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[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.
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Ven 19 Jan - 14:00

[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Buster10

North Blue était en proie à la guerre depuis trop longtemps. Si, comme sur South Blue, la marine s'était contentée de perdre du terrain depuis un certain temps, tâchant de ménager ses positions et ses places fortes et de réunir ses officiers dans des endroits clés, l'heure n'était plus à la défense sommaire et à l'attente stérile. Comme sur West Blue, il était grand temps de parachever le travail accompli à Baltigo : la Révolution devait périr, et avec elle ses derniers bastions et son regain d'énergie récent. Le Gouvernement Mondial ne pouvait pas tolérer qu'une organisation criminelle en bout de vie, à bout de souffle, puisse ainsi le tenir en échec et lui subtiliser ses îles d'influence les unes après les autres. Luvneel était tombée, Shivring Island était tombée, et Micqueot leur échappait depuis bien longtemps... Quelle serait la prochaine étape des criminels ? Dwarf Town ? Seppen Town, peut-être ? La Marine ne pouvait pas le permettre. C'était un affront inacceptable, et un affront qu'il valait mieux prévenir que guérir. Leurs forces aussi avaient connu un regain de puissance incontestable depuis que les Constantinistes s'étaient amusés à grossir leurs rangs. De nouvelles têtes avaient fait leur apparition, remplaçant celles dérobées par les Decimas ou par le sacrifice d'Arias. De nombreuses réformes avaient été menées et des nouvelles parfois effrayantes commençaient à voir le jour. Les amiraux n'étaient plus trois... Une quatrième tête avait fait son apparition au sein de cette fonction sacrée. Et si cet homme n'avait pour l'instant pas eu l'occasion de faire dans l'excès de zèle, il allait sans dire que sa nomination ne manquait pas d'effrayer les hors-la-loi de tous les horizons. L'heure était donc à la réplique : il fallait agir maintenant, avant que les révolutionnaires et les autres sales engeances ne commencent à se planquer et à se retirer en attendant leur heure. Ils avaient repris confiance... Il était donc temps de les broyer.
La flotte qui s'approchait de Shivering Island n'avait rien d'amicale. Il s'agissait là d'un détachement d'embarcations de la marine, dont deux navires de guerre, particulièrement massifs et très bien armés, menaient le ban en direction de cette île qu'ils entendaient bien récupérer, fut-ce par la force. Et si cette opération n'avait rien de bien officiel, si l'ordre n'émanait ni de Marineford, ni de Seppen Town, les officiers qui la menaient avaient fait parler d'eux à d'innombrables reprises...

[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Golden10[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Uniden10
Contre-amiraux Holondo Ernest et Tengu Maximilien.

A l'avant de leur propre navire de guerre, les deux vieillards regardaient l'île s'approcher avec la même appréhension que celles qu'ils avaient déjà dans les prunelles lors de leur première opération au sein des troupes de la marine. Rien n'avait changé, mis-à-part leur âge et leur réputation : surnommés les Héros Gris, rapport à leurs faits d'armes exemplaires sur plus d'une cinquantaine d'années de service et à leur chevelure qui s'était progressivement teintée de blanc, ils avaient formé une paire monstrueuse et franchement redoutée par les criminels de North Blue des décennies durant. S'ils avaient fait profil bas ces derniers temps, notamment à cause de quelques problèmes de santé de Maximilien, ils entendaient bien tirer leur révérence en beauté : comme tout un chacun, il méritait une retraite... mais devait à tout le moins la mériter. Et quel exploit aurait été plus extravagant que celui de tenir tête au nouveau petit prodige de cette Révolution décrépite, Erwin Dog ? Cela pourrait envoyer un message détonnant aux jeunes hommes du Monde entier... Jetant un bref coup d’œil au navire qui les talonnait, où se trouvaient bien d'autres têtes d'affiches, Ernest poussa un soupir. Les effectifs rassemblés pour l'occasion étaient largement supérieurs à ce qui aurait dû être nécessaire pour reconquérir une île de cette importance... Mais c'était naturel. Après tout, Dog avait la faculté effrayante de pouvoir se matérialiser n'importe où, et n'importe quand... Il n'était pour ainsi dire pas spécialement improbable qu'il intervienne en la faveur de ses subordonnés. C'était un pouvoir redoutable, que fort heureusement le feu Arias n'avait jamais eu. C'était un pouvoir qu'il aurait mieux valu tuer dans l’œuf... Regrettant le manque de clairvoyance et de lucidité des nouveaux cadors du Gouvernement Mondial, et estimant que le rouquin aurait été exécuté lors de sa première venue à Mariejoa une quarantaine d'années auparavant seulement, le contre-amiral Holondo prit la parole à l'intention de son collègue, calme et serein.

-On aurait tout de même pu choisir une autre cible, non ?
-Kichiko Jonas ? Eken Sor ? On est trop vieux pour des vrais champs de bataille.
-Tu es trop vieux. J'ai encore la forme.

Le rire guttural de son vieil ami lui arracha un sourire tendre. Il avait bien cru le perdre, quelques mois auparavant : le cœur de Maximilien ne cessait de faire des siennes, depuis qu'il avait contracté une maladie incurable, lors de l'un de leurs rares voyages sur Grand Line... Et si les membres de la Section Scientifique avaient pu réprimer ce mal grandissant de longues années durant, le Tengu était très certainement en train de vivre ses dernières semaines. C'était pour cela qu'ils avaient pris cette décision de se retirer sur un coup de tête : ils n'envisageaient pas de guerroyer jusqu'à la toute fin et méritait indéniablement de profiter de leurs derniers instants en tant que duo ailleurs qu'en haute mer, perdus au beau milieu d'un océan d'ennemis. Mais l'heure n'était pas au fatalisme. Devinant les pensées d'Ernest, son compère s'approcha en croisant les bras, conservant son regard rivé sur Shivering mais ses pensées orientées sur le jeune homme dont le navire les talonnait de près.

-Tu penses qu'il est à la hauteur ?
-Aucune idée. Lui aussi, ils l'appellent un petit génie... Il doit bien mériter ce surnom.
-Tu veux mon avis ?
-Non.
-Ils ont bien trop de petits génies, aujourd'hui. Wakai Tsuki, Taito Nowaki, Ghetis Archer, Keternel Alion, Kisa Mojoni, Turoi Nagate, Focker Lim, Caligula Spown, Sakuraba Yu... Très franchement, ça manque de vieux et d'expérience, tout ça. Alors soit la nouvelle génération est en tout point supérieure à la notre, soit la marine est bien mal embarquée.
-On a fait notre temps. Regarde donc chez les criminels... Le constat est à peu de choses le même. Barber Janz, Kokoro Kururu, Ren Tao, Cronia, Erwin Dog, Kain D. Valentine, Nakata Fenice, Kyo Kara... Tous des gamins.
-Hm. T'as peut-être raison.

Il était difficile de savoir quand tourner la page, et quand passer à autre chose. Ils avaient été au sommet de la marine des Seas Blues pendant si longtemps qu'ils ne se souvenaient même pas avoir fait autre chose durant leur pénible existence. Tout n'était ni plus ni moins qu'un entrelacs de batailles, de combats, de courses poursuites incessantes pour rétablir un ordre qui n'avait finalement jamais véritablement existé. Gol D. Roger avait assurément fait plus de mal que de bien, mais la Révolution n'avait pas attendu l'arrivée au sommet du Seigneur des Pirates pour emmerder le monde. C'était d'ailleurs le cas d'un bon nombre d'autres têtes d'affiche : Harishigawa Konan était déjà à la tête des criminels de Grand Line lorsque le Seigneur s'était éteint, encourageant un soulèvement populaire et une vague de criminalité comme ils n'en avaient jamais connu d'autre de similaire auparavant... Mais les deux vieillards n'étaient pas stupides pour autant. Ils avaient bien qu'un jour viendrait où ils seraient plus inutiles et décrépits que glorieux et auréolés d'un charisme certain... Ils voulaient tout simplement se retirer avant que cela ne soit le cas, pour que tout un chacun puisse se souvenir d'eux comme de brillants éléments et non pas comme des symboles d'un Gouvernement Mondial trop vieux et trop incontinent pour empêcher le moindre débordement. Mais pour cela... Il leur faudrait en tout premier lieu triompher lors de cette ultime bataille.



Des navires gouv arrivent ! La défense a une semaine pour se manifester.

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Shiki M. Eiki
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Lun 22 Jan - 1:14
Mauvais endroit, mauvais moment.

Ma fuit avait été un succès. Voilà bientôt quatre jours que je voguais sur les mers de North Blue. Au bout d’un jour, j’avais réussis à accoster sur une île et emprunter une autre embarcation et ainsi éviter un quelconque hameçonnage de la marine en cas de recherche active. Qui sait ce que ce Colonel Veracitor aurait pu décréter suite à mon plan... En effet, pour sauver des gens, j’avais été jusqu’à prendre le rôle qui n’étais pas le mien, celui d’un meurtrier. Prenant sur moi des faits qui ne sont pas fait de ma main, j’avais en faisant cela permis à des gens d’échapper à une mort injuste. Mais à quel prix ? Allez savoir. Maintenant que j’y repense, la Marine allait peut-être me coller une prime sur la tête suite à ce petit jeu et le véritable coupable de cette histoire sombre allait peut-être faire deux choses : démontrer qu’il est le vrai coupable en se montrant et en s’en prenant aux villageois, ou bien s’attaquer à moi directement. Trois dangers pour le prix d’un seul... Mais si la vie de ces gens était sauvée, sans doute que cela en vaut la peine non ?

M’élançant en direction de Dwarf, je comptais bien mettre fin à cette histoire en livrant en main propre le vrai malfaiteur vivant. Telle était ma raison d’être désormais. Loin d’imaginer les rumeurs qui allaient se propager qu’il y ait ou non une prime sur ma tête j’en oubliais le fait que ce genre de rumeurs pourraient arriver jusqu’aux oreilles d’Erwin. Pour le coup, je ne me demandais pas ce qu’il en penserait. Trouverait-il ça héroïque ? Inconscient ? Ou un peu des deux ? Pour ma part, j’étais convaincu d’avoir fait le bon choix, aussi fou cela soit-il. Je n’attendais rien en retour en faisant ça, simplement aider ces gens innocents. Les avis divergent sur la question, mais pour certains telle est la définition d’un vrai héros : une personne qui agit simplement par devoir. Il n’attends rien en retour, pas de remerciement, pas de gloire réelle, pas d’argent ou de puissance. Il agit car il sait qu’il doit le faire, pour rendre cette société meilleur, pour éviter les injustice. Jamais il ne fait quoi que ce soit par envie personnelle, bien au contraire, ses missions ont priorité sur tout le reste.

Les jours passaient donc et sans le savoir, j’avais de l’avance sur un projet que personne n’aurait pu voir venir - du moins, en théorie - et surtout pas les concernés. Dwarf Town n’était plus qu’à quelques jours de navire, mais une fois de plus, mes vivres allaient manquer. De ce fait, je fis escale sur l’île avant de finalement me rendre compte de laquelle il s’agissait : Shivering Island.
M’y cachant tant bien que mal, je combattais le froid comme je pouvais et me dirigeais vers l’hôpital le plus proche. Pour cause, mes douleurs les plus infimes n’avaient pas toutes disparues et je me devais d’avoir un diagnostic. Allant donc à la rencontre de personnes pouvant m’examiner, je fus vite mis au courant de mes possibles soucis.

“ Jeune homme, vous êtes un véritable inconscient de vous promener avec de telles blessures encore fraîches visiblement ? “
“ Quelques jours déjà. “
“ Des jours ?!!! Vous êtes un garçon doté de chance sachez-le ! Votre plaie aurait pu s’infecter. Vos os semblent déjà bien récupérer. Mais toujours est-il que c’est de la chance insolente. Nous allons soigner ça, coudre et faire le nécessaire pour vous remettre en état dans la prochaine heure. Mais encore une fois, j’ai horreur de votre genre de patient. Vous vous battez souvent ? “
“ Seulement quand cela est nécessaire. “

Prenant une véritable branlée verbale de la part du médecin, pendant un moment on pourrais croire voir un père et son fils après qu’il ait fait une grave bêtise. Suite à cela, l’homme se calma enfin et me fit prendre en charge au plus vite. Une heure plus tard montre en main, l’homme qui s’était occupé de moi terminait enfin de coudre les blessures trop ouvertes et dangereuses. Me laissant partir en sécurité, je pu chercher une auberge où me loger.

Durant la nuit, je ne pu trouver immédiatement le sommeil. En effet, mes pensées continuaient de me turlupiner. Et n’y tenant plus, je me permis d’emprunter un den-den mushi pour tenter un appel vers une certaine personne. Aussi ridicule cela soit-il, je tentais d’appeler Erwin, mais en vain. Quand bien même il aurait pu décrocher - ou un de ses amis - je raccrochais, bien trop lâche pour l’affronter verbalement. Suite à ce malaise, je retournais tenter de m’endormir en vain. Seule quelques heures plutôt qu’une nuit entière me permirent de me reposer.

Le lendemain matin, je me mis à regarder les gens dehors. L’endroit semblait calme, loin de nombreux ennuis et pourtant, tout ça n’est qu’une illusion. En effet, quelque chose se préparait. Certaines personnes semblaient agitées. Se mettaient-ils en place pour quelque chose d’important ? Ignorant le danger qui approchait à grand pas, pour ma part je le mis à aller proche des côtes pour méditer. Malheureusement, je ne m’attendais pas à voir au loin plusieurs points approcher. Serait-ce ? ... Ouvrant grand les yeux, je retournais en ville pour aller chercher mes armes. Il fallait être prêt.


Codage par Libella sur Graphiorum



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Shiki M. Eiki
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Lun 22 Jan - 22:27
— Jolie vague —



« Quand la justice a parlé, l'humanité
doit avoir son tour »

L'Inquisition

Une attaque de la marine a lieu sur Shivering Island. Ce n'est pas de bonne augure, cependant la défense commence à s'organiser.
La glace majestueuse occupait sa place habituelle, servant de défense naturelle à l'île d'une blancheur éphémère, plongée dans une obscurité qui semblait éternelle. Depuis l'éruption du volcan que même les anciens avaient tendance à oublier, le taux d'albinisme avait drastiquement augmenté en ces lieux. La pigmentation de la peau et des cheveux qu'alimentaient les phénomènes naturels ne faisaient pas leur œuvre en ces lieux. Ce furent pourtant les yeux rouges d'une habitante de l'île qui coururent sur les bateaux de la marine au large qui vinrent chiner l'arrivée de la marine. Soudain, un large sourire traversa son visage, comme sublimé par une libération certaine. Elle hurla d'une voix stridente :

- Ils sont enfin là ! Ils sont enfin là !

Elle se jeta jusqu'au cœur du village où les hommes daignèrent sortir de leurs baraquements. Bientôt, les navires du Gouvernement Mondial pénétreraient sur l'île et viendraient ruiner les efforts de la population pour se reconstruire autour des commerces mis en place par l'Inquisition. D'autres voyaient en cette arrivée le joug libérateur d’oppresseurs qui les obligeaient à mener une vie qu'ils n'avaient jamais voulu. La bienveillance du rouquin et de ses alliés était toujours mitigée en quelque endroit que ce soit : fait en était sûrement d'une excellente propagande que la Révolution avait toujours eu du mal à combattre.

- Appelez l'Inquisition !
- Ils sont déjà au courant.

La voix sortant d'une maisonnette dévoila une succulente jeune femme qui faisait partie des soldats de la terrible armée révolutionnaire de North Blue. C'était une quidam, mais elle portait un regard de braise, et une détermination de feu, amenée par l'homme qu'elle considérait plus que tout : son capitaine, Amaz Kevold Dorlin. Il était en partie en charge de la base, bien que sur l'île, c'était Camille Campbell qui représentait Erwin. Erwin, et pas l'Inquisition. Il ne s'était jamais amusé à se mêler aux histoires politiques et n'avait intégré le mouvement qu'à cause de sa bien-aimée, actuellement absente.

Alors qu'il était dans son bureau, le système de surveillance de l'île le contacta. Il fronça les sourcils et comprit que quelque chose clochait. Il décrocha.

- On nous attaque.

La terrible nouvelle était sans appel. « On nous attaque ». Il fallait mobiliser les forces, faire appel aux meilleurs, aux plus déterminés.

- Et ?
- Je tenais juste à te prévenir. Tchao.

Il raccrocha et soupira. Ce n'était pas dans ses habilitations de prendre part à ce type de menaces. Lui n'était qu'un pathologiste, assez bon en combat rapproché mais pas du tout opérationnel pour mener des batailles. Les seuls combats qu'il livrait, c'était contre les maladies. Il fit cependant un appel dans l'hôpital pour gérer les blocs opératoires : mieux valait ne pas avoir de patients sur le billard pendant une attaque, le stress des médecins était une mauvaise chose et il ne savait pas si ces hommes entreraient dans les milieux stériles de l'hôpital sans prévenir.

- Bah, ce n'était pas son travail... Mais il garderait un œil particulièrement attentif aux événements.

Le bureau de l'Amaz était plus agité que jamais tandis qu'il arborait un sourire sans précédents. Il aimait cette agitation, il aimait être sous le coup de stress. Se tournant vers ces subordonnés, il organisa la défense. La base était inhabituellement positionnée à l'écart de la ville. Le choix avait été fait en raison de l'imposante structure que cela demandait, mais aussi des réseaux souterrains de l'île construits en même temps.

- Ils doivent avoir mis le paquet.
- Ouais, c'est ça qu'est bon.

Soudain, il décrocha son Den Den Blanc et composa un numéro qui ne tarda pas à décrocher. Il fit rapidement l'état de la situation, révélant qu'une armée entière les prenait d'assaut. Deux navires de guerres et d'autres navires moins équipés. Eux n'avaient à leur port que la caravelle de l'Amaz, dévoilant l'absence de Commandant de l'Inquisition sur l'île... Pour l'instant.

- T'organises les forces ?
- Je m'en occupe.

Soudain, à la voix à l'extérieur du Den Den, une boule de poils s'excita et se mit en route. Il écoutait depuis quelques minutes déjà les échanges et comprenait la situation. Il n'avait cependant pas encore saisi quelles étaient les intentions d'Erwin. Jusqu'à présent. « Que quelqu'un rattrape Scratch ! » hurla l'Amaz en paniquant soudain. Cette boule de poils risquait de tout faire foirer.

Pendant ce temps, de nouvelles têtes apparurent sur l'île tandis que trois navires de guerre de l'Inquisition apparaissaient de nul part, à l'horizon, derrière les troupes marines. Erwin Dog s'y trouvait-il ?
Le tour de la défense est terminé du côté de l'Inquisition !
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Mar 23 Jan - 12:55

[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Golden10[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Uniden10

Contre-amiraux Holondo Ernest et Tengu Maximilien.

-Amiraux ! Amiraux ! Des navires viennent d'apparaître à l'arrière de notre flotte ! C'est sûrement Erwin Dog !
-On a vu, oui. Préparez l'escargophone.
-Bien !
-A combien s’élèveraient les pertes, si on ignorait la menace, Maximilien ?
-Des dix navires d'escortes, le temps d'atteindre Shivering Island... Il n'en resterait probablement que la moitié pour aborder l'île.
-Hm... Juste, juste. Notre petit héros va réagir ?
-Peu probable.
-Bon. Alors, on a du pain sur la planche... COLONEL ! Maintenez le cap. Préparez les canons frontaux. Coulez les navires qui menaceraient de quitter le port. Si vous nous cherchez, on est à l'arrière.
-A vos ordres !

Ils n'étaient pas venus sans précautions. Ils n'étaient pas des amateurs. Tandis que le colonel s'affairait à beugler des ordres pour pousser les hommes à conserver l'allure du gigantesque bâtiment naval fortifié, les deux anciens se mirent à marcher paisiblement, tournés vers l'horizon, et s'approchèrent le plus possible du bastingage arrière de leur propre navire en scrutant les menaces ennemies qui venaient de surgir de nulle part. Les navires de l'Inquisition allaient pouvoir pilonner l'arrière de leur flotte gratuitement... Cela risquait de leur causer beaucoup de tort, juste avant la bataille terrestre. C'était intelligent de la part de leur jeune leader... Mais cela manquait fort de réflexion. Engager la bataille, c'était s'exposer, et s'exposer sans connaître les compétences de ses ennemis, c'était toujours courir un risque. Alors, bien sûr, le rouquin avait peut-être stationné des hommes de confiance et de compétence sur ses propres navires chargés de faire le tri dans la flottille de la marine... Il ne restait donc qu'à voir si les révolutionnaires étaient capables de leur opposer un certain panache. Ernest prit son menton entre deux doigts, sourire aux lèvres. Le placement qu'avait choisi le Dog était habile, même au regard de la contre-offensive qu'il souhaitait lui renvoyer. Difficile d'attaquer, depuis leur embarcation, les bateaux révolutionnaires sans manquer de toucher l'un des leurs en chemin. En fait, seul un navire semblait particulièrement exposé. C'était déjà un bon début... Mais pas suffisant. Après un brin d'hésitation, le contre-amiral Holondo comprit que patienter davantage n'amènerait rien de bon : les canons allaient commencer à résonner dans les airs, et leur flotte ne pouvait pas dévier du cap pour tenter de croiser l'avant-garde de l'Inquisition. Une manœuvre de ce calibre aurait amenée une perte de temps considérable qu'ils ne pouvaient pas se permettre... Cette conquête devait aller vite. Attrapant lentement le pommeau de son épée et la dégainant avec douceur, le premier gradé interpella son collègue au masque qui, de son côté, ôtait son manteau orné de fourrure pour dévoiler des épaules saillantes et rugueuses malgré les affres du temps.

-Tu t'en sens capable ?
-Oui. Je peux toucher celui du centre, sans aucun doute.
-Bon. On verra si ça fonctionne... Et comment réagissent leurs petits copains.

D'un coup d'un seul, l'épée d'Ernest s'enflamma brutalement. Ce n'étaient pas là des flammes simples et banales : c'était une compétence d'épéiste particulièrement efficace, et particulièrement puissant. Bien entendu, cette seule arcane ne lui aurait jamais permis d'inquiéter les révolutionnaires, à une telle distance... mais il n'était pas seul. Il s'écarta de son compère de quelques pas, puis se mit en garde, générant toujours davantage de flammes ardentes avant d'en envoyer une boule d'une taille colossale dans la direction de Maximilien. Leurs subordonnés, les rares privilégiés à avoir assisté à un tel spectacle et à y avoir survécu, demeurèrent néanmoins transi d'admiration : les voir à l'oeuvre était toujours un véritable plaisir. Et leur discrétion passée s'était tue : ils comprenaient sans mal que cette mission était leur dernière, et l'épique duo voulait maintenant montrer tout ce dont ils étaient capables.
Alors que le projectile ardent fonçait dans sa direction, le Tengu fronça les sourcils, se concentra, et expira bruyamment. Son bâton se mit à tournoyer, et lorsqu'il frappa la boule de feu qui menaçait de l'engloutir d'un instant à l'autre, il semblait entouré d'un vent furieux, rugissant. C'était là leur meilleure arme... Les deux voix livrèrent un concert bientôt couvert par une explosion sonore épouvantable, résultante d'une véritable tempête horizontale couvertes de flammes qui fit sérieusement tanguer les navires gouvernementaux les plus proches.

-Kūki no hi !

Cette tempête horizontale, donc, la meilleure de leur collaboration, foncerait en ligne droite jusqu'au seul navire révolutionnaire que Maximilien pouvait avoir en ligne de mire sans manquer de carboniser la moitié de sa propre escorte. A partir de là, les révolutionnaires n'avaient plus qu'à espérer qu'il se trouve à leur bord quelqu'un de particulièrement puissant et de particulièrement réactif... Sans quoi il ne resterait plus grand chose de cette première embarcation.



Ernest est niveau 38.
Maximilien est niveau 37.

Ernest utilise le tranche feu et projette une boule de feu colossale en direction de Maximilien. Maximilien, lui, utilise le percute air et renvoie la boule de feu à une vitesse ahurissante, accompagnée en plus d'un puissant courant aérien sur l'un des trois navires de l'Inquisition. Si rien n'est fait pour interrompre cette offensive, ben... Il ne restera plus que deux navires de l'Inquisition =X

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Shiki M. Eiki
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Mar 23 Jan - 17:01
La volonté d'agir

Loin d’imaginer les figures d’autorités qui allaient peut-être débarquer, je me saisissais des armes. L’île est attaquée et il faut donc se préparer au plus vite à riposter. Que ce soit les villageois, les révolutionnaires, toutes ces personnes devaient être prêtes. Regardant mon sac contenant mes armes brisées, je vins à me faire pensif un bref instant. Elles ne pouvaient pas me servir, mais pour agir, il faut un premier ingrédient : la volonté. Qui sait ce que ces marines allaient faire. Certains gradés sont du genre à faire du pacifisme et régler les conflits via la parole, mais là, la flotte qui était apparue ne semblait pas être là pour faire joli. Une bataille ne serait pas esquivable et il fallait se tenir prêt. Quoi qu’il arrive, je me devais de ne pas flancher. Une fois et deux fois était de trop, enchaîner avec une troisième serait impensable pour moi. Prenant fermement ma seule lame valide : Tsuindoragon, je me dirigeais alors vers les rues et ruelles du village. Les quelques villageois qui paniquaient étaient ma priorité alors que d’autres personnes semblaient trouver en cette venue une libération.

“ Retournez dans vos maisons, ou fuyez vers les sommets. Nous allons les retenir ne vous en faites pas. “

Donner de l’espoir était la seule chose à faire. Tenter de les calmer pour mieux les diriger était ma façon de faire. Restais à voir qui serait entendant ou malentendant à cela. Certains acceptaient l’idée, et d’autres ne voyaient là qu’une façon de retarder l’inévitable. Aussi, quand une énième personne se fit sceptique, je vins à combattre mes émotions et finalement relâcher la pression. Saisissant le visage de l’enfant en pleure, je vins alors à le fixer droit dans les yeux.

“ Écoute moi... Écoute ton papa qui va t’aider. Je vais me battre tu m’entends ? Je vais aider toutes les personnes ici et les marines ne passeront pas, tu m’entends ? Je t’en donne ma parole. L'Inquisition t'en donne sa parole. Erwin et ses compagnons ne laisseront personne souffrir...“

La sincérité et l’espoir brûlant dans mon regard, je me demandais s’il arrivait à capter l’étendue de cette flamme qui m’animait à l’heure actuelle. Je le pensais morte, mais finalement, les événements n’ont fait que la faire vaciller. Désormais mise en grand danger, celle-ci se ravivait pour l’instant décidée à éclairer les alentours pour que ces gens ne perdent pas espoir. Montrant ma lame au jeune homme, je vins lui dire avec conviction.

“ Elle ne laissera aucun marine vous faire du mal. “

Priant que mon speech avait été suffisant, je me retournais pour alors aller à l’entrée du village. Si les marines devaient arriver, ce serais sans doute par là s’ils font un assaut frontal. Bondissant brutalement, je vins à lancer une lame d’air vers le sol pour creuser comme une mini tranchée, faisant plutôt office de marque. Celle-ci n’avait pas de sens à première vue et pourtant, me plaçant devant celle-ci, je vins alors à observer l’horizon presque nerveusement.
Certains ricanaient sans doute en me prenant pour un fou, mais pour les personnes que j’avais voulu calmer, le message était clair, limpide : Personne ne dépassera cette ligne tant que je serais debout. Même si cela doit me coûter ma vie.

Attendant, je regardais les navires approcher avec un peu d’appréhension. Une attaque phénoménale se fit voir au loin et je me demandais bien qui étaient les gradés qui allaient se montrer. Une chose était sûre, s’ils arrivaient jusque là, ce serais sans doute le plus gros challenge qu’il m’ait été donner jusqu’à ce jour. Pourtant, totalement prit dans l’instant, mes tremblements avaient cessés et cette douleur que je ressentais en repensant à mes défaites semblait s’être transformée en adrénaline. Qu’ils viennent.


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Erwin
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Mar 23 Jan - 17:42
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Cid Connor, Tireur d'élité

Le bruit des canons ne résonna jamais dans les airs, aux abords de Shivering Island. Seule la boule de feu gigantesque qui battait l'air à une vitesse effarante perçait le silence des vagues. Les babillements des marines à l'horizon étaient « mignons », trouvait Cid en souriant. Il avait en joue les deux vieux durant toute leur action, cependant il ne voulait pas tirer trop tôt. Il lui fallait attendre le bon moment, éviter un renvoi brutal et sans sommation. Ce n'était ni du laxisme, ni de la paresse. Il observait, méticuleusement, dans sa lunette. Posté sur le navire de gauche, il ne loupa pas son coup lorsqu'il dut intercepter la boule de feu qui fendit l'air de manière exagérément vive.

Recouverte de Haki de l'Armement, sa balle vint faire céder l'air qui permettait à cette boule de s'avancer aussi vite. L'explosion qui vint illuminer les cieux fit un bruit sourd qui sonna le glas d'une bataille qui avait déjà commencé. En un instant, la contre-offensive s'était avérée d'une efficacité redoutable, laissant en un seul morceau les trois navires de l'Inquisition.

- Tu es toujours aussi précis, Cid.

La voix de Katia résonna dans le Den Den Mushi à ses côtés. Il n'eut pas besoin de recharger, lâchant son souffle de manière spontanée pour tirer précisément sur sa cible. Il visait sans qu'on ne s'en aperçoive le buste du pauvre Ernest, qu'il jugeait dangereux à plus d'un titre. Avec la vitesse et l'angle de sa balle, il faudrait un miracle pour qu'il survive à cet assaut. Pourtant, rien n'était laissé au hasard : si la balle ne touchait pas sa cible, elle irait percer la coque du navire avec une bien trop grande puissance pour un si petit bout de métal. C'était du au recouvrement sombre du projectile.

Enfin, en troisième mouvement, son arme toujours braquée, le Tireur d'élite usa d'une balle explosive à longue portée pour faire le plus de dégâts possible à la cabine située sur le pont. Il ne voulait pas permettre à ses ennemis de continuer à manœuvre leur mastodonte de fer sans soucis : le temps de reprendre les commandes, un des navires aurait déjà abordé que le second serait encore coincé aux abords de l'île.


Katia L. Ray, stratège, Hope Stanley

La différence de force venait souvent du nombre lors d'une attaque surprise. C'était un soucis constant et récurrent qu'avait pu observer la jeune stratège de l'Inquisition dans les livres qu'elle avait parcouru. L'avantage de la défense était dans la fortification, ce que ne possédait pas entièrement l'île. C'était embêtant. Sirotant un cocktail, elle regardait au loin les navires qui avançait et fut la témoin inopinée de l'explosion qui vint rougir le ciel. Impressionnant : ces vieux en avaient dans le ventre et ils méritaient toute leur admiration pour cela.

Ce qui l'inquiétait, c'était le second appareil de guerre. Qu'y avait-il dessus ? Aston ? Un Amiral ? Non, les forces étaient bien trop faibles : quitte à attaquer l'île avec un puissant contingent, il aurait mieux valu envoyer une flotte avec plusieurs navires de guerre. Même si le nombre était anormalement grand, il fallait avouer que leurs ennemis étaient précautionneux.

Sans perdre son sang-froid, la jeune fille plaça une main sur l'appareil de communication pour y baragouiner quelques ordres. C'est à ce moment là que dix des douze navires de la marine disparurent en très peu de temps, progressivement.

- Incroyable, marmonna la voix de Hope aux côtés de la jeune sœur du Dog.

Il était venu mais restait derrière les lignes de défenses. Ce n'était pas vraiment qu'on avait besoin de lui : il se sentait juste dans le devoir de porter main forte aux troupes qui le nécessitaient. Avec un air un peu perdu, le jeune homme aux cheveux châtains observa la stratège. Elle avait prédit avec exactitude les premiers mouvements et avait placé les navires de telle sorte à ce qu'ils soient peu exposés au départ. Avec la disparition des mastodontes de fer, il ne faudrait que peu de temps aux deux navires de guerre du Gouvernement Mondial pour déployer leur arsenal... Ce qu'elle espérait ardemment.

_____________________________

Le rouquin n'avait pas hésité longtemps. Il savait que cette attaque était une sorte de piège, et il fonçait droit dedans. Il n'était ni fou, ni trop curieux, il savait seulement que c'était une occasion rêvée pour baisser drastiquement les effectifs de la marine de North Blue, et leur moral. Un prélude à l'attaque que ses alliés allaient lancer contre Seppen Town.

D'un geste habile, il se cacha aux yeux des vieillards et du second navire de guerre à chaque téléportation. Il emmena les navires des marines s'écraser aux abords d'Inferno Island, sur le Nouveau Monde. Pour les plus chanceux, les catastrophes naturelles du Nouveau Monde ne viendraient pas les happer, et ils pourraient regagner Red Line... Cependant ces navires des Blues n'étaient en rien prêts pour cela. Le rouquin en avait conscience. Il ne pouvait plus se permettre d'être tendre quand on attaquait son île : c'était un répondant franc qu'il donnait à tous ces gradés de North Blue qui ne reverraient jamais leur terre natale.

C'était un véritable cas de conscience, cependant la mort qu'il donnait, ses subordonnés n'auraient pas à en être responsables. Pis encore : on ne saurait sûrement jamais ce qu'étaient devenus ces personnages.

- Erwin..., fit Hope en fermant les yeux.

Ils n'avaient aucun révolutionnaire tendre dans leurs rangs... Ce n'était pas vrai. Ils avaient Shiki. Comment lui expliquer cela ? Comment lui faire comprendre l'affreuse vérité de la guerre qui s'était entamée ? Quand son premier allié mourrait, il comprendrait. Ou alors jamais. Erwin, lui, ne comprendrait jamais pourquoi il avait réalisé un acte d'une telle ampleur. Il ne comprendrait jamais pourquoi il avait causé la mort de centaines de marines.
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Mer 24 Jan - 14:32

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Contre-amiraux Holondo Ernest et Tengu Maximilien.

Leur première offensive interceptée, les deux vieillards sifflèrent d'admiration mais ne se laissèrent pas distraire un seul instant pour autant. L'homme qui avait bloqué leur premier mouvement avait eu la maladresse de jouer la carte de la protection avant celle de l'attaque : cela permit à Ernest, preste et réactif, de pivoter pour faire face au tireur qui, au loin, trop loin pour qu'il ne puisse le remarquer grâce à ses vieux yeux las, menaçait dorénavant de les abattre d'un instant à l'autre. Et ce professionnalisme rigoureux lui fut assurément salvateur : il eut tout juste le temps de remarquer le projectile qui le menaçait frontalement. D'un geste expert, quoi que plus qu'in extremis, le vieillard parvint à opposer sa lame recouverte d'une plaque de haki noir sur la trajectoire du projectile avant que celui-là ne lui troue le torse. Son épée dévia la balle, mais pas suffisamment pour l'envoyer droit vers les cieux. Au contraire, la petite balle fit son chemin jusqu'à la coque du navire de guerre... Et s'y percuta sourdement. Si le Holondo et le Tengu n'avaient jamais eu le luxe de se payer une montée en grade jusqu'au rang de vices-amiraux, ils n'en avaient pas pour autant été des héros de la marine, à leur époque... Et avaient, suite à leur carrière grandiose et à leur foultitude de faits d'armes, fait l'acquisition d'une coque en granit marin. Un atout indéniable, pour ce genre de situations, qui les poussa d'ailleurs à ne pas trop s'inquiéter lorsque les explosions eurent lieu au niveau du poste de navigation, endommageant pourtant sérieusement le gouvernail en balayant quelques soldats au passage. Voilà qu'ils se retrouvaient pris en tenaille, entre l'île et les renforts, situés derrière eux... Un sourire éclatant vissé sur les lèvres, malgré son souffle déjà légèrement irrégulier à la suite de la déviation extrême dont il avait été l'auteur, Ernest entendit Maximilien prendre la parole à son égard en se rapprochant de lui. L'épéiste ne quitta toutefois pas la position approximative du tireur, qu'il imaginait sans mal perché dans un point en hauteur.

-Tout va bien, Maximilien ?
-Oui... On ne peut pas en dire autant de notre escorte.
-C'est un sacrifice nécessaire... Ils s'en sortiront peut-être.
-Peut-être.

Le Dog n'avait effectivement pas perdu de temps, réduisant drastiquement les effectifs de la marine alloués à cette attaque. Malheureusement, il risquait d'être cruellement déçu : les deux ancêtres et l'autre gradé qui les accompagnait, sur l'autre navire, avaient pris la décision de ne s'encadrer que de mousses incompétents et peu rompus à ce genre d'exercice, exceptions faites des quelques hommes de confiance censés diriger les navires pour les amener à bon port. En voyant le dernier navire disparaître, la gorge d'Ernest se serra mais il ne manqua pas de se concentrer à nouveau en lorgnant l'île et plus précisément l'endroit duquel le tireur avait fait feu, prêt à intercepter toute autre offensive les menaçant frontalement. Les colonels Marian et Rott avaient été des soldats compétents, qui les avaient accompagné durant plus d'une trentaine d'années... Leur perte était plus attristante qu'il ne l'aurait imaginé de prime abord. Enfin... Ils avaient été préparés à cette éventualité à partir du moment où ils avaient décidé de jeter leur dévolu sur l'une des possessions d'Erwin Dog. Tandis que sa main droite restait serrée autour du pommeau de son arme, la main gauche du vieillard vint se placer sur une poche intérieur de sa cape de contre-amiral, où siégeaient quelques lettres que les désormais disparus avaient écrits à l'intention de leurs femmes, enfants et petits-enfants peu de temps avant le départ. C'était désormais à lui de les transmettre... Le Tengu, moins distrait, constata sans mal que l'autre navire de guerre commençait à prendre de l'allure, contrairement à eux qui risquaient d'avoir du mal à parvenir jusqu'à Shivering Island d'une seule traite. Anticipant l'inquiétude de son vieil ami, le Holondo le rassura, un sourire éclatant sur les lèvres :

-Laissons-le prendre de l'allure. Il a besoin de son heure de gloire. Et puis... Ce n'est pas comme s'il sera en danger, sur l'île. Plus maintenant.

L'intervention agressive du Dog était tout ce dont ils avaient jamais eu besoin pour assurer leur victoire. Les pertes qu'ils venaient de se voir infliger n'y changerait rien... L'Inquisition venait de perdre cette possession.

[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Rejet_10[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Conten10
Contre-amiraux Vandelbank et Ashia.

-MAINTENEZ LE CAP ! CONSERVEZ L'ALLURE ! PREPAREZ LES CANONS ! ASHIA ! Surveille les mouvements sur l'île !
-Bien !

Il était crucial qu'ils ne perdent pas l'ombre d'un instant. Vandelbank et Ashia étaient sortis des entrailles du navire en entendant et en constatant le début des hostilités et la première offensive épongée par le bâtiment de guerre des deux vieillards. Ils devaient rester prêts. Certes, l'intervention du Dog aurait finalement un effet très concrètement positif sur cette conquête mais, pour l'heure, il n'était pas encore temps d'y songer. Ils devaient arriver sur l'île en grande pompe, quitte à défoncer la banquise pour venir se poser directement sur la plage : ils ne retourneraient pas en mer tant que cette île ne serait pas officiellement sous le contrôle du Gouvernement Mondial, de toute manière. Ils prendraient néanmoins bien évidemment garde à ne pas défoncer les habitations locales et à ne pas causer de pertes civiles qui ne seraient pas absolument nécessaires pour asseoir leur domination : le but était de purger l'île de ses révolutionnaires, pas de ses habitants. En revanche, si quelqu'un avait l'audace de se placer sur leur chemin, il goûterait bien assez tôt à leurs canons frontaux démesurés... De quoi leur passer l'envie d'entraver les mouvements de la marine. Le jeune prodige, main posée sur le pommeau de son épée, jeta une brève œillade en direction des deux ancêtres. Leur soutien serait obligatoire pour terminer l'assaut mais, étrangement, Vandelbank ne semblait pas être inquiet de leur perte de vitesse ou des quelques dommages qui avaient été causé sur leur système de navigation. Dans les faits, ces vieux loups de mer avaient bien plus de cordes à leurs arcs qu'on ne pouvait l'imaginer... Après tout, ils avaient entraîné plus d'une figure d'autorité actuelle ayant fait une part de sa formation militaire sur North Blue. On racontait même qu'Ernest s'était chargé de roder Chairoka à l'art de l'attrition militaire... S'ils étaient probablement moins féroces que l'or de leur âge d'or, ils n'en restaient pas moins de fameux marines.

[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Yang_w10
Commandant John John.

Il était dans l'open space de son détachement, à Mariejoa, tranquillement installé à son fauteuil à retranscrire quelques dossiers et rapports, ne prenant pas garde aux allers et retours des gradés dans son dos, lorsqu'il avait machinalement répondu à une question lancée à la volée. "Qui connaît Shivering Island ?" "Moi. J'y suis allé, y a quelques années, dans une croisière organisée par..." Pouf. Il y était. Les yeux ronds, complètement sidéré, le désormais commandant John John -qui avait connu une montée en grade depuis qu'il avait fait la liaison entre Pacifique John et le Phoenix avec brio- scruta l'horizon où des navires de la marine disparaissaient en boucle, sans que personne ne puisse y changer quoi que ce fut. Bouche bée, il s'apprêtait à poser une question lorsque sa curiosité fut fauchée vive et qu'il s'immobilisa, en se rendant compte de l'identité de la personne qui se trouvait à ses côtés.

-Ne pose pas de questions. Et ne t'en fais pas. Nous ne sommes là que pour cinq ou dix minutes, ce sera compté dans ton temps de travail. Je demanderai à ton supérieur de te libérer une heure plus tôt, ce soir. Contente-toi de rester à côté de moi, et de ne rien dire. Le reste, je m'en occupe.

Standardiste. Il était standardiste au service de la marine, attaché à la cellule de Mariejoa. Son boulot ? Récupérer les rapports envoyés par les gradés des quatre coins du globe, les retranscrire, les résumer, les archiver, et organiser la liaison entre des unités distinctes pour faciliter les opérations sur le terrain. En d'autres termes, mis-à-part signer un bout de papier sur lequel trônait un nom prestigieux, il n'aurait jamais rien dû faire de dingue ou d'incroyable durant sa carrière... Et pourtant ! D'abord le Phoenix, maintenant ça... Il déglutit un court instant tandis que le gradé à ses côtés fermait les paupières, semblant se concentrer un court instant. Cela ne dura qu'une ou deux secondes, tout au plus, mais cela fut suffisant pour que John John se figure tout un tas de scénarii horrifiques. Manifestement, cette île allait bientôt être métamorphosée en champ de bataille, s'il comprenait bien ce qu'il voyait... Entre la marine... Et qui ? Un brin de réflexion lui attira un souvenir fugace. "Shivering Island, affiliée Inquisition". Putain de merde. Il était sur un champ de bataille opposant la marine et la Révolution... ou ce qu'il en restait. Ses genoux se mettaient tout juste à claquer que le type à ses côtés l'attrapant fermement, murmurant quelques paroles plus pour lui-même que pour le commandant.

-Des voix... ici.

Un instant plus tard, John John pouvait distinctement observer deux personnes, dont une silhouette était plus surprenante que l'autre. Un jeune homme dans la force de l'âge et... Une gamine ? Pourtant, l'homme à ses côtés ne semblait pas s'être trompé d'endroit. La preuve en fut : il se racla la gorge et posa immédiatement une question d'une voix ferme et impérieuse, qui ne souffrait d'aucune hésitation.

-Mademoiselle ? Jeune homme ? Quelles sont les places fortes de l'Inquisition ? Où se trouvent-elles ? Ne répondez pas. J'ai déjà la réponse.

[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  501888AstonFinley
Aston Finley, Directeur de l'AOI.



Ernest est niveau 38.
Maximilien est niveau 37.

Ernest bloque l'attaque de Cid in extremis mais pas assez pour la dévier proprement. Cependant, elle ne cause pas de gros dommage au navire : la coque est en GM. La cabine de navigation, en revanche, est endommagée par le tir suivant. Leur navire perd un peu de vitesse, a contrario de celui de Vandelbank qui avance toujours plus promptement.
Aston se TP sur l'île, et se rend compte de la présence de Katia et de Hope non loin qui observent la bataille. Se doutant d'un lien entre eux et l'Inquisition, il leur pose une question simple et use de son haki de l'observation avancé pour obtenir une réponse, avec ou sans leur consentement !

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Shiki M. Eiki
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Jeu 25 Jan - 3:02
La volonté d'agir

Une bataille de ce genre était une grande première et pourtant, je n’imaginais pas l’ampleur de celle-ci. Je la pensais sans doute féroce, mais loin de me douter des figures qui allaient arriver ou qui étaient déjà là, au final j’étais à côté de la plaque. Ce n’est pas une bataille, mais une guerre. Un événement où une erreur peut tuer et non simplement blesser. Les décisions les plus stupides pouvaient avoir des conséquences désastreuses telle que la perte de proches ou la destructions de zones entières. Bref... L’art de la guerre.

Me tenant droit devant le village, j’observais au loin la mer qui s’agitait. Visiblement, les assauts n’allaient pas être à sens unique et même si un miracle venait d’avoir lieu, l’envahisseur ripostait avec férocité. La flotte semblait se séparer en deux, une partie continuant de menacer l’île en continuant son approche alors que l’autre partie s’occupait des navires qui allait les prendre par surprise. La distance était trop lointaine, mais je me devais d’agir. Du peu qu’on en voit, les marines ne semblaient pas vouloir faire de la diplomatie, pas vu comment ils attaquaient les navires de l’Inquisition. Peut-être qu’ils n’allaient pas faire un génocide, cependant, par mesure de sécurité il fallait plutôt prévenir que guérir. Couler ces navires avant qu’ils n’arrivent était une option à exploitée me disais-je, mais pour cela, je me devais de m’approcher de la côtes. Un coup, je n’aurais sans doute qu’une chance pour tenter ça, suite à quoi, je devrais reprendre ma position de bastion.

Ainsi donc, courant jusqu’à la côte, j’avais penser à un plan des plus judicieux. Mon coup aurait pour but de briser le mat de leurs navires et s’ils osaient descendre sur la fine couche de glace qui bordait les alentours, il pourrait être utile que de briser cette couche pour offrir à une bonne partie de ces personnes un bon bain glacé. Idéal pour geler leurs envies peu saines à mon goût. Bien sûr, entre la théorie et la pratique, il y a bien des différences... Fonçant à pas vif, une fois que j’arrivais vers la côte, je jaugeais pendant une brève seconde ma position comparée à la leur et la distance nous séparant. D’ordinaire, il était impossible de couvrir une telle distance. J’étais sans doute à portée de leurs canons, mais qui ne tente rien n’a rien.
Épéiste pur depuis toujours, homme ayant reçu des enseignements de personnes douées, j’allais voir si aujourd’hui j’allais me démarquer ou non. Il n’y a pas de miracles dans la vie... Il faut les créer soit-même. Brandissant ma lame à deux mains, alors que je devais être à peine repéré par l’ennemi - qui logiquement doit observer l’endroit où il va accoster - je mis ma lame vers l’arrière. On pourrais croire que je la mettais en position comme si elle était dans son fourreau. Me concentrant fortement, fermant les yeux, je rassemblais alors mes forces les plus profondes. Débloquer cette “ capacité “ était encore tout récent, et quand bien même user de celle-ci alors que j’étais pas totalement frais était dangereux, j’allais le faire sans grande hésitation, pensant que le jeu en valait la chandelle. Cette attaque serait nouvelle, inédite et gagnerait son nom si elle réussissait.

D’un coup, tel un coup d’éclair, je fis pivoter mon corps et “ dégainais “ ma lame pour alors donner un coup brusque à l’horizontal. La force déployée était telle que ne pas tournoyer sur place était difficile... Je dus prendre appuie sur mon autre jambe et fis une légère grimace en ressentant une vive douleur. J’admirais alors mon oeuvre voir le jour. À la base, cette technique consistait à simplement réaliser une lame d’air, mais là... Ayant mit ma nouvelle force physique à profit, la lame d’air était pour le moins... Gargantuesque. Elle ne couvrirait pas toute la flotte certes et peut-être même que la distance ne serait pas suffisante pour réellement menacer ces navires résistants, mais j’espérais que lame d’air gigantesque coup nette les mats du navire qui avançait à toute allure. Si tel était le cas, cela allait sans doute les retarder grandement et le temps était une chose rare et qui avait son rôle à jouer lors d’une guerre.

Me reculant pour éviter d’être trop en proie à une contre-attaque, je priais pour que mon idée ait été bonne et non vaine.


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Erwin
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Ven 26 Jan - 19:27
Tout se paye un jour... [2]


Katia L. Ray, stratège, Hope Stanley

- Sauve-les.

Katia observa Erwin, le regard franc. Elle venait de livrer des informations d'une importance capitale à l'ennemi, ou du moins espérait-elle qu'il le pense. Elle lui avait indiqué quelques places « fortes » de l'Inquisition, même si en réalité elle avait compris dans un premier temps qu'il s'intéressait à leurs bases, toutes publiques. Il s'agissait de l'île de Micqueot, de Luvneel, de Shivering... Et potentiellement de Shell Town. En réalité, toutes ces îles étaient déjà depuis bien longtemps officiellement alliées à leur organisation révolutionnaire. Il ne s'agissait pas d'un secret : les Cipher Pol avaient depuis longtemps placés leurs espions là-bas, à n'en pas douter. Erwin ne possédait pas de terre propre à lui-même en réalité. « Place forte » ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? C'était à peine intéressant pour qualifier l'organisation interne de l'Inquisition. En réalité, les pouvoirs armés étaient loin d'être concentrés en un seul point : le pouvoir du rouquin rendait même inutile cet effort de concentration. Oulanov servait à éloigner les révolutionnaires de Luvneel, et quand il fallait agir rapidement, il suffisait d'un coup de fil pour que le rouquin rapplique. Les lignes constantes et perpétuelles mises en place entre les îles permettaient aussi de prévenir une potentielle coupure de signal : de cette manière, les bases étaient sûres de pouvoir apercevoir un problème sur une île avant que celui-ci ne s'envenime.

Avec cette astuce, le Dog était sûrement la « place forte de l'Inquisition ». C'était comme ça que Katia le voyait, et c'était en fait comme ça qu'elle l'avait organisé. Elle attendait qu'ils soient plus forts pour pouvoir se créer un véritable centre d'opération. Kaiten-Su et ses défenses étaient supérieures à l'armée inquisitrice, quant au reste...

Hope fut cependant plus bavard dans ses pensées. Moins froid, il ne comprit pas ce que Aston disait. Il pensa dans un premier temps à Bulgemore, qu'ils venaient juste de conquérir, mais aussi à toutes les îles auxquelles Katia avait pensé. Pire, il pensa à sa chambre, à Erwin, aux draps qui s'entrelaçaient. Quand il comprit enfin, que l'information fut montée au cerveau, il sentit son souffle se couper. Il avait vendu leur demeure à l'ennemi. Il connaissait le Haki du rouquin. Il se mordit la lèvre et soudain la main de son amant se posa sur son épaule. À ce moment-là, pas un regard ne fut jeté à Aston. Il n'avait pas le temps pour cela : Erwin ne pensait qu'à éloigner Hope et Katia de cet homme. Au bout de quelques secondes de téléportations vives et intensives, il s'arrêta. S'il aurait aimé conversé avec lui, il n'était pas fou au point de croire qu'il n'y aurait pas des conséquences derrière.

- Hein ?
- Sauve-les. Aston va jouer avec leur sacrifice comme un fait médiatique. Si on les laisse tous crever... Putain, ils nous ont eu.

Erwin n'hésita pas, le cœur battant la chamade. D'excitation. De soulagement. Il n'allait pas les laisser mourir aujourd'hui. Chacun des douze navires avait à peine poser son sillon sur le Nouveau Monde qu'il en partirait à vitesse grand V. Il les amènerait aux abords de Water Seven pour qu'ils puissent regagner la terre ferme. Il reviendrait peut-être après, mais les combats qui se dérouleraient sur Shivering Island ne seraient alors plus les siens mais ceux de ses subordonnés.


Albis, allié de l'Inquisition

L'homme-sapin s'avança dans la ville, dépassant de loin les autres personnes qui s'y trouvait. C'était une sorte de demi-géant du haut de ses huit mètres de haut. Il regardait l'horizon et le navire de la marine percer la glace. Ces hommes étaient véritablement une plaie. Il ne les envisageait pas ainsi, et pourtant il les laissa venir. Sur terre, il était moins faible que dans l'eau. C'était du moins ce qu'il pensait.

- Jeune homme...

Albis avait posé son regard sur Shiki. De sa voix lente et un peu abîmée par le temps, il s'était adressé à l'épéiste qu'il voyait comme un défenseur du village.

- Nous allons aller de ce côté-là. Mieux vaut éloigner le combat du village.

Il n'était pas réellement révolutionnaire, plutôt pirate dans l'âme. Sa haine envers les gouvernementaux ne l'empêchait cependant pas de voir qu'il y avait un enjeu assez grand.


Gnoméo

Au milieu de la plaine, entre la base et le village, dirigée par un petit être pas plus haut que trois pommes, qui portait une bannière de l'Inquisition en souriant, une vingtaine d'hommes s'avançait.


Komari

La mer était calme. Komari trainait dans son sillage l'homme suicidaire qui bientôt irait se poser sur le navire des Contre-Amiraux. Elle-même était exclue de la bataille du fait de ses récentes blessures, cependant elle obéissait aux ordres de cet homme par respect. Le jetant hors de l'eau, elle entendit le Vice-Amiral atterrir sur le plancher en bois, tandis qu'elle s'éloignait le plus loin qu'elle pouvait, en direction de l'île. Elle espérait qu'il avait un plan... Elle l'espérait vraiment, sinon ils courraient à la catastrophe.


Ken Shuri, Commandant de l'Inquisition

Ken Shuri était atterri à l'arrière du navire. Il n'avait pas eu à observer les lieux pour remarquer la présence des personnes qui se trouvaient ici, ni même leur puissance. D'un geste habile, il s'empara de la chaîne en titane qui lui saillait à la taille. Il la fit tourner pour se débarrasser dans les mers froides de Shivering Island des hommes qui pourraient se mettre sur sa route : les trouffions de service allaient valser dans tous les sens. Il avait le regard franc, mais il avait décidé à ce jour de ne pas être un meneur d'hommes.


Cid Connor, Tireur d'élité

Cid s'était mis à l'abri dans une cabine avant de descendre au niveau des canonniers. Le navire était vide. Il n'y avait personne à son bord : c'est à dire personne pour l'empêcher d'attraper le canon, de l'envoyer en arrière et de prendre sa position. Sa première balle avait l'air de ne pas avoir détruit la coque du fond du navire, vu la perte de vitesse. Il avait donc s'assurer de faire plus de dégâts que la dernière fois. Tirant avec une balle recouverte de Haki, il fit exploser la coque arrière, de manière à y ouvrir un trou béant. Puis, dans un deuxième coup réfléchi, il tira une balle explosive qui aurait pour but d'empêcher le navire d'avancer. Une fois bloqué au milieu de la mer, il serait compliqué pour la moitié de l'armée d'intervenir... Et cela rétablirait l'équilibre des forces sur terre. C'était là la stratégie qu'il devait employer.

Il se demandait cependant pourquoi Erwin n'avait pas reçu pour ordre de détruire directement tous les navires... Bah, il y avait sûrement un enjeu politique derrière. Saleté de politique.

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Erwin
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Sam 27 Jan - 14:32

[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  501888AstonFinley[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Yang_w10

Aston Finley, Directeur de l'AOI et Commandant John John.

Le Dog s'était volatilisé aussi promptement qu'il était apparu. Ca n'était pas un souci pour Finley, qui le laissa se faire la malle sans l'en empêcher. Bien sûr, le directeur de l'AOI n'avait pas encore dévoilé toutes ses cartes et possédait un certain nombre d'atouts, lesquels auraient pu lui permettre de soumettre le Révolutionnaire en herbe rapidement, afin de le placer sous les verrous... mais ce n'était pas à l'ordre du jour, heureusement pour l'Inquisition. La Révolution n'était plus que l'ombre de ce qu'elle avait été autrefois sous Arias, et les soubresauts que le rouquin tentait tant bien que mal de lui insuffler n'étaient qu'une prolongation désespérée de sa morne existence. Tôt ou tard, tout s’essoufflerait... Et tout s'effondrerait. A la vérité, si Aston avait pu s'emparer de sa némésis aisément, il l'aurait bien entendu fait. Sauf que pour l'heure, il préférait conserver des atouts secrets... Et infliger à Erwin une cuisante leçon d'humilité. Certes, le directeur n'avait pas appris grand chose de la question soumise aux deux subordonnés du criminel réputé... Mais il avait néanmoins pu en tirer un enseignement qui pourrait s'avérer terriblement prolifique, à l'avenir. Le rouquin, en constatant que ses deux proches étaient face au haut-gradé du Gouvernement Mondial, n'avait pas hésité un seul instant et leur était venu en aide, quitte à se mettre en danger. Autrement dit ? Ils n'étaient probablement pas qu'un engrenage parmi tant d'autres au sein de son mouvement naissant... Et la vision qu'il avait pu percevoir dans les pensées de ce jeune homme s'accordaient plutôt bien avec cette hypothèse. Deux cibles prioritaires venaient d'être ajoutées à sa liste, si le téléporteur finissait par aller trop loin...

En tout cas, dans l'immédiat, il semblait que le combat allait se recentrer au niveau des navires de guerre de la marine qui, pour l'heure, étaient soumis à un petit groupe d'assaillants. Pas étonnant que les révolutionnaires essayent de s'unir pour protéger ce qui était devenu leur territoire... Sauf qu'il n'y arriverait pas. Car la deuxième raison qui avait amené Finley ici, en plus de s'offrir le luxe d'un moyen de pression sur Erwin en lui faisant bien comprendre, par le biais de ses subordonnés, qu'il savait dorénavant où frapper pour le malmener, c'était de le pousser à apprendre l'humilité. Oui, c'était un petit prodige que ce révolutionnaire roux, qui avait su déjouer tous les pronostics en s'offrant des alliances magistrales et en passant de coup d'éclat en véritable miracle... Ses liens improbables tissés au fil du temps lui avaient permis de créer une alliance certes assez vaste, mais trop récente et trop peu efficace. Combien d'alliés du Dog croyaient vraiment en sa capacité à mener le mouvement révolutionnaire, à l'avenir ? Et combien l'en croyaient capable aujourd'hui ? Pire encore... Quelle armée avait-il, mis-à-part une poignée de combattants doués qu'il trimbalait avec lui à la moindre occasion ? Certes, le pouvoir de la téléportation était utile et lui permettait d'intervenir sur le moindre champ de bataille, mais cet atout était désormais contrebalancé par l'usage de plus en plus fréquent que risquait d'en faire le directeur d'AOI. Ce qu'il resterait sur le champ de bataille ? Les armées. Celle de l'Inquisition, menue, fébrile, inexpérimentée, et celle de la Marine, rompue à l'exercice de la guerre, menée par tout un tas de têtes fortes, elles-mêmes épaulées par des subordonnés compétents, réactifs et en très large surnombre. Erwin avait été particulièrement doué pour créer son Empire et l'entendre puissamment aux quatre coins du Monde, c'était indéniable. Mais il l'avait rendu disproportionné, par rapport aux capacités défensives de ses hommes... Tout reposait sur le rouquin. La preuve en était éclatante, ce jour-ci : seulement quatre contre-amiraux avaient poussé le criminel à agir en personne, avant qu'il ne mobilise un bon nombre de ses subordonnés pour répliquer. Mais si la marine avait également mobilisé des hommes à l'assaut de Micqueot, de Shell Town et de Luvneel, comment aurait-il pu réagir à temps ? La vision de Katia, lors de la question, y répondait bien assez.
Le seul véritable atout de l'Inquisition, c'était Erwin Dog.

Comme pour illustrer ces pensées, puisque Erwin l'avait empêché de les lui dicter, Aston attrapa fermement John John et disparut pour se rematérialiser sur le navire des deux anciens, où un intrus commençait à batailler. Le directeur relâcha le pauvre marine au moment où Ernest dégaina, s'apprêtant à combattre l'ancien prisonnier d'Impel Down. Le chef de l'AOI ne lui en laissa pas l'occasion.

-Rangez votre épée, contre-amiral. Ken Shuri, pour la deuxième fois de votre existence, vous êtes en état d'arrestation. Neko Neko No Mi, Modèle Lion des Cavernes.

Il était navrant de renvoyer un prisonnier d'Impel Down de l'enfer dont on venait de le sortir. L'ancien marine devrait s'en rendre compte bien assez vite : il n'avait aucunement le moyen de lutter face à une telle tête d'affiche... Personne au sein de l'Inquisition n'en avait les compétences, en vérité. Le corps d'Aston Finley sembla croître un court instant, avant de changer totalement de carrure : il s'alourdit, tombant à quatre pattes et devenant subitement un lion des cavernes. Ce pouvoir, emprunté à l'un de ses subordonnés, allait lui permettre de prendre Ken Shuri de vitesse : il allait se rapprocher de l'ancien marine d'un bond pour lui infliger une cuisante blessure du bout des griffes, lui tranchant violemment le torse sur toute la longueur.

Ernest et Maximilien, de leurs côtés, ne contredirent pas les ordres du Directeur de l'AOI, même s'il ne leur était techniquement pas supérieur hiérarchiquement. Ils surent sans trop de mal qu'ils ne pouvaient pas faire mieux que le prestigieux gradé, puis sentirent que les assauts reprenaient sur leur coque, par l'arrière cette fois-ci. Cependant, malgré le vacarme et la puissance du choc, les deux contre-amiraux ne semblèrent pas s'inquiéter outre mesure. Au contraire, ils se contentèrent de dicter leurs ordres tranquillement avant que le Tengu ne daigne finalement s'approcher de l'arrière du navire. Là, il commença à percuter l'air de son bâton, dans un geste qui avait deux utilités : projeter des bourrasques d'air en direction de leurs poursuivants, afin d'en endommager les navires, et redonner un regain de rapidité à leur propre embarcation.

[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Rejet_10[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Conten10
Contre-amiraux Vandelbank et Ashia.

Sur le navire des vieillards, l'agitation semblait être à son comble. Quelques matelots avaient été balayé avant que le prestigieux directeur de l'AOI n'intervienne en faveur des gouvernementaux. C'était un plaisir que de savoir un tel homme à leurs côtés, ainsi qu'un réconfort indéniable, même si l'expérience n'allait certainement pas se prolonger. De toute manière, Vandelbank et ses alliés n'avaient pas besoins d'aide extérieure pour mettre à mal une organisation telle que l'Inquisition, a fortiori lorsqu'il s'agissait de conquérir une île d'une importance stratégique aussi discutable. Sur Luvneel, l'action aurait probablement été plus tendue... Mais mieux valait ne pas miser trop gros d'un coup d'un seul. C'était précisément ce qui avait posé problème lors de l'assaut de Merveille : chercher à attaquer un bastion et à le prendre par la force sans réfléchir aux conséquences, c'était une folie. Il valait mieux préparer le terrain...
En tout cas, dans l'immédiat, Vandelbank et Ashia avaient eu l'occasion d'avancer assez tranquillement : l'Inquisition avait l'air de vouloir faciliter leur progression afin de ne pas avoir à tenir tête aux deux contingents simultanément. Assez sage, mais finalement assez sot : les contre-amiraux n'avaient pas besoin de l'aide des vieillards pour s'en sortir dignement. La preuve en fut apportée lorsqu'une lame d'air rugissante menaçant de déchirer leur mât et leur voile pour handicaper leur progression trop nette et trop prompte. Si le contre-amiral sifflota d'un air admiratif en s'apprêtant à tirer son katana de son fourreau, il fut néanmoins coupé dans son élan par un hurlement rugueux et rocailleux qui vint de derrière lui.

-Bougez pas, contre-amiral ! J'm'en occupe !

Le colonel McMartins, un grand gars d'une cinquantaine d'années aux poings hérissés de piques, dépassa son supérieur et prit un appui fiable sur le pont du navire avant de s'envoler brusquement, prenant directement appui sur les airs via une technique de geppou. Une fois face à la lame d'air rugissante, il la percuta d'un coup de poing à la puissance redoutable, l'éclatant d'un coup d'un seul, sans plus de cérémonie, avant de retomber sur le navire en secouant sa main massive dont le poignet était légèrement endolori. Il n'imaginait pas qu'une telle attaque puisse posséder tant de force... Et il venait assurément de se trouver un ennemi intéressant. Les yeux rivés sur le rivage et un sourire grandissant placé sur les lèvres, il sembla trépigner dans l'attente du combat qui ne cessait pas de se faire attendre. Fort heureusement, d'un instant à l'autre, leur coque massive rencontrerait le banc de sable... Et l'assaut pourrait être donné.



Directeur Aston Finley est niveau 55.
CA Ernest est niveau 38.
CA Maximilien est niveau 37.
Colonel McMartins est niveau 29.

Frustré de ne pas pouvoir donner quelques leçons verbales à Erwin, Aston troque les mots contre des faits : il se téléporte sur le navire d'Ernest et de Maximilien et attaque frontalement Ken Shuri en prenant la forme d'un lion des cavernes.
Du coup, Maximilien s'occupe en rejoignant l'arrière du navire. Il frappe les airs pour redonner un peu de vitesse à son embarcation, prenant grosso modo le rôle d'un moteur. Les bris d'air peuvent endommager les navires de l'Inquisition mais pas les briser, puisque ça n'est pas leur utilité première.
McMartins s'interpose sur le trajet de la lame d'air et la brise en la percutant d'un coup de poing féroce. Ses poings sont couverts de gants américains, eux-mêmes couverts de piques !

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Shiki M. Eiki
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Dim 28 Jan - 20:11
La volonté d'agir

Ces marines étaient une menace à ne pas prendre à la légère d’où mon intervention. Je donnais tout ce que j’avais acquis jusqu’à maintenant dans l’espoir que quelque chose se produise, mais je fus pour le moins déçu de voir que mon assaut fut un échec. En effet, la lame d’air se brisa avant de heurter le navire comme si quelqu’un avait contrer mon attaque. Tout ceci était une réalité, je ne restais pas baba comme si je n’en croyais pas mes yeux. Les marines et généralement les personnes pour un tel assaut sont capable de bien des prouesses. Restant donc les pieds sur terre je commençais à réfléchir à une autre stratégie, mais alors que je me pensais seul, je fus interpellé. Me tournant vers la personne qui me parlait, je me mis à écarquiller les yeux.

Un homme de plus de huit mètres semblait se trouver là. Comment avais-je fais pour ne pas le voir en venant ici ? Restant bouche bée, je me demandais bien quoi dire, alors je le laissais parler. Proposant de mener le combat plus loin, j’hésitais à accepter et pour cause, je ne voulais pas qu’ils entrent dans le village. S’ils le faisaient, ils allaient ou bien le ravager ou bien faire de la propagande... Les deux options n’étaient pas acceptable selon moi et c’est pour cela qu’aucun de ces bleus auraient le droit de pénétrer ces lieux. Mais avec l’échec de ma lame d’air titanesque - “ Titania “ me disais-je en nom de technique - l’arrivée des marines était imminente.

Pesant le pour et le contre, je vins finalement à me mordre une lèvre. Au loin, la coque semblait pulvériser sur place les plaques de glace qui recouvrait la mer. Il fallait faire vite.

“ Entendu. “

Pour éviter que les marines ne lancent aussi un assaut sur le village, je vins donc à chercher leur attention. Bien moins grande que tout à l’heure, je multipliais les lames d’air plus fines et qui n’avaient peut-être même pas la possibilité de toucher le navire vu la distance nous séparant encore. Gardant mes forces pour un réel combat, je restais à découvert pour l’heure, bien décidé à attirer l’attention de ces envahisseurs plutôt que les laisser se diriger où ils veulent.
Je priais que ma chevelure rousse suffise à jouer le rôle de lumière et eux, il ne restais plus qu’à voir s’ils allaient être des moustiques attirés par cette lumière justement. Ne connaissant guère mon allié du jour, je vins à arrêter un moment de lancer des lames d’airs classiques pour me permettre une prise d’information.

“ Qui êtes vous si ce n’est pas indiscret ? “

Visiblement, notre cause est la même, d’où le fait qu’il me propose de se battre ailleurs, mais cela ne voulais pas dire qu’il est forcément de confiance. Je préférais m’assurer de tout ceci avant d’engager quoi que ce soit. Le navire allait faire débarquer les troupes et il allait falloir ne rien lâcher. Ma main brandissait fébrilement ma lame, trahissant une excitation mêlée à de la peur. Un sentiment logique compte tenu de la situation actuelle. Dans ce genre de bataille, perdre ne signifie que rarement être emprisonné, mais bel et bien... Mourir. Me rendant compte ce cela, je tentais de relativiser et mon seul réconfort était une pensée claire et nette. Je pensais fort à cette femme-poisson à la peau rosée. Autant être franc avec soit-même une fois dans sa propre vie non ? Si je devais mourir ici et aujourd’hui, je priais qu’elle puisse avoir eu vent de ma bataille et serait fier que je sois mort au combat, sans jamais n’avoir tourner le dos à l’ennemi. Car au fond, la mort d’un guerrier ne devrait pas être autrement que debout, sur le champs de bataille.


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Erwin
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Jeu 1 Fév - 11:16
Tout se paye un jour... [3]

Lorsque son action fut vivement et savamment terminée, Erwin était revenu observer la bataille pour pouvoir prendre les devants si quelque chose empirait : la présence d'Aston n'était pas bénéfique à ses plans et il savait qu'il tenterait de soutirer de nouvelles informations à ses alliés si ceux-ci venaient à être trop entreprenants... D'autant plus qu'il avait donné l'ordre à certains d'entre eux de prendre les devants, avant de prendre connaissance de la présence de cet homme sur son île. C'était pour cette raison que le Shuri n'avait pu interrompre son avancée, c'était pour cette raison que Cid était si exposé. Quel leader aurait-il été s'il n'avait pas sorti les crocs lorsque ses alliés commençaient à se faire décimer les uns après les autres ?

Ce fut le sang de Ken qui le poussa à agir à nouveau. La balafre de son allié était telle qu'il mettrait des semaines à s'en remettre. Cette vision effrayante de son ennemi était si prégnante qu'il n'hésita pas. En une seule fois, il apparut aux côtés de Ken, pour le téléporter. Il n'agissait pas sur un coup de tête, car il le laissa sur son épaule en constatant que malgré tout sa vie n'était pas en danger dans l'immédiat. Il se posa simplement sur le pont, l'esprit embrouillé par un colère qui n'était pas normale. Il n'avait jamais été en colère comme cela. Alors pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi dans un moment aussi clef ? Alors que Katia lui aurait dit d'abandonner le Vice-Amiral qui, s'il représentait un atout de puissance, n'était pas important, le rouquin se retourna et tira son arme avec son bras libre. Sans intention de tirer.

- J'imagine qu'il n'y a qu'une seule manière d'équilibrer, hein ? Je n'ai pas comploté contre toi, je n'ai pas tenté de t'éliminer de l'équation, parce que tu représentes un atout trop important contre les Décimas pour le moment. J'ai peut-être eu tort d'attendre sagement que ton service s'occupe d'une menace comme celle-ci.

Il se tut un instant. La tension était à son comble. Après tout... Oui, après tout, ils étaient deux démons sur le terrain de jeux d'hommes de moindre qualité martiale. Personne n'avait encore conscience de la progression effarante que le rouquin avait effectué, cependant ses gestes impulsifs laissaient présager une dextérité nouvelle. Tandis qu'il se calmait progressivement, son regard se porta sur Aston avec un air déterminé :

- Toute-puissance du Gouvernement Mondial, montée des Décimas, montée du Constantinisme... Bah, c'est la même chose. Ce n'est juste pas la même manière d'asservir les esprits...

Il s'arrêta à nouveau. La question le taraudait. Il ne pouvait pas ne pas la poser, et pourtant il ne voulait pas connaître la réponse. Oh, et puis merde, il aurait tout le temps d'y réfléchir un autre jour.

- Si on s'affronte ici, on risque de détruire cet endroit et de mettre en danger des civils malgré nous. On peut s'affronter sur Little Garden, ou sur une plaine quelconque.

Il était franc : il cherchait l'affrontement. C'était la seule manière de l'éloigner de la bataille le temps que ses subordonnés la mènent. Il n'avait pas jeté un coup d’œil aux Contres-Amiraux présents sur le navire, preuve qu'il ne s'intéressait déjà plus à eux. Ses hommes étaient plus nombreux que l'envisageaient l'AOI, mais même avec leur liste complète ils ne pourraient que primer chacun d'entre eux. C'était embêtant pour la branche espionnage, cependant elle s'en sortirait. Aston cherchait des informations, pas la bataille, mais c'était ce qu'il avait obtenu.

- On prépare un affrontement de grande ampleur...
- Ne t'en fais pas, petit. L'Inquisition a les moyens de repousser une attaque de ce genre.

C'était la voix d'un vieil qui suivait la remarque de Gnoméo. Tous les hommes présents derrière étaient des trouffions, dans le langage familier. Ils n'étaient pas remarquables, n'avaient rien accomplis, mais étaient des humains avant tout. La plupart étaient albinos. C'était des habitants de l'île qui s'étaient hissés au rang de révolutionnaire par conviction : ils représentaient la moitié des forces de l'île. Si l'on cumulait au reste des hommes de l'Amaz, il devait y avoir moins de quatre-vingt soldats en station ici. La force de l'Inquisition, mais aussi sa faiblesse, était qu'elle concentrait sa force en quelques dizaines d'hommes et de femmes d'une qualité remarquables... Tout autant qu'imprévisible.

- Je m'en occupe, fit Albis en faisant un pas vers le navire, doucement.
- Ne précipite rien, lâcha la voix dans l'escargophone, celle de Katia. Pour l'instant, laisse les débarquer... Ils seront bien prompts à devenir enquiquinants par la suite.

Il acquiesça silencieusement tandis qu'il reculait finalement, s'adressant tranquillement à Shiki pour se présenter en tant qu'allié de l'Inquisition et ancien capitaine pirate. Les hommes comme l'homme-sapin était dans leur environnement quand il faisait froid comme cela. Il était satisfait de sa condition et souhaitait la conserver. Pour autant, sa colère due à la disparition de ses camarades était encore trop présente pour qu'il daigne rester de marbre bien longtemps. Il engagerait la bataille, et il les détruirait, comme ils l'avaient autrefois détruit.

Cid avait dans le viseur Aston Finley et s'apprêtait à tirer quand son ancien disciple apparut. Il se retint simplement et plongea dans l'eau, abandonnant le navire sur lequel il se trouvait, après avoir remis son arme dans son étui. Il n'allait pas devoir rester plus longtemps ici, sinon il risquait de devenir une cible trop facile. Lorsqu'il plongea en eaux glacées, son corps n'apprécia pas dans un premier temps. Il était cependant entraîné à pire et continua sa route en masquant sa présence sous l'eau.

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Erwin
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Ven 2 Fév - 13:12

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Contre-amiraux Vandelbank et Ashia.

Les révolutionnaires semblaient avoir abandonné l'idée de les ralentir outre mesure : seul un épéiste solitaire s'amusait à faire office de distraction pour les troupes de la marine. Voulait-il écarter le conflit du village et des possibles dommages collatéraux. C'était responsable, et suffisamment respectable pour que les contre-amiraux daignent accéder à cette requête. Contrairement à ce que leurs détracteurs voulaient bien faire croire aux civils du Monde entier, le Gouvernement Mondial appliquait le décret Decima avec une certaine parcimonie, et les deux hauts-gradés présents sur le navire qui cinglait la glace avec une rapidité époustouflante étaient plutôt du genre à ne pas l'appliquer du tout. La complicité, c'était un concept trop vague pour qu'il soit considéré comme un acte criminel en toutes circonstances, contrairement à ce que préconisait ledit décret... Dans tous les cas, l'île n'était plus qu'à quelques dizaines de mètres, et si Ashia s'occupait de dévier les lames d'air que l'inconnu leur expédiait sans la moindre difficulté, Vandelbank quant à lui se contenta de beugler quelques ordres à ses hommes qui vint s'inquiéter de l'état de leur avancée, dans de telles circonstances.

-Contre-amiral ! La glace est de plus en plus épaisse ! Si nous continuons, le navire va grimper dessus, et...
-On continue ! Accrochez-vous bien ! Dès qu'on arrive, on passe à l'attaque ! Le navire sera prisonnier de la glace : on pourra se consacrer à l'assaut !

Si ses subordonnés semblèrent stupéfaits par une telle décision, ils ne firent montre d'aucune objection. Et, finalement, une poignée d'instants plus tard, ce qui devait arriver arriva : le navire de guerre lancé à toute allure n'arrivait plus à briser la glace à la vitesse à laquelle elle se présentait, et sur une profondeur aussi ample. Si ralentir aurait été suffisant pour se frayer un chemin paisiblement jusqu'aux côtes, le contre-amiral y était à l'évidence fortement opposé... Leur navire ne tarda donc guère à grimper sur le banc de glace, étant surélevé d'instant en instant pour finalement glisser jusqu'à la berge, usant de la vitesse accumulée pour ne pas s'arrêter d'un coup d'un seul. Il se renversa finalement lourdement, dans un fracas épouvantable, et les secousses auxquelles ils furent soumis expédièrent quelques uns des matelots dans les airs. Toutefois, les gradés les plus adroits eurent tôt fait de récupérer les bleus avant qu'ils ne s'écrasent en contrebas... Tant et si bien que tous furent parfaitement indemnes à la suite de cet arrêt impromptu et pour le moins brutal. Vandelbank, déjà à terre, dégaina son épée demeura fier, droit, face à cette île et aux ennemis dont elle devait receler. Sa voix tonna, annonçant l'imminence de la bataille et rendant à ses subordonnés une volonté d'acier.

-Shivering Island est juste devant nous ! Notre ennemi est l'Inquisition ! Il est grand temps que la Révolution, brisée par la mort d'Arias, expire son ultime souffle et dépose les armes ! Leurs groupuscules moribonds, tiraillés entre le terrorisme et l'inaction, n'ont plus la moindre raison de subsister ! Ils ne sont qu'un danger pour les gens du commun ! Tranchons-les, et rendons à ce Monde la paix qu'il mérite !

Comme un seul homme, ses camarades et subordonnés joignirent leurs voix à la sienne. Tout ce beau monde se saisit de son arme fétiche, et la troupe se mit en branle sans perdre un instant de plus. La bataille allait pouvoir commencer...

[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  501888AstonFinley[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Yang_w10

Aston Finley, Directeur de l'AOI et Commandant John John.

Lorsque le Dog apparu à nouveau aux côtés de son allié, le directeur de l'AOI se contenta de reprendre forme humaine en lâchant un soupir d'exaspération. Il ne se sentait pas l'envie de jouer au chat et à la souris avec le révolutionnaire, mais si celui-ci voulait abandonner son île, qu'il le fasse d'emblée en ordonnant à l'Inquisition de se retirer... S'il s'agissait de faire disparaître le moindre de ses hommes qui croisaient la route d'Aston, ils risquaient d'en avoir pour un petit moment. Cependant, contre toute attente, le rouquin ne leur faussa pas compagnie. Pas dans l'immédiat, à tout le moins. Il se contenta dans un premier temps de mettre le haut-gradé du Gouvernement Mondial en joue, lequel ne broncha pas l'ombre d'un instant, demeurant de marbre, son visage fermé ne retranscrivant qu'un calme olympien. Alors, le moment de la discussion était arrivé ? C'était en tout cas ce qui semblait animer le rouquin, cette fois-ci : le débat. Si le noiraud écouta son interlocuteur lui adresser les premiers mots, il ne répondit pas tout de suite. Finley se doutait que le moindre de ses mots risquait de braquer l'insouciant chef de l'Inqusition, et ce n'était pas ce qu'il recherchait en venant ici, sur Shivering Island. A partir du moment où Erwin s'était présenté devant lui, à la vérité, seules deux conclusions s'étaient faites tangibles et réalistes. La morts ou l'emprisonnement du téléporteur... Ou bien un accord tacite entre les deux organisations qu'ils représentaient. Cet accord pouvait prendre différentes formes : repli provisoire et temporaire, trêve... Ou travail commun. Dans l'état des choses, le directeur de l'AOI comprenait que la dernière option n'allait pas être mince affaire, mais il ne perdait pas espoir. Dans tous les cas... Dans la situation présente, il avait un avantage confortable et non négligeable. Lorsqu'il ouvrit la bouche, ce ne fut que pour lâcher quelques mots d'un présage relativement sinistre pour son interlocuteur du jour.

-Seishin Seishin No Mi.

Ni l'un ni l'autre des deux hommes ne bougea, pourtant. Si Aston sembla trouver une concentration plus ferme, paupières closes et respiration profonde, lente et régulière, Erwin n'avait quant à lui pas bougé d'un seul pouce. Et néanmoins...
Ils se retrouvèrent plongés dans une grande pièce en marbre blanc, pourvu de torches et de candélabres le long des murs, lesquels permettaient à la pièce de resplendir malgré son absence de fenêtres. Le directeur de l'AOI, posément, vint prendre place d'un côté de l'immense table couverte d'une nappe toute aussi pure qui le séparait de son homologue maudit. Il convia le rouquin à s'asseoir à son tour, puis posa ses coudes sur ladite table avant d'entrelacer ses doigts. Son regard pesant demeura vissé sur Erwin mais, un instant plus tard, il ouvrit finalement la bouche pour dévoiler à son interlocuteur ce qui venait tout juste d'arriver.

-Chairoka m'a offerte cette technique. Le temps s'écoule normalement, ici. De l'extérieur, nous sommes immobiles, mais nous vivons bel et bien. Rassure-toi. J'ai averti les contre-amiraux que cela risquait d'arriver. Ils ne tenteront rien contre toi. Parce que je ne suis pas là pour te coffrer, contrairement à ce que tu as l'air de penser.

Le directeur expira lourdement et se redressa, plaçant sa tête contre le dos de la chaise sur laquelle il était installé. Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient plus vus, lui et le jeune rouquin... Et il avait, durant ce laps de temps, eut plus d'une fois l'occasion de se questionner quant à la légitimité des actions du révolutionnaire. C'était pour cela qu'il avait finalement délaissé la traque de cet individu dangereux... jusqu'à Impel Down, à tout le moins. Avec cet affront lancé à la face du Gouvernement Mondial, les 5 Étoiles et consorts s'étaient faits plus insistants, ordonnant à l'AOI de faire du jeune roux une priorité, à l'instar de Centes. Ils ne savaient que trop bien que Finley était dorénavant l'un des rares à pouvoir le placer derrière les barreaux... Mais le noiraud était loin, très loin d'être jusqu’au-boutiste. Dans l'absolu, il était même quelqu'un de mesuré, et s'il ne pouvait décemment pas pardonner la conduite de son jeune interlocuteur, du moins en comprenait-il les motifs. Dans le fond, ils luttaient l'un comme l'autre pour leur propre vision désintéressée de la justice et de la paix. Le révolutionnaire était simplement bien plus idéaliste que le gouvernemental, timoré et désabusé... Revenant à l'instant présent, sachant pertinemment que le temps leur était compté, Aston rentra sans plus tarder dans le vif du sujet.

-Je t'ai laissé parler quelques temps. Tu vas devoir me laisser parler, maintenant. Bien sûr, tu te doutes que mes premières questions ne seront pas innocentes, mais je ne compte pas me servir des informations que tu me fourniras à tes dépens. De toute manière, je pense que tu ne m'apprendras rien de neuf. Alors... Qui sont tes alliés ? Ont-ils des places fortes ?

Question rhétorique, dans le fond. S'il prenait la question littéralement, Erwin n'aurait rien à apprendre à Aston Finley : le Big Five n'était pas strictement allié à l'Inquisition, et les informations qui découleraient du raisonnement stricto sensu n'étaient assurément pas hors de portée du directeur de l'AOI, qui pouvait composer un dossier fiable et efficace du jeune révolutionnaire en un rien de temps s'il s'en donnait les moyens. Dans tous les cas, ces questions étaient principalement là pour faire comprendre au Dog que l'AOI possédait les moyens de lui faire très mal, d'un moment à l'autre, s'il décidait de se rebeller et de leur poser problème. Il n'était plus le seul à pouvoir jouir du privilège de la téléportation, depuis un bon bout de temps... Là-dessus, le noiraud décida de surenchérir, croisant finalement les bras.

-Soyons brefs. Tu es attendu. Moi aussi. La marine et l'Inquisition n'ont aucune raison de se combattre à l'heure actuelle. Tu l'as dit, nous avons un ennemi commun. Le Constantinisme est encore une autre affaire, dont Chairoka sera ravie de pouvoir s'occuper, mais pour les faire tomber, il faudra d'abord régler le souci des Decimas. Or, tes petites actions et le regain d'énergie de tes camarades empêchent le Gouvernement Mondial de se focaliser sur cette prime menace... La jeune fille elle-même l'a pourtant compris. A l'heure actuelle, la Révolution n'a plus rien pour elle, à part toi. Votre armée est morcelée, inutilisable en l'état. Et même si vous arriviez à la fédérer... même Arias n'a jamais étendu son influence sur un si grand nombre de territoires. Autrement dit, tout repose uniquement sur toi. Ton armée serait incapable de défendre tes îles, si tu disparaissais. La preuve en est... Cette attaque actuelle sur Shivering Island. Ils ne sont que quatre contre-amiraux... Et tu t'es pourtant senti obligé d'intervenir en personne. Qu'arriverait-il, si des vices-amiraux accompagnaient l'offensive ? Si un amiral décidait de se prendre à un autre de tes bastions ? Ton armée serait inutile. Tu serais l'unique clé de voûte de votre défense. Mais tu n'es qu'un homme...

Cela avait l'air d'être un sermon mais, dans l'état, Aston voulait juste pousser Erwin à se questionner sur la puissance militaire de son armée et sur les profits qu'il pouvait tirer d'un territoire disproportionné vis-à-vis de ses capacités défensives. Dans les faits, il ne faisait que faciliter les hypothétiques conquêtes des Decimas : les îles qu'il ne pourrait pas protéger indéfiniment, le Gouvernement Mondial aurait pu en assurer la surveillance d'une manière bien plus efficace...

Sur le navire, le commandant John John, s'il était resté aux côtés du Directeur, conformément à ses ordres, ne tarda guère à arquer un sourcil interrogatif en voyant que ni lui, ni son interlocuteur ne semblaient vouloir bouger ou parler. Ce fut finalement Ernest qui rompit le silence, à l'attention de Ken Shuri, un sourire paisible gravé sur le visage.

-Tenez-vous tranquille, je vous prie. Nous ne tenterons rien à l'encontre du jeune Dog. Laissez-les se parler.



Directeur Aston Finley est niveau 55.
CA Ernest est niveau 38.
CA Maximilien est niveau 37.
CA Ashia est niveau 33.
Colonel McMartins est niveau 29.

Alors pour faire court !
Le ban mené par Vandelbank est composé d'une bonne cinquantaine de soldats. Dans le lot, il y a aussi des têtes d'affiches (2 CA, Vandelbank et Ashia. 4 colonels, McMartins y compris. Plusieurs commandants et lieutenants.)
Pour l'instant, ils se mettent en route, en direction de Shiki et d'Albis. Ils veulent manifestement éviter de mêler la population au conflit.

De son côté, Aston enferme Erwin dans une prison mentale de Chairoka et discute avec lui. Il semble calme, autant qu'Ernest et Maximilien qui se placent aux côtés du Directeur mais enjoignent simplement Ken à cesser le combat, de ce côté.

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Shiki M. Eiki
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Sam 3 Fév - 3:03
La volonté d'agir

Ils arrivent. Fendant les eaux et la glace, le navire contenant sans doute de nombreux marines s’apprête à arriver à bon port. Me concentrant sur ce détail, je laisse l’homme sapin s’apprêter à entrer en phase de combat, mais il ne le fais pas immédiatement. Tendant l’oreille pour écouter ses réponses, j’apprenais son affiliation comme allié de l’Inquisition. Cela me suffisait à lui donner un peu de confiance qui devrait nous être nécessaire pour le combat à venir. Loin de me douter des ennuis plus conséquents qui se trouvaient sur un autre navire plus loin, je regardais celui qui allait sonner l’assaut officiel sur Shivering Island.

Bien décidé à sortir mon épingle du jeu, j’avais mon esprit totalement focalisé sur cette véritable armée humaine. Leur leader semblait être une personne charismatique mais impossible de mettre un nom sur sa tête, j’étais trop loin pour le voir clairement. Le sang ne faisait qu’un tour en moi, les pulsations étaient fortes et n’importe qui d’attentif pourrait le voir : j’étais aussi excité que stressé, comme tout bon combattant qui se met totalement dans l’ambiance d’un combat important.

Quand le navire monta à même la glace, fendant celle-ci, je ne pu m’empêcher d’écarquiller les yeux. Ils n’y allaient pas de main morte et cette entrée en scène montrait bien qu’ils étaient déterminés à faire “ ça “. Envahir Shivering était leur mission du jour et il fallait au plus vite empêcher cela. Nous empêcherons tous ensemble ce siège de réussir. La marine ne ferait que s’écraser face au mur que nous représenterions. Divisés nous tombons, mais ensemble, nous pouvons tenir le coup.

“ ... Ne retenons pas nos coups. “

Simple parole à moi-même, je vins à de nouveau mettre ma lame en arrière et préparais ma force. Rassemblant ces dernières, je tentais de me familiariser avec cette sensation de puissance. Il fallait se concentrer, bander les muscles jusqu’à ce que cette tension musculaire devienne naturelle et ainsi, je pourrais à chacun de mes coups puiser dans 100% de mon potentiel. La question de dépasser ses limites ne se posait pas encore et n’était pas au goût du jour.

“ Permettez moi d’ouvrir la voie cher Albis. “

La distance étant moindre, je me demandais si cette fois les ennemis pourraient contrer mon attaque si facilement ? Prenant à deux mains mon manche, je vins à donner un coup vers l’avant pour alors créer un véritable pilier d’air tranchant. Une énorme lame d’air verticale menaçant de les trancher eux, ou le navire s’ils ne brisaient pas celle-ci avant. Cependant, un autre souci allait être à prendre en compte : la glace. Pas encore sur la terre ferme, nul doute que cette lame d’air allait briser la glace se trouvant sous leurs pieds et qui sait s’ils feraient autant les fiers s’ils étaient envoyés à la plongée ? Là était mon second plan, leur offrir une possible nage dans l’eau froide de ce côté du globe. Attendant de voir ce que cela allais donner, je ne pu cacher une douleur qui me fit quelque peu plier en deux et grogner.

“ Nggghhh.... “

Ne désirant nullement montrer une quelconque faiblesse à mon allié et lui donner l’idée de peut-être m’écarter pour mon bien, je vins à mimer une foulure à l’épaule. Souriant par la suite, j’espérais nullement l’inquiéter avant de me demander ce que lui allait pouvoir faire. Allait-il assister mon idée ? Essayer de les forcer à faire un plongeon glacial ? Tant de questions et de réponses possibles...


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Erwin
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Jeu 8 Fév - 13:54
Tout se paye un jour... [4]

Au moment où les lèvres d'Aston avaient commencé à bouger, le rouquin aurait pu disparaître sans préavis. Cependant il n'avait aucunement envie de terminer cette conversation comme cela, même s'il utilisait l'un de ses trop nombreux pouvoirs sur lui. Soupirant, le jeune homme ouvrit les yeux dans une salle immaculée. Du marbre blanc, c'était un peu luxueux. Il sourit à moitié en découvrant l'environnement dans lequel il avait été plongé, et ne put sortir qu'un simple « Ah », placide et beaucoup moins enjoué que ce qu'il avait fait jusqu'à présent. Ce n'était pas son environnement privilégié, cependant il comprenait pourquoi il était ici. L'idée de s'enfuir ne lui frôla même pas l'esprit : il n'avait plus aucun contrôle sur son corps alors il ne mettait pas en doute son incapacité à se téléporter dans cet état-là. Et après tout, il n'en avait pas envie : une occasion comme celle-ci ne se représenterait pas.

Dans un premier, il se contenta de s'étirer – c'était purement psychique, en réalité il n'était pas engourdi – et de se diriger vers un des sièges qui était mis à sa disposition dans la pièce.

- Je ne m'inquiète pas qu'ils tentent quelque chose contre moi. Il faut bien mourir un jour.

Les paroles du jeune homme étaient dénuées d'une quelconque frayeur. Il était bien plus assuré qu'à l'époque où il se trouvait à Marijoa. Cependant il savait très bien qu'il ne mourrait pas aujourd'hui, et qu'il ne serait pas non plus capturé : lui-même avait pris ses dispositions en laissant Katia en charge de la défense de l'île. Elle allait être très efficace, d'une efficacité si redoutable que ses talents particuliers viendraient dorer une image encore inexistante. Il ne pensa cependant pas à elle, car bientôt les paroles d'Aston continuèrent à affluer, inutiles et pourtant si douces à ses oreilles. C'était sûrement l'homme du Gouvernement Mondial qu'il respectait le plus : il n'avait pas l'intention de le tuer, ni lui, ni les personnes qui lui étaient chères. À vrai dire, jusqu'à aujourd'hui, tuer avait semblé inenvisageable. Pourtant c'était facile.

Il pensa donc à ce qu'Aston souhaitait accéder, tout en privilégiant la parole :

- Andromède, Eken Sor... Potentiellement Kichiko Jonas mais nous n'avons pas d'affinité, et bien sûr Oulanov. Vous connaissez déjà leurs localisations. Il y a aussi... Bah, les Tengoku no Seigi, plus Kyoshiro que Nakata, Tenshi Taya, Zeke Lundren, Kururu Kokoro... Je crois qu'on peut aussi parler des Dokugans, même si leurs mouvements sont trop imprévisibles pour que je puisse vous dire où ils sont à l'heure actuelle. Les places fortes, vous les connaissez déjà. Je pense que cette question est inutile à l'heure actuelle, l'Inquisition n'a pas encore grand chose à cacher.

Il pensa malgré lui à Kokuro Elina, et à Yakoutie Island. Elle était plus une partenaire qu'une alliée, mais ils avaient assez lié de lien pour que l’ambiguïté l'oblige à penser à elle. Puis succinctement, il pensa à Taito Nowaki, Ghetis Archer et Logan Siegfried. Il les avait tous considérés comme des alliés à un moment donné... Secouant la tête, il soupira. Ce n'était peut-être plus le cas pour au moins deux d'entre eux, et le troisième... Avec un air déçu, il se mouva sur sa chaise et redressa son dos. Les choses n'étaient pas comme il l'aurait espéré dans ce monde blanc.

- Mon objectif est de faire tomber le système de régence des Dragons Célestes, lâcha le rouquin. Je pense qu'il est le mal principal à l'heure actuelle : il concentre bien trop de ressource, ce qui rend quelques îles pauvres à souhait. Quand on cumule sans réinjecter très régulièrement, on s'accapare les richesses de la terre et on empêche aux peuples de prospérer. L'équation est simple, je veux redistribuer leurs richesses. Les tuer n'est pas forcément nécessaire pour cela d'ailleurs, mais je n'ai pas encore d'idée fixe sur la question.

Il était si facile de penser à un tel raisonnement qu'il ne s'était pas donné la peine de le cacher à son interlocuteur : et à vrai dire il n'avait rien à cacher. S'il avait réussi à mettre à mal le Gouvernement Mondial jusqu'à présent, c'était grâce à des actions simples et efficaces. Faire dans la fioriture, infiltrer le Gouvernement Mondial, ce n'était pas des plans pour lui.

- Nous ne sommes tous que des « hommes ». Toi, moi, Chairoka, Serguei, les Dragons Célestes... Même Centes. Et c'est à cause de lui que nous parlons aujourd'hui... Ou grâce à lui.

Il sourit. C'était une occasion inespérée. Il respectait cet homme, et c'était pour ça qu'il ne le tuerait pas. Il pensait que si le Gouvernement changeait, lui resterait pour assurer l'ordre de manière posée, et bien que fataliste au moins bienveillante, l'ordre mondial. Fermant les yeux, le rouquin essaya d'user de son Haki de l'Observation.

Finalement il soupira.

- Nous sommes d'accord pour dire que Centes est notre plus grand ennemi actuellement. Il est naturel que nous profitions de la situation, mais elle a assez durée. Vos Contre-Amiraux perdront, dehors, ce qui te montrera la puissance de l'Inquisition. Quant à un Amiral, mes « bastions » n'y survivraient évidement pas. Tout comme sans Chairoka, le Gouvernement serait déjà tombé dans cette situation. Centes serait venu me capturer et il se serait servi de mon pouvoir pour infiltrer directement Marineford, sans espoir que je sois libéré.

À nouveau un silence, et il reprit.

- Quand je suis arrivé à Shivering Island, la misère y résidait. Le niveau de vie des habitants a drastiquement augmenté en y injectant des ressources, ce qu'on peut observer en général sur tout North Blue. Le Gouvernement a délaissé le peuple depuis bien longtemps, c'est la plus grande menace qui est actuellement à sa porte.

Il se tut puis termina sa prise de parole.

- Mais ce n'est pas le sujet, n'est-ce pas ? Que proposes-tu pour ce qui t'amène, Aston Finley ?

Avec un air sérieux, le regard de Ken Shuri semblait calme malgré la blessure qui venait de lui être infligée. Il n'allait pas mourir, mais il n'était pas forcément apte à se battre à nouveau. Quand il entendit les paroles des Contre-Amiraux, il haussa les épaules et se contenta de se taire. S'il les avait affronté seul tous les deux, il aurait perdu. C'était pour cela que la présence de Cid et de Komari était essentielle. La première était déjà arrivée au pied de l'embarcation, tandis que la seconde s'était approchée de la glace, sous la mer, attendant son heure pour remonter les soldats et éviter qu'ils meurent de froid dans les eaux glacées de Shivering.

Albis observait avec patience l'avancement des forces marines. Il n'avait pas peur, pas plus qu'il n'avait d'intention de tuer. Bien sûr, il en découdrait : ces hommes faisaient partie de l'institution qui avait annihilé ses camarades de piraterie. Cependant, il n'était pas empli d'une haine à l'égard de ces hommes en particulier : il leur laisserait la vie sauve, comme on venait de lui en donner l'ordre. Ce n'était cependant pas forcément le cas pour tous les membres de l'Inquisition. Une créature était en effet sortie de nulle part, le regard fou et les pas vifs.

- Oh, c'est Scratch, fit Gnoméo en écarquillant les yeux.
- Arrêtez-le ! Hurla Katia. Il risque de ruiner notre plan.

La créature avançait à une vitesse certaine, du fait de sa nature d'homme-bête. Cependant c'était déjà trop tard. Au moment où Shiki mena une offensive sur le sol glacé. Le poing de Scratch vint fendre la glace, comme pour s'amuser de la situation en accentuant l'attaque du Eiki.

Spoiler:
Erwin
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Jeu 8 Fév - 23:05

[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  501888AstonFinley[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Yang_w10

Aston Finley, Directeur de l'AOI et Commandant John John.

-Ghetis Archer, Taito Nowaki et Logan V. Seyfried... Hmm...

La véritable identité de la régente de Yakoutie ne l'intéressait personnellement que très peu. En revanche, une telle information risquait de ravir au plus haut point les services de renseignement des Cipher Pol, ainsi que la marine de North Blue qui, aux dernières nouvelles, cherchait à incorporer cette île hivernale à son influence locale. Cependant, dans l'état des choses, Finley ne souhaitait pas user de cette information, pas tant que le rouquin ne l'y contraignait pas. Si cette Elina n'avait jamais eu le moindre problème avec la justice, c'était qu'elle faisait profil bas, d'une manière ou d'une autre. Il n'y avait que peu de chances pour qu'elle soit un tyran en puissance, un despote redoutable, et c'était d'autant plus improbable en considérant que le téléporteur avait l'air de l'apprécier à tout le moins suffisamment pour la considérer comme allié. Cependant, en ce qui concernait les trois marines, la situation était autrement plus préoccupante... D'autant que deux d'entre eux étaient mêlés à la course vers l'amirauté. Alors bien sûr, une telle information ne serait pas restée secrète bien longtemps, puisque Chairoka aurait fini par l'apprendre avant de leur offrir un siège d'un tel prestige, si elle ne le savait pas d'ores et déjà, mais mieux valait prendre les devants et se préparer à la possibilité que leur fidélité soit finalement acquise à une autre cause. Enfin... A nouveau, Aston chassa ces noires pensées promptement, se concentrant sur la suite des dires de son interlocuteur tout en faisant preuve d'une patience calculée. Qu'il vide son sac. Qu'il lui balance ses quatre vérités, lui parle de la grandeur militaire de son organisation ou bien de l'excellent travail qu'il avait réalisé pour rehausser le niveau de vie des habitants locaux... Il n'en serait que plus prompt à écouter sa proposition, lorsqu'elle aurait à pointer le bout de son nez. Lorsque le Dog sembla enfin disposé à entendre sa réplique, le directeur de l'AOI entama par une réponse fermée, sourde à toute contre-argumentation. Une réponse cinglante, destinée à la victoire future qu'invoquait Erwin en ce qui concernait la bataille actuellement en cours.

-Non. Vous ne gagnerez pas.

La négation avait claqué probablement plus sèchement qu'il ne l'aurait espéré, mais il ne chercha pas à s'en excuser. Au contraire, il se redressa un petit peu en soupirant, s'était affaissé durant la tirade interminable de son interlocuteur, et ne tarda guère à lui renvoyer cette petite politesse en prenant a priori le temps d'exposer ce qui devait advenir, dans la tête des gradés qui menaient cette petite bataille du côté de la marine.

-Le contre-amiral Vandelbank ne s'attendait pas à beaucoup de résistance. Il comptait récupérer cette île rapidement, mettre la contre-amirale Ashia, qui l'accompagne, en faction défensive pour t'empêcher de la récupérer dans l'immédiat. Les contre-amiraux Holondo et Tengu, que tu as vu à mes côtés, auraient simplement pris la retraite. Peut-être Holondo serait-il devenu instructeur, dans le meilleur des cas... Chairoka y aurait veillé. Il l'a entraînée, certes peu de temps, mais a néanmoins été son maître à penser en matière de logistique. Beaucoup d'autres grands noms sont passés entre ses mains, épéistes ou non. Mais il aurait définitivement raccroché, dans tous les cas, en tant que soldat.

Ça, c'était la version officielle, l'idée qu'avait eu Vandelbank en organisant cet assaut. Quant à la suite des événements, le contre-amiral aurait quant à lui certainement jeté son dévolu sur une autre des possessions du Dog, pour l'en dépouiller et imposer une autre base gouvernementale dessus afin de l'habiter lui-même... Dans tous les cas, c'était une prévision caduque, que Finley ne voulait pas se voir réaliser. Il prit bien vite la peine d'en renseigner son interlocuteur, enchaînant sans vraiment lui laisser le temps de répondre.

-Tout cela va se passer. Sans bataille. Tu vas retirer tes troupes pour éviter les pertes, d'un côté comme de l'autre. Si tu me dis que vous gagneriez, je veux bien te croire. Mais ça... C'est seulement si je le permettais. Or, je ne compte pas le permettre. Si tu ne retires pas tes troupes, non seulement je prendrai la peine de pousser cette conquête à réussir, quel qu'en soit le coup, mais je me rendrai à chaque base révolutionnaire, qu'elle te soit directement affiliée ou non, pour coffrer le moindre de tes collègues. Satan sera ravi de m'accompagner, pour ce faire. Il a une rancœur tenace à ton sujet.

Aston, en tant que haut-dignitaire du Gouvernement Mondial, avait lui-même eu l'occasion de s'en assurer en personne. Certes, le Diable exécrait tout autant le Phoenix, mais c'était à cause de ce révolutionnaire au pouvoir particulièrement intrusif que cette expédition avait pu voir le jour. Si le directeur de l'AOI prenait la peine de le convier à quelques excursions pour ramener derrière les barreaux des collègues et amis d'Erwin, alors il y avait fort à parier que Madman Albrecht saute sur l'occasion pour apporter au rouquin un avant-goût de la haine qu'il lui vouait dorénavant. Cependant, Finley ne voulait en aucun cas en arriver là. Il ne tarda par ailleurs pas à le signaler, prenant la parole d'un ton plus doux, moins ferme, marquant le pas entre son devoir et son ambition personnelle, les envies qu'il pouvait développer et même son espoir le plus intime.

-Tu vas retirer tes troupes et laisser Vandelbank prendre possession de l'île. Effectivement, Ashia un gros nombre des affectifs actuellement sur l'île s'occuperont de la défense du village. Mais, crois-moi, c'est une jeune femme volontaire et juste. Elle se mêlera vite d'amitié avec les locaux, et voudra s'assurer de leur confort. Ernest et Maximilien se retireront jusqu'à Seppen Town. Maximilien est malade... Et mourra probablement d'ici quelques mois. Ensuite, je présume qu'Ernest s'en retournera à Marineford, ou à Mariejoa, conformément à la demande de Lida d'apporter son savoir à d'autres recrues. Quant à Vandelbank... L'ordre lui sera donné de retourner à Seppen Town, également. J'ai obtenu l'accord de Chairoka, à ce sujet. Elle l'y contraindra. Je t'en donne ma parole.

Il s'était fait sincère, honnête et droit en lançant à Erwin ces quelques paroles. Certes, tout cela était assez autoritaire mais c'était au final un moindre mal. Le rouquin avait le choix... Opter pour la guerre, par fierté ou par honneur, et voir le moindre de ses alliés terminer sa course à Impel Down, voir Aston Finley s'acharner sur son mouvement périclitant jusqu'à l'extinction la plus absolue, ou opter pour la paix, quitte à abandonner l'un de ses îlots les moins intéressants et les moins productifs, sans toutefois avoir à éponger la moindre perte ou le moindre dégât matériel de taille. Le directeur de l'AOI croyait fermement, par naïveté peut-être, que le gamin rêveur qui lui faisait face n'était pas homme à s'encombrer de bêtise et d'arrogance. Peut-être se trompait-il, certes, mais cela ne l'empêchait pas d'en avoir le sentiment le plus absolu. Toutefois, pour l'heure, il n'avait pas encore cité la totalité de leur accord : d'autres closes devaient être ajoutées et spécifiées.

-Ce que veut Vandelbank, c'est briller. En restant attaché à Seppen Town, sous les ordres de Burmeister qui plus est, il sera rapidement frustré. D'autant plus que Burmeister est moins bon combattant que lui... Ils auront tôt ou tard une querelle intestine, qui te sera profitable. Pendant ce temps, tu seras tranquille, et tu pourras fortifier tes places défensives pour permettre à ton armée de trouver des marques et une certaine fiabilité. Nous sommes prêts à étendre cet accord à Eken Sor, à Kichiko Koma, à Vadim Oulanov et même à Andromède Elpa si cela peut nous permettre d'obtenir une trêve temporaire, dans le but de réduire les Decimas à néant.

Une trêve. C'était bien le nom, au final... Enfin, deux noms avaient été volontairement écartés de cette probabilité, parmi les grands pontes révolutionnaires actuels. Yoko Ceresa et Taka Sayouri. Dans un cas comme dans l'autre, Erwin n'aurait aucun mal à comprendre les réticences du Gouvernement Mondial à leur sujet. La première avait été la plus proche subalterne d'Arias et était un poison certes long à fonctionner, mais terriblement pugnace. La deuxième n'était ni plus ni moins qu'une terroriste en puissance, qu'un accord de la sorte n'aurait que poussé à agir d'autant plus fermement. Elle devait être enfermée dans les plus brefs délais. S'il en avait l'occasion, Finley y veillerait tôt ou tard personnellement. Dans tous les cas, cela n'était pour l'instant que le début du petit échange qu'il avait prévu à l'intention du Dog... Et il ne tarda guère à persévérer dans ses explications et analyses pour tenter de convaincre son interlocuteur qu'il s'agissait là d'un moindre mal, voire d'un bien nécessaire pour venir à bout des Decimas et de la menace tangible qu'ils incarnaient pour le moindre des êtres vivants.

-Si tu acceptes ces conditions et que la Révolution s'y tient, nous pourrons enfin profiter de l'ouverture offerte par Mijushike. Avec l'aide des Constantinistes, Centes ne sera qu'une vague formalité. Chairoka recadrera l'essentiel de ses effectifs sur Grand Line pour s'en assurer... Ezra Ronald y compris. La Marine continuera à tenir ses défenses viables en prévision de l'un de vos assauts, mais se concentrera sur la traque et la mise-à-mort des Decimas, quels qu'ils soient. Et... Lida est au courant, pour tout ce plan. Elle est d'accord. Elle m'a même aidé à l'élaborer. Dire qu'elle ne te déteste pas serait assurément erroné. Disons juste qu'elle hait pour l'heure bien plus William Lancaster.

[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Rejet_10[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Conten10
Contre-amiraux Vandelbank et Ashia.

-Lame d'air !
-Me gonfle, ce con !
-Ne bouge pas ! C'est mon tour !

Si le colonel McMartins avait été le premier à avertir ses supérieurs de l'attaque dont ils étaient la cible, Ashia fut quant à elle la première à y répondre après la grossièreté que Vandelbank avait laissée s'échapper. C'était d'une lourdeur, que d'être harcelé à une telle fréquence par un type d'une faiblesse apparente si marquée... Si ces révolutionnaires voulaient vraiment combattre, qu'ils cessent de gagner du temps et qu'ils les laissent venir à eux ! Sauf que le contre-amiral comprit bien que vite que le but de cette lame d'air n'était pas de les atteindre ou d'endiguer leur avancée, mais bien juste de fragiliser la glace sur laquelle ils prenaient leurs appuis. S'il avait du mal à croire qu'un simple coup d'épée puisse nuire à une banquise telle que celle qui entourait Shivering, considérant que cet assaut allait juste y creuser un sillon, sans plus, le jeune officier laissa néanmoins à sa collègue le luxe de repousser cette attaque banale en réalisant un large coup horizontal. Si elle ne prononça aucun nom de technique, n'appréciant guère ce genre d'habitudes prétendument épiques, elle n'en généra pas moins une lame d'air vociférante et virulente, contrairement à ce que sa stature fluette aurait pu laisser sous-entendre. Sa création et celle de Shiki se rencontrèrent et le constat fut sans appel : que ce soit leurs compétences en matière d'escrime ou simplement leur état de santé, tout allait en faveur d'Ashia et l'attaque du rouquin fut purement et simplement balayé. L'arroseur arrosé : il allait avoir à contrer l'attaque de la demoiselle qui, maintenant, poursuivait son chemin en menaçant de l'atteindre d'un instant à l'autre.

Sauf que ce n'était pas le seul des sbires de l'Inquisition qui tentait de leur nuire. Une saloperie de petite bête, que Vandelbank assimila bien vite au Nouveau Monde sans trop savoir si c'était bel et bien le cas, vint percuter la glace avec virulence, certainement par mimétisme bête et simplet. Le problème, c'est que si la lame d'air n'avait franchement pas inquiété le contre-amiral le moins du monde, le coup porté par cette créature semblait avoir été suffisamment solide pour faire éclater la glace en plusieurs morceaux sur une assez longue distance. Et lorsqu'elle se mit à se fissurer même sous leurs pieds, même s'il n'était pas certain qu'elle finisse par céder, il prit immédiatement l'initiative d'user du geppou pour se surélever, évitant ainsi une chute incommodante dans l'eau glacée. Cependant, la glace qui l'avait maintenue un peu plus tôt ne céda pas... Ashia, McMartins et un autre colonel, Faure, qui possédaient tous les trois le geppou, s'étaient également élevés à ses côtés tandis que le reste de la bande priait simplement pour être épargnée. Si la majorité d'entre eux eurent ce privilège, d'autres furent moins chanceux : la glace se brisa bel et bien mais, comme on pouvait s'y attendre concernant une telle étendue, pas partout. Les gradés eurent pour la plupart le réflexe heureux de bondir pour se mettre en sécurité, mais plusieurs matelots tombèrent dans l'eau glacés et tentèrent immédiatement d'en sortir en claquant des dents, la douche froide les ayant passablement informés quant à leurs chances de survie dans un tel environnement s'ils y demeuraient plus que de raison.

-Alors toi, la petite bête... Mange ça ! Noorden wind !

Les jambes de Vandelbank se mirent à bouger à toute allure... Et à bombarder Scratch d'une nuée de rankyakus redoutables. C'était précisément pour cela que le comportement de Shiki l'avait agacé : parce qu'il était un expert dans ce domaine et qu'il ne voyait là que quelques balbutiements faiblards chez cet ennemi blessé. Noorden wind était une technique de son apanage entremêlant l'usage de trois techniques du rokushiki bien distinctes : le soru, le geppou et le rankyaku. Le soru puisqu'il permettait au contre-amiral de mouvoir ses jambes à une cadence tout bonnement infernale. Le geppou puisqu'il lui permettait tout bêtement de rester en l'air après avoir généré les rankyakus... Lesquels menaçaient de s'abattre en une pluie drue sur la petite bestiole, d'une seconde à l'autre.
La marine avait bel et bien perdu du temps... Mais finirait tôt ou tard par poser un pied sur Shivering. Et à ce moment-là, la bataille serait inévitable.



Directeur Aston Finley est niveau 55.
CA Vandelbank est niveau 38.
CA Ernest est niveau 38.
CA Maximilien est niveau 37.
CA Ashia est niveau 33.
Colonel McMartins est niveau 29.
Colonel Faure est niveau ???

J'ai pas parlé d'Ernest, de Maximilien et de John John parce qu'ils sont toujours sages. Comme des images. Le navire avance toujours mais à allure plus modérée qu'avant. Logique : Maximilien ne le "pousse" plus.

Du côté de Vandelbank et co', Ashia contre la lame d'air en en renvoyant une plus forte qui se dirige vers Shiki, Vandelbank saute et bombarde Scratch de rankyakus. Quelques gradés (bas) et des soldats sont dans l'eau mais commencent à en sortir.

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Erwin
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Ven 9 Fév - 11:01
Tout se paye un jour... [5]

- Ah, mécréant, tu me sidères ! Hurla Erwin sur un ton dramatique une fois qu'Aston eut terminé sa longue et lancinante menace.

Pendant un instant, les traits du rouquin furent marqués par une grande peine. Il ferma les yeux et serra le poing contre son torse avant de pouffer de rire de manière assez étonnante. C'était si prévisible qu'il était sûr que Katia avait déjà pensé à cette menace qui planait sur leur tête. À vrai dire, il n'avait pas réellement d'ennemi qui puisse lui porter atteinte de manière extrêmement efficace. D'un air un peu absent, il regarda sur le côté, fixant le marbre blanc. L'immaculé de ces lieux était définitivement loin de sa conception des choses. Il pouvait bien sûr accepter et trahir, comme il l'avait fait une première fois, cependant les représailles seraient sévères. D'autres possibilités étaient à explorer... Et une trêve lui laisserait tout le temps pour ce faire. Cela permettrait à la Révolution de se reconstruire comme l'avait espérée Yoko sur Kaiten-Su. On leur lâcherait la grappe un an ou deux, le temps que Centes soit vaincu. D'ici là, ils auraient repris du poil de la bête et seraient en mesure de répliquer...

C'était faux. Sans bataille, les troupes se démotiveraient. Elles s'enliseraient, perdraient leur addiction au combat. Les plus téméraires comme Hert finiraient très rapidement par rejoindre les rangs de Sayouri pour affronter des ennemis et cela mettrait la vie de nombreux civils en danger. D'un autre côté, si ni Centes, ni Sayouri ne leur servaient plus d'écran de fumée, ils seraient à la merci. D'un côté comme de l'autre, il était évident que les Dragons Célestes se pareraient de leur peau en l'espace de trois ans tout au plus. Il n'était donc pas envisageable d'abdiquer maintenant.

- Bah, je rigole. Je m'y attendais un peu. En revanche, faire sortir Satan d'Impel Down... Voudra-t-il vraiment retourner dans sa prison s'il en ressort ? La blessure qu'il m'a infligé me fait encore parfois souffrir.

Il était coupé de cette sensation pour l'instant. En soupirant, il réfléchit à les différentes possibilités qui s'offraient à lui. Il pourrait prendre les devants et menacer Aston. Ce serait assez inutile en l'état. En revanche, il pourrait aussi faire mine de se retirer et éliminer deux des Amiraux actuels discrètement ainsi que le directeur de l'AOI lui-même... Possibilité intéressante, qui demanderait de lourds sacrifices. À vrai dire, il n'avait pas le cœur à tuer : il l'avait remarqué aujourd'hui. Affaiblir le Gouvernement Mondial était nécessaire avec la menace du retour de Kamiji. Quoiqu'en réalité...

- Si tu me dis que cette Contre-Amirale est bienveillante, je veux bien te croire. Je veillerai sur ces lieux de loin, dans ce cas-là. Mes troupes se retireront.

Il ne considérait pas cette île comme une position stratégique. Se retirer était la meilleure solution, sans pour autant réagir à la menace d'Aston d'ailleurs. Il ne pouvait pas se permettre d'affaiblir plus encore la marine de North Blue sous peine que la menace de Centes ne soit encore plus pesante qu'à présent. Il s'était déjà intéressé à plusieurs endroits des Seas Blues : à n'en pas douter, cette mer reculée pourrait devenir une de ses proies si les marines devenaient trop peu nombreux.

Se lissant le menton, il observa le Finley un court instant avant de reprendre la parole.

- En revanche, la trêve n'est pas une option. L'Inquisition ne sera plus virulente pendant quelques temps, cependant. Elle restera en retrait pour permettre au Gouvernement Mondial de s'occuper les Décimas mais chaque incursion marine armée dans des eaux plus éloignées que Shivering sera repoussée, à l'exception des navires qui se dirigent vers Dwarf Town. Cela ne s'étend pas aux Chasseurs de Primes, bien sûr, ou à vos autres potentiels alliés.

Il s'arrêta un instant et soupira.

- Les menaces sur mes alliés valent aussi sur les vôtres. À chacun de mes alliés tombés, je répliquerai si nécessaire, avec toute la virulence que cela impose, quitte à faire des liens qui m'étaient jusqu'alors inenvisageables. Quant aux autres révolutionnaires, je ne peux pas parler pour eux, en revanche vous pouvez leur proposer cet accord. Eken Sor et Andromède en seront sûrement ravis, Kichiko aura peut-être une position similaire à la mienne, et Vadim est trop imprévisible.

Cette fois-ci, il tourna sa tête vers Aston. C'était comme une trêve, cependant le rouquin n'en avait pas terminé. Il avait besoin de plus d'informations, et cette fois-ci il comptait bien les obtenir.

- Dis-moi, même avec les Constantinistes, vaincre Centes relève de la fantaisie. Qu'est-ce qui te rend si sûr de votre victoire ?

Laissant son interlocuteur répondre, il se tint droit. Il ne comptait pas céder ses positions, quitte à devoir éliminer lui-même tous les Vice-Amiraux et ainsi détruire toutes les chances du Gouvernement de répliquer. Il connaissait le point névralgique, il s'allierait à Sayouri s'il le fallait, et à Yoko. Il ne comptait pas leur laisser de répit. S'allier à Hadès était aussi une possibilité, de manière perpétuelle. Ses liens étaient ténus, mais il apprécierait de prendre l'ascendant sur ces chiens de gouvernementaux.

La pluie de lames d'air ainsi que la simple lame d'air d'Ashia furent arrêtés par les épines de l'ancien capitaine pirate du nouveau monde qui s'avança finalement pour saisir Scratch dans sa grande main. S'apprêtant à répliquer, il entendit les pas dans la neige de la jeune sœur du rouquin. Elle portait un manteau et des bottes épaisses. Son regard d'encre était celui d'une jeune femme déterminée, avec bientôt douze années dans les pattes. Elle était désarmée, seule, mais elle avançait en levant la tête. Elle était droite et fière.

- Contre-Amiral Vandelbank, Contre-Amirale Ashia. Je suis Katia L. Ray, stratège de l'Inquisition. Cessez la bataille immédiatement.

Les marines qui étaient dans l'eau furent éjectés à la surface de la glace, sans chichi. Komari sortit de l'eau, et s'ébroua. Sa peau était marquée par le froid. Elle lança un regard bienveillant à Shiki tandis qu'Albis lâchait Scratch qui alla se réfugier auprès de la demoiselle.

- Nous allons retirer nos troupes de l'île. Laissez-nous simplement le temps pour cela.
Quoi ?! Mais...

- Hope et Dorlin sont déjà en route vers le navire, expliqua la jeune fille. Nous ne gardions cette position que pour améliorer la vie des habitants. C'est chose faite, et cela a intérêt de durer. Si nous voyons que les ressources sont à nouveau revues à la baisse... Vous aurez de nos nouvelles rapidement.

Elle se retourna. Sa prestance était quelque chose d'intéressant à observer : on voyait que sa confiance était placée en son intelligence certaine. Elle avait été téléportée à l'écart de la ville, mais elle préférait rester dans ces lieux pour tenir son rôle de stratège. Sans l'intervention d'Aston, ils auraient repoussé les lieux, mais sa présence prouvait que le Gouvernement était déterminé à reprendre l'île. Or, s'ils gagnaient cette bataille, ils ne pourraient pas tenir bien longtemps leurs positions devant une réplique certaine. Mieux valait se retirer : leur mission ici était accomplie. Chaque habitant avait un emploi et les criminels néfastes avaient été écartés de l'île. Le système de gérance revenait au peuple, et elle espérait qu'il resterait ainsi.

- Oh, par ailleurs, en preuve de notre bonne foi voici une information : Berk Town est tombée aux mains des Décimas. Le peuple est sous l'influence du pouvoir du Monarque. Les communications doivent être comme à leur habituelle car on leur a donné l'ordre d'agir comme si de rien n'était. En y regardant de plus près, vous observerez les incohérences.

Était-ce un cadeau ? Non, simplement un moyen de leur prouver qu'ils n'étaient pas hostiles à présent. Les forces de l'Inquisition soupirèrent. La bataille s'annonçait ardue : heureusement, elle n'aurait sûrement pas lieu. La démonstration d'Albis qui avait aisément repoussé les attaques, et les paroles de Katia devraient arrêter la bataille. Si ce n'était pas le cas, ils se contenteraient de les clouer au sol avant de partir.

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Shiki M. Eiki
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Ven 9 Fév - 15:58
La volonté d'agir

Cette bataille promettait d’être rude et pour cause, tandis que je lançais l’offensive, l’ennemi ne tardait pas à riposter et que de riposte. Tandis que ma lame d’air menaçante avançait, voilà qu’une lame d’air plus fine en terme d’apparence vint à la rencontre de la mienne. Seules quelques secondes suffirent à ce que mon attaque soit décimée prouvant une seule chose : l’ennemi avait une puissance supérieur à la mienne. Mon état n’était pas à son meilleur, de ce fait je ne pouvais pas affirmer que la différence de pouvoir était écrasante, mais je me mis à presque douter et me le demander.

Voyant que la lame brisait mon assaut et menaçait de nous blesser, je ne pu que réagir avec instinct. Laissant mon corps agir, je pris les devants pour alors fixer cette menace. Ignorant cette sorte de picotement qui parcours mon bras à chaque fois que les choses deviennent trop intenses, je fonçais vers cette lame d’air horizontal et bondis d’un coup en prenant mon arme à deux mains. D’un coup sec, j’interposais ma lame entre la lame d’air et mes amis pour alors tenter de briser directement ce problème. Rencontrant de la difficulté, je me rendais alors compte de mes lacunes. Cela ne fais pas tout que de vouloir changer ce monde et d’être gentil. Il ne fallait en aucun cas relâcher l’effort et en doutant de ma propre personne ces derniers temps, il était désormais clair que j’avais perdu en force. Ma lame était émoussée puisque mon âme l’était, d’où mon mal à contrer cette simple attaque pour le moins basique.
Est-ce normal ? Non. Ais-je honte ? Oui. Me mordant la lèvre, je sentis même l’offensive ennemie me repousser, signe que je n’étais pas à la hauteur. Mais plutôt que me démoraliser encore un peu, face à ce constat, je ne pu que redoubler d’effort et mettre toutes mes compétences encore disponible en action pour contrer le coup. Finalement, malgré les forces mises en oeuvre, nos coups s’annulèrent mais je fus repoussé par le choc et je retombais de manière sèche au sol.

“ Arg... “

Gémissant de douleur, malgré les spasmes qui parcouraient mon corps. Loin d’être des spasmes de douleur, je ressentis une cicatrice se reouvrir quelque peu au niveau de mon ventre. Serrant les dents, je re ouvris les yeux pour alors voir qu’une pluie de lame d’air se mettaient à pleuvoir sur Scratch. J’avais beau tenter de me redresser, s’était vain, mes douleurs étant trop intenses pour continuer indéfiniment ce combat. M’en voulant de ne pas pouvoir continuer, c’est Albis qui sauva la situation en sauvant Scratch. Mais le combat n’était pas terminé pour autant, ou du moins il ne l’était pas jusqu’à l’apparition de Katia. Celle-ci sonna étonnement la fin de la bataille si rapidement commencée.

Bien qu’étonné, je vins à voir au loin une frimousse que je reconnaitrais entre mille et quand nos regards se croisaient, je ne pu que détourner le regard, éveillant directement ses soupçons. En effet, ce n’est pas comme si je le cachais désormais, mais quelque chose clochait. La femme-poisson approchant donc, je me redressais difficilement pour alors tenter de fuir, mais ni une ni deux, elle était déjà sur moi, tentant de m’arrêter.

“ Shiki... Attends. “

Debout, dos tournée à celle-ci, je vins à tenter de m’échapper, mais en vain. La demoiselle arrivait derrière moi et attrapa un bout de mon haut pour tirer dessus, cessant ma fuite.

“ ... Que t’arrive-t-il Shiki ? ... Réponds-moi. “
“ Je dois y aller Komari. Si la bataille est terminée. “
“ Aller où hein ? “

Me tournant vers elle, je vins à fixer son regard. Peu expressif, je me retenais de totalement me confier à elle. Elle, Katia... Erwin ne devait pas être bien loin me disais-je. Aussi, je préférais tant éviter l’un que l’autre et de ce fait, je vins à m’arracher de la prise de la femme poisson, gardant à l’oeil les marines. Une petite tâche rouge se dessinant au niveau du ventre.

“ ... Quelque part pour réfléchir. En supposant que le combat soit terminé. “

Ne m’attendant pas à de la douceur de la part des marines, je vins à tenter de reculer, voyant clairement de la colère dans les yeux d’une couleur si spéciale de la miss. Mais quand elle vit mon sang, elle se fit plus étonnée. Elle ? Inquiète ? Avant qu’elle ne fasse quoi que ce soit, je vins à remettre mon haut correctement, cachant au mieux mes blessures.

“ ... Shiki... “
“ Komari... Désolé. “

Serrant un poing, je levais mon regard vers la marine qui allait bientôt rompre la distance entre nous tous. La bataille allait-elle de nouveau éclater ou au contraire allaient-ils s’arrêter comme prévu puisque nous “ abandonnions “ ?


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Shiki M. Eiki
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[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  501888AstonFinley[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Yang_w10

Aston Finley, Directeur de l'AOI et Commandant John John.

-Je te l'ai dit. Je ne suis pas ici pour te faire une proposition ou pour parlementer. Tu n'as pas besoin de savoir comment nous comptons évincer Centes. Contente-toi de rester en retrait, et je t'assure que ni le CP9, ni Impel Down, ni la marine ne tenteront quoique ce soit à l'égard des révolutionnaires modérés et pacifistes.

Une nouvelle fois, le directeur de l'AOI éjectait d'emblée Sayouri et Yoko de l'accord désormais en vigueur. Tant que les deux demoiselles demeuraient placides et raisonnables, elles resteraient libres et vivantes... Même s'il y avait fort à parier, à tout le moins pour la première, que cela ne serait pas le cas éternellement. L'ancienne maréchale était dangereuse à cause de son pouvoir, le Gouvernement Mondial ne le savait que trop bien. C'était elle qui avait rendu Baltigo invisible et indétectable, elle qui avait entravé le bon déroulement de l'élimination des têtes d'affiches lors de l'assaut, elle qui avait causé la défaite d'Elisabeth Reina et, indirectement, elle qui avait poussé les Schichibukais restants à se taper dessus plutôt que sur les cibles qui leur avaient été attribuées. Sauf que comme tout autre pouvoir, il devait avoir ses restrictions, sans quoi elle pourrait être qualifiée assez aisément de demie-divinité... Ils étaient nombreux, les gradés de la marine qui pourraient mettre un point final à sa carrière s'ils avaient l'occasion de croiser sa route. Finely n'en doutait pas l'ombre d'un instant. Cependant, le rouquin avait soulevé deux choses : le fait qu'il n'étendait pas ce pacifisme aux chasseurs de primes, ce que le directeur considéra bien vite comme l'aveu d'un combat à venir, probablement dans le but de garantir la sécurité d'Andromède Elpa, bien trop exposée à Mijushike, et le fait qu'ils allaient pour l'heure se contenter de jouer le rôle d'un spectateur en surveillant ce qui aurait lieu ici, sur Shivering, après que ces troupes se soient retirées. Aston se félicita de n'avoir jamais véritablement décrit le fonctionnement de son haki de l'observation à Erwin, remarquant qu'il aurait de la sorte la possibilité d'en apprendre bien plus rien qu'en prolongeant leur petite discussion. Mais, dans l'état des choses, il n'en avait pas l'intention... Cette mascarade n'avait que trop duré, et il était encore temps d'éviter les pertes futiles et malencontreuses. Aussi glissa-t-il quelques paroles sereines et calmes à l'attention du jeune révolutionnaire.

-Je communiquerai l'entièreté de notre échange à Chairoka. J'omettrai simplement tes liens avec les trois marines et ton affection vis-à-vis de Kokuro Elina. C'est ma preuve de bonne foi, et il faudra t'en satisfaire, je le crains.

De toute manière, une simple intrusion dans l'esprit des gradés dont il était question de la part de Chairoka suffirait à rétablir la vérité et à connaître le fin mot de cette affaire. Quant au reste, il n'y avait de toute manière rien qui, pour l'heure, pouvait permettre de mettre en causer la culpabilité de cette prénommée Elina, à la connaissance de Finley. Cependant, celui-ci ignorait bien des choses de cet océan lointain, et se promit plutôt de conserver ce nom dans un coin de sa tête, jusqu'au jour où les Decimas tomberaient et que l'accord verbal ne succombe en même temps que le Monarque. A ce moment précis, il serait encore temps de se pencher sur les penchants criminelles de cette régente...
Tout autour d'eux, la pièce blanche et pure fut progressivement remplacée par la réalité palpable, tandis qu'une mer s'étendait de plus en plus, inexorablement, jusqu'à un horizon à nouveau découvert. Aston poussa un long soupir sous les regards attentifs des deux contre-amiraux et sous celui nettement plus incompréhensif de John John et jeta finalement au rouquin un regard certes acéré, mais déserté de toute animosité.

-L'accord est trouvé. Je compte sur toi pour honorer ta part du marché. Je ne tolérerai aucune trahison.
-Ralentissez l'allure ! On va s'amarrer en douceur !
-Bien, contre-amiral !

Ernest avait donné l'ordre dans la foulée, se désintéressant brutalement de l'échange entre le Directeur et le chef de l'Inquisition. Il avait compris que la trêve avait été conclue, quels qu'en soient les termes officieux, et rien n'importait davantage. Finalement, après un instant, Maximilien l'imita, s'en retournant aux préparatifs concernant l'arrivée à Shivering Island, où ils entendait bien pouvoir se reposer quelques temps avant de s'en retourner à Seppen Town.

[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Rejet_10[Conquête] Jolie vague : petite crête, grand creux.  Conten10
Contre-amiraux Vandelbank et Ashia.

-Tss... Très bien. On arrête là ! Laissez-les partir.

Vandelbank avait eu un moment d'hésitations mais trois choses l'avaient poussé à trancher en faveur de l'option la plus pacifique. En premier lieu, le navire des deux vieillards avait franchement ralenti l'allure, ce qui laissait sous-entendre qu'ils n'étaient pas prêts à se joindre à la bataille, pour une raison x ou y. Le Dog en était peut-être la cause, mais dans tous les cas, le brillant et prodigieux gradé devait s'en assurer avant de se lancer dans une lutte mémorable. En deuxième lieu, les révolutionnaires avaient pris la peine de sortir ses hommes de l'eau, là où ils auraient pu se contenter de profiter de cet atout pour lui mettre un couteau sous la gorge afin de le pousser à la reddition. La femme-poisson aurait eu tôt fait de capturer ses subordonnés pour tenter de l'influencer... En troisième lieu, les dires de cette gamine étaient bien trop intrigants devaient être vérifiés de toute urgence. Berk Town... Si elle disait vrai, Chairoka devrait s'y rendre de toute urgence afin de libérer la population et les forces locales. Sans plus tarder, le jeune homme pivota donc pour faire face à Ashia, laquelle attendit ses directives patiemment : certes, ils possédaient le même grade, mais il allait sans dire qu'elle éprouvait pour lui un respect profond et sincère.

-Appelle Chairoka, et informe-la. Du repli de l'Inquisition, aussi.
-Je vais le faire.

Certes, cette victoire était loin d'être aussi éclatante que Vandelbank ne l'aurait espéré de prime abord, mais c'était envers et contre tout une victoire. Progressivement, ses hommes commencèrent à baisser leurs armes puis se mirent à aider leurs camarades à se redresser, après le bref mais intense passage dans l'eau glacée dont ils avaient été victimes. Pour le coup, ils semblaient médusés de ce revirement de situation mais ne pipaient mot, n'osant pas véritablement remettre en cause la légitimité de la décision de leur supérieur.



Directeur Aston Finley est niveau 55.
CA Vandelbank est niveau 38.
CA Ernest est niveau 38.
CA Maximilien est niveau 37.
CA Ashia est niveau 33.
Colonel McMartins est niveau 29.
Colonel Faure est niveau ???

Normalement, c'est la fin du RP pour moi. Aston partira avec John John quand Erwin et l'Inquisition se seront retirés.

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Lun 12 Fév - 14:42
Une promesse

Les batailles ici avaient cessées visiblement pour x raison. Les troupes allaient se retirer pour laisser place aux marines ? Quand bien même je ne comprenais pas la situation, je comprenais en revanche qu’elle ne nécessitait plus mon aide. Ayant donc eu ce que je voulais à la base, je me devais de partir de là, incapable de revenir auprès des autres à mon sens. Mais une autre personne semblait l’entendre autrement. En effet, j’avais beau m’être retourner et m’apprêtais à fuir, sa voix à cette fille retentit de nouveau.

“ Shiki !!! Tu es blessé. “

Blessé ? Physiquement oui, mais je me refusais à préciser que mentalement aussi. Que devais-je faire ? M’arrêter et lui faire pitié en montrant ma faiblesse ? Tendre la main aux autres était ma spécialité, en revanche attraper celle des autres en cas de coup dur était une autre histoire. Serait-ce de la fierté ? Celle d’un guerrier écrasé de trop nombreuses fois ces derniers temps ? Ne réalisant pas cela, je vins à commencer à marcher dans l’espoir de partir de là aussi rapidement que j’avais débarqué par pur hasard. Mais alors que je me pensais libre, une fois de plus on vins me minimiser les mouvements. Sentant une légère douleur au niveau de mon abdomen, je baissa les yeux pour voir deux bras m’entourer. Serait-ce ?

“ K... Komari ? “

Revenant totalement à moi, je sentais sa présence derrière moi, collé à moi, m’enlaçant. Que faisait-elle ? Que lui arrive-t-il ? Est-ce de la détresse ? Est-ce vraiment quelque chose qu’elle peut ressentir ? Étonné on peut dire que je l’étais, mais ne ne comprenais pas pourquoi elle semble si inquiète. Elle qui, il y a quelques mois de ça semblait si froide lors du tournois, si seule. Me mordant une lèvre; je tentais de retirer son bras, mais la brûlure que cela m’occasionnais m’empêcher de terminer mon geste, et comme si ça ne suffisait pas, elle se mit à parler.

“ Ne part pas. Pas dans cet état. J... Alibaba nous a tout dit. Elle nous a raconter ce qui c’est passé sur Berk Town. Mais sache que personne ne t’en veux Shiki. Je... Je suis sûr que Erwin non plus ne te jugera pas sur cet incident. Ce sont des choses qui arrivent, ce n’est en rien ta faute. Alors ne continu pas cette exile, cela n’a aucun sens... “
“ .... J’ai tuer cet homme lors de notre affrontement Komari. Pas directement, mais ma lame en reste la cause, ce qui fait de moi un meurtrier. “
“ Et .... Et ces gens que tu as tuer aussi, tu vas me dire que c’est vrai ? Que tu es ce pseudo meurtrier blanc ? ... On est au courant pour ça, mais personne n’y crois au sein de l’Inquisition, j’en suis certaine. “
“ ... “

Ne disant rien sur le sujet, je savais que certaines personnes auraient fait des tonnes d’hypothèses et que parmi celles-ci, certaines seraient justes. Ce n’est pas moi qui serais pris par une rage meurtrière et irais jusqu’à tuer une trentaines d’officiers de la marine juste pour le plaisir. Je ne comptais pas dépasser ce bord, ni maintenant, ni jamais.

“ ... Tu es quelqu’un de bon Shiki, tout le monde le sais. Je le sais... Tu es le genre de personne qui se sacrifie toujours en premier pour protéger les tiens, et même ceux que tu ne connais pas. Tu es de nature généreuse et n’attends jamais rien en retour, tu donnes sans recevoir, alors laisse toi faire pour une fois, laisse moi t’aider comme tu m’as aider. “

Ses mots me touchaient, mais je ne pouvais pas céder si facilement. Je me devais de lui dire la vérité, ce qui me poussais à m’infliger une telle “ exile “ comme elle l’avait si bien nommée. Prenant un de ses poignets, je serrais fortement les dents pour mettre de côté cette douleur qui me prenait, cette brûlure que sa peau m’infligeait et je réussis à me défaire de son étreinte. Sans la regarder, je restais de dos et répliquais.

“ ... Je me dois de trouver la rédemption Komari... Les causes d’Erwin sont justes, les miennes sans doute aussi, les tiennes aussi... Celles de chacun de l’Inquisition le sont, mais elles se doivent d’être portées par des gens forts. Et dernièrement, je me suis rendu compte que je ne l’étais pas. “
“ Tu as tout faux Shiki, ce n’est pas une histoire de force, des mots suffisent à changer des gens. Tu. “
“ Les mots ne changent pas le monde Komari. C’est à cause de ça que je n’ai pas pu t’aider dès le tournois. C’est à cause de ça qu’on a faillis y rester lors de nos retrouvailles et c’est à cause de ça qu’encore aujourd’hui, l’ennemi réussis à nous arracher une victoire. En terme d’idéaux nous n’avons rien à nous reprocher, je n’ai rien à me reprocher, mais en terme d’efficacité... Mes lames sont émoussées et je dois remédier à ça Komari. “

Serrant le poing, je repensais forcément à ces lames qui étaient brisées. Ne comprenant pas toute l’étendue de mes références, la femme poisson se montrait assez perdue par mes paroles, mais refusait encore et toujours de me laisser partir ainsi. Bien qu’elle ne me suppliait pas, elle tentait de trouver d’autres arguments pour me retenir, allant même jusqu’à prévenir Katia en hurlant presque, de mon état de blessé.

“ Komari... Tu dois comprendre. Tant que je n’aurais pas appris de mes erreurs, que je ne serais pas apte à faire changer ce monde par mes actes et non uniquement mes mots... Je ne peux pas revenir. Il n’y a que quand mes lames redeviendront aiguisées comme des rasoirs à l’image de mon âme que je pourrais revenir. “

Me retournant en douceur, je vins à fixer son regard. Pour la première fois de ma vie, je voyais là une Komari comme déchirée. Rongée par la tristesse, je ne pensais pas la voir ainsi, si émotive. M’en voulant presque, je ne pu que finalement finaliser ma phrase, toujours sincère dans mes paroles.

“ ... Je reviendrais auprès de vous. Je ... Je t’en fais la promesse Komari. Mais pour l’heure, je me dois d’être seul. “

J’avais besoin de comprendre, apprendre et revenir grandis de cet apprentissage de la vie. Me reculant alors, je signais ce départ momentané en espérant ne pas être retenu par quiconque. Que ce soit Komari, Katia, cette bête à poils roux qu’est Scratch, ou Erwin si mes paroles étaient arrivées jusqu’à ses oreilles d’une manière ou d’une autre. Je me retournais sans pouvoir voir la mine de la femme poisson qui se laissait aller un peu plus pour la première fois. Même si ce n’était que très discret, une goutte d’eau, une perle d’eau coula le long d’une de ses joues. Même si elle n’arrivait pas à mettre de mots sur ce ressentis, elle comprenait en revanche que quelque chose clochait. Elle ne réagissait pas comme avec les autres quand il s’agissait de moi, et moi de mon côté, je m’en rendais compte aussi.

Partir ainsi me faisais mal, encore plus que ma blessure actuelle. L’envie de me retourner était grande, j’aurais voulu simplement dire “ oui “ et l’enlacer pour mieux retrouver les autres, mais dans mon état actuel, s’était tout simplement pas raisonnable. Je me devais de me forger un autre “ moi “. Je devais renforcer mon mental et rendre aussi tranchant que l’acier mon âme de guerrier afin que je puisse assumer mes dires envers Erwin, cette promesse indirecte que je lui ais faite il y a un petit moment de ça : mettre ma lame au service de la justice. Ma lame tranchera le mal qui occupe ce monde et apportera de l’espoir à ces mers et terres qui en ont besoin. Telle était ma voie, tel est mon destin comme je le voyais désormais, en plus de protéger ceux que je considère comme des amis... Et Komari. Elle qui de jour en jour devenait, plus qu’une simple amie ? Est-ce qu’elle compte tant que ça pour moi ? Cette affaire aussi se devra d’être élucidé prochainement.

C’est donc sur toutes ces émotions que je retournais prendre mes affaires pour m’enfuir difficilement, soignant de plus belle mes plaies de façon précaire jusqu’à ma nouvelle destination, celle que je visais depuis le départ.


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Résumé:
Shiki M. Eiki
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Erwin
Erwin
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Mar 13 Fév - 20:32
Tout se paye un jour... [6]

- N'oublie pas que tu restes un homme, toi aussi, Aston, marmonna le rouquin en saisissant l'épaule de Ken Shuri, et en faisant signe à Cid de s'approcher.

Il les téléporta sans plus de sommations. Le rouquin s'était décidé qu'il leur expliquerait plus tard les raisons qui l'avait poussé à faire ce choix salvateur pour les siens mais si destructeur pour d'autres. Il savait qu'il y perdait le contrôle d'une île, cependant il ne doutait pas qu'elle serait aisée à reprendre. L'objectif n'était pas d'asseoir une suprématie pour asseoir une suprématie. Il s'agissait de faire vœu de bienfaisance sur les peuples qui habitaient sur ces mers : si la marine déviait de son objectif premier, il leur ferait savoir son mécontentement par un quelconque moyen. De même si des pirates tentaient de s'emparer des lieux et blessaient la population. Il n'hésiterait pas à intervenir.

Se retrouvant au milieu des forces marines quelques instants plus tard, il observa l'Inquisition qui partait. Il se tourna vers Ashia, sans ajouter un mot. Il connaissait sa renommée, et à présent, grâce à Aston, plaçait en elle l'espoir d'une sérénité certaine. Pourtant, intransigeant, ses yeux étaient froids. Il disparut à nouveau, et réapparut cette fois-ci aux côtés de Katia qui marchait simplement. Les autres membres de l'Inquisition avaient rejoint le mouvement. Quelques instants plus tôt, sans qu'il le sache, le rouquin avait loupé Shiki. Tous s'abstinrent de le lui dire : il avait été assez perturbé comme cela par la disparition de l'épéiste sans qu'il vienne apprendre une nouvelle fois qu'il lui avait filé entre les doigts.

- Une réunion s'impose j'imagine, fit Gnoméo en baissant la bannière de l'Inquisition.
- Pas besoin, nous ciblerons simplement les principaux commandants et leur dirons de maintenir nos forces dans un périmètre défini. Une réunion impose de prendre une décision ensemble, ici la décision est déjà prise, fit le leader de l'Inquisition en continuant sa marche.

Il réfléchit quelques instants avant de soupirer. Il lui fallait à présent reconsidérer ses plans futurs. Bien sûr, évincer les chasseurs de prime temporairement était toujours d'actualité : il ne pouvait se priver de cette seule ouverture qui lui permettrait à la fois de protéger ses terres et de mener un assaut de front avec quelques uns de ses meilleurs éléments. Si les choses dégénéraient, il avait toujours l'occasion de revenir au bercail mais il envisageait mal qu'on puisse le priver d'une victoire qu'il n'espérait pas, mais qu'il envisageait.

D'un air absent, il continua à marcher. Camille Campbell avait été évacué lui aussi : son lien avec les révolutionnaires était trop important et on ne souhaitait pas sa fin. Dorlin était déjà sur son navire, aux côtés de Hope, quand les forces inquisitrices arrivèrent. Observant les navires de guerre, l'ancien capitaine de division s'approcha de son leader et hurla sur un ton excédé :

- Lâche ! À la première occasion, tu te barres d'une île conquise ? T'as aucun honneur ?!
- Du calme, Dorlin. Nous n'avons pas baissé les ar-

Le regard du subordonné poussa Katia à s'arrêter. Erwin le fixa droit dans les yeux pour y déceler sinon de la peine au moins de la colère. Cette tête brûlée n'envisageait la défaite que dans une blessure ou dans la mort. C'était son engouement qui plaisait au jeune homme, mais il se priva de le dire. Il fallait qu'il garde cette flamme.

- Nous n'avons pas nécessairement besoin de garder Shivering Island tant que le peuple y est bien traité et que le niveau de vie ne descend pas. Je ne doute pas que militairement parlant nous aurions pu vaincre ces troupes, cependant il faut prendre en compte que si nous réduisons plus encore les forces de la marine de North Blue sans réfléchir, nous nous exposons à des représailles des Décimas.
- Tu veux qu'on fasse comme Kichiko et qu'on fortifie une île pour qu'on vienne nous y cueillir comme des rats?! Lâcha le fougueux primé avec une haine viscérale à l'égard de cette situation.

Un sourire surprenant perça sur le visage du jeune homme tandis qu'il s'apprêtait à quitter l'île. Il passa une main dans ses cheveux et ramena une mèche qui traînait sur l'avant.

- Ce serait offrir une trop belle occasion à Aston. Je t'expliquerai le plan en temps voulus, en attendant, fais-moi confiance.

Il pesta un instant avant de se diriger vers sa cabine. Bien sûr qu'il avait confiance en lui, mais il se sentait en cet instant terriblement impuissant. « Merde », pensa-t-il.

Spoiler:
Erwin
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