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Etowaru Ryori
Etowaru Ryori
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Mer 21 Juil - 15:20
Ravitaillement



Ainsi donc, voilà quelques jours que ma libération avait eu lieu. Notre direction n’était pas encore toute trouvée, mais nous comptions bien accoster sur une grande île et pourquoi pas se diriger vers Grand Line ? En fait, je ne savais absolument pas où nous allions, le but était juste de me poser là et voir où ça me mène. Point. Ainsi donc, faisant la fête comme je pouvais, me faisant cuisinier de l’équipage, je nourrissais les bouches jusqu’à ce qu’un souci de taille se présente à nous : les stocks touchent le fond ! On ne peut pas voyager le ventre vide, alors j’avais négocié pour qu’on fasse une escale sur la première île qui nous tombe dessus. Si au début faire entendre raison au capitaine était difficile à cause de ma formulation, finalement, nous allions nous diriger vers une île où trouver des vivres et où nous reposer. Après quoi, nous reprendrons la mer comme si de rien était. Une escale tranquille, sans aucun souci à venir en théorie.

Arrivant sur cette île pommée sur North Blue, je vins à enfiler ma tenue habituelle et ajouter une écharpe, car oui, il faut froid ! Me tournant vers la rosette, je vins à me faire donc clair :

« Ok… Je vais voir où trouver des vivres, je tente de négocier un max pour avoir ça à bas prix et je reviens. Disons … maximum un jour ok ? Toi et tes boyz… Euuh…. Allez boire un coup dans une taverne ? Ou un chocolat chaud. Ouai voilà, un chocolat chaud. »

Au fond, j’appréciais Cassidy et son équipage, MAIS… Est-ce qu’elle n’allait pas me laisser en plan ici ? Hmmm… Rien n’est moins sûr. Quoi qu’il en soit, je jouais le jeu, pile ou face et je me dirigeais vers le premier village qui me tomberais sous la main. Les côtes c’est bien, mais ce n’est pas comme si nous étions à un port officiel. Il me fallait marcher et après un moment à marcher, je me décidais à accélérer un peu le pas. Prenant ma forme hybride donc, je me mis en boule et commençais à rouler. Laissant un grand sillon derrière moi, de temps à autre je me dépliais pour faire une pause et observer mon environnement. Pourquoi ? Car quand je suis roulé en boule, je ne vois rien, je ressens, mais c’est tout. Alors j’ai besoin d’avoir une carte visuelle en tête.
Bref, continuant de rouler à pleine vitesse, je ne remarque même pas les rares voyageurs ou passants que je manque de faucher. Ou des gens en traineau que je manque de percuter en passant au milieu d’un sentier sans prévenir. Je fonce en ligne droite jusqu’à ressentir une odeur de grillé et me diriger vers elle. Bingo !!!

« Enfin un village ! »

Ce qui aurait dû me prendre des heures ne m’en avait pris qu’une au final. Reprenant forme humaine, j’avance pour entrer sur les lieux et découvrir un petit village tout joli où il semble faire bon vivre. Le must ? Son petit marché qui semblait battre son plein. Et ben ! Je n’espérais pas tomber sur ça, mais tant mieux ! Me faufilant donc dans les allées, je fis un tour vers la première raison de ma présence : l’odeur de grillé. Un marchand faisait des grillades en tout genre et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il savait y faire. Par gourmandise, je pris quelques trucs à grignoter afin de goûter les compositions locales et … putain c’est bon ?!!! Mangeant comme un goinfre, ce n’est qu’une fois le ventre plein que je me dis : je dois faire mes courses.

Normalement, après avoir mangé ainsi une bonne sieste c’est le pied, mais … Pas question de trainer. J’avais un timer sur la gueule, alors autant le respecter non ? Il serait con de retourner au rivage et … ne plus voir de navire. J’aurais clairement l’air con !

Je débutais donc mon inspection des divers étalages et discutais avec les marchands. Ils étaient jeunes et vieux pour certains. La discussion va tranquillement et c’est un plaisir de traiter avec eux. Bien loin de ma tête sur l’affiche qui n’est pas mon meilleur profil, là, je souriais et ne laissais pas deviner que derrière ce sourire, il se cache une tête primée à environ cinquante millions de berrys. Ma tchatche naturelle me permettait de tenir des heures avec les gens et j’arrivais même à négocier le fait de goûter certains produits. Je m’en mets plein le bide, mais j’achète aussi. C’est vraiment …

« Trop boooon… »

Trimballant déjà un sac bien remplit devant la tronche, je ne remarque pas trop où je vais et… Si rien n’est fait, c’est un impact qui aurait lieu. Mais avec qui ?



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Etowaru Ryori
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Beryl Zast
Beryl Zast
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Mer 21 Juil - 18:24





Prendre le taureau par les cornes à boires, Tour 1


Il faisait bon, il faisait chaud, et la température était vachement clémente, malgré le froid omniprésent. Béryl avait fait escale dans une île fraîche, la forçant à mettre un peu plus de vêtements que d’ordinaire, mais pour une occasion spéciale, elle portait une tenue de serveuse.

En effet, la petite cornue avait renoué avec un de ses premiers métiers, occupant une place à un restaurant familial, qui pour une histoire de solstice ou de rentrée d’argent importante calquée sur un calendrier d’une ancienne civilisation perdue, avait décidé de brader ses prix et de faire un événement spécial.

La blonde parcourait les rues, comme ordonnée, pour rameuter du client en roulant du popotin, en jouant de ses ronds atours, et en recommandant à chaude voix sensuelle la surprise lactée. Il ne s’agissait en fait la que d’un milkshake promotionnel coûtant un bras, voir deux si vous étiez très petit, et qu’il vous faudrait bien deux quarts d’heures, une demi-heure quoi, pour l’engloutir avant d’aller vomir d’écœurement.

Elle passa devant le marchand de tissus.. Des tentures aux couleurs exquises, des vêtements assez typique des esquimaux, pleins de fourrures et de motifs coloré mais pâles. Elle avait vu de belles parures aussi chez le bijoutier. Cette région, cette île avait vraiment du talent, c’était assez impressionnant qu’elle s’en sorte aussi bien, et tout le monde avait l’air content, surtout l’énergumène devant elle.

Un rouquin, glouton comme pas deux, qui s’enfilait met sur met, saucisse sur saucisse, plat sur plat et autres synonymes sur synonymes. Décrochant un flyers de son lot, elle se permit de racler sa gorge et de lui présenter presque timidement le papier, comme si cela la plaçait dans un monstrueux embarras. Rougissant de part en part, tortillant sur elle-même, elle prit la parole, d’une voix assez perchée, hésitante.
-Heu, monsieur… La Fringale pas Frugale vous invite à venir disputer un concours de dégustation, de rapidité pour se bâfrer ou de cuisine.. Enfin, ce n’est pas “ou” mais “et”, si vous voulez participer à plusieurs concours, le chef Potifront et moi-même, vous accueillerons dans moins d’une heure, sur la place devant le restaurant, au milieu de la rue, expliqua-t-elle en pointant la direction ou des gens plaçaient déjà des tables.

Elle s’éloigna ensuite, faisant semblant d’être perturbée, et se remémora qu’elle avait oublié de parler des prix. Elle se retourna, et hurla en s’inclinant:
-JE SUIS DESOLEE, J’AI..Oh ! s’étonna-t-elle d’attirer tout le monde, avant de se calmer un peu. Les prix pour chaque catégories contiennent un lot de deux porcelets pour le premier, offert par la maison Grasdudos. Une couvée de dix poussins vampires pour le deuxième, de la ferme des Kellens. Et les trois derniers partiront avec une bouteille de sang des neiges, c’est un vin local brassé dans la neige, fait par les artisans du vin Fondeneige. Les boissons sont à volonté pendant la durée des épreuves, les gens qui aurons le plus bu en compétition recevront une caisse de cidre.

Elle recula un peu, faussement effrayée par la foule qui s'amassait, et distribua quelques tracts avant de s’enfuir comme une voleuse. Elle alla se réfugier prêt du chef de l’établissement qu’elle représentait et déposa ses tracts pour aider à poser tables, chaises, étendres les nappes. Elle passa en cuisine, secouer les omelettes sur le feu, rajouter un peu de sel dans la sauce après l’avoir goûté, touiller les pâtes. Elle revint dehors, regardant son patron dans les yeux, il lui répondit:
-Y’a plus qu’à…
-OUI ! fit-elle, toujours dans son personnage.




Beryl Zast
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Etowaru Ryori
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Ven 23 Juil - 15:05
Ravitaillement



Faire le marché, c’est un véritable bonheur pour un vrai cuisinier qui se respecte. Il est aussi plaisant d’avoir un fournisseur officiel qui vient à vous, mais … se balader, voir les gens, discuter avec, c’est tellement plus stimulant ! En tout cas, je ne suis pas au bout de mes surprises alors que je grignote un peu de tout et pas que des saucisses. Finalement, je me retrouve avec une pile de courses personnelles et je n’ai pas encore regardé ce que je devais prendre pour l’équipage. Il serait con de se retrouver laissé pour compte ici-même. Primé à environ cinquante millions de berrys, il me sera difficile de trouver un navire pour voyager à moins de cacher mon identité…

Avançant presque à l’aveuglette, c’est un drôle de truc dans mon champ de vision qui me fit m’arrêter alors qu’une personne semblait vouloir m’interpeller. Alors qu’elle parlait de fringale pas frugale, je lui coupais la parole, agitant une main, manquant de faire perdre l’équilibre à tout mes paquets.

« Minute papillon de nuit ! »

C’est donc tranquillement que je fis un tour sur moi-même d’environ 90° pour être de profil et ainsi pouvoir la voir. Tient ! Mes yeux se posaient sur la femme cornue et je ne pu m’empêcher de me demander ce que c’est. Une femme mi vache mi humaine ? Premier réflexe, regarder ses pieds pour voir si ce sont des sabots et … Ouf. Revenant à son minois, j’écoutais alors sa propagande. Un concours de bouffe ? Où il faut manger ? Pour le coup, cela l’ennuya presque sur le coup, mais très vite une donnée importante vint à son cerveau : qui dit concours, dit prix non ? Or, s’offrir un petit bonus en argent ou en bouffe vu le type de concours, ce ne serais pas de refus.
Tient mais d’ailleurs, quels sont les prix ? Elle ne l’a pas dit la plantureuse vachette. Mais voilà, elle semble avoir un éclair de génie et commence à parler. Oh ? Voilà que les gens – nullement effrayés par ses cornes – s’agglutinent autour d’elle en nombre. Et bien, quand il s’agit de bouffe, on peut le dire, les gens sont vites intéressés. Elle annonce donc les prix et il faut le dire, le premier tape à l’œil de ma personne.

« Il me faut ce prix. »

Ou … « ces » ? Non non non, ce n’est pas bien. Gagner à la loyale c’est bien. Rien n’empêche de négocier avec les gens après s’ils veulent donner leurs prix. Mais aujourd’hui, pas de vol ! Du moins, je tentais de me le promettre. Allais-je pouvoir réussir à tenir cette promesse ? Rien n’est moins sûr ! Mais qui ne tente rien n’a rien !

Ainsi donc, quand la demoiselle commença à fuir, je tenterais de la suivre jusqu’à la perdre de vue. Zut… Heureusement, son flyer m’aidait à trouver où se trouverait le concours et c’est donc en me retenant de grignoter mes achats que j’allais sur les lieux. Premier arrivé visiblement, je vins à voir deux personnes s’activer à installer les lieux. C’est donc tranquillement que je déposais mes colis pour pleinement voir les deux concernés.

« Excusez-moi, c’est bien ici le concours pour manger le plus de trucs rapidement ? J’aimerais participer ! »

Regardant autour de moi, je voyais les deux s’activer pour installer ou finir d’installer ce qui allait accueillir le concours. Alors, c’est tout naturellement que je vins demander.

« Besoin d’aide ? Pour tuer le temps… »

S’ils acceptaient, je viendrais user de mes bras et d’une queue caudale massive pour attraper ce qu’il faut et accélérer les choses. Aucune gêne, simplement le fait d’user de mon fruit sans vraiment m’en cacher. Une fois ceci fait, je regardais les gens me demandant si mon pouvoir les avait … intrigués. Si tel était le cas, je viendrais agiter une main l’air de dire de pas s’inquiéter. Au fond, dans ce bas monde, un utilisateur de fruit du démon ce n’est pas si rare, si ? En tout cas, je ne me voyais pas comme une menace quelconque ou un vrai danger pour autrui. Ce n’est pas comme si cela me donnait un avantage quelconque. C’est alors enthousiaste que je me tournais vers la vachette sans aucune gêne pour lui adresser un grand sourire et demander d’une vive voix.

« Alors alooooooors !!! Il y a quoi au menu ? J’ai une faim de loup ! »

Et même si je ne le précisais pas, je comptais bien repartir avec le premier prix ! Pas le deuxième ou troisième non… Le premier !!! Cela ferait plaisir qu’un bon cochon grillé ou rôti à la broche. Les boyz et Cassidy allaient a-do-rer ! J’en étais certain. Restais simplement à décider si j’ajoutais des pommes avec, ou si je le faisais avec du miel et des épices ? Oh ! A moins que croustillant soit une meilleure option ? Il y a tellement de possibilités… En plus, tout est bon dans le cochon. Oreilles, museau, ventre, chaire… Il n’en resterait rien, sauf les os ! Mais avant ça, je me devais de manger à outrance.



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Etowaru Ryori
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Beryl Zast
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Sam 24 Juil - 14:33





Gueuleton pendant le gueuleton ? Tour 2


La jeune femme retourna aux cuisines, laissant le soin au chef d’établir les différentes places pour son événement, plaçant des chevalets et des feutres pour que les gens y inscrivent leurs noms. Quand il eut terminé il échangea avec Béryl qui revint des fourneaux avec des pizzas.
-Je fonce aux cuisines, prévint il, je te laisse gérer l’évènement, je vais faire de mon mieux pour sortir encore plus de nourriture.
-D’accord patron !


Elle se rendit sur le banquet juste à quelques mètres des tables pour la célébration. Elle prit un rouleau de tissus blanc qu’elle déposa au sol, couvrant la distance du banquet à chaque place de participant pour le concours de rapidité. En se relevant après la première bâche, elle vit le gros mangeur et son patron sortait la tête pour lui faire un signe d’alpaguer le client.
-Vous pouvez vous asseoir sur une place de participant pour la course à engloutir, fît-elle en réponse à la question.

Le jeune roux dévoreur avait envie de mettre la main à la pâte.
-Ca n’aurait pas été de refus, mais je ne pourrais pas vous autoriser à participer si vous m’aidez, donc vous devriez me laisser faire.

S'affairant, la blonde attrapa un deuxième rouleau, il y en avait cinq comme ça, puisque plus que cela c’était assez rare dans ce village. Puis le roux lui demanda le menu.
-Un peu de tout, cela commence normalement avec plusieurs pizza, puis des pâtes, du riz, des saucisses grillées, du pilon de poulet, dinde, civet de lapin, omelette d’oeuf de poules, de pingouin, aux champignon, hamburger, triple cheese, je crois que je vais m'arrêter là, la liste est assez longue.

Déroulant le tissus elle lui demanda:
-Vous venez d’où comme ça ? Je suis presque sûre de ne jamais vous avoir vu dans le coin.. enquêta la blonde. Vous avez fait un bon voyage au moins ?

Suite à cela, elle termina de poser le tissu et d’autres gens arrivèrent. Une espèce d’iguane géant, une dame avec des fausses oreilles de lapin, un humain corpulent et un ayant l’air gravement malade.
-Oh, c’est pas de chance, se moqua la femme aux oreilles de lapin, tu es malade le jour du concours, Ruppert.
-Mais je dois participer, même si je dois en mourir, répondit le convalescent.
-Ce serait dommage pour l’événement, déclara Béryl avec une voix triste. Vous voulez un petit remontant ? Je vous fais un mélange ?
-Ca ne peut pas faire de mal,
répondit l'intéressé.
-Quelqu’un veut quelque chose, de la bière, vin, rhum, jus de fruit ?
-Ssssera une bière,
marmonna l’iguane.
-Deux, fit la fille aux oreilles de lapin.
-Quatre, rectifia l’homme corpulent.
-Et bah, fit la blonde avec un rire gêné.

La cornue attendit de savoir si le rouquin lui commanderait quelque chose, puis alla en cuisine pour préparer les commandes et les ramener. Pendant ce temps, la lapine tapa sur l’épaule du roux.
-Tu compte en faire un en particulier, ou t’en a plusieurs de prévu ?
-En tout cas, je serais toi, vu ta carrure, le concours de bouffe rapide, c’est mort, tu as vu les deux balèzes ?
lui demanda le maigrichon malade.

La blonde revint avec les boissons coincés dans ses bras, déposa cela sur les diverses tables à portée des gens concernée, puis elle sortit un calepin.
-Qui fait quoi ?
-Dégustations, cuisine,
déclarèrent la femme aux oreille de lapin et le convalescent.
-Tout, répondit l’iguane en un mot.
-Je viens pour manger, répondit le volumineux.

La cornue se tourna ensuite vers le rouquin.
-Vous étiez venu pour la rapidité, les autres ne vous intéressent pas ?

Bien entendu, c’était compliqué de faire les trois disciplines, parce qu’elles arrivaient dans un ordre bien précis. Le premier étant la rapidité, demandais de se goinfrer le plus rapidement possible, et donc de se dépenser en plus de fatiguer les papilles et l’estomac. Puis venait la dégustation, avec des plats sur le ventre et le goût perturbé. Et enfin la cuisine, ce qui laissait le goût dans l’évier pour tester ses propres productions, et le poids des choses ingurgité sur les talons.

Le roux tenterait-il de remporter trois fois le premier prix ? Ou se contenterait-il d’une seule prise, si tant est qu’il y parvienne ? Le mystère était complet.


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Etowaru Ryori
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Sam 24 Juil - 17:35
Ravitaillement



Arrivé premier sur les lieux, j’étais prêt à conquérir. Ou plutôt à vaincre. L’âme d’un conquérant dans un corps si « chétif », je saluais donc la ou les personnes présentes et eu rapidement confirmation que ce lieu était le bon pour participer à l’événement. M’en réjouissant d’avance, je m’assis donc à une place et proposais mon aide. Malheureusement, on me refusa la chose. Ah ? La raison était assez floue, comme la plupart du temps où on me dit « non » en fait ! D’aussi loin que je m’en souvienne, les gens qui me disent non sont souvent des gens qui prennent les choses personnellement plutôt qu’être impartial. Bon… Pourquoi pas, au fond ce n’est qu’elle que ça regarde. Bien que je ne comprenais pas la raison du refus – ne captant pas le rapport important entre participer à un concours et installer tout ce qu’il faut pour concourir – je me contentais de hausser les épaules. Soit. J’observais donc la cornue se décarcasser pour mettre tout en place en temps et en heure.

Me retenant de prendre une clope et commencer à tuer le temps en fumant comme un pompier, j’écoutais celle-ci me dire donc ce qu’il y aurait au menu. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils mettent le paquet sur cette compétition. Le cuisinier est seul ? Il doit avoir une organisation de fou furieux pour sortir tant de choses, ou alors c’est du surgelé ? Cette pensée arracha à ma personne un frisson de dégoût et je ne pu m’empêcher de demander l’air incrédule.

« Rassure moi… Tout est fait maison n’est-ce pas ? »

Avec de l’organisation et trois jours d’avance, on peut faire des miracles. Par contre, si je devais bouffer de la merde en quantité, autant me faire vomir en avance et abandonner ! Mais heureusement avant que cela n’arrive, la vachette me sortis de mes pensées en me demandant des nouvelles. Clignant des yeux, je lui souris alors et me fis pensif. Pour ce qui est d’où je viens, je ne me fis pas prier me montrant bavarde, en revanche au sujet de mon voyage… la réponse serait plus mitigée.

« Je viens de Sugar ! Une petite île de South Blue. Et vous alors ? Il est rare de croiser quelqu’un de si … exotique. Vous venez du nouveau monde ? Concernant mon voyage… On va dire que j’ai connu mieux… »

Flou dans mes dires au sujet de mon voyage, je lui épargne mon aventure au casino et ma fuite suite à l’intervention de Cassidy et la révolution. Quelle histoire n’empêche. Si je n’avais pas croisé ces gens, je serais sans doute en train de servir de chaise à un putain de noble sans cervelle. Brrrr… Je ne sais pas qui a eu l’idée de me réserver ce sort, mais il n’a pas toute sa tête. Mais heureusement, j’ai échappé à cette idée stupide et me voilà donc libre. Dans tes dents destin à deux sous, range bien tes idées là où il faut haha !

Mais trêve de plaisanteries, voilà que des adversaires arrivaient et … quelle concurrence ! On peut dire que les gens sont des originaux ici. Mais il ne faut pas juger quelqu’un à son apparence. Ainsi, quand la cornue proposa de quoi boire, je réfléchis un bref instant avant de m’étirer et retirer mon chapeau.

« Je prendrais un jus d’orange si vous avez ! »

Si les autres prenaient de la bière, prendre un jus d’orange était par gourmandise, mais aussi noter une certaine frontière entre nous. Non pas que je veuille la jouer compétiteur trop sérieux, mais la psychologie a aussi son compte dans ce genre d’affaires. Autant les mettre tous au parfum non ? Bref, laissant ceux-ci discuter, quand la cornue arriva et déposa nos boissons, je pris la mienne pour alors apprécier cette dernière.
Le concours que j’allais faire ? Bonne question ! En effet, la rapidité était la première raison de ma venue, mais … Et si je me laissais aller au moins à la dégustation ? Yeux plus gros que le ventre, je comptais sur mon appétit vorace pour venir à bout au minimum de la première épreuve. C’est donc fièrement que je me démarquais des autres, prenant non pas les trois, mais deux des catégories disponibles.

« Rapidité et Dégustation. Qui ne tente rien n’a rien ! »

Affichant un sourire confiant, j’attendais la suite des événements à savoir l’organisation de tout ça et le début. Une fois bien installé donc, j’attendrais qu’on amène les plats pour commencer le massacre. Car si dans certains concours il faut faire preuve de compétences, là, c’est clairement tout sauf ça. Il faut prendre, et avaler le plus rapidement possible. Au diable la texture, au diable le goût, seul compte la rapidité qu’on a à ingurgiter la bouffe. Et le secret, c’est bien gérer le liquide. Il n’y à pas à dire, c’est tout un art. Il y en a qui conseilles des batailles épiques, des gens qui font des stratégies qui décident de l’avenir d’un pays… et d’autres qui frôlent la rupture d’anévrisme à s’empiffrer de saloperies en tout genre.

Il n’y a pas à dire, dans ces moments là je n’ai qu’une pensée en tête : La vie, c’est merveilleux !

Prêt pour l'action, j'attendais le top départ pour ... manger !



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Dim 25 Juil - 11:08





Grosse-bouffe incoming ! Tour 3


A la mention de “fait maison”, Béryl ne put que répondre:
-Bien évidemment, le principe est de saturer le palais de goût, l’eau des surgelés rendrait la chose bien moins puissante en goût, et donc bien moins intéressante pour la suite des épreuves.

Quand à ses origines:
-Zahrmar, une île perdue du côté d’Ironfall, dans la north blue. Mais je ne connais pas tout à fait mes origines, ma mère voyageait beaucoup, elle a laissé mon père et moi dans le coin où elle l’a trouvé et s’est faite la malle, mais j’en ai aucun souvenir, alors c’est pas bien grave Je suis navré pour votre voyage, au moins vous êtes sain et sauf, tenta de le réconforter la blonde.

Ce n’était pas la bonne île en vérité, simplement un coin paumé qu’elle avait visité sur le chemin. Mentir pour cacher ses origines avait déjà été une tâche simple sur la plupart de ses voyages. Un petit soupçon de vérité par là, un nom d’île faux par ici, ni vu ni connu. Pas que savoir que son village natal la haïssait ne changerait grand chose au travail d’un assassin, il gagnerait encore moins d’informations à Ironfall, et donc perdrait inutilement du temps, ce qui était toujours une bonne chose.

les odeurs sucrées, épicées et autres délices attiraient secondes après secondes spectateurs après que les compétiteurs soient arrivés. Le chef Potifront était presque en effervescence, en bavant presque de faire autant de nourriture en si peu de temps, comme si il s’agissait d’un défi pour lui-même, ce qui était le cas. Il avait confié à Béryl que cet événement, il l’organisait pour savoir quand prendre sa retraite. Le jour où il ne serait plus capable de s’en occuper, son fils viendrait prendre sa suite, occupant le magasin à sa place. Son fils, justement, venait d’arriver, se posant calmement à l’intérieur de l’enceinte du concours, contre la clôture délimitant la terrasse de la boutique. Croisant les bras, il toisa des yeux ses adversaires, puisqu’il participait sans faillir chaque année, pour la première place de cuisine, histoire de prouver sa valeur. Petit, cheveux dressés tel un volcan en éruption au-dessus de sa tête sous forme de pic de lave rouge sombre, il était d’une carrure assez impressionnante, avec des muscles bien dessinés, voir hypertrophiés.
-Salut Bébé, murmura-t-il presque.
-Salut Véga, répondit la cornue en tournant la tête vers lui pour le noter sur sa liste.
-Je regarde les gens s'empiffrer et goûter, comme d’habitude.
-Comme tu voudras.


Le roux glouton avait choisi deux disciplines, assez compliquées, mais il aurait probablement sa chance. La cornue demanda aux gens qui ne participaient pas au concour de rapidité de s’éloigner, puis à ceux y assistant de bien vouloir prendre place devant leur table à cet effet.
-Les règles sont assez simple, pendant dix minutes, votre but des participants est de se rendre à la table de banquet, de revenir avec de la nourriture, de la poser sur la balance pour comptabiliser le poids et ensuite de dévorer le plat dans son intégralité avant de pouvoir manger autre chose. Des rouleaux de tissus sont placés sous vos pieds, reliant le banquet à votre place, si vous faites tomber de la nourriture, ou que vous faites des tâches, vous perdrez des points sur vos kilogrammes engloutis. Faites attention, si vous choisissez certains plats, vous pouvez avoir une surprise épicée, auquel cas il vous faudra tout de même le dévorer avant de passer à la suite.

Pour la femme aux cornes, l’épreuve allait se passer à faire des aller et retours entre la salle des cuisines et la table de banquet, laissant les spectateurs et autres participants à d’autres concours comme jury de savoir si quelqu’un tricherait avec les balances.
-Quelqu’...
-Moi,
demanda Véga.
-Très bien, Véga sera votre arbitre pendant ce concours, avec l’assistance du public.

Une clameur s’éleva de la foule qui s'agglomèrait.
-A vos marques, prêt, partez ! compta Béryl lentement, pour que tout le monde se prépare avant d’y aller.

Le rush fut soudain, et la cornue se précipita vers les cuisines pendant que les gens partaient vers la table de banquet couverte d’un peu tout, des mets subtilement épicés cachés parmi d’autres bien plus succulents. Pendant qu’elle faisait cela, la femme aux oreilles de lapin et le maigrichons pariaient, tout comme certains spectateurs, sur les potentielles positions.


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La petite cornue semblait bonne vivante. Déjà, elle annonça que la bouffe était fraiche, ce qui arracha un gros sourire au jeune homme. Il aurait été une vraie hérésie que de me forcer à bouffer du surgelé. Bien que malgré mes réticences, j’aurais sans doute fait l’effort pour rapporter quelque chose à Cassidy et ses boyzs ! Mais au moins, là, j’étais sûr que l’exercice serait une joie et non une peine !
La suite fut des présentations et si du côté de la cornue ça sonnait comme triste, celle-ci ne semblait pas plus choquée de ça. Sans doute que le père avait prit soin d’elle à défaut d’avoir une mère. Pourtant, je me sentais désolé pour elle, car ce n’est pas facile de vivre dans un cadre pas vraiment cadré. Du moins, avec du recul je me dis heureux d’avoir eu des parents qui étaient là quand ils pouvaient. Certes papa aurait pu être là plus souvent, mais il est là, vivant dans ce monde. Bref, mettant de côté mes pensées à ce sujet, je me dis que je n’avais besoin d’emmerder celle-ci à ce sujet.

Alors je laissais le temps s’écouler, attendant que le concours débute. La première catégorie étant celle que j’ai choisis, je me tiens prêt et écoute donc quand on donne des règles précises. Oh ! Cela semble simple en vrai ! Par contre, je me demandais qui avait rédigée la règle, car seul un con prendrait une pile de nourriture au point de la faire tomber. A moins que ? … Clignant des yeux, je me dis que je devrais jouer franc jeu. Alors attendant le feu vert, quand un homme fut choisi pour être juge, nous pouvions débuter.
Me disant que je jouerai réglo, je vins donc à m’élancer rapidement pour aller en cuisine et saisir divers mets. Oh, mais c’est qu’il y a de tout ici ? Prenant ceci et cela, je tentais de me faire un menu, tentant de miser sur cette tactique : dix minutes, trois trajets, entrées, plats et desserts. Bon plan ! C’est donc comme un affamé que je me rendais sur les lieux pour retirer des plats à bout de bras, puis je me mis à regarder ce que les autres prenaient et la quantité. Sensiblement la même chose me dis-je, mais c’est là que j’eus une idée de génie ! Laissant les gens repartir, je fis exprès de partir après eux pour alors faire sortir ma queue caudale et m’en servir comme un bras.

« Il n’y a rien contre ça n’est-ce pas ? »

Profitant de mon fruit du démon, j’usais de ma queue comme un bras ou une énorme spatule où je prenais de nombreuses entrées en plus de celles dans mes bras et c’est rapidement que je retournais pour faire peser ma bouffe. Et si le chiffre me plaisait, on peut dire que j’allais devoir bouffer moi. Et c’est presque naïvement que je me mis à mettre une serviette autour mon cou. Autour de moi, c’est un brouhaha très classe qui se fait entendre, une symphonie de … scrounch, nomnom, brrrup… Ouai non, ils mangent tous comme des porcs en fait. Peu habitué à cet exercice, je vins à regarder ma bouffe et en saisir un petit bout pour l’avaler d’un coup. Hmmm… Pas mal. Un peu plus de vinaigre dans la mayonnaise me dis-je. Aller hop, un peu de pâté tient. Oh pas mal ! La croute est croustillante à souhait. Avec tout le culot du monde, je semble déguster ma bouffe alors que ce n’est pas le but et finalement, après avoir vu mes concurrents, je me dis qu’il faudrait peut-être accélérer. Mais … Arg… Ma main tremble alors que je l’ouvre au-dessus d’une ravissante assiette de tomate mozzarella. Une cuillère aurait pas fait de mal mais bon. Prenant une grande respiration, je me décide à enfoncer ma main dans le plat, et la porter à ma bouche. Le résultat est immédiat, une partie des tomates tombent sur moi et me tâchent. Beurk, ce n’est pas plaisant de bouffer comme ça, mais si c’est le jeu… Ok Lucette ! Rapidement, le raffinement laisse place à quelque chose de plus bestial. Ouai non… C’est dégueulasse.

« NOMNOMNOMNOM … NOMNOMNOOOOOM NOMNOM NOMNOM NOM… NOMNOMNOMNOMNOMOMOMOMOM !! »

Aller un peu d’eau pour faire couler tout ça !

« Gloubgloub… Aaaaah… Glouglouglouglouuu… Aaaah… Putain ça fait du bien. »

Et c’est reparti pour s’empiffrer comme un putain de sagouin ! Les mains plongent dans les plats, et on tente de tout fourrer dans la bouche. Pas le temps de savourer, là il faut ouvrir, mâcher, avaler. On attrape, on ouvre, on mâche et on avale. Un petit coup de boisson pour faire passer ça et rebelote.
Finalement, les kilos de nourriture sont avalés et il est temps de … se resservir. Rejoignant mes comparses, c’est de nouveau une queue de pangolin énorme qui sort de derrière moi pour servir de bras et cette fois, c’est tourné de plats ! Le gratin de pomme de terre à l’air d’être une tuerie alors je l’embarque. Un peu de gigot, du tartare frais, oh du saumon aussi !!! Prenant plus que je ne pourrais manger en temps normal, je réalise une vraie pile en équilibre tant dans mes bras que sur ma queue et je commence à me rediriger vers la balance, à différence que cette fois-ci, il y a mes autres concurrents. Un regard vers eux, je me demande bien qui va gagner. Si j’étais certain de moi au début, plus ça va et plus … je doute ?



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J'ai oublié le titre, Téhé  [FB] Prendre le taureau par les cornes ( Pv Beryl Zast) 1f60b  Tour 4


Au “partez”, deux des participants se précipitèrent, mais un resta en retrait.
-Qu’est ce que tu fais, l’avorton ? lui fit remarquer Véga, un ton aussi rieur qu’humiliant. Tu ne penses tout de même pas vaincre ces deux monstres en faisant le cachalot ?
-Allez petit, tu peux le faire ! lui souffla une spectatrice enthousiaste avant que tout le monde ait un geste de recul devant la queue du roux.
-Nan vas-y, fais toi plaisir, si ca peux te permettre de les vaincre, tant que tu ne blesses personne, ça me va, répondit le fils du gérant à l’étranger qui lui avait demandé si c'était réglo.

Le cuisinier musculairement surentraîné regarda tout de même le sablier qu’il avait retourné. Les deux colosses s’étaient, eux, jetés sur la nourriture, et Béryl pu voir l’humain charger ses bras au-delà du raisonnable, titubant presque sur le retour, faisant tomber là une saucisse, ici une olive. L’iguane était bien plus méthodique, et avait une meilleur côte que les deux autres aux paris. Il avait tendu la peau de son cou, comme avec une technique étrange, puis avait chargé la mule de manière raisonnable avant de partir vers sa balance. Il ne fit rien tomber, mais était un peu plus lent que le premier.

Une fois sur place, le gros déposais tout sur la balance, levait ensuite la balance pour verser la nourriture dans sa bouche directement, quitte à en faire tomber à côté.
-Hargor, disqualifié ! largua Béryl depuis la table du banquet en déposant une demi-chamelle en béchamel.
-QUOI !? s’exclama le gros en se retournant et en foutant un peu au large.
-Tu n'as pas entendu, cachalot ? demanda Véga en croisant les bras d’un air autoritaire. On t’a dit de foutre le camp.
-Pourquoi !?
-Tu as soulevé la balance, ça a changé le poids, tête de pioche !
lui reprocha la cornue avec un sourire. Mais c’est pas grave, la prochaine fois tu le sauras.
-Tu mens !
-Très bien,
fit la blonde en croisant les bras, jugeant qu’elle aurait le temps pour lui expliquer. Véga ?
-Oui ?
-A combien était la balance ?
-27.253 kilos.
-Hargor ? Pose la balance,
commanda Béryl.
-HAR-GOR, DE-HORS, HAR-GOR, TU-SORS ! lança en chœur la foule en observant le chiffre.

Le gros n’apprécia pas sa défaite et renversa sa balance avant de se jeter en dehors de la clôture d’un saut étonnamment puissant. L’iguane se laissa déconcentrer par l’effet dévastateur du coup de patte du gros. Il était pourtant bien lancé, avec ses 16.345 kilos qu’il avait posé d’un seul geste, remis sur son bout de peau tendu et engloutit en un geste, avalant sans discontinuer dans un “GL LG GL GL” quelque peu écœurant, mais efficace. Plus proche de Hargor à la base, il avait été obligé de se concentrer sur les aliments qui avaient giclé et qu’il avait arrêté avec sa queue pour les empêcher de tomber chez lui.
“Le rouquin a ses chances on dirait.” calcula Béryl. “Si il se concentre un peu, il peut prendre de l’avance, si il ne tombe pas sur de l’épicé il a l’avantage.” estima-t-elle ensuite sans le dire.

Elle se retourna pour aller chercher un autre plat. Le chef lui tendait déjà avec un sourire diabolique sur le visage.
-J’aimerais bien voir quelqu’un survivre à cela ! s’exclama-t-il avant de lui poser dans les bras.

La blonde revint et posa le plat. Il y avait maintenant trois mets de grande envergure pesant peu ou proue le même poids, la demi-chamelle, un oiseau exotique figé dans une gelée à l’air appétissante, et un filet d'espadon, sa sauce et son riz. La cornue se retourna, se disant que si l’homme choisissait mal, il était bien dans le pétrin.

Pour avoir tenté une fois par défis une spécialité relevée du chef potiron, elle avait presque fait la fière avant de plonger sa tête dans neige pour tenter d’apaiser les brûlures. Mais là ce n’était que le commencement. La sensation de brûlure rentrait elle aussi dans la gorge, comme avec de l’alcool, puis irradiait les boyaux. Le coup final se déroulait sur le trône, puis que même en sortant il y avait de quoi en tirer quelques larmes. Une chose sûre en revanche, cela préparait l’intérieur du corps à subir n’importe quoi après, sans aucun souci, sauf peut-être ce qui tue un homme.


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Un concours de bouffe, qui aurait cru que je pourrais participer à ça. Débutant en douceur, c’est en observant mes concurrents que je compris qu’il me fallait mettre la seconde. Sans quoi, ironie de l’histoire : j’allais me faire bouffer ! Badam Tsss !!! Quoi qu’il en soit, je faisais abstraction de mes manières pour alors me mettre à bouffer comme un cochon. Au diable la classe, l’élégance et toutes ces choses qui importent quand on un minimum de manière. Bon sang, maman me tuerait si elle me voyait manger comme ça ! Bouffant donc et buvant à m’en crever l’estomac, je finissais mes entrées et me préparais à aller vers les plats, mais voilà, un concurrent fit polémique. Hm ?  Que se passe-t-il ici ? Il triche ? Attendant de voir le résultat de cette discussion, finalement il fut décidé qu’un participant soit exclu. Good, cela me laisse en compagnie que d’une seule personne. Bon, celui avec le plus de bide, mais cela reste un seul concurrent.

Retenant mes commentaires, je laisse les cuisines préparer ce qu’il faut et quand j’y vais donc pour les plats, voilà trois grosses assiettes ou plateaux carrément qui contiennent des mets intrigants. Et bien, le cuistot se surpasse ! Il faudra vraiment que j’aille le saluer quelque soit la fin de cette compétition. Entre comparses, on sait se comprendre me dis-je. Bref, étant plutôt poisson aujourd’hui, je pioche l’espadon avec une sauce et son riz. Prenant le plat à bout de bras et le stabilisant avec ma queue, je le pèse et vais donc le déguster comme il se doit. Là encore, au diable les manières, c’est avec les mains et ma queue que je transforme le bordel en brochette et que je mange. Un coup poisson, un peu de riz et … cette sauce. Mamamia ! C’est drôle comme goût, mais c’est quelque peu … il y a une touche d’agrume, oui ça je le sens, mais d’où vient le côté salé ? Je ne saurais dire ! Fascinant et délicieux !
Après un long moment à décortiquer l’animal, ma queue s’enroule autour de la sienne, je suspens la carcasse au-dessus de la bouche et … Aaaaaah… Gloubs… Et hop là, tout est propre, il ne reste que les os du poisson et les arrêtes ! Vite, un peu de riz et la fin de la sauce. De l’eau pour faire passer tout ça et c’est fièrement – le ventre ayant triplé de volume et des boutons de mon haut en moins – que je m’exclame.

« J’ai bien mangéééééé !!! »

Mais il faut un dessert pour faire passer tout ça ! Un dessert, c’est la note finale, la cerise sur le gâteau, la mousse du cappuccino, le sucré brûlé sur la crème brûlée. Ignorant si je suis en avance ou non, je suis clairement euphorique. La bouffe, c’est comme le sexe. Tout le monde aime le sexe donc tout le monde aime la bouffe. Me levant difficilement de mon siège, je me dois de m’adapter à ma nouvelle morphologie et commence à marcher en pingouin. Putain… C’est ouf ça ! Arrivant tel un sumo dans la cuisine, je souris au cuisinier et éventuellement la blonde si elle est dans le coin.

« Desseeeeeert !!! »

Aller hop, mousse au chocolat, flamby, oh oui des flamby !!! Tiramuchu, tarte aux citrons et oh des fraises des neiges !!! Oh les sorbets aussi. Prenant une montagne de desserts, à la limite du pas raisonnable du tout, je vins à commencer à me tourner mais … Je repensais au troisième plat. Puisque l’autre n’est pas là, techniquement il en reste non ? Je me tourne alors vers la cuisine et penche la tête pour qu’on puisse voir mon visage derrière la pile de desserts que j’ai empilé entre mes bras.

« Dites… Je suis cuisinier. Et je meurs d’envie de goûter votre autre plat invendu. Ce serais une hérésie de le laisser comme ça, du gaspillage. Puis-je goûter ? »

Si l’homme refusait, j’insisterais un peu pour montrer ma détermination. L’option attendre la fin du concours existait, mais je préférais rester dans le thème. Là je vais passer aux desserts donc autant tester maintenant ? Si l’homme acceptait, c’est donc avec gourmandise que je goberais la fourchette ou cuillère qui aurait le contenu du plat jusqu’à ce que …

Dehors, les gens avaient une vue imprenable par l’entrée d’où les compétiteurs passe pour aller en cuisine et revenir à table. C’est alors une douce mélodie qu’ils entendraient arriver.

« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhh !!! »

Sortant en trombe de la cuisine, c’est un démon rouge qui avait prit possession de moi. Les yeux pleuraient des torrents de larmes semblant être une cascade en continue. Ma peau était devenue rouge et pour peu qu’on regarde, ma tête avait enflée. Allergie ? Allez savoir… En tout cas, c’est limite s’il n’y avait pas une trainée de flammes derrière ma course. Arrivant vite à la balance, je déposais et repris en un éclair le contenu avant de retourner à ma place et engloutir les desserts à une vitesse infernale. La mousse ? Aspirée. Les flamby ? Gobés tel un aspirateur. Le reste ? Disparus comme aspirés par un trou noir. J’avais terminé, pour moi, je ne pouvais plus rien avalé. A moins que …

«  DE l’EAU !!! DE L’EAUUUUUUUU !!!! »

C’est alors que je me mis à engloutir bouteilles d’eau sur bouteilles d’eau. Une, deux, trois… Wait, le ventre ne gonflerait-il pas encore plus ? Ne tenant plus en place, je vins à me redresser pour essayer de parler rapidement.

« OKJ’AIFINIRETENEZLEPOIDSETONC’ESTMONRECORDPERSONNEL !!! »

Ni une ni deux, le flubber que j’étais devenu fonça en cuisine, seul lieu qui me venait en tête pour trouver une source d’eau rapidement. Entrant en trombe, je manquais de percuter de plein fouet le cuistot. Allant à l’évier, je mis ma gueule sous le robinet et faisais couler l’eau. Glouglou, glouglou et encore glouglou… Ce n’est pas assez !!!
Note à moi-même : Je ne supporte toujours pas la bouffe trop épicée !
Me redressant comme un fou furieux possédé, je continuais d’être en panique totale. Chemin inverse. Crachant toujours des flammes, je courais hors de la cuisine en ayant aspiré un flamby de plus – mais qui ne comptera pas – pour alors trouver un truc qui pourrait peut-être m’aider : un tas de poudreuse. Priant que sortir de là n’était pas éliminatoire, je plongeais donc dans le tas de neige bouche ouverte pour alors espérer que cela atténue ma brûlure. Pour peu, on pourrait croire que la poudreuse fondait comme neige au soleil. Whaaaaa… ça fait du bieeeeen !!!  
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Oh quel dommage ! Tour 5


Tout se déroulait pour le mieux pour le rouquin qui profitait de chaque instant pour saisir le seul plat non épicé des grands menus, Béryl était fière de lui pour une raison étrange. Sans doute le côté David contre Goliath. Senek était un compétiteur hors pair, et ses particularités physiques autant que sa carrure de monstre en faisaient un adversaire redoutable. L’humain bizarre, parce que sa queue était sortie de nulle part, s’en sortait bien.

Néanmoins, celui-ci franchis un pas qu’il n’aurait peut-être pas dû faire, et même si Véga avait levé la main, il n’avait pipé d’avertissement, prenant simplement conscience de l’injustice que cela serait comparé au non avertissement dont il avait fait preuve envers Senek lorsqu’il avait été distrait. La cornue tournait la tête en déposant des fromages et fruits de qualité sur la table du banquet dans le but de voir où le rouquin se dirigeait.

Il avait volontairement franchi les limites du jeu pour aller se chercher des déserts dans la cuisine, et la petite blonde croisa les bras, mécontente, avant de le rejoindre. Avant qu’elle ait pu faire tout le trajet, lui revenait en criant. Il posait les aliments dans la balance sous le regard amusé de l’homme iguane, déjà vainqueur en soit, qui attendait la sanction contre le rouquin sans avoir touché à son oiseau en gelée. Véga aussi semblait s’amuser des brûlures ressenties par l’humain à la queue étrange, tout comme la foule.

La cornue avait l’air quelque peu agacée, même si intérieurement, une autre pensée voguait. “C’est bête, il aurait pu gagner si il n’avait pas perdu de vue l’objectif. J’ai pourtant été claire… Aller de la place au banquet, ramener la nourriture à la balance, peser, engloutir, on rince et on recommence… Quand est-ce que j’ai parlé d’aller se servir directement en cuisine ou de sortir du parcours ? C’est dommage pour lui, m’enfin.. Potifront a fait exprès de le laisser continuer comme si de rien n’était pour lui apprendre.” se dit la petite blonde avant de regarder le chef dans sa cuisine, qui lui fit signe en mimant de frapper de sa louche contre une casserole. Elle répondit en acquiesçant.
-Le vainqueur est Senek, son adversaire est disqualifié pour être sorti des limites et pour s’être servi en cuisines, délcarait-elle.
-Ssssec ssssec ssssec, ricana l’iguane avant de lever les deux bras.
-SE-NEK, SE-NEK, C’EST IM-PEC ! scanda la foule.

Pendant que Senek célébrait sa victoire, Béryl se rendit à côté du rouquin en souffrance dans la neige après avoir couru un marathon bien plus vite qu’avec la marche de manchot dont il avait fait preuve pour se rendre la première fois aux cuisines avec la peau du ventre hyper-tendue.
-Mais où est-ce qu’il met tout cela ? s'était-elle demandé avant d’arriver à sa hauteur. Vous pensez pouvoir participer au deuxième concours ? demanda-t-elle dans son personnage de serveuse joyeuse et innocente.

Elle patientait un petit moment, le temps de laisser le garçon se rafraîchir, puis continua.
-Je ne sais pas si vous avez entendu, puisque vous aviez l’air en grande souffrance, mais vous avez été disqualifié pour avoir transgressé les règles. Vous n'étiez pas censé sortir du circuit pour vous servir vous-même aux cuisines. Donc vous n’avez malheureusement rien gagné, termina la blonde sur un ton presque triste.

Visiblement, le concours faisait un entre-acte, le patron avait quitté ses cuisines pour donner une première médaille d’or à Senek, puis déboucher une bouteille de vin du lot du troisième de cette épreuve, comme personne ne l’avait gagné, pour fêter sa victoire. Après avoir versé quelques verres et donné les autres bouteilles aux spectateurs pour qu’ils en profitent, le chef Potifront se dirigea vers le “grand brûlé” et sa serveuse.
-C’était pas très malin, petit. Sacrément audacieux, mais ta gourmandise t’a coûté ton éventuelle première et deuxième place, c’est dommage. M’enfin ,tu as toujours un verre de vin en consolation, fit-il en lui tendant une coupe avant de boire à la sienne.
-Ça apaisera un peu le feu des épices, vu qu’il est très frais, encouragea Béryl.

Curieuse de maintenir l’intérêt des spectateurs, la serveuse jeta un œil à l'événement, découvrant que les discussions allaient bon train, elle aurait même pu dire que Véga était en train de draguer la femme aux oreilles de lapins sans trop faire exprès. Sa musculature attirait beaucoup la gent féminine, mais cela soulevait aussi l’ire d’autres personnes, notamment du type malade et de l’iguane qui avaient l’air tous les deux jaloux.

Quoi qu’il en était, il était sans doute temps de se remettre en selle, et de commencer le round de dégustation. Cela se ferait assez simplement, bandeau sur les yeux, bouchées données par béryl, dix points si reconnu rien qu’à l’odeur, cinq au premier avis après avoir goûté une fois, puis un point de moins à chaque nouvelle tentative. Chacun des participants aurait un casque, pour ne pas entendre les autres participants, et serait dos aux autres. Deux boutons seraient installés en face d’eux, un pour sentir, auquel cas la petite blonde tiendrait la cuillère devant le nez du compétiteur, et un autre pour goûter, auquel cas elle exercerait une pression sur la main posée sur celle du participant pour l’inciter à ouvrir sa bouche. La première manche serait une araignée saisie au feu de bois, à la broche. reconnaître à l’odeur était particulier, peu de gens savaient à quoi s’attendre, qu’en serait-il des concurrents ?



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Mar 27 Juil - 15:23
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La gourmandise est un vilain défaut ! Voilà la conclusion de cette histoire au final. Si j’avais eu toutes mes chances jusqu’à maintenant, c’est une bouchée qui m’avait clairement mis sur la déroute. Du moins dans mon esprit, car la réalité et que dans mon euphorie, j’avais fait une réelle sortie de piste en allant me servir en cuisine. En soit, ce n’est pas vraiment dérangeant de mon point de vue puisqu’au final je mangeais quand même, mais les règles sont faites pour être respectées. J’ai déjà dit ne pas aimer les règles ? Non ? Et bien je peux le dire : je n’aime pas ça. Bref, le karman frappant de plein fouet, c’est une bouche en feu – et pas que – que je quittais les lieux pour me réfugier dans de la neige en espérant qu’elle tue cet épice qui réduisait en cendre ma gueule et corps. Putain c’est hot ! C’est super hot ! C’est Suppa hot fire ce truc !!! Tandis que j’entendais limite la neige et mon corps faire « pchiiiiiit » et que de la vapeur s’échappait, ce n’est qu’après un moment qu’une présence m’interpella alors que j’étais toujours en train de faire l’autruche pour amoindrir cette brûlure royale !

« O ! » ( Non ).

Fut ma première réponse étouffée par la neige alors que je jurais. Là en revanche, on pouvait clairement comprendre les « putains » à répétition. Quelle histoire. Mais il a fait tomber le tube de piment dans sa recette où quoi ? J’ai l’impression qu’on me fore tous les orifices, qu’on me coupe partout et surtout la bouche tout en me faisant prendre à tour de rôle sel et jus de citron ! Un enfer pour mes papilles. Je ne le réalisais pas, mais là, ce plat m’offrait une agueusie de quatre jours ! Et quest-ce que ça sera quand je le réaliserai.

« E p ayé… é é apé e ense ! » (Je peux essayer, mais c’est rapé je pense !)

Ouai non, mauvais plan. Pas de deuxième épreuve pour moi. Après donc tout ce temps à bouffer de la neige, je sortais enfin la tête de là pour écouter la cornue m’annoncer la charmante nouvelle. De quoi elle parle ? Dans ce genre de situation, il y a un bug en premier lieu. Le cerveau se met sur off et je dois reboot ce dernier. Quand enfin je redémarre, là les mots arrivent au cerveau. Disqualification ! Hein ?!! Circuit de quoi ? Avant de protester – bien qu’un « euuuuh » dubitatif se faisant déjà entendre de ma bouche – je vins à me remémorer ses dires. Et c’est avec le plus grande mauvaise foi du monde que je tentais de négocier. Vu son regard triste, elle pourrait peut-être faire un geste non ?

« Im’or’an é eu an é o ? » (L’important c’est de manger non ?)

Ma sensibilité aux épices chauds était telle que là, ma langue avait triplé de volume et m’empêchait de parler. Le réalisant, je vins à loucher sur ma langue et l’agiter comme un enfant avec un jouet ou un chat fasciné par une pelote de laine… Ridicule.

« E oa a ? » (C’est quoi ça ?)

Rapidement, le cuistot vint à venir à moi et si l’envie de le frapper me prenait, mon bras se leva subitement jusqu’à ce qu’il présente un verre de vin. Regardant le présent, je mettais de côté sa parole comme quoi ma gourmandise m’a coûté la victoire. Faux ! Ce sont les règles à la con qui m’ont baisées. Et ce n’est pas mon ventre disproportionné qui dira le contraire ! Ou l’état de ma langue actuellement ou ma couleur de peau : je suis presque rouge et rose là… Prenant alors le verre de vin, je le bois et cligne alors des yeux. Laissant les gens repartir, moi je déguste le vin. Une gorgée, deux, trois… Je cligne alors des yeux me demandant si on se fou pas de ma gueule. C’est de l’eau avec du colorant ou quoi ? Penchant la tête, je vins à m’inquiéter et vite me diriger non pas vers le concours, mais là où j’avais laissé mes paquets de tout à l’heure. Fourrant ma main dans les sacs, je m’empresse de mâcher divers aliments et …

« Hmmm ?!!! »

Ouvrant même une bouteille de jus de pomme maison, j’engloutit la bouteille pour me retrouver devant un fait inquiétant : j’ai l’impression de macher du chewing-gum et boire de l’eau. Peu importe les aliments, je ne ressens plus rien, c’est le vide complet, la nullité incarnée. Se pourrait-il que …

« A e i ? » (Agueusie ?)

Oula, ce n’est pas bon ça. Pas bon du tout !!! Un cuisinier sans la sensation de goût, c’est comme un marine pas foutu d’attraper des méchants. Quoi que non, mauvais exemple puisque certains sont ainsi… C’est comme un chasseur ne savant pas chasser. Hmm… Ouai non, enfin bref, on s’en fou ! L’idée est là : j’ai un gros souci ! Et je me dois d’en faire part au cuistot ou la bovine.
Allant à sa rencontre, attendant qu’elle ne discute pas ou ne fasse une quelconque annonce, je lui tapote l’épaule vigoureusement.

« E usé oa… e oi a ou i… e e en u ien… » (Excusez-moi, je crois qu’il y a un souci. Je ne ressens plus rien !)

Et vu mon regard, si je ne comptais pas péter la gueule à tout le monde, il y avait une petite lueur que seuls les opportunistes savent reconnaître : celui de la négociation à venir ! Finalement, je n’avais peut-être pas perdu. Avec cet accident, je pourrais sans doute négocier mon silence contre au moins un cochon à rôtir. Plan de génie ! Je souriais donc à celle-ci pour alors essayer de désigner le chef en pointant du doigt la cuisine.

« On e iscu er en ivé ? » (On peut discuter en privé ?)



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Le piment ca brûle


La cornue patientait, visiblement, le dernier candidat était suffisamment endolori pour être incapable de parler, mais au delà de ça, il devait avoir fait une sorte de réaction allergique. La langue de l’homme venait d’enfler de manière prodigieuse, et Béryl en était à un point ou elle soupçonnait le pouvoir étrange du jeune homme roux. Après tout, si il pouvait manifester une queue, cela pouvait démontrer que sa particularité spécifique pouvait probablement se développer autre part. Vu la couleur des écailles de la queue, sans trop s’avancer puisqu’elle n’avait jamais vu cet animal nulle part, la femme s’approcha de son patron pour murmurer.
-Dites patron, c’est possible qu’il tente de nous arnaquer avec sa sorcellerie ? demanda la blonde innocemment.
-Je sais pas, mais si je le trouvais sympathique et amusant au début, je crois qu’il me tape sur les nerfs, maintenant, échangea Potifront.
-Il… Il me fait un peu peur maintenant.. mentit la cornue qui se rendit compte du danger qu’il représentait.

Aux alentours la tension du spectacle redescendait de plus belle, mais les choses allaient bon train tout de même. Cela tournait en dégustation de vins des glaces, les gens n’hésitant pas à se resservir ou à aller chercher une nouvelle bouteille. D’autres, plus audacieux encore avaient été chercher un porte broche avec l’accord gestuel du patron de la Fringale pas Frugale, pour s’occuper des poussins vampires, cuisson façon ortolan, avec les os et le reste. Quelques saltimbanques se joignirent à la manifestation, amenant guitares et tambour en peau de cerf ainsi que quelques acrobaties qui rappelèrent à Béryl certains des métiers qu’elle avait pratiqué brièvement.

Le garçon vint les voir pour déblatérer quelque chose qu’aucun des deux ne comprit.
-T’es rusé toi, je vois à l’ouïe ? Je me change en chien ? s’interrogea Béryl.
-Tu as osé ! Hé toi, pourris ! Je t’encule, chien ! tenta le cuistot.
-Potifront ! s’exclama la blonde, faussement gênée.
-Pardon, j’essayais de faire quelque chose de logique avec ce que j’entends, s’excusa le cuisinier. En vrai, ça pourrait faire un chouette jeu, avoua le joueur de spatules.
-C’est dommage pour lui, le pauvre, sa réaction n'est pas commune, il doit être allergique aux épices de cette région.
-Au moins il ne s’est pas étouffé. Hum… Excusez moi, je bois, mal à l’ouïe, j'entend plus rien,
repris le vieillard.
-Ce serait terrible, si il se fâchait sans plus pouvoir entendre, nous aurions plus moyen de le raisonner, déclara à voix haute Béryl, comme si le type n’était plus là.

Celui-ci sortait d’autres sons, puisque difficilement identifiables en tant que mots, et les charades étaient de retour, mais avec du mime pour guider, cette fois. Mine de rien, c’était assez bien articulé cette fois, somme toute plutôt bien mimé et donc facile à comprendre.
-C’est “on peut discuter en privé”, on est d'accord ? fît le chef en montrant la cuisine.
-J’ai l’impression, oui, fît la blonde en haussant les épaules.
-Si ça peut te faire plaisir mon grand, déclara Potifront en faisant un signe du bras pour que tout le monde rentre en cuisine.

Véga était intrigué, et décida de suivre les trois personnes, croisant ultimement les bras avant de se poser contre un mur une fois arrivé. Dans sa tête, le métamorphe allait tenter de créer des problèmes et d’exiger des choses sur lesquelles il n’avait aucun droit, en menaçant de tout casser si cela ne tournait pas comme il le désirait. Le musclé fit un petit signe de la main pour demander à Béryl qui s’approcha en s’excusant au préalable.
-Va chercher le fusil dans la remise, tu sais t’en servir, n’est-ce pas ? demanda l’homme à la coiffure en volcan.
-Ton père m'a montré comment, mais je ne pensais pas devoir m’en servir un jour.. fit la blonde en minaudant, intérieurement plutôt contente qu’on lui offre un moyen de se défendre.
-En d’autres circonstances j’aurais bien dit que j’arriverais à m’en débarrasser si cela tourne mal, mais je dois avouer que je ne sais pas à quoi m’attendre. Il pourrait bien nous vaincre tous, ou pire..
-Je comprends, j’y vais.


La femme se dirigea vers la remise, ouvrant le coffre ou était suspendu un fusil de précision, le genre adapté pour perforer des crânes de gibier ou traverser de part en part leurs poumons. C’était une arme faite pour la chasse, mais en soit, cela marchait bien aussi sur les gens. Méthodiquement, la blonde inséra les cartouches une à une, usant d’un outil pour ne pas se casser les ongles ou se pincer les doigts. Puis elle se plaça contre le mur avant la porte, tendant l’oreille pour entendre du grabuge.

Pendant ce temps-là, le musclé s’était vaguement échauffé en contractant tour à tour chacun de ses biceps et sa série d’abdominaux. Le chef était calme, lui, presque agacé par le comportement de l’homme… chose.
-Tu veut bien m’expliquer ce que tu veut gamin ? Jusque là tout se déroule comme c’est censé fonctionner, enfin à part ta réaction, j’veux dire. Oui, c’est pas normal que ta langue soit comme ça, normalement tu devrais en baver, avoir l’impression de brûler, mais un gonflement ne fait pas tellement partie des réactions communes. C’est juste pas de chance, petit, c’est dommage, mais il n’y a rien que tu puisses faire à part attendre que ça dégonfle. Pour les sensations, ça devrait disparaître dans une heure ou deux.

Le chef avait presque l’air navré, mais aussi et surtout tendu, inquiet pour la suite de son évènement. Est ce que l’homme-chose allait lui poser des problèmes ? Était-ce là le signe qu’il devait arrêter sa carrière ? Ou le type comprendrait-il son infortune et repartirait la queue entre les jambes ? Le vieillard jeta un regard à son fils, il était fier de lui, et n’aspirait qu’à le voir prendre sa place. Mais en son fort intérieur, une petite voix soufflait “Non, pitié, pas aujourd’hui !”.




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Mer 28 Juil - 23:40
Ravitaillement



Si jusqu’à maintenant j’appréciais ce moment, celui-ci se transformait en véritable cauchemar. Réaction allergique ou simple malchance, ma langue avait triplée de volume et j’étais incapable de m’exprimer tranquillement. Je devrais attendre ou user d’un remède de grand-mère pour redevenir normal rapidement. J’étais loin d’imaginer que les « gentil » organisateurs devenaient de parfaits enfoirés devant le « souci » que je représentais. Pour moi, j’allais négocier avec eux pour une petite compensation suite au désagrément occasionné. Bon ok, je tenterais d’en profiter, mais mine de rien… Qui ferait mal à autrui et se barrerait comme si de rien était en pensant qu’un sourire allait tout effacer ? Ou bien ils étaient aussi enfoirés que moi, ou bien ils sont inconscients. Et dans inconscient, il y a « con ».

Bref, je me dirigeais vers eux pour tenter de discuter, et le moins qu’on puisse dire, c’est que plus je parlais, plus ça m’énervait. En effet, aucun ne semblait piger ce que je voulais dire. Putain, mais ce n’est pas compliqué pourtant. Si ?!! Fulminant intérieurement, je me demandais si en m’énervant je n’allais pas redémarrer le feu ? Plus ils parlaient, plus ils allaient loin dans leurs idées et cela m’exaspère de plus en plus. D’un simple hochement de tête négatif, j’en arrivais jusqu’à lever les yeux au ciel et serrer les poings. Encore un peu et je pousserais des grognements de mécontentement, mais heureusement on n’en arriva pas là. Mais on n’en était pas loin !

Finalement, une phrase sortie du lot et manqua de me faire hurler Alléluia ! Ou plutôt « A é u a !!!». Hochant la tête vivement pour dire un « oui » qui se comprends aisément, je suivais alors le chef tandis que la cornue s’échappait quand une tierce personne lui fit signe. Loin d’imaginer que la méfiance naissait et qu’ils allaient jusqu’à chercher une arme à feu pour tenter de me maîtriser, j’allais en cuisine avec le chef. Et si au début je me disais qu’il était sympa, là par contre j’allais clairement voir rouge.
Il prétendait que ce n’est pas de chance pour moi et basta ? Clignant des yeux, je vins à prendre sur moi pour débuter. Pas de crise de colère. Bon, j’ai beau me dire ça, je vins à frapper le passe d’un coup sec pour extérioriser un peu ma colère et mon regard se mit à chercher quelque chose en cuisine. Pétais-je un câble ? La réponse était non, puisque plutôt que me diriger vers les couteaux, j’allais vers un truc qui pourrait me servir et je me saisis d’une feuille et sortis un stylo. Autant essayer de se comprendre non ? Commençant à écrire, celui-ci pouvait sans doute observer mes mouvements de tête, ou mouvements corporels qui traduisaient de ma colère quand j’écrivais. Pourtant, le message serait moins épicé qu’imaginé ! Me retournant, je vins à tenir la feuille, lui laissant lire mon mot.

« Pardon ?!! La faute à pas de chance ? Honnêtement, votre épice fait cracher du feu ok, mais … de là à vous dédouaner au moindre nouvel effet secondaire… C’est un peu fort quand même !!! Ecoutez, je suis cuisinier aussi, et je connais les avantages et inconvénient du métier. Vous devez actuellement me voir comme un emmerdeur qui tente de vous entourlouper, mais … pas du tout ! Je suis un confrère qui demande simplement de faire appel à votre bon sens et votre solidarité. Alors, honnêtement, ne pourrions-nous pas trouver un arrangement du genre un petit cochon pour s’excuser ? Franchement, ça ne tue personne, si ?
: - ) »


Le petit smiley était là pour faire passer un peu mieux la pilule. Me sentant observé, je vins d’ailleurs à me tourner vers l’autre homme qui semblait vouloir me charmer avec ses muscles. Oh tient, lui qui est là, il peut sans doute appuyer mes dires. Alors j’écrivais et vins à tourner la feuille et lui montrer le mot suivant.

« Je n’ai pas raison musclor ?! Je ne demande pas la mer à boire, si ? »

Tient, où est la cornue ? Clignant des yeux, je vins à la chercher du regard, puis m’adresser physiquement aux deux autres hommes en essayant de mimer des cornes et haussais les épaules l’air de dire « elle est où Tauros ? ». C’est con, car elle, je suis sûr qu’elle pourrait m’appuyer. Du moins, je la voyais comme une gentille vachette. Pas le genre à vous courir après toutes cornes dehors pour vous embrocher ! Ou du moins, je crois ?

Allait-on s’énerver ? Certain que ma demande allait être acceptée, je vins à pointer du doigt la porte de la chambre froide, l’air de dire « je peux y aller ? ».



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Jeu 29 Juil - 14:01





Clic clic... Boom ? Tour 7


Si le presque-pangolin fulminait extérieurement, faisant des signes et regardant vers les cieux, pour le reste des protagonistes c’était plutôt intérieurement que cela se passait, chacun à sa manière. Véga s’imaginait ratatiner la tête de l’homme à coup de poings, le chef à coups de poêle, et pour Béryl, elle se disait qu’elle avait eu de la chance d’être envoyée dans la remise, vu le problème que cela devenait. C'était au tour du chef de croiser les bras après son fils quand il vit le participant endolori frapper le matériel avant de chercher de quoi écrire dans sa cuisine et jeta son dévolu sur du papier et un stylo pour écrire longuement.

Le vieillard le sentait venir le train de l’extorsion en plus de la colère de mauvais perdant. Le petit homme aux cheveux blanc attendit patiemment que le garçon écrive son mot puis lut le papier avec un air circonspect et légèrement désabusé, à voix haute, pour que tout le monde entende. Puis Véga, alla voir sa partie avant de serrer les dents après un échange de regard avec son père.
-Je ne me dédouane pas, petit, et si tu es aussi bon cuisinier que tu le prétends, tu devrais savoir que les épices n’ont pas cet effet là, et que par conséquent le problème ne viens pas de mes plats. Pour ce qui est de te donner quoi que ce soit, je me trouve déjà bien assez urbain de ne pas avoir demandé à mon fils de te virer de ma cuisine après le respect que tu voue à notre profession ou à mon établissement. Ca, et en plus tu es de mauvaise foi, mon garçon. Le vin que je vous ai tous gracieusement offert, les poussins, les boissons à volonté, je ne vois pas comment tu peux encore dire que je n’ai pas de bon sens. Tu n'as pas gagné, tu ne mérite pas un prix, tu n’en auras pas. Tu auras autant que ce que les autres ont, pas plus, pas moins, et c’est mon dernier mot. Maintenant si tu veux te fâcher comme un enfant, fâche toi, mais avant cela, dégage de ma cuisine, tu veux ?
-Par ailleurs, les cochons sont le prix des premiers, hors on en a six, si on t’en donne un, comment on récompense ceux qui, eux, le méritent ?
Demanda Véga, appuyant son père.

De son côté Béryl s’ennuyait quelque peu à être la dernière roue du carrosse, seule dans sa remise les mains chargées d’un fusil approvisionné, elle faisait joujou avec la sûreté de l’arme en écoutant la conversation dont elle ne comprenait pas tout à fait la logique. Après tout, il lui manquait une pièce pour le puzzle, le texte écrit et, si elle avait presque sursauté en entendant le fracas d’un poing sur les mobiles portants la vaisselle, elle ne savait pas vraiment comment évaluer la situation qu’en jetant des coups d’yeux furtifs. Oui mais voilà, faire des coups d'œil furtif, quand on a une corne de chaque côté de la tête, c’est pas facile. Elles lui avaient joué pas mal de tours jusqu’à aujourd’hui, et, pour le peu de fois où elles avaient trouvé leur utilité, c’était presque comme si la cornue se demandait si il ne lui faudrait pas mieux les limer, ou en faire une décoration artistique. Peut-être en faire deux rondeurs, lisses et courtes, cela ferait des protections pour son crâne, gênerait moins ses cheveux et seraient probablement plus agréable au toucher. En général cela soulevait l’intérêt des spectateurs ou des tactiles, mais également deux ou trois complaintes.

La femme se posa la question de savoir si l’homme à la capacité étrange subissait habituellement des traitements similaires. Bien que les deux ne soient pas à proprement parler des monstres non plus, leur petite particularité devait leur valoir leur lots d’ennuis respectifs, non ? Au final, après cette réflexion, la femme ne trouvait pas particulièrement d’atomes crochus. Il avait agis comme un idiot, il était puni comme l’idiot qu’il était et serais un plus gros idiot que jamais si il tentait quoi que ce soit.

Continuant à jouer avec la sûreté, la petite blonde compta presque les secondes, s’attendant au bruit d’un ravage déclenché par la colère. Que serait le choix du perdant ? Casserait-il tout sur son passage ? Essaierait-il de se venger sur les gens autours de lui, partirait-il en trombe et en hurlant ou serait-il raisonnable ? Une chose était sûre, puis pas sûre, puis sûre à nouveau..

“Clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic... “


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Jeu 29 Juil - 14:47
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Bon, vu mon état, je mérite de loin une compensation et c’est bien ce que je tentais de faire entendre à mes « hôtes ». Si jusqu’à maintenant ils se montraient sympathique, là, je découvrais un autre visage de ces derniers et ce qui était une belle journée devenait un cauchemar. Perdre le concours n’était pas un drame, en revanche une possible réaction allergique était un peu plus désagréable à subir. Et visiblement, ces gens ne s’en rendaient pas compte. Faisant appel à leurs sentiments, voilà que l’homme répondit à mon message mais pas comme je voulais. Ecoutant sa réponse, je la superposais avec mon idée de base et :
Hmmm… Vous avez raison. Nous nous dédouanons un peu et nous en sommes désolé, c’est vous qui avez raison. Mais nous ne sommes pas mauvais pour autant, alors il est normal de faire un geste pour se faire pardonner. C’est bien la moindre des choses, allez donc prendre un de nos cochons, c’est le minimum qu’on puisse faire. Et surtout… Désolé encore.
Comparant avec la réponse qu’il me donnait je me rendis compte que cela ne collait ab-so-lu-ment pas. Autant le dire, cela m’arracha une grimace de dérangement. Encore un peu plus quand le fils à papa vint à mettre son grain de sel là où c’est déjà assez salé. Mon regard allant vers lui, le message était clair : je ne t’ai pas sonné toi ! Mais je ne fis rien de mauvais à son égard.

Réfléchissant, je vins à prendre mon papier et le rouler en boule pour alors chercher du coin de l’œil une poubelle et viser. Panier ! En plein dedans ! En revenant vite à mes deux interlocuteurs, je vins à soupirer longuement et secouer la tête. Ma main rejoint mon visage, me frottant les yeux un instant, exaspéré mais … raisonnable. Prenant un temps pour encaisser la nouvelle, finalement quand je repris conscience, je vins à afficher un sourire au vieil homme avant de regarder l’autre gusse, puis revenir au chef cuistot. Je vins alors à m’incliner, m’excusant physiquement parlant. Visiblement, le message est passé et j’allais faire demi-tour.

Mais alors que je me redressais, c’est d’un geste vif et précis que ma queue apparue, massive et implacable et alla à la rencontre du jeune homme un peu trop grande gueule à mon goût. L’envoyant valser contre un mur s’il n’avait pas moyen de résister, je viendrais à frapper doucement mes mains l’une dans l’autre, l’air de clairement dire : une chose de faite. C’est alors que je ferais le tour du plan de travail et si le vieillard osait l’ouvrit, je viendrais à tendre le bras en le pointant du doigt. Le regard n’était pas sombre, mais il parlait pour moi : Tu te calmes ! Si j’avais levé la main – ou plutôt la queue – sur le jeune homme, je n’allais pas m’attaquer au vieillard.
Marchant donc en pingouin jusqu’à la chambre de froide, ma queue battait doucement l’air, tentant de dissuader le vieillard de tenter une attaque surprise par derrière.
Ouvrant la chambre froide, je pu voir qu’elle était bien rangée, mais un truc me choqua : il manque des dates ! Quand on est consciencieux, il se doit de trier les produits, éviter le croisement entre aliments crus et cuits, mais aussi et surtout, dater les produits. Garder une trace de leurs provenance etcetc… Fronçant les sourcils, je déposais mon attention sur les beaux cochons et … Oh my ! Là on voit que c’est un porc qui a bien vécu. Finalement, plutôt qu’en prendre un, j’allais en prendre deux ! Au moins comme ça, les comptes seraient bons non ? Bien joué Véga, tu m’as donné une idée de génie. En plus, vu le nombre de personnes qu’on est sur le navire, cela sera parfait ! Prenant deux carcasses charnues avec ma queue, je les serrais pour alors me dire que ça serait difficile de rouler avec ça… Erf… J’allais devoir marcher moi. Soupirant d’avance, je vins à sortir comme si de rien était et vins à fixer le cuisinier ou du moins le chercher du regard. Que je le trouve ou non, je viendrais à tenter de communiquer, en vain…

« Ou éviez en é a ette es a euh ! » (Vous devriez penser à mettre les dates !)

Voilà. Pas de violence sur un vieillard et des conseils donnés, je suis réglo non ? En tout cas, je me considère gentil et de ce fait, plutôt que partir par la porte d’entrée et donc être vu par tout les gens qui participaient au concours, je vins à prendre la poudre d’escampette par la porte derrière. Ou du moins… Dit ainsi on dirait que je vais vite, mais détrompez-vous, j’avançais tel un escargot, devant trainer mon corps devenu plus imposant à cause de toute la bouffe ingurgitée. Si en temps normal j’aurais sans doute pu fuir tranquillement, là, ça s’annonçait comme un véritable parcours du combattant pour moi. Une heure en roulant ? J’en aurais facilement pour deux heures à marcher dans le froid. Par contre le bon côté, c’est que j’allais brûler des graisses ! En avant…

J’en oubliais même mes achats au marché. Au final, cela était presque un échange équitable non ? En tout cas aussi loufoque cela soit-il, je me barrais comme si de rien était, clairement pas stressé par le fait d’avoir « volé » un prix d’un concours que j’avais « perdu ». Au final, ce n’est qu’une question de point de vue non ? Oui voilà.

Tient j'y pense... J'ai même pas dit au revoit à la cornue. Hmmm... Note à moi-même, retourner au navire, voir si Cassidy peut me rafistoler et avant de partir aller dire au revoir à la miss. Elle m'avait l'air sympathique !



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Jeu 29 Juil - 17:28





"!" Tour 8


Clic clic clic… Il eut un battement pendant lequel personne ne parla, comme ces moments de tensions ou tout le monde se demande qui va dégainer en premier, puis soudainement tout éclata. En réflexe éclair, le musculeux avait contré de ses deux bras hypertrophiés une partie du coup qu’il recevait. Cela ne coupa pas l’élan du coup, bien entendu, mais amortit l’impact en brisant un des deux membres du cuisinier qui alla, glissant sur le parquet, frapper le mur derrière lui sans trop d’inertie. Il était vraisemblablement trop affaibli ne serait-ce que pour commencer à se battre. Son père était quelque peu impuissant, enfin pas tant que cela, mais il n’accuserai jamais un coup aussi puissant sans mourir, alors il se tut et regarda l’homme commencer à faire comme si c’était chez lui.

Clic…
-Bouge pas ! mettait en garde la cornue en braquant le fusil sur l’homme qui n’en avait visiblement rien à faire.

Elle visait précisément vers le centre du dos de l’homme, histoire d’être sûre de le toucher si il tentait quoi que ce soit. Elle le vit se déplacer jusqu’à la chambre froide, puis repartir tranquillement, comme si il venait de faire ses courses, sans se sentir inquiété d’être visé. Béryl évalua qu’il ne valait mieux tirer que lorsque le gredin serait sortit, alors en attendant, elle hurla:
-AU VOLEUR, AU GREDIN ! signalait-elle, appelant la foule au dehors à réagir.

Une fois au dehors, la femme prit une inspiration, dégagea un champ libre pour tirer sans risquer de blesser quelqu’un d’autre, puis tira. Elle fit pivoter le verrou, remis en joue et tira de nouveau, comme-cela, cinq fois de suite. A court de munition, elle demanda de l’aide, et la garde arriva, tirant également dans le dos armuré du vaurien voleur mauvais joueur, avec des armes bien moins faites pour traverser ce genre de protections. La femme ne pouvait pas dire si elle avait blessé l’homme, avec le recul, elle n’avait pas tellement pu apprécier si des gerbes de sang avaient prit place et il était maintenant assez loin, puisqu’elle ne l’aviat pas poursuivit.

Le malin s’était emparé du butin et était partit comme cela après avoir fait des éclats de voix, être hué et bien vu par une sacrée tonne de témoins qui avaient fait le tour exprès pour lui lancer des bouteilles vides à la tête, maintenant qu’ils étaient bien ivres de vin de glace. Le.. truc s’était prit des balles sans trop broncher avant de poursuivre son chemin vers la neige, et les gens avaient abandonné la chose à son triste sort, préférant revenir à l'événement.
-Mesdames et messieurs, commençait Potifront en agitant les bras pour avoir de l’attention. Je vous prie de m’excuser pour ce désordre, ce.. monstre s’en étant pris à mon fils, je désire reporter la fin du concours à un autre jour pour prendre soin de lui, j’espère que vous me comprendrez.
-OOOOOOoohh, souffla la foule avant de commencer gentiment à se disperser.
-Je laisse les boissons à votre disposition, ainsi que les restes du banquets, à l’exception des deux plats que Béryl va retirer.

La cornue avait lâché le fusil pour sortir les mets épicés restants. Elle était encore dans la cuisine quand l’inspecteur arriva.
-Vous avez été courageuse de vous interposer, il aurait pu être violent.
-Je trouve qu’il l'a assez bien été, lâcha la blonde avec une pointe d’agacement.

Elle avait brisé son personnage en utilisant le fusil plusieurs fois et en affichant un visage sérieux plutôt que emplit de haine envers l’homme qui avait fait du mal à Véga.
-C’est vrai, mes excuses, mademoiselle. J’ai déjà eu les versions des deux autres personnes qui travaillent ici, je venais récupérer la vôtre.
-Un homme roux, plus grand que moi mais pas immense, plutôt maigre, yeux bleus légèrement vitreux, comme un poisson. Il porte les cheveux mi-long, légèrement ondulés et parle avec sympathie et franchise,
débita Béryl, ne laissant que peu de temps à l’inspecteur qui notait tout avec une extrême rapidité qui lui faisait faire des fautes innommables. Il mange beaucoup, il est cuisinier visiblement, a tendance à tenter de manipuler les gens et se fâche si il est contrarié. Il peut se changer au moins en partie en animal.
-Quel animal ?
-Un… truc proche d’une tortue j’imagine, mais qui aurait sa carapace collée sur son corps, comme des écailles. Je l’ai averti après qu’il ait blessé Véga, le fils de Potifront, j’ai attendu qu’il soit dehors pour lui tirer dessus, à cinq reprises.
-Pourquoi pas jusqu’à son arrêt ?
demanda naturellement l'enquêteur.
-Je n’avais plus de balle, et, pour tout vous dire, je ne sais pas si toutes les balles que j’ai tirées l’ont touché ou pas, ou si ça a eu un réel impact ou pas. La milice est intervenue, mais la aussi, apparemment ça n’a pas arrêté le voleur.
-Très bien, conclut presque l’inspecteur. Je vous suggère de prendre du temps libre pour récupérer, vous avez été forte.
-Je pensais plutôt à quitter l’île, pour tout vous dire.
-Pourquoi cela ?
-Hé bien, ce genre de gens qui se croient tout permis reviennent souvent sur les lieux où ils ont sévi, et je n’ai pas envie de faire partie de ses victimes si il revient, d’autant qu’il pourrait ne pas revenir seul.
-Je comprends…
répondit l’homme avant de taper deux fois sur l’épaule de la femme. Je vais rapporter tout cela au maire, peut-être qu’il décidera de prendre des mesures pour éviter qu’une chose comme cela arrive encore.
-Merci, inspecteur.


L’homme repartit aussi subtilement qu’il était arrivé, laissant la femme seule avec ses pensées tandis qu’elle jetait les restes épicés dans le mixeur avant de mettre quelques tours de moulinet pour hacher les morceaux. Les vapeurs relevées lui firent presque couler une larme, puis elle versa la mixture dans un broc qu’elle plaça au frais, comme si elle mettait toute cette histoire de côté dans sa tête.


Beryl Zast
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Etowaru Ryori
Etowaru Ryori
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Ven 30 Juil - 1:04
Ravitaillement



Bon, mes arguments étaient plus valables que les leurs, je me décidais de prendre moi-même les choses en main ! Comme on dit, on n’est jamais mieux servis que par soi-même n’est-ce pas ? Concentré sur mon objectif, je mettais de côté le danger que peut représenter la demoiselle avec … une arme ? Si j’avais pleinement eu conscience de ça, pour sûr que j’aurais réagis et pensé autrement à son sujet, mais pour l’heure, je me dois de faire mes courses et ramener de quoi manger à Cassidy ! Et ça, c’est le plus important. De ce fait, c’est indirectement que la Zast se fit snober comme si son fusil était un pétard mouillé pour moi. Ce qui n’est pas faux…

Sortant comme si de rien était, totalement dans mon monde, je revins à moi que quand un premier coup de feu me visa et la seule chose qui me sauva fut les carcasses de cochon ! Sans quoi, mon dos aurait pris cher ! Arborant par la suite ma forme hybride, je ne remarquais pas immédiatement une balle qui passa outre – durant la transformation – et qui pénétra ma chaire pour en ressortir. Le reste des balles que ce soit de Beryl ou de la garde furent inefficaces contre mon armure naturelle.

C’est donc comme si de rien était que je repris ma marche jusqu’à plus tard me rendre compte que … c’est moi ou ça pique ? Faisant une pause, je tâtais l’extrémité de mes côtes droites pour voir que ma main avait du sang. Et … merde… Un soupire m’échappa et une pensée passa en un éclair dans ma tête : Je suis un pangolin ! Pas un canard ou un lapin !!!

Qui m’avait fait ça d’ailleurs ? Les gardes ? Ou cette cornue ? Quoi qu’il en soit, la blessure est là, et j’allais devoir soit m’en charger moi-même, soit parler à Cassidy. Faisant le chemin qu’il fallait pour revenir au navire, je tentais dans un premier temps de faire valoir mes porcs qui rassasieraient tout le monde pour les jours à venir, mais le sang n’échappa au regard expert de la médecin et capitaine de service. Et si expliquer la situation était très flou, c’est une remontrance en règle à laquelle j’eus droit avant d’être traité avec le moins de douceur possible pour m’apprendre la leçon. Et devant mes actions hautement responsables, contre toute attente, mon idée de retourner voir la cornue était avortée et le navire prit le large pour ne pas avoir d’ennuis.

C’est donc quelque peu déçu que je regardais l’île disparaitre à l’horizon alors qu’une petite pensée alla pour cette drôle de vachette. Le ventre toujours plein, je vins à regarder celui-ci et me demander, est-ce que j’avais vraiment à gagné à jouer à ça ? N’aurais-je pas fait mieux à discuter avec cette charmante personne ? Quoi qu’il en soit, nous partions pour d’autres îles et de ce fait, mon projet devrait attendre. Poussant un énième soupire, je vins à grogner en sentant une certaine douleur et me dis qu’il me fallait me reposer.

De ce fait, au lieu de retourner au lit, j’allais en cuisine pour préparer les fameux cochons. Cela allait être une tuerie !!!



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Etowaru Ryori
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