué.
“ Il s’est fait bouffer?”
“ Je crois pas, il se débattait. C’est pas grave, si?”
“ Tu sais lire un trilog pos?”
“ Non. C’est tes trucs avec trois aiguilles?”
“ Oui. Et figure toi que moi non plus. Il y a que Turb qui sait, et sans ça, on est perdues.”
“ Perdues comme mortes?”
“ Non, perdues comme perdues. J’ai aucune idée d’où on est, je pense que toi non plus. Turb il sait peut-être, et il sait peut-être aussi par où aller pour partir.”
“ Donc il faut le retrouver.”
“ Et vite de préférence. Tu as trouvé des choses dans l’épave?”
“ Tes “Trilog Pos”. Ton escargot. Un peu de nourriture. Une de tes bouteilles. C’est à peu près tout.”
“ C’est déjà ça.”
La bouteille quitta la carcasse pour venir se loger dans les mains de la verte, le bouchon sautant et le goulot se coincant entre ses lèvres pour une longue rasade, redescendant finalement à moitié vide.
“ Meh. Moins bon que ce dont je me rappelais. Allez, monte, on a pas de temps à perdre.”
Le matériel vint se placer dans un bout de toile qui servirait de bandoulière, la boule de poil prédatrice sur son épaule, et la jeune femme décolla. La forêt s’agitait de plus en plus, brouillant presque les signaux que l’ouïe surhumaine de Jericho pourrait percevoir, et, finalement, elle se résolut à activer son haki. Ce n’était pas quelque chose dont elle était coutumière, bien plus habituée à simplement écouter ce qui se passait, mais ici… tout était fort. Pas seulement en terme de puissance, mais de taille, de bruit, tout était plus grand, plus gros, plus dangereux. Probablement que même les voix seraient bien plus imposantes également.
Sans surprise, c’était le cas. Elle pouvait sentir toute une colonie de fourmis sous elle, qui ignorait royalement sa présence, mais au vue de leur voix et des bruits qu’elles faisaient… Elles avaient vraisemblablement la taille d’un gros chien, chacune. Une colonie entière serait probablement fatale pour quiconque n’était pas préparé, et même à ceux qui l'étaient.
Au milieu du vacarme cependant, quelques voix émergeaient particulièrement. Turb déjà, qu’elle avait pu reconnaître sans trop de mal, entourée de plusieurs autres voix. Une petite, trois grosses, une autre grosse en approche, une grosse différente coincée au milieu des trois précédentes… Pas de points bonus pour deviner qu’il s’agissait d’une bande de ces géants boueux et de Bébé, sans doute accompagné du dragon qui s’était fait prendre en plein vol, et n’était étonnamment pas encore mort et dévoré.
Il restait une dernière voix, encore éloignée mais qui se rapprochait sensiblement, ou du moins venait dans la direction du groupe. Un souci pour plus tard, mais un souci tout de même… A moins qu’il ne décide de contourner l’endroit, mais au vu de l’endroit, la verte penchait plus pour l’option créature fouteuse de merde.
Rapidement cependant, son attention revint au sol, le sifflement de l’air fendu par un tentacule boueux lui promettant un mauvais quart d’heure si elle était touchée. Elle se contenta d’esquiver en l’air, ses déplacements rendus aisés par sa malédiction, surveillant pourtant l’origine du pseudopode, des fois qu’un autre viendrait.
Et si, en bas, Turb était enfin recraché, sa joie de vivre n’était pas exactement au rendez-vous. D’accord, il pouvait admettre qu’on pouvait trouver le lézard a l’air légèrement imbécile qui l’avait capturé “mignon”, si on omettait sa taille massive et sa dangerosité. Cependant, le concerné était actuellement en train de s’agiter comme dans une sorte de danse pour fêter sa “chasse” réussie.
Il tenta de s’écarter, rien qu’un instant, et immédiatement l’animal cessa sa danse pour le regarder, curieux de voir ce qu’il tentait de faire, ou ce qu’il allait tenter de faire. Le pirate s’arrêta immédiatement, espérant ainsi perdre l’attention du prédateur et observant les environs. Sa situation s’annonçait… peu enviable. Non seulement le sacré bébé était à côté de lui, mais trois créatures au moins trois fois plus grandes étaient installées non loin, occupées à exténuer un dragon, ou une wyvern pour ce que la différence faisait à ses yeux. Nul doute qu’ils finiraient par l’emporter au vu des regards de détresse que la créature volante lui adressait entre deux lames d’airs défensives. Le pauvre animal ne pouvait de toute façon même pas se relever, ses jambes comme collées entre elles par la saisie de l’un des trois titans boueux, dont les bras-tentacules faisaient comme une sorte de colle gélatineuse.
Finalement, le boucher ferma les yeux avant de se laisser tomber par terre. La seule solution qu’il voyait pour le moment, c’était encore de se faire passer pour mort. Si ça se trouve, la bestiole se désintéresserai de lui? Probablement pas, mais il comptait bien faire de son mieux pour sembler décédé, décidant de ne pas bouger tant qu’il ne sentait pas l’espèce de langue gélatineuse du lacertilien.
Mais si, d’en haut, la verte avait décidé de ne pas intervenir dans la lutte animale qui se déroulait au sol, souhaitant simplement récupérer son navigateur, il y avait quand même un détail qu’elle n’avait pas pris en compte. Pourquoi ce dragon parlait? Sam-Sam n’en était pas capable à sa connaissance, peut-être qu’il n’avait juste pas envie? En tout cas, ça changeait tout. Ce n’était pas une lutte animale, c’était une créature intelligente qui tentait de survivre… Elle hésita encore un instant, après tout, la wyvern s’était faite capturer en bonne et dûe forme et ne pouvait en vouloir qu’à elle-même. Et puis, dénier un repas pour lequel elles avaient travaillé était cruel envers les titans.
Un détail la frappa soudainement. Si la wyvern parlait, elle était intelligente. Elle POUVAIT l’aider à savoir où elle était.
“ Et merde… Bon, on va faire ça en douceur alors.”
Elle tira la langue, la coinçant au coin de ses lèvres avant de décider de la manière de se débarrasser du problème. Maman, Bébé et l’autre coincé sur les pattes du dragon pouvaient attendre, les deux autres… La médecin agita soudainement son bras dans un grand mouvement diagonal de bas en haut. Suivant son geste, le sol viendrait se dégager en un pilier sous les deux. Un pilier qui se projeterait brusquement dans le ciel dans la direction de la voix massive entendue précédemment avant de s’arrêter aussi soudainement. Pour peu que les deux créatures n’ai eu le temps de réagir, elles se verraient ainsi balancées à travers le ciel, potentiellement un bloc de terre entre les mains.
Avec deux aggresseurs de moins, la wyvern pourrait probablement se défendre plus efficacement. Quant à Bébé et Maman… C’était un problème que la verte n’avait pas exactement envie de résoudre, et quand bien même elle aurait aimé pouvoir adopter l’adorable lézard, le séparer de sa mère n’était pas dans ses priorités non plus. En les relocalisant peut-être…
Si les deux se rapprochaient l’un de l’autre, un sarcophage de terre et d’arbres viendrait les entourer pour les déplacer à grande vitesse loin de l’endroit actuel. Autrement, la mère et la verte se regarderaient probablement en chien de faïence jusqu’à ce que l’une d’entre elles se décident à rompre l’instant de grâce.
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Jericho D. Dharma
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Lun 19 Aoû - 16:20
Maman Aptocertus
Au travers des siècles, beaucoup s'étaient tentées à cartographier Titanomakhia, d'en comprendre l'écosystème et d'en identifier les espèces qui y avaient trouvé domicile, avant de se rendre compte que cela était peine perdue tant les espèces changeaient régulièrement au fil des guerres territoriales qui s'y déroulaient presque quotidiennement. Pourtant, certaines espèces avaient appris à survivre dans cette ambiance de mort permanente et à préserver leurs descendances à travers les siècles, adoptant des comportements plus communautaires, moins agressifs mais plus stratégiques quand elles savaient ne pas avoir le choix face à leurs prédateurs naturels, se comptant souvent par dizaines.
Des quelques écrits que l'on avait pu conservé au cours du temps concernant l'île, il s'agissait sans nulle doute là des seules espèces dont leurs descriptions avaient encore du sens à être connu. C'était ainsi le cas des aptocertus, une espèce de lézard géant à l'aspect bien étrange. Si l'on en croyait les derniers écrits qui dataient d'il y a désormais une bonne cinquantaine d'années maintenant, celle-ci était naturellement dotée d'un corps gélatineux qui retenait en son sein de nombreux organes faisant toute la spécificité de l'espèce.
En effet, dès leur naissance – dont personne n'avait su en faire une observation – les petits se retrouvaient dotés d'un estomac rempli d'un acide considéré comme l'un des plus corrosifs du monde, capable de faire fondre la roche avec une efficacité proprement démoniaque. Ils étaient ainsi capable de manger à peu près tout et n'importe quoi, aidés par leur corps gélatineux pouvant s'élargir aussi facilement qu'un morceau de caoutchouc. Une capacité incroyable qui rendaient même les petits terrifiants pour les proies de cette espèce.
Mais là n'était que la moindre de leurs capacités. En effet, le plus terrifiant des aspects des Aptocertus, ayant donné leur nom par la suite, se trouvait être leur absorption corporelle. En effet, là où la plupart des espèces relâchaient leurs déchets, les aptocertus, de leur côté, possédaient un autre organe capable de polymériser les restes d'acide et de nourriture en un nutriment venant par la suite s'intégrer à leur corps pour en modifier graduellement leur aspect et leurs caractéristiques.
Ainsi, chaque aptocertus pouvait développer un physique unique aux capacités différentes entre chaque individu, pouvant aller de la mare humaine, avec un corps visqueux et baveux, au similo-dinosaure, avec un corps plus solide et écailleux ayant poussé son acidité à se développer au-delà de son seul estomac. Il était, de ce fait, impossible d'établir clairement une forme précise à cette espèce, mais les observations avaient permis, grâce aux petits, de comprendre qu'ils restaient fondamentalement les mêmes, gardant même jusqu'à leur comptabilité reproductive.
C'en était d'autant plus surprenant que les aptocertus étaient considérés comme extrêmement communautaires, ne se reproduisant que très peu et vivant ensemble en petits groupes très soudés et très protecteurs envers leurs petits. Maman aptocertus n'échappait pas à cet instinct développée au travers des siècles, si ce n'était des millénaires, et lancée à la poursuite de son petit, elle avait même déjà oublié la potentielle menace qu'était Jericho il y a encore quelques instants.
Elle qui, en grandissant, avait développé un corps particulièrement absorbant, avalant littéralement tout ce qu'elle pouvait pour alimenter son corps en partie liquide, utilisait désormais ce qu'on pourrait considérer comme un retour à la vie avec son corps pour se balancer de branche en branche en évitant tous les obstacles pour retrouver son enfant. Au moins, la voix de ce dernier était facilement perceptible pour elle, et elle réalisa instinctivement qu'elle retournait auprès des siens, sans doute pour montrer sa formidable prise.
Maman aptocertus ralentit finalement le rythme à l'approche de la scène où Turb avait été emmené, et parvint au niveau de son petit, s'assurant d'une léchouille – pour ce que cela paraissait être en tout cas – qu'il était en bonne santé, ne daignant même pas jeter un œil vers la proie si ce n'était pour afficher sa fierté envers le petit Curio qui dansait sur place.
« Curio »
- Agreuh, agreuh !
Parlant du petit, celui-ci s'agitait d'ailleurs sans même prêter attention à ce que faisait ses parents, ne quittant cependant pas le pauvre boucher du regard, prêt à lui sauter dessus pour en faire définitivement son casse-croûte. Il lançait parfois des regards vers sa mère, attendant visiblement qu'elle lui prépare son repas, et si le désormais navigateur ne pouvait déterminer ce qu'il en était réellement, il pouvait certainement se dire qu'elle le changerait en sashimi pour Curio, donné en becqueté pour celui-ci.
Son choix de faire le mort n'allait pas beaucoup aider à sa survie, mais maman aptocertus semblait désormais bien trop concentrée sur la situation de ses compagnons, aux prises avec une proie un peu trop véloce par rapport à d'habitude. Prenant ainsi place entre son enfant et eux, elle bloqua les lames d'air qui venaient dans leur direction, réalisant ainsi un peu tard à ton approche bien que ta voix en approche finisse par la faire réagir, continuant cependant de faire barrage face aux attaques désespérées de la wyvern.
Ta présence, par ailleurs, sembla apporter quelques changements dans la situation, la menace que tu représentais étant suffisamment grande pour faire comprendre à chacun que t'ignorer était la pire des erreurs. La maman, néanmoins, resta calme cette fois, lançant une simple attaque préventive pour t'empêcher d'approcher plus. Les autres aptocertus, de leur côté, stoppèrent leurs assauts, sans pour autant perdre leur concentration sur leur proie.
???
Celle-ci, justement, réalisa aussitôt que la nouvelle voix qui venait de s'approcher lui serait certainement salvatrice, probablement venue pour l'autre humain qu'elle trouvait misérable. Instinctivement, elle lança des regards désespérées dans ta direction, mais comprenant bien vite que cela était peu efficace, choisit de prendre un risque.
- Bordel aide-moi à dégager ces merdes !
La voix se voulut insistante, mais ne montrait pas de signe d'irrespect, si ce n'était celui qu'on pouvait avoir inconsciemment par agacement face à l'inaction de quelqu'un. La wyvern sembla d'ailleurs s'en rendre compte et ne gloussa d'autres mots, de peur de perdre sa sauveuse potentielle, mais fort heureusement, cela eut son effet, à son grand soulagement.
Mâles « Crapaud » & « Crocodile » aptocertus
Il arrivait parfois que des espèces soient capable de télékinésie, que les affrontements avec eux se révèlent assez compliquées du fait qu'ils n'étaient pas vraiment capable d'identifier la cause des attaques de ces espèces vivant heureusement plus profondément dans les terres, mais c'était bien la première fois qu'ils rencontraient une capable de modifier jusqu'au terrain sans même le toucher. Quelle ne fut ainsi pas la surprise des deux créatures de sentir soudainement le sol se soulever avec fracas sous leurs pattes avant de les envoyer valdinguer au loin, vers la présence que l'un des deux avait malheureusement détecté il y a peu.
Mâle « Gluant » aptocertus
Leur troisième acolyte, laissé en paix, ne sut comment réagir, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer, et se retrouva ainsi affaibli face à la wyvern qui profita effectivement de l'occasion pour balancer une nouvelle lame d'air chargé de haki qui lui permet de se libérer des tentacules collées à ses pattes, attrapant les derniers morceaux sous ses pattes pour se libérer pleinement de l'emprise ennemi. Elle commença alors à s'envoler avant de voir son ravisseur commencer à reprendre ses esprits, et, se rappelant de ce qu'il s'était passé juste avant, préféra finalement reculer pour se poster à quelques mètres de toi, te fixant alors un court instant avant de soupirer et de se décider à prendre une forme plus adaptée pour discuter avec toi … et parce qu'elle se sentait aussi plus efficace sous cette forme, quand bien même elle n'était clairement pas à l'aise.
Spoiler:
Nesméa « La Rose Eternelle », nebula primée à 434.520.000 ฿
- Putain d'merde, merci de m'avoir sorti de c'te merdier ! Ils sont vraiment tenaces par contre, vaudrait mieux qu'on se taille d'ici au plus vite, si tu veux mon avis !
Elle ne pouvait pas mieux dire cela, maman et son dernier mâle présent aptocertus ne tardant pas à leur faire face avec un air particulièrement mauvais, ne prenant cependant pas le choix d'attaquer à vue maintenant qu'ils avaient pu comprendre ce qu'il en était de tes pouvoirs – du moins avaient-ils fait l'association rapide entre ton apparition et l'assaut sur leurs compagnons, surtout après la tentative de sarcophage que maman stoppa net, utilisant ses deux bras pour former deux formes compacts bloquant la formation complète de ton assaut.
Mâle « Gluant » & Maman Aptocertus
Les deux vous toisaient cependant du regard – pour ce qu'il en était de leurs regards – et plus encore, une haine toujours plus grande se dessinait dans leur positionnement, comme si le moindre mouvement suffisait à les faire sauter à vos gorges. La présence du Curio, perturbé par toute la scène, ne faisait qu'amplifier leur tension, ne mettant pas le petit à l'aise qui hésitait à fuir avec sa sucette vivante qui, néanmoins, pourrait essayer de profiter de la confusion relative de la créature pour prendre la poudre d'escampette.
Cependant, qu'importe ce qu'il se passa entre vous quatre sur ce court moment de jeux de regards, celui-ci finit par se stopper lorsqu'un hurlement gutturale, monstrueux, se fit entendre, puissant et effrayant, au grand déplaisir ton ouïe sur-développé, avant que la voix inconnue que tu avais repéré plus tôt ne s'élance soudainement à grande vitesse dans votre direction, explosant les arbres avec fracas, agitant les voix dans la forêt et figeant les deux aptocertus sur place qui se tournèrent immédiatement vers l'origine de l'agitation. À cet instant, une des voix s'éteignit en un instant, tandis que l'autre qui devançait l'inconnu se rapprochait rapidement.
Mâle aptocertus « Crapaud »
Après quelques secondes, l'un des deux aptocertus que tu avais projeté apparut, paniqué, et lança des cris étranges à ses compagnons, leur ordonnant sans doute de les suivre. Trop tard cependant pour fuir pleinement la menace qui finit par montrer le bout de son nez, ou plutôt de son museau, du haut de son trentaine de mètres de haut …
Spoiler:
« ??? »
Nesméa pensa à cet instant : « L'enfer. L'enfer sur terre … » Elle ne pouvait pas être plus dans le vrai … Le Béhémoth était de sortie.
Groupe des Aptocertus : - Curio, level 40+ > Observation standard - Maman aptocertus, level 46, RàV de la peau & corps polymérisant > Armement & Observation standards - Mâle aptocertus « Gluant », level 42, corps marécageux & paramécia de la glue > Armement standard - Mâle aptocertus « Crapaud », level 44, corps polymérisant & peau acide > Armement standard - Mâle aptocertus « Crocodile », level 43, Souffle acide & peau renforcée > Observation standard
Créatures de Titanomakhia : - « ??? », level 48+
Humains : - Nesméa, primée à 434.520.000 ฿, level 40+, Zoan mythique de la vouivre > Armement & Observation standards
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Jericho D. Dharma
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Mar 20 Aoû - 14:42
Please my love look at me
I fear I’m gonna go crazy.
Jericho Crusoé au pays des Titans
Ft le MJ
Si on avait demandé à Turb ce qu’il pensait de sa situation, ses termes auraient probablement été quelque chose comme “Je crois que j’aurais préféré reprendre la boucherie de mes vieux”, un indicateur précis de son désespoir pour quiconque le connaissait bien. Malheureusement pour Turb, personne ne semblait avoir grand chose à faire de son opinion en l’instant présent. Un fait certes triste, mais aisément rationalisé quand on constatait qu’il était actuellement en train de faire le mort pour échapper à un lézard de trois mètres de haut. Un observateur extérieur aurait pu ajouter que sa stratégie était actuellement totalement inutile, le bébé aptocertus dont il était censé devenir le repas ne s’étant pas arrêté pour autant et demandant désormais la becquée à sa mère. Peut-être cependant qu’un petit dieu veillait sur lui quelque part, un gros bonhomme joufflu amateur de saucisse et bons morceaux d’abats prié par ses parents, puisque son sort était toujours en sursis, ladite mère plus occupé à protéger son enfant des lames d’air de la vouivre capturée par ses compagnons qu’à le protéger d’une faim qui pouvait bien attendre quelques minutes.
Et puis, il y avait une voix, féminine sans aucun doute, mais qu’il ne connaissait pas, qui avait résonné dans ses oreilles alors qu’il avait les yeux fermés forts. De l’aide, sans aucun doute. A l’entendre, pas vraiment, c’était même plutôt le contraire. Heureusement pour lui, le bruit de la terre mouvante et les grognements qui s’éloignaient des monstres ne pouvait signifier qu’une chose, sa “capitaine” (?) était arrivée, et avait visiblement prévu de le sauver.
L’ancien boucher rouvrit les yeux, découvrant l’oeil massif d’un lézard infantile et, plus bas, une bouche baveuse qui semblait s’ouvrir et se refermer comme pour juger de s’il pouvait faire comme les grands et l’engloutir d’un coup d’un seul. Pour le plus grand bonheur de Turb, Bébé semblait incertain, ce qui prolongeait son espérance de vie, au moins un peu. Il recula légèrement, avant de se rendre compte que quand il se trouvait un brin trop loin, le lézard suivait d’un pas, et qu’à ce jeu là, ce n’était pas le pirate qui gagnerait.
Du coin de l’oeil, il pouvait voir que la vouivre était parvenue à se libérer, qu’elle s’envolait et qu’elle était en fait humaine. Au point où le jeune homme en était, il n’était même plus vraiment surpris, juste dans un besoin d’aide intense. L’intervention semblait en tout cas avoir amené la scène à un arrêt complet, les deux camps se regardant en chien de faïence, sauf bébé qui semblait être perdu dans son monde où il était un chasseur affamé et que sa proie était sous ses yeux.
Et là, l’instant rêvé, le moment où la tension était tellement épaisse que même le bébé hésita et tourna la tête. Pas longtemps, mais assez pour qu’une fois revenu, sa proie aie disparu. Loin? Pas vraiment. Si on voulait être exact, Turb avait juste couru se planquer derrière l’arbre le plus proche et commençait déjà à l’escalader comme si sa vie en dépendait, ce qui était probablement le cas. L’avantage d’un arbre aussi gros, c’était aussi que son écorce était massive, offrant de véritables prises d’escalades pour le boucher avide de survie. Ses doigts ne l’en remerciait pas, mais entre ça et la mort, son choix était vite vu.
Dans le ciel, la vouivre n’avait pas perdu de temps. A peine libérée et réfugiée derrière Jericho qu’elle parlait déjà, d’un ton paniqué, presque assoiffée de contact humain, demandant à la médecin ce qu’elle venait bien faire sur Titanomakhia.
“ Ben, j’avais un Trilog Pos qui pointait ici et j’étais curieuse, alors je suis venue. Pour le moment j’aime bien, ça bouge beaucoup et les créatures sont adorables, et toi?”
La réponse n’était vraisemblablement pas celle attendue au vu du regard légèrement choqué de la jeune femme, qui finit pourtant par répondre qu’elle était venue chercher “quelque chose”, mais qu’elle avait été interceptée par un typhon étrange, et qu’elle était là depuis plusieurs jours désormais. Ses pupilles s’agitèrent un instant, un air terrifié apparaissant sur son visage avant de s’effacer presque aussi vite qu’il était apparu. Il était évident même pour la verte que son séjour ne se passait jusque là pas comme elle l’aurait aimé.
Malheureusement, la conversation s’arrêta aussi vite qu’elle avait démarré. Le hurlement qui résonna n’était clairement pas amical, et ne provenait pas juste des tas de boues. Il était si fort que la médecin, qui avait pourtant fini par réussir à maîtriser son ouïe, ne pouvait s’empêcher de grimacer, portant ses mains à ses oreilles et regrettant un instant le cache-oreille qu’elle avait si longtemps porté. Si la taille allait de pair avec le hurlement, la créature n’était vraisemblablement pas un petit morceau, plutôt le genre de super-prédateur qui faisait sa vie très tranquillement sur l’île.
Et la voix bougeait. La grosse voix, la terrifiante voix vers laquelle la pirate avait jeté les deux tas de boues avait décidé qu’elle en avait marre de l’irrespect qu’elle venait de recevoir, et qu’il était grand temps de se faire respecter. Par exemple, en allant mettre une bonne dose de terreur sur l’île. Les créatures semblaient savoir exactement ce qu’il en était de la situation et décidèrent de plier les voiles immédiatement, rejoints par un des deux propulsés précédemment.
Et derrière, la créature se révéla. C’était une sorte de dragon quadrupède gargantuesque, au moins trois fois plus haut que les titans de boue, dont les écailles noires semblaient craquelées et parsemées d’un feu vert intérieur qui le consumait. Et si aux yeux de la folle d’animaux, il ressemblait à un gros lézard enflammé adorable qu’elle aurait aimé gratouiller sous le museau, pour tout les autres, la créature n’incarnait rien d’autre qu’une sentence de mort immédiate.
Il fallait tourner les talons et fuir au plus vite, une remarque que la Vorinclex ne manqua pas de faire à son amie. S’ils voulaient survivre, c’était la seule chose à faire pour le moment. Et récupérer leur navigateur aussi, puisqu’elles étaient là pour ça initialement.
“ Tu es sûre qu’on peut pas…”
“ Ce dont je suis sûre, c’est que si on reste là, on est mortes.”
La jeune femme se tût et hocha la tête. Patoune était souvent claire sur ce qu’elle disait, mais elle était rarement à ce point catégorique.
“ On dégage alors.”
La Vorinclex roula un instant des yeux, comme pour dire “pas trop tôt”, mais ne dit rien. Un geste de main amena le navigateur jusqu’à sa capitaine, tiré par sa ceinture et les diverses broderies en lambeaux de ses vêtements. Un signe de main à la wyvern humaine pour lui indiquer une direction et la jeune femme commença à tracer son vol.
Derrière, la créature avançait lentement, de l’allure de celui qui a tout le temps du monde, mais sa taille compensait. Quand un pas lui faisait traverser dix mètres, l’allure n’avait guère d’importance. Et au gré de ses mouvements de tête, une fumée jaune quittait sa gueule, créant un banc de brouillard opaque et extrêmement dense qui, lentement mais sûrement, rattrapait ses proies. L’odeur âcre du soufre commençait déjà à piquer les narines de la médecin.
En bas, les boueux fuyaient aussi, et la verte décida d’agencer sa direction sur la leur. Ils étaient natifs de l’île, ils devaient bien savoir où fuir exactement. L’un d’entre eux prenait d’ailleurs du retard, probablement moins vif que les autres, et une griffe de terre se sépara du sol pour l’attraper, le ramenant au même niveau que les autres.
La brume arrivait, et la verte remonta plus encore pour éviter d’entrer en contact avec, quand un bruit grave retentit. Elle tourna la tête, découvrant le dragon ou quoi que cette créature soit, la gueule débordant d’une lumière verte incandescente qui, soudainement, pris dans le brouillard. Un instant plus tard, celui-ci changea de couleur avant d’exploser, la couleur se propageant sur tout le brouillard, explosant coup après coup dans un vacarme cataclysmique, le souffle chaud et puant frappant la jeune femme, qui avait eu la bonne idée de s’écarter au possible, elle et le crapaud boueux.
Des traces de la forêt ne restait qu’une zone de déflagration rasée, un no man’s land désastreux dont la survie était plus que douteuse. Et dans l’affaire, les choses empiraient. La créature massive semblait se réveiller après son petit rot destructeur, accélérant sa marche pour les rattraper au plus vite, continuant de ravager ce qu’il restait des l’explosion sous ses pas.
Et d’un autre côté, une petite voix semblait s’être arrêtée, faisant demi-tour, inconsciente du danger, peut-être juste curieuse de savoir d’où venait le bruit. Maman semblait n’en avoir aucune idée, probablement plus préoccupée par sa survie en l’instant. Serrant les dents, la jeune femme décida de faire ce qu’il était impératif de faire. Tendant le navigateur à la vouivre à ses côtés, elle l’avertit.
“ Tu suis les tas de boue depuis le ciel s’il te plaît. Je vais chercher Bébé et je te rejoins.”
Après cela, la médecin descendrait à pleine vitesse, se ruant vers la position du petit lézard de trois mètres, espérant simplement que le béhémoth ne les trouverai pas pour le moment, qu’il lui laisserait un instant. Dès que l’animal serait en visuel, une sphère de terre viendrait l’enserrer, ne laissant qu’une fenêtre au niveau de ses yeux pour qu’il puisse respirer et voir ce qui se passait.
La jeune femme ferait presque aussitôt demi-tour, la prison temporaire devant elle, s’assurant ainsi que Bébé ne tenterait pas une quelconque évasion. Aussi vite que possible, elle tenterait de venir se positionner au niveau de Maman, esquivant les attaques potentielles des deux créatures et ouvrant la sphère pour que celle-ci se saisisse de son rejeton, ou que celui-ci s’accroche à sa mère. Elle hésita un instant, rester proche ou s’éloigner, mais estima plus prudent de ne pas rester trop près, juste au cas où. La jeune femme remonta donc aussi sec vers la Zoan, si elle était même encore toujours là. Son esprit piqué finit par tiquer sur les paroles précédentes de celle-ci et elle finit par demander, d'un ton innocent, comme si ca n'avait guère d'importance en réalité.
" Au fait, tu viens chercher quoi? Je veux dire, à part des animaux trognons, j'ai pas encore vu grand chose d'utile sur l'île. Un animal de compagnie peut-être? J'espère que tu as un bon éducateur dans ton entourage..."
Et si le quadrupède titanesque refusait de lâcher l’affaire… Il faudrait qu’elle intervienne. Et pour être honnête, elle n’avait pas réellement envie d’agir, sachant pertinemment qu’au vu de la taille du bestiau, elle s’épuiserait considérablement peut-être juste pour le ralentir… Dans le meilleur des cas, l’animal perdrait son intérêt, dans le pire des cas… Il risquait d’au contraire voir son ego piqué à vif.
A Maiden in Love - A Part of Something Bigger - Toxic Love
Jericho D. Dharma
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Dim 1 Sep - 21:21
D'île, Titanomakhia n'en avait guère que le titre, au final. C'était un véritable monde à part, où chaque portion avait son propre microcosme animal.
Chaque portion contenait aussi et surtout son lot unique d'espèces qui apprenait chaque jour un peu plus à s'adapter aux autres, si elles en avaient le temps bien sûr. Il ne s'agissait plus vraiment pour elles de survivre mais de trouver un moyen d'en avoir l'occasion, ne serait-ce qu'un peu. Généralement, il s'agissait surtout de développer des mécanismes de défense, soit par l'instinct, soit par l'évolution naturelle – poussant ainsi l'espèce à se reproduire très régulièrement – ou bien encore en se tenant éloignées de ses prédateurs principaux pour assurer des jours meilleurs.
Il existait cependant, parmi toutes ces espèces, certaines qui avaient trouvé d'autres moyens de s'adapter en partie à cette vie chaotique, ne prenant pas le parti de combattre pour vivre mais de se faire oublier, de se fondre dans la masse ou de passer pour une chose qu'ils n'étaient guère. Les insectes géants, servant généralement de nourriture, étaient principalement de ceux-là, évitant les conflits autant que possible et se battant entre eux pour choper les quelques denrées pour herbivores qu'ils pouvaient trouver.
Certains titans, néanmoins, avaient également appris à s'adapter de cette façon, se posant comme les rares membres de leur catégorie à ne pas se battre quotidiennement comme si c'était leur seul moyen de survie. Et l'une d'elle, en particulier, avait poussé cette adaptation au maximum de leurs capacités, développant même naturellement une capacité qui leur était propre – du moins dans l'écosystème où ils évoluaient : le « dimorphisme mimétique ».
Ne souhaitant pas être chassées, cette étrange espèce avait naturellement poussé son corps à comprendre et à analyser les autres espèces qui les entouraient, et à les recopier au point d'en prendre leur forme. Des rares écrits qui en avaient attesté, cette capacité s'était tant ancré dans le code génétique de l'espèce qu'elle en vint à affecter jusqu'à leur voix, trompant même les utilisateurs du haki de l'observation.
Cette fameuse espèce, on leur avait donné le nom de « Mimic ». D'abord des petits lézards faisant la taille d'un humain lambda à la naissance, elle pouvait monter jusqu'à six ou sept mètres de hauteur, sur deux pattes, mais généralement, ses rares membres se confondaient à d'autres en prenant leur apparence, copiant inconsciemment jusqu'à leur voix pour se mélanger à eux et vivre comme eux, changeant régulièrement de forme quand les besoins s'en faisaient sentir.
Cette espèce, pourtant très ancienne sur l'île, possédait néanmoins un souci – d'ordinaire mineure et même plutôt essentielle à leur survie – que leur évolution avait naturellement amené : leur adaptation comportementale. Devenir une créature, c'était être comme eux, physiquement mais aussi mentalement, afin de se fondre toujours plus dans le groupe. Ils avaient cependant un ennemi naturel à cette capacité : les Curios. Leur curiosité et leur manque de considération pour le danger était quelque chose que ne parvenait pas à saisir les Mimic, et qu'ils copiaient pourtant en changeant d'apparence. Ainsi, perdant toute conscience de ce pourquoi ils restaient en vie, ils ne manquaient pas d'être réduit à l'état de proie facile pour tout prédateur de cette île.
Aujourd'hui n'était ainsi pas coutume, et voilà qu'un certain Curio s'était élancé vers la grande menace qu'était le Béhémoth, s'imaginant déjà jouer avec sans se douter qu'il finirait au mieux écrasé, au pire croqué comme une sucette, surtout qu'avec la zone que l'énorme monstre avait rasé de son simple souffle, il était devenu une cible des plus faciles. Fort heureusement, ton intervention fut couronné de succès, le Béhémoth avançant à petits pas en laissant de nouveau échapper son souffle jaune, et tu pus ainsi remettre son bébé à la maman Aptocertus … Du moins c'est ce que tu imaginas à cet instant, alors qu'en ouvrant la sphère de terre, une tête singulière apparut face à vous, incrédule mais surtout tellement surprise par sa capture qu'elle en avait perdu la forme qu'elle venait récemment d'acquérir, retrouvant alors sa forme habituelle.
Spoiler:
Jeune Mimic
Dès qu'elle vit la créature, maman Aptocertus recula instinctivement, attaquant la bêta qui esquiva de panique avant de se tourner vers l'autre bête à proximité qui ne semblait pas menaçant sur l'instant, venant ainsi se cacher derrière toi … du haut de ses trois bons mètres. Cela mit fin à la conversation que tu voulus entamer avec Nesméa, elle qui se remémorait encore les paroles qu'elle t'avait dite juste un peu plus tôt mais surtout étonnée par la désinvolture et l'apparente innocence dont tu faisais preuve.
Nesméa « La Rose Éternelle », nebula primée à 434.520.000 ฿
- C'pas tes oignons.
La nebula s'était cependant montrée sèche face à ta question, ne souhaitant visiblement pas partager ses petits secrets avec l'inconnue que tu étais à ses yeux. Elle voulut tout de même poursuivre mais l'intervention du mimic l'en stoppa. Elle se tourna alors instinctivement vers les aptocertus qui affichaient une animosité certaine envers la petite créature orange, qui esquivait du regard ses désormais ennemis.
- Laisse-leur ce lézard, on a rien à voir là-dedans …
Nesméa, depuis la tentative de transformation en steak pour monstre, n'était plus vraiment d'avis à se montrer conciliante avec eux. Malheureusement, épuisée comme elle était, elle savait qu'il valait mieux pour elle de conserver ses forces à autre chose que de devoir se battre bêtement alors même que le Béhémoth et sa fumée explosive se rapprochait toujours plus.
- Barrons-nous avant que la fumée n'arrive sur nous, au moins.
Cette fois, elle parla plus calmement, cherchant à te faire comprendre qu'elle donnait plus un conseil qu'un ordre. Elle ne demanda cependant pas de confirmation avant de s'éloigner doucement, vérifiant que les aptocertus ne l'avaient pas trop dans le viseur.
Ces derniers, justement, continuaient de te fixer avec animosité, ainsi que le mimic qui restait cachée derrière toi. Cependant, après quelques instants, la maman du groupe se stoppa net, comme si elle avait détecté quelque chose, et s'élança sans perdre de temps dans une direction, aussitôt suivie par ses pairs d'un « Agrouh » mutuel.
« Béhémoth »
Pendant ce temps, l'énorme mastodonte, de son côté, continuait d'avancer en usant de son haki de l'observation pour garder en tête la position de ses futurs en-cas. Il ne se pressait cependant pas, déjà épuisé par la course qu'il avait accompli un peu plus tôt pour chasser sa proie. Le pauvre n'était pas encore bien habitué à ce genre d'activités, et pour être honnête, était devenu quelque peu accroc à la viande de mammouth à deux pattes des cavernes, au point qu'il mêlait à son souffle beaucoup plus que du simple souffre.
Il finit néanmoins par regarder que ces proies s'éloignaient de nouveau, et réalisa que s'il voulait profiter de ces petits apéros sur pattes avant le vrai repas, il valait mieux pour lui qu'il se bouge un peu plus. Se stoppant net, il commença à aspirer tout le gaz qu'il laissait sortir jusqu'alors, provoquant un souffle assez fort pour tout récupérer, puis se concentra longuement, préparant une autre de ses attaques qu'on lui avait appris.
- ROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOAR !!!!!
Cependant, à l'instant où elle allait attaquer, un rugissement surpuissant se fit entendre dans toute la zone et plus encore, provoquant un boucan plus terrible encore que celui qu'avait fait le Béhémoth juste avant, mais surtout … chargé d'une vague de haki des rois qui traversa avec fracas toute la forêt, couchant aussitôt le pauvre mimic dans ton dos et ne laissant pas indifférent autant Nesméa que les aptocertus et toi.
L'instant suivant, le silence retomba avec force, comme si toute la vie s'était soudainement éteinte autour de vous. Le Béhémoth resta figé sur place, affichant un air étrangement paniqué, hésitant visiblement à finir ce qu'il était en train de faire, avant de soudainement se décider à tourner les talons, faisant fi même de son épuisement et repartant dans un couinement guttural qui tranchait fortement avec son physique titanesque, provoquant d'ailleurs quelques secousses au passage qui s'atténuèrent rapidement à mesure qu'il s'éloignait.
Bientôt, le calme retomba, et ne restèrent plus que Nesméa, Elesh, toi et le pauvre mimic inconscient à côté de toi. Les aptocertus, de leur côté, s'étaient arrêtés un court moment à cause de la vague de haki des rois avant de reprendre leur chemin sans demander leur reste, partant à la poursuite de la probable vraie voix de leur petit.
La nebula, prenant un petit temps pour se remettre de ses émotions, se tourna finalement vers toi, une fois ses pensées précisées.
- Pfiou, ils sont enfin partis … Un peu plus de calme à présent.
Elle prit un temps pour souffler encore un coup et chasser ses dernières sensations d'excitation, prenant même le temps de scanner la zone avec son observation pour s'assurer que le danger était loin.
- Au fait, il y avait pas un gus avec toi ?
C'est à ce moment-là, après tout ce bazar, que tu pus remarquer que Turb avait de nouveau disparu, alors même que Nesméa l'avait involontairement ignoré pour s'occuper de la tâche que tu lui avais donné plus tôt, même si elle l'avait fait à contrecœur.
- Je crois avoir senti une voix étrange dans la direction où sont partis les monstres. Ils l'ont p'têt enlevé.
La remarque fut lancée comme ça, réfléchissant rapidement à la question même si ce n'était pas franchement quelque chose qui l'embêtait ou l'intéressait vraiment. Mieux valait seulement pour elle de se montrer un minimum sympathique avec celle qui pourrait potentiellement l'aider à repartir d'ici …
- Bon, vu que j't'en dois une, je te propose un deal : j'vais t'aider à le retrouver et à le sauver, puis je vous aiderai à sortir d'ici grâce à mon fruit du démon. En échange, j'aurai besoin de toi pour trouver ce que je cherche sur l'île. Normalement c'pas trop loin d'ici et ça devrait pouvoir nous aider à repartir d'ici sans soucis. T'en dis quoi ?
Machinalement, Nesméa tendit la main vers toi, attendant de savoir comment elle agirait selon ta réponse …
Pendant ce temps, plus loin …
Turb « la Sucette de Curio », Curio
- ...
Turb regrettait certainement quelque peu d'avoir quitté la sécurité de l'île où il avait échoué, séjournant de nouveau dans la bouche de l'énorme créature qui était visiblement bien décidée à en faire son quatre-heures pour plus tard. Il pouvait au moins être heureux de sentir que le curio prenait un soin particulier à le conserver à moitié dans sa bouche, lui éviter d'aller visiter le fond de son gosier.
- Agrrrrr …
Après de longues minutes d'attente, à observer le corps gélatineux de son kidnappeur, le pauvre navigateur se fit finalement sortir une nouvelle fois de sa prison, dévoilant face à lui une grande clairière au milieu duquel se trouvait un grand point d'eau. Enfin, à vrai dire, si c'était bien comme ça qu'on pouvait théoriquement le définir, du point de vue du boucher, cela s'apparentait beaucoup plus à un grand lac dont il ne parvenait même pas à visualiser les bords.
Mais ce n'était sans aucun doute pas la première chose qui attira son regard, puisque face à eux, le curio et lui, une présence se tenait sur la rive, silencieuse et s'abreuvant calmement, visiblement heureuse d'être seule. L'arrivée des deux, cependant, sembla aussitôt stopper sa tranquillité, et la bête se tourna alors vers eux, les dominant de tout son long et son large.
« Coin »
- Coin.
Lâcha-t-il.
Groupe des Aptocertus : - Curio, level 40+ > Observation standard - Maman aptocertus, level 46, RàV de la peau & corps polymérisant > Armement & Observation standards - Mâle aptocertus « Gluant », level 42, corps marécageux & paramécia de la glue > Armement standard - Mâle aptocertus « Crapaud », level 44, corps polymérisant & peau acide > Armement standard - Mâle aptocertus « Crocodile », level 43, Souffle acide & peau renforcée > Observation standard
Créatures de Titanomakhia : - « ??? », level 48+ (reparti auprès de papa Béhémoth) - Jeune Mimic, level 36, dimorphisme mimétique > Observation avancée incontrôlé (Mimétisme) - « Coin », level ???
Humains : - Nesméa, primée à 434.520.000 ฿, level 40+, Zoan mythique de la vouivre > Armement & Observation standards
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Jericho D. Dharma
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Dim 8 Sep - 20:33
Please my love look at me
I fear I’m gonna go crazy.
Jericho Crusoé au pays des titans
Ft MC Aslan
En un sens, la verte avait de la chance. Bébé Curio, probablement trop préoccupé par son environnement qui avait magiquement été désintégré et sûrement en train de se demander comment cela était bien possible dans sa petite tête vide, ne l’avait absolument pas calculé, et s’était ainsi fait capturer sans mal, la jeune femme soulagée de le savoir en sécurité et bientôt auprès de sa mère. Avec un peu de chance, celle-ci se montrerait également moins véhémente à l’adresse de la médecin par la suite.
Dans sa chance, elle était aussi malchanceuse. Pressée qu’elle était par l’existence du lézard sous potion de croissance démesurée, elle n’avait guère eu le temps de s’assurer qu’il s’agissait du bon bébé. Ou plutôt, elle n’avait pas envisagé qu’un autre puisse être là. Le résultat était donc que, lorsque la sphère de terre s’ouvrit et qu’une créature toute autre que celle qu’elle pensait avoir attrapé avec sa Curio Ball se révéla, d’un beau mélange d’orange et de rouge vif, elle se retrouva toute aussi surprise que la mère, qui eu pour premier réflexe d’attaquer.
L’animal préféra se cacher derrière la verte, qui chercha immédiatement à désamorcer la situation en montant dans les airs avec la chose qu’elle avait attrapée, encore confuse de comment elle avait pu confondre Curio avec la bestiole paniquée. A part la taille et leur allure écailleuse, les deux n’avaient rien en commun. Et pourtant, elle aurait juré que leurs voix étaient identiques quand elle l’avait prise. Elle ne maîtrisait certes pas l’Observation autant qu’il le faudrait, mais elle était confiante en son ouïe, et celle-ci lui certifiait que les deux créatures étaient identiques. Un mystère de plus à élucider sur cette île…
Tout ça pour qu’elle revienne vers la femme-zoan-dragon et que celle-ci l’envoie chier. La verte la dévisagea d’un air figé un instant, se demandant bien pourquoi l’autre cherchait autant la merde alors que dix minutes plus tôt, elle était encore aux prises avec les boueux et en passe de servir de repas, et qu’elle ne devait sa survie qu’à l’irruption opportune de la médecin. Pour quelqu’un qui lui devait la vie, elle était drôlement peu coopérative, surtout que la pirate lui avait retourné la question par pure politesse, sans même vraiment s’intéresser à la réponse.
L’idée de la tuer s’installa dans son esprit avant qu’elle ne la rejette. Non, pas déjà. D’une part parce qu’elle ne pouvait pas tuer les gens simplement parce qu’ils la contrariait, et d’autre part parce qu’elle n’avait aucune idée de l’affiliation de la demoiselle. De ce qu’elle savait, certains haut gradés marines ne portaient pas l’uniforme, et si elle tuait une vice amirale et que ça se savait? Elle pouvait dire adieu à ses plans, c’était certain. Encore que, ce n’est pas comme si les choses allaient se savoir au milieu de nulle part. Qui allait vendre la mèche, le dragon géant derrière eux?
Elle inspira profondément pour tenter de ravaler ses envies néfastes avant de manquer de s’étouffer sur sa propre bouffée d’air en entendant la demande de la jeune femme. Abandonner la bestiole choupie? Celle-ci vit une paire de bras s’enrouler autour d’elle alors qu’un ferme “Nuh-uh” indigné retentissait. Enfonçant encore un peu plus son propos, la jeune femme continua.
“ J’avais rien à voir avec ta situation non plus, j’aurais dû te laisser finir en casse-croûte pour boueux du coup? Parce que de mon point de vue c’est la même chose, sauf que lui au moins est mignon. Donc c’est toi qui vois, mais moi j’abandonne pas les bouts de choux comme ça. Et je vais même être très claire, si j’ai le choix entre lui et toi, ce n’est pas lui que j’abandonnerais.”
Avec ça, elle espérait que le message serait bien passé, et que potentiellement ça ferait redescendre un peu la demoiselle de ses grands chevaux. Probablement pas, mais savait-on jamais. En tout cas, elle marquait au moins un point, le brouillard revenait, lentement mais sûrement; et les boueux eux-même l’avaient bien remarqué, préférant détaler que continuer cette impasse titanomakhienne.
Le dragon, lui, ne semblait pas en avoir fini cependant. Probablement parce qu’il était basiquement l’élément gagnant des forces en présence et qu’il ne craignait pas grand-chose pour sa propre survie. Il inspirait profondément, et ça se ressentait, l’air entier attiré et glissant sur la peau de la primée, qui se prépara à une nouvelle déflagration, jusqu’à ce que, avant même qu’elle ait réagi, un rugissement retentisse.
Profond, mais surtout explosif. Si le hurlement précédent du béhémoth était un appel à “jouer”, celui-ci était un grondement de colère autoritaire, et il était peu probable que les deux viennent de la même créature. Et si le bruit lui-même était suffisant pour la faire reculer de douleur, c’est bien la pression massive qui eut raison d’elle, la faisant suffoquer un instant, presque paralysée, sans savoir s’il s’agissait de terreur, de douleur ou d’un pouvoir inconnu qui agitait quelque chose chez elle mais lui intimait de ne pas bouger, au moins pour l’instant.
Une goutte de sueur perla alors qu’elle était arrêtée, tentant même de ne pas cligner des yeux. Son regard se tourna vers la zoan qu’elle avait sauvée, visiblement dans le même état, et son ouïe encore résonnant du cri semblait lui indiquer que, dans son dos, la bestiole aux couleurs vives était tout simplement hors jeu et complètement KO. Les boueux aussi semblaient paniqués, mais paralysés par la vague qui les avait touchés. Finalement, celle-ci reflua, laissant la verte prendre une grande goulée d’air frais et se recentrer sur ses environs.
Le dragon s’était arrêté en plein milieu de son souffle, décidant brusquement de tourner les talons, se dandinant presque en repartant et laissant là le groupe d’infortunés. La jeune femme s’éleva de quelques centimètres pour ne pas subir les secousses sismiques des trottinements du monstre avant de redescendre lorsque ceux-ci s’arrêtèrent, constatant l’étendue des dégâts. Une Elesh secouant la tête pour se débarrasser des derniers effets de la pression soudaine qu’ils avaient ressenti, et qu’elle avait visiblement bien moins bien pris que sa “propriétaire”. Une… hum. Elle se rendait compte qu’elle ne connaissait pas le nom de la personne qu’elle avait sauvé. Rétrospectivement, elles n’avaient pas vraiment eu le temps de faire connaissance non plus. En tout cas, elle avait l’air de se remettre aussi. Les boueux également, qui leur jetèrent un dernier regard avant de partir également. Le lézard orange vif était toujours au tapis par contre, même si ça ne poserait guère de problème pour la verte qui pouvait simplement le déplacer avec un bout de terrain. Elle n’allait pas le laisser là inconscient, ce serait basiquement laisser un apéritif au premier animal qui passerait, et ce n’était pas son genre.
En fait, c’est la remarque de la zoan qui fit tiquer la verte.
“ Mince, Turb! Faut qu’on le retrouve!”
“ Tu es sûre qu’on a besoin de lui?”
“ Je t’ai déjà dit que oui, à moins que tu ais un autre navigateur sous la main.”
“ Mais je peux pas apprendre à les lire tes Trilog Pos?”
“ Tu as quelqu’un pour t’apprendre?”
“ Vu comme ça…”
“ Fais chier… Bon, on va commencer par le plus simple, et sans doute le plus urgent.”
Un tronc d’arbre viendrait s’arracher du sol avant de se poser à l’horizontale derrière la médecin, qui s’adressa à sa patiente immédiate.
“ Pour le moment tu t’assieds, je vais te faire un diagnostic, j’ai besoin de savoir dans quel état tu es. Tu inspires profondément, tu expires à fond, j’ai besoin d’entendre tes fonctions vitales tourner et tes muscles bouger. Je garantis pas de pouvoir te soigner, vu que tout ce que j’ai sous la main c’est du matériel de base et une demie-bouteille d’alcool, mais c’est mieux que rien.”
La demoiselle hésita visiblement un instant, mais finit par obtempérer, s’asseyant en silence, le bruit de sa respiration pour seule obtrusion au diagnostic. Gargouillements sains, flux de sang relativement stable si on exceptait la cheville, pas de bruit anormal d’un organe ou d’un autre… Les muscles semblaient trop tendus pour leur propre bien, ce qui laissait supposer une myalgie d’un genre ou d’un autre, mais c’était à peu près tout. La jeune femme rouvrit les yeux pour observer en détail ce qu’elle ne pouvait entendre, constatant principalement des coupures et égratignures, mais rien de grave. Elle releva cependant immédiatement les yeux en entendant sa patiente dire qu’il suffisait d’un peu de repos.
“ Il va falloir un peu plus que ça. Dans l’idéal, j’aurais prescrit une semaine sans activité, mais ça me parait compliqué vu l’île. Je vais au moins faire des bandages pour ta cheville. Pour tes muscles, tu as probablement une gêne voir des douleurs, je ne peux pas y faire grand chose au delà de te proposer des anti-douleurs. Je ne suis pas masseuse, je ne sais pas délier les muscles ou quoi que ce soit, et ça ne ressemble pas à une maladie, juste un excès d’effort.”
Attrapant quelques tissus dans sa besace, elle confectionna rapidement un bandage, qu’elle vint serrer autour de la cheville de la blessée, tournant lentement la cheville pour s’assurer que le tout restait en place, Elesh sur son épaule fixant du regard la patiente.
“ Pas idéal, mais ça suffira pour le moment.”
Un interrogatoire rapide lui apprit par la suite qu’elle s’appelait Nesmea, qu’elle était là depuis une semaine et qu’elle avait pu manger. Difficilement, vu qu’il s’agissait sûrement de chasse, mais c’était toujours mieux que rien.
“ Bon, maintenant que c’est fait, ta proposition… Je ne suis pas sûre de pourquoi tu veux partir honnêtement. C’est une bonne île. Un peu bruyante et un peu chahuteuse, mais une bonne île. Et puis…”
Elle s’éleva de quelques centimètres dans les airs avant de lentement tourner sur elle-même à l’horizontale, s’arrêtant tête en bas et sa robe toujours à ses pieds et haussant les épaules.
“ Tu vois ce que je veux dire. S’il s’agit juste de voler, je peux le faire toute seule. Si je savais comment, je pourrais même assembler un navire entier avec les arbres du coin et partir comme ça, sauf que je sais pas. Et il y a toujours le truc dans l’eau qui pourrait prendre ombrage que je l’ignore, mais ça c’est un autre souci.”
Un souci dont il allait bien falloir s’occuper à un moment ou un autre… La verte finit son tour et retomba sur ses pieds.
“ Bon écoutes, pourquoi pas, mais j’ai mes conditions, et des questions. Un conseil, si tu ne veux pas répondre dit le juste, je déteste le mensonge avec une passion plus grande que mon amour.”
Son ex-amour? C’était compliqué, et encore un peu trop frais pour qu’elle veuille vraiment s’attarder là-dessus.
“ En quoi tu as besoin de moi exactement, et comment tu peux savoir que ce que tu cherches va nous aider à partir? Tu cherches quoi au juste?”
Un flottement s’ensuivit avant que Nesmea ne réponde, explicitant qu’elle ne voulait pas vraiment en parler à des inconnues. Un choix tout à fait légitime, si ce n’était qu’elle était en train de demander de l’aide à la médecin, et que si elle ne partageait rien, sa demande ressemblait plus à un “si si, fais moi confiance” qu’à une demande sincère d’aide. Les sourcils de la verte se froncement quelque peu, et encore un peu en entendant juste un “tu as l’air forte”. Elle complexait déjà assez sur sa dangerosité et son influence sur ses relations, alors l’utiliser comme argument… En un sens, c’était peut-être la preuve que sa puissance lui ouvrait autant de portes qu’elle n’en fermait, même si elle avait peur que les nouvelles ne soient simplement de gens cherchant à l’utiliser.
Pourtant, finalement, la zoan finit par lâcher le morceau. Rien d’incroyablement précis, mais au moins assez pour que la verte puisse se faire une idée de la chose. Juste un moyen de partir sans danger, et de façon sûre. Probablement d’autres choses qu’elle ne disait pas aussi, mais tant que ça ne touchait pas à sa survie ou à celle des animaux de l’île, la pirate n’était pas particulièrement intéressée.
Un nouvel instant de silence s’ensuivit, rompu par Elesh cette fois.
“ Je la…?”
“ Nan.”
“ Pourquoi pas?”
“ Parce qu’elle marque un point. Même si j’ai bien envie de m’installer ici sur le long terme, il va bien falloir partir à un moment ou un autre, que ce soit pour aller voir maman ou Jiji.”
“ Ou ta Lulu?”
Un air blessé s’afficha sur le visage de la pirate, qui ne répondit pas cette fois. C’est Elesh qui finit par céder.
“ Désolée.”
Impossible de dire si elle l’était vraiment avec cette voix désincarnée et ce manque d’inflexions, mais la verte décida de le prendre comme tel.
“ C’est pas grave… C’est pas grave.”
Elle reposa les yeux sur Nesmea et sa main tendue, pesant le pour et le contre. Finalement, elle serra celle-ci, jetant juste quelques mots.
“ Je suis Jericho D. Dharma. Tu peux m’appeler Jericho. Je marche, mais on va chercher mon navigateur avant.”.
Ce n’était pas une question. C’était un impératif. Sans navigateur, qu’elle quitte l’île ou non ne changerait rien.
De son côté, Turb pendouillait lamentablement, encore, de la gueule du lézard surdimensionné qui semblait s’être pris d’une passion particulière pour lui. Il avait suffi qu’il tourne la tête UNE seconde, et soudainement, il se faisait embarquer par une bestiole bipède qui courait toute contente d’avoir récupéré son nouveau doudou. Et en plus, personne ne venait le sauver! Il ne regrettait pas d’avoir quitté Gurabidi, mais se lamentait quelque peu de son absence massive de chance. Une île civilisée sans trop de danger, c’était trop demander? D’accord, il avait quitté son foyer pour l’aventure pirate et tout ça, mais de temps en temps, un peu de calme, ça faisait du bien aussi. Non, définitivement, après ça, il comptait bien demander des jours de repos à la pirate stupide qu’il avait rejoint.
Finalement, la lumière du jour vint briller à nouveau sur son visage lorsqu’il fût recraché, après de longues minutes de transport inconfortable. Au moins, l’animal faisait attention à ne pas l’avaler par mégarde, ce qui était un plus. Mourir étouffé dans le gosier d’un lézard gélatineux de trois mètres de haut ne faisait pas partie de ses priorités pour être honnête. Prenant un instant pour se ré-habituer, il fût bien forcé d’admettre que l’endroit était beau. En un sens, ça ressemblait presque au lac où son père l’emmenait pêcher quand il était enfant, mais en plus grand. Et si les poissons étaient proportionnés au lézard à côté de lui, ça risquait d’être difficile de les attraper avec un bout de bois et une ficelle.
Et face à lui, le canard. Pas juste un canard, LE canard. Tellement gros qu’il doutait pouvoir le tailler et le dégraisser. Et vu les muscles de l’animal, il n’avait pas envie de se retrouver sous les battoirs massifs qui lui servaient de mains. De main? Pourquoi est-ce qu'un canard avait même des mains? La confusion regnait dans l’esprit du jeune homme, et s’il devait être honnête, il n’était simplement pas prêt à se battre contre une telle aberration de la nature.
Aberration qui, à son grand soulagement, préféra se jeter sur le lézard, qui soudainement faisait très petit, mais pas inoffensif. Le choc fût suffisant pour le forcer à reculer, le canard jetant ses bras bien trop musclés dans de grand coup de poing là où le tas de gelée reptilienne balança un grand coup de boule, forçant le volatile à reculer et à réviser ses priorités. Le truc de trois mètres résistait un peu trop à son goût, et il reporta donc son attention sur la seule autre chose qui était arrivée: le boucher.
L’instinct de survie du navigateur s’éveilla brusquement, lui expliquant que non, définitivement, il allait falloir courir, et vite. Avant même que son cerveau n’intègre l’information, il découvrit le canard géant en pleine course explosive droit vers lui, et lui-même en train de courir à la transversale avant de se jeter en avant, évitant de peu le coup de bec qui explosa le sol, des bouts de terre et de pierre lui tombant sur le dos. S’il avait été rien qu’un peu plus lent, il se serait probablement agi de ses jambes qui auraient volé ainsi… La simple idée lui donnait des sueurs froides.
Le lézard en avait profité, tentant sans succès d’avaler la tête de l’anatidé, qui se voyait légèrement sonné, sans doute par le fait qu’il avait mis tout son poids dans ce coup de tête massif. Désarmé, le boucher convint que la seule chose à faire était la fuite, si possible précédée d’un aveuglement clair et précis de l’animal. Attrapant un des cailloux, il le jeta approximativement dans la direction de l'œil du canard et, étonnamment, le toucha.
Et s’il se réjouit brièvement du “Coin coin” de douleur qui retentit, la réponse d’un autre “Coin”, puis d’un autre et d’encore un autre effaca tout sourire de son visage. Il avait déjà assez de mal avec un seul et il y en avait TOUTE UNE BANDE? Non, définitivement, la solution c’était la fuite. Il se sentait juste mal pour le lézard qui tentait de le protéger, même si c’était seulement pour le manger plus tard. Finalement, il céda à sa culpabilité, criant un “Agreuh” pour attirer l’attention en pointant la forêt, ce qui ne causa aucune réaction chez le reptile gélatineux.
Il avait fait ce qu’il pouvait, il ne resterait pas pour assister au massacre de l’animal par une bande de volatiles testostéronés comme jamais. Immédiatement, le pirate tourna les talons et courût comme si sa vie en dépendait, ce qui était le cas, se rendant presque aussitôt compte qu’il était suivi, non seulement par le lézard, mais aussi par les Musclor en puissance.
Par bonheur, la liberté était là, en l’air, et elle avait un nom. Jericho.
Nom de l’aptitude de métier: Perfect Diagnosis Description de l’aptitude de métier: En utilisant son ouïe à son maximum pour observer le corps de quelqu’un dans ses moindres détails, Jericho est capable de déterminer quels organes sont défaillants, quels soucis médicaux la personne rencontre et, grâce à son apprentissage, peut ainsi placer un diagnostic parfait sur l’état physique du patient. Evidemment seulement utilisable hors combat.
Level 1 : « Bandage de fortune : Est capable d’offrir à une autre personne que lui, un bandage de qualité en un temps record pendant un combat. Il permettra de minimiser les retombés de la blessure. » Obtenu Boutique été 2023
Si besoin, j'ai des pilules anti douleurs dans les techniques aussi (selon sa décision)
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Jericho D. Dharma
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Lun 23 Sep - 22:49
Nesméa « La Rose Éternelle », nebula primée à 434.520.000 ฿
D'aussi loin qu'elle se souvienne, le monde avait toujours appris à Nesméa à ne pas faire confiance bêtement à n'importe qui, peu importe la situation. Les vauriens, les arnaqueurs, les profiteurs, les manipulateurs … Même derrière les visages les plus innocents pouvait se cacher le plus vil des salauds, plus encore dans le monde de la piraterie où la quête de richesse était une raison suffisante pour justifier la pire des trahisons et la plus violente des barbaries. La nebula, de nombreuses fois en avait fait la malheureuse expérience, se forçant progressivement à ne garder sa confiance que pour ceux qui étaient prêts à la suivre jusqu'aux confins du monde sans hésiter.
Elle se souvenait pourtant encore de ses jeunes années, insouciantes et pleines de joie, sur le navire où sa mère lui avait donné naissance. Elle se souvenait encore très bien des rires aux éclats qui animait chaque jour qui passait, des sourires et des joyeuses discussions entre matelots ou encore des tendres bras maternelles qui l'enlaçaient chaleureusement, sous les curieux regards et parfois amusés de ses compagnons d'armes.
C'était bien tristement une époque si lointaine, désormais. Tant de choses avaient changé, à commencer par le regard que la rousse portait sur les gens. Un regard plus distant, plus mature mais surtout plus méfiant, devenu presque une habitude chez elle aujourd'hui. Elle en venait ainsi régulièrement à se montrer inconsciemment froide, pour ne pas paraître trop gentille, trop faible … Surtout lorsque cela venait à toucher à son histoire.
- Désolé.
Dirait-elle finalement à demi-mot alors que tu venais à t'occuper d'elle et de sa blessure. À vrai dire, elle s'était trouvé particulièrement décontenancée par l'aide que tu lui proposas malgré les remarques que tu lui avais balancé juste avant, se demandant un instant si elle n'était pas en train de t'inviter dans sa tête pour ne pas devenir folle, avant de se laisser faire, sentant bien qu'elle n'était pas sorti indemne du choc de haki des rois qui vous tomba dessus.
Elle profita de ce rapide instant de calme pour réfléchir un peu plus longuement à la situation, utilisant son haki pour s'assurer dans le même temps de tes intentions à son égard. Et si elle n'était pas une experte dans le domaine, se contentant surtout de déterminer l'animosité que tu pouvais avoir à son encontre, Nesméa commença à réaliser un peu plus qu'elle n'était pas tombée sur quelqu'un de très banal … En tout cas encore moins que les rares fous furieux prêts à venir braver régulièrement les dangers de Titanomakhia.
- Un peu de repos et je serai comme neuve, j'pense.
Alors qu'elle se laissait examiner d'une façon bien atypique, sans pour autant paraître dérangeante, la nebula te répondait plus calmement qu'avant, laissant tout de même comprendre qu'elle restait sur ses gardes, par habitude. Elle fut tout de même bien soulagée lorsque tu vins appliquer les bandages de fortune, se laissant aller à quelques réponses sur les questions plus banales de ta part, comme son nom ou sa dernière bouffe – qui ne manqua pas de lui faire remonter un haut le cœur léger en repensant à ce qu'elle avait dû manger pour tenir le coup.
- Cela devrait suffire pour me battre si nécessaire. Merci à toi.
Sentant que la douleur s'était atténuée, la rousse poussa un soupir de soulagement avant de s'étirer le corps pour chasser les affreuses sensations dans son dos. Elle lança un rapide regard vers la créature évanouie à côté de toi en se demandant un instant si elle ne comptait pas vous attaquer par surprise, mais fut vite interpellée avant d'avoir pu s'en assurer.
Elle écouta ainsi attentivement ta réponse à sa proposition, faisant instinctivement la moue lorsque tu mentionnas une « condition » mais resta attentive, essayant de s'adapter à ton tempérament pour que la discussion se fasse dans les meilleures conditions.
- ... C'est juste que je n'aime pas vraiment partager ma vie personnelle à des inconnues, et je préfère être clair là-dessus. Désolé.
Sa réponse se fit légèrement attendre quand tu lui demandas à nouveau la raison de sa présence, réfléchissant à ce qu'elle pourrait bien répondre. Elle tenait à garder ses motivations pour elle, au moins pour le moment, mais la situation précédente lui avait bien fait comprendre qu'il valait mieux lâcher du leste.
- J'ai surtout besoin d'une alliée forte, et tu m'en as tout l'air. Je n'ai pas vraiment besoin de plus de raison, cet endroit est déjà suffisamment chaotique pour devoir en trouver d'autres.
Finirait-elle par dire après un léger soupir désolé, comme pour marquer clairement sa réflexion. À vrai dire, elle ne savait pas vraiment comment l'amener autrement, car c'était bien la seule raison de sa proposition. Elle savait pertinemment qu'à plusieurs, elle aurait beaucoup plus de chances de s'en sortir que seule, et avec une alliée de ton acabit, elle pouvait au moins en mettre un maximum de son côté.
- Je ne peux pas te dire ce que cherche exactement, mais je sais de source sûr qu'il y a une carte à l'endroit où je dois aller, qui permettrait de trouver un passage sans danger pour quitter l'île. Il y a même une probabilité qu'on trouve un bateau ou quoi.
Elle ne précisa cependant pas que la source sûre tenait en une note qu'elle avait pu obtenir de ses parents et qu'elle ne pouvait que croire en eux … Ce qui, dans son cas, était aujourd'hui encore les seules personnes pour lesquelles elle avait une confiance aveugle. Fort heureusement, tu ne semblas pas insister et finis même par accepter à son soulagement, dans un échange d'accord en serrant vos mains.
- Et moi Nesméa.
Elle te suivit sans trop réfléchir pour partir à la recherche de Turb, activant son haki de l'observation pour scanner les environs et t'aider dans la marche à suivre, repérant bien vite les trois aptocertus qui vous aiderait certainement à localiser le navigateur en même temps que le petit curio ayant décidé d'en faire sa sucette …
- Au fait. J'peux pas garantir que j'accepterai totalement leur présence, mais t'as l'air de tenir aux bêtes d'ici … Je f'rai de mon mieux pour les ignorer, tant qu'ils nous attaquent pas frontalement.
Nesméa parla tranquillement, souhaitant simplement te rappeler que si elle était prête à faire des concessions, qu'elle n'était clairement pas aussi fan des titans que tu ne pouvais l'être … Et que dans le fond, elle tenait surtout à sa survie, comme la personne sensée qu'elle était …
[...]
« Coin » & Curio (feat Turb)
- Coin.
L'énorme canard bodybuildé fixait le petit aptocertus avec animosité, dérangé dans la pause solitaire dans il en avait fait sa routine. Après tout, ce n'était pas en restant affalé comme un vulgaire canard gris comme ceux de la rive d'en face qu'il aurait pu obtenir ses muscles magnifiques dont il n'était pas peu fier, quand bien même il ignorait tout simplement pourquoi il faisait ça.
Il n'était lui aussi qu'un simple et banal canard de dix mètres, en vérité. Mais il restait un canard embêté, rapidement énervé par la situation, et ne manqua pas de le faire savoir avant même de laisser le temps à quiconque de le raisonner, le kidnappeur de Turb venant l'attaquer d'un coup de poing qui s'agrandit à mesure qu'il s'approchait du curio, démontrant toute sa maîtrise du Retour à la vie des muscles à la créature qui le lui rendit d'un simple coup de tête renforcé par l'armement, profitant de son corps gélatineux pour repousser aisément l'assaut frontal du volatile sans aile.
- Coin !!!!!!
Réalisant aussitôt à quoi il avait affaire, Coin recula légèrement de son adversaire, encore plus remonté, avant de se tourner vers le pauvre navigateur, sentant là une cible plus propice à déverser sa colère, et chargea son bec, renforçant les muscles de son cou pour tirer ce qui ressemblait presque à une balle tant son assaut partit rapidement dans la direction de sa cible.
- AGROOOOOOOOOOOOOOOOUH !
Quelqu'un, néanmoins, ne l'entendit pas de cette oreille – si tant est qu'il en avait – et ouvrit grand la bouche tandis que Coin ratait de peu un Turb qui s'improvisait acrobate à ses heures perdues, se voyant plongé dans le noir pendant quelques instants avant que le curio ne le recrache rapidement, triste de constater qu'il avait eu les yeux plus gros que le ventre.
- Agrouhhhh …
L'aptocertus afficha un air déçu face à son échec d'accomplir sa première bouchée en solitaire, se tournant vers sa sucette qui profitait ainsi de l'occasion d'un canard sonné pour l'aveugler, lui arrachant non pas des blessures, mais une horrible douleur le poussant à cancaner pour essayer de la supporter … Du moins c'est ce que ses adversaires auraient pu penser pendant quelques instants.
Puis d'un seul coup …
- Coin ? - Coin. - Coooooin !
« Les Coin-casseurs »
Non loin, des têtes se relevèrent, cancanant à répétition, et très vite, cinq nouveaux Coin arrivèrent, venant très probablement défendre leur ami Coin avec une animosité certaine, qui auraient très probablement sorti les battes s'ils avaient su ce que c'était.
Le choix de Turb de fuir ne fut ainsi pas une si mauvaise idée, le groupe s'apparentant littéralement à cinq géants n'étant clairement pas quelque chose que le navigateur et boucher qu'il était pouvait repousser de lui-même. Son appel au petit curio, qui se demandait bien pourquoi sa sucette prenait la poudre d'escampette alors que d'autres créatures venait vers eux, finit par suivre le mouvement, entamant la course poursuite à travers la forêt où le gang de Coin ne pouvait malheureusement pas évoluer aussi facilement que dans la plaine où ils vivent d'ordinaire.
Fort heureusement, la lumière au bout du tunnel ne tarda pas à se manifester, et les retrouvailles d'équipage purent se faire avant que Turb ne finisse comme nutriment pour volaille bodybuilé, qui ne tardèrent d'ailleurs pas à arriver, s'arrêtant net en voyant que d'autres « créatures » étaient présentes avant d'attaquer à nouveau, ne voyant au final que des petites bêtes en plus.
- Je m'en occupe.
Nesméa, qui avait vu venir le gang de Coin, ne manqua pas de réagir avant tous les autres, à moins que tu n'aies décidé d'autre chose auparavant, s'avançant en laissant se former en un instant de longues ailes sur les côtés de ses bras, sautant en l'air avant d''ouvrir ses bras et de les balancer en avant, créant un courant d'air violent fait de petites lames d'air qui vint rapidement s'abattre sur le gang des Coin, ouvrant de nombreuses plaies sans pour autant leur infliger de blessures mortelles, au vu de la taille des créatures.
La nebula ne cherchait néanmoins pas à les abattre, économisant ses forces au maximum. Elle vint ainsi se reposer au sol en rangeant ses ailes de vouivre, tandis qu'en face, les Coin reculaient légèrement, peu habituée à cette situation. Leur témérité n'avait cependant pas d'égal que leur manque de réflexion, et très vite l'un d'eux finit par se tenter à l'aventure, chargeant un poing dans la direction de Nesméa en guise de vengeance.
Spoiler:
Mâles Aptocertus & Maman Aptocertus
D'un seul coup, deux masses tombèrent sur le Coin, ne l'écrasant pas sur le coup mais l'empêchant de bouger, avant que des cancanes paniqués ne commencent à se faire entendre tandis que la créature tentait de se débattre de plus en plus follement, en vain. Le troisième aptocertus, arrivant par derrière, vint choper la bête par les poings, le collant au sol sans espoir de s'en sortir, sous les regards médusés de ses compagnons qui finirent par prendre la fuite face à la mort évidente qui se présentait à elle s'ils continuaient.
Pendant ce temps, la pauvre victime, de son côté, avait arrêté de se débattre, et commença rapidement à fumer, son corps fondant très vite à vue d’œil à cause du corps du Crapaud qui semblait s'en nourrir joyeusement, bien vite rejoint par le Gluant. Seule la Maman ne participa pas au festin, se tournant vers son petit qui ne tarda pas à aller vers elle par instinct, vous évitant en oubliant même Turb dans l'affaire.
Bientôt, votre groupe se retrouverait comme face-à-face avec les aptocertus, alors que celle qui semblait être au final la cheffe du groupe vous fixait d'un air … menaçant ? Non, ce n'était plus vraiment ce que tu pouvais ressentir à cet instant. Sa voix elle-même, jusqu'alors vacillante et affichant clairement son hostilité, semblait plus apaisée, comme si elle avait compris que vous n'aviez pas d'intentions mauvaises à leur encontre.
C'était difficile à visualiser, d'autant plus pour Nesméa qui n'était pas passé loin de finir au fond de leurs gosiers – pour ce qu'il en était – mais pourtant, c'était bien réel : pour la première fois depuis que tu étais arrivée sur l'île, une créature ne vous sautait pas dessus.
Restait maintenant à savoir ce que tu comptais faire de cette situation. Car il était évident que pour le petit curio, la réponse était évidente : profiter de la moindre occasion pour repartir à l'aventure !
Groupe des Aptocertus : - Curio, level 40+ > Observation standard - Maman aptocertus, level 46, RàV de la peau & corps polymérisant > Armement & Observation standards - Mâle aptocertus « Gluant », level 42, corps marécageux & paramécia de la glue > Armement standard - Mâle aptocertus « Crapaud », level 44, corps polymérisant & peau acide > Armement standard - Mâle aptocertus « Crocodile », level 43, Souffle acide & peau renforcée > Observation standard
Créatures de Titanomakhia : - « ??? », level 48+ (reparti auprès de papa Béhémoth) - Jeune Mimic, level 36, dimorphisme mimétique [Actuellement K.O] > Observation avancée incontrôlé (Mimétisme) - « les Coin-casseurs » & « Coin », level 37-38, RàV des muscles
Humains : - Nesméa, primée à 434.520.000 ฿, level 40+, Zoan mythique de la vouivre > Armement & Observation standards
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Jericho D. Dharma
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Jeu 3 Oct - 14:14
Please my love look at me
I fear I’m gonna go crazy.
Jericho Crusoé au pays des titans
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“ Oh, je te demande pas de les aimer inconditionnellement, je ne suis pas assez idiote pour ça. L’auto-défense est parfaitement légitime, je préfère juste éviter de les attaquer en premier si possible.
Un coup d’oeil en bas lui expliqua la situation, Turb, poursuivit par le bébé Curio, les deux pourchassés par une bande de canards testostéronés sous anabolisants. Le navigateur appelait clairement à l’aide, et sans intervention, il finirait probablement en bouillie.
“ C’est un bon exemple d’auto-défense.”
La Zoan déclara immédiatement son intention de s’occuper de la situation et la médecin se contenta d’hocher la tête, la laissant faire pour le moment. Au moins, elle semblait être une combattante confirmée également, projetant une foultitude de lames d’air sur les canards, incisant la viande comme si elle était cuisinière, ce qui donnait des idées à la verte. Au vu de la taille des bestiaux, en abattre un suffirait à les nourrir au moins jusqu’au lendemain avant que la viande ne commence à dépérir. Ceux-ci ne se laissèrent pas décontenancer pour autant, et d’en haut, la verte observait le spectacle comme un cirque ridicule, son navigateur en train de flotter, porté par ses vêtements jusqu’à la plateforme aérienne pour le mettre en sécurité. Immédiatement, il se laissa tomber, haletant et observant le ciel avant de lâcher un sobre:
“ Putain, j’ai bien cru que j’allais crever. Quelle île de con!”
“ Elle est très bien cette île. répliqua la jeune femme sans détourner le regard.
Deux des aptocertus tombaient soudainement sur le canard en tête de file, faisant reculer les autres désormais beaucoup moins sûrs d’eux, d’autant plus que les cris de douleur et d’agonie de l’animal immobilisé laissaient clairement comprendre ce qui leur arriverait s’ils restaient. Pour autant, la pirate décida de s’en mêler, arrachant un arbre proche pour tenter de venir le fracasser sur la nuque de l’un des canards fuyants pour la briser aussi proprement que possible, quitte à devoir s’y reprendre à plusieurs fois durant sa course, probablement ralentie par le sol qui s’estompait sous ses pieds.
Si elle parvenait à en récupérer rien qu’un, elle pourrait récupérer le corps pour plus tard, mais en attendant, elle descendit, touchant le sol de ses pieds nus en voyant le reste de la situation. Un canard actuellement en train de se faire engloutir par deux tas de boues géants, un lézard adorablement glutineux qui courait vers sa maman, qui elle-même… fixait la verte. Yeux dans les yeux, ou ce qui semblait en tenir lieu pour leur espèce, la situation s’éternisait sans un quelconque acte de violence.
Pour un peu, la jeune femme en aurait profité pour tenter de gratouiller le bébé, mais elle-même savait que ce n’était pas forcément la meilleure décision à prendre, surtout avec la mère à côté. Une situation neutre ne voulait pas dire une bonne entente, et même s’ils semblaient un poil plus intelligents que la moyenne, ils restaient des animaux, et il était peu probable que la mère soit heureuse de la voir toucher à son petit. Regrettable tout de même.
S’adressant à Nesméa, la verte reprit:
“ Je suppose que tu n’as pas vraiment d’idée d’endroit sûr où on pourrait dormir? Il va commencer à se faire tard, et je pense qu’un repas et du repos ne te feront pas de mal. A moi non plus d’ailleurs, la journée était suffisamment mouvementée comme ça.”
Elle se tourna de nouveau vers la mère de Curio, posant la même question, mais en la vouvoyant. Elle n’avait pas grand espoir d’être comprise, il lui semblait assez évident que la population humaine de l’île était virtuellement non-existante, mais elle pouvait toujours être surprise.
Faute de réponse convenable, Nesméa indiquant simplement avoir dormi dans des cavernes ou en haut de certains arbres, et seulement à petites doses, la verte haussa les épaules avant de lever les mains, usant de sa malédiction pour extirper de la terre du sol, créant un véritable abri souterrain à plusieurs mètres de profondeur, dans une tentative architecturale approximative. Au moins, chacun aurait de la place pour dormir sans se marcher dessus, et presque confortablement. Même si un lit en terre et en feuilles n’était pas terrible, c’était toujours mieux que rien du tout.
A l’extérieur, Turb se retrouverait à devoir dépecer le canard, pour peu que la pirate ai pu l’abattre, un départ de feu fait avec deux bouts de branche et quelques copeaux permettant de cuire la viande, ce qui permettrai de tuer la plupart des bactéries et autres parasites… Le repas serait rapide, s’il était même, et la médecin irait ensuite s’écraser sur un lit géant, n’oubliant pas de prendre le lézard orangé visiblement toujours inconscient avec elle, s’en servant presque comme d’une peluche jusqu’à tomber dans l’inconscience du sommeil, une Vorinclex aux aguets au cas où un animal s’approcherait ou l’abri commençerait à se délabrer…
Pour peu que rien ne se passe, elle se réveillerait au matin, un lézard mortifié probablement toujours entre les bras avant de se lever et s’étirer, sortant de l’abri après un bref scan de la zone à l’aide son ouïe et de son haki. Là, elle pratiquerait ses exercices habituels en attendant que la zoan se lève, rapidement rejointe par une boule de poil verte à l’air ensommeillée.
“ Tu m’as pas réveillé, donc j’imagine qu’il ne s’est rien passé?”
“ Du bruit de vie. Rien qui est venu trop près. Rien d’important.Je vais dormir.”
Observant plus attentivement l’extérieur, la Vorinclex réfugiée au creux des jambes de la jeune femme assise en tailleur, la verte découvrirait rapidement que les boueux avaient pris leurs cliques et leurs claques, ne laissant pas grand chose derrière eux si ce n’était un bec de canard géant rongé par l’acide et par quelques morsures, probablement un souvenir laissé par Curio qui avait du tenter de le manger aussi, visiblement sans résultat concret.
L’attirant par la pensée, la pirate pourrait découvrir que les deux mâchoires s’étaient en fait séparées, probablement rongées de trop près, formant ainsi deux plaques d’un bon mètre de haut qui, au toucher, semblaient très résistantes. Pas très surprenant, un canard sans bec était vraisemblablement condamné à mourir, incapable de se nourrir… Et vu la musculature des bestiaux, sans parler de la taille de leurs poings, un mauvais coup entre eux pouvait vite arriver. Souriante, la jeune femme décida de les garder. Dans le pire des cas, ça ferait un joli souvenir à accrocher chez elle, dans le meilleur, ça pourrait sauver quelqu’un. Ou l’amocher, selon si elle l’utilisait pour frapper ou non.
Eventuellement, Nesméa finirait par se lever et sortir, découvrant une Jericho probablement occupée à tenter d’amadouer le lézard orange avec un bout de viande, pour peu que celui-ci ne fuit pas ouvertement dès qu’il serait à l’extérieur, mais qui la saluerait pourtant amicalement en lui proposant de manger un brin avant de partir.
Après tout, elles avaient de la route à faire, vers la montagne renversée selon les dires de la Zoan. Une fois prêtes à partir, la terre viendrait couvrir leurs traces avant de les soulever, dirigée droit vers le “premier point de repère”. Tout ce qu’il leur fallait, c’était rester attentives. Ça, et beaucoup de chance.
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Jericho D. Dharma
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Jeu 24 Oct - 23:48
Nesméa « La Rose Éternelle », nebula primée à 434.520.000 ฿
Plus elle conversait avec toi, plus Nesméa se rendait compte à quel point elle était certainement tombé dans un traquenard de la vie elle-même. Pas négativement, heureusement, mais elle aurait très certainement préféré la compagnie de quelqu'un de moins … imprévisible.
Du moins, c'était là ses pensées premières, encore bien trop brouillés par le stress que lui imposait l'atmosphère de cette île de fou où elle avait pourtant débarqué de son plein gré, se disant avec confiance qu'elle était prête à y faire face … Elle en riait désormais intérieurement, se disant qu'à côté d'elle, tu paraissais bien mieux adaptée à cet endroit alors même qu'elle y survivait depuis déjà près d'une semaine avec la peur pour seul vrai moteur.
Petit à petit, une sorte d'admiration, inconsciente mais réelle, se dessinait dans son esprit, à ton égard. Une insouciance évidente, mais pas forcément naïve. Une maturité cachée derrière un masque volontaire d'innocence … C'était sans doute, du point de vue de la nebula, la meilleure définition d'être soi-même.
Et tandis que la situation avec les canard musclées s'était résolue d'elle-même grâce à l'intervention des aptocertus, faisant fuir les canards en panique devant les coin-coin douloureux de leur camarade servant désormais de repas pour les créatures difformes – à l'exception d'un dont le tronc d'arbre qui lui était destiné emporta dans son sillage l'intérieur de sa petite tête, pour son échelle –, la jeune femme wyvern reprit sa forme humaine et s'effondra doucement au sol, épuisée mais satisfaite.
Elle observa alors la scène entre les aptocertus et toi d'un air surpris, mais avant même qu'elle ne comprenne réellement la situation, voilà que le calme retombait et que les créatures se retirer, s'attelant visiblement à préparer la nuit qui approchait à grands pas tout en achevant leur repas bien mérité, les cris de bonheur du curio laissant aisément comprendre qu'ils avaient mis la main sur une bonne prise cette fois.
- Malheureusement non … J'ai dû me contenter de petites cavités à ciel ouvert ou au sommet de grands arbres pour mes quelques rares moments de repos …
Tandis qu'elle te répondait, Nesméa sentait rapidement ses forces partir, le stress de cette dernière semaine commençant enfin à la quitter doucement mais sûrement. Elle t'observa le temps de construire votre abri pour la nuit et vint rapidement s'y poser, s'endormant presque contre son gré en parvenant au fond, difficilement réveillée lorsque tu viendrais lui proposer un repas plus tard dans la soirée alors même que les quelques bruits de mouvement qui animèrent les profondeurs durant la nuit furent loin d'être des plus agréables pour tes propres oreilles.
Jeune Mimic
La nuit en elle-même se passa assez tranquillement en vérité, la surveillance alternée des aptocertus et ce choix plutôt avisé d'abri suffisant largement à vous éviter d'autres rencontres infortunes, et c'est dans un léger brouillard que s'ouvrit un nouveau jour pour vous tous, lestés de la présence de vos voisins titanesques et de la présence relative de danger dans les alentours.
Au loin tout de même, des bruits se faisaient entendre, probablement causée par le déplacement de gros monstres dans la zone, mais rien d'alarmant que ton haki viendrait confirmer, te laissant ainsi tout loisir de découvrir le petit « cadeau » laissé par les aptocertus, même s'il semblait plus être un reste non digéré par ces derniers qu'autre chose.
Le jeune mimic qui t'avait servi de coussin pour la nuit profita à ce moment-là pour abandonner son rôle de peluche vivante, s'esquivant à une Nesméa encore endormie pour remonter la petite galerie jusqu'à l'air libre, tombant alors sur toi et ton étrange spectacle kinésique. Instinctivement, il se stoppa en voyant cela, et recommença à faire le mort avant qu'il ne te voie se tourner vers lui, lui tendant quelque chose qui s'apparentait à de la viande.
Dans un premier temps inerte, il finit par comprendre que tu avais probablement compris qu'il n'était pas vraiment inconscient et recula légèrement, observant tout de même le bout de viande mais surtout toi, se laissant instinctivement aller à son propre haki de l'observation pour déterminer le danger que tu représentais … Puis soudainement, il commença à changer de forme … Et devant toi, une seconde Jericho apparut, deux peut-être même trois fois plus grande, gardant cependant ses petites proéminence formant une étrange crinière et ses quatre yeux, comme s'il n'était pas parvenu à comprendre entièrement ce que tu étais …
- Agouuuu …
Il tendit sa main factice, un peu trop longue pour son corps néanmoins, et tenta d'attraper le repas qui lui était proposé, hésitant cependant au dernier moment … Et lançant instinctivement un regard vers toi pour savoir s'il avait vraiment le droit. Peut-être attendait-il de savoir comment agir en tant « qu'humain » ? C'était à toi de le découvrir à cet instant …
Pendant ce temps, Nesméa finit par se réveiller, s'obligeant à prendre quelques instants pour ne pas se rendormir aussitôt tant elle se sentait soulagée par rapport à la veille. Elle en vint presque à se demander si elle ne venait pas simplement de sortir d'un étrange rêve de survie dans la forêt avant que ses blessures encore présentes ne la ramènent aussitôt à la raison.
- Oh bordel …
Elle se leva après quelques minutes, s'agitant les membres pour chasser quelques traces de fatigue quand bien même elle pouvait encore sentir que son corps n'était pas au maximum, avant de remonter à la surface, découvrant alors l'étrange scène entre une Jericho géante et toi … Pour peu qu'elle n'aurait pas repéré l'étrange crinière sur la tête du titan, la nebula se serait demandé si elle n'était pas encore en train de rêver, finalement …
Je ne veux pas savoir ce qu'il se passe ici, et je mangerai avant qu'on se mette en route …
Elle choisit finalement d'ignorer la scène, s'occupant de ses commodités personnelles le temps que tu finisses de t'occuper du mimic qui semblait vouloir rester près de toi – expliquant, peut-être, son envie de prendre ton apparence. Pour la première fois depuis son arrivée sur Titanomakhia, Nesméa fut bien surprise d'avoir cette étrange sensation d'être enfin sur une île normale, paisible mais vivante. Les bruits d'animaux ici et là lui faisaient presque oublier que plus loin, d'énormes titans rôdaient, certainement en train de se battre entre eux ou cherchant leur prochain casse-croûte – vous donc.
Si tu es prête, en avant !
Une fois ses préparations matinales faites – pour ce qu'il en était – et son ventre à peu près rempli de ce que tu lui proposas pour se repaître, la pirate finit par lancer le mouvement de groupe, s'élançant doucement mais sûrement vers leur prochaine destination : la montagne renversée la plus proche.
Même à travers les arbres, il n'était guère difficile de la repérer tant elle était grande, et étrangement particulière : bien qu'irréaliste, il aurait été logique de penser qu'en retournant la montagne, celle-ci s'effondre aux bords, pour refermer doucement mais sûrement une nouvelle montagne. Pourtant, celle-ci supportait son renversement comme si de rien n'était, le haut de la montagne allant se perdre dans les nuages.
Normalement, notre objectif se trouve tout au sommet de cette étrange montagne. La bonne nouvelle, c'est qu'il existe un chemin pour s'y rendre. La mauvaise c'est qu'on va devoir y aller en marchant.
Maintenant que leur marche était commencée, Nesméa commença doucement à entrer dans les détails, bien que ses connaissances sur leur objectifs restaient plutôt sommaires, en vérité. Des repères, des indices qu'elle seule pouvait déchiffrer, et quelques menus informations sur la situation qu'elle avait pu obtenir ces sept derniers jours : notamment le fait que de nombreuses créatures volantes avaient élu domicile le long des parois de la montagne, et possiblement tout en haut, rendant l'ascension par les airs particulièrement compliquée – si ce n'était impossible.
Notre premier repère doit se situer tout proche d'la base, au milieu d'un énorme marais. C'est à partir de là que j'aurai besoin d'toi, Jericho … J't'expliquerai sur place, tu comprendras mieux pourquoi.
Rien que d'y repenser, tu pouvais sentir qu'elle n'était pas à l'aise à l'idée de ce qui vous attendait sur place. Difficile de dire néanmoins s'il s'agissait là de la raison qui avait pu la faire frissonner la veille, mais il était certain que ce n'était pas par effroi qu'elle était dans son état en pensant à cet endroit … Mieux valait se tenir sur tes gardes.
Même si, à vrai dire, une partie du trajet se passa étonnamment bien. Quelques rares animaux géants passèrent ici et là, tentant de vous manger, mais rien d'insurmontable, même pour ce bon vieux Turb. Nesméa prit le plus grand soin de s'éloigner des auras les plus menaçantes pour éviter plus de mauvaises rencontres, et que tu te décides à l'aider ou non, vous finîtes par atteindre le bas de la montagne en début d'après-midi, esquivant la grande plaine d'où vous pûtes entendre quelques coin-coin énervés, ainsi qu'un gang de Coin en plein « entraînement », nageant visiblement de part et d'autres de l'immense lac pour se faire les bras ou gobant quelques plantes qui tapissaient le pourtour du lac, les dévorant avec un appétit monstrueux - comme des drogués quelque part.
Il fallait dire aussi que leur étrange repas était composé d'une plante particulièrement hallucinogène - appelée Prozis Aldediz - qui macérée possédait en vérité des propriétés proches du dopage sportif - expliquant certainement les énormes muscles de ces canards ...
- C'est plutôt … Sympa par ici.
De l'autre côté de la plaine, toujours dans la forêt, vous vous rendîtes vite compte que l'ambiance changeait petit à petit dans la zone, le léger brouillard matinale qui traversait l'endroit commençant doucement à remplir tout l'endroit au point de réduire en partie votre vision.
Néanmoins, après quelques dizaines de minutes, la forêt, très verdoyante bien que quelques endroits avaient gardé des traces de vieux combats entre titans, laissait petit à petit place à un lieu plus sinistre, plus sombre, ressemblant pourtant à une forêt mais plus rocailleuse, les arbres se trouvant plus denses que jamais dans la zone au point où la lumière avait du mal à traverser, remplacée par un étrange écosystème où la bio-fluorescence était des plus présentes.
Titans de l'outre-forêt
Ici et là, des ombres lumineuses s'agitaient entre les troncs et les rochers, semblant vous fixer avec intérêt sans pour autant chercher à vous approcher. L'un d'eux, à l'aspect presque amphibien, tenta de prendre l'un de vous à revers, mais se stoppa au dernier moment, comprenant bien vite que malgré leur différence de taille – celle-ci étant similaire au jeune mimic – chacun d'entre vous était une menace trop grande pour se risquer à vous attaquer. Ils se contentèrent finalement de vous regarder intensément à mesure que vous progressiez à travers l'étrange forêt, pour peu que vous l'ignoriez …
Très vite cependant, de forêt, l'endroit plutôt féerique se changea doucement mais sûrement en un marécage boueux et sombre, non plus couvert par les grands arbres mais par l'ombre même de la montagne qui se situait juste au-dessus, tel un parasol géant.
- Nous y voilà.
Nesméa finit par vous stopper tous net lorsque vous atteignîtes le dernier grand arbre, tandis que les titans qui vous suivaient repartirent comme ils étaient arrivés, sans vraiment plus d'explications – du moins de leur part. La nebula, de son côté, soupira un coup.
- Il va falloir avancer prudemment par ici … Il y a de nombreuses zone d'eaux très profondes où vivent des monstres tout aussi chiants que les gluants d'hier … voire possiblement pire. Mais ce n'est pas le pire …
Au moment où elle dit cela, un énorme hurlement se fit entendre à travers toute la zone, terrifiant mais surtout menaçant. Instantanément, Nesméa prit sa forme hybride, comme pour se préparer au moindre souci, et recula, tendue.
- Voilà le vrai problème de cet endroit : son dominant.
Spoiler:
???
Au loin, probablement posté au centre du marais principal, une énorme masse monstrueuse à tête de loup observait la zone avec une animosité palpable, certainement à la recherche de proies. Il devait faire une trentaine de mètres de hauteur tant il était visible malgré la distance.
C'est pas impossible qu'il nous ait déjà repéré, malheureusement. Il va cependant falloir qu'on s'occupe de lui ou au moins qu'on trouve un moyen pour passer de l'autre côté … à deux, on devrait pouvoir le faire, j'pense. À toi de me dire.
Nesméa ne précisa pas qu'elle n'était pas une experte en stratégie à deux, mais commença malgré tout à réfléchir à des idées pour s'occuper de cela. Dans l'immédiat, elle espérait surtout que vous ayez des idées avant que l'énorme bestiole qu'elle surnommait pour elle-même Wendigo ne vienne à vous …
[...]
- ...
Groupe des Aptocertus : - Curio, level 40+ > Observation standard - Maman aptocertus, level 46, RàV de la peau & corps polymérisant > Armement & Observation standards - Mâle aptocertus « Gluant », level 42, corps marécageux & paramécia de la glue > Armement standard - Mâle aptocertus « Crapaud », level 44, corps polymérisant & peau acide > Armement standard - Mâle aptocertus « Crocodile », level 43, Souffle acide & peau renforcée > Observation standard
Créatures de Titanomakhia : - « ??? », level 48+ (reparti auprès de papa Béhémoth) - Jeune Mimic, level 36, dimorphisme mimétique [Avec Jericho] > Observation avancée incontrôlé (Mimétisme) - « les Coin-casseurs » & « Coin », level 37-38, RàV des muscles - « Titans de l'outre-forêt », level 35 - ???
Humains : - Nesméa, primée à 434.520.000 ฿, level 40+, Zoan mythique de la vouivre > Armement & Observation standards
Maître-Jeu
Jericho D. Dharma
Maiden from Hell
Messages : 292
Race : Humaine
Équipage : Coalition
Feuille de personnage Niveau: (46/75) Expériences: (209/750) Berrys: 439.304.568.000 B
Lun 4 Nov - 17:02
Please my love look at me
I fear I’m gonna go crazy.
Jericho Crusoé au pays des Titans
Ft le best animateur
Si, au réveil, la verte s’était trouvée en train d’enlacer un reptile orange toujours tétanisé, la situation ne lui avait guère échappé cette fois. Son coeur battait régulièrement, bien qu’un peu rapidement, et il ne faisait que probablement semblant d’être inconscient, comme un mécanisme de défense bien connu de certains animaux. Il faisait le mort, espérant ainsi que la pirate qui le terrorisait depuis la veille le laisserait ainsi tranquille. Elle le serra encore un instant, frottant sa joue contre la sienne avant de se lever et de sortir de l’abri souterrain.
Peu de temps après, l’animal finirait par sortir de lui même, jetant un regard suspicieux à l'extérieur avant de remarquer la présence de la médecin, sautant presque au sol pour tenter de se faire passer pour mort à nouveau, avec un succès plus que mitigé puisque la verte l’avait vu faire. Un instant de blanc passa avant que Jericho ne lui tende un morceau de viande, ce qui visiblement fît comprendre à l’animal qu’elle ne lui voulait pas de mal. Que ce soit dû à sa jeunesse ou à son innocence, il finit tout de même par se relever et à… changer. Se métamorphoser même. Si la verte l’avait déjà vu changer de forme, le spectacle restait étrange à observer, sa chair changeant de couleur, une sorte de crinière verte se déployant sur sa tête… Jusqu’à être une copie incertaine de la pirate elle-même, simplement plus grande. Et avec quatre yeux. Et sa petite couronne d'écailles oranges. C’était une expérience étrange que de s’observer ainsi, d’’autant plus que lorsqu’’elle pencha la tête, la créature fît de même, à l’instar d’un miroir.
Sa main finit par se tendre, doucement, vers le bout de viande qu’elle lui présentait, avant de soudainement se stopper, comme si le Mimic était incertain de comment il était censé faire. Ça faisait du sens, copier son apparence ne voulait pas dire savoir comment son corps fonctionnait, surtout qu’elle était sans aucun doute le premier humain qu’elle croisait. Ce qui expliquait également la copie imparfaite… Patiemment, elle déchira un petit morceau de la viande avant de le mettre dans sa bouche, mâchant lentement avant de l’avaler. Visiblement, cela suffit à faire comprendre la façon de faire à son doppelganger, qui l’imita, poussant un léger cri qui donna envie à la verte de le tacler et de le gratouiller… Si ce n’était le fait qu’il avait pris son apparence, ce qui la perturbait profondément. Elle n’allait pas se faire des gratouilles à elle-même, c’était… dérangeant. Ce qui semblait visiblement aussi être l’avis de Nesméa, qui, finissant par se réveiller, déclara immédiatement son absence totale de désir de comprendre la situation. En un sens, la médecin ne pouvait guère la blâmer, elle-même n’était pas sûre de la comprendre entièrement. De l’autre, elle ne pouvait s’empêcher de soupirer. La blonde ne risquait pas d’apprendre à se détendre et apprécier Titanomakhia pour ce qu’elle était avec ce comportement. C’était peut-être juste une question d’éducation, ou juste le fait qu’elle refusait de se séparer de sa peur de l’environnement, là où la verte avait conscience que si le monde se décidait à prendre sa tête, elle ne pourrait pas y faire grand chose, et préférait voir les choses du bon côté.
Un reste de Coin fût rapidement consommé, habilement préparé par un Turb qui surveillait la Jericho géante du coin de l'œil, probablement encore marqué par son passage à l’état de sucette humaine dans la bouche d’un autre reptile de l’île qui semblait lui en avoir voulu personnellement. A moins qu’il ne se soit juste entiché de lui, c’était difficile à dire sans expert en comportement animal ou moyen de communiquer. En tous les cas, il était hors de question qu’il se fasse de nouveau surprendre.
L’annonce que le trajet devrait être effectué à pied ne dérangea guère la médecin, quand bien même elle s’interrogea sur cette nécessité. De son point de vue, il aurait été plus simple de juste prendre une plate-forme de terre et de directement se diriger vers le sommet. Si la logique se tenait, ses pensées étaient probablement visibles sur son visage puisque Nesméa lui annonça d’emblée que passer par les airs était impossible à cause de créatures résidant sur les falaises de la montagne. Créatures qui, vraisemblablement, ne prendraient pas très bien cette intrusion sur leur territoire aérien. La conditionnelle en moins, puisque la zoan en avait elle-même fait les frais.
Finalement, la jeune femme haussa les épaules, suivant son alliée temporaire en restant proche du clone hasardeux d’elle-même, tentant de faire la conversation et lui montrant comme il était censé bouger ou autre, de manière à ce qu’il puisse agir en cas de besoin. Probablement fuir plus que se battre, mais les deux convenaient à la dresseuse en herbe pour peu que l’animal reste en bonne santé à la fin. Étonnamment, il ne semblait pas prendre conscience que son apparence était imparfaite, gardant ses quatre yeux et sa collerette, qu’il n’arborait pas en se transformant en curio à sa connaissance. Un instant, la verte se demanda s’il le savait mais décidait de les garder, comme pour montrer une forme d'individualité, une différence avec elle-même.
Au moins, le trajet était tranquille, quand bien même Turb surveillait partout où il le pouvait, à l’instar d’un varan hyperactif en milieu inconnu. Progressivement, la forêt standard évoluait, changeant d’apparence jusqu’à prendre un aspect presque féérique, la végétation prenant des couleurs sombres, mais parsemée de lumières ténues et de fleurs exotiques que le groupe n’avait jamais vu auparavant. Peut-être que certaines étaient uniquement endémiques à l’île et qu’ils étaient les premiers à les voir depuis bien longtemps. C’était aussi ça l’aventure, une simple fleur oubliée du monde depuis des siècles redécouverte par hasard… Ou découvrir que lesdites fleurs faisaient en réalité partie de l’épiderme d’un quadrupède de petite taille, pour l’île du moins. Celui-ci avait tenté de s’approcher pour se tailler un gueuleton, seulement pour reculer lorsqu’il avait compris être surveillé et en danger de mort imminente s’il tentait quoi que ce soit.
Malheureusement, la forêt finit par se dépouiller, les arbres perdant en densité et en quantité jusqu’à ce que finalement, le groupe arrive à la lisière d’un marécage boueux et quasiment désert, quelques arbres à peine vivant tenant encore debout et… Rien d’autre, si ce n’était une créature massive, probablement vingt fois plus grande que la pirate, dont la tête lupine s’agitait légèrement, revenant sûrement en place après le hurlement désaccordé qui avait laissé la médecin souriante de douleur, se mordant les lèvres pour penser à autre chose. La créature restait plus ou moins immobile, se contentant juste de surveiller les environs.
Pour autant, la verte était comme désemparée face à l’animal et ses signes mixtes. Il avait bien une voix, preuve qu’il était vivant, mais celle-ci était… désharmonisée. Comme si quelque chose était arrivé et que la créature n’était pas vraiment dans son propre corps, ou qu’elle n’y était pas habituée. Et à l’opposé, la créature ne respirait pas, pas plus qu’elle ne semblait avoir de pouls, comme si elle n’était qu’un corps animé avec… quelque chose dedans. C’était, purement et simplement, une énigme pour la jeune femme. Vivante, mais avec rien qui indiquait qu’elle l’était. A moins qu’elle ne soit morte, mais qu’une chose porte son corps? Ça n’expliquait pas l’absence de signes vitaux, et c’était à n’y rien comprendre.
“ J’ai quelques trucs que je peux essayer. Mais je promets rien, il est… bizarre. Vivant, mais mort. Ou l’inverse.”
Plus loin, à quelques dizaines de mètres, l’un des arbres s’agita soudainement, assez bruyamment pour entendre le froissement de sa ramure, sans pour autant faire réagir l’animal d’un pet. Est ce qu’il était sourd? Doucement, la pirate étendit son haki pour englober une part du marais, soudainement curieuse de quelque chose. Et son doute se confirmait. Rien n'existait à la surface de ce marécage. Rien d’autre que l’animal mort-vivant. Si les eaux profondes un peu partout semblaient regorger de vie, le sol était désert, un véritable no life’s land dominé par un tyran solitaire et incompréhensible.
Incertaine de comment procéder, la verte faisait diverses mimiques, imitée derrière par son clone géant qui semblait décider à l’imiter, comme si cela lui permettrait de la comprendre dans son entièreté. Tapotant ses lèvres, elle finit par admettre qu’elle n’avait pas tellement d’idée “subtile” pour divertir la chose. Aux pieds du colosse lupin, un tas de boue s’éleva et s’aggloméra, tourbillonnant sur lui-même de plus en plus rapidement, compressé par le pouvoir de la pirate qui brusquement… cessa. La boue, emportée par son énergie, se répandit brusquement dans toutes les directions, aussi bien dans diverses flaques d’eau que sur le monstre, qui ne réagit pas vraiment au-delà de se balancer un peu.
Et soudain, comme pour la contredire, la chose hurla, un nouveau cri discordant, comme censé ressembler à un hurlement de loup, mais mal géré. Cependant, cette fois l’eau s’agita, et sous le regard curieux de la médecin, une bande de grosse baleines à pattes et aux yeux globuleux se rua hors de l’eau. Pas agressives pour autant, simplement courant vers leur direction, comme répondant à une impulsion. Laissant échapper un rire, la jeune femme se contenta d’un “Oops” qui fît soupirer sa comparse. Celle-ci projeta deux lames d’air dans la direction des amphibiens, encourageant celles-ci à se décaler ou faire demi-tour.
Et en effet, la plupart d’entre elles, soudainement confrontées à un danger, hésitèrent dans leur course. Certaines s’arreterent, d’autres firent carrément demi-tour alors que le petit groupe se décalait de quelques mètres sous le regard scrutateur de l’animal. Et finalement…
“ Elesh? Tu peux surveiller le choupi? Je vais faire un truc dangereux.”
“ Mh. D’accord.”
La Vorinclex quitta l’épaule d’une Jericho pour monter sur celle de l’autre, posant ses pattes sur la tête de la géante comme pour lui intimer de rester en place. En bas, la petite Jericho inspira un grand coup avant de faire un pas, puis deux, puis un troisième… Et tout bascula. Soudainement, ce qui semblait être juste un marécage un peu moche et très mort se révélait être bien plus. C’était un étau de pression, un univers à part suffocant… Et le Nethroi était dans son élément. S’il était resté immobile jusque là, elle avait posé le pied dans son domaine. Il souriait, d’un sourire carnassier et clairement malveillant, presque cruel. Et avant qu’elle n’ai pu s’en rendre compte, il était à quatre pattes en train de se ruer vers elle.
En urgence, elle souleva le sol sous les pieds de la créature, tentant de le déstabiliser, potentiellement de l'éjecter hors du marais pour voir comment il réagirait, mais il était trop rapide. Prendre le risque d’attendre le dernier moment était une mauvaise idée, prouvée lorsque le sol le souleva d’en tout et pour tout moins d’un mètre. Cela suffit cependant à interrompre sa course effrénée, le laissant lourdement retomber au sol où il resta inerte quelques instants. Incertaine, la verte l’observa sans bouger, jusqu’à ce que le sol se mette à trembler, de plus en plus fort, et qu’une racine n’en émerge, attaquant la demoiselle qui esquiva sans peine… Pour découvrir que la racine suivait. Avant qu’elle ne puisse intervenir cependant, c’est la blonde qui la rejoignit pour découper l’appendice d’un coup d’aile, le reste retournant sous terre.
C’est le moment que choisit l’animal pour se relever, un nouveau cri appelant trois nouvelles racines de plus petite taille, mais également plus rapide. Pire, même si elles semblaient attaquer à l’aveugle, leur taille suffisait à causer des dégâts conséquents si elles venaient à toucher. La malédiction de la verte, pourtant, viendrait chercher à écraser les racines sur elle-même, broyant le bois et la chair jusqu’à rendre les deux appendices inutilisables.
Derrière, malheureusement, l’adorable peluche géante qui avait décidé de prendre sa forme avait également décidé de ne pas comprendre ou écouté les demandes de la boule de poils vertes sur son épaule, s’avançant dans le marécage avant de se rendre compte que ce n’était pas une bonne idée. Si initialement, il avait ignoré Elesh qui tentait de lui faire passer le message, la vue des racines aggressives avait au moins eu le mérite de toucher à son instinct de survie, l’incitant à reculer de quelques pas… Seulement pour découvrir que pendant qu’il ne regardait pas, certaines créatures mal intentionnées s’étaient rapprochées, décidées à faire d’eux un casse-croûte bien senti.
C’était peut-être pour ça que Turb tapait sur la jambe de la Jericho géante depuis tout à l’heure, lui qui surveillait tout mais se faisait royalement ignorer lorsque cela comptait. Lui qui cherchait à prévenir depuis deux minutes se retrouvait désormais en première ligne face aux trois géants de la forêt, incertain de vraiment pouvoir leur faire quelque chose d’autre que les déranger. S’il frappait bien et assez fort, peut-être pourrait-il en handicaper un, mais est ce qu’il pourrait même agir avant de finir en carcasse? L’idée ne l'enchantait guère, pas plus qu’à la Vorinclex qui se mit à feuler bruyamment.
Un bruit qui sembla déranger les trois créatures, dont le pelage commença à s’illuminer fortement, finissant en un crescendo aveuglant qui semblait ne pas affecter la langue de grenouille, celle-ci se collant au cou de l’un des trois animaux pour venir la ramener dans la gueule de la Vorinclex aveuglée, le corps trop gros dépassant de son gosier et qu’elle ramena par à-coup sous le regard médusé et nettement moins rassuré des deux autres, jusqu’à l’avaler entièrement. Il fallait bien le reconnaître, la taille du bestiau lui pesait lourdement sur l’estomac, et malgré sa faim habituellement persistante, elle doutait pouvoir en avaler un deuxième sans se forcer. Quant à un troisième, c’était hors de question, qu’elle force ou non. Pour autant, le message était passé clair et net auprès de leurs assaillants, s’il le fallait, ils se défendraient, et ils n’étaient pas des proies faciles.
Du côté de la verte, les pensées se bousculaient dans sa petite tête. La créature ne bougeait plus, mais les racines oui, et ça avait déjà été le cas précédemment. Une fois pouvait être une coïncidence, deux devenait une piste à creuser. Le Nethroi ne pouvait il contrôler qu’un “corps” à la fois? S’il était une sorte de fantôme habitant une enveloppe, certaines choses s’expliquaient sans aucun doute. Ou alors un parasite? C’était moins probable, celui-ci aurait eu besoin d’un corps vivant. Ou bien l’animal n’avait naturellement pas de cœur, pas de sang, pas de poumons et pas besoin d’air? Ça allait à l’encontre de tout, mais ce ne serait pas la première créature étrange de l’île ou d’ailleurs. Mais si elle était réellement vivante…
Son regard se durcit alors qu’elle concentrait son pouvoir, tentant de venir prendre le contrôle du corps mort-vivant face à elle. Il était massif, c’était certain, mais elle avait déjà contrôlé plus gros, et savait pouvoir agir dessus s’il ne s’agissait que de chair morte. Tant que ce n’était pas vivant, elle avait confiance. Si sa malédiction parvenait à se saisir de l’abomination lupine, elle viendrait déchirer le corps de celle-ci, écartelant le corps de part en part, écrasant la tête pour bonne mesure avant de vérifier l’efficacité de ses actes.
Dans le cas contraire, elle ne serait guère surprise, n’ayant tenté que pour la forme et s’assurer une bonne fois pour toute que la chose était vivante. Un bec de canard géant viendrait fuser vers la tête de l’animal, visant à fracasser le crâne et potentiellement secouer le cerveau hypothétique qui s’y trouvait alors qu’elle même se propulserait en l’air pour arriver devant la poitrine, une sorte de film bleuté translucide recouvrant ses mains qu’elle viendrait apposer avec force contre la chair du Nethroi.
Sa force elle-même n’était objectivement qu’un détail dans ce qui se passait. Par ses mains, sa malédiction s’écoulait directement dans le corps de sa victime, l’énergie massive qu’elle était capable de dégager soudainement transmise dans un corps inerte qui ne le resterait probablement pas très longtemps. Elle ignorait jusqu’où le Nethroi pourrait être poussé ainsi, ou même s’il serait réellement déplacé. En fait, elle ignorait même comment le corps réagirait face à cette impulsion soudaine. Il pouvait aussi bien simplement être jeté brusquement que déchiré en deux avec une partie de corps volante… Ou il pouvait rester en place, tout l’intérieur du corps absorbant l’impact et se faisant très probablement réduire en purée en un instant. Mais qu'est ce qu'elle en savait au final, elle était médecin, pas scientifique, et c'était la première fois qu'elle utilisait ce pouvoir sur quelqu'un...