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[FB] Deux cyborgs en mission, ça donne quoi ? [PV Ikiru]
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Mar 4 Aoû - 14:24
Deux cyborgs en mission, ça donne quoi ?



Le gouvernemental était passé d’équipage en équipage bien plus souvent qu’il ne l’aurait voulu au cours de ces cinq dernières années, il devait bien l’avouer, mais l’équipage qu’il avait rejoint depuis quelques mois maintenant semblait tout de même lui convenir plutôt pas mal. Les camarades ont généralement tendance à voir l’arrivée d’un nouveau venu d’un mauvais œil, surtout quand il s’agit d’un officier, mais le colosse d’acier n’avait pas été accueilli avec autant de suspicion qu’il en attendait de la part de ses nouveaux subordonnés.
Il était regardé comme une bête curieuse, bien évidemment, mais cela n’avait guère d’importance car ces hommes et ces femmes – enfin surtout ces hommes puisque l’équipage était quasiment exclusivement masculine – étaient capables de suivre les ordres sans broncher et c’était la seule chose qui comptait.

Être apprécié de ses hommes était une chose importante, bien entendu, car sans cela les hommes n’auraient pas assez confiance pour vous suivre dans le cœur d’une bataille qui semblerait presque perdue d’avance, mais aujourd’hui il ne s’agirait pas tellement d’avoir confiance que de respecter ses ordres à la lettre. En effet cet équipage – pour les besoins de cette mission – recevait une invitée surprise en la personne de la lieutenante Ikiru. Charmante demoiselle s’il en était, bien qu’un peu jeune pour le colosse, la demoiselle n’était pas là par hasard car elle avait été dépêchée pour les besoins de cette mission.
Un navire de la marine était passé tout près de cet archipel et avait disparu, probablement attaqué par des hommes poissons. Rien de surnaturel jusque-là, n’est-ce pas ? Mais si Nathanael et ses hommes étaient là pour secourir les survivants, ils étaient là aussi pour les documents que transportaient ces mêmes survivants. Des rapports sur les déplacements prévus des navires de la marine dans la région : si des criminels tombaient sur ces rapports ils pourraient passer entre les mailles du filet et attaquer des îles aux défenses amoindries. Documents et survivants étaient aussi importants l’un que l’autre, c’était pour cela que l’homme de terrain qu’était Nathanael avait été dépêché pour mener cette opération.

N’était-il pas suffisant pour venir à bout de quelques hommes poissons ? Probablement que si mais cette mission possédait un objectif caché dont la lieutenante ne devait pas être au courant. Elle était une cyborg, tout comme le lieutenant Armstrong. Ce dernier ne connaissait pas les détails mais il avait suffisamment accès au dossier de la demoiselle pour savoir au moins ça, et l’objectif de cette mission était de mesurer l’efficacité combinée de deux cyborgs sur le terrain.

Certes ils étaient tous deux issus de deux programmes bien différents, Nathan savait au moins ça, mais c’était justement cette différence de conception et de style qui était l’objet de cette évaluation : voir comment deux cyborgs de conceptions bien différentes étaient capables de mener à bien une mission, ensemble, et avec quel degré de réussite. Rien de bien compliqué, non ? Mais le lieutenant se refusait à parler de cet objectif caché à sa camarade, sans doute parce qu’elle serait tentée d’agir différemment de d’habitude si elle se savait évaluée.
Il avait besoin de la voir au naturel, sans pression supplémentaire. Il avait besoin de la voir se battre comme elle le ferait naturellement pour que son rapport soit aussi précis et fidèle à la réalité que possible.

Observant les abords de l’île de sa longue, vue, Nathanael se tourna vers son sergent et lui lança un :

« Tenez prêtes les chaloupes, je vous contacterai quand nous aurons récupéré les rescapés et les documents. Je ne peux prévoir ce qu’il va se passer là-bas, alors autant se préparer à une évacuation rapide. »

Ce dernier hocha simplement la tête en signe d’approbation, laissant au lieutenant tout le loisir d’aller prévenir sa camarade du jour qu’ils allaient bientôt se diriger vers l’île, en chaloupe pour le coup. S’approchant de la demoiselle et la saluant une nouvelle fois d’un hochement de tête, Nathanael demanda alors :

« Êtes-vous prête, lieutenante ? Je suppose qu’on vous a fait un topo sur la situation.»

Cela ne le gênait pas outre mesure d’expliquer une nouvelle fois la situation, mais de toute façon ils allaient bientôt devoir passer à l’action : qui pouvait prédire dans quel état étaient les supposés survivants ? Le temps était compté.

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Sam 8 Aoû - 21:11
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    " Êtes-vous prête, lieutenante ?

    _ Uh ?!"


    Ikiru sursauta. Devant elle se tenait un homme avec une forte carrure, renforcée par ses habits classes et serrés et les grosses épaulettes de sa veste. Il était grand devant une petite Ikiru d'environ 1m60. C'était un barbu brun avec regard fort et un visage dur. Le lieutenant Nathanael. Et il l'avait déconnectée de son monde imaginaire.

    Avant ça, la jeune femme regardait la mer légèrement coupée par le bateau, plongée dans ses pensées. Cette mer brillante et angoissante. C'était la première fois qu'elle la voyait d'aussi près, la première fois qu'elle quittait la terre et montait sur un bateau. Elle était vraiment curieuse de tout depuis qu'elle était montée sur celui-ci. Elle se demandait ce qui se passerait si elle plongerait dans la mer : est-ce qu'elle allait couler à cause de son poids ? Est-ce qu'elle allait se mettre à dysfonctionner avec des étincelles qui jailliraient de partout ? Est-ce qu'elle allait se remplir d'eau ? Elle peut respirer dedans ? Si elle pouvait aller dans l'eau, il ressemblerait à quoi son style de combat ? Il y avait quoi là dedans ? Pourquoi le bateau flotte ? [...]

    La plupart de ses questions, elle n'avait pas vraiment eu le temps de les poser à Kurt. Ce n'est pas qu'elle n'avait pas eu le temps de l'appeler, c'était plutôt qu'il avait passé son temps à s'inquiéter pour elle après qu'elle l'ai mis au courant de la mission et que, agacée, elle avait fini par raccrocher. D'ailleurs, elle avait très pris l'annonce de cette mission. La jeune femme était folle de joie de pouvoir quitter son île, découvrir un nouvel adversaire - enfin, même si la priorité était de sauver des gens et prendre un document - et rencontrer un lieutenant. Elle se demandait quelle était la force des gens forts. Elle avait eu plusieurs adversaires mais jamais des adversaires intéressants ou vraiment puissants.

    Et ce lieutenant, Ikiru n'avait pas vraiment envie de le faire attendre encore plus. Jouant avec un doigt dans ses cheveux, elle lui répondit avec un sourire légèrement gêné :

    "Oui oui c'est le cas."

    Elle se tourna vers la mer, remarquant que le bateau n'allait pas tarder à se rendre sur l'archipel. Elle était assez perplexe : même si elle avait toujours une confiance absolue en elle concernant les combats, elle n'était pas sure d'elle pour sauver des otages sans qu'ils se fassent tuer avant ou récupérer des dossiers sans se tromper. Ikiru pouvait se dire qu'elle avait de la chance de ne pas être seule. Au pire, elle s'en fichait un peu. Tout ce qui l'intéressait, c'était les combats. Si ces marines s'était fait capturés, c'était à cause de leur faiblesse, tout simplement. Pourquoi devait-elle être responsable de leur faiblesse ? En plus, si ces dossiers étaient importants, ces marines étaient complètement en tord n'est-ce pas ? Pourquoi il y avait l'objectif "Récupérer les otages - qui ont échoué - en vie" ?

    C'est dans ces étranges questionnements qu'Ikiru arriva sur l'archipel. Elle se rendit compte tout à coup de quelque chose et se précipita vers le lieutenant, levant la tête et murmurant avec sa main sur le côté :

    "Heu.. Comment on va faire en fait ? Y'a pas une sorte de plan ?"


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Lun 10 Aoû - 3:40
Deux cyborgs en mission, ça donne quoi ?



D’ordinaire, quelle que puisse être l’opération, le jeune homme aimait savoir avec qui il allait travailler afin de pouvoir adapter son style de combat à ses camarades, afin de ne pas les gêner dans la mesure du possible. Logique, non ? Mais malheureusement à part sa nature de cyborg, le colosse ne connaissait pratiquement rien de la partenaire qui lui avait été assignée pour cette mission qui lui servirait de test. Confiant dans les capacités de cette femme, sans quoi la section scientifique n’aurait pas pris le risque de procéder à un tel test avec la possibilité de perdre de deux ses investissements, le jeune lieutenant reprit une dernière fois les informations contenues dans le rapport afin d’avoir une vue d’ensemble de la situation.
Des confrères avaient été enlevés et, en supposant qu’ils puissent être encore en vie – ce qui était un pari assez audacieux compte tenu de la nature violente des hommes-poissons du coin – il revenait au colosse et à sa camarade de les retrouver au plus vite avant que les documents soient détruits ou déposés entre des mains peu scrupuleuses. Ainsi, lorsque la demoiselle se tourna vers lui pour s’enquérir de la suite des évènements, Nathanael lui répondit le plus simplement du monde :

« On accoste, on suit les traces et on avise en fonction de ce qu’on trouvera. Les prisonniers doivent être gardés dans l’un des villages côtiers non loin d’ici. En route. »

Assez simple, non ? Non pas qu’il était un homme de mots, encore que, mais n’ayant aucune idée de ce qu’il trouverait sur le terrain il se voyait assez mal lancer hypothèse après hypothèse dans le vent : il préférait nettement le concret et le palpable. Ainsi, montant dans une barque avec sa camarade du jour qui le suivrait probablement, le lieutenant accosta sur la plage la plus proche du lieu de l’attaque. Usant de ses capteurs visuels améliorés, le colosse aperçut des traces sur le sable, proche des dunes, qu’il identifia comme des traces de pas ainsi que du sang séché en faible quantité. Un blessé léger, ou peut-être deux tout au plus.

Se tourna vers sa camarade, pointant du doigt les traces qui se dirigea vers le nord-ouest, Nathanael se contenta de lancer un :

« Je crois qu’on a notre trace. Profil bas jusqu’à ce qu’on arrive à destination et on avisera ensuite. »

À ces mots, usant toujours de ses capteurs visuels, le lieutenant se mit donc en route en étant sans doute suivi de sa camarade. Qu’allaient-ils trouver ? Il n’en n’avait pas la moindre ici mais le temps pressait.


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Sam 15 Aoû - 16:17

    « On accoste, on suit les traces et on avise en fonction de ce qu’on trouvera. Les prisonniers doivent être gardés dans l’un des villages côtiers non loin d’ici. En route. »

    Dit comme ça, c'était simple, c'est sur. Mais il y avait quelque chose qui retenait l'attention d'Ikiru. "On suit les traces". Comment ça on suit les traces ? C'était censé vouloir dire quoi ça ?? Il se prenait pour un chien qui renifle les traces de pas ou quelque chose dans le genre pour ensuite savoir d'où elles viennent... ou quelque chose dans le genre ?! Et elle était censée faire ça ? Vraiment ? Genre, ils allaient se mettre par terre et regarder scrupuleusement les traces puis essayer de deviner qu'est-ce qu'elles sont, à qui elles sont, si elles ont un lien avec leur affaire et peut être aviser s'ils trouvent les bonnes traces ? C’ÉTAIT QUOI CE PLAN ?? Ok, simplement dit mais dans la pratique, ça avait l'air extrêmement compliqué. Et c'était une énorme perte de temps. Autant foncer dans le tas. Ou peut être qu'Ikiru avait mal compris ? Que "suivre les traces", c'était quelque chose d'autre dans la Marine ? Mais dans ce cas ... quoi ?

    Ikiru, toujours aussi perplexe suivit le lieutenant dans la barque. Elle était légèrement stressée, ne sachant toujours pas ce qu'il lui arriverait si elle tombait dans l'eau. La jeune femme voulu tout de même tester. En faisant attention à ce que le lieutenant ne la voit pas, elle se pencha légèrement vers l'eau et y trempa un doigt. Il ne se passa pas grand chose excepté une petite sensation de froid sur le bout de son doigt. Etant bientôt arrivée sur la côte, elle décida de se reconcentrer sur la mission. Le lieutenant et la cyborg accostèrent ensuite sur l'archipel. La jeune femme regarda les alentours, découvrant le lieu et cherchant la moindre chose qui pourrait être intéressante. Elle se demanda pourquoi le lieutenant avait décidé de se poser ici. Du hasard peut être ? Il était tellement bizarre à être aussi calme. À croire que c'était la seule émotion qu'il connaisse. Le calme. Celui-ci était d'ailleurs en train de s'approcher des dunes. Il semblait avoir trouver quelque chose. Comment est-ce qu'il avait fait pour trouver quelque chose aussi vite ? Ikiru se rapprocha et remarqua des petites traces virant entre le rouge et le marron. Du sang ? De la m.... ?

    « Je crois qu’on a notre trace. Profil bas jusqu’à ce qu’on arrive à destination et on avisera ensuite. »

    Mais... Il savait VRAIMENT d'où venait cette trace ? C'était quoi ce lieutenant bizarre-tropcalme-chercheurdetraces-devin ? Il était encore meilleur qu'un chien... Ikiru était complètement dépassée. Chercher les traces ou autre, ce n'était vraiment pas son truc. Elle, c'était plus le combat ... Et le combat. À part le combat... C'était comme si la Marine avait choisi ce lieutenant pour l'enquête et elle pour tout ce qui ce qui constituait le combat. Comme un chasseur et son chien .......... Mais dans ce cas, ce lieutenant était faible en vrai ? Pas fait pour le combat ? Ce serait décevant.

    Comme il commençait à avancer, Ikiru le suivit. Elle préférait ne rien dire. On dit souvent qu'un chien, quand il cherche, faut le laisser tranquille et regarder (ou quelque comme ça). Cependant, elle regardait toujours dans les alentours. La jeune femme espérait trouver de quoi se défouler (pour au moins servir à quelque chose dans cette affaire). Ils étaient en train de marcher dans un sentier menant à ce qui ressemblait à une forêt mais avec des cocotiers en plus. Il marchèrent un moment comme ça en silence, puis, enfin, ils en sortirent pour se retrouver devant l'entrée d'un village.

    "On y va ou on cherche des traces ?"

    En tant que chasseur, Ikiru préférait se fier à l'instinct du chien avant d'aller n'importe où. Ou plutôt, autrement dit, elle considérait Nathanael comme le chef des opérations et elle le soldat qu'on envoie. Tout ça devenait très compliqué : d'un côté, Ikiru était le maître et d'un autre, Nathanel était l'instigateur. C'était sûrement parce qu'ils avaient le même grade au final.

    L'entrée du village était marquée par des grands poteaux en bois où y était attaché une pancarte désignant le nom du village : Inuto Karyuudo. Ce sentier qui reliait la mer et le village n'était pas un hasard : les villageois devaient sûrement l'emprunter très souvent pour rejoindre la plage. On pouvait voir une grande allée qui séparaient les maisons. La plupart étaient petites avec le plus souvent un toit rouge, n'allant pas plus loin que le premier étage, ce qui était vraiment différent de Logue Town avec ses immeubles. Le village aussi semblait très petit. Cependant, quelque chose attira l'attention de la jeune femme :

    "Il n'y a personne ?"


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Dim 16 Aoû - 13:45
Deux cyborgs en mission, ça donne quoi ?



Il était indéniable que le colosse ici présent avait toujours été un homme d’action avait même de devenir un cyborg, il ne se sentait jamais aussi bien que lorsque son audition était saturée de bruits d’explosions et de cris de douleur, il ne se sentait jamais aussi puissant que sous une pluie de balles et dans les flammes de la bataille. Il avait été forgé dans le feu de la bataille, sur l’enclume de la guerre. Les infiltrations ? Les opérations sous couverture ? Ce n’était clairement pas pour lui et sa transformation en cyborg n’avait clairement pas aidé en ce sens, mais comme tout soldat qui se respecte il savait également qu’il n’avait pas toujours son mot à dire et qu’on ne lui assignerait pas toujours uniquement des missions qui lui plaisaient : il devait simplement se contenter d’obéir aux ordres et de remplir la tâche qui lui serait confiée, même s’il ne l’appréciait pas. Après tout, comme il l’avait entendu de nombreuses fois, la valeur d’un soldat ne se mesurait pas nécessairement à sa bravoure mais à sa capacité à suivre les ordres contre vents et marées.
Un homme qui obéirait jusqu’au bout, un homme qui jetterait aux orties ses convictions les plus profondes dans le but d’accomplir sa mission : voilà le genre de soldat dont les officiers pourraient avoir grand besoin.
Alors oui, l’idée de devoir faire profil bas et se la jouer discret, en territoire ennemi, n’était pas nécessairement du goût du colosse en fer blanc mais il savait aussi que des blessés et des informations sensibles l’attendaient. Il ne s’agissait pas de faire ce dont il avait envie mais ce qu’on attendait de lui, ce que le gouvernement mondial avait besoin.
Bien entendu ses capteurs olfactifs n’étaient pas ce qu’il y avait de plus développé chez le jeune colosse, ce dernier était bien plus fier de ses capteurs visuels, mais les deux combinés lui permirent bien vite de retrouver une trace de sang. Mieux que rien non ? Et les deux officiers commencèrent donc à suivre cette piste à travers un sentier qui, quelques minutes plus tard, les mena aux abords d’un village côtier s’étendant tout en longueur le long de la côte.

Écoutant la question de sa demoiselle, s’inquiétant de savoir s’ils devaient poursuivre la piste qui disparaissait un peu plus loin ou pénétrer dans le village, le colosse aux poings d’acier se tourna vers elle et lui répondit à voix basse :

« On y va, en silence. Les locaux sont connus pour leur hostilité, pas besoin d’y aller de main morte. »

Si les hommes-poissons du coin n’hésitaient pas à enlever et violenter ceux qui passaient dans le coin, pourquoi devraient-ils être complaisants envers pareilles créatures ? Tendre l’autre joue ne se faisait que lorsque c’était mérité. Ainsi, aussi silencieusement que possible, les deux individus se faufilèrent entre les différentes maisons, préférant éviter l’allée centrale afin de ne pas attirer l’attention. Mais bientôt la demoiselle se rendit compte d’une chose étrange : dans les maisons comme dans les rues, il n’y avait absolument personne !
Aussi étrange que cela puisse paraître, suggérant même peut-être un piège, cela n’empêcha pas le lieutenant de poursuivre sa route jusqu’à une construction faite à la va-vite sur une petite place du village. Si elle n’allait pas vraiment avec le reste du décor, ce qui immobilisa le lieutenant ne fut pas tellement le grand pic de bois planté au milieu du sol mais plutôt l’homme qui était empalé sur ce dernier.
Entrant par les fesses, sortant par la bouche, cet instrument de mort avait été posé là comme un symbole de la cruauté des habitants du coins qui, aux vues de l’uniforme blanc et bleu porté par ce pauvre hère, ne semblaient pas hésiter à faire souffrir et tuer pour obtenir ce qu’ils voulaient…à moins que ce ne soit pour le simple plaisir ?

Ce n’était pas un de ses hommes qui était empalé devant lui et qui avait sans doute dû souffrir le martyr avant de rendre son dernier souffle, mais cela ne l’empêchait pas de ressentir une colère sourde monter en lui. Le calme apparent qu’il s’efforçait de garder depuis quelques minutes venait soudainement de s’effacer pour laisser apparaitre un homme sec, froid et chez qui toute forme de compassion venait de disparaître.
Se tournant vers la lieutenant, les sourcils froncés et le regard qui en disait suffisamment long sur ses intentions futures, Nathanael lâcha :

« On poursuit notre avancée jusqu’à l’autre partie du village. Rien ne nous garantit que les autres ont subi le même sort. Prête, lieutenante ? »

Un mort était déjà trop, c’était certain, mais il ne fallait pas s’arrêter là pour autant, surtout depuis que Nathanael était assez proche pour entendre des cris de clameur depuis l’autre bout du village. Que célébraient-ils ? Les deux marines n’allaient pas tarder à le savoir et Nathan suspectait qu’il n’allait pas aimer ce qu’il était sur le point de trouver.


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Dim 16 Aoû - 23:10
    En silence, effectivement le silence. Tel était le silence demandé par le lieutenant. Aussi silencieusement que possible. Enfin, il faudrait peut être préciser que c'était la seule partie de la phrase qu'Ikiru avait compris. Tous les mots comme locaux, hostilité et main morte semblaient aussi flous qu'une loupe convergente posée sur les mots d'un livre. C'était comme si elle n'arrivait pas à les lier entre eux.

    C'était pour ça que, depuis leur entrée dans le village, Ikiru se faisait très silencieuse, encore plus silencieuse que tout à l'heure.

      Méthode pour être silencieux à 200%

    • Fermer sa bouche (même si elle est en forme de poulpe). En cas de nez bouché (rhume, Krilin, ...), respirer légèrement et doucement.
    • Pratiquer le Moon Walk ou encore le Slow Motion jusqu'à pouvoir se déplacer à une vitesse normale sans faire de bruit.
    • Regarder où on marche : ce serait bête de briser le silence en marchant sur une branche. Si vous avez des lunettes (Shinpachi), il est impératif de vérifier si elles sont correctes et d'avoir une paire de rechange.
    • Faire attention aux craquements d'os. Il est conseillé de se procurer un corps qui ne craque pas.
    • Ne pas mettre de musique.





    Ainsi, les deux lieutenant marchaient dans le silence, l’œil averti. C'était à ce moment là qu'Ikiru avait brisé le silence avec sa remarque. Un autre silence s'ensuivit ensuite, comme s'il avait fait exprès de venir pour donner une atmosphère angoissante. La jeune femme remarqua au loin, sur la petite place du village, une sorte de statue. Cela lui rappelait quelque chose. Mais elle était incapable de se souvenir de quoi, lui donnant un sentiment oppressant. Alors qu'ils s'approchaient, la forme de la statue devenait de plus en plus clair. Ikiru brisa une fois de plus le silence :


    "Ah !"





    Ce n'était pas une statue mais une sorte de construction en bois avec un grand pic planté au milieu. Un homme y était embroché d'une façon assez grotesque, les fesses et la bouche défoncées, les habits blancs et bleus tachés par son sang virant dans le rouge et le brun. Bien que ce soit la première fois qu'elle voyait une scène aussi morbide, Ikiru n'était pas tellement choquée. Elle était surprise, ne s'attendant pas à voir ce genre de chose, mais sans en penser plus. La mort de cette personne ne lui faisait d'ailleurs ni chaud ni froid. Cependant, elle remarqua que ce n'était pas le cas du lieutenant. On pouvait voir derrière son expression une haine terrible. Ikiru se dit que cet homme devait sûrement être l'une de ses connaissances. Avec des mots durs que la jeune femme ne lui connaissait pas, il décida de poursuivre la visite du village pour entamer le seconde partie de celui-ci. Il espérait qu'il n'y ait plus d'autres morts comme celui-ci.

    Même si Ikiru n'avait aucune compassion pour les Marines capturés, de même pour celui qui avait eu une mort pitoyable, elle comprenait Nathanael. Après tout, si elle avait vu Kurt sur ce bout de bois, n'aurait-elle pas réagi de la même façon, voir même pire ? Et même c'était sa camarade de chambre qu'elle aurait vu ou son ancien supérieur ou encore ces quelques marines qu'elle connaissait un peu, n'aurait-elle pas eu elle aussi cette envie de meurtre qui se reflétait dans les yeux du lieutenant ? C'était quelque chose qui lui était complètement inconnu. Mais aussi quelque chose qu'elle n'avait pas du tout envie de vivre.

    "Oui."

    Un mot lâché avec un ton déterminé et sûr, montrant aussi que la jeune femme ne ressentait aucune peur. Alors, Ikiru s'avança. Elle, qui pensait encore une fois marcher dans le silence, elle allait maintenant devoir s'approcher de ses bruits d’acclamations qui fusaient à l'autre bout du village, comme un condamné qui monte les marches de l’abattoir. Cependant, plus Ikiru marchait, plus elle avait hâte. Elle sentait que l'heure du combat allait sonner.
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Lun 17 Aoû - 22:32
Deux cyborgs en mission, ça donne quoi ?



La plupart des jeunes esprits qui s’engageaient dans la marine le faisaient soit pour de nobles raisons, comme la justice ou la protection des innocents, soient pour des raisons plus pragmatiques mais tout aussi honorables comme avoir un emploi et pouvoir nourrir sa famille. Mais malheureusement mêmes les plus nobles des raisons ne pourraient jamais préparer un jeune individu à la cruauté de ce monde et à la violence et la cruauté présente au fond de chaque être humain. Certains s’engageaient avec des idéaux pleins la tête mais rares étaient vraiment ceux à quoi s’attendre, peu nombreux étaient ceux qui savaient qu’ils finiraient par voir et faire des choses pas très jolies et dont ils ne pourraient jamais se vanter. Se seraient-ils engagés s’ils avaient su, d’entrée de jeu ? Les plus braves d’entre eux, peut-être, mais certainement pas tous.
Ils voulaient tous défendre des valeurs et étaient persuadés d’être prêts à tous les sacrifices possibles, mais voir votre camarade de chambrée se faire décapitée par une lame ou avoir la partie inférieur de son corps arrachée par un boulet de canon tiré trop bas avait tendance à forcer ces jeunes esprits à revoir leur opinion sur ce sujet. Mais, pour les rares qui arrivaient à encaisser de telles atrocités, une rude vie se profilait devant eux et ils finissaient, éloignés de leurs familles, par considérés leurs camarades comme une famille de substitution avec qui ils pourraient rire, sur qui ils pourraient se reposer entre deux missions. Aussi, même si le jeune homme ne connaissait pas personnellement l’individu planté-là, il considérait chaque perte dans la marine comme un échec – personnel et collectif – et comme le douloureux rappel que la vie ne faisait jamais de cadeau à qui que ce fut.
Peut-être avait-il été torturé avant de finir ainsi, peut-être avait-il supplié qu’on l’épargne et, dans ses derniers moments, peut-être avait-il appelé à l’aide ou demandé à ses parents et amis de le sauver…mais la dure réalité était ainsi : personne n’était venu le sauver. Il était mort dans l’indifférence la plus totale, sous le regard amusé de ces hommes-poissons. Comment rester indifférent devant le désespoir et la douleur qui se lisaient sur ce visage, figé pour l’éternité ?
Tournant la tête vers sa nouvelle camarade pour voir comment cette jeune fille réagissait à un spectacle aussi macabre qu’édifiant, le lieutenant s’avoua être surpris quant au manque de réaction de cette femme. D’ordinaire il se serait attendu à du dégout, de l’effroi et peut-être même à quelques régurgitations. Mais ici ? Rien de tout cela ! Qu’avait-pu voir – ou ne pas voir – cette jeune personne pour rester si calme devant une telle mort ? Si cela perturbait le colosse, ce dernier chassa cette question de son esprit pour se concentrer sur la mission : l’état mental de sa camarade pourrait bien attendre un peu.

Pour briser la glace et évacuer la tension de cette situation le colosse en fer blanc aurait, d’habitude, commencé à parler de choses et d’autres avec sa partenaire pour apprendre à la connaître, comme en lui demandant ce qui l’avait poussé à servir le gouvernement mondial, mais aujourd’hui il savait que ce n’était ni l’endroit ni le moment. En plein territoire ennemi, avec une camarade qui serait testée au même titre que lui ? Ce n’était clairement pas le moment de se relâcher.

D’un simple signe de main, Nathanael fit signe à sa camarade de le suivre en direction de la petite fête donnée plus loin, ainsi les deux individus se faufilèrent entre les maisons côtières, se rapprochant toujours plus du bruit qui devenait assourdissant mais qui avait l’avantage de couvrir leur avancée. Après quelques instants d’une marche prudente, le colosse arrêta son avancée lorsqu’il entendit deux individus rire tout en – supposait-il au bruit – vidant leurs vessies. Soirée arrosée ? Parfait, s’ils étaient saouls alors leurs réflexes en seraient amoindris.
Faisant signe à la demoiselle de ne pas bouger, le colosse s’avança à pas de loup des deux hommes qui étaient dos à lui, se vidant sur le mur d’une maison. Fronçant les sourcils en sentant son corps s’éveiller à l’approche d’un combat, Nathanael s’avança et déversa sa rapide et juste fureur sur ces deux individus. Le premier homme poisson n’eut rien ne temps de sentir alors que la lame de Nathanael, sortie de son poignet gauche – lui traversa la gorge, le laissant s’effondrer en avant dans un gargouillis à peine audible.
Le deuxième homme, tout aussi éméché, mit un temps à se rendre compte de ce qu’il se passer et, alors qu’il était sur le point de hurler, la lame droite du colosse vint couvrir sa bouche tandis que son bras gauche vint se loger tout autour de son cou.
Un coup de pied à l’arrière de la jambe pour le faire plier les genoux, une pression des bras, un coup sec plus tard et un bruit de cervicales brisées se fit à peine entendre du fait du brouhaha. Repoussant le corps sans vie du second homme par terre, contre la hait derrière lui, Nathanael se tourna vers sa camarade pour lui faire signe qu’elle pouvait avancée. Le ton était donné, ces hommes-poissons s’amusaient après avoir fait souffrir ce pauvre marine, la pitié n’était plus au rendez-vous.



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