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Dim 25 Juin - 18:49
Ugo Van Dërkung Orphelin
C’était le gamin qui avait décrypté le code. Ugo regardait avec attention la carte qu’il avait emprunté – encore une fois – à Vergol. Il avait découvert que les sigles étaient assez simples à déchiffrer, et s’il avait dit un jour qu’il apprendrait à lire les codes avant de lire les romans de Shoukettespeer, sa grand-mère Mary-Lise aurait ri à gorge déployée. Ainsi le code disait ceci : « Au soleil couchant, cherchez à l’ombre de l’arbre, à cent pas de la grotte de la baleine. La cave mènera à la mer de sang. C’est là que se trouve mon trésor. ». Pourtant aucune mer de sang à l’horizon, ce qui signifiait clairement qu’ils avaient de fausses informations entre les mains. Mais pour un pirate, l’appel des trésors était tout. Ainsi, Ugo avait décidé de s’élancer sur l’île dans la direction que lui donnerait Vergol.
Il voulait devenir un pirate après tout. Un vrai pirate comme on en voyait dans les romans. Sanguinaire et sans-cœur, car ce cœur lui avait été volé, dépouillé de sentiments à la disparition de sa famille. Les larmes s’installaient parfois à la tombée de la nuit, mais le matin il résistait. Et il avançait, car c’était comme ça qu’il survivrait.
Carte au trésor:
Agrias Melem Supernova primé à 236.500.000 B.
Agrias Melem regardait avec intérêt la mer devant lui. Il n’avait pas négocié lorsqu’il avait fallu se retrouver à proximité de Holiday Island, même si l’île était hors de vue de celle qui avait subi quelques mois plus tôt des dommages irréparables. S’étant donc simplement amarré au sud de l’île de la carte au trésor, il regarderait avec intérêt les événements qui se déroulaient face à son navire.
Deux monstres marins s’étaient engagés dans une guerre sans pitié. Le premier, un serpent des mers d’une taille démesurée, s’était lancé dans une entreprise de constriction de son ennemi, un second monstre marin en forme de poulpe géant. Les deux semblaient reprendre le dessus sans que personne n’intervienne. Ayant vécu les événements les plus désastreux dans l’Empire Kalhatien, il avait finalement retrouvé son équipage. Bien sûr et comme beaucoup, il craignait maintenant un peu plus ces foutues araignées.
Quand il verrait Ann Bathory arriver sur son navire, la pirate récemment primée à 34.000.000 de Berrys, ses yeux s’illumineraient d’une forme de malice. Il toussoterait, et s’approcherait d’elle tout en mettant une main sous une cape noire qu’il avait choisie pour l’occasion. Après s’être approché, il sourirait à la rouge, et sortirait une fleur de sous sa cape, puis tournerait sa main et dévoilerait d’un mouvement brusque un bouquet complet :
- Bienvenue à bord, Ann. J’espère que tu as fait bon voyage.
Le Melem sourirait de plus belle avant d’inviter la belle à venir sur le Magical Star, le navire qu’il possédait.
Spoiler:
Magical Star Navire d'Agrias Melem
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Ann Bathory
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Lun 26 Juin - 13:06
Il y a un mois de cela
Le bleuté faisait face à celle qui était sa nouvelle capitaine. Cette dernière ressemblait globalement à la description que lui avait fait Vergol même si ce dernier n’avait pourtant pas précisé qu’l s’agissait d’une vampire, au contraire il l’avait initialement présenté comme humaine. Depuis combien de temps ne s’était-il revu ? Tout ça rendait le Sola relativement dubitatif. Il n’avait jamais fait partis d’un équipage pirate auparavant, mais il était tout de même un ancien soldat. Il savait qu’il fallait une certaine cohésion dans une unité entre le commandant et l’officier en second. Il espérait que cette cohésion serait présente ici. Sinon autant directement convaincre Vergol de prendre la place d’Ann ou alors de faire bande à part.
- Du coup Ann tu me disais que tu allais me parler de ta méthode pour arriver à votre objectif à toi et Vergol ? Devenir plus puissant, plus reconnus.
La rouge acquiesça avec un sourire devant son nouveau subordonné. Elle ne pouvait que se féliciter d’avoir Vergol pour second. Gabriel Sola serait un sérieux avantage à avoir dans son équipage, sa maîtrise des informations, non seulement à les capter, mais aussi à les diffuser serait un atout que peu d’équipages pouvaient se targuer de posséder à son sens même chez les supernovas et nebulas.
- Exactement. Tout passe dans l’information. Où plutôt dans son contrôle. Comme tu le sais Gabriel, le gouvernement mondial via ses Cipher Pol contrôle cette information. Initialement mon objectif était de faire en sorte qu’ils ne voient et ne disent donc à mon sujet que ce qui m’intéressait. Et de soigneusement planifier mes actions ainsi, afin que ma légende puisse se construire exactement comme je le souhaite. Mais maintenant que tu es là on peut envisager une étape supérieure. En associant les futurs hauts faits de l’équipage à ton journal on peut construire de par nous-même l’information qui est diffusée au monde à notre sujet. On peut écrire notre propre fable, faire en sorte que notre renommée donne l’image exacte que l’on souhaite partager. Quant à la puissance on la possède déjà bien qu’il nous faille évoluer un peu. J’ai le niveau en tant que capitaine pirate pour naviguer vers Grand Line. Et de toute manière nous nous renforcerons au fil de nos combats et aventures. Bien entendu je le précise tout de même mais vis-à-vis du Shinjitsu tu n’as pas à t’inquiéter. Je ne souhaite l’utiliser que de manière sporadique pour notre propre renommée et évidemment en faisant attention à ce qu’à lecture cela paraisse à peu près neutre. Je ne souhaite pas nuire à la réputation de ton journal. Mais l’objectif comme tu le comprends c’est de bâtir une histoire cohérente à notre sujet. Une histoire que nous aurions décidée. Et je compterais sur toi pour m’aider à l’écrire d’ailleurs, tu as plus d’expérience que moi en la matière.
Ajouta-t-elle avec un sourire.
Le Sola hocha la tête suite à cette dernière phrase. Elle avait anticipé sa première crainte vis-à-vis de son journal. Et il commençait à voir ce que voulait dire Vergol quand ce dernier disait qu’Ann faisait des plans. Elle avait une vision que le Sola n’avait que peu vu chez les pirates. Pour augmenter sa renommée elle ne pensait pas seulement à faire un gros coup, mais à la manière dont celui-ci influencerait sa réputation dans sa globalité à la façon dont ça s’articulerait vis-à-vis du rendu final, son image, à partir de laquelle elle souhaitait que le monde la voie. C’était intéressant. Il commençait à se dire que d’une certaine manière ils avaient tout deux de par certains côtés la même façon de penser.
- Au fait j’ai une autre question mais peut-être un peu plus personnelle cette fois-ci. Vergol quand il t’a décrite m’a parlé de toi en tant qu’humaine. Il t’est arrivé quoi depuis ?
Reprit le Sola en fixant les deux rubis écarlates qui servait de pupille à la Bathory.
- Oh voyons au vu des informations que tu as, de mon nom et de la question tu dois sûrement avoir déjà en partie deviné non ? Tu as forcément déjà entendu parler du plus grand clan esclavagiste de l’histoire de ce monde Gabriel. Disons qu’une partie de la famille que je ne connaissais pas jusque là a décidé de me retrouver. Qu’ils n’étaient initialement pas très contents de voir qu’une partie de leur sang s’était retrouvé dilué au point que leur nom finisse porté par une humaine et que j’ai échappé de peu à devenir moi-même un de leurs produits. Heureusement pour moi, le clan n’est pas un visage unie et j’ai pu faire alliance avec certains Bathory peu content de la façon dont les choses sont gérés. Et disons que mon élévation ainsi que très honnêtement ma survie dépendait du fait que je devienne complètement une Bathory. Alors, un vampire est mort pendant la nuit pour qu’un autre naisse et prenne sa place. Et me voici.
Dit-elle avec un sourire amusé qui paraissait relativement désabusé.
- Tu n’as pas à t’inquiéter d’eux. Ils sont techniquement mes alliés, ma famille même maintenant. Et même si une faction des Bathory veut m’éliminer je tuerai ceux qu’ils m’enverront. Surtout que j’ai maintenant ma propre faction au sein du clan pour m’aider au besoin. Et ça c’est un point intéressant que je compte bien utiliser pour nouer quelques alliances qui viendront en temps et en heure. Je compte bien exploiter les ressources que pourront m’offrir les Bathory.
Le Sola hocha la tête. Elle venait effectivement de confirmer ses premiers soupçons. Il ne lui demanderait pas plus de détails sur ce qu’elle avait vécu au sein du clan dont il n’avait entendu que peu de vérité, mais beaucoup de rumeurs. Et même si l’information qu’elle lui offrait sur les dissensions au sein de ce dernier était juteuse il ne l’utiliserait pas. Gabriel comprenait là que c’était une marque de confiance de la part de sa capitaine. Il était déjà un membre de son équipage en fait. Et dans l’équipage de la Bathory on se faisait confiance semblait-il. Il comprenait petit à petit pourquoi Vergol la suivait. L’homme poisson n’était pas un faiseur de plans. Peut-être jugeait il que cette qualité de la Bathory et qui lui faisait défaut était ce qui faisait qu’elle était plus à sa place en tant que capitaine. Leurs « valeurs » en tant que pirate semblaient les mêmes en tout cas songea amusé le Sola, prêt à tout utiliser autour d’eux, mais faisant confiance et étant protecteur envers leur équipage. Il devait dire qu’il aimait bien ces qualités là.
Une semaine avant la rencontre sur l’île
Le Mary Lise
Cela faisait plusieurs jours que le Mary Lise était en mer. La superbe caravelle, richement décorée par les goûts des précédents propriétaires, goûts qui plaisaient d’ailleurs à la Bathory, fendait les flots avec aisance. La coque était soigneusement sculptée avec des volutes de bois peints de dorés et l’intérieur du bateau était aménagé avec un grand luxe qui surpassait aisément celui de n’importe quel autre navire pirate au sein duquel Ann ou Vergol avaient pu voyager.
Le docteur Omega, Gabriel Sola, Vergol Brachyura ainsi qu’une nouvelle venue jusque-là inconnue des explorateurs kalhatien étaient réunis autour de la table ronde du mess des officiers, anciennement un riche salon qui servaient ici de lieu de réunion. Les pirates attendaient la venue de celle qui les avait tous convoqués pour cette réunion. La porte du mess s’ouvrit alors sur celle qu’ils attendaient, l’écarlate, leur capitaine.
Vergol Brachyura, Gabriel Sola, Doc Oméga, Dranedis Tormoremil
Le regard d’Ann balaya la pièce tandis qu’un sourire se faisait voir sur ses lèvres. Enfin. Cela avait pris un moment, mais ils étaient finalement tous réunis. Les premières pierres angulaires de ce qui constituait son équipage étaient là. Vergol et Oméga étaient enfin rentrés de leur expédition au sein de l’empire kalhatien. Dranedis venait de rejoindre l’équipage et Gabriel était avec elle depuis déjà un certain temps maintenant. Elle tira à elle la chaise la plus décorée de toute, qu’on lui avait laissé libre, peut-être celle de l’ancien chef de famille possédant le navire et s’assit en croisant ses jambes.
- On a pris le temps, mais notre équipage est enfin au complet. Vergol, Omega je vous présente Dranedis. Vous ne la connaissez pas encore, mais je compte sur vous pour lui faire bon accueil. Elle a des compétences qui seront très utile à notre équipage et elle n’a qu’une envie, les exercer. Gabriel et elle ont déjà pu faire connaissance. Comme convenu avec Agrias avec qui j’ai pu convenir d’un rendez-vous par escargophone, grâce à toi Vergol nous mettons le cap sur l’île au trésor j’ai hâte de savoir ce que ce vice-amiral avait à cacher. Agrias nous accompagnera sûrement nous en profiterons pour discuter affaire et comme ça en cas de besoin nous pourrons compter sur lui. Dans le pire des cas même si on lui donne une part du butin découvert ça ne me dérange pas en échange d’une alliance avec l’un des plus puissant supernova de Grandline. Oh d’ailleurs doc j’y pense vous n'aurez pas besoin de vous inquiéter votre chérubin va bien. On s’est occupé de lui en faisant de notre mieux. Il est fort ce gamin, il tient le choc. Là il dort, mais vous pourrez le voir d’ici demain.
L’Oméga hocha la tête d’un air visiblement soulagé tandis que le Sola lançait un bref regard interrogateur à la Bathory. Elle appelait ça être fort le changement de comportement du gamin ? Pour lui il voyait plutôt là un traumatisme émotionnel. Il en avait déjà vu quand il était soldat. Il imaginait cependant effectivement que pour Ann ce devait être de la force. Après tout elle-même n’était elle pas sujette à la même chose ? Au moins le gamin aurait une adulte qui le comprendrait c’était certain. Et en tant que mousse d’un équipage pirate tel que celui que la Bathory voulait, il se taillerait assurément sa place c’était sûr. De toute manière c’était son nouveau monde maintenant. Les anciennes valeurs morales du Sola n’y avaient plus forcément leur place.
- Maintenant j’ai une annonce à vous faire. J’en ai discuté avec Gabriel, j’ai réfléchi et j’ai enfin décidé. Il ne nous manquait que deux choses pour être un équipage digne de ce nom. Un nom et notre étendard. Aussi je vous présente le drapeau sous lequel nous nous présenterons désormais…
Sa main glissa sur la table et s’empara de l’étoffe noire pliée là et qu’aucun n’avait touché jusque-là. Puis la capitaine se leva tandis que deux mèches de cheveux prenant la forme de main supplémentaire dépliaient le drapeau et le dévoilaient au reste de l’équipage.
- C’est sous l’égide de ce Jolly Roger que nous naviguerons. Nous les Queen Ann’s Pirate.
Retour au présent
La Bathory observa au loin les deux monstres qui se battaient tandis que son navire approchait celui d’Agrias et que les marins travaillaient de concert pour que le Mary Lise jette l’ancre au côté du Magical Star. Pendant qu’ils s’échinaient le regard de la capitaine se perdit vers l’étendard noir qui flottait désormais au gré des vents au sommet du navire. Elle avait longuement hésité sur sa conception mais au final il la représentait bien. Le crâne et le sabre en symbole pirate, le fouet en symbole Bathory. Ses cheveux. Son regard redescendit tandis que leur navire s’immobilisait à côté de celui du Melem.
- Mettez les premières chaloupes à l’eau, Vergol fait en sorte qu’elles arrivent rapidement à terre, tu t’occupes du débarquement. Oméga tu restes à l'abri sur le navire et tu te tiens prêt dans le cas où on ait besoin de tes services. Dranedis toi aussi je te laisse sur le Mary Lise, c’est toi qui commandes tant que moi ou Vergol sommes absents.
Son regard se tourna vers Gabriel qui était toujours à son poste de vigie. Lui connaissait sa mission, relativement simple, les avertir en cas de problème qui surviendrait à l’horizon. Une fois les ordres distribués la Bathory s’approcha du bastingage tandis qu’un sourire se portait sur son visage alors qu’elle apercevait celui du Melem. Plusieurs mèches de cheveux semblèrent alors s’animer tandis qu’elles s’appuyaient sur le rebord du navire pour porter la Bathory jusqu’au supernova.
- Quelle galanterie Agrias. Je dois dire que je n’en ai plus forcément l’habitude.
Dit-elle en observant l’habile tour de ce dernier tandis qu’elle piochait une des roses et la portait à son nez la humant délicatement avant de la remettre dans le bouquet.
- Ma foi le voyage a été fort agréable et qui sait peut être continuera-t ’il à l’être encore plus. Je suis heureuse d’enfin te voir en tout cas. Dis-moi je suis curieuse qu’as-tu fait de Jarcq depuis le temps ? Il traîne pas encore dans ta cale j’espère ?
Demanda t’elle avec un sourire amusé.
Sur l’île Vergol faisait les allers retours entre la terre ferme et le navire. Sa force et sa vitesse d’homme poisson, décuplés sous l’eau lui permettait de tirer à toute vitesse les chaloupes vers le rivage afin que leurs hommes débarquent déjà les premières vivres, tonnelets d’eau douce et autres matériels indispensables qui seraient usés pendant l’exploration de l’île et la recherche du trésor. Après tout, les pirates de la Bathory et elle-même ne savaient pas combien de temps l’exploration prendrait. Les pirates se seraient rapidement rendu compte qu’il n’y avait pas âmes qui vive ici. D’une certaine manière c’était logique. Les Wolf avaient disparu depuis l’accident d’Holliday, Arcane Island qui leur appartenait était donc maintenant libre d’accès pour les Queen Ann’s Pirate. Et le trésor des Wolf dont l’emplacement était transporté par un membre de l’amirauté l’était désormais aussi. Tout cela avait eu le don d’exciter le sens de la convoitise des forbans à son maximum.
L’homme poisson, une fois qu’il aurait fini le débarquement se serait centré sur le gamin qui était visiblement tout aussi impatient que tout le monde de commencer la chasse au trésor. Ce dernier avait même réussi à impressionner Gabriel et le reste de l’équipage en réalisant une transcription qui bien que pas complètement exacte était tout de même impressionnante pour un enfant de son âge. Lorsqu’elle l’avait appris Ann l’avait qualifié de bonne graine de pirate en éclatant de rire ce qui avait paru lui faire plaisir. Le crabe eut un sourire en voyant la moue déçue que faisait tout de même le gamin ce dernier cherchant visiblement la mer rouge sang mentionné dans le code.
- Hé petit prend pas la chose de manière trop littérale. C’est un conseil avec ce genre de codes faut pas s’attendre à tomber directement sur ce que l’on souhaite. Faut déchiffrer chaque indice un par un pour aller jusqu’au prochain et enfin tomber sur le trésor. Dans un premier temps faudrait qu’on essaye de trouver cette grotte de la baleine. L’arbre est lui aussi indiqué sur la carte une fois qu’on aura trouvé les deux il faudra attendre le bon moment. Et là la mer de sang se révèlera.
Lui-même avait sa propre idée de ce qu’était cette mer de sang. Il pensait tout simplement qu’il s’agissait de la teinte que prenait une partie des eaux lorsque le soleil couchant y faisait briller ses rayons. M’enfin il se montrait peut être un peu trop poète. Dans tout les cas il fallait attendre la fin de la réunion des capitaines et ils avaient le temps. Certes le soleil était sur le point de se coucher, mais la traduction de Gabriel à priori plus exacte que celle du gamin indiquait la nuit plutôt que le soleil couchant. Dans le pire des cas le crabe verrait bien s’il se passait quelque chose.
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Edward Lawrence
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Lun 26 Juin - 20:58
Le trésor, c'est l'amour de...
...Non, j'déconne, c'est la THUNE !
Début 1508 ~ Arcane Island - Grand Line
La végétation se succédait, oppressant les aventuriers qui s’évertuaient à progresser en son sein, se faufilant à travers les feuillages touffus et bravant les racines qui fourmillaient à leurs pieds. Cette petite parcelle de verdure s’apparentait à une petite jungle et bordait un versant montagneux qu’ils remontaient tranquillement depuis l’endroit où ils avaient accosté un peu plus tôt dans la journée, dans l’idée de pouvoir le contourner, ou du moins voir jusqu’où ça les mènerait.
Leur progression était d’ailleurs relativement constante : l’environnement qui les entourait n’était pas particulièrement hostile, probablement car cette île inconnue se trouvaient relativement proche de l’entrée de Paradise.
Le petit groupe était mené par un homme à la chevelure décoloré qui ne décrochait que rarement ses yeux de la petite aiguille qui oscillait dans l’instrument qui constituait de toute évidence un véritable guide pour braver ces terres inconnues qu’ils étaient en train d’explorer.
Oui, ils se trouvaient actuellement au nord de l’île et s’ils continuaient dans la même direction alors-
« Euh Marorn, on est pas au nord, là. »
Interpellerait une voix venue de quelque part dans les arbres.
« Qu’est-ce que tu racontes ?! Bien sur qu’on est au nord ! Grâce à cette boussole… »
« Mais c’est pas une boussole, c’est un Log Pose… »
« Hein…? »
Alors, le chef de la troupe regarderait le Log Pose d’un air incrédule tandis que son visage commencerait à suinter. Comment ça pas une boussole ? Et puis d’abord… cela ne faisait aucune différence… n’est-ce pas ?
« Et alors ?! ça donne quand même la direction vers… »
« Mais non crétin, un Log Pose ça indique le champ magnétique vers une autre île, pas comment retrouver notre chemin quand on se paume sur une île ! »
« La ferme !! Descend un peu et je vais te le faire avaler ton machin-pose là ! »
Vociféra-t-il, à la fois irrité et gêné par cette situation : cette saleté perchée au-delà des branches se jouait de lui et le décrédibilisait face à ses hommes. Pour qui elle se prenait ? Et pour qui elle le prenait lui ?! Il n’était pas n’importe qui ! Il était… il était le grand pirate Marorn, l’incroyable Nébula.
[…]
Oui, le fabuleux Marorn.
Marorn Pregwich - Nébula & Navigateur de légende
Effectivement, c’était à se demander comment il avait pu devenir Nébula sans même savoir comment naviguer à l’entrée même de Paradise.
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Marorn Pregwich - lvl ?? - 104.000.000 B ??? - lvl ?? Une dizaine d'hommes - lvl 1
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Edward Lawrence
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Mer 28 Juin - 14:50
Agrias Melem Supernova primé à 236.500.000 B.
Agrias ne put s’empêcher d’admirer le splendide navire qui s’approchait de l’île. Le Mary Lise était un navire criant la bourgeoisie, il avait cependant un aspect bien à lui, celui d’une caravelle qui pouvait fendre la mer rien qu’avec sa taille. Plus grand que le navire du Melem, il était un peu moins maniable mais beaucoup plus apte à recevoir des coups de canon au besoin. Laissant son regard caresser la coque, il finit par porter son attention sur la nouvelle venue. Son sourire ne montrait que la moitié du sentiment de joie qu’il avait à l’idée de voir celle qui avait su s’attirer ses faveurs. Il avait entendu le récit de ses aventures à travers différentes voies, et il pouvait à présent admirer la rougeoyante.
L’adolescent de dix-sept ans, bientôt dix-huit, avait longtemps hésité à montrer à Jarcq le sens du mot « torture », mais il avait préféré le condamner aux geôles de Villa quand cette dernière île s’était imposée comme le repaire des pirates de l’Alliance des Pirates Libres.
- Jarcq est loin d’ici… Oh, je ne l’ai pas tué, dirait-il en rigolant. Il est emprisonné. Venez donc.
Il ajouta cela tandis qu’une grande table avait été sortie sur le pont. Dessus des victuailles étaient partagés entre des dizaines de pirates bons vivants, le vin coulait à flot et des barils de rhum venaient sonner l’arrivée de la Bathory. L’une des membres de l’équipage l’approcha avec beaucoup d’énergie en lui proposant de venir manger à côté d’elle, mais le Melem s’interposa et fit :
- C’est MON invitée, Maccita. - Quel rabat-joie ! Quand t’en auras marre de son humour lourdingue, viens me voir ! Ferait la fameuse Maccita en allant frapper le crâne d’un camarade qui venait de lui voler sa cuisse de poulet.
Laissant la Bathory s’installer, le Melem semblait trépigner d’impatience. Il la laisserait manger ou boire en fonction de ce qu’elle désirait, mais toucherait à peine à son assiette en attendant la fameuse question que tous les garçons de son âge attendaient : « Alors, qu’est-ce qu’il y a ? ». Si elle ne venait pas, il finirait tout de même par craquer, tout sourire :
- Bon, je sais que c’est un peu inattendu, mais j’ai une proposition à te faire en mon nom, et en celui de Gareth, un autre Supernova. Souhaiterais-tu rejoindre l’Alliance des Pirates Libres ? Il s’agit d’une Alliance de Pirates qui partagent des ressources, des informations et des services sur la première partie de Grand Line. Tu m’as rendu un service la dernière fois, et tes hommes m’ont grandement aidé à me sortir d’une situation délicate, alors j’aimerais te remercier de cette manière, en t’intégrant dans ce groupe. T’en dis quoi ?
Il n’y allait pas par quatre chemins. Au moment où il dit cela, l’un des monstres marins fit éclabousser une grande quantité d’eau qui s’éleva vers son navire. D’un geste vif, il monta sur la table et créa une grande barrière de pétales de fleurs qui vinrent d’abord couper la vague avant de se mettre autour de l’eau. Puis la grande boule d’eau éclata en une pluie d’été agréable. Un nouveau tour de magie ! Il sourit à la Bathory, content d’avoir pu prouver qu’il était utile.
Ugo Van Dërkung Orphelin
En suivant l’ombre de l’arbre au soleil couchant, le petit groupe verrait l’ombre d’un arbre plus haut que les autres se projeter vers l’océan. Ils pourraient s’y diriger et verraient au loin un rocher dont la forme, malgré l’érosion de ces dernières années, faisait encore penser à un poisson géant. Ugo proposerait alors de compter cent pas à partir de l’ombre vers la côte. Cela les amènerait inévitablement en direction d’une cavité cachée dans le sol. Ils avaient le choix de descendre dedans ou non, mais le Van Dërkung ne laisserait pas le temps à l’homme-crabe de lui dire quoi faire.
Il s’engouffrerait dans la cavité, et y trouverait alors quelque chose de surprenant : une vaste grotte était soutenue par le cartilage d’une baleine, remplie de cristaux de sels et de flaques d’eau disséminées. S’était-elle formée ainsi autour de la carcasse ou le corps s’était-il échoué ici et l’érosion avait fait son action ? La question en suspens, le jeune homme fut déçu de voir qu’à part un gros rocher rond au fond de la cave, il n’y avait rien de particulier dans ce lieu. Il se demanda s’il fallait sauter dans l’eau mais n’eut pas envie d’aller affronter les poissons lui-même. Il attendrait que Vergol n’arrive pour lui dire quoi faire, le regardant avec des yeux pleins d’espoirs.
Quelque part vers le sud de l'île :
La forêt au sud de l’île était remplie de bestioles en tout genre. C’était là que les seuls habitants des lieux vivaient tout au long de l’année. Des serpents de taille modeste, des petits insectes mangeurs de charognes, des sangliers grimaçants et des oiseaux qui attaquaient à vue, harcelant sans tuer le reste des habitants des bois. Pour ce qui était de la flore, elle n’était pas beaucoup plus variée. Si l’île avait des allures de tropiques avec des lianes relativement solides qui pendaient à des arbres centaines, les fourrés étaient quasiment inexistants et la mousse ne poussait quasiment pas. L’herbe en revanche arrivait jusqu’aux genoux d’humains de taille standard.
Plus loin en suivant la direction du sud, la montagne s’offrait, sa base masquée au reste de l’île par les arbres. Là se trouvait une très luxueuse villa dont le jardin dénotait particulièrement avec la forêt. De grandes baies vitrées donnaient sur un intérieur habillé de fauteuils de luxe, à une cinquantaine de mètres d’un portail finement ouvragé.
Le plus surprenant était sûrement que malgré l’absence visible d’habitants, les lieux étaient encore très clairement entretenus. Pas un arbuste n’était coupé dans le mauvais angle. Il y avait même une piscine extérieur alimentée par de l’eau qui coulait du haut du mont se trouvant derrière la résidence.
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Ann Bathory
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Jeu 29 Juin - 17:43
Ann eut un sourire en entendant le sort de Jarcq. Elle se demandait bien quel était l’utilité à laisser ce dernier en vie. Enfin bon à chacun ses affaires elle n’allait pas plus s’intéresser à celles du supernova. Qui plus est pour quelqu’un comme Jarcq, il n’en valait pas le coup. Elle suivit le Melem jusqu’au milieu du pont de son navire ou visiblement tous ses hommes étaient en train de festoyer.
- Visiblement je suis très demandée. C’est ta seconde ?
Aurait-elle réagi amusée après qu’Agrias ait éloigné Maccita qui d’ailleurs avait visiblement repris ses droits sur sa cuisse de poulet.
La Bathory s’installa ensuite élégamment aux côtés du capitaine du magical star se servant simplement un verre de vin, qu’elle prit tout son temps pour déguster laissant délibérément se languir le Melem qui n’arrivait même pas à cacher son impatience. Puis elle le reposa et décida de le libérer de son supplice, tamponnant un temps le bord de ses lèvres avant de demander.
- Alors Agrias pourquoi voulais-tu me voir ? J’imagine que ce n’est pas que pour le plaisir de ma compagnie. Vergol m’a dit que tu craignais que quelqu’un ne m’en veuille ?
Les courtoisies avaient assez duré. Il était clair que les pirates voulaient tout deux parler affaire maintenant. Ann écouta donc la proposition du Melem. Okay, c’était plus qu’intéressant. Il lui fallait éclaircir quelques points de son côté, mais la Bathory avait très envie de dire oui. Mais il lui fallait quelques renseignements supplémentaires cependant. Cette alliance avait elle un lien avec un empereur, possédait-elle un objectif plus grand que la simple entraide, les réponses à ses questions joueraient pour beaucoup dans celle de la capitaine.
- Je dois avouer Agrias que ta présentation me donne envie de te dire oui. Quand tu dis Garret j’imagine que tu parles de l’ex nebula ? En tout cas il faut que tu m’éclaircisses plusieurs points avant que je puisse te donner une réponse de mon côté. Cette alliance, elle est liée à l’un des empereurs ? Ou s’agit-il d’une alliance complètement indépendante ? Aussi tu m’as décrit ce que l’alliance apportait mais quel est son objectif ? Est-ce qu’il se limite simplement à cet échange de service et bons procédés où il y a plus derrière ? Par exemple pourrait on imaginer faire des raids à plusieurs capitaines de l’alliance sur des cibles trop grosses pour un seul équipage ? Et comment s’organise l’alliance ? Est-ce qu’il y a un ou des meneurs, est ce que les décisions sont prises par une assemblée de capitaine comment cela se déroule exactement ?
La Bathory fixait le Melem tout en posant ces questions. Elle devait avouer s’avérer curieuse. C’était un projet très intéressant et elle voyait a priori un énorme potentiel. Elle attendrait donc que le supernova lui donne plus d’information d’une part et qu’ensuite il lui parle de ce fameux danger dont il avait prévenu Vergol. Néanmoins, si l’alliance lui apparaissait comme aussi intéressante que ce qu’elle avait initialement pensé peut être qu’elle aussi aurait quelques propositions à faire après avoir passé quelques appels. Elle fut alors distraite de ses pensées tandis que le Melem bondissait sur la table et usait de ses pouvoirs afin de couper la vague provoquée par l’affrontement des monstres avant de se retourner vers elle en lui souriant. C’était Ann qui s’imaginait des choses ou elle était en train d’ensorceler l’ensorceleur ?
- Plutôt impressionnant tes tours Agrias. J’en avais déjà entendu parler, mais je n’avais jusque là pas eu l’occasion de pouvoir y assister.
Dit la vampire en fixant son homologue pirate dans les yeux.
Vergol laissa le gamin marcher devant lui. Toute manière tant qu’il était là il lui arriverait rien pensait-il. Ce dernier avait un bon sens logique en tout cas. Pour l’instant la première expédition que menait les Queen Ann’s Pirate semblait bien se dérouler. Les indices étaient logiques et assez faciles à suivre, ils avaient suivi l’ombre de l’arbre comme indiqué sur la carte et trouvé le rocher puis la grotte. Cependant, le crabe pesterait intérieurement. Bon sang ce gamin était inarrêtable. La fougue de la jeunesse ? A ce rythme il crèverait dans le premier affrontement que mènerait l’équipage songea l’homme poisson en sautant directement à la suite du jeunot dans la cave. Sans se laisse prendre par surprise par l’environnement pour le moins déroutant, il vérifierait dans un premier temps la position du Van Derkung avant de s’assurer qu’il n’y ait aucun autre ennemi. Bon il était temps pour un peu de discipline. L’homme crabe mis un genou à terre devant le gamin pour essayer d’être à peu près à son niveau même si avec ça encore il continuait à largement le surplomber puis l’attrapa par le col.
- Ecoute moi bien gamin. Dernière fois que tu fais une connerie comme ça sans même me demander la permission d’abord. S’il y avait un piège ici tu serais mort et probablement que moi aussi parce que j’ai du sauter après toi pour m’assurer que t’es rien. S’il y avait un ennemi qui gardait l’endroit tu serais probablement égorgé à l’heure ou jte parle. On est des pirates, on a pas beaucoup de règles, mais quand un officier te donne un ordre t’obéis et tu prends pas ce genre d’initiative sans demander la permission. Surtout si t’as pas encore d’expérience comme dans ton cas. T’es dans notre équipage d’accord, t’es avec nous et si t’as un problème on te protègera tous parce que c’est ça un équipage. Et tu feras de même dans le cas contraire. Mais même si c’est amusant la chasse au trésor garde en tête que tu mets pas toutes nos vies en danger pour rien. J’espère que c’est bien compris. Bon sur ce qu’est-ce qu’on a là ?
Dit-il en se relevant et en ébouriffant affectueusement la tête du gamin au passage. Fallait remettre les pendules à l’heure, mais il voulait pas non plus gâcher le moment du gosse. Il comprenait bien qu’il devait s’amuser. Et en soi tant mieux s’il pouvait encore s’amuser après Holliday.
- D’après la carte et l’indice que tu nous as déchiffré Ugo on est au bon endroit, jte félicite pour avoir trouvé tout ça. Jvais voir si le trésor est au fond de l’eau, me suivez surtout pas.
Sur ces mots les cuisses de l’homme poisson se détendrait brusquement le propulsant dans l’eau ou malgré sa carrure il se propulserait alors à une vitesse surprenante dépassant tout ce qu’avait déjà pu voir le van derkung ou les hommes d’équipage de lui. Là enfin, il se retrouvait dans son élément. Qui n’était pas très hospitalier comprit il dès qu’il vit le nombre de cadavre aux os parfaitement blanchis qui reposaient sous les flots. Ses sens devinrent plus alertes que jamais. Qu’est ce qui avait pu faire ça ? Apercevant une masse grouillante venant des profondeurs le Brachyura comprit aussitôt et remonta à la surface d’une traite sa vitesse d’homme poisson lui permettant de distancer la menace qui aurait bien voulu le dévorer. Il perça la surface comme une torpille atterrissant sur la terre ferme devant ses compagnons.
- Pas la peine. Il y a rien là-dessous c’est blindé de piranha, un piège pour tuer les intrus j’imagine.
Observant le regard déçu du gamin le crabe eut un sourire.
- T’inquiète pas petit t’as trouvé le bon endroit. Ce qui veut dire que si la solution n’est pas sous l’eau elle se retrouve ailleurs.
Le crabe balaya du regard l’intérieur de la cave. Il n’y avait rien. Hormis ce rocher. Peut-être que c’était finalement ça la clé ? Vergol s’approcha le tapota un instant… Puis donna un grand coup de poing qui fracassa la roche. Un sourire carnassier apparut sur le visage du crabe tandis qu’il dégageait le gros des débris révélant ce qui était visiblement un passage secret souterrain, un escalier qui semblait mener droit vers la mer de sang indiqué sur la carte.
- Je le savais, on est au bon endroit. Un rocher parfaitement rond comme celui là il y avait de quoi éveiller les soupçons. Bon le piaf maintenant.
Ordonna t’il en tendant la main à un de ses hommes qui tenait une cage avec un petit oiseau jaune à l’intérieur.
- Tu vois ça t’en as pas toujours sous la main petit mais ça peut être toujours utile. Vu qu’avec Ann on savait qu’on cherchait un trésor on a pu se débrouiller pour en prendre un. Ces piafs sont utiles s’il y a des poches de gaz sous terre, que ce soit naturel ou à cause d’un piège, ils crèvent en premier à cause de leur petits poumons. En gros si tu vois que la bestiole est crevée tu sais que tu dois te barrer. Toujours utile dans le cadre d’expédition sous l’plancher.
Sur ces mots le pirate prit l’escargophone dans sa sacoche pour appeler la Bathory. Il voulait savoir ses instructions à partir de maintenant et l’avertir de ce qu’ils avaient découvert. En cas de problème comme ça elle saurait au moins ou ils étaient et pourraient leur sauver la mise. Le crabe observa l’escargophone changer d’apparence pour prendre un air hautain qui n’allait guère au gastéropode assortie d’une magnifique crinière écarlate et sourit.
- C’est moi.
Ann eut un sourire pour Agrias tandis qu’elle écoutait les explications du supernova puis soupira quand elle entendit l’escargophone sonnait dans sa sacoche.
- Excuse-moi, c’est important.
Dit-elle en déclenchant l’escargophone tandis qu’elle entendait la voix de son second. Puis eut un sourire amusé.
- Cela je l’avais bien compris Vergol. Crois moi la tête que fait mon escargophone quand il essaye de te ressembler est véritablement unique. Vous en êtes où ?
- Pour l’instant on a suivi les indices. Il y a une grotte entre l’arbre sur la carte et un rocher en forme de poisson. On a juste eu à suivre l’ombre et à compter 100 pas ensuite. On a pu y entrer et j’ai découvert un passage souterrain qui semble mener vers la mer de sang. J’ai ton autorisation pour y aller maintenant ou tu préfères attendre que votre petite réunion de capitaine soit finie ? Oh d’ailleurs salut Agrias tu t’es bien remis ?
Le crabe supposa que le supernova devait être à ses côtés au vu du bruit de fond qu’il entendait. Il commença à faire un pas en avant et indiqua aux autres de le suivre. Il connaissait déjà la réponse de sa capitaine.
- Tu sais bien que t’as toute ma confiance. Vas y et te fais pas tuer.
- Comme d’habitude.
Répondit en ricanant l’homme crabe tandis qu’il raccrochait et que sa silhouette disparaissait peu à peu s’enfonçant dans l’ombre de l’escalier souterrain.
Ann Bathory
Edward Lawrence
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Jeu 29 Juin - 19:35
Le trésor, c'est l'amour de...
...Non, j'déconne, c'est la THUNE !
Début 1508 ~ Arcane Island - Grand Line
Marorn Pregwich - Nébula & tête brulée (par le soleil)
« Qu’est-ce que… »
Le groupuscule s’arrêta net lorsque les contours incongrus de leur nouvelle destination se découvrirent à leurs yeux.
Pendant une poignée de secondes, ils demeurent là, comme hébétés par la trouvaille qu’ils avaient devant eux et en profitèrent pour parcourir ce décor inopiné comme pour en avaler chaque détail. Une pelouse d’un vert implacable où pas un brin d’herbe ne semblait vouloir sortir du lot entourait la propriété dont l’architecture était soignée. Le clapotis de l’eau laissait entendre qu’une piscine venait sans doute rafraichir le tout, très certainement située à l’arrière de la bâtisse puisqu’aucune source d’eau n’était visible par-delà le portail qui s’opposait encore à l’arrivée des forbans en son sein.
« Yes… un pillage ! »
« Alors chef tu fais quoi ? On y va ? »
Et, déjà, les pirates ne pouvaient refréner leurs ardeurs naturelles, cette criminalité latente qui les dévorait. Le trésor était là, devant eux, sans défense, à portée de main. De leurs mains.
Oui, ils allaient souiller cette baraque de leurs pieds sales et s’accapareraient de toutes ses richesses, et puis…
« Arrière malheureux ! »
Détonna le Nébula, insoupçonné garde-fou de cette bande de pillards avides de banditisme.
« Mais… mais pourquoi ?! »
« Parce que… Parish existe. Et donc… pas de bêtises ! On sait jamais… »
L’explication était aussi invraisemblable qu’emplie de bon sens, ce qui était d’ailleurs assez rare pour être souligné venant de Marorn. Parish Milton appréciait ce genre de baraque luxueuses, et si ce n’était sans doute pas la sienne, il n’était pas impossible que d’autres pointures de Grand Line disposent des mêmes lubies. Après tout, Edward Lawrence lui-même s’était fait bâtir une villa luxueuse sur Volcano Island.
D’autant que… l’île semblait étrangement déserte aux premiers abords.
Le pirate blond se dirigerait alors au devant du portail et chercherait à actionner une sonnette s’il en trouvait une, afin de signaler sa présence.
« Oooooy ! Y’a quelqu’un ??? »
Beuglerait-il alors.
Rassurée par l’étonnante sagesse de son comparse, l’autre gradée des Edward’s Pirates en avait profité pour se hisser à la cime d’un des arbres qui coupait la propriété du monde sauvage extérieur, et, après avoir balayer les environs, se munirait de jumelles afin de scruter cette fois-ci l'intérieur puis les contours de l’île. Une chose était certaine, de prime : s’il y avait des occupants dans la villa, ils n’avaient pas pu les voir arriver de loin.
Elle tenterait alors de récolter quelques informations essentielles sur la topographie de l’île : quelle était sa taille, ses biomes et autres zones dignes d’intérêt, et puis surtout s’il y avait d’autres signes de présence humaine en son sein ou… sur les côtes, voire même au large si elle parvenait à voir la mer.
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Edward Lawrence
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Ven 30 Juin - 20:02
Agrias Melem Supernova primé à 236.500.000 B.
Elle était intéressée. Agrias avait l’impression d’être un adolescent qui venait d’avoir une touche avec la professeure de… Enfin quoiqu’il était loin d’être aussi immature. En regardant Maccita, il secoua la tête pour répondre à Ann : ce n’était pas sa seconde. Elle était l’une des membres de son équipage, une amie à n’en pas douter, mais plutôt une figure rassurante. Elle gérait les économies de leur groupe, mais aussi d’une partie de l’Alliance quand ils avaient besoin de lever des fonds pour les grosses opérations. Maccita, c’était une tête en mathématiques : autant dire une calculatrice humaine.
La seconde série de questions trouverait une réponse beaucoup plus complète que ce que la Bathory aurait sûrement pu attendre, mais le Melem était surtout très consciencieux. Il ne voulait rien laisser au hasard, car il le devait à Ann – et à Vergol – de les orienter correctement dans leur choix :
- L'Alliance des Pirates Libres a vocation à être indépendante et autosuffisante. Le terme "libre" dans le nom porte ce sens. L'objectif de l'Alliance est tout simplement de s'unir pour être en mesure d'exister sur la première partie de Grandline, de s'étendre sur un territoire en dépit de la présence de la Marine en lui opposant le poids du nombre notamment. Il s'agit en quelque sorte d'établir une sorte d'Empire Pirate propre, sans tête dirigeante, sans empereur. Cela nous permettra de vivre en tant que pirates sans avoir à se plier aux diktats des yonkou sur le Nouveau Monde et sans craindre une extermination, en prenant des décisions démocratiquement pour l'ensemble du groupe mais en permettant à chaque capitaine d'agir globalement à sa guise. En somme, il s'agit de créer une alternative aux Empereurs pour le monde de la piraterie en revenant aux sources de la République des Corsaires d'Honeycomb – enfin si tu vois ce que c’est, c’est Gareth qui m’a expliqué ça. Ainsi, il est tout à fait possible pour plusieurs capitaines de s'allier pour mener un raid commun, il suffit que chacun soit d'accord. Si l'on devait dire qu'il y a un meneur, ce serait celui qui nous a proposé l'idée, Gareth le Foudroyant. C'est un ancien nébula qui a quitté le Nouveau Monde où cela lui semblait impossible de vivre convenablement de la piraterie sans intégrer un empire pirate ou sans les prendre pour cible, sachant qu'il se savait incapable de vaincre un empire. C'est comme cela qu'il a souhaité construire quelque chose en mesure de permettre aux forbans de vivre de la piraterie. Néanmoins, tout comme chacun il se plie aux décisions démocratiques qui sont prises avec l'ensemble des capitaines.
Il arrivait à bout de souffle, comme s’il venait de déblatérer quelque chose d’exceptionnellement long. Il avait profité des compliments lancés par la Bathory pour rougir, et quand il fut installé à nouveau à table il s’enquilla un verre d’eau. Manque de chance, c’était du rhum alors il le recracha en grandes pompes sur l’un de ses camarades qui se mit à l’insulter allégrement. Après avoir autant toussé que ri, Agrias se retourna vers Ann :
- Enfin, tu vois le genre. Est-ce que tu me demandais ça par rapport au clan Bathory ? S’enquit-il en faisant comprendre qu’il avait eu vent des quelques rumeurs communes à ce sujet.
Il ne savait pas exactement de quoi il en retournait, mais si la rougeoyante voulait conter son histoire, il l’écouterait attentivement en lui souriant pour l’encourager. Après tout, c’était une de ses futures camarades, il en était convaincu.
Ugo Van Dërkung Orphelin
Le long couloir que suivrait le groupe se déroulerait dans le silence, au moins du côté de l’enfant qui s’était fait réprimander. En effet, il avait peur de ne pas être à la hauteur et de décevoir encore l’homme-crabe. Si ce dernier l’abandonnait parce qu’il avait été mauvais à son égard… il préférait ne pas imaginer la suite tant cela lui donnait les larmes aux yeux. Avançant dans la pénombre à partir d’un moment, aucune poche de gaz ne viendrait tuer le pauvre piaf qui n’avait rien demandé.
Et après une dizaine de minutes, les murs deviendraient plus étroits, moins praticables. Ugo sentirait que l’étroitesse mettait largement son allié en difficulté, et deux solutions se montreraient alors qu’une odeur saline venait jusqu’à leurs narines : soit ils rebroussaient chemin, soit Ugo allait faire l’explorateur pour leur dire ce qu’il y avait devant. De toute évidence, pas de gaz en tout cas.
Quelque part vers le sud de l'île :
L’arrivée tonitruante des pirates n’annonçait sûrement rien de bon pour les potentiels habitants des lieux. Il existait pourtant bien des personnes insensées qui se seraient isolées dans un trou à rat pareil, une île aux abords de Holiday Island, étant à peine à une heure de navigation. Et croire que ce lieu pouvait abriter une personne du calibre de Parish Milton était logique quand on prenait en compte la configuration des lieux. Alors la personne qui arriva à ce moment-là, tenant un petit ciseau à bonzaï, était-il le grand-père de Parish Milton ?
Portant un costume sur mesure, le vieillard approchait avec toute la délicatesse du monde. Il s’accroupit pour couper un brin d’herbe qui dépassait avant de continuer lentement sa route vers le portail. Il dut mettre environ dix minutes à parcourir les cinquante mètres qui le séparait. Alors il s’approcha de Marorn et souffla avec une haleine quelque peu… épaisse :
- Mot de passe… ?
Du haut des cimes, le décor était assez incroyable. D’un côté la villa qui collait à la montagne, et vers le nord de l’île, au-delà du bois qui s’étendait sur plusieurs kilomètres, se trouvait une lande composée majoritairement de pierres anciennes, de granits et d’herbe. Quelques arbres dont l’un d’entre eux était centenaire. C’était là que se dessinait sa ligne d’horizon, aux environs de l’arbre qu’elle pouvait voir sans dessiner les contours de la mer tout au nord. Il faudrait qu’elle s’avance jusqu’à l’orée de bois pour en distinguer les premiers contours.
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Ann Bathory
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Sam 1 Juil - 1:00
L’écarlate acquiesça tout en gardant dans un coin de la tête l’information. La comptable de l’alliance faisait donc partie de l’équipage du Melem. C’était bon à savoir. C’était toujours important de connaître ceux qui manipulaient l’argent d’une organisation. D’autant plus quand l’argent en question était celui d’une alliance de pirates. Mais l’attention de la Bathory se porterait plus rapidement sur le Melem qui répondrait à ses questions de manière très consciencieuse ce que ne pouvait qu’apprécier la capitaine des Queen Ann’s Pirate. Elle devait avouer que le projet que portait Agrias et Garret étaient ambitieux. Plus qu’ambitieux même. Un empire pirate sans empereur avec des prises de décisions démocratiques ? Une espèce de république pirate ? Elle en voyait déjà les limites même si ça se mettait en places les jeux de pouvoir et la corruption entre capitaine pour obtenir des voix seraient un frein. C’était là l’avantage des empires à son sens les prises de décisions venaient du haut et tout le monde suivait. Ici ce serait différent. Sans compter les risques de trahisons, les pirates qui pourraient vouloir vendre leurs rivaux à la marine ou les couler discrètement en mer… La marine ne serait pas la seule ennemie même s’ils aboutissaient à leur but le plus grand défi serait peut-être alors de faire face à leur propre nature afin que puisse perdurer ce système. Le projet était titanesque. Il pouvait même être qualifié de fou. Il lui plaisait follement.
- Votre idée est complètement folle. Il faudra gérer non seulement la marine sur la partie du monde où elle est la plus forte, la repousser, conquérir des territoires, être capable de les garder et en plus de cela faire face aux pirates qui pourraient s’en prendre à l’alliance, aux pirates en faisant partie, mais complotant pour leurs propres objectifs personnels…. Vraiment. C’est fou. On signe où ?
Demanda t’elle avec un sourire amusé signifiant clairement au Melem qu’il pouvait la compter dedans.
- Je ne sais pas vraiment ce que c’est, non, cette république des corsaires mais je t’en prie dis-moi tout. Et la prochaine fois ne recrache pas ton rhum fais le moi boire.
Le taquina la Bathory désormais bien consciente qu’elle semblait perturber le supernova et décidément amusée à l’idée de continuer. Elle écouterait donc la réponse de ce dernier puis sa question avant de froncer les sourcils puis se resservir une coupe de vin.
- Eh bien c’est toi qui as dit à Vergol que tu craignais qu’une menace n’en veuille à ma tête… Je pensais que tu savais ce dont il s’agissait. A moins qu’il ne se soit agit que d’un stratagème pour me faire venir et dans ce cas-là rassure toi appelle moi par denden la prochaine fois, fais simple ça ne m’empêchera pas de répondre pour autant au rendez-vous. Et sinon pour arrêter de tourner autour du pot oui j’ai pensé au Bathory quand Vergol m’a parlé de ça.
Dit-elle avant de boire son verre.
- Pour que tu saches qui est l’aimant à problème que tu viens de recruter Agrias je vais tout te raconter. Initialement j’étais une princesse. Une vraie hein et oui je sais on ne le dirait pas. Suite à une machination j’ai été écartée de mon royaume et j’ai finis pirate, pour je l’espère une carrière qui s’avèrera longue, fructueuse et pleine d’aventure. Or alors que je naviguais avec Karim Ookami à la suite des évènements de St John, deux personnes nous sont tombées dessus. C’était des Bathory. Bon moi au début je ne le savais pas, d’ailleurs Bathory pour moi à ce moment ça n’avait rien de particulier j’étais une princesse bâtarde, j’avais le nom de ma mère et à mes yeux il ne signifiait alors rien de spécial. Malgré tout, je les ai suivis. A l’époque j’ai naïvement cru que je pourrais rentrer dans leur organisation facilement. Très grosse erreur. Ils m’ont immédiatement réduite en esclavage quand nous sommes arrivés sur le nouveau monde. J’ai pu m’en sortir uniquement grâce à deux sœurs vampires faisant partie du clan et qui dirige une faction souhaitant en prendre le pouvoir. Elles m’ont mis face à face avec un autre Bathory m’ont dit de faire mes preuves. Je l’ai mis hors combat et là elles m’ont en gros dis qu’elles allaient transfuser son sang dans mon corps et le mien dans le sien. Ce qui a fait de moi une pure vampire Bathory tout en tuant l’autre. Mais du coup j’ai pu récupérer un statut au sein du clan et ils ne pouvaient plus faire de moi une esclave. Au contraire maintenant je suis associée en affaire des deux sœurs qui m’ont libéré. Même si ma transformation ne fait pas l’unanimité. Notamment celle des frères du type mort dont j’ai pris le sang. Bref, les Bathory sont maintenant à la fois des alliés et des ennemis. Et je compte bien exploiter mes ennemis jusqu’au bout. En conclusion, je dirais simplement que c’est peu recommandé d’essayer faire de moi une esclave.
Conclut-elle amusée tout en vidant le reste de son verre.
Vergol s’enfonça dans le passage, ses hommes le suivant au passage notant que le gamin s’était assagi de son côté. Bon il espérait qu’il ne soit pas non plus trop impacté par ce qu’il lui avait dit. Le crabe voulait juste qu’il obéisse, pas gâcher sa première chasse au trésor. Quoiqu'en fait il ne gâcherait rien du tout pensa t’il en observant que la galerie semblait se refermer au fur et à mesure qu’ils avançaient. Seul le gamin pourrait continuer le chemin. Tiens ça allait lui plaire ça.
- Bon Ugo on va avoir besoin de toi. Faut que t’avances et que tu nous dises ce qu’il y a de l’autre côté, surtout tu fais attention en cas de problème tu reviens vers nous directement.
Le crabe laissa le petit partir devant, une certaine appréhension montant au fond de lui. Il n’en était pas à ses premières expéditions mais c’était différent pour le petiot et il ne voulait pas qu’il puisse lui arriver quelque chose. Son mauvais ressentiment devint soudainement de la peur lorsqu’il entendit alors le cri du gamin quelques secondes après qu’il ait disparu de sa vue, accompagné d’un bruit de chutes.
- Merde ! Gamin ça va !?
Hurla-t-il tandis que son poing s’abattait sur la paroi parcourue de filon de cuivre se trouvant devant lui. Si ce putain de tunnel le laissait pas passer alors il se fraierait son chemin par la force songea-t-il tandis qu’une avalanche de coup de poing brisait la roche afin d’ouvrir un passage empruntable au pirate. La réponse de l’enfant qui lui parvint seulement quelques secondes le calma cependant avant de le figer. Il avait bien entendu ce qu’avait dit le gamin ? Il allait bien ? Des pièces d’or avaient amorti sa chute. Un sourire avide se fit sur le visage du pirate. Le gosse avait trouvé. Les coups reprirent lui permettant finalement à lui aussi d’accéder au point ou le gamin avait chuté sur les pièces d’or. Jackpot. Il y en avait pour plusieurs dizaines de millions de Berry. Des pièces, des bijoux, des couronnes, tiens ça plairait à Ann ça, des meubles luxueux et j’en passe un véritable trésor. Mais pas de gamin. La grotte continuait. Ce dernier avait dit qu’il partait explorer juste avant que Vergol n’entre, il avait dû suivre ce chemin.
- Fouillez ce qu’il y a, pour voir si des trucs plus précieux que les autres ne se cachent pas à quelques endroits et commencez à remplir les sacs. Moi je pars chercher le gamin. Appelez nos hommes sur le rivage, indiquez leur l’endroit qu’ils mettent en place une chaîne de transport du trésor jusqu’aux chaloupes comme je l’ai indiqué lorsqu’on a débarqué.
Ordonna le second de l’équipage en s’avançant vers la grotte. Il remarqua cependant quelque chose sur le chemin qui l’arrêta un instant. Sur ce meuble c’était ? Un journal ? Vergol le prit, l’ouvrit et le feuilleta tout en continuant à avancer. C’était le journal de Rebecca Wolf ? Année 3 ? Mais pourquoi avait-elle eu besoin de la carte si elle était venue ici ? Quoique année 3…. Et cette carte pour le moins bien mal réalisée…. Elle serait venue ici à ses 3 ans aurait fait une carte de l’endroit puis aurait oublié comment s’y rendre ? C’était peut-être possible. Bon dans tous les cas il y penserait après, d’abord il devait trouver le gosse pendant que ses hommes commençaient à piller et ramener le trésor au vaisseau.
Ann Bathory
Edward Lawrence
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Sam 1 Juil - 7:01
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Début 1508 ~ Arcane Island - Grand Line
Marorn Pregwich - Nébula & expert en mot de passe
La discrétion du Nébula eut finalement l’effet escompté : à peine quelques instants plus tard, une forme de vie s’anima et entama son périple afin de gagner l’entrée. Une forme de vie visiblement sur le déclin si l’on considérait l’extrême lenteur de ses mouvements ainsi que son aspect décati. Marorn regarda alors celui qui ressemblait à un majordome progresser petit à petit, dans un mélange entre fascination et dégout, comme s’il n’osait imaginer finir dans le même état un jour. Curieusement, il eut la patience de l’attendre alors que les minutes s’égrainaient.
« Putain tu pues de la gueule le vioc ! »
S’exprima le pirate lorsqu’enfin son homologue fut arrivé à son niveau, avant de réaliser, consterné, qu’il ne disposait pas du fameux mot de passe qui lui ouvrirait les portes ce lieux secret, presque interdit.
« Caput Draconis ! »
Annonça-t-il d’une voix pleine d’assurance, comme si finalement il ne faisait aucun doute que c’était ce que le vieillard voulait entendre, sous les yeux médusés de ses comparses qui se doutaient bien qu’il venait de l’inventer.
Est-ce que cela serait concluant aux yeux du gardien de la propriété ? Le Nébula ajouterait toutefois en cas de réponse négative :
« Ouais bon ok, j’ai oublié le code… Mais tu sais je suis pas doué pour ses choses-là et puis la route a été longue pour arriver ici, il fait chaud et nous sommes déshydratés. On avait rendez-vous avec les propriétaires de cette maison pour une certaine affaire... »
Tenterait-il alors d’ajouter pour justifier sa présence et s’offrir éventuellement le droit de passage.
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De son côté, la vigie improvisée n’attendit pas l’arrivée du supposé majordome et considéra que Marorn saurait très bien se débrouiller seul. Le paysage panoramique qui lui était offert était bien sympathique mais sa curiosité fut piquée par le morceau de mer qu’elle ne parvenait pas à voir, tout au nord de l’île, qui semblait véritablement déserte.
Son regard balaya les alentours à la recherche d’un autre point de vue qui serait apte à soulager sa curiosité. Trouvé. Elle jeta alors un dernier regard en direction de ses pairs et estima qu’elle aurait le temps de faire l’aller-retour avant qu’il n’y ait trop de grabuge, à en juger par les mouvements beaucoup trop lents du vieil homme.
Usant de sa grande agilité, elle traversa alors les bois à toute vitesse, sautant d’arbres en arbres à la manière d’un ninja. Et, lorsqu’elle se fut hissée au sommet de son objectif, elle put braquer son regard, à travers sa longue-vue sur la portion de mer qui échappait encore à son œil inquisiteur, lui offrant alors un spectacle inattendu.
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Edward Lawrence
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Dim 2 Juil - 17:00
Agrias Melem Supernova primé à 236.500.000 B.
Agrias fit un petit signe victorieux du bras, et le cœur y était clairement. Savoir qu’il venait de recruter l’une des futures têtes de proue de l’Alliance des Pirates Libres le réjouissait : il voyait en tout cas la Bathory aller loin, peut-être plus que feu Mitakono Shanama dont la disparition tragique lui restait encore en travers de la gorge. Laissant son sourire fleurir sur son visage, il le rangea quand vint le temps des révélations. Il était au courant qu’elle était pourchassée, mais il n’avait pas tous les détails. Il comprit alors toute la gravité de la situation, laissant son esprit vagabonder quelques instants après qu’Ann ait déposé le dernier mot.
- Je vois… Je ne pense pas que le clan Bathory s’en prendra à toi directement si tu es des nôtres, surtout pas sur Villa. D’ailleurs, c’est notre prochaine destination, si ça te dit… J’aimerais te présenter aux autres.
Il eut un sourire niais de ceux que les adolescents font lorsqu’ils pensent à quelque chose d’amusant.
- Nous avons eu vent qu’une demande d’assassinat avait été placée sur toi. L’assassin en question a entendu parler de notre lien, et nous l’avons neutralisé mais il s’est donné la mort avant qu’on ne puisse en apprendre plus. Le gars en question, c’est Gremory Bathory, « La Balance des Âmes », c’est ça ?
De toute évidence même les Bathory pouvaient en venir à faire des petits coups en douce. Le Monarque de la Lèpre avait-il cautionné ce mouvement ? Il était certainement loin de ne pas être au courant. En tout cas, Agrias dévoilait là tout ce qu’il savait : un homme qui se prénommait Gremory avait demandé sa tête. Et un assassin, en remontant la piste, avait tenté d’obtenir des informations auprès du Melem. Toutes les informations finissaient donc par fuiter à un moment ou à un autre…
- Quoiqu’il en soit, tu fais partie des nôtres à partir d’aujourd’hui. Nous ne te laisserons pas tomber.
Si elle acceptait, il lui mettrait une main sur l’épaule et lèverait un pouce en l’air, un clin d’œil venant compléter l’appareil du parfait petit magicien de l’humeur. Il voulait évidemment occulter les pensées négatives. Laissant son regard tomber sur l’extérieur de l’île, il se demanda tout de même ce qui pouvait s’y passer. Le Mary-Lise trônait ici, impressionnant à côté du Magical Star, sur lequel les pirates dévoraient leurs victuailles.
Ugo Van Dërkung Orphelin
En feuilletant le journal intime dont la propriétaire était Rebecca Wolf, Vergol constaterait sûrement que l’écriture était bien adulte pour une enfant aussi jeune au moment de sa rédaction. Il comprendrait rapidement de quoi il en retournait : « Aujourd’hui, j’ai demandé à mon majordome, un homme si gentil et si attentionné, d’écrire dans le journal… ». Les termes barrés étaient annotés d’un « Il écrivait vraiment ce qu’il voulait ! ». La Wolf était sûrement repassée ici. Il s’agissait de sa cave aux trésors, ou comme elle l’appelait « l’endroit où je mets ce qu’il me reste d’argent de poche. ». Il s’agissait de trésors futiles, de bijoux d’une valeur infime par rapport à la fortune accumulée par sa famille et qu’elle fit fructifier des années durant après, dès qu’elle eut seize ans.
Pourtant le langage utilisé évoluait rapidement, et on pouvait voir à certains moments des annotations du majordome, quelques marques de fierté qui étaient posées là, comme un souvenir d’une époque révolue. Rebecca avait arrêté d’écrire à ses huit ans. Elle parlait d’un changement et de l’obligation de quitter ses terres pour quelques temps. Après avoir été éduquée à l’écart du monde, elle avait dû se mêler dans une masse qui voulait profiter de sa position.
Le long couloir permit à Vergol de feuilleter efficacement ce journal. Et lorsqu’il relèverait les yeux pour observer son environnement, il pourrait noter qu’une grande salle ouverte se trouvait en face lui. La vaste pièce était en réalité un lac souterrain, ou une nappe phréatique. Et la couleur rouge provenait des dépôts de cuivre souterrain qui teintaient l’eau d’une couleur rougeâtre. L’immensité d’eau se trouvait effectivement sous le niveau de la mer, enfermée dans une grotte qui avait vu grandir la Wolf. Des fresques murales aux couleurs taries étaient dessinées sur les murs : des champs à perte de vue, des dizaines d’enfants qui jouaient les uns avec les autres, des scènes de famille… Les rêves que la demoiselle isolée aurait voulu vivre étant enfant. Et à un endroit, un portrait plus appliqué d’un homme déjà vieux et d’une petite fille qui le serrait dans ses bras.
Au milieu du lac, un coffre ouvert débordait de pièces d’or. Il y avait deux choses de visible au loin : un fruit pourri et des bulles qui remontaient à la surface, signe que l’air était expulsé des poumons d’un petit être.
Le vieil homme fronça les sourcils en voyant le blond en face de lui. Ce n’était pas les amis habituels de Madame, et puis il était un peu vieux, mais il fallait se plier aux ordres. Se contentant de sentir sa propre haleine dans sa main, il fit une grimace qui dévoilait alors toute l’acidité qu’il sentait. Ainsi quand il entendit qu’il avait rendez-vous, le vieil homme claqua dans ses mains et sembla revivre :
- Oh, vraiment ? Vraiment ? Très bien, très bien, Madame doit vous attendre alors. Suivez-moi.
Il ouvrit la porte en tirant sur une corde qui se trouvait à côté de l’entrée et dont le mécanisme actionnait l’ouverture. Son allure lente lui permit d’expliquer quelques détails historiques et soporifiques sur la maison :
- Ce jardin est né en 1472. C’est Monsieur qui l’a entretenu jusqu’à sa mort, en 1501. Mais vous savez les arbustes là-bas sont […] et en 1489, à l’occasion du vernissage des œuvres de Loïs Pizarro, nous avons accueilli un Empereur ! Enfin, je crois, je n’ai jamais su différencier les Manchots et les Empereurs […]. Quand enfin, le lion s’est mordu sa propre queue, oh oh oh, vous vous rendez compte ? Que disais-je déjà ? Oh, nous sommes arrivés, ce fut bien court.
Les minutes auraient pu sembler des heures, mais c’était dire que le vieil homme avait de la conversation. Ouvrant les portes, il se dirigea immédiatement vers une pièce qui se trouvait un peu plus sur le côté. Tout ici semblait luxueux à souhait. Des escaméras se dirigeaient en direction des invités et semblaient enregistrer leurs moindres faits et gestes, tandis que des mitraillettes de bonne qualité suivaient le mouvement.
Arrivant dans une pièce qui ressemblait à un petit salon, il se dirigea vers le fauteuil tourné vers une cheminée éteinte. Il chuchota quelque chose à la personne qui s’y trouvait, ses cheveux blonds descendant sur les accoudoirs. Elle ne se retourna pas, et ne dit pas un mot. Le vieil homme dit :
- Madame peut vous recevoir, mais elle n’est pas très bavarde. Je crains qu’elle ne souffre d’un mal bien particulier depuis qu’à ses huit ans elle fut prise d’une toux… !
En s’approchant, le petit groupe de pirate pourrait voir la personne en question. Son regard fixait la cheminée, alors que ses bras de tissus tombaient en ballotant le long de son corps de chiffon.
Spoiler:
La cime des arbres à l’orée de la forêt offrait une vue imprenable sur l’île. Elle permettait d’observer le nord de celle-ci qui était occupée par de grandes étendues vertes, se jetant dans la mer au loin. Et c’est là que la vigie improvisée observerait un immense navire se détachant du paysage. De sa position, elle ne verrait que lui : richement gravé, il s’agissait du Mary Lise dont le pavillon de pirates voguait et se distinguait grâce à la chevelure rouge se trouvant dessus. Et plus à l’ouest, une demi-douzaine de monstres marins à l’allure féroce commençait une course effrénée en direction de ce navire.
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Ann Bathory
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Dim 6 Aoû - 23:30
Ann eut un rire amusé en voyant le geste du pirate. Ouais il fallait bien se l’avouer l’ambiance ici était plaisante. Un bon moment passé, réunis entre personnes qui ne veulent pas s’entretuer ou sans passer du temps à échafauder de plans élaborés visant à accroître sa notoriété…. Le bon côté de la piraterie en somme ! C’était assez reposant il fallait le dire. Continuant à fixer le Melem elle hocha la tête avec un grand sourire.
- Villa hein ? Je ne connais pas l’endroit mais d’accord ça me va, mon équipage et moi-même voguerons donc un temps aux côtés du Magical star le temps d’atteindre l’île. Tu pourras me présenter et ce sera aussi l’occasion de rencontrer plus de monde ça me paraît être une bonne idée.
Son air se fit cependant plus sérieux quand il évoqua la demande d’assassinat. Ainsi que la personne qui en voulait à sa tête. Gremory hein… Elle aurait du se douter ça lui ressemblait bien. Dès leur première rencontre il lui avait paru moins raffiné qu’Amelia, plus brut et même dans cette approche cela se ressentait. Mettre sa tête à prix, c’était si grossier, si banal il n’avait même pas fait l’effort d’engager un assassin capable de tenir la langue de son commanditaire. Qu’elle blague. C’était donc ainsi qu’il l’a voyait ? Elle était une gêne suffisante pour qu’il se donne la peine de la mettre à prix mais pas assez pour qu’il ne veuille mettre lui-même la sentence à exécution ? Quel affront. Elle lui ferait regretter cette erreur de jugement. Pour l’instant elle se savait encore trop faible en combat pour le défier directement mais le jour viendrait ou elle l’écraserait de ses mains. Et si possible devant Amelia. Oui, vraiment ce serait un pur instant de félicité personnelle que d’accomplir cela. Enfin il lui faudrait faire attention à Arkhidamos. Ce dernier devait certainement être au courant pour la tentative de Gremory, certainement était-il déjà au fait qu’elle avait échoué. Pour autant l’avait il autorisé elle n’en était pas sûre. Arkhidamos semblait respecter les lois de la famille et elle disait un sang pour un sang. Si un Bathory mourrait un autre devait voir le jour. Gremory avec son assassinat aurait gâché son sang. Cependant Ann se faisait de plus en plus une idée précise du fonctionnement des Bathory et il lui paraissait tout à fait probable que le patriarche ferme les yeux sur de telles opérations surtout si elle n’était pas menée en main propre. Et qu’elle visait un membre de la famille qu’il ne portait pas en son cœur. Ce qui voudrait dire que si Ann voulait un jour l’occasion d’affronter Gremory elle devrait pour cela provoquer un affrontement autorisé par Arkhidamos ou pousser son adversaire à l’attaquer directement la première. Peut-être bien qu’avec sa tentative d’assassinat Gremory venait de lui donner une piste… C’était tout à fait illégal avec les lois de la famille et si elle arrivait à en avoir une preuve elle pourrait peut être réclamer un combat en guise de réparation… Tout bouffis d’orgueil qu’il était elle ne doutait pas un seul instant que Gremory accepterait. Peut être bien que cet idiot venait de lui donner la clé menant à sa mort en fin de compte ! Elle sortit de ses pensées et eut un sourire envers Agrias quand il évoqua clairement qu’il la soutiendrait. Ce lien avec lui était décidément précieux. Rare étaient ceux sur qui l’on pouvait compter sans rien n’espérer en retour.
- C’est bien ça Gremory la Balance des Ames. Relativement détestable je suis sûre que si tu le croisais tu aurais presque autant envie que moi de le tuer. Merci pour ton soutien en tout cas, très honnêtement je dois avouer que ça me touche.
Dirait-elle finissant avec un léger éclat de rire alors qu’il lui ferait un clin d’œil.
Loin de toute cette agitation somme toute innocente du moins si l’on en excluait les sombres pensées de sa capitaine, Vergol avançait dans le couloir tout en feuilletant le journal. Bon, bon c’était bien tout ça, okay il comprenait un peu mieux le contexte de cette grotte mais un tas de questions lui venait en tête. Comment un vice-amiral avait bien pu rentrer en possession d’une carte dessiné par Wolf gamine ? Qu’est ce qu’il voulait faire avec ? Le trésor ne pouvait sûrement pas être constitué uniquement de pièces il devait forcément y avoir autre chose, quelque chose qui justifiait que la marine le veuille. Il faudrait qu’il passe ce document à Gabriel une fois qu’ils en auraient terminé ici. Ce dernier saurait sûrement trouver les potentielles informations supplémentaires qu’il recèlerait. Du moins si elles existaient. En arrivant au bout du long corridor souterrain le crabe verrait rapidement qu’il était devant une espèce de petit lac, certainement formé par l’eau qui s’était infiltré dans cette grotte sous-marine. Il survolerait du regard les dessins d’enfant qui parcourait les murs, un autre y aurait peut être accordé plus d’attention mais pour lui ce n’était pas très important. Le coffre au trésor remplis de pièces en plein milieu du lac trônant sur un ilot de surface rescapé, voilà qui attirait plus son attention. Et les bulles qui remontaient non loin de là à la surface de l’eau, ou flottait un fruit pourris, montrant qu’un être doté de poumon était en train de se noyer voilà qui le contraignait à bouger ! Le crabe laissa tomber le journal par terre tandis que ses muscles d’hommes poissons le poussait à travers la surface du lac et qu’il s’élançait telle une véritable torpille à la recherche du gamin. Cela ne lui prit qu’un instant pour l’arracher aux profondeurs marines de la grotte souterraine et le ramener à la surface là où se trouvait l’ilot. L’homme crabe se mit aussitôt à faire les gestes de premiers secours et rapidement le gamin se mit à cracher de l’eau puis se réveilla. Le crabe attendit quelques secondes qu’il reprenne ses esprits puis gronda.
- Gamin si j’avais pas été là temps t’étais mort bordel. Il faut que tu comprennes maintenant quand je te dis de rester près de moi, de m’attendre c’est pas parce que je te fais pas confiance c’est parce que je veux pas que tu te mettes en danger. T’es un membre de notre équipage, t’es de notre famille et on veut pas que notre famille crève tu comprends ça ? Je dirais rien à Ann ça restera entre nous mais sois plus prudent bon sang. J’ai eu peur que tu crèves bordel.
Dis le crabe en répétant le juron. Et tout d’un coup sans même se contrôler il se tourna dans la direction opposée à celle vers laquelle il se tournait jusqu’à présent. C’était quoi ça encore ? La sensation étrange qui venait de le parcourir s’interrompit aussitôt et un curieux soupçon lui vint en tête. Le gamin était venu ici à la nage. Il aurait du pouvoir repartir. Et ce fruit… Oh bordel pensa le pirate tandis qu’il pensait avoir compris ce qu’il venait de se passer ici.
Sur le navire la fête due à cette nouvelle alliance continuait à battre son plein. Gabriel cependant ne négligeait pas sa surveillance. Bon il fallait dire que de toute manière il n’y avait pas grand-chose d’autres à faire à son poste de vigie que ne pas relâcher son attention. Mais ce que c’était ennuyeux. Il aurait aimé parler avec Agrias Melem. Il aurait pu écrire un article sur l’alliance des pirates libres. Il aurait certainement d’autres occasions m’enfin…. C’était embêtant. Il en parlerait à Ann. Son regard fut alors d’un coup attiré par six lignes d’écume blanche qui traçaient leur route rapidement en direction des flots tout droit en direction du Mary Lise. Le Sola s’empara immédiatement de la longue vue à ses côtés et confirma qu’il s’agissait bien là de ce dont il pensait. Il se pencha par-dessus la rambarde qui le protégeait d’une chute du nid de pie et hurla.
- MONSTRES MARINS !!!! SIX !!! DES SERPENTS DE MER !!!
Et commença dans le même temps sa descente montrant une certaine adresse à user des cordages pour revenir sur le pont. C’était qu’il avait appris au fil des quelques semaines passés à naviguer avec l’équipage.
Sur le navire d’Agrias l’écarlate releva la tête en entendant le cri de son homme de vigie. Son regard se porta un instant sur le Melem qui ne semblait outre mesure pas très inquiété bien qu’il ait aussi l’air disposé à l’aider. Une aide que la pirate n’utiliserait pas. Elle était une capitaine. Une pirate. La mer était son habitat, elle y voguait depuis des années et les monstres marins ? Ils n’étaient que des variables de navigation au même titre que la météo. Ce serait le moindre soucis qu’elle pourrait rencontrer sur ses flots et si elle devait avoir besoin de l’aide d’un autre pour gérer ce type de rencontre alors jamais elle ne pourrait avancer plus loin. Il était temps que sa fierté s’expose un peu. Ann Bathory n’avait besoin de personne pour réussir. Et la poiscaille qui tentait de faire de son navire sa proie verrait bien vite qu’elle se dirigeait droit dans la gueule du prédateur. Les mèches de cheveux s’allongèrent et prirent appuis sur le pont du Magical Star avant de propulser la rousse sur le pont de son bâtiment.
- Ils sont trop gros pour moi je ne pourrai pas les contrôler
Prévint la Dranedis en s’approchant de sa capitaine qui traversait déjà le pont pour se poster là ou le premier contact aurait à priori lieu.
- Je m’en occupe. Armez les canons et ne tirez que lorsque je vous en donne l’ordre. Fais passer le mot aux hommes.
Dit la Bathory sans un regard pour son officier, ses yeux se fixant sur la menace qui approchait. Une menace qui serait surtout son expiation. Elle avait trop douté d’elle auparavant, elle s’était laissé aller, s’était elle-même persuadée qu’elle pourrait vivre une vie de pirate lambda. Ce n’était pas pour elle. L’île aux esclaves avait été un électrochoc. Elle n’était pas faite pour être normale ou pire être une victime du monde. C’était l’inverse. Là le monde l’attaquait ? Elle allait lui montrer ce qu’il en coute. Ses cheveux se déployèrent dans toutes leurs longueurs tandis qu’ils prenaient de plus en plus de volume. Elle allait montrer tout son potentiel. Irait jusqu’au bout de ses limites.
Le Sola qui avait réussi à se glisser à ses côtés sans qu’elle ne dise un mot trop concentrée sur sa tâche observerait la prouesse que montrait la capitaine en imposant son expertise de son retour à la vie. Les mèches semblaient doter de vie, se tortillant tels des serpents géants dans tout les sens semblant envahir tout l’espace qu’occupait le navire. Si le Sola devait estimer une longueur elles arrivaient chacune à environ 20 mètres de long, elles l’enveloppaient sans lui faire de mal comme dotées d’une conscience qui souhaitait protéger l’équipage, lui. Maintenant plus que jamais, il comprenait Vergol quand ce dernier disait qu’ils étaient tous une famille qui s’était choisi. C’était ça de véritables pirates prêts à tout contre le monde et à tout pour l’un des leurs. L’œil du journaliste observa un dernier instant les tentacules capillaires qui étaient désormais même plus grandes que les serpents géants. Puis son regard se reporta sur la mer et les 5 sillages qui s’approchaient du navire en fonçant vers ce dernier ignorant la crinière écarlate qui semblait n’attendre que de les happer en son sein.
Ann avait notifié la présence du Sola à ses côtés. Ce dernier ne la gênait pas mais elle sentait quelque chose monter en elle, comme une bouffée d’appréhension ? Avait-elle soudainement peur ? Non ce n’était pas ça. Mais elle sentait que quelque chose n’allait pas. La Bathory se concentra néanmoins faisant fi de cette impression, sa volonté, celle de nuire, de tuer, de déchiqueter, ses stupides bêtes se focalisant sur les têtes hideuses des serpents de mer qui surgissaient des flots. Il s’agissait d’un avertissement envers le monde elle ne se laisserait plus faire. Les monstres arrivèrent à portée d’un seul coup alors que leur trajet jusqu’aux navires avait pourtant précédemment semblé si long. Leur tête et leur corps qui n’étaient qu’un gigantesque cou sans fin se propulsèrent telles des lances hors de l’eau alors que l’énorme masse rougeoyante venait à leur encontre et les stoppait nettement.
Gabriel aux côtés de la Bathory put observer le spectacle. Ann entièrement crispée les doigts comme voulant percer le bois de la rambarde du navire, les veines gonflées à travers la peau, la mâchoire contractée à en éclater, semblait mener un rude combat, les mèches voltigeant, tournoyant autour des monstres. Puis d’un instant la gueule de la Bathory révéla un ensemble de croc, de véritables poinçons naturels dédiés à percer la peau et se gorger du sang de ses victimes. Elle souriait. Le Sola comprit que ce qui lui était apparut comme un véritable capharnaüm avait été un ballet soigneusement orchestré par sa capitaine. Elle les tenait tous. Les monstres étaient immobilisés remuant contre le filet vivant qui les tenait face au navire, face au canon. Puis la gueule articula.
- FEUX
Les bouches de métal crachèrent tandis que les corps des monstres explosés traversés par les boulets fumants du Mary Lise et qu’une odeur bien distincte, celle que sentiraient l’équipage pour les mois voire les années à venir montaient à leur narine. La poudre et le sang.
La Bathory exulta. Elle le sentait, c’était donc ça le fruit du pouvoir. Tout lui venait. L’odeur de la victoire et de la défaite de son ennemi. Son corps carbonisé par le métal chauffé à blanc, la poudre de la détonation, le sang qui giclait à tout va symbole même de sa vie qui s’échappait. Les vibrations des corps alors qu’ils se faisaient transpercer par l’offensive sans merci du Mary Lise, Les écailles qui sautaient sous la puissance du choc, les muscles qui cessaient de se débattre sous son emprise pour au final ne devenir que des poids mous qui rejoindraient bientôt les fonds sitôt qu’elle le permettrait. Tout lui venait, elle ressentait tout. La vie et la mort de ses adversaires n’avaient tenus qu’entre ses « mains ». Elle était grisée comme ivre par le pouvoir par tout ces flux qui lui venaient, ses informations qui s’infiltraient sous son crâne le remplissant peu à peu, lentement, puis tout d’un coup alors qu’un nouveau afflux lui vint, en même temps qu’un accès à une douleur inouï qui semblait lui enserrer le cerveau avec un barbelé de métal. Malgré la douleur ou peut être était ce grâce à elle ? Mais elle le sentit, telle une nouvelle pulsation, une décharge électrique qui courait le long de son crâne elle sut qu’il était là et venait. C’était le chaînon manquant, l’appréhension qui l’avait préalablement saisi, oui en fin de compte il s’agissait peut être bien de peur. Mais pour une fois elle n’avait pas eu peur pour elle. La Bathory se jeta sur le Sola et le plaqua au sol tandis que la gueule du dernier des serpents qui avait plongé sous l’eau avant la rencontre avec le vaisseau claquait dans le vide frénétiquement pile à l’emplacement ou ce dernier s’était préalablement trouvé. La bête en surgissant d’un coup et avec force contre le navire s’était échoué contre ce dernier à un mètre à peine de là ou se trouvait maintenant la capitaine et l’un de ses plus chers membres d’équipage, l’un de ses amis pourrait elle-même oser dire. L’une de ces rares personnes à qui elle avait appris que oui elle pouvait accorder sa confiance. Elle ne souhaitait pas perdre ça, jamais, il en était hors de question. La crise de douleur qui l’harassait commençant à refluer la rouge put rester étalée sur le corps du journaliste et se crispa d’un coup tandis qu’elle activait son last man standing son corps acquérant soudainement une solidité proche de l’acier et devenant l’équivalent du meilleur bouclier qu’aurait pu s’offrir le Sola. Ann savait qu’elle pourrait endurer contrairement à ce dernier. Au cas ou le monstre ait un regain de vigueur en gigotant contre le pont et l’atteigne elle tiendrait le choc.
La Dranedis pesta en se saisissant d’un harpon d’un des membres de l’équipage qui observait la scène et se dirigea droit vers le monstre. Elle ne savait pas ce qu’il venait exactement de se dérouler Ann avait eu la situation sous la main puis tout d’un coup s’était prostré pour défendre de son corps le Sola. Mais elle n’avait pas besoin de réfléchir très longtemps en tout cas si sa capitaine avait besoin d’elle alors elle saurait répondre. La femme de l’île des Ex produit un nuage de spore qui bien qu’incapable de parasiter les six mètres de long du monstre réussit à l’aveugler et tandis que ce dernier continuait aveuglément à claquer sa mâchoire dans le vide elle s’approcha et brandit le harpon horizontalement de sorte qu’en refermant à nouveau ses crocs le serpent de mer s’y empale dessus. Le monstre eut un rugissement de surprise mêlé à la douleur, la colère et la peur de ce qu’il sentait déjà advenir suite à sa blessure, son agonie puis cessa de plus en plus faiblement de s’agiter avant de se stopper.
- C’est bon Ann. On a réussi.
La Bathory cessa de maintenir son effort à la poursuite de sa technique et se redressa en s’appuyant contre la rambarde du navire. C’était étrange, elle ne savait comment l’expliquer mais son impression cette sensation de connexion à tout ce qui l’entourait qui s’était d’ailleurs déroulé extrêmement envahissante avait déjà disparu. Elle resta songeuse quelques instants avant de s’apercevoir que tous la regardait puis elle se racla la gorge et s’exclama.
- Ce soir on bouffe du monstre camarade !
Ce à quoi une immense clameur porté par de nombreux sourire l’accueillit.
- Dranedis organise le transport des corps jusqu’à la plage s’ils trainent trop dans l’eau ça va juste en attirer d’autres. Que les hommes les dépècent là-bas le maître coq est chargé de nous faire un festin à partir de tout ça et de saler le reste pour en faire des rations.
Sur ces mots la Bathory s’enfonça dans la foule de l’équipage en jetant un regard insistant au Sola pour qu’il la suive.
- Tu viens avec moi, on va parler à Agrias. Tu n’as rien à foutre dans une foutue vigie.
Maugréa la pirate. Après tout qu’elle vigie descendait de son nid de pie directement après avoir aperçu des ennemis qui pouvait en cacher d’autres. Elle fit signe à un homme de remplacer le Sola à son poste. Penser à autre chose était bien. Ça l’empêchait de se dire qu’elle avait commis quelque chose de stupidement affectif en risquant sa propre personne.
Spoiler :
Pnjs : Dranedis lvl 27 Vergol lvl 22 Gabriel Sola lvl 12 Doc omega (encore nn apparu mais sait on jamais) lvl 15
Serpents de mer lvl 20-23 x6
Explications du post : tentative d'éveil de l'observation pour Ann. Elle veut montrer sa force en tant que capitaine se sent sans peur mais alors que les monstres arrivent elle éprouvent malgré elle un sentiment de crainte qu'elle enfouit. Lorsque les monstres meurent elle perçoit leur passage de vie à trépas et sa "peur" revient tout en déclenchant l'éveil lorsque le dernier monstre attaque par surprise pour bouffer gabriel, elle comprend à la fin qu'elle n'a pas peur uniquement pour elle mais aussi pour ses compagnons de route mais se refuse encore à le voir complètement comme ça
Ann Bathory
Edward Lawrence
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Ils furent finalement invités à entrer dans la bâtisse, guidés par les paroles fantaisistes et incompréhensibles du majordome dans une marche qui leur parut interminable. Si bien que Marorn dû se retenir de ne pas l’assommer sur le champ, ne serait-ce que pour écourter son ennui et son sommeil grandissant.
Il ne manqua toutefois pas de prendre la mesure du système de sécurité qui était en place : des escaméras trônaient sur chaque pan de mur qui étaient également garnis de mitraillettes, sans doute prêtes à détonner si l’on leur en donnait l’ordre. Ses sourcils se froncèrent légèrement alors qu’il devinait déjà la teinte qui prendrait sans doute leur visite : rouge sang.
Et puis finalement, ils entrèrent dans une petite pièce. Les pirates demeurèrent au seuil de la porte, à priori unique issue de la pièce tandis que Marorn s’avança afin de rencontrer cette fameuse « Madame. » Ses yeux glissèrent le long de son corps artisanal. Elle avait une mine effrayante qui aurait pris de cours n’importe quel homme sain d’esprit : la scène était flippante à souhait. Mais Marorn n’était pas sain d’esprit. Bousculé par différentes possibilités de réactions, il trancha après un bref soupir vers l’une d’entre elles, sans y avoir réellement réfléchit.
« Ouais, elle a pas l’air d’aller bien… Regardez comme elle est pâle… elle a pas dû voir les rayons du Soleil depuis un moment. C’est dommage, alors qu’il fait si beau dehors… »
Était-elle vivante ? Était-ce vraiment elle ? Le vieil homme était peut-être juste totalement sénile.
« Mais on peut surement la soigner. Si c’est ce que vous voulez, nous pouvons l’emmener avec nous : on a un médecin, Josh, qui sait y faire avec ces choses- là. »
Pour ceux qui connaissaient le personnage, sa réaction s’avéra hautement improbable : là où habituellement il usait de violence et manquait de sensibilité, il faisait alors preuve de compassion et d’humanité, ce qui était un comble si l’on considérait que ce qui se trouvait face à lui n’était sans doute pas un humain mais un objet. Mais il existait tout de même la jurisprudence Agote Edel Dukke. Et ils étaient proches d’Holiday, et donc de Parish. Alors…
Si le majordome refusait, alors il hausserait probablement les épaules avant de décréter qu’ils ne pouvaient probablement rien faire de plus en l’état et rebrousserait chemin pour se diriger vers l’entrée de la maison.
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Ma main glissa le long de mes cheveux fins alors que je rangeais tout juste le gastéropode qui venait de remplir son office. Ma correspondante semblait avoir été surprise de l’accueil que j’avais réservé à ses précieuses informations, et peut-être un peu déçue de ne pas s’être retrouvée au bon endroit.
Un léger sourire s’esquissa sur mon visage. Il était bien plus aisé de composé avec ces personnes qu’avec d’autres, si bien que, finalement, je ne me trouvais plus si éloignée que ça de ce que ce paysage m’inspirait : des vacances.
Je poursuivis donc ma progression d’un pas assuré, jusqu’à entendre la confirmation escomptée : des coups de canons, qui signifiaient que je me rapprochais de cet improbable tumulte. L’île qui paraissait isolée et déserte ne l’était finalement pas tant que ça.
Alors, après quelques instants supplémentaires à arpenter les arbres qui sillonnaient la côte balnéaire, je parvins finalement à discerner les contours qui m’avaient été décrits un peu plus tôt. Un imposant navire aux motifs soignés affublés d’un étendard pirate qui ne m’était pas familier. Qu’importe, cela serait sans doute plus divertissant d’aller les cueillir plutôt que d’attendre à ne rien faire. Et puis, ils avaient sans doute été trop occupés à gérer l’attaque des monstres marins pour me voir arriver.
Alors, qui étaient-ils ? Et à leurs yeux, qui serais-je ?
Peut-être une simple jeune femme dont les paisibles vacances venaient d’être troublées par la poudre de leurs canons. Ou peut-être un peu plus, s’ils s’attardaient sur les lames accrochées à ma taille.
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Marorn Pregwich - lvl ?? - 104.000.000 B Une dizaine d'hommes - lvl 1 ??? - lvl ?? Vacancière (un peu curieuse ?) - lvl ?? - 0 B
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Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux" et des "Victimes de Pumori".
Edward Lawrence
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Sam 2 Sep - 19:04
Ugo Van Dërkung Orphelin
La carte n’avait pas de grand secret : il s’agissait d’un dessin d’enfant qu’une Rebecca Wolf trop jeune avait réalisé, et qu’elle avait soigneusement mis dans une bouteille pour que quelqu’un rêve un jour comme elle avait rêvé. Les lettres qui étaient inscrites dans ce carnet montraient la détermination qu’elle possédait dans le fait de réaliser ses désirs : elle voulait faire la fierté de son père, et quel père ne serait pas fier d’être le paternel d’une jeune fille aussi brillante ? Beaucoup de souffrance et de solitude ressortait aussi de ses lignes. Puis, un jour, un certain « Karma » avait été introduit. C’était un mois avant les dernières entrées. Au début la relation semblait épineuse, et une forme de dégoût se heurtait face à ce personnage… Puis, quant le dégoût s’atténua, alors que le sentiment de solitude disparaissait, les lignes se tarissaient. Jusqu’à disparaître complètement.
Une annotation du majordome permettait de comprendre. « Milady a enfin un ‘ami’. ».
Lorsque le gamin fut tiré de l’eau, et que celle-ci s’évacua de ses poumons, des pleurs retentirent dans la cave. Des pleurs de soulagement : il remarquait que Vergol semblait tenir à lui, et il comprenait qu’il avait certes perdu sa famille dans la chute de l’arbre de Holiday Island, mais aujourd’hui il était enfin conscient de la chance qu’il avait dans cet abominable malheur.
La démonstration de puissance fut d’une telle violence, pourtant portée par le spectacle de la vie qu’on ôtait à des créatures marines, qu’il captiva les personnes qui pouvaient l’observer. Un large sourire s’étirait sur les lèvres du Melem qui avait la certitude que sa décision était définitivement la bonne. Ann saurait s’intégrer parfaitement dans l’Alliance des Pirates Libres, elle représentait de loin l’un des espoirs de la future génération qu’il composait, opposée à l’ancienne que Gareth soutenait.
Agrias Melem Supernova primé à 236.500.000 B.
Cependant, en revenant sur le navire, la Bathory n’y trouverait pas le capitaine du navire. Les monstres marins étaient progressivement ramenés sur la terre ferme où une partie des pirates commençait à les dépecer. Lorsqu’elle demanderait aux personnes à bord où se trouvait le magicien, elle saurait qu’il avait senti quelque chose et était allé vérifier.
- On n’a pas tout le temps le Haki de l’Observation activé, ferait le Supernova face à la personne qui s’était approchée. Cependant je suis content de voir que nous ne sommes pas seuls sur l’île… Je ne savais pas qu’elle était habitée.
Après avoir vu les monstres marins et l’habileté avec laquelle la Bathory les gérait, l’utilisateur du fluide de l’observation avait décidé d’étendre celui-ci et s’était retrouvé à saisir une voix qui lui était alors complètement inconnue, et surtout une voix qui venait de l’intérieur des terres. Il n’était pas inquiet à l’idée de rencontrer quelqu’un de nouveau, mais il avait pour devoir de se mettre au courant de ce type de présence. Peut-être que la silhouette finirait par se dévoiler, ou rebrousserait-elle chemin. Si c’était le cas, il ne la poursuivrait pas : il valait mieux ne pas s’aventurer trop loin de son navire au cas où les personnes se trouvaient être hostiles, même si le pavillon de son navire visible depuis l’endroit où ils se trouvaient permettre de savoir qu’il s’agissait des « pirates d’Agrias Melem ».
Le vieil homme se tourna vers Marorn quand celui-ci fit preuve d’une certaine… humanité. Ses yeux s’embuèrent alors que ses mains frêles tremblaient. Il essuya une larmichette qui commençait à couler, et ne put retenir un soupir de soulagement. Quelqu’un pouvait donc soigner « Madame », c’était formidable ! Même si aucun battement de cœur n’était entendu, et même si le regard fixe indiquait qu’une personne ne se trouvait sûrement pas à l’intérieur, le geste permettait de combler le vide dans le cœur abîmé du vieillard.
- Oh, mille merci ! Je n’avais plus d’espoirs pour soigner cette vilaine toux !
A ce mot, la poupée toussa. Pour être plus exact, c’était le majordome dont l’esprit était bloqué dans ce manoir qui posa une main sur l’épaule de la créature de bois et toussa en masquant sa bouche derrière sa main gantée. Ses yeux semblaient indiquer qu’il n’était pourtant pas conscient qu’il faisait ce geste, perdus trop loin pour appartenir encore au monde des humains.
- Mais il vous faudra l’accès à cette résidence… Attendez un instant !
Il s’élancerait en dehors de la pièce. Au moment où il fermerait celle-ci, la claquant fortement, la tête de la poupée se tournerait sur le côté. Elle regardait la mer qui s’étendait à perte de vue au-delà de la forêt, scintillant à l’horizon.
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Edward Lawrence
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Jeu 7 Sep - 18:16
Le trésor, c'est l'amour de...
...Non, j'déconne, c'est la THUNE !
Début 1508 ~ Arcane Island - Grand Line
Marorn Pregwich - Nébula & indécis chronique
Alors que le vieillard tremblant avait la larme à l’oeil, Marorn demeura comme hébété face à lui, comme s’il ne parvenait pas à comprendre totalement cette créature et les émotions qui en émanaient. Était-il triste ? Était-il fou ? Était-il heureux ? Il ne savait plus trop quoi en penser.
Et puis, pourquoi cette toux ? Certaines choses semblaient n’avoir aucun sens, mais la tête brulée n’avait pas tellement l’envie de trop y réfléchir : il préférait user de violence, c’était plus enivrant. Pourtant, à cet instant précis, lorsque la toux retentit, il fut presque certain qu’elle provenait en réalité du majordome. Alors quoi ?
Et alors que le fossile humain s’élança dehors en claquant la porte, dans un geste dont la célérité était des plus suspectes, le Nébula fit face à un choix cornélien. Tôt ou tard, il devrait surement se décider. Devait-il continuer à jouer à ce jeu étrange et prendre au mot le vieux douteux ? Ou devait-il lui abréger ses souffrances ?
La poupée semblait répondre à sa place : il devrait, de toute façon quitter les lieux et retourner à l’océan. Avec des phalanges propres ou imprégnées d’une teinte carmine, ce serait selon ce qu’il adviendrait dans les prochains instants. Après tout, pourquoi se prendre la tête si l’on ne voulait pas prendre la sienne ?
Pendant ce temps, l’éclaireuse restée jusque là dans l’ombre s’était de nouveau rendue vers la maison à travers les arbres, un peu contrariée de s’être vue coupée l’herbe sous le pied : elle n’aurait ainsi qu’à retourner auprès de Marorn, afin sans doute de mesurer l’étendue des dégâts qu’il avait sans doute proférer. Une fois arrivée, elle pourrait alors voir s’il s’y tramait quelque chose de louche, et si l’extérieur était désert, sans doute s’y introduirait-elle en passant par-dessus la clôture afin de faire le tour de la propriété et d’inspecter la topologie de la maison. Peut-être y aurait-il même une fenêtre entrouverte par laquelle elle pourrait se glisser pour avoir un aperçu de l’intérieur.
_______
Les voix dansaient aux alentours telles les notes d’une mélodie transportée par la douce brise balnéaire qui caressait mon visage fin. Et parmi elles, une en particulier avait retenu mon attention, une qui sortait indéniablement du lot.
Oh, sans doute était-elle, elle aussi, entrée en résonnance avec la mienne car la distance qui nous séparait se réduisit inexorablement.
Comme si nos présences s’attiraient mutuellement.
Comme si nos âmes étaient destinées à se rencontrer.
« Ta réputation te précède, l’Ensorceleur. Une telle maitrise du Haki de l’Observation à un si jeune âge… c’est impressionnant. »
Ou plutôt logique pour un Supernova de ce calibre, qui s’était très rapidement signalé au monde en abattant un contre-amiral. Un prodige comme on en voyait assez peu, finalement, et qui ne semblait pas s’être laissé subjugué par les affres de sa célébrité nouvelle : il ne brulait les étapes et continuait à capitaliser son succès au lieu de risquer de tout perdre par cupidité ou par vanité.
De fait, il s’installait logiquement comme l’un des Supernova les plus prometteurs. Il était le présent, mais surtout l’avenir.
« Six mois que nous te traquons… et voilà que tu apparais comme par enchantement à l’entrée de Paradise, sur une île dont je ne connais même pas le nom… Le dernier endroit où je m’attendais à te trouver. Mais n’est-ce pas ce qui rend la piraterie aussi fascinante ? »
Cette poufiasse de Parish n’avait laissé filtrer que trop peu d’indices : aucune information ne s’était avérée exploitable et, au final, les recherches de leurs différentes cibles avaient été vaines. Du temps perdu qu’il aurait été bien plus bénéfique d’investir à faire autre chose.
Et pourtant… il était là, face à moi, en cet instant fatidique, en ce lieu inattendu.
Lui, ma cible.
Une balafre vint pourfendre mon visage .
« LILILILILILILILILILILILILILILILILILI !!! »
Un éclat de rire tonitruant détonna soudainement, symbole de cet irrésistible besoin de jubiler à propos de cette réussite fortuite. Je m’amusais de cette situation que je rapprochais tout naturellement d’une leçon qui entrecroisait destinée et piraterie.
Les véritables trésors n’étaient-ils pas le plus souvent là où l’on ne les attendaient pas ?
Alors, d’un geste soudain, je dégainai le sabre qui était jusqu’alors ceinturé sur ma droite et le fit tournoyer à une vitesse folle dans les airs avant le réceptionner dans son étui quelques secondes plus tard, à la manière d’un cowboy faisant voltiger son revolver.
Un intermède qui ne ferait sans doute pas sourciller le moins du monde le magicien s’il scrutait attentivement ma voix : il n’y verrait ainsi pas la moindre animosité et aurait sans doute des facilités à cerner mes probables intentions.
Et puis, je fis basculer ma tête vers l’arrière, propulsant ainsi ma chevelure dans le vent, comme pour tutoyer les étoiles. Pour déclarer, d’une voix puissante qui résonna aux alentours :
Spoiler:
Lilith. Capitaine des Edward's Pirates
« Mon nom est Lilith ! Capitaine de la flotte des Edward’s Pirates ! »
Ma posture, le timbre de ma voix, mon regard dur, tout cela me façonnait un charisme et une prestance que je voulais intimidante, presque provocatrice. La scène imposait cela après tout : c’était la rencontre entre deux capitaines majeurs de Grand Line, l’un connu, face l’autre, méconnue. Mais non moins crédible : il s’agissait de réaffirmer cela, de le clamer haut et fort.
Car aucune prime ou autre fait d’arme de ne faisait rayonner mon nom à l’heure actuelle : c’était donc par mon attitude et ma prestance que je devais prouver que j’étais son égal. C’était mes seules armes. Et en cela, bien peu de capitaines pirates se seraient aventurés à se présenter ainsi face à un Supernova, entouré de ses hommes, et à s’affirmer.
« J’ai entendu plusieurs rumeurs à ton sujet : certains disent que tu serais à la recherche d’alliés Supernova pour défaire un Yonkou tandis d’autres affirment que tu t’es déjà affilié à l’un d’entre eux, sans pour autant préciser qui. Hadès ? Erika ? Enfin d’autres rumeurs t’associent à la fameuse Alliance Pirate... »
Les informations manquaient et se contredisaient même entre elles. Alors, autant les statuer dès le départ : après tout, qui de mieux placé que l’intéressé lui-même pour éclaircir vers quelle contrée oscillait son pavillon ?
« Alors dis-moi, Agrias Melem, qu’en est-il réellement ? Avec quelles ambitions as-tu affuté tes talents ? »
Ajoutais-je avec un petit sourire en coin. Aurait-il le cran de se montrer perspicace et de répondre avec sincérité à ces questions qui avaient pour but de situer dans quel il se trouvait ? Ou tenterait-il, par couardise ou méfiance de masquer la vérité ? Mon Haki de l’Observation était braqué sur lui, captant la moindre de ses émotions.
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Edward Lawrence
Ann Bathory
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Dim 10 Déc - 15:42
Vergol soupira en serrant le gamin contre lui et attendit jusqu’à ce que ses sanglots se calment. Au fond, ce n’était qu’un gosse, normal qu’il ait peur, qu’il commette des erreurs, après tout c’était de la folie de le garder avec eux.
Mais au final cette touche de folie n’était-elle pas ce dont leur équipage avait besoin ?
Vergol savait qu’Ann pouvait commettre les pires atrocités. Ce qu’elle avait vécu l’avait changé. Le crabe ne savait même pas encore si c’était une bonne chose ou non, elle était devenue plus forte, plus déterminée, mais elle avait perdu quelque chose en chemin. Une espèce d’innocence qu’elle avait gardé auparavant toutes ces années alors qu’elle semblait penser que malgré ce qu’elle faisait, les pires horreurs ne pouvaient pas lui arriver. Dorénavant elle était consciente que si et c’était comme si elle voulait faire vivre au reste du monde le pire qui puisse être pour qu’elle-même n’ait pas à le subir.
Et à côté de ça il y avait ce gamin…
Objectivement un poids mort pour eux qu’ils auraient pu débarqués à la première île venue, mais qu’elle avait tout de même bien voulu accueillir dans l’équipage. Peut-être qu’au fond elle le voulait avec eux justement parce que son inconscient lui montrait qu’il était cette même innocence qu’elle avait perdue, que d’une certaine manière elle la retrouvait ainsi par procuration ? Ou alors était-ce un désir de transmission, pour donner à ce gamin ses nouvelles valeurs en héritage ? Vergol ne connaissait pas la réponse. Mais maintenant il s’était attaché au gamin, c’était un vrai membre de l’équipage. Et Vergol ne laissait jamais tomber un de ses précieux compagnons de voyage.
L’homme poisson regarderait l’apprenti pirate une fois que celui-ci aurait ravalé ses larmes puis lui adresserait quelques mots.
- Tu vas grimper sur mon dos et nous allons traverser l’eau jusqu’à la rive opposée d’accord ? Nous allons retrouver les autres, en attendant tu n’as rien à craindre tu es avec moi je ne te laisserai pas couler.
Sur ces mots Vergol laisserait le petit se caler sur son dos tandis qu’il ferait un premier aller pour l’emmener de l’autre côté de la rive puis ferait un retour pour ramener le coffre pleins de pièces. Les pirates ne laisseraient ici aucun trésor de côté, au contraire cet endroit leur permettrait de faire de nouveaux investissements. Le crabe ramasserait sur le chemin le journal de wolf enfant puis raccompagnerait Ugo jusqu’à la grotte ou s’entassait les multiples richesses des Wolf afin de vérifier si ces hommes avaient entre temps trouvés de nouvelles choses ou au moins commençaient le transport selon ses instructions.
De son côté, Ann aurait encore fait quelques sourires, claqué quelques mains puis se serait plus sérieusement mise à regarder autour d’elle. Elle ne voyait vraiment plus Agrias alors qu’elle s’était tout de même attendue à ce qu’il observe son triomphe. C’était un peu décevant songea-t-elle avant que ce ne soit finalement Maccita qui lui apprenne que le Melem s’était éclipsé en sentant quelque chose. D’ici à ce que l’information lui parvienne, le transport et le dépeçage des monstres s’étaient déjà mis en place conformément aux directives de la Bathory. La jeune capitaine en aurait profité pour prendre une des chaloupes faisant l’aller-retour entre son navire et la côte et rejoindre la terre ferme en laissant Gabriel sur le navire.
Il y était plus en sécurité de toute manière songeait la rouge. Si le magicien avait senti une potentielle menace elle ne voulait plus avoir à protéger quiconque d’autre qu’elle-même. Sur terre la rouge aurait rapidement remarqué la silhouette du supernova et se serait avancée jusqu’à cette dernière pour faire face à l’inconnue devant laquelle il se dressait. Juste à temps pour entendre une bonne partie de la conversation d’ailleurs.
Quelques mots suffiraient pour directement mettre la Bathory sur ses gardes, ses instincts aux aguets. « Six mois que nous te traquons ». Cette femme et d’autres encore au vu de l’emploi du « nous » en avaient après Agrias ? Si c’était bien le cas, elle ne laisserait pas faire. Le supernova l’avait aidé trop de fois pour qu’elle permette qu’on lui fasse du mal. La main de la Bathory se serait posée négligemment sur le pommeau de son sabre, prête à le dégainer. Le message était clair de son côté. En cas de problème elle était prête à intervenir. D’ailleurs elle profitait de la conversation dont elle ne se faisait pour l’instant que spectatrice, pour que caché par son dos ses cheveux puissent pousser à nouveau, les mèches suivant l’arrière de ses jambes pour s’enfoncer discrètement dans le sable. Au moindre signe d’agression de celle qui leur faisait face la Bathory se montrerait capable d’attaquer immédiatement et de tous les côtés. Elle jugerait d'ailleurs la démonstration de maniement d'armes de leur interlocutrice d’un œil mauvais. Visiblement celle qui leur faisait face était une épéiste douée ou du moins se prétendait l’être. En cas de combat il faudrait donc éviter le corps à corps au maximum. Bien qu’elle sache se battre avec son sabre la Bathory n’avait pas fais de l’escrime sa pure spécialité aussi face à des adversaires sabreurs elle préférait toujours éviter si possible une confrontation directe.
Qui était cette femme d’ailleurs ? Une pirate sans aucun doute au vue de ses paroles mais sans prime qu’Ann ne connaisse. Pouvait-elle être non primée ? A quel équipage appartenait-elle ? La réponse lui viendrait rapidement, de la bouche même de l’inconnue.
Capitaine de la flotte des Edward’s Pirate.
- Les Edward's Pirate ? Et pourquoi pas les Lilith's Pirate ?
S'enquit l'écarlate. Que c'était curieux, pourquoi donner le nom d'un autre à son équipage ? En tout cas si elle disait vrai cette femme disposait d'une "flotte". Plusieurs navires pirate donc. Elle pouvait représeter tout autant une menace qu'un atout. Cette Lilith traquait Agrias mais dans quel but ? Pas pour de l’argent, à priori, elle n’était pas chasseuse de prime, du moins d’après ses propres paroles. Alors quelle raison avait-elle en tant que pirate de traquer un supernova ? Devenir une shishibukai ? S'attirer les faveurs d'un groupe ? Ou au contraire rejoindre celui d'Agrias ?
- Enfin, puisque tu t’es présentée et que tu connais déjà Agrias il semblerait bon que je fasse de même et mette moi aussi les formes. Je suis Ann Bathory capitaine des Queen Ann’s Pirate.
Interviendrait alors la Bathory. Voilà elle l’avait dit. Selon les objectifs de cette Lilith, si elle voulait du mal au supernova, ils se battraient tout deux contre elle, en vérité Ann s’y était déjà préparée. Mais peut être que pour une fois son instinct la trompait et que celle leur faisant face ne serait pas une adversaire…
Ann Bathory
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Lun 5 Fév - 16:52
Agrias Melem Supernova primé à 236.500.000 B.
Elle s’était plantée devant lui, le matant d’un air sévère. Deux obsidiennes teintées d’un éclat mauvais étaient sis au fond de ses mirettes. De véritables fenêtres donnant sur une âme avide. Cette femme vivait ce qui semblait être son moment, plutôt était à un pas de le vivre. Le monde semblait lui avoir souri, en ce jour, la menant hasardeusement à sa cible. Seulement, était-ce là un sourire sincère ou bien quelque-chose de plus malicieux le tapissait ?
L’expression de l’ensorceleur demeura impassible, le temps d’évaluer la situation. Prendre mesure de ce qu’il commençait à se jouer ici, de ce que cette venue pouvait engendrer.
Les Edward’s Pirates ?
Ce nom ne rappelait rien de particulier au Melem, les équipages étaient nombreux sur Grand Line : énormément de talents s’en constituait, aussi il était aisé de passer sous les radars naissants de l’Alliance. Le monde de la piraterie était devenu un véritable vivier à la mort de Roger. Parmi tous ces nouveaux qui s’élevaient chaque jour, combien auraient passé le tamis qu’était Red Line ? Que leur course soit vers le One Piece ou les sommets, la majorité auraient fini dans la même boîte : beaucoup se pensait élu alors qu’il n’était même pas appelé.
-Enchanté, Lilith.
Un rictus fendit son visage, avant de se faner en agacement passager : la Bathory s’était portée à ses côtés, sans doute pensant lui venir en aide. Tout en conservant sa perception sur la voix de l’inconnue, un vif regard du supernova permit de confirmer ses craintes quant à la rousse. Peut-être ne le ressentait-elle pas encore, l’adrénaline agissant toujours, ça et sa fierté certainement exaltée par l’exploit qu’elle venait de réaliser, mais ses cheveux étaient désormais en sale état. Les pointes avaient fourché, certaines mèches demeuraient torsadées et ses racines commenceraient à atrocement la tirer si ce n’était pas déjà le cas.
-Ann, retourne aux navires et dis à nos hommes de se préparer à lever les ancres. J’ai besoin de toi là-bas, pour les diriger au cas où on chercherait à nous prendre à revers. Je m’occupe de cette dame seul.
Son regard se reporta ainsi sur la nommée venue de la forêt.
-Tu t’es donné tout ce mal pour me trouver, j’imagine que tu ne souhaites pas me partager. Lança-t-il en reprenant sa narquoise expression.
Si la Bathory insistait, alors le ton de l’ensorceleur se serait haussé : il ne désirait risquer sa nouvelle camarade, après tout, et ne souhaitait également pas devoir composer avec un fardeau si un combat devait tenir place. Il avait pu jauger Ann tout ce temps et, en son état, elle ne lui aurait été d’aucune utilité. Si l’adolescent n’était pas en mesure de gérer cette personne seule, à deux ça n’aurait rien changé : si la vampire pouvait sûrement le percevoir comme un jeune homme maladroit, elle se trompait sur toute la ligne. Agrias était l’un des pirates les plus dangereux de Paradise et ses desseins étaient des plus sombres. Au contraire donc, partant du postulat que cette femme et ses possibles renforts en route arrivaient à sa cheville, sinon le surpassaient, combattre tout en devant dédier une partie de son attention à la possible protection d’autrui lui aurait sapé ses maigres chances de victoire. Hors de question pour le magicien d’en arriver là.
-Les rumeurs sont nombreuses, tu le dis bien. Je n’ai aucun besoin de le cacher : j’ai récemment rejoint l’Alliance des Pirates Libres.
Son fluide perceptif s’étendit alors, scannant la zone alentour encore une fois afin de contrôler l’arrivée d’autres présences adverses. Sa voix s’aggravât :
-« Nous te traquons », le magicien détacha chaque syllabe avant de reprendre : et toi… avec qui travailles-tu, Lilith des Edward’s Pirates ?
Elle n’était également pas du genre à passer par quatre chemins. Fixée ainsi, seule face à lui, lames de sorties, l’air conquérant, cette femme exsudait quelque-chose d’à la fois intrigant et de l’autre repoussant. Elle avait dit le traquer pendant un semestre et venait d’aborder ses possibles affiliations. Que lui voulait-elle ?
-Vu tes lames, j'imagine que tu n’es pas ici pour te porter à mes côtés. S’enquit Agrias, plaçant sa main droite sous sa cape dans son dos, sans aucune intention d’attaquer. C’est bien dommage, des gens audacieux c’est sûrement ce qu’il nous faut le plus.
Il ressortit ainsi sa main, un chapeau tenu fermement, en son sein vint d’apparaître une voix qui n’était autrefois pas perceptible. Qu’était-ce donc ?
-Alors, dis-moi, je te fais un tour ou on tente de faire connaissance ?
Précisions:
Pour ce tour l'ordre recommandé est Ann puis Ed - raison évidente.
Ann: Si tu fais le choix de suivre ce qu'Agrias dit, l'animation s'arrêterait ici pour toi. Selon la tournure des évènements à venir, tu le retrouverais sur Vila - dans tous les cas son équipage t'amènerait à Vila suite à ce RP (à moins que quelque-chose n'arrive à son équipage, auquel cas nous devrions en rediscuter). Si tu fais le choix de rester dans le RP : note bien que tu ne pourras plus utiliser le RàV suite à son utilisation sans modération auparavant. Pour rappel tu es niv. 26 et viens de maîtriser 6 monstres marins d'au moins niveau 20-23. Ton RàV ne devrait - à ce niveau - pas te permettre tel exploit, considérant en plus de ça l'envergure des corps en question. Ugo t'appartient depuis le dernier post - félicitation. Tu pourras le créer - si sa fiche ne t'a pas été communiquée, nous pourrons en discuter en PV.
Marorn: Libre à toi de conclure cet aspect là du RP. Le vieux reste dans ses pensées, à songer à ses maux et à sa solitude. Il n'interagirait plus avec ton PNJ. Il n'y à rien à trouver dans le manoir.
Lilith: A lire IRP.
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Sam 10 Fév - 21:39
Le premier sentiment de la Bathory fut la colère. Elle venait apporter son aide et se faisait éconduire ? C’était…. Humiliant. Il n’y avait pas d’autres mots. Surtout devant celle qui était une adversaire plus que probable. A quoi donc jouait Agrias de la discréditer comme ça devant une ennemie ? Elle se reprit presque aussitôt une fois après que le sentiment eut éclos.
Il fallait qu’elle se reprenne. Ce n’était pas digne d’elle. Elle avait changé, elle DEVAIT avoir changé et ne plus penser ainsi. C’était encore l’ancienne princesse au comportement pourrie et surréaliste qui s’accrochait mais maintenant elle était capitaine pirate.
Elle comprenait bien que le Melem la faisait partir parce qu’il la sentait trop faible pour le potentiel combat à venir mais il lui confiait tout de même leurs navires. Et d’une certaine manière son équipage. Tout deux avaient leurs propres responsabilités et la sienne en tant que capitaine serait de s’assurer que tous repartent de là. Et maintenant qu’elle comprenait un peu mieux ce sentiment, ce devoir qui unissait un capitaine à ses hommes elle devinait aussi que ce serait la meilleure manière de permettre au magicien de combattre l’esprit libre, loin de toutes préoccupation, s’il savait son équipage en sécurité.
Aussi elle obtempéra.
- Pff, soit mais t’as intérêt à rapidement nous rejoindre en un seul morceau Melem, sinon j’te tue.
L’écarlate fit volte-face tandis que ses cheveux se rétractaient douloureusement. Tsss il avait eu raison malgré tout, elle avait dépensé trop d’énergie contre les monstres marins, elle n’aurait servi à rien ici et elle ne s’en rendait compte que maintenant. Leur différence d’expérience était cruelle songea-t-elle tandis que sa cape rouge sang se gonflait au passage de l’air alors qu’elle revenait en courant vers la plage.
Un rapide coup d’œil lui fit cependant comprendre que les choses n’étaient pas si mauvaises pour eux. Vergol et ses hommes étaient de retour sur la plage et bien chargés, l’homme crabe regardant d’ailleurs dans sa direction l’air d’attendre de nouvelles instructions ayant l’air de se douter que quelque chose se tramait au vu de l’affairement de sa capitaine.
- Vergol, on s’en va ! Agrias affronte potentiellement une ennemie dangereuse, je vais directement jusqu’aux navires histoire de prévenir nos hommes et ceux de l’ensorceleur. Prends le commandement des hommes ici chargez tout le plus rapidement possible.
- Ramenez-moi au Mary Lise.
Ordonna-t-elle d’un ton qui ne souffrait aucune contestation à certains de ses hommes déjà installé sur une chaloupe prête à partir.
Le crabe fut surpris de l’empressement soudain de l’affaire. Il venait à peine de revenir, avait cru comprendre d’après des hommes en train de dépecer des serpents géants qu’Ann avait stoppé une espèce d’attaque de monstre marin et maintenant ça ?! Il s’était passé quoi ici pendant que lui s’était occupé de dénicher et transporter le trésor des Wolf ?
Cependant cette rapide réflexion n’interrompit pas le Brachyura. Il était un bon second. Dès les ordres reçu malgré la foule de questions brûlantes qui lui était venu en tête il n’avait pas songé à en poser une seule et s’était directement activé. Il avait soulevé le gamin, qui semblait désormais être maudit, d’un seul bras et l’avait balancé dans la chaloupe sur laquelle Ann avait embarqué et où des marins ramaient désormais vigoureusement en vue d’arriver le plus rapidement possible sur le pont du Mary Lise. Puis il s’était tourné vers ceux restés sur le rivage.
- Vous avez entendu la Boss ?!!! On se bouge et on s’barre de là fissa ! Vous, laissez cette merde là et aidez-nous à embarquer tout ça.
Ordonna-t-il à ceux qui étaient jusque-là occupés à dépecer les monstres marins et en leur indiquant le tas de coffres et sacs remplis jusqu’à ras bord ainsi que les vivres qu’ils avaient débarqués dans un premier temps.
- Vous, vous chargez le trésor sur cette chaloupe, les autres vous rembarquez les vivres on va avoir du voyage. Vous embarquez tous sur les chaloupes qui contiennent les vivres je m’occupe de l’autre, ALLEZ BOUGEZ VOUS !
Rugit le crabe d’une voix de stentor.
Les hommes s’exécutèrent en vitesse et rapidement tout fut chargé tandis que d’un côté deux chaloupes remplies d’hommes et de vivres commençaient à s’éloigner du rivage pour revenir vers le navire ou Ann, elle, venait déjà d’arriver. Le crabe lui attrapa simplement l’extrémité de la chaloupe remplie de trésor et se mit à tirer tandis qu’il s’avançait dans l’eau, l’embarcation le suivant. Sa force d’homme poisson était décuplée par le contact marin et il se mit à tracter la barque tandis qu’il nageait le plus rapidement possible vers le navire.
Alors que Vergol avait pris les opérations en main du côté du rivage Ann venait d’arriver sur le Mary Lise.
- Vergol s’occupe d’organiser le transport jusqu’au navire. Dranedis tu te charges de faire en sorte qu’on soit prêt à partir et à combattre. Gabriel envoie quelqu’un à la vigie, qui s’occupe de garder l’œil bien vigilant et occupe-toi de gérer le rapatriement des chaloupes sur le navire. Gamin va voir le doc, dis-lui de commencer à préparer ses remèdes et anti-douleur on va peut-être avoir de la compagnie.
Ordonna Ann tandis qu’elle se propulsait de son pont jusqu’à celui du Magical Star sans laisser le temps à ses hommes de poser la moindre question.
- Maccita ! Agrias va peut être affronter quelqu’un de dangereux sur la plage. Il veut qu’on soit prêt à partir. Mon équipage se prépare, faites de même de votre côté.
Dirait la Bathory à la membre de l’équipage du Melem que ce dernier lui avait présenté. Puis elle rajouterait après un court instant de réflexion au sujet de la déclaration de Lilith sur sa flotte.
- On craint potentiellement l’attaque de plusieurs navires ennemis. Si Agrias commence à se battre on doit se diriger ensemble vers Villa. Si jamais on est séparé d’Agrias il saura qu’il peut nous y retrouver.
Sur ces mots la Bathory retournerait sur son navire. De nouveaux sur le pont de son bâtiment elle ordonnerait qu’on la prévienne au cas où on voit d’autres navires approcher puis prendrait une lunette et chercherait à voir ce qu’il se passait du côté de l’ensorceleur. Selon le cours des évènements son arrivée pourrait bien s’y faire sans lui…
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Ven 23 Fév - 20:00
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Début 1508 ~ Arcane Island - Grand Line
« Tch c’maudit briquet est vide… »
La kunoichi s’était extirpée de la végétation et contemplait d’un air consterné le Nébula qu’elle venait de retrouver à l’extérieur de la luxueuse villa qui avait cristallisé leur curiosité.
« Oy O’Karai, t’as pas du feu… ? »
Demanda-t-il alors qu’il astiquait frénétiquement son briquet comme s’il s’agissait d’une lampe et qu’à force de la frotter, celle-ci finirait par cracher de quoi exaucer son souhait.
« Marorn… »
Annonça-t-elle, simplement, laissant planer son regard mauve sur le primé dans une forme de lassitude, alors qu’elle semblait chercher ses mots.
« T’sais, j’ai jamais vraiment eu de métier, sur le bateau… »
Commença-t-il, soulevant quelque peu l’intérêt de son comparse.
Lança-t-il alors que les yeux de la kunoichi se plissaient, comme pour tenter de percer où il allait en venir.
« En vrai, j’vais dev’nir médecin. Sauver des vides, tout ça. Tu vois l’style ? »
Oui, c’était bien cela : une élucubration de plus venait s’ajouter à celles qu’il avait coutume d’asséner dans ces moments où il s’improvisait philosophe, où il se mettait à refaire le monde.
« Puis j’vais goumer Josh, j’prendrais sa place, tout ça. »
C’était une lubie qui ne l’avait pas quitter, depuis le temps. Il ne semblait pouvoir réprimer ce besoin de reconnaissance, ce besoin de s’affirmer au sein de cet équipage qui n’avait de cesse de s’étendre. Lui, ne perdait pas le nord, où il conservait cette illusoire objectif, celui de naviguer aux côtés de celui que tous respectez. Et Marorn davantage : l’arme absolue dont l’âme faisait vibrer tout l’équipage…
« Tu n’as rien d’un médecin »
Finit-t-elle par lâcher, comme pour trancher cette idée grotesque qui avait germé dans l’esprit retors de son acolyte. Cela pouvait sembler un peu abrupt, mais cela n’était que le reflet de cette réalité à laquelle il ne pouvait finalement par échapper.
« Non, tu te trompes je… »
Comment ça-t-il, alors qu’une lueur orangée miroitait dans l’éclat de ses yeux.
« Je sais guérir la douleur. Et puis, je les ai soignés, t’sais ! »
Assura-t-il, convaincu par ce qu’il considérait être un fait établi.
« T’sais, c’est l’une des plus grandes maladies qui existent en ce monde… l’une des pires souffrances qu’on puisse endurer. »
Les sourcils de la primée se froncèrent, comme pour se défendre de l’idée qu’il semblait vouloir véhiculer.
« La douleur de perdre un être cher. Et la douleur de lui survivre… »
Il n’eut pas besoin d’en rajouter et la flibustière fut contrainte de baisser le regard en guise d’acquiescement alors qu’une mince douleur s’insinuait dans son torse. Le souvenir vivace de la perte d’un être cher… Ils étaient bien placés pour le savoir, c’était indéniable.
Mais pourtant, cela ne justifiait pas de…
« J’pouvais pas les laisser comme ça, t’sais. Personne ne devrait être contraint d’endurer ça, t’sais. Bah ouais quoi, moi aussi j’ai de l’empathie, tu crois quoi ? »
Oui, c’était bien cela.
« Et puis j’pensais que ça suffirait pour éveiller mon haki et tout… mais j’sens rien. Pourtant Lilith et Ed ils avaient que c’était l’empathie la clé… »
Un malaise s’empara de l’éclaireuse qui fut tiraillée d’émotions controversées et paradoxales. Comment était-elle supposer surmonter cette vision insidieuse que lui dressait là celui qu’elle estimait être son compagnon d’infortune.
« Tch foutu haki de l’obs ! »
Il pesta, sans doute frustré de constater son échec à avoir évoluer comme il l’aurait souhaité.
« Qu’as-tu fait Marorn… »
Questionna-t-elle alors qu’une expression sinistre et presque horrifiée avait envahi son faciès habituellement inexpressif.
« Je te l’ai dit, je les ai soignés : je les ai délivré de leurs maux. »
Il marqua une pause, et se tourna une nouvelle fois vers son œuvre, celle qui alimentait sa fierté. Celle d’être devenue un autre homme, un homme meilleur, à l’écoute de ses prochains et soucieux de leur bien-être.
« Par le feu »
Lança-t-il d’une voix solennel, alors que les crépitements se faisaient plus marqués. La chaleur tourbillonnait aux alentours, et caressait le désir d’envoyer ses flammes par delà la clôture qui cintrait son foyer. Le feu avait déjà englouti l’intégralité de la luxueuse bâtisse dont les richesses fondait inlassablement.
« Car le feu incinère tous les maux. »
Marorn Pregwich - Nébula & médecin pyromane
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Lilith. Capitaine des Edward's Pirates
L’interrogation emplie de naïveté m’arracha un sourire. Le visage de cette Ann Bathory ne m’étais pas totalement inconnu puisqu’elle faisait partie de ces rookies nouvellement primés sur Grand Line qui composaient le vivier potentiel dans lequel nous pouvions envisager de puiser de nouvelles recrues pour la flotte.
« Au contraire, je pense que ce nom ne saurait être plus approprié. »
Soufflais-je malicieusement, songeant à ce qui demeurait un mystère pour l’immense majorité de la flotte. Pour autant, sa présence me gênait. Non pas en tant qu’individue, car il était toujours plaisant de voir des femmes diriger des équipages, mais par le surnombre qu’elle apportait et par les ardentes mèches chevelues qu’elle avait envisager de braquer sur moi.
Allais-je les découper ou les incinérer ?
Le supernova coupa court à cette éventualité et invita sa comparse à nous fausser compagnie, une manœuvre qui laissait présager de quel genre de leader il était, en épargnant ainsi une ressource qui pouvait s’avérer être prometteuse dans les années à venir.
Et puis, l’annonce fatidique désarçonna mes convictions et fit s’écrouler le monde austère que j’avais bâtis sur les piliers de mes incertitudes.
Je touchais au but.
Il était là, devant moi, à portée.
Il me tendait les bras.
Étincelant de majesté, me surplombant de sa superbe.
Mon trésor.
J’usai de toutes mes facultés cognitives pour conserver mon stoïcisme face à cet évènement à venir qui ne pouvait m’inspirer que jubilation. Une perte de sang-froid pourrait s’avérer tragique et viendrait trahir tous les efforts consentis pour mener à cet instant. Ainsi, il s’agissait de ne pas se hâter à se féliciter d’un trésor dont la mainmise n’était pas encore acquise.
« Quelle importance si tu fais partie de l’Alliance… je n’ai plus de raisons de te livrer à qui que ce soit, désormais. »
La missive de cette grognasse de Parish n’avait plus lieu d’être si l’Ensorceleur ne comptait pas renforcer les rangs d’un empire ennemi. De même, la quête d’un poste de corsaire s’était éloignée en même tant qu’avait fleuri cette nouvelle opportunité. Il fallait se rendre à l’évidence, le Gouvernement Mondial n’était pas la solution : leurs promesses n’étaient rien de plus que des chaînes, un leurre érigé face à nos idéaux de liberté.
Des frissons m’assaillirent alors que les mots du plus grand des pirates résonnaient de leur écho solennel. Mes paupières s’affaissèrent, l’espace d’un instant.
« La passion et les rêves sont comme le temps, rien ne peut les arrêter Et il en sera ainsi tant qu’il y aura des hommes prêts à donner un sens au mot liberté. »
Chuchotais-je.
Et puis, dans un élan d’improvisation, un ensemble de préceptes s’extirpèrent de mon âme jusqu’à façonner une prose lyrique en guise de réponse au Supernova.
« Je suis ici car les vents m’y ont porté. Mes lames sont les outils que j’emploie pour me défaire de mes chaînes. Mes coffres sont garnis de trésors car la fortune sourit aux audacieux. Mon étendard est ma mémoire, il me rappelle qu’il n’y a pas de paix sans combat. Et mon navire, de sa voile déployée est le bâtis qui me conduira là où fleurissent mes rêves. »
Mes yeux allèrent se perdre sur le couvre-chef qu’il venait d’afficher et dont les échos me faisaient miroiter un tour de passe passe tentateur.
Et l’ombre d’un doute m’assaillit.
Inexorablement, tel le poison qui s’insinuait dans mes veines et répandait son fléau. L’adversité était là et me toisait et menaçait ma paix intérieure.
Qu’étais-je ? Que prétendais-je être ? Qu’avais-je accompli en ce sens ?
La tentation se faisait plus forte, plus vivace.
Celle d’épouser celle que j’étais supposée être, ou bien celle que je me refusais d’être. Et ainsi, l’impuissance gangrenait ma carcasse qui s’ankylosait de mon inaction, épaississant davantage le mirage de ma supposée identité.
J’étais là, face à ce paradigme, ce reflet inextinguible. Cette énième contradiction parmi celles qui n’avaient que trop souvent rythmées ma vie.
Mes muscles se tétanisèrent, comme s’ils demeuraient l’extension de mon esprit bloqué face à cette pulsion que je ne parvenais à assouvir.
Ce supernova.
Il était là, face à moi.
Et il me toisait.
Sans doute n’était-il pas mu par les mêmes remises en question : son identité à lui était déjà bien ancrée. Son nom résonnait de part le monde et revêtait ce qu’il aspirait à être.
Je ne pouvais pas en dire autant, pas encore, du moins.
Alors je luttais contre cet insatiable besoin, contre ce désir de répondre à cette irrépressible question qui torturait mon âme.
Qui de lui ou de moi était le plus fort ?
Qui de lui ou de moi ressortirait vainqueur de cet affrontement ?
Je sentais mes lames brûler contre mes cuisses, attisées par cet ardent désir de les recouvrir du sang de cet impertinent.
Et pourtant, je demeurais prisonnière de mon inaction. Incapable de me dépasser, incapable de briser les chaînes qui m’empêchaient de m’élever vers ces sommets auxquels j’aspirais.
Comment demeurer capitaine si mes instincts combatifs étaient ainsi muselés ? En avais-je réellement l’étoffe ?
C’était un constat aussi froid qu’amer qui asphyxiait mes aspirations. J’avais beau avoir la force d’écraser bon nombre de pirates naviguant Paradise, je ne me sentais pas réellement de taille face à l’élite des Supernova.
Quelles étaient réellement mes chances face à lui ? Si nos estimations de nos puissances respectives étaient correctes et sans prendre en compte ses hypothétiques capacités, notamment d’un point de vue défensif, ma seule chance de vaincre un tel ennemi était de le surprendre avec toute ma puissance et de le détruire d’un seul coup, de mon unique cartouche. C’était bien là la limite de mes capacités : une telle chose ne suffirait probablement pas à l’abattre car il s’agissait justement d’un adversaire de taille.
Et pourtant lui, me tenait en estime : sa méfiance et sa prudence prouvaient qu’il était prêt à me considérer comme son égal. Une marque de respect qui avait de l’importance à mes yeux, d’autant plus compte tenu de cette situation.
C’était cette interprétation des sentiments que je lui prêtais qui émoussait sans doute mes lames et sapait ma combativité.
Ou alors, peut-être étais-je trop dépendante de sa puissance à lui.
Oui, lui.
Cette pensée me fit sourire intérieurement. Notre duo était véritablement ingérable, et mettrait à mal l’immense majorité des combattants de Grand Line. Mais sans lui, au final, mes options semblaient limitées. Je manquais de puissance pour faire la différence face à de réelles oppositions.
Le chaînon manquant pour obtenir cette puissance qui me faisait défaut ? La limite que je ne parvenais pas à outrepasser. Ce maudit Haki de l’armement qui continuait de se refuser à moi.
L'obstacle qui m'empêchait d'être à ses côtés.
Je soupirais, chassant ces cogitations venues atténuer le triomphe que constituait cette rencontre fatidique pour me recentrer sur ce qui avait le plus d’importance en cet instant, et pour ceux à venir.
« Même s’il serait tentant de voir ce qui pourrait sortir de ton chapeau et de me confronter à tes tours… ce serait malvenu, entre alliés. »
Déclarais-je finalement avant de marquer une pause, comme pour lui laisser le temps de prendre la mesure de l’information que je venais de lui délivrer. Je pivotais vers vers la mer, le regard perdu vers l’horizon. Et puis d’un bon puissant, je me hissai sur la rambarde du navire qui entravait une partie du paysage marin, comme pour en contempler davantage.
Alors, je me tournai vers mon interlocuteur, le toisant de mon sommet :
« Nous sommes installés sur deux îles de Paradise. Sous mes ordres, une cinquantaine de navires de guerre composent notre flotte qui abrite également deux Supernova et deux Nébulas. »
Une belle armada qui viendrait renforcer considérablement les rangs de l'Alliance des Pirates. Et même plus encore.
«Des hommes, des navires, des armes, des ressources financières... et puis des rêves que nous voulons mettre au service d’une seule cause : celle de la piraterie. Celle de la liberté. »
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Marorn Pregwich - lvl ?? - 104.000.000 B Une dizaine d'hommes - lvl 1 O'Karai - lvl ?? Lilith - lvl 37 - 0 B
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Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux" et des "Victimes de Pumori".