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Kokuro Elina
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Sam 10 Jan - 21:26
Comme un goût de cendres dans la bouche.
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Voilà un peu plus d’un mois qu’Elina avait quitté ces sombres rivages. Plus d’un mois qu’elle était partie de Shivering Island, avec la désagréable impression d’avoir perdu son temps. Le climat volcanique et la couardise des archéologues de l’île en étaient les deux principaux responsables. Néanmoins, une surprise de taille avait ponctué son passage sur ces terres calcinées : un civil prometteur du nom d’Halfken. Elle l’avait recontacté, avant de se rendre de nouveau ici-bas, et ils avaient convenu que leurs emplois du temps respectifs leurs permettaient de retenter l’aventure.

« Reste à espérer que ces couards ne se défileront pas une seconde fois ! », pesta la jeune femme intérieurement.

Un simple coup de fil, de la part de l’agence d’archéologues et de spéléologues, avait fini par la motiver à retenter l’expérience. Si l’ile en elle-même demeurait tout aussi misérable que dans ses souvenirs, son espoir de trouver le fameux trésor d’une hypothétique cité enfouie avait quelque peu diminué. Pourtant, tout comme la première fois, elle s’était forcée à entreprendre les démarches nécessaires pour parcourir les tréfonds de la terre plongée dans une nuit sempiternelle. Les mythes prenaient toujours leur essor grâce à une vérité oubliée. Elle comptait bien vérifier la véracité de celui-ci...

L’araignée se dirigea donc, à la sortie de sa navette, vers le fameux repère des explorateurs du monde sous-terrain et des historiens. Tout comme le mois précédent, une jeune fille l’accueillie au guichet avec le sourire et, de mauvaise grâce, Elina le lui rendit. Elle la laissa quelques minutes tenter ses boniments de marchands, mais redressa bientôt le fil de la discussion vers le sujet de sa visite :


- Combien d’hommes seront disponibles, cette fois ?
- Je pense que vous pourrez compter sur un archéologue et deux spéléologues, madame. Cela sera-t-il suffisant pour l’expédition ?
- Il faudra, grinça Elina, décidemment de mauvaise humeur. Je vous laisse leur donner comme point de rendez vous la devanture du bâtiment, demain à la première heure. Bonne soirée.


Sur ces mots, l’araignée se retira jusqu’à sa chambre d’hôtel qu’elle avait louée. Il était déjà tard et elle préféra se coucher tout de suite, de peur de ne pas se réveiller le lendemain. L’autre possibilité était, bien entendu, qu’elle n’ait plus l’occasion de se reposer de la sorte avant plusieurs jours. Elle était bien au fait des divers dangers d’une expédition spéléologique, d’autant plus lorsque le terrain d’exploration jouxtait un volcan ! Dans tous les cas, elle se devait de prendre du repos. Par habitude, elle tissa des fils sur les fenêtres et la poignée de sa porte, afin d’être prévenue en cas d’intrusion. Ensuite seulement, elle s’autorisa à sombrer dans l’inconscience.

Elle se leva avec l’aube le lendemain matin et, après un bref petit déjeuner, se dirigea d’un pas leste vers le fameux point de rendez-vous. Elle s’était équipée comme pour ses larcins et autres activités nocturnes. Ses cheveux, d’habitude laissés libres, étaient attachés en un chignon serré. Son corps était recouvert d’une fine pellicule de soie, par-dessus laquelle elle portait une combinaison simple mais chaude, puisqu’elle s’attendait à des températures relativement basses sous terre, et ce malgré la proximité du volcan. Au pire, elle n'aura qu'à se changer. Arrivée sur place, elle eut le plaisir de trouver les trois spécialistes de l’association déjà prêts, équipés et bien réveillés. Elle les passa en revue du regard avant de se présenter sobrement :


- Je suis la particulière qui vous a engagés, je me nomme Elina. Dès que mon associé arrivera, nous partirons. En attendant, j’aimerais que vous vous présentiez et que nous passions en revue l’équipement et les provisions que j’ai achetés à votre association.


Le premier s’avança, empli de la fougue. Ses cheveux blonds tombaient en boucles dorées jusqu’à ses épaules et il lorgna Elina de ses yeux bleus vifs lorsqu’il mima une révérence. Il releva son corps svelte sans effort et, d’une voix mélodieuse, déclara plein d’entrain :


- Gileste de Quauvé, archéologue apatride pour vous servir. Enchanté, patronne. Si je puis me permettre...
- Non, tu n’peux pas, gamin. C’est notre patronne, alors garde des beaux discours et contente toi de prendre des notes pour les ramener au bureau.


La remontrance venait d’un homme trapu, au corps musculeux et recouvert de poils roux et drus. Il gratta sa barbe d’un air distrait lorsque Gileste tenta de se justifier, en vain. L’homme devait avoir la trentaine bien tassée et ressemblait à un rude gaillard. Une fois que le freluquet eut terminé de se plaindre, il regarda Elina de ses yeux marrons avant de poursuivre d’une voix rocailleuse :


- Hagen Hagbard, spéléologue. Je m’occuperai de porter vos provisions et le matériel si vous ne pouvez pas le faire, m’dame.
- Une charmante attention, répliqua la jeune femme d’un air amusé.


D’un raclement de gorge, le spéléologue suivant s’avança et la ressemblance saisissante avec Hagen sauta aux yeux de l’araignée. Petit, menu, semblable à une brindille ou un enfant à côté du trentenaire, le rouquin d'une quinzaine d'années ressemblait néanmoins à son ainé, aussi, Elina ne fut pas surprise lorsqu’il s’annonça d’une voix déjà grave :


- Rurik Hagbard, spéléologue. J’ouvrirai la marche et je testerai les passages les plus étroits, m’dame.
- Enchantée. Nous n’attendons plus que notre dernier compagnon, qui assurera notre sécurité en cas de souci.
- Y’en aura pas, sauf si le volcan refait des siennes, lâcha le père bourru. On a des provisions pour trois jours, mais on rentrera surement avant.
- On part déjà défaitiste ? le taquina l’archéologue.
- Bah ! J’suis réaliste, freluquet. Cinquante quatre expéditions dont je reviens, j’ai toujours pas vu l’ombre d’une cité...
- Papa... l’arrêta son fils avec un coup de coude dans les cotes.


Le fiston regarda Elina à la dérobée, avant de baisser les yeux, gêné. Le père, lui, savait à quoi s’en tenir. Il regarda son employeuse d’un air franc avant de reprendre la parole :


- T’inquiète, fils, pour une fois on n’escorte pas une bourgeoise en mal de sensations qui croit partir à l’aventure.
- Oooh ? feignit de s’étonner la principale intéressée. Sur quels arguments vous basez vous ?
- Vos vêtements, pour commencer. C’est presque une véritable combinaison de spéléo’ c’que vous avez là. Votre attitude, aussi. Z’êtes attentive et, en deux secondes, j’vous ai vu nous jauger. Pour une femme d'affaire, z'avez pas l'air trop perdue, m’dame. C'est bien.
- Je vais prendre ça comme un compliment, minauda-t-elle avant de reprendre d’un ton un peu plus froid. Mais veuillez tenir un peu plus votre langue à l’avenir, Hagen.
- Bien, m’dame. J’savais pas quelle taille vous faisiez, alors j’ai amené différents harnais, j’vous laisse les essayer je suppose ?
- Vous supposez bien, acquiesça-t-elle en attrapant celui qui lui semblait le plus adapté.

Ainsi, elle revêtit un harnais muni de multiples mousquetons, équipé à la ceinture de piquets, d'un petit marteau et de câbles solides. Elle se coiffa d’un casque pourvu d’une lampe et, enfin, passa un sac à dos léger contenant le reste de son matériel et sa part de provisions. Il ne restait plus qu’à attendre Halfken.






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Mar 13 Jan - 22:29

Au Complet


Feat Elina ~



Depuis qu'il voyageait, Halfken avait découvert toute sorte de personnes. Des gros, des maigres, des vieux, des tueurs, des cuisiniers, des tyrans... Mais dans la grosse mare de gens, peu d'individus l'avait intéressé ou surpris, voire pratiquement aucun. Elina faisait partie de ces joyaux rares. Le dîner qu'il avait partagé avec elle et l'expédition qui n'eut jamais lieu lui avait permis de s'entretenir pendant quelques heures avec cette femme mystérieuse. Alors quand sa voix se fit ouïr à travers l'escargophone afin de convenir d'une date où reprendre cette aventure malheureusement avortée, un réel plaisir fit vibrer le forgeron.

L'éruption volcanique qui avait anéanti leurs espoirs d'une fouille digne de ce nom aurait probablement très peu de chance de se reproduire selon l'agence. Une information qui poussa les chercheurs de Shivering Island à redémarrer leurs expéditions et celle qu'Elina et Halfken avaient prévue. Bien que dans le cas du barbu, la recherche de la culture et l'enrichissement personnel qu'il obtiendrait n'était pas la raison principale de son engouement.

Ivan et le reste des rennes avaient refusé catégoriquement de retourner sur l'île. Selon eux l'atmosphère ténébreuse de l'île nuisaient à leur santé. Après une longue argumentation, Halfken eût réussi à obtenir d'eux qu'ils le déposent avec Brume sur l'île avant de repartir, le temps qu'il accomplisse son œuvre. Malgré tout, ce refus soudain de suivre les directions qu'il donnait surprit le barbu qui tritura l'affaire dans tous les sens en quête d'une réponse, sans espoir. A son arrivée sur l'île, très tôt dans la matinée du jour convenu, il se dirigea vers l'auberge qui l'avait accueilli un mois auparavant. Il y retrouva son propriétaire avec qui il discuta longuement et prit un bon repas chaud. La présentation avec Brume fut des plus étonnante pour le pauvre barman qui faillit tourner de l’œil à la vue de l'immense félidé. Après que celle-ci eût terminé un énorme morceau de viande, ils partirent en saluant vivement leur restaurateur.

La devanture du centre archéologique était déserte et aucun endroit pour s'asseoir ne semblait peupler les alentours. La douce température qui régnait incita Halfken à ne pas rentrer à l'intérieur le temps. Aussi, il se dirigea avec Brume en hauteur, sur le rebord d'un toit plutôt stable. Avant de s'asseoir il balaya rapidement la poussière sur les tuiles pour éviter de salir sa tenue, il en aurait rapidement l'occasion lors de l'aventure qui se profilait.

Les premiers arrivant furent trois hommes qui s'introduisirent immédiatement dans le bâtiment. Après quelques minutes, ils ressortirent par la même entrée avec beaucoup de matériels dans les mains. Deux d'entre eux partageaient des caractéristiques physiques : l'un assez épais et imposant s'occupait de porter de grosses caisses en bois qu'il manipulait sans effort, l'autre beaucoup plus jeune et svelte transportait des câblages et quelques bricoles plus légères en apparence. Le dernier au visage angélique, presque androgyne regardait l'horizon les deux mains sur ses hanches.

- Surtout, si t'as l'impression de te fatiguer avec tout ce que tu transportes, tu m'le dis, lança le plus bourru.
- Ce genre de labeur ne me sied guère et puis vu ton physique tu me sembles bien plus apte à porter toutes ces choses.


La réplique foudroyante démarra un duel de regard entre les deux chercheurs qui s'estompa avec le temps. Elina arriva peu de temps plus tard, dans une tenue parfaitement adéquate. Sa présence ajoutait une touche fraîche et féminine à l'équipe. Elle se présenta, et les autres employés firent de même. Après quelques échanges, Hagen tenta de lui trouver un harnais qui correspondait à sa corpulence. Ce genre d'équipement nécessaire à la sécurité ne se prenait pas à la légère.

- Ce serait pas lui en haut, « Halfken », demanda le fis Hagbard en indiquant le forgeron et brume.


Ce dernier se laissa tomber, rapidement suivi par sa bête, et atterrissait sur le sol. Sa première réaction fut de saluer les qualités d'observation du gamin et il enchaîna rapidement sur les salutations.

- Bonjour Elina, dit-il avec un grand sourire.


Ne sachant pas trop de quelle manière renouer entre eux, il se contenta d'incliner légèrement la tête en sa direction. Puis, se tournant face aux autres membres du groupe il déclina son identité.

- Halfken, voyageur.
- Ct'une bien belle grosse bête que vous traînez derrière vous, déclara Rurik avec de grands yeux.
- En effet, voici Brume. Ne vous inquiétez pas malgré son air impressionnant elle sera inoffensive, avec vous tout du moins. Elle nous accompagnera le long du voyage, ça ne devrait pas poser de problème ?


Les chercheurs ne semblaient pas particulièrement convaincus des dires du forgeron solitaire et gardaient leurs regards rivés sur les dents particulièrement grandes du mammifère. A son tour, Halfken fut saisi par les professionnels pour trouver un équipement qui convenait à sa stature assez impressionnantes. Tous attendaient les ordres de celle qui dirigeait l'expédition.

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Kokuro Elina
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Comme un gout de cendres dans la bouche
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La petite équipe était enfin réunie. Après ces longues semaines d’attente et les précédentes mésaventures, Elina s’attendait presque à ce qu’un cataclysme se déclenche de nouveau et ne contrecarre ses plans. Cependant, le duo père et fils ouvrit la marche en direction des grottes sans tarder et, lorsque le barde bellâtre et Halfken l’accompagnèrent d’un pas commun, l’araignée se laissa aller à un élan d’optimisme. Ils traversèrent la ville délabrée sans mot dire, enfin pour la majorité d’entre eux. Gileste semblait être un intarissable moulin à parole, quoi qu’Elina ne lui accordait qu’une oreille distraite, au mieux, et ne prêtât pas vraiment attention à ses dires tout du long du chemin. Ce n’est qu’une fois qu’ils furent tous arrivés sur place qu’elle se fendit à son égard d’un sourire faussement aimable qui lui signifiait, en sous entendus féminins : « j’en ai assez entendu, sois un amour et tais-toi ». Mais le flagorneur n’y vit qu’un encouragement, et ce malgré le discret soupir de la zoan. Ce n’est que lorsque le spéléologue trapu lui enjoignit de se taire d’une voix rauque, pour qu’il explique les derniers détails de l’expédition, que le blondinet leur accorda un silence bienvenu.


- Bon, j’vais pas y aller par trente six chemins. En bas, c’est sale, humide et sombre. Il fait chaud, y’a toujours le risque de se retrouver coincer ou surpris par de la lave, et de toute ma vie j’ai jamais vu l’ombre de cette fameuse cité. Z’êtes sure de vouloir continuer, m’dame ?
- Un discours galvanisant à souhait ! railla l’intéressée, avant de continuer d’une voix plus sérieuse. Je comprends que vous vouliez vous assurer de ma détermination, mais ces précisions sont inutiles. Si j’avais été surprise par ce genre de nouvelles, quelle exploratrice j’aurais faite ! Je me suis renseignée avant de...


Sa phrase mourut dans un capharnaüm sans nom. La terre se mis soudain à trembler. Les fracas et la force de ce séisme-ci étaient sans commune mesure avec les anciennes secousses qu’elle avait déjà ressenties ! Avec horreur, l’araignée vit le sol se craqueler sous ses pieds. Elle bondit en arrière, mais déjà la brèche énorme lézardait le sol sur plusieurs mètres et elle ne se rattrapa qu’in-extrémis à une paroi rocheuse devenue abrupte. Elle vit du coin de l’œil une partie de ses camardes tomber à pic dans la crevasse. Ils hurlèrent de terreur et de surprise, lui arrachant un frisson en imaginant qu’elle aurait pu tomber, elle aussi. Alors qu’elle tentait de se hisser à la force des bras dans ce paysage apocalyptique, une nouvelle secousse la fit lâcher prise et elle commença à chuter.

« Foutu volcan ! », lança-t-elle en pensée avant de se transformer en hybride.

D’un bond leste, elle amortit sa chute sur un mur, tissa un fil le plus solide qu’elle put en extrême urgence et tenta de l’accrocher sur une excroissance rocheuse. Le fil ne soutint pas une seule seconde son poids, et se brisa net ! Au désespoir elle se vit chuter dans le vide à nouveau. Elle tendit ses griffes arachnéennes et s’agrippa de son mieux aux parois de la terre. Un crissement infâme s’éleva soudain, tandis que ses serres entaillaient les murs avec une énergie de forcenée. Malgré leur solidité, elle sentit peu à peu la douleur envahir ses doigts qui laissaient à présent de longs sillons dans la roche. Elle finit néanmoins par ralentir, puis se stabiliser. La brûlure ressentie dans ses mains la taraudait, mais elle n’osait imaginer le sort réservé à ses comparses, en contrebas. Elle jeta un coup d’œil vers l’abime, mais ne vit que les ténèbres. Elle alluma alors sa lampe torche dans l’espoir de contempler le fond de la crevasse, en vain.

« Moi qui voulait explorer les tréfonds de la terre, je suis servie ! », ironisa-t-elle.

D’un soupir, elle entreprit de descendre à un rythme bien plus contrôlé que précédemment. Après tout, elle était venue pour trouver cette citée de légendes et ses trésors, ce n’était pas maintenant qu’elle allait renoncer ! Qui plus est, qui mieux qu’une araignée pouvait progresser sur une paroi à-pic ? Ainsi, à l’aide de ses pattes d’arachnide, elle finit par rejoindre l’entrée d’une caverne profondément enfouie sous la terre. Elle se laissa tomber, à quelques mètres de haut, et se réceptionna sans un bruit.

« Et bien, le spectacle a déjà cela de positif ! », s’exclama-t-elle en pensée en observant les murs de la salle.

La grotte ne semblait pas naturelle : des poutres saillantes soutenaient au mieux son architecture et des coups de pioches se dénotaient sur ses parois. L’œuvre d’explorateurs, sans aucun doute. De multiples galeries s’enfonçaient dans la pénombre de part et d’autre de la salle circulaire. Son sens de l’orientation était certes bon, mais jamais elle n’aurait cru devoir s’en remettre à elle-même sous terre aussi vite, ce pour quoi elle avait absolument tenu à recruter des spéléologues. Voilà qui lui faisait une belle jambe à présent ! Soudain, elle entendit des bruits de pas provenir d’un des couloirs. La lumière du soleil n’atteignait que difficilement les tréfonds de la terre, malgré l’immense balafre ouverte sur le sol de Shivering Island à présent. Aussi, elle se fia surtout au pauvre éclairage de sa lampe torche pour accueillir la personne qui semblait se diriger dans sa direction.






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Souvenir x Archéologie x Cité perdue ?
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La journée débuta lorsqu’il se réveilla en sursaut sur le dos de Shun-O. C’était les gouttes d’eaux qui venaient de le réveiller, Lynch était caché sous sa capuche en train de lire un livre tout en se tenant tranquillement sur le dos d’Ayame. Mori le regarda sans rien dire, puis son regard se posa sur les alentours. Dans un premier temps, il se demanda ce qui se passait pour que le ciel soit aussi sombre. Lorsqu’il était parti de la dernière île, le temps était tout sauf aussi moche, c’était comme-ci il était passé d’un lieu à l’autre alors que ça ne faisait très exactement que quelques minutes qu’ils se trouvaient Lynch et lui sur le dos des faucons. Il regarda attentivement et compris rapidement la situation. Ce n’était pas le temps qui venait de changer c’était simplement le climat de l’île où ils se dirigeaient qui était comme ça. Il tourna à nouveau la tête vers Lynch, qu’il appela d’une voix calme et limite ennuyeuse. L’ancien membre de la marine se tourna à son tour vers son interlocuteur et laissa paraitre un petit sourire avant de regarder le paysage. Sa réaction montrait clairement qu’il n’avait pas fait attention à ce qui se passait autour de lui. Ginkami souffla simplement et changea à nouveau la direction de son regard… Il aperçut alors ce qui devait être la cause de cette atmosphère.

Il y avait ce grand volcan en plein milieu et le climat qui suivait parfaitement. Il ne lui fallut pas plus de cinq secondes pour comprendre qu’il y avait eu une éruption sur cette île. L’analyse de Lynch le confirma également. La différence entre les deux était simple. Mori lui avait reconnu qu’il y avait eu une éruption à cause de l’état du volcan… N’importe quel Archéologue ayant de bon yeux sait sur quoi il tombe en voyant ça. De l’autre côté, Lynch lui ce sont les cendres dans l’atmosphère et l’état de l’air qui lui donnèrent les indices. Les deux étant arrivés à la même conclusion, cela montrait clairement l’expérience de chacun propre à son domaine.

La décision fût alors unanime. Lynch montrait clairement l’envie de visiter cette île et pour Mori également l’envie d’en savoir plus sur celle-ci. C’est donc après quelques minutes pour trouver un point d’atterrissage adapté aux volatiles que les deux protagonistes se posèrent sans encombre, afin de débuter la visite du lieu insolite à leurs yeux. C’était alors dans la forêt qu’ils avaient décidé de se poser, il valait mieux prendre des précautions. Ils avaient remarqués que l’endroit était toujours habité, il fallait donc faire attention à qui ils croiseraient sur les lieux… Seulement, ce qu’ils ne savaient pas c’était que le danger ne venait pas vraiment des personnes se trouvant sur l’île, mais plutôt de l’île elle-même. Mori l’apprit rapidement à ses dépens lorsqu’il posa ses pieds au sol pour descendre du dos de Shun-O. Soudainement la terre se mit à trembler, ce qui évidemment le fit perdre l’équilibre aussitôt. Du moins, c’est ce qu’il crut dans un premier temps… Lorsqu’il remarqua bien que trop tard la crevasse qui venait de se former sous ses pieds, il était déjà en train de chuter à l’intérieur de celle-ci. Ses réflexes humains firent qu’il dégaina aussitôt son katana qu’il planta dans l’un des murs les plus proches, mais sa chute étant beaucoup trop rapide il utilisa la seconde équipé d’une chaine pour s’accrocher un rebord qui se trouvait sur son passage. La chaine de son arme heureusement solide stoppa alors net sa chute vers la crevasse, il put sentir à cette instant un courant d’air provenant d’en bas. N’y prêtant pas une réelle attention, il leva alors la tête regardant vers le haut de la crevasse… Il était tombé très bas et assez rapidement. Cela l’étonna que la crevasse soit aussi profonde que ça. Il cria alors le nom de son camarade qui se trouvait à la sortie de celle-ci… Ou déjà loin surement :

Mori : Je n’ai pas du tout envie d’élever la voix et évidemment, il a les Den Den Mushi… Bon je n’ai pas d’autre choix que de suivre la procédure, si jamais on se perd de vue.

Il était complètement suspendu le corps pendant et qui se balançait légèrement dans le vide. Il ne voyait pas clairement ce qu’il y avait en dessous, mais il se concentra plus pour sentir le courant d’air qu’il avait pu percevoir… Seulement alors qu’il réfléchissait à ce qu’il allait faire, monter ou descendre une seconde secousse se fit sentir détachant alors sa chaine. Dès lors la chose qui l’empêchait de tomber dans les tréfonds de du cratère se décrocha suite à la secousse l’obligeant donc à tomber à nouveau, il eut peine le temps de paniquer puisqu’il ne tomba pas tant que ça. Aussitôt que sa chaine s’était décrochée, il heurta le sol avec ses deux jambes. Ne s’attendant clairement pas à toucher le sol aussi rapidement, Mori atterrit bien comme il faut et tomba tout de suite après et sur les fesses. Il ne comprenait pas, mais bon il était sain et sauf donc pas besoin de chipoter longtemps. Il se leva alors se tapotant les vêtements pour se nettoyer. Lorsqu’il termina, il réalisa rapidement où il se trouvait maintenant. Seulement, il n’était pas sûr et donc commença à avance avec prudence dans le couloir tout en touchant les murs et se faisant quelques commentaires.

Mori : Surprenant… Est-ce que je serais tombé dans une ancienne mine ? Impossible, ce n’est pas assez profond. Alors des galeries souterraines, mais au vue du type de la roche… Elle parait assez fragile et pourrait s’effondrer à n’importe quel moment. Où je peux bien me trouver ?

Il continua alors sa route pendant un certain temps. Avant d’arriver de se retrouver rapidement devant une personne. D’instinct, il dit utilisa ses flammes vertes pour éclairer le temps de voir de qui il s’agissait, dans premier temps il pensa que c’était son ami seulement. Il était en terrain inconnu :

Mori : Une personne ici ? L’endroit est donc toujours habité ? Ou alors un visiteur clandestin comme moi ?

Les questions étaient posées maintenant il ne manquait plus qu’à savoir que répondrait la personne en face. Tout en attendant, Mori s’attendait à toute éventualité.


Code par K'Aya de Never-utopia.

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Lun 28 Déc - 20:35
Comme un gout de cendres dans la bouche
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La lampe torche de l’araignée finit par illuminer le nouvel arrivant. Cependant, l’initiative s’avéra bien futile car l’homme en face d’elle fut subitement éclairé par des flammes verdâtres qui semblaient provenir de son corps ! Elina ne put retenir un bref mouvement de recul, de peur de subir une attaque dans ces conditions précaires. De quoi s’agissait-il ? Un fruit du démon ? Un pouvoir plus occulte encore ? Ou bien une simple torche, transformée par une situation stressante et un environnement sombre en une vision bien moins engageante ? Elle serra les dents en notant que le nouveau venu l’avait remarqué, mais se détendit quelque peu lorsqu’il prit la parole :


- Une personne ici ? L’endroit est donc toujours habité ? Ou alors un visiteur clandestin comme moi ?


La question resta en suspens un bref instant, le temps que la jeune femme ne dévisage ce petit curieux. Le jeune homme la dépassait d’une tête et semblait sec et musclé, un corps de combattant caché derrière des vêtements blancs et noirs n’entravant pas les mouvements. Il ne devait pas avoir plus de vingt ans, aussi ses cheveux blancs ébouriffés attirèrent tout de suite l’attention de la Zoan, une particularité peu banale pour quelqu’un d’aussi jeune. Elle aperçut soudain un sabre pendu à sa hanche, ce qui confirma ses craintes : il savait se battre. Elina prit donc des pincettes et joua la pauvre fille en détresse :


- Je ne sais pas si l’endroit est encore habité, mais je ne suis pas une native de cette ile. J’ai été surprise par le tremblement de terre, avant d’être séparée du reste de mon équipe. Je ne sais même pas s’ils sont encore en vie !


Une telle attitude ne pouvait qu’exacerber les traits de caractère de l’épéiste. Soit elle venait de tomber sur un fieffé coquin, et ce dernier l’attaquerait sans état d’âme... auquel cas elle s’échapperait en vitesse. Soit la bonne fortune lui avait amené une âme charitable pour la tirer de ce mauvais pas, une aubaine inespérée après la déconfiture de ce début d’exploration. Après une courte pause, ce afin de peaufiner son effet dramatique, l’araignée lança un regard implorant au nouveau venu, dans l’espoir de le voir céder à sa demande :


- Me prêteriez-vous main forte, pour retrouver mes compagnons ? Je suis prête à vous payer si vous le désirez ! Mais, de grâce, aidez-moi !


Avec un peu de chance, le bougre se laisserait amadouer et lui porterait assistance ! Peut être même arriveraient-ils à retrouver les hommes qui l’avaient accompagné dans ce cauchemar ? Et oserait-elle pousser la chance jusqu’à les retrouver en vie ? Rien n’était moins sur. Survivre à une pareille chute requerrait de l’adresse, des compétences hors du commun, ou un ange gardien qui veillait au grain !

Revenant à la situation présente, l’araignée attendit la réponse de son vis-à-vis. Elle espérait de tout son cœur qu’il ne lui en couterait pas de laisser le premier venu se joindre à elle pour une expédition qui, déjà, s’annonçait plus dangereuse qu’elle ne l’avait craint. Mais avait-elle seulement le choix ? Bien sûr, elle aurait pu renoncer et gravir la plaie béante qui zébrait à présent le sol de Shivering Island pour s’échapper... Mais c’eut été admettre sa défaite une seconde fois. Une décision que la Zoan ne pouvait supporter. Non. La terre elle-même tentait de la repousser ? Elle l’explorerait malgré tout ! La possibilité que des richesses oubliées lui échappent, perdues au fond d’un gouffre, la rendait malade. Elle avait décidé de tirer le fin mot de cette histoire, et ne s’en irait pas avant d’avoir prouver la véracité de cette légende... ou bien d’être certaine que toute cette histoire n’était qu’un tissu de mensonge.






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Kokuro Elina
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