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Lun 8 Oct - 1:36
« Mémoire d'Outre Tombe...»

Mémoire d'Outre Tombe 399486losttemplecghubchalleng
C’était à une vitesse éclaire que j’avais été amenée loin de la ville de Loguetown. Cette cité connue sous un nom bien particulier à ce jour : « La ville où tout commence et tout se termine ». Après tout, elle était la principale entrée de Grandline surveillait de près par la marine, suite à l’exécution de Gold D. Roger il y a maintenant bien des années. Alors que je m’y trouvais il y a encore quelques minutes, par un simple contact physique mon nakama m’avait téléporté sur une île que je n’avais jusque-là jamais vue, avec comme information que cela était pour une mission. Celle-ci stipulait qu’un petit village était en panique depuis plusieurs semaines, car l’on déterrait les cadavres en repos et que leurs organes étaient enlevés soigneusement. Il était aussi indiqué qu’on soupçonnait des hors-la-loi situés assez proche du cimetière. Eh bien pour une mission j’avais déjà vue plus glamour que celle-ci. C’est une fois arrivée que l’île parue étrange à mes yeux, on avait l’impression de voir une grande plaine avec pour seul habitant principal : de l’herbe. Ou bien même ce qui ressemble à un énorme faussé montagneux sans vie. Enfin « sans vie » était probablement la chose que je disais un peu trop vite. Tout le monde le sait après tout, si un endroit ne vous semble pas accueillant… C’est que l’on vous regarde déjà sans même le savoir. Mon regard se porta alors tout autour de moi afin de vérifier si je me trompais ou non, finalement toujours le même paysage… Excepté une inscription. Il y est écrit : Maisetsu Island. Cela ne m’en dit pas plus. D’un pas décidé, je décidai d’aller voir s’il y avait des gens quelque peu civilisés et amicales ou bien même ce soit disant village en panique.

Toutes ces heures de marche étaient franchement… Fatigantes. Il n’y avait rien de spécial, je voyais toujours la même chose : de l’herbe, de la roche, encore de l’herbe et toujours de la roche. Ils ne pouvaient donc pas innover sur cette île !! Franchement là si j’avais pu refuser de faire cette mission, je ne me serais pas gênée, mais trop tard j’étais là, je devais faire ce qu’il fallait. Je suivi donc ma route grâce à des petits cailloux ressemblant à un marbre clair qui donnaient vue sur une allée. Probablement un chemin menant à un de ces villages. Enfin espérons ! Je n’avais pas eu à en dire plus, par rapport à la position du soleil, deux heures devaient être passées et voilà que je voyais pour de bon un nouveau paysage. Pas plus glamour que le précédent, mais il y avait au moins des vivants là-bas, de ce que je pouvais voir de là où je me trouvais. Pendant un moment je restais assez loin afin de voir leur façon de vivre qui ne paraissait pas différente de la mienne. Leur maison qui était faite de cette même pierre reflétait la lumière du soleil avec douceur. Une envie de s’y reposer ressortait de moi. Ça semblait étrangement paisible pour la réclamation qui y avait été faite. Plus que décidée et sûre que cela était le bon choix, je fis un pas en avant et m’approcha un peu plus du village. Certaine personne, me regarda du coin de l’œil en toute méfiance ce que je ne vis pas mal. Après tout, j’étais une inconnue pour eux. Minutieusement, je regardais leurs tenues, rien de malveillant. Pas de couteau, pas d’arme à feu, pas de katana ou autres choses tranchantes, en gros je ne risquais rien pour le moment. Pas après pas, je tentai tant bien que mal de trouver une personne de grande importance entre tous. Une personne qui pouvait se distinguer de tous, musclés, grands et autre. Finalement c’est elle qui vint à moi. Une très jolie femme qui se présenta à moi comme la fille du Maire de ce village. Elle m’expliqua aussi que c’était sur la demande de son père qu’ils souhaitaient que quelqu’un vient afin de faire cesser tout ce désordre irrespectueux envers leurs défunts. Puis à voix basse, ce qui sur le moment me surprit, elle rajouta :

    - Ne tombez jamais dans leur piège, ne vous laissez surtout pas amadouer par ce qu’ils pourraient vous montrer !

Au fond de moi je me demandai bien ce qu’ils pouvaient me « montrer » et puis qui étaient-ils. Je ne savais rien de tout cela et j’étais encore loin d’être au bout de mes surprises on dirait. Au fil de la conversation, alors que je la suivais de près dans cet endroit qu’ils se pressaient de m’emmener, j’écoutai attentivement toutes ces histoires aussi délirantes les unes que les autres.

    - L’autre fois… ils l’ont déterré, vidés proprement et au petit matin nous l’avons trouvé devant la porte de son ancienne maison… Oh et il y a aussi […].

Eh bien si on m’avait dit qu’elle était aussi bavarde, je pense que j’aurais préféré rencontrer son père avant tout. À quoi pouvait bien ressembler l’homme qui représentait ce village. Pourquoi n’était-il pas venu de lui-même à ma rencontre. Je me demandai tellement de choses que je vis que je ne l’écoutai plus. Lorsque mon attention se porta de nouveau sur elle, j’entendis que deux, trois mots :

    - […] C’est ici !

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Arrivé devant la porte du cimetière, je reconnue cette atmosphère lugubre et sombre des deuils. Les arbres au bord de leurs fins de vie laissaient retomber tristement leurs branchages sur les tombes. Au même moment, tous sans exception fit un signe de prière qui semblait être de chez eux, certains même avec un visage marqué par la dureté des actes passés. Ils vénéraient donc tant que ça leurs ancêtres et voulaient leurs repos éternels. Bien que cela n’était pas dans mes habitudes de prier, je fis de même et pria silencieusement en leur honneur. Une fois cela terminait toujours aussi calmement, discutant le plus bas possible nous allâmes prêt d’un couple de jeunes personnes. Accablés par les larmes et par leurs pensées, ils ne virent pas sur le moment que nous étions là. Une main posait sur l’épaule de la jeune fille et celle-ci sursauta comme si elle venait de se faire attaquer. Ce n’était très probablement pas le moment d’être tendre, mais les voir ainsi me faisait de la peine. Par une voix douce et sereine, je me présentai à eux :

    - Bonjour, je suis Meïko Nakagaki. Je suis venue faire cesser tout ce désordre et redonner de la joie à vos vies. Toutefois, j’aurai quelques questions à vous poser qui vous paraîtront déplaisantes, mais je vous en prie répondez-y du mieux que vous pouvez, Terminai-je en m’adressant au groupe qui se trouvait tout autour de moi.
    - Oui ! Me répondit courageusement la femme.
    - Les corps sont-ils toujours remis à leurs maisons d’origines ?
    - Non, déclara hautement un homme, parfois ils les laissent ici ou bien ils les déposent ailleurs.
    - D’accord, maintenant quand vous parlez de « ils », de qui parlez-vous exactement ? Les avez-vous déjà vus en personne ? Vous ont-ils déjà adressé la parole ?

Tous me firent signe de la tête que c’était un non affirmatif. Plus je semblais leur parler cette histoire plus leurs visages se crispaient de douleurs aux souvenirs qui les hantaient. Tout d’un coup, je senti une chose tirer ma chemise et regarda donc dans cette même direction plutôt basse. Voilà que dans un cimetière des plus glacials, se trouvait à mes côtés un jeune garçon d’une dizaine d’années. De sa petite voix et de son doigt pointant une fine lumière ressemblant à une bougie qui faiblissait à la lueur du vent et ajouta :

    - Là-bas… Ce sont eux.

Bien que courageux, je devais l’admettre, il montra un signe d’émotion d’un garçon de son âge en serrant plus fortement l’oreille d’un lapin qu’il tenait dans sa main. Sans vouloir le blesser, mais cherchant un peu à être sûr de ce qu’il laissait sortir de sa bouche, je lui posai une question :

    - Tu sais petit il ne faut surtout pas me mentir hein, sinon tu ne m’aideras pas du tout.
    - Je ne…
    - Mais dis moi qui a-t-il là-bas ?

Comprenant que je ne l’accusai point de me mentir, il laissa tomber sa première phrase et enchaîna de suite en répondant à ma question.

    - Les gens qui font ça, dit-il en montrant le trou de la tombe. Je les ai vus. À ma maman aussi, ils ont fait ça. Je les déteste, je les tuerai. Si vous ne me croyez pas, venez voir madame, termina le garçon en faisant signe de sa main vers lui qu’il fallait le croire encore un instant.

Prête à suivre le jeune homme, je laissai ma jambe s’élancer dans la course puis une seconde main vint tirer mon poignet en arrière.

    - Vous allez vraiment croire un enfant ? Vous allez vraiment le suivre et nous laisser là ? Protesta une jeune femme d’un regard haineux.
    - Je ne connais pas toutes les histoires de ce village, ni même vos haines ou rancunes. Mais quelqu’un me dit qu’il sait quelque chose et que cela peut ne serait-ce m’aider une seconde je le suivrai volontairement. Et puis mademoiselle, ne dit-on pas que : « La vérité sort de la bouche des enfants. »


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De cette déclaration, je tirai mon bras en arrière afin de me dégager de cette étreinte et suivi le petit garçon. Frappée par quelques feuillages je me forçai à ne pas ronchonner du chemin qu’il nous faisait emprunter. Subitement il s’arrêta serrant fort son lapin dans ses bras et laissant couler sur ses douces joues d’enfant des larmes humides et chaudes. C’est en fixant droit devant moi, le gamin qui avait rapidement détourné le regard pour se blottir contre mon ventre, que je vis le corps d’une femme le ventre complètement abimé. Sa chevelure d’un blond doré et ses yeux bleus grands ouverts étaient les deux seules choses qui restaient jolies d’elle. Son corps, lui était recouvert de sang arborant un grand nombre de petites coupures et une grande allant en bas de son bassin jusqu’en haut de son thorax. Deux choses étaient donc évidentes : Cela faisait peu de temps qu’elle était décédée et ils n’y allaient pas de main morte.
    - Je les ai vus l’emmener, prononça-t-il entre deux reniflements. C’est eux qui lui ont fait ça, à ma maman !
    - D’accord, je vais m’en occuper. Je te le promets.

Je ne pouvais pour le moment lui dire que ça. Mais je devais malgré tout me méfier, s’il était capable de faire cela à un mort que pouvaient-ils donc être capable de me faire ? Sûre et en même temps toujours inquiète, dissimulant tout ceci et tentant d’être le plus naturel possible je déclarai :

    - Cette nuit, vous ferez comme tous les jours. Vous irez vous coucher, personne ne sortira que chez lui. Moi je me poserai d’un endroit où je pourrais tout voir après mettre occuper de ceci, dis-je en faisant signe du corps de la femme de la tête, si je ne me trompe pas au petit matin tout sera réglé.

Vite fait, je proclamais bien des mots qui pouvaient tout autant dire vrai ou bien le contraire et m’avançai encore plus dans le chemin la mort. J’espérai que ce ne serait pas le cas. Dans la soirée, alors que j’enterrais proprement le corps de la mère du petit garçon, les habitants avaient suivi à la lettre les consignes que je leur avais proprement dites un peu plus tôt. Discrètement et en remerciement l’arbre, je montai dans l’un d’entre eux et m’y installai. Etais-je moi aussi devenue folle pour remercier un arbre ? Enfin c’est peut-être lui qui allait me permettre d’éluder toute cette histoire. La soirée fut longue, sombre, silencieuse et somnolente. Alors que mes yeux désiraient plus que tout se fermer, au bruit d’une branche qui craquait, mes oreilles alertèrent tous mes sens. Tout d’un coup je vis un homme vêtu d’une cape noire. Non, pas un, mais trois. Discrètement je les observai de ma branche. Deux d’entre eux se mirent à creuser et le troisième semblait guetter que personne n’arrive. Pas de soucis personne n’allait arriver. Une fois terminée de creuser, ils ôtèrent le corps du cercueil en bois ancien et le déposèrent sur le sol crasseux et humide dû à la fraîcheur de la nuit. Cette nuit belle et étoilée qui allait étrangement devenir sombre et mystérieuse. Soudainement, tous les trois en même temps, ils saisirent le corps par les dessus d’épaule et le dernier aux jambes puis pressés, ils s’en allèrent vers l’endroit que le petit garçon avait indiqué. Ne voulant pas qu’un corps soit de nouveau ouvert de la sorte, je décidai d’intervenir maintenant.

    - Hokori no Hai, prononçai-je à voix basse.

Certains d’avoir entendu quelque chose, l’un d’entre eux fit stopper les autres et tous se turent laissant place au silence. Tandis que ma poussière de cendre entrait dans leurs poumons au fil de leurs respirations. Subitement, faibles et en manque d’oxygène, ils lâchèrent violemment le corps par terre afin de se tenir la gorge. C’est à cet instant que je descendis de mon arbre, me dévoilant au grand jour. Je vis ainsi leur visage, l’un d’eux avait des tatouages, les autres paraissaient banales. Que cherchaient-ils donc à faire avec les organes de ces morts ? Je n’allais très certainement pas tarder à leur demander. Je m’approchai prudemment d’eux puis m’adressai à celui qui surveillait tout jusque-là.

    - Que comptiez-vous faire avec ce corps ? Répondez, si vous voulez survivre !
    - ça ne te regarde pas ! Nous ne dirons jamais rien.

Au fil de leur réponse, je laissai de plus en plus de poussière de cendre s’évaporer dans l’air qui nous entourait les laissant suffoquer de plus en plus. D’une voix un peu plus dure et hautaine que précédemment je répétai ma question :

    - Que comptiez-vous faire de ce corps ?
    - Dis-lui ! Tenta de crier l’un des hommes qui lui semblait tenir à la vie.

Il se racla doucement la gorge pour essayer de répondre à ma question puis d’une petite voix il s’exprima de quelques mots :

    - Pour Chi-sama.
    - Chii-sama ?
    - Oui ! Me répondirent-ils tous en même temps.

Soit ils avaient complétement disjoncté au contact de ma poussière ou alors j’étais tombée là où il ne fallait pas. M’efforçant de tout comprendre, je leur posai la question la plus simple qui soit :

    - Qui est Chi-sama ?
    - Notre dieu…

Non mais sincèrement, ils ont quoi dans leurs cervelles de piaf…

    - Bon vous savez quoi. Je vais vous laisser respirer un peu puis vous allez me montrer qui est votre Dieu tout puissant. D’accord ? Pas d’entourloupe sinon vous pouvez dire adieu à votre vie.
    - Entendu, me répondirent-ils en cœur.

Après qu’ils aient de nouveau enterré le corps, pendant plusieurs minutes nous marchâmes de plus en plus près de cet endroit tendrement lumineux. Arrivé sur place, je vis une petite maisonnette gaiement décorée et éclairée. Loin de ce que j’avais pu imaginer vu leurs actes barbares. Ceci dit ça semblait être le seul habitat disposé de la sorte, les autres n’était qu’un simple campement fait de petit matelas et utilitaires de cuisine. Puis, tout doucement j’ouvris la porte de cet endroit exceptionnellement chaleureux et vis un petit chaton.

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    - Neko ?! Non ! Ne me dites pas que votre dieu est ce chaton !
    - Si, pourquoi ? Me demanda leur chef d’un sourire attendrit à la vue du petit animal.
    - Mais pourquoi des organes alors ?
    - On pensait qu’il aimerait ça. On ne sait pas ce que mange un dieu, on voulait juste lui faire une « offrande ».
    - Alors, messieurs je vais vous apprendre une chose. Un chat ne mange pas des organes… Et puis quoi encore. Ça mange tout bêtement des croquettes. Celui-ci n’est pas un dieu mais un simple chat apeuré par la vue de votre sang. Quoiqu’apeuré est un grand mot puisqu’il continue de dormir. Enfin bon, pour le bien des villageois, reprenez la mer et cherchez un vrai dieu sans cela je serais contrainte de revenir faire ce que l’on m’a demandé à la base. On sait bien compris ?
    - Oui !

En quelques heures les hommes avaient préparé leurs affaires. Les adieux avec leur Dieu semblait toutefois très dur, finalement quand on y repensait ils ne voulaient pas de mal, mais ça leur aurait été donc si dur de demander aux villageois de savoir ce qu’il mangerait. Afin d’être sûre qu’ils partaient de cette île je les raccompagnai dans un bateau que j’avais fait contacter peu de temps avant. Les villageois heureux d’apprendre l’histoire et émue que c’était aussi pour un bien, n’en voulu pas aux hommes. À croire qu’ici même les hors-la-loi sont pardonnés. Il était aussi temps pour moi de partir, tout le monde était en paix, il n’y avait plus de mystères à élucider, plus de morts ressortis de leurs tombes, enfin le calme plein. Soudainement, je repensais à ce petit chat blanc et gris. À cette petite bouille tendre à câliner. Je retournai rapidement au camp, espérant qu’il s’y trouvait toujours. Les branchages fouettèrent de nouveau mon visage, mais cette fois je n’avais aucune envie de râler. En arrivant devant la porte, je me hâtai à l’ouvrir une seconde fois et vit que le cousin où il dormait un peu plus tôt. Alors finalement il était parti. Légèrement déçue de ne pas avoir pu le prendre, ou même être sûre qu’il survivrait, je me pliai n’ayant pas le choix à son départ. Je me retournai tranquillement vers la sortie afin de retrouver mon équipage sur Loguetown et vis au pied de la porte le petit chaton se grattant l’oreille droite. Il me regarda un instant et miaula en courant vers moi. C’est décidé : Je l’adopte ! n.n
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