Feuille de personnage Niveau: (53/75) Expériences: (155/1000) Berrys: 999.999.999.999 B
Sam 18 Mai - 0:51
Dîner
Tête de mule
« Bon allez, viens, nous allons chercher un restaurant pour la nuit, qui servira d’auberge par la même occasion d’ailleurs. Je parle de l’auberge où tu as récupéré tes provisions hier soir. Cette fois-ci nous serons clients. Je pensais ne pas avoir de berry’z sur moi, mais je viens de remarquer que j’ai encore une bourse sur moi. Hahaha ! Viens, pour qu’on fête ta première chasse entant que recrue ! Tu pourras me poser toutes tes questions. Contente d’être la journaliste maintenant ?»
Il esquissa un autre sourire en se dirigeant vers l’auberge et dit avec une voix sereine.
« Et puis, pour qu’on ressemble moins à des inconnus, appelles-moi Archer, que je puisse t’appeler Suki. »
Néanmoins, la réponse de cette femme pleine d’orgueil ne fut pas exactement celle attendue par l’hôte du Chaos. Cette demoiselle faisait-elle exprès d’être aussi nombriliste ? Elle entendait des voix maintenant. Noctis ? Lui, l’avoir appelé par son prénom ? Est-elle folle ? Franchement, cette Suki devrait sérieusement revoir l’historique de ses dialogues avec l’élu. Ce sentiment d’avoir été appelé plusieurs fois par son prénom, est tout à fait digne d’une personne égocentrique ou orgueilleuse. Faisait-elle exprès d’être ainsi, ou était-ce inné chez elle ?
Poussant sa bêtise encore plus loin, elle prétendit qu’elle ne deviendrait jamais comme le tireur. La compréhension était donc un don que peu de personnes possèdent alors. Elle voyait en l’explication du Renaissance une grande comparaison, le musicien se serait comparé à elle ? Cette femme gonflée de deux fois plus d’orgueil que lui ? Cette femme irrespectueuse ? Certes, l’hôte du Chaos possédait de l’orgueil, mais comparer à elle, il ne se permettait en aucun cas de juger son supérieur, Shindô. Sa compréhension fut si limitée qu’elle s’arrêta à l’orgueil et au fait de lui enseigner des choses. La tirade que venait de faire la chasseuse montrait un profond sentiment de supériorité envers les autres. Pensait-elle vraiment pouvoir juger un individu de la sorte ? Lui parler de cette manière ? Si elle voulait survivre, elle aurait tout intérêt à faire profil bas. Une jeune larve comme elle ne pouvait pas se permettre de tels propos. Il suffirait d’une trentaine de minutes à n’importe quel membre de Renaissance pour l’écrabouiller comme un vulgaire insecte. Pour être franc, il ne faudrait à Noctis qu’une sonorité pour l’éliminer définitivement. Il n’y aurait même plus de reste de son corps. Etre hôte du Chaos ne s’usurpe pas, mais elle ne le savait pas encore. Sans doute, qu’en voyant le jeune homme agir en mission, comprendrait-elle la différence significative de puissance entre eux ?
Juger être traiter d’imbécile à cause d’une simple mise en garde, quel boulet cette femme. Oser justifier sa bêtise par l’existence d’une « raison » que seule elle connaîtrait, logiquement. La dernière fois qu’Archer tenta de désobéir à Shindô en exécutant mal un ordre, il finit enfoui au plus profond d’un mur. Il faudrait à cette femme un bon stage de dressage avec le Fugu pour comprendre les règles. Et voilà que maintenant elle jugeait nécessaire de juger Noctis comme un imbécile, son ridicule ne la tuait donc pas ? Elle ne connaissait donc rien à la vie. Elle ne connaissait ni la notion d’argent ni celle d’enseignement. Si le Mozart était resté une parfaite tête brûlée au sein de l’organisation, il n’y serait sûrement plus à l’heure qu’il est. La prochaine raison de rater une mission lui ferait certainement comprendre le sens des règles, une organisation n’avait pas de place pour le nombrilisme et les pulsions solitaires. Il fallait de la cohésion que le chasseur tâcherait d’apprendre à la recrue au fil du temps. Il s’habituerait à elle par la même occasion.
Soupirant en entrant dans le bar, il se retint de ne pas faire une petite blague à la demoiselle, et l’ignora parfaitement. Son ridicule consternait le chasseur de primes.
Prenant place sur une table, après avoir posé laisser son ornement de nuages rouges sur le porte-manteau, Archer laissait donc ses deux revolvers parfaitement visibles dans son dos, leur étui étant situé dans le dos du tireur. Il soupira encore une fois avant de faire signe au serveur ; une fois celui en face de lui, il approcha ses lèvres de l’oreille du serveur pour lui demander une toute petite chose.
« Apportes-moi votre alcool le plus doux et le moins fort, il ne faut pas qu’elle se rende compte trop vite de la marchandise. Une petite farce entre amis, tu comprends je suppose. Sinon, pour le repas, je ne sais pas trop quoi te demander si ce n’est qu’un homard pour moi accompagné de riz et de ce que demande la demoiselle. »
Le serveur esquissa un léger sourire et dit en riant :
« Excellente plaisanterie monsieur ! Vous devriez être humoriste.»
Quel génie ce serveur, faire tourner se mauvais coup en blague raconter de façon discrète. Un véritable prodige.
S’approchant de la demoiselle en lui demandant ce qu’elle désirait, le serveur reprit un air calme alors que Noctis prit la parole.
« Juste, ne t’attends pas à trouver du canard ou je ne sais quelle viande de luxe ici. On est à Mock Town, la meilleur chose que tu y trouveras c’est un homard bon marché et du riz. Bon après, il suffit de regarder la liste. Mais bon, ne t’attends pas du raffiné. »
« Disons, qu’on est habitué à servir des forbans ici. » Rétorqua le serveur avec un sourire franc, mais à l’allure forcée. Il ne pouvait, cependant, paraître franc que pour Archer qui perçut en l’homme un léger sentiment de joie.
Les plats servis, le jeune homme commença à déguster son animal marin en prononçant vivement, de façon à ne pas être dérangé pendant son repas :
« Bon, poses tes questions qu’on en finisse. »
_________________
Vente sur dans le ciel et livraison dans tout Grand Line : Ici
Spoiler:
La phrase culte de Mars : [17:24:26] @ Harlock Zora : Ha, à la prison, c'est le Noctis-show ! xD
[16:48:14] Fenice Nakata a été kické par Ghetis Archer [16:48:41] Fenice Nakata a été banni par Ghetis Archer
Ghetis Archer
Tenshi Taya
Impératrice d'Amazon Lily
Messages : 1388
Race : Humaine
Équipage : Badlands Outlaws / Kujas
Feuille de personnage Niveau: (45/75) Expériences: (207/500) Berrys: 82.110.500 B
Dim 19 Mai - 0:03
Un dîner presque parfait
Noctis et moi marchâmes en direction du bar, prêts pour déguster un véritable repas, chose qui ne m'était pas arrivée depuis plusieurs jours. J’avais bien l’intention d’en profiter et d’ignorer parfaitement le principal défaut de ce festin : la présence du chasseur de primes. Il serait capable de gâcher complètement cette délicieuse collation par ses paroles et ses actions.
Finalement, nous pénétrâmes dans l’endroit sans qu’aucun de nous n’ait prononcé une seule parole, pour mon plus grand plaisir, le jeune homme était parvenu à tenir sa langue. N’allait-il pas recommencer plus tard ? Je suivis docilement le chasseur de primes qui prit place à une table et m’installai en face de lui. Je n’eus aucune difficulté à remarquer ses soupirs non, ou mal, dissimulés. Un serveur s’approcha de nous et Noctis murmura à son oreille quelques paroles que je ne pus entendre et une certaine complicité semblait s’installer entre les deux bonhommes.
Le serveur se décida tout de même à m’accorder un peu d’attention en me demandant ce que je désirais manger. Néanmoins, mon coéquipier ne put se retenir de prendre la parole, comme si je n’étais pas capable de lire un menu, il se sentit obligé de m’expliquer que je ne trouverais aucun mets luxueux dans ce restaurant. Pensait-il vraiment que j’avais pour habitude de manger les repas les plus succulents du monde ? Le serveur se sentit comme l’obligation d’en rajouter une couche, m’expliquant tranquillement qu’il était habitué à servir des pirates. Je ne m’en étais jamais doutée. C’est vrai, n’importe qui se trouvant en ces lieux seraient convaincus que les plus fidèles clients de ce restaurant étaient des haut-gradés de la Marine. Stupide remarque. À croire que mon visage devait dégager une impression de non intelligence. Je commandai tout de même la même chose que le chasseur de primes.
Le serveur ne tarda pas à revenir, pourtant il avait, en plus, apporté une bouteille remplie d’un je-ne-sais-quoi liquide dont mon verre était déjà plein. Cela m’intrigua en premier lieu, mais je portai tout de même mes lèvres vers le bord du verre pour goûter du bout de la langue la boisson. Ce n’était pas désagréable, bien au contraire et je bus deux gorgées d’un coup, trop assoiffée pour me soucier plus longtemps de la composition de ce que j’avalais. Après cela, je commençai mon repas avant d’entendre à nouveau cette voix si désagréable qui me disait d’un ton presque agressif de poser mes questions.
Ainsi, il me donnait encore un ordre, chose que j’avais du mal à supporter. J’eus bien envie d’envoyer ce qu’il restait dans mon verre au visage du chasseur de primes. C’était mon souhait le plus cher à ce moment-là et c’est ce que je fis. Voir le liquide dégouliner sur le visage du jeune homme me fit sourire ou plutôt me fit plaisir. Il n’avait que ce qu’il méritait et je lui dis, une note désagréable dans la voix, ces paroles :
- Je ne suis pas un chien à qui l’on donne des ordres. Je poserais mes questions quand je voudrais, cela peut arriver aujourd’hui comme dans plusieurs années, sache seulement que tu me dois ça.
En finissant de parler, je me rendis compte qu’une certaine quantité de la boisson, non négligeable, avait coulé dans l’assiette du chasseur de primes qui allait, probablement, se mettre en colère à cause de ce repas que j’avais gâché. Je poussai donc ma propre assiette vers lui en soupirant et en lui disant :
- Prend la mienne, je n’ai plus faim de toute façon, tu me coupes l’appétit. Boire et ton silence me conviendront parfaitement. Tu es musicien, non ? Alors, tu devrais savoir te taire et écouter, à moins que tu appartiennes à cette catégorie de mauvais musiciens qui font tellement de bruit qu’ils ne se rendent même plus compte de la fausseté des notes qu’ils jouent.
Sur ces mots, je pris la bouteille et versa son contenu dans mon verre, commençant à le siroter tranquillement, complètement silencieuse. Je n’avais aucune envie de dire un seul mot de plus à mon coéquipier à qui j’aurais bien arraché les yeux depuis longtemps pour lui apprendre et lui faire comprendre. Même si, j’en étais convaincue, cela n’aurait même pas suffit à le faire changer d’attitude vis-à-vis de moi. Il devait faire partie de ces gens qui se considèrent mieux que tous les autres, il y avait peut-être également une part de machisme, ne pas supporter qu’une femme puisse le défier de la sorte. Avait-il pris l’habitude de vivre parmi des personnes soumises et qui obéissaient à toutes ses demandes ? J’étais persuadée que c’était le cas.
Pour faire passer le temps et poser une grande barrière entre le chasseur de primes et moi, je saisis dans mon sac l’un des livres que je n’avais que très vite parcourus et qui devait encore recéler de détails importants. Je mis le livre devant mon visage, de façon à ce que je ne vois pas celui de Noctis et qu’il ne voit pas le mien. Par moment, je baissai mon livre pour siroter ma boisson, ne me rendant pas compte qu’au fil de temps, un certain engourdissement commençait à s’emparer de moi. Je mettais simplement cela sur le compte de la fatigue, ne me doutant jamais de la mauvaise plaisanterie que m’avait fait le jeune homme, qui m’avait –si on pouvait dire cela ainsi- drogué à mon insu. Les lignes dans mon livre devinrent doucement et malignement de plus en plus flou et j’eus de plus en plus de mal à me concentrer. On disait souvent qu’à jeun, l’alcool prenait encore moins de temps pour prendre effet et j’étais justement en train d’expérimenter cette théorie. Je sentais l’impact de l’alcool sur mon corps prendre son temps dans son dessein et réalisant son projet funeste se réaliser avant que je me rende compte de la supercherie.
Tenshi Taya
Ghetis Archer
Amiral Kurohebi
Messages : 3681
Race : Humain
Équipage : La Couronne
Feuille de personnage Niveau: (53/75) Expériences: (155/1000) Berrys: 999.999.999.999 B
Lun 20 Mai - 0:04
Dîner
Tête de mule
Les plats servis, le jeune homme commença à déguster son animal marin en prononçant vivement, de façon à ne pas être dérangé pendant son repas :
« Bon, poses tes questions qu’on en finisse. »
Noctis ne désirait point donner d’ordre à la chasseuse en lui disant cette phrase, malheureusement, cette phrase fut ainsi perçue. L’énervement de la demoiselle se fit ressentir dans le mental du chasseur. Le haki de l’observation qu’il possédait, malgré sa faible maîtrise, lui permettait de ressentir les sentiments d’autrui. Présentement, l’émotion marquante se nommait « colère », bien que cela se rapproche beaucoup plus de la petite irritation au véritable énervement. Plus le temps passait, plus Suki devenait irritable. L’attitude du musicien devait fortement lui déplaire, il fallait donc y changer quelques modalités. En y réfléchissant bien, changer son attitude provoquerait un grand vide en l’hôte, néanmoins, depuis l’affrontement contre Hunter Island, Noctis se promit à lui-même de devenir plus humain. Cela serait difficile, mais pas impossible.
Malgré cette mûre réflexion, Suki eut le temps de réagir en imbibant de liquide le visage du tireur. Soupirant longuement, le musicien baissa les yeux vers son plat. Le riz s’engorgeait d’alcool, prenant une teinte orange. Décidément, les réponses du Renaissance ne lui plaisaient guère. En y apportant une certaine réflexion, Archer venait de comprendre qu’il devrait se préparer à être harceler par un flot de questions, pouvant arriver n’importe quand.
Il faudrait donc adopter une méthode plus subtile pour s’approcher d’elle. Alors le Mozart tenterait une méthode un peu différente.
En finissant de gindre la maudite proposa son assiette au musicien en critiquant sa façon d’exercer son métier. Si seulement elle connaissait l’étendue des capacités du jeune homme, elle comprendrait qu’il pourrait faire d’elle une fidèle amie, rien qu’à l’aide de différentes musiques apaisantes. Mais sa nature humaine l’en empêchait.
Poussant son assiette sur les côtés, le musicos plaça l’assiette de la chasseuse au centre de la table, puis ferma les yeux.
Menant sa main droite à ses lèvres, il transforma celle-ci en harmonica et joua un petit air tranquille pour adoucir la situation.
Souriant avec un amusement, Archer se mit à compter le nombre de secondes que mettrait la demoiselle à être ivre. Elle semblait devenir si fébrile derrière son livre. Laissant sa main redevenir normale, il posa un doigt sur le haut du livre, pour finalement poser ce dernier à plat sur la table.
Il plongea, par la suite, son regard dans le sien en gardant le même sourire. Prenant le temps de la détailler du regard, il constata que les yeux de la demoiselle possédait des yeux d’un éclat écarlate, plus qu’intéressant, un rouge sang, pur et simple. Lui tirant la langue avec une joie non dissimulée, il prit la parole.
« Tu es vraiment fantastique toi. Mais dis-moi, pourquoi veux-tu tant que ça être froide avec moi ? »
Le but du chasseur en la rendant ivre fut simplement de lui laisser l’occasion de s’exprimer. Il adopta de nouveau un air plus sérieux et dit en restant calme et serein :
« Si tu rejoints l’organisation, nous avons tout intérêt à bien nous entendre. Alors pourquoi ne pas commencer par là. En situation de guerre, on peut être amené à partager le même repas. Essayons donc. »
De suite, il prit une fourchette dans laquelle il plaça un peu de riz sur celle-ci en la menant vers la bouche de l’ivrogne.
_________________
Vente sur dans le ciel et livraison dans tout Grand Line : Ici
Spoiler:
La phrase culte de Mars : [17:24:26] @ Harlock Zora : Ha, à la prison, c'est le Noctis-show ! xD
[16:48:14] Fenice Nakata a été kické par Ghetis Archer [16:48:41] Fenice Nakata a été banni par Ghetis Archer
Ghetis Archer
Tenshi Taya
Impératrice d'Amazon Lily
Messages : 1388
Race : Humaine
Équipage : Badlands Outlaws / Kujas
Feuille de personnage Niveau: (45/75) Expériences: (207/500) Berrys: 82.110.500 B
Lun 20 Mai - 11:43
Un dîner presque parfait
Au bout d’un certain moment, j’en vins à parcourir les lignes de mon livre sans en comprendre le sens, me demandant ce que pouvait bien signifier cet alignement de mots, pourquoi il y avait par moment des sauts de lignes et des espaces. En bref, j’avais atteint un point où je n’étais même plus capable de comprendre certaines choses élémentaires. Si bien que lorsque le chasseur de primes saisit mon bouquin pour le poser sur la table et que j’aperçus son visage, je ne compris pas immédiatement pourquoi il n’y avait rien à lire. Où était passé ce charabia ? Je crus décerner un « A » sur son visage et l’aurais bien saisi avec mes doigts pour le retirer si le jeune homme n’avait pas pris la parole.
Il avait un grand sourire et venait de me tirer la langue. Ce sourire n’était pas désagréable et, pourtant, dans mon for intérieur, j’entendais une voix qui me criait de l’effacer. Je n’avais probablement pas encore assez bu pour réussir à apprécier mon coéquipier. Il venait d’ailleurs de plonger son regard dans le mien, dans l’état où j’étais, cela m’hypnotisa complètement et je restais béat durant de longues minutes écoutant simplement ce qu’il disait sans sourciller.
Il me fit un compliment. Me posa une question dont la réponse était évidente. Le reste… Le reste fut noyé dans un bourdonnement d’oreille. Dans l’état où j’étais, je tentais de chasser, ce que je prenais pour une abeille, de mes oreilles en tapant dessus. Lorsqu’enfin la bestiole s’envola, je me rendis compte que mon interlocuteur venait de tendre vers moi une fourchette. C’est alors que je fixais celui-ci avec étonnement et moquerie et, sans pouvoir me retenir une seconde de plus, je me mis à rigoler avec ce genre de rire qui n’était pour le moins pas discret et qui avait dû faire se retourner de nombreuses têtes. Lorsque je parvins à calmer mon fou rire, les larmes aux yeux, je prononçai avec difficulté ces quelques mots avant de m’esclaffer à nouveau :
- Tu ne sais même plus où est ta bouche !
Probablement que si je n’avais pas été ivre, ces mêmes mots seraient sortis de ma bouche. Mais dans ce cas-là, ils auraient été d’une grande ironie et n’auraient eu pour seul but d’éloigner le jeune homme de moi. Néanmoins, ce qui se passait était d’une tout autre portée. Je pensais réellement que le chasseur de primes ne savait pas où se trouvait sa bouche.
Cette soudaine bouffée d’hilarité fut soudainement stoppée par un hoquet convulsif. Vous savez comment arrêter un hoquet ? Il est souvent dit que boire un verre rempli d’eau sans respirer est la meilleure solution. C’était mon intention à ce moment-là, sauf qu’une partie du conseil venait d’être mise de côté. Ce ne fut pas avec de l’eau que je remplis mon verre, mais avec cet alcool dont un verre entier venait d’entrer dans mon corps, ce qui était loin d’arranger ma situation.
Lorsque le verre fut vidé, en plus d’avoir aggravé mon état, le spasme n’était pas terminé. Je regardais le verre avec intérêt avant de songer qu’il fallait peut-être avaler une quantité plus importante. Je saisis donc la manche d’un serveur qui passait par là et lui demandait la même bouteille que celle sur la table au milieu de hoquets et de mots incompréhensibles.
Après cela, je fixai mon intention sur le chasseur de primes, le regardant avec insistance et approchant mon visage du sien, je finis par lui dire, avec un sourire et une voix d’alcoolique tout en tendant un doigt vers lui, ce qui semblait signifier :
- Tu sais pourquoi je ne peux pas te supporter ? Tu devrais te regarder dans ce truc qui renvoie ton reflet, c’est cette chose-là qui m’agace… Comment ça s’appelle déjà ?
Sur ces mots je posai ma main sur son visage et laissai tomber ma tête sur la table en m’endormant. Quelques secondes pas plus, mais lorsque je me réveillai, c’était comme si rien ne s’était passé et je me remis droite sur ma chaise tout en disant, sur le même ton que précédemment, quelque chose comme :
- Je crois bien qu’il y a une raison pour je sois aussi froide avec toi… Mais, je ne sais plus ce que c’est… Une vieille histoire… Je crois…
Il y eut un petit moment de silence pendant lequel mon regard se perdit dans le vide et où je perdis la notion du temps, lorsque je revins à moi je lui dis :
- Il y a beaucoup de choses… Que tu ne sais pas.
C’est à ce moment-là que la bouteille que j’avais commandée arriva sur la table, le serveur jeta un regard inquiet vers moi, mais je l’éloignais d’un revers de main. J’étais encore assez consciente pour parvenir à ouvrir la bouteille avec un grand sourire et la porter à ma bouche. Je fis de mon mieux pour boire le plus de liquide possible, je devais bien avoir vidé la moitié de la bouteille lorsque l’air me manqua et que ma chaise, certainement à cause de moi, perdit son équilibre et s’écroula, m’emportant dans sa chute.
Couchée au sol, je ne cherchais pas à me relever. À la place, je continuai à boire dans la bouteille, souhaitant à tout prix stopper ces spasmes. Très vite, il n’y eut plus rien dans le réceptacle et je restai au sol, plus vraiment en état de me mettre debout. J’ignorais royalement les nombreux regards qui étaient posés sur moi et qui devait me fixer avec une certaine moquerie, je me contentai d’exiger encore plus à boire en me rendant compte que je n’étais toujours pas parvenu à stopper ce hoquet. J’étais bien têtue dans cet état, peut-être même plus que dans mon état normal.
Tenshi Taya
Ghetis Archer
Amiral Kurohebi
Messages : 3681
Race : Humain
Équipage : La Couronne
Feuille de personnage Niveau: (53/75) Expériences: (155/1000) Berrys: 999.999.999.999 B
Lun 20 Mai - 21:34
Dîner
Ivrogne
Le but du chasseur en la rendant ivre fut simplement de lui laisser l’occasion de s’exprimer. Il adopta de nouveau un air plus sérieux et dit en restant calme et serein :
« Si tu rejoints l’organisation, nous avons tout intérêt à bien nous entendre. Alors pourquoi ne pas commencer par là. En situation de guerre, on peut être amené à partager le même repas. Essayons donc. »
De suite, il prit une fourchette dans laquelle il plaça un peu de riz sur celle-ci en la menant vers la bouche de l’ivrogne. L’observant avec amusement le chasseur ne put s’empêcher de rire en voyant le regard de la demoiselle se perdre dans le sien. En voilà une qui ne tenait pas l’alcool. Son air béat montrait bien le degré d’ivresse dans lequel elle se trouvait. Décidément, la femme forte ne pouvait prétendre faire preuve d’autant de force dans tous les domaines. Dommage pour elle. Le chasseur, lui, connaissait bien le domaine de l’alcool grâce aux jours passés à Whiskey Peak, puis à Mock Town. La chasseuse appartenait à la classe des novices de l’alcool apparemment.
La question du farceur s’heurta à l’indifférence la demoiselle, qui ne daignait pas lui réponde de suite. Elle effraya plutôt le musicien, quand elle se mit à taper sur son oreille, provoquant une certaine honte dans son for intérieur. Elle faisait vraiment peine à voir soudainement. Ne pas supporter l’alcool au point d’avoir des actes pires que ceux de ivrogne « normal ». C’est alors qu’elle se mit à fixer Noctis, ainsi que la fourchette et explosa de rire tout à coup. Provoquant encore une fois la honte du membre de Renaissance. Il venait de comprendre une chose, il préférait cent fois la Suki enragée que cette vieille ivrogne qui se tenait devant lui comme un dingue.
La vrai Suki ne se serait pas permit de rire de façon si déplacer, mais Archer ne pouvait se permettre de jeter la faute sur elle, après tout, il recevait, tout simplement, le prix de son immonde farce.
Son ivresse allait à un tel niveau, qu’elle venait même à penser que le tireur ignorait l’emplacement de sa propre bouche. Vraiment, elle commençait à délirer complètement. Fronçant les sourcils en la regardant faire, il se résilia à la laisser agir comme elle le désirait. Par la suite, une sorte de hoquet convulsif vint marquer sa façon d’agir, elle provoquait un honte totale en l’homme qui se trouvait en face d’elle. Elle venait de descendre toute une bouteille dans son hilarité et en réclama une supplémentaire au pauvre serveur déçut de cette farce.
Elle prit finalement la parole avec une voix troublée par des spasmes et autres artifices d’alcoolique. Suki…n’existait plus, il ne subsistait d’elle qu’un vague souvenir, seul une ivrogne répugnante prit sa place. La peine du chasseur atteindrait bientôt son paroxysme à ce rythme là, les évènements se succédaient trop rapidement pour lui, il ne pouvait pas réagir, tant la Kagami agissait rapidement.
Noctis arrêta de l’observer, comme pour ignorer sa farce, jusqu’à ce qu’un bruit fasse vibrer les couvercles sur la table. Suki venait de s’écraser la tête sur la table. Cette fois-ci, s’en était trop. Archer ne pouvait plus la supporter. Il la laissa s’exprimer jusqu’à ce que le serveur ne lui apporte, enfin, sa bouteille. Enchaînant les gorgées avec aisance, Suki atterrit rapidement au sol attirant les regards de tous les clients. La honte venait de d’emplir l’âme du Mozart, qui se releva en se rendant discrètement vers sa coéquipière. Bien que pour la discrétion, il ne restait plus rien à cacher. Noctis la prit dans ses bras, en la gardant dans une position coucher, la portée sur l’épaule aurait pu la faire vomir. Alors, il valait mieux la tenir comme un petit bébé, bien que pour le coup, le bébé serait de tailler XXXL, voir quadruple XL. Se rapprochant du serveur farceur, il lui demanda la direction, ainsi que les clefs d’une chambre. Chose que fit rapidement le serveur.
« Voici la chambre numéro quinze, elle est à l’autre bout du bâtiment, sur le flanc gauche. D’ici, personne n’entendra cette femme et ses crises. Je communiquerai à l’aubergiste votre présence dans cette chambre. C’est dix milles berry’z la nuit monsieur, sans compter le repas, évidemment. »
« Ouais, je m’en doutait un peu. »
Ouvrant la porte de la chambre, le jeune homme jeta, ce qui devait être la recrue de Renaissance, sur le seul lit de la pièce, puis soupira longuement.
« Vas vite te changer pour prendre une douche, sinon je te mets toute habillée sous l’eau. »
Le comportement de la demoiselle fut trop excessif aux yeux de Noctis qui trouva sa façon d’agir bien plus grave que celle d’un ivrogne.
_________________
Vente sur dans le ciel et livraison dans tout Grand Line : Ici
Spoiler:
La phrase culte de Mars : [17:24:26] @ Harlock Zora : Ha, à la prison, c'est le Noctis-show ! xD
[16:48:14] Fenice Nakata a été kické par Ghetis Archer [16:48:41] Fenice Nakata a été banni par Ghetis Archer
Ghetis Archer
Tenshi Taya
Impératrice d'Amazon Lily
Messages : 1388
Race : Humaine
Équipage : Badlands Outlaws / Kujas
Feuille de personnage Niveau: (45/75) Expériences: (207/500) Berrys: 82.110.500 B
Lun 20 Mai - 22:43
Un dîner presque parfait
Tandis que je demeurai sur le sol, couchée, dans un état entre le sommeil, l’ivresse et la béatitude, de nombreux regards et de nombreux murmures résonnaient autour de moi, m’accordant soudainement beaucoup plus d’importance que je ne le méritais. Mon coéquipier, qui devait certainement se sentir des plus honteux, accompagné d’une ivre comme moi, vint tout de même à mon secours. Après tout, il aurait bien pu m’abandonner là, faisant comme s’il ne savait pas qui j’étais.
Il me prit donc dans ses bras, me faisant quitter le sol, tout en veillant à me garder dans une position allongée. Mon intuition me donnait envie de repousser le jeune homme, de lui demander de me laisser tranquille. Néanmoins, cette voix était trop faible pour se faire entendre et à la place, je prononçai quelques paroles incompréhensibles en rigolant, comme si ce que je venais de raconter était très amusant. En voyant que cela ne faisait rire personne autour de moi, je m’étais mise à bouder, ne disant plus rien et faisant la moue, je me laissais donc docilement mener vers la chambre. Lieu éloigné de toute présence humaine pour le plus grand plaisir des gérants de cet endroit.
Lorsque nous arrivâmes, le chasseur de primes poussa la porte avant de me jeter sur le lit sans ménagement. J’étais probablement un peu trop lourde pour lui, ou bien il était en colère et n’avait plus envie de m’entendre parler pour toute la soirée. Soûl comme j’étais, me taire semblait pour le moment impossible. De la demande que m’avait adressée Noctis, je ne compris que quelques mots « douche », « habillée » et « eau ». Ainsi, pour moi il s’agissait seulement de se mettre sous la douche complètement habillée et de faire couler l’eau.
Je me remis donc sur pied avec difficulté marchant vers la salle de bain en titubant et en me tenant à ce que je trouvai. Finalement, je parvins à entrer dans la cage de douche et, sans vérifier la température de l’eau, la fis couler. Celle-ci arriva tomba directement sur le haut de ma tête, gelée, recouvrant peu à peu mon corps et mes habits. Je restai ainsi une bonne dizaine de minutes. Soudainement, en apercevant un gel douche, je le saisis et le vidai dans son entièreté en mettant un peu partout autour et sur moi. Tout cela, en poussant la chansonnette, bien évidemment. Une ivrogne qui chante, cela n’a jamais été agréable à entendre. Après une autre bonne dizaine de minutes, je stoppai mon chant, coupai l’eau et sortis de la salle de bain, complètement trempée.
Sur mon chemin, je dispersai beaucoup d’eau, semant derrière moi des gouttes. Au moins, le fait d’être restée sous de l’eau glaciale durant une vingtaine de minute avait permis de dissiper un peu les effets de l’alcool. Le hoquet avait disparu et je parvenais plus ou moins à m’exprimer. Tremblant de froid, je restai néanmoins debout, en plein milieu de la chambre, ne sachant que faire. Je me contentai de regarder ce qui se trouvait autour de moi, soudainement consciente de toutes ces richesses.
Dans cet endroit, tout semblait d’or et d’argent. Tout avait été pensé et disposé de façon astucieuse. Une table, des chaises, un canapé, des tables de chevet, un lit gigantesque, des tapis, des armoires, des petits lampes qui trônaient par-ci par là. Une nuit dans ce lieu devait être très onéreuse, un prix que je n’aurais jamais pu, même si j’avais eu l’argent, payer pour une simple de nuit dans, ce qui semblait être, un palace. Cela me fit mal au cœur, même dans mon état actuel, et je ne pus retenir quelques larmes et finit par prononcer :
- C’est trop cher !
À la fin de cette exclamation, je m’écroulai par terre sur les genoux, en pleur. J’avais mis mon visage dans mes mains pour étouffer mes sanglots. J’étais encore plus soucieuse du prix des choses, même si d’habitude je ne le montrais pas autant. Je restai durant de longues minutes dans cet état avant de parvenir à retenir mes larmes. Celles que j’avais versé précédemment c’était déjà mêlé à l’eau sur mon visage et le fait d’essayer de les sécher avec mes mains n’avaient fait qu’empirer les choses.
Je continuai donc de trembler de froid, par terre, sur un tapis. Finalement, très vite je me remis à larmoyer lorsque je commençai à éternuer à cause de l’eau dont j’étais couverte, c’est à ce moment-là que je me rendis compte que j’étais glacée et que je ne tarderais pas à tomber malade si je ne me réchauffais pas très vite. En voyant le chasseur de primes complètement sec, une idée illumina mon esprit et au milieu de mes pleurnicheries je parvins à dire, comme lorsqu’un enfant se plaint à ses parents :
- J’ai froid !
C’est à ce moment que je me décidai à mettre mon plan à exécution, je me levai donc et me dirigeai vers Noctis avant de me lover contre lui, avide de la chaleur qu’il dégageait. À ce moment-là, je ne me souciai plus de cette petite voix qui me criait de ne pas m’approcher de lui, j’avais seulement envie d’avoir mon confort et me serrer contre cet être, qui m’horripilait en temps normal, était le meilleur moyen que j’avais trouvé. Je restai donc collée à lui en souriant bêtement, en soupirant de satisfaction et en le mouillant à son tour.
Tenshi Taya
Ghetis Archer
Amiral Kurohebi
Messages : 3681
Race : Humain
Équipage : La Couronne
Feuille de personnage Niveau: (53/75) Expériences: (155/1000) Berrys: 999.999.999.999 B
Mar 21 Mai - 20:37
Dîner
Ivrogne « Vas vite te changer pour prendre une douche, sinon je te mets toute habillée sous l’eau. »
Le comportement de la demoiselle fut trop excessif aux yeux de Noctis qui trouva sa façon d’agir bien plus grave que celle d’un ivrogne.
Après s’être remise de ses émotions, la demoiselle se leva avec difficulté, marchant vers la salle de bain tout en titubant, tout en tentant de s’appuyer sur ce que son chemin lui offrait en guise de support. Elle entra alors dans le carré de douche, puis fit couler l’eau la plus gelée qui soit. Au moins, celle-ci lui ouvrirait beaucoup plus l’esprit qu’une douche chaude. L’’observant avec un air sceptique, Archer n’arrivait pas à croire ce qu’il voyait. Le spectacle dura près de dix bonnes minutes, après cette longue trempette elle vida l’entièreté du gel douche sur elle, tout en faisant mousser le liquide. Accompagnant son œuvre d’un chant aussi horrible que désagréable, la demoiselle faisait vraiment peine à entendre. Il fallait trouver une façon de la calmer.
Quand elle sortit de la salle de bain, toute trempée, le chasseur l’observa longuement, alors qu’elle inondait son passage, par des dizaines de gouttes d’eau. Désormais, elle tremblotait et semblait très pensive. Elle s’effondra en larmes en se plaignant du prix de la chambre, mêlant larmes et eau. Elle se retint un après quelques minutes, mais n’avait pas encore terminé son manège.
Elle resta toute tremblotante, finalement, elle avoua son sentiment de froid et vint se blottir contre Noctis en le mouillant par la même occasion. Esquissant un sourire en la voyant ainsi contre lui, il soupira avant de, lui-même, la serrer contre un lui avec un léger sourire dans le coin de ses lèvres, il restait très sceptique en se disant que cela ne serait, sans doute, jamais arriver avec la Suki parfaitement lucide.
Ne pouvant, décemment pas rester ainsi avec contre lui, le musicien lui ôta son haut, avant de le remplacer par son propre haut puis la posa sur le lit, avec une minimum de délicatesse. La scène aurait pu ressembler à une scène intime de couple, bien que, présentement, la femme du « couple » était ivre morte. La chasseuse restait, cependant accrocher à lui. Il lui retira son bas avec une certaine timidité, bien qu’il fût habitué à ce genre de familiarités avec sa défunte compagne. Il laissa le vêtement vers le bas du lit.
Obligeant la chasseuse à le lâcher un instant, il la recouvra de l’unique couette du lit, puis s’assit sur le flanc opposé de la Kagami, il ne voulait pas trop se coller à elle, de peur de se réveiller avec une furie. Il soupira et dit avec une certaine lassitude :
« Dors bien, Suki… »
_________________
Vente sur dans le ciel et livraison dans tout Grand Line : Ici
Spoiler:
La phrase culte de Mars : [17:24:26] @ Harlock Zora : Ha, à la prison, c'est le Noctis-show ! xD
[16:48:14] Fenice Nakata a été kické par Ghetis Archer [16:48:41] Fenice Nakata a été banni par Ghetis Archer
Ghetis Archer
Tenshi Taya
Impératrice d'Amazon Lily
Messages : 1388
Race : Humaine
Équipage : Badlands Outlaws / Kujas
Feuille de personnage Niveau: (45/75) Expériences: (207/500) Berrys: 82.110.500 B
Mar 21 Mai - 22:45
Un dîner presque parfait
Blottie ainsi contre le chasseur de primes, même ivrogne, je m’étais plutôt attendue à un rejet que toute autre chose. Après tout, je n’étais pas dans un état normal et ne devais pas vraiment inspirer la compassion et la sympathie, bien au contraire, surtout lorsqu’on savait ce dont j’étais capable lorsque j’étais moi-même. Au lieu de me repousser violemment –comme l’aurait fait toute personne censée- il me serra contre lui, m’offrant la possibilité de me réchauffer contre ce radiateur humain. Ce sentiment, qui quelques minutes auparavant, exigeait encore de moi que je mette une barrière nette et précise entre Noctis et moi avait à présent disparu, certainement noyé par ce flot de larmes et d’eau – ou plutôt causé par mon ivresse.
Lorsque mon nouveau coéquipier commença à retirer la partie haute de mes habits, je ne cherchai donc pas à l’en empêcher. Après tout, ne le faisait-il pas pour mon bien ? C’était ce dont j’étais persuadée à ce moment-là, trop soûl pour songer à une autre explication, je voyais le bien partout autour de moi, ce qui semblait opposé à ce que je m’imaginais en permanence. La paranoïa restait l’un de mes traits de caractère en temps habituels, je voyais le mal caché derrière ces murs, ces bancs, ces rochers, je le voyais même dissimulé dans mes rêves où il s’amusait à me faire languir.
Très vite, et sans vraiment m’en rendre compte, je me retrouvai sous la couette du grand lit, au chaud, sans pantalon et portant le haut du chasseur de primes qui était encore chaud. Je m’enroulai avec plaisir dans la couverture, patientant pour qu’elle me réchauffe. En attendant que celle-ci réalise mon souhait, je m’approchai du chasseur de primes, le fixant dans les yeux – du moins essayant. Je restai durant de longues secondes ainsi, stoïque et pensive avant de déposer ma main sur le visage de Noctis, le lui tapotant légèrement, des étoiles dans les yeux et finit par lui dire en rigolant doucement :
- Elle est amusante, ta tête.
Je continuai à le taper doucement au visage durant quelques secondes encore avant de stopper cet amusement enfantin et d’effacer soudainement mon sourire. Je me serrai alors encore plus dans la couverture, avant de me remettre soudainement à larmoyer, faisant de mon mieux pour retenir ces larmes qui tenaient absolument à s’échapper, je finis tout de même pas abandonner et me mis à sangloter bruyamment, criant de façon assourdissante et laissant un flot de larmes sortir de mes yeux. Ces pleurs, quels en étaient la cause ? Nul n’aurait pu la connaitre mis à part moi, si je n’en avais pipé mot. Néanmoins, il fallut qu’entre plusieurs sanglots je parvienne à articuler une excuse sans but et sans raison. Moi ? M’excuser sincèrement ? J’aurais tout vu. Bien des choses m’étaient arrivées, mais formuler une telle absurdité ne devait plus se passer. Je m’étais résolue depuis longtemps à assumer tous mes actes, aussi mauvais soient-ils. Pourtant, j’en venais aujourd’hui à demander pardon à cet humain. Certainement l’alcool qui avait causé ce soudain élan de générosité.
Après ces excuses, je parvins à prononcer des mots encore plus aberrants et commençai à remercier mon nouveau coéquipier. Le remercier ? De quoi ? En y songeant, j’étais bien stupide de le remercier à ce moment-là. N’était-ce pas de sa faute si j’étais dans cet état là ? N’en avait-il par profité, par la même occasion, pour se rincer tranquillement l’œil ? Il semblerait qu’il en fallait peu pour que je gratifie quelqu’un. Mais, revenons-en à ce que je faisais encore à ce moment-là.
Après avoir prononcé ces paroles fort sympathiques, – qui n’aurait pas dû sortir de ma bouche- je ne pus m’empêcher d’en rajouter une couche, plus très consciente de ce que je pouvais raconter ou dire sur moi, je m’étais mise à exiger de lui de ne jamais m’abandonner, de toujours me soutenir et me venir en aide. Quelle sottise ! Voilà que je me mettais à supplier quelqu’un de me venir en aide, je n’avais besoin de l’aide de personne. N’est-ce pas ? C’est ce que je croyais dur comme fer pourtant. Alors, pourquoi ? Pourquoi cette soudaine envie d’avoir quelqu’un à ses côtés ? Un souhait probablement bien enfoui au fond de moi qui avait réussis à se frayer un chemin vers l’extérieur, vers la lumière qui l’appelait depuis si longtemps.
Finalement, les derniers mots que je prononçai furent enfouis dans une longue tirade qui dura plusieurs minutes. Pour en faire un bref résumé, je dirais qu’il y avait trois parties. Dans la première, je ne faisais que me plaindre, ajoutant un caractère pathétique à ma situation actuelle. Un long discours élégiaque, pas très agréable à entendre certainement. Je me plaignais de bien des choses, mais jamais je n’évoquai mon passé, même ivre, je restais consciente du fait que je devais garder cela pour moi. En second lieu, je me remis à implorer le secours du chasseur de primes, ne me retenant pas, au passage, de lui faire de nombreuses éloges, vantant les mérites qu’il avait d’avoir pu me supporter aussi longtemps et aussi facilement. La dernière partie est certainement la plus difficile à aborder, car elle est celle qui avait le moins de sens. La plupart de mes paroles étaient incompréhensibles, seuls certains mots qui, isolés, n’avaient aucun sens pouvaient être perçus. Heureusement, cette fin ne dura pas longtemps.
À la fin de ma petite tirade, je séchais mes larmes dans le drap, reniflant sans élégance et la clôtura par les mots suivants :
- J’ai encore froid…
Je regardai alors mon interlocuteur avec intérêt, attendant une réaction de sa part. Espérant une réaction de sa part. Je songeai alors que mes paroles avaient pu l’endormir ou le mettre tellement en colère qu’il n’avait plus envie de m’adresser la parole ou même de s’approcher de moi.
Tenshi Taya
Ghetis Archer
Amiral Kurohebi
Messages : 3681
Race : Humain
Équipage : La Couronne
Feuille de personnage Niveau: (53/75) Expériences: (155/1000) Berrys: 999.999.999.999 B
Jeu 23 Mai - 1:01
Dîner
Ivrogne
Obligeant la chasseuse à le lâcher un instant, il la recouvra de l’unique couette du lit, puis s’assit sur le flanc opposé de la Kagami, il ne voulait pas trop se coller à elle, de peur de se réveiller avec une furie. Il soupira et dit avec une certaine lassitude :
« Dors bien, Suki… »
Le chasseur pensait que la demoiselle s’endormirait sans demander son reste, néanmoins, elle lui tapota légèrement le visage, attirant ainsi son attention, leurs yeux les uns dans les autres, ceux de Suki formaient des étoiles, tandis que ceux d’Archer restaient neutres en se demandant ce qui pouvait bien arriver à cette ivrogne. La réponse à cette question fut donnée assez rapidement, puisqu’en réalité la maudite trouvait simplement que le visage du maudit était… amusement. Quelle étrange façon de voir les choses. Décidément, le musicien ne faisait équipe qu’avec d’étranges individus, entre Sanae qui une fois ivre se déshabillait, Fury qui ne pensait qu’à faire des choses peu catholiques et Jujika qui… reste fidèle à lui-même, le jeune homme ne manquait aucunement de fous autour de lui. Bien qu’à une époque, lui aussi faisait office de fou dans ce monde. Jusqu’à ce qu’il fusionne avec son deuxième être.
Finalement elle stoppa son amusement enfantin pour retourner pleurer sous sa couverture, quelle drôle d’ivrogne cette femme. Pourquoi se mettait-elle à pleurer pour un rien ? Franchement, Archer ne pouvait plus rien comprendre à tout ce qu’elle faisait, il restait subir ses actes voilà tout. Il ne s’attendait pas du tout à tout ceci et préférait même la Kagami toute calme. Bien que d’un autre côté, pour être honnête, il s’était habitué à son caractère de cochon assez proche du sien. Il en serait même venu à l’apprécier si elle se trouvait actuellement en face de lui, ce qui ne pourrait être possible avant la matinée. Pour l’instant, il devrait se farcir celle-ci.
Celle qui s’excusait pour une raison encore inconnue. Pourquoi s’excusait-elle ? Aurait-elle commit un acte démesurément mauvais pour pleurer ainsi ?
Ne pouvant tirer qu’un bref résumé de tout cela, l’hôte comprit le strict minimum.
La chasseuse s’excusait d’avoir été si méchante avec lui, tout en le félicitant de l’avoir supporté. La suite n’intéressa guère le chasseur. Enfin, peut-être la partie qui lui demandait de ne pas l’abandonner. On aurait dit une invitation à former une alliance. Pourtant l’actuel coéquipier favori du musicien s’avérait être Jujika, mais pourquoi pas cette femme fatale après tout ? Fatale pour le mental du Renaissance, évidement.
Ne pas abandonner cette peste ? Quelle drôle d’idée, bon au fond elle ne possédait guère de différence avec Noctis, lui aussi faisait parti des personnes condescendante après tout. Alors autant essayer.
Toute cette histoire lui rappelait, étrangement, sa situation initiale avec Sanae. Eux aussi partageaient un lit ensemble. Bien qu’au final Sanae fut tuée par Noctis lui-même, mais bon… Encore un détail à oublier.
En y réfléchissant bien, Suki ne portait que ses sous-vêtements et le haut de Noctis qui se résumait à une sorte de haut de kimono ample à col ouvert, ne cachant absolument pas les atouts de la demoiselle en clair, chose qu’il put remarquer en la rhabillant. De plus, elle ne portait pas de pantalon ou de short ou autre objet de ce genre. Sans oublier qu’elle était ivre morte. Elle constituait donc une proie facile… Néanmoins, l’honneur de l’élu du Chaos lui empêchait de commettre un tel abus. Adressant un regard face à la plainte de la demoiselle, il se demanda un court instant comment la réchauffer, puis il se laissa emporter par son envie présente.
« Tu es vraiment une plaie tu sais ? Enfin bon, je suppose qu’entant que recruteur je vais devoir te supporter encore longtemps, n’est-ce pas ? »
S’allongeant en la prenant dans ses bras avec délicatesse, il la serra contre lui en lui susurra quelques mots au creux de l’oreille.
« Autant s’habituer à ta présence alors. Je ne sais pas si tu auras perdu la mémoire demain, mais saches que je ne t’abandonnerai pas petite plaie. »
Esquissant un léger sourire il constata de nouveau sa proximité avec la chasseuse et murmura avec amusement :
« Tu t’es beaucoup approchée de mon visage dernièrement, j’ai failli à ma promesse, mais pas cette fois. »
Fermant les yeux il posa lentement ses lèvres contre les siennes pendant un court instant avant de rompre ce baiser. Les yeux encore fermés, il lui murmura une dernière phrase.
« Aller, dors bien Suki. » Il posa ainsi son front contre le sien avant de faire taire son être, pour s’endormir
Fini pour moi ^^ !
_________________
Vente sur dans le ciel et livraison dans tout Grand Line : Ici
Spoiler:
La phrase culte de Mars : [17:24:26] @ Harlock Zora : Ha, à la prison, c'est le Noctis-show ! xD
[16:48:14] Fenice Nakata a été kické par Ghetis Archer [16:48:41] Fenice Nakata a été banni par Ghetis Archer
Ghetis Archer
Tenshi Taya
Impératrice d'Amazon Lily
Messages : 1388
Race : Humaine
Équipage : Badlands Outlaws / Kujas
Feuille de personnage Niveau: (45/75) Expériences: (207/500) Berrys: 82.110.500 B
Jeu 23 Mai - 17:17
Un dîner presque parfait
La réaction du chasseur de primes ne se fit pas attendre, malgré le fait qu’il semblait en pleine réflexion intérieure. Dans l’état où j’étais, la seule chose qui me souciait était mon bien-être, j’aurais bien pu me jeter à l’eau si quelqu’un m’avait dit que cela me serait bénéfique et, dans le cas présent, que cela permettrait de me réchauffer. J’en perdais tout bon sens. N’importe qui aurait pu me manipuler à sa guise jusqu’à ce que je retrouve mon état normal. Néanmoins, même s’il en profitait un peu, Noctis n’abusa pas de mon état d’ivresse. Il pouvait être fier à présent de m’avoir rendu soûl, il devait être satisfait de sa mauvaise mascarade.
Mais, revenons-en à ce que me disait à ce moment-là mon nouveau coéquipier. Ces premiers mots ne me firent pas plaisir, bien au contraire, cela me blessa dans mon amour-propre. Le reste de ces paroles n’étaient pas plus flatteuses. Et, lorsqu’il me prit dans ses bras avec tendresse, je fis la moue, boudant le jeune homme. Cela ne dura que l’espace d’une seconde avant que je ne me blottisse contre lui, comme je l’avais fait précédemment, en poussant un soupir de soulagement. La température était, alors, bien plus confortable et mes tremblements se calmèrent progressivement.
C’est alors que le chasseur de primes me souffla doucement quelque chose à l’oreille, prétendant qu’il fallait qu’il s’habitue à ma présence. J’avais plutôt l’impression qu’il y semblait bien habitué depuis le jour de notre rencontre. Les derniers mots qu’il me murmura furent ceux qui me procurèrent le plus de joie. Il me promettait de ne jamais m’abandonner, du moins, il me l’affirmait. Cela parvint à m’arracher un sourire dans lequel se mêlait de la gratitude et du bonheur. Pourquoi cela me rendait-il si joviale ? Je n’avais jamais mandé une telle chose à qui que ce soit. Fallait-il vraiment une première fois ? Tiendrait-il seulement cette promesse ? Il fallait encore que je m’en souvienne le lendemain matin, autrement, ces mots n’auraient plus aucun sens pour moi. Pour lui, peut-être, mais pour moi, il n’aurait jamais existé, il ne serait qu’un bateau de plus perdu dans cet océan que l’on nomme l’oubli.
La suite des évènements n’étaient probablement pas la partie la plus plaisante que je risquais de découvrir le lendemain. Elle n’était ni appréciable pour moi, ni pour le jeune homme qui risquait d’avoir à en subir les conséquences. Il continua donc à parler pour justifier le geste qu’il exécuterait d’ici quelques secondes. Après tout, si cela se passa, c’était bien de ma faute, même si je n’étais plus moi-même, je l’avais bien cherché. Non ? Alors, ce qui devait arriver, arriva. Il me vola un baiser, court, mais délicat. La sensation de celui-ci n’était pas si désagréable, en réalité, mes lèvres étant gelées, le fait d’avoir eut l’occasion de le chauffer par le biais de ce contact était l’un des seules choses qui me préoccupait.
Mon autre préoccupation était de nature plus sentimentale, plus ancré au fond de moi. Cette impression de déjà-vu –ou plutôt de déjà ressenti- me faisait étrangement mal au cœur. J’avais soudainement l’impression qu’en cinq longues années, ma situation était toujours la même, qu’il allait se passer les mêmes évènements. Cela m’effraya plus qu’autre chose. Pourtant, à ce moment-là, j’avais du mal à mettre un nom sur ce qui faisait vraiment peur, j’avais une grande difficulté à me souvenir de ce qui s’était passé. Je n’étais probablement pas en mesure de réfléchir dans ma situation actuelle.
Je ne me préoccupai donc pas plus longtemps de cette sensation étrange et me contentai de profiter des derniers mots du chasseur de primes qui avait collé son front au mien en me souhaitant une bonne nuit. Je le remerciai donc dans un souffle tout en lui rendant la pareille en lui disant bonne nuit.
Le sommeil ne vient pas immédiatement à moi, ayant encore trop froid pour parvenir à ignorer cette contraite. En attendant que le marchand de sable passe, je fredonnai doucement une berceuse que me chantait ma mère lorsque j’étais encore jeune et petite. Cela n’avait rien à voir avec la chanson que j’avais hurlée sous la douche. La mélodie était plus douce et, surtout, la justesse des notes n’était plus autant à déplorer.
Lorsque, enfin, je sentis mon corps s’engourdir, une bonne partie de la nuit était déjà passée, mais je ne tardai alors plus à m’assoupir profondément, passant ma nuit d’une traite sans m’éveiller une seule fois, sans entendre de bruit autour de moi, faisant des rêves qui n’avaient aucun sens et aucune logique, mais qui semblaient, pour la première fois depuis longtemps, tout à fait normaux. Aucune scène de mon passé ne vint me hanter, aucun massacre, aucune vision désastreuse de mon avenir. Mes songes étaient simples et paisibles. Certainement parce que, et cela faisait longtemps, je me trouvai en sécurité dans cette chambre, dans les bras de Noctis, ma paranoïa était alors soudainement partie et cela m’avait permis d’oublier le danger perpétuel que je voyais autour de moi l’espace d’une nuit.