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Mer 25 Mai - 11:29

Lilith Genesis, Capitaine de Division

Lilith avait appris, à force voyager sur les Blues, que les plus grandes trouvailles se faisaient dans les endroits les plus incertains. C'est ainsi qu'elle avait décidé d'écouter les espions de l'ancien bras-droit de la Révolution lorsqu'ils lui avaient dit qu'un grand atout pour les troupes décadentes de la Révolution était présent sur Farmer Island, une île de South Blue parfaitement neutre. « Elle rêve d'aventure. Il lui faut une icône. ». C'était tout ce qu'elle savait. C'était tout ce dont elle avait besoin. À présent son équipage et elle-même devaient faire ce qu'il était nécessaire pour recruter cette personne. Un potentiel incroyable.

Les cheveux verts et la peau un peu trop lisse pour ses quarante ans passés, la Genesis avait mis le pied sur l'île et quitté son navire, accompagnée d'une demi-douzaine d'hommes. Elle avait laissé, sur son bâtiment, quelques-uns de ses hommes... On ne savait jamais ce qu'il pouvait se passer après tout.


Doruko, Daruko, Rhydian

Saucissonné au mât, Doruko peinait encore à respirer. Il avait eu le malheur de voler. Oui, de voler un des livres favoris de sa capitaine. Et elle n'avait rien trouvé de mieux que de lui faire passer la journée au soleil, attaché au mât sous la surveillance de sa sœur diabolique : Daruko. Avec sa lame étrange, elle était considérée comme étant le bras-droit de l'équipage, ce qui n'était en réalité pas le cas. Le frère et la sœur semblaient profiter de leur après-midi d'une manière bien particulière, souffrante et sadique, quand un jeune homme, un livre à la main, sortit de la cale qu'il referma vivement et qu'il cadenassa sous le regard intrigué de la jeune femme. Des coups résonnèrent contre la trappe qu'il venait juste de fermer. Il soupira de soulagement, rangea la clef dans sa poche et regarda avec un air fatigué Daruko.

    - Yo...
    - Pas de « Yo » qui tienne, imbécile !

Elle lui asséna un puissant coup qui l'éjecta du navire. Alors qu'il se relevait du sol, entouré par une douzaine de cochons de la ferme qui bordait ce côté de l'île, et remontait sur le pont, il constata que le livre avait disparu de ses mains et que la jeune femme était en train de le lire. De violentes gouttes de sueurs coulèrent le long de son cou et de ses tempes.

    - C'est quoi un « godmichet » ?

Il lui sourit. Le stress montait. Doruko, trop serré, ne réagit pas. Une journée normale en somme.

__________________

Un communiqué. Le Colonel Armstrong avait une mission. « Éradiquer la Révolution sur South Blue permettra d'asseoir un peu plus le pouvoir du Gouvernement sur cette mer. Vous êtes chargé d'arrêter Lilith Genesis ou de localiser le QG de la Révolution sur cette mer. Carte blanche sur les moyens utilisés. ». L'oiseau qui avait transmis le message partit sans plus de processions. Carte blanche. Intriguant.

__________________

    - Eh, m'sieur rouge, z'avez entendu ?

Le pauvre ivrogne, il était saoul. Et il voyait double en plus. Pourtant, il avait toute sa tête.

    - 97.000.000 de Berrys, c'te dit ? Farmer Island qu'ils disaient... Farmer Island...

Farmer Island...



Lilith est primée à 97.000.000 de Berrys, elle est niveau 29. Doruko est primé à 32.000.000 de Berrys et Daruko à 15.000.000. Ils ne sont pas gradés. Rhydian n'est pas primé. La navire est au bord de l'île. Il y a des gens à l'intérieur. Nathanaël reçoit une lettre et Shigo obtient une info, ça peut s'être fait plusieurs jours avant votre arrivée.

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Jeu 26 Mai - 21:32


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Tous ceux qui voyaient la marine d’un regard méprisant – et ils étaient nombreux, ne voyaient ses représentants que comme des individus qui se prenaient un peu trop au sérieux, en uniforme bleu et blanc, passant leur vie à jouer au chat et à la souris avec ceux qui brisaient les lois de ce monde. Était-ce une vision si éloignée de la véritée que cela ? À bien y réfléchir pas vraiment, la majorité de leur carrière militaire consistait à surveiller des îles et traquer les criminels de tous poils qui avaient le malheur de passer dans leur champ de vision.
Beaucoup comprenaient la nécessité d’avoir un corps armé chargé de maintenir la paix et la justice en ce monde, beaucoup appréciaient le fait de savoir que des hommes et des femmes arpentaient ce monde pour traquer et emprisonner ceux qui passaient leur vie à s’en prendre aux plus faibles qu’eux, tels de sombres prédateurs sans une once d’humanité en eux. Mais d’autres ne voyaient pas ce protectionisme comme autre chose que la fin des libertés individuelles et le début d’une tyrannie que beaucoup applaudiraient par ignorance et aveuglement.

Beaucoup s’engageaient dans la marine avec l’intention de rendre le monde plus sûr et de le purger de toute forme de criminalité, d’autres étaient guides par le désir de changer les choses et la volonté de redorer l’image du gouvernement mondial. Puis il y avait ceux comme ce colossal Armstrong, ceux qui avaient enfilé cet uniforme parce qu’ils savaient que c’était leur devoir que de mettre la main à la pâte en apportant leur pièce à l’édifice. Nathanael aurait pu devenir ouvrier dans le bâtiment, forgeron ou bien encore garde du corps mais il avait décidé de mettre à profit sa jeunesse et sa fougue pour une cause un peu plus noble et un peu plus utile. En allait-il de même pour ses compagnons ? Certains d’entre eux, très certainement. Tous ? Non, certains possédaient des idéaux un peu plus nobles que les siens et rares étaient ceux à avoir une vision aussi simpliste des choses que le boxeur.

Traquer un criminel, briser les os de ce criminel jusqu’à ce qu’il ne puisse plus fuir, emprisonner le criminel : sa vie était aussi simple que cela.

Quelques jours plus tôt le colosse et certains de ses hommes avaient participé à une operation sur Toroa et, malgré les pertes, les assaillants furent repoussés et l’équipage retourna sur South Blue pour poursuivre son éternelle traque des criminels qui croiseraient leur route. Assis sur un tonneau sur le pont de son navire, l’officier faisait repasser devant les capteurs optiques les deux dernières nouvelles qui lui avaient été parvenues. Tout d’abord – la nouvelle la plus surprenante des deux – il avait été promu au rang de colonel suite à ses récentes actions et notamment sa participation à la bataille de Toroa island. Était-il heureux ? Il ne le savait pas vraiment.
Sa promotion comme commandant l’avait ramené au même niveau que son père, une petite victoire pour lui, mais aujourd’hui ses supérieurs semblaient le considerer plus important que son géniteur ce qui déclenchait une reaction mitigée en lui.

Quelle était la seconde nouvelle ? Un ordre de mission qui avait été également transmis par lettre au reste de l’équipage, une nouvelle cible avait été designee et cet equipage nouvellement formé allait se charger de sa capture ou de son meurtre. Balayant ces deux nouvelles de son affichage visual, il fit defiler devant lui le profil que lui avait fourni son camarade mécanique.


*Nom de la cible: Genesis Lilith
Autre(s) nom(s) connu(s) : Inconnu(s)
Affiliation(s) connu(es) : Révolution
Prime : 97 millions de berrys
Dernière localisation connue : West Blue
Armement connu : Épée
Capacité(s) connue(s) : /
Autre(s) information(s) : Aucune(s)
*


Sur le papier cette cible ressemblait à celle qu’il avait capturée sur Military Island, une demoiselle se battant à l’épée et qui pourrait faire un adversaire passionnant pour son jeune subordonné récemment promu, mais la prime sur sa tête faisait résonner un tout autre son de cloche. Plus de 90 millions de différence, il aurait été stupide de croire qu’elle était de la même catégorie que l’autre qui devait croupir au premier niveau d’Impel Down à l’heure actuelle. Même si le vieillard nouvellement arrivé devait probablement être mécontent que son retour sur Toroa soit retardé, le boxeur avait transmis à ses deux compagnons l’ordre de mission ainsi que le profil de la demoiselle pour qu’ils soient préparés.

Balayant de son affichage ce profil après l’avoir regardé une énième fois, il tourna sa tête vers l’île qui se dessinait non loin de là et vers laquelle se dirigeait le navire. Prenant une inspiration comme pour recentrer son attention sur le moment present, il se tourna vers ses éventuels camarades proches de lui pour leur dire.


« Cette île est la plus proche du dernier endroit où a été repérée notre cible. Nous allons nous y arrêter pour jeter un coup d’oeil et nous ravitailler, inutile de dire que rester sur vos gardes n’est pas une option. »


Lentement mais surement le navire se rapprochait de cette île et, une fois à quai, les hommes sécuriseraient les environs tandis que les deux officiers et le sous-officier sortiraient pour faire leur travail. Une fois de plus.


Now would be a good time to be scared.







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Lun 30 Mai - 21:27


Bande de cochons !
Avec Jugement et MJ.


Le temps s'était doucement écoulé depuis sa mise aux fers, écourtée par l'arrivée du vieillard et la bonne foi de son supérieur. Le jeune épéiste n'avait pas encore eu le loisir d'en apprendre davantage sur les raisons qui avaient poussé le colosse à agir de la sorte à son encontre, et il ne s'était d'ailleurs pas donné le mal d'enquêter à ce sujet. Il avait pris sa décision, aussi étrange fut-elle : il devait faire confiance en ses supérieurs en tant qu'apprenti et en tant que subordonné, et devait donc accepter la moindre de leurs directives sans broncher, dussent-elles lui porter atteinte d'une manière ou d'une autre. Ito était là pour apprendre. C'était le cas depuis des années, et cela le serait encore probablement pour les cinq prochains ans à venir : il n'était qu'un mousse inexpérimenté au beau milieu de troupes formidables et compétentes, qu'un sabre au tranchant trop juvénile encerclé par des myriades d'épées féroces et voraces. Le vampire qui s'ignorait avait donc pris le parti de s'en retourner à ses occupations et obligations habituelles, prenant son mal en patience et s'attelant à la tâche pour supporter les non gradés du mieux qu'il le pouvait. Il passait son temps à leur prêter main forte aux cordages et aux voiles, observait avec avidité leurs manies et habitudes de vieux loups de mer, apprenait jour après jour de leurs gestes experts et calculés avec une minutie estudiantine qui aurait pu en étonner plus d'un. Dans le fond, le récemment promu sergent-chef avait pourtant toujours été un gamin attentif... Ericken et Hato pouvaient aisément en témoigner. Il avait toujours été du genre à mettre la main à la pâte, à chercher à progresser dans tous les domaines où il n'excellait pas encore. Et ils étaient nombreux ! Bref, le Nabeshima était encore à se mêler avec le gros des troupes lorsque le nouveau colonel leur avait appris leur futur objectif : mettre la main sur une membre de la Révolution brisée, manifestement un gros poisson qu'il fallait mettre au plus vite derrière les verrous. L'adolescent avait encore du mal à considérer tous les successeurs d'Arias comme n'étant guère plus que de vulgaires crapules, même s'il considérait que tenir tête au Gouvernement Mondial était plus dangereux que constructif. Après tout, il avait été entraîné par un pirate... Comment aurait-il pu se montrer irréfléchi, tel que l'attendaient la plupart des hauts-gradés ? Cela n'allait pourtant pas l'empêcher de combattre les ennemis qu'on allait lui dévoiler : cette Genesis Lilith en faisait bien évidemment partie, même si elle était probablement une proie trop audacieuse pour lui.

Bref : l'île objectif apparaissait tout juste à l'horizon que le colonel prit la parole à l'attention de ses hommes, les renseignant quant à leurs buts durant l'escale à venir. Ravitaillement, recherche et surveillance... Ito allait devoir demeurer proche de son sabre, s'il ne voulait pas être bêtement défait par quelques ennemis trop organisés pour eux. Cela étant, pour l'heure, ils n'étaient pas encore en danger, et ce malgré l'hypothétique proximité d'un criminel primé à presque cent millions. C'est pour cette raison qu'il s'en laissa aller à sa naïveté naturelle, s'en retournant aux côtés de ses subordonnés pour les aider à accoster progressivement. Les manœuvres d'amarrage comptaient probablement parmi les plus compliquées, car elles exigeaient un coup d’œil expert et une précision chirurgicale pour éviter d'abîmer les quais, ou pire, le navire en lui-même... Et c'était justement parce qu'il lui manquait cette expertise que le garnement avait pris la décision de se mettre à disposition des mousses. Il était destiné à devenir un gradé un jour ou l'autre, et son début de carrière prometteuse ne faisait que l'appuyer. Ericken était sans conteste la principale raison de ce départ si hors-du-commun, mais le piston ne suffisait pas forcément au sein des troupes de la marine : le gamin disposait de certaines ressources et d'une motivation qui faisait plaisir à voir. Cela était de notoriété commune, et cela poussait évidemment un grand nombre de ses supérieurs à poser beaucoup d'espoirs sur lui... Le Nabeshima comprenait ces sentiments, et voulaient les honorer brillamment. Aucun chef de guerre n'était compétent s'il ignorait l'état de ses troupes. Aucun politicien n'était pertinent s'il ignorait l'avis de ses concitoyens. Aucun chef de chantier n'était respecté s'il n'écoutait pas les plaintes de ses ouvriers. C'était en commençant par le bas de l'échelle qu'on apprenait à progresser, et c'était en s'habituant aux corvées qu'on comprenait à quel point elles étaient complexes à assumer. Malgré sa place, malgré ses obligations et malgré son potentiel, l'élève d'Hato ne se berçait guère d'espoirs : il n'était pas différent de ces soldats, même s'il était amené à les gouverner, et il leur devait donc le respect qu'ils lui retournaient. Et cela, précisément, ne se gagnait pas par chance, mais par mérite.

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Nils Gratz
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Dim 26 Juin - 18:40



C'est quand qu'on arrive ?



Le vieillard, harrassé par les matelots qui manquaient de médicaments et soins divers suite à ce qui avait pu se passer sur l’ile de Toroa avait finalement pu s’endormir dans son fauteuil. Peu confortable, il faisait bon nombre de mauvais rêves et plus le temps passait, plus il se disait qu’il était véritablement temps de retrouver sa famille pour véritablement s’assurer qu’ils allaient bien. Après tout, il n’avait rejoint la marine que pour remplacer son propre fils qui y avait été appelé : il ne partageait pas véritablement l’idéologie de la marine et ne s’y intéressait pas pour un sou. La seule chose qui importait, c’était sa femme, ses petits-enfants et son chien…

Réveillé en sursaut en réalisant qu’il n’avait en fait pas du tout le moindre animal de compagnie, il manqua de s’écraser au sol tel un enfant qui réaliserait qu’il n’y a pas de barreaux pour le retenir dans son lit. Se rattrapant in extrémis, il envoya brièvement valser le matelot qui avait patiemment attendu le réveil de l’ancêtre dans l’espoir d’avoir quelque chose contre la gastro… c’était pas comme si Nils était responsable de sa maladie hein !.. Quoique…

Sur le navire, les toilettes étaient maintenant une salle presque plus usagée que les dortoirs et l’avantage du vieillard était qu’il avait droit à sa tranquillité dès lors qu’il avait envie : dès son arrivée dans la zone pourtant maintenant aussi réputée qu’une gare, tous fuyaient pour lui laisser la place. Comme si son fruit était véritablement une malédiction… mais pas forcément pour lui-même. Peut être un jour viendrait où il aurait des toilettes personnalisées ? En attendant, le vieillard en profitait beaucoup, allant jusqu’à se balader dans son « sanctuaire » simplement pour faire chier le peu de matelots présents… Enfin faire chier, tout dépend de quel côté on se place du coup !

Quoiqu’il en soit, le commandant Gratz eut très vite vent à son réveil de l’information comme quoi la terre était en vue. Ragaillardi par cette nouvelle, il savait qu’il allait pouvoir partir retrouver un autre navire dans l’espoir de retrouver sa petite famille. Il était vraiment inquiet. Récupérant sa faux, il sortit de son laboratoire et constat que personne n’attendait devant, sans doute les matelots avaient-ils compris. Nils alla sur le pont, un doigt dans le nez parce que visiblement un mickey semblait le gêner, il regarda sa trouvaille violette avant de finalement lever le regard vers Nathan et les autres tous occupés avec un regard sérieux, tous prêts à en découdre, tous motivés par un discours sans doute éloquent de leur capitaine.

Arrivant pas trop loin du commandant, le vieillard plissa les yeux pour observer l’ile au loin. Il n’y voyait rien mais c’est avec une voix nasillarde, sans même regarder ailleurs, qu’il entreprit de poser sa question tel un sale gosse.



C’est quand qu’on arrive ?

Il était véritablement pressé. Sa famille l’attendait et il ne semblait pas avoir écouté un traître mot de ce qui avait pu se dire sur le pont, bien trop accaparé par ses pensées. Il avait besoin de réponses… mais regardait-il véritablement dans la bonne direction ?




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Shigo Ike
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Ven 1 Juil - 20:00




"Bande de cochons !"



L’enfoiré. Le fumier ! L’enfumeur de coléoptère ! Espèce de... de... DE... DE COLOMBOPHILE ! Sérieusement ! Malgré tout le respect qu’on devait aux morts, la série restait quand même sacrément chiante et orientée ménagère de cinquante balais ! Mais Ike avait plus urgent à régler pour le moment.


- Vingt mille Berrys pour un sandwich au bacon ? T’es pas malade le vieux ?!
- C’est du porc d’la meilleur qualité, p’tit ! T’trouveras pas mieux sur tout South Blue !


Retenant un n’ième juron mental, le chasseur de primes paya ce qu’il demandait au restaurateur sur le pouce. Son ventre criait famine depuis trop longtemps. Tic et Tac, ses deux kung fu dugongs qui le prenaient pour leur maitre, bâfraient tous les poissons qu’il pêchait avant qu’il ne puisse se les mettre sous la dent ! Saletés de Derekophiles... Bref. Il grommela dans sa barbe que ce « Farmer bacon » avait intérêt à être bon, sinon les porcs auraient de la viande d’arnaqueur au menu de ce soir ! D’ailleurs on lui avait toujours dit de se méfier des mecs qui élevaient des porcs. Ça bouffait n’importe quoi ces saloperies ; sauf les dents et les cheveux. Par contre, ça aimait les « têtes de brique » apparemment, quoi que ça veuille dire. Spoiler alert !

Bref.


« Mais... c’est bon ! », s’étonna soudain Chuu.
« Ouais, y’a pas que le tofu dans la vie, je te l’avais dit ! », tenta de la convaincre Wade.
« On a pas que ça à foutre, slackers ! », les ramena à l’ordre du jour Wilson. « On est là pour un job, j’vous rappelle ! »


Et en effet, l’énergumène avait reçu un coup de fil de Snatch quelques jours plus tôt, tandis qu’il voguait fièrement sur sa Ike-O-Mobil’. Entre les insultes amoureusement proférés par les deux loustics et les menaces de morts telles que « Ne meurs pas, connard, sinon je viendrai te tuer ! », le chasseur de primes avait fini par comprendre de quoi la « commande » était composée. Il s'était donc déplacé jusqu'ici, avait garé la Ike-O-Mobil' en double file à côté d'un navire de la marine sans même s'en rendre compte, puis était allé s'acheter de quoi manger. Tandis qu'il se rassasiait, il se concentra sur sa mission du jour :


- Au menu, steak tartare de révolutionnaire, avec sa sauce sanguine ! déclara-t-il en sortant trois avis de recherche.


Il avait récupéré les Wanteds à un point de rendez-vous fixé par Snatch. C’était que le vieux était organisé ! Et utile ! Qui l’aurait cru... Le fou furieux commença à détailler les traits de ses cibles tout en engloutissant son sandwich. C’est là que Wade la vit. Elle ! Une femme dont il eut instantanément peur, pour il ne savait trop quelle raison :


- A... Annie ?! Oh shit ! Voilà un problème... titanesque !
« Son nom c’est Daruko, aussi appelée « quinze millions sur pattes ». Dumbass. », le ramena à la raison Wilson.
« Ah. Pas faux. Pendant un moment j’ai cru... Ouais, non. Laisse tomber. »


Le chasseur de primes le plus fêlé de l’univers marchait tranquillement sur farmer island. Dans son périple sans queue ni tête sur South Blue, Snatch l’avait motivé à faire un détour par ce coin là. L’attrait financier restait le principal motivateur de Wilson. Chuu et sa lobotomisation pro-gouvernement mondial n’attendaient que d’en découdre avec ces criminels. Wade ? Une histoire bien plus personnelle l’avait attiré ici. Apparemment, une figure de la révolution de South Blue serait de la partie !


« Sacré lézard... J’suis sûr que c’était toi dont parlait Snatch. Sorn Guard ! Tu peux compter tes abattis, j’arrive ! »


Depuis leur précédente rencontre, Ike avait gardé une profonde rancune envers le révolutionnaire et s’était juré de lui refaire le portrait à coup de rabot à bois. Seul problème ? Le recruteur de South Blue au sang hybride avait déjà été capturé ! Ce qu’ignorait totalement notre couillon de première. Tout excité qu’il était à l’idée de botter le cul de l’homme-bête, il en passait à côté de l’évidence : la fameuse « figure » de la révolution, c’était Lilith, presque cent millions de récompense. Une femme dont il aurait dû se méfier bien plus que d’Annie Leon... Daruko ! Hum. Autre souci ? Il ignorait une information capitale que Snatch n’avait pu récupérer : les révolutionnaires venaient recruter quelqu’un d’autre. En somme, le vieux lui avait refourgué des informations à moitié valides. Mais, bien évidemment, Ike n’en savait rien et l’ancêtre refuserait de l’admettre.

Tant pis.

Ainsi, un catalyseur de situations explosives se baladait sur farmer island à la recherche de révolutionnaires à mettre sous les verrous. Avec leurs récompenses, il comptait bien reconstruire peu à peu Military Island et redorer le blason de cet ancien repaire de mercenaires et de justiciers en tous genres. Pis de Snatch, aussi. Le papy gateux ! Haha !


« Espérons qu’il n’entende rien... », lâcha mentalement Wade tout en se retournant, par mesure de précaution.




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Shigo Ike
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Lilith Genesis, Capitaine de Division

    - … Et surtout, ne vous faîtes pas remarquer, avait lancé sur un ton sévère la Genesis.

Les six personnes qui l'accompagnaient étaient tous des soldats d'élite de la Révolution. Ou plutôt, des soldats d'élite en devenir. Ils défendaient ardemment la cause qu'ils avaient fait leur lors de ces dernières années. Tout ça grâce à la jeune femme qui semblait être le centre de leur univers, de leur famille. Loin des équipages révolutionnaires sérieux et froids qui pouvaient exister, celui-ci était composé de personnes recrutées au fur et à mesure des aventures de la « Mère ». Lilith Genesis avait cette aura qui la rendait indispensable auprès des siens. Une bénédiction pour ses alliés, une malédiction pour ses ennemis. Mais elle n'était pas la seule membre de l'équipage des « Prodiges » à avoir une importante renommée : un de ses plus anciens membres, Nuri, était primé à 57.000.000 de Berrys.


Nuri Quod, Muse

Nuri avait cette fâcheuse tendance à taquiner les gens dès la première rencontre. Il ne pensait pas méchamment en faisant cela, mais c'était devenu une habitude. Après s'être éloigné de l'équipage de la « Mère » pendant quelque mois et avoir vogué seul sur South Blue, il était revenu au contact de cette femme si attirante. Bien sûr, il en était amoureux, malgré leurs dix années d'écart. C'est ainsi qu'il s'en sépara d'un soupir las, se dirigeant vers le port, accompagné de Muse. Énigmatique, cette demoiselle était une des plus récentes membres de l'équipage de la Genesis. Elle était originaire d'East Blue, et possédait un don relativement énigmatique qui lui avait valu la douce prime de 100.000 Berrys. Morte seulement.

Ils n'aperçurent pas, au loin, le navire de la marine qui amarrait sur le port improvisé : après tout, Farmer Island n'accueillait pas tous les jours des bâtiments d'une telle envergure. Sans navigateur, la mission serait périlleuse. Il faudrait certainement compter sur quelques écorchures sur la peinture, et un ponton local en moins, entraînant les râles du vieux Bertrand. Le dur prix de l'improvisation à payer.


Kentucky & Raven

Dans sa tenue d'écolière, Kentucky était une jeune fille singulière. Elle détonnait dans les environs, tenant dans ses bras un missile comme on aurait tenu un doudou, et sur son dos un sac dans lequel un armement proéminent débordait légèrement. À ses côtés, Raven semblait bien moins dangereux avec son sabre et sa tenue d'exhibitionniste. Le veston toujours ouvert, il laissait à vue un corps superbement sculpté. Le seul problème dans l'équation, c'était la texture qu'avaient ses abdominaux : ils étaient si doux que non seulement les filles mais les garçons aussi les caressaient comme on touche la peau d'un bébé. Ainsi, lorsqu'ils croisèrent la route de Shigo, ne reconnaissant pas en lui une menace, ils ne s'attendaient pas à ce qu'un porc passe en courant devant Kentucky qui, tombant à la renverse, envoya son missile droit sur le chasseur de prime. Alors oui, il y a quand même de meilleures manières de dire bonjour, mais les deux membres de l'équipage de la Genesis n'eurent qu'une seule réflexion suite à ce léger accident :

    - Et merde.

Si l'explosion se produisait, il y aurait à minima un cratère à l'emplacement ciblé. Bien sûr, l'attaque involontaire pourrait déboucher sur la mort de quelques poules, d'un cochon et du pauvre Ike, dans l'ordre d'importance. Et par la suite, par une journée attachés au mat du bateau pour eux, dans le meilleur des cas.



Nuri et Muse se dirigent vers le port. Lilith est au milieu du village. Ce sont les trois primés.
Kentucky et Raven ne sont pas primés. Comme c'est un accident et pas une attaque, je ne te donne pas le niveau de Kentucky. Un porc la renverse et elle lâche son missile sur toi, il t'arrive comme s'il avait été lancé, avec un bel arc de cercle.
Deux autres révolutionnaires sont présents. Ils ne sont pas primés.

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Lun 4 Juil - 19:46


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Même si l’officier gouvernemental n’avait pas vraiment eu le temps de s’en rendre compte au cours des derniers jours, à bien y regarder le pont de son nouveau navire respirait davantage la vie que celui de son ancien navire et, sans vouloir se jeter des fleurs, il pensait très certainement y être pour quelque chose. Quelle était la différence par rapport à avant ? L’officier supérieur n’était pas constamment enfermé dans son bureau à faire je ne sais quoi, les officiers présents sur ce navires étaient visibles aux yeux de tous et partaient au combat aux côtés de leurs subordonnés comme n’importe quel officier devrait le faire.
Bien sûr que tout n’était pas rose car le colosse en fer blanc devait encore garder un œil sur son jeune subordonné et, depuis peu, les toilettes de son navire étaient devenues une zone sinistrée par la simple présence du nouveau vétéran de ce groupe. Que faisait-il dans ces toilettes pour qu’elles aient besoin d’au moins 5 nettoyages par jour ? Nathanael préférait vraiment ne pas le savoir, à bien y réfléchir.

Alors que le navire approchait lentement et surement du petit port de cette île discrète, le jeune homme fut projeté par un choc et un bruit sourd si puissants qu’il atterrit sur ses fesses. Se redressant d’un bon, il s’approcha d’un bord du navire et se rendit compte que le navire avait totalement défoncé le ponton improvisé de ce port. Soupirant tout en coulant un regard désappointé à la bleusaille qui était à la barre, le boxeur ne put s’empêcher de lâcher dans un soupir :

« Il faut vraiment qu’on demande un navigateur au QG. »


Annonçant alors de vive voix au maladroit à la barre qu’il serait de corvée de latrines jusqu’au recrutement d’un navigateur, tout le navire et les alentours purent entendre le cri de désespoir du jeune marine qui réalisait à peine ce qui l’attendait. En sortirait-il vivant ? Rien n’était moins sûr. Mais alors que le bateau se remettait à peine du choc, le nouveau colonel se rendit compte que son tout nouveau commandant avait tout simplement été catapulté par-dessus bord.
Devait-il crier « un homme à la mer ! » ? Mais non, cela n’aurait pas plus de sens que « Un homme à terre » justement parce qu’ils venaient d’accoster. Ne sachant pas vraiment que dire dans ces conditions, Nathan se tourna vers ses hommes et le jeune épéiste avant de leur faire signe de le rejoindre tandis qu’il bondissait hors du navire.

Retombant lourdement sur le sol, sa jambe passant même à travers l’une des dernières planches en bois intacte du ponton, le boxeur dut rassembler ses forces pour s’extirper de son emprise et reprendre une posture à peu près digne. Epoussetant ses vêtements en espérant que personne ne l’ait vu se vautrer de la sorte, le boxeur toussa pour se donner une contenance avant de se diriger d’un pas leste vers le vieillard qui était à quelques mètres de là.

À mesure qu’il s’approchait du papy qui – décidément – aimait ne rien faire comme tout le monde, à commencer par s’extirper d’un navire, le colosse vit se dessiner deux formes qui devaient être deux des rares habitants de cette île. Vraiment ? Non, pas du tout car une fois à distance suffisante pour observer leur visage, des informations s’affichèrent sur ses capteurs visuels.

« Tiens, tiens, tiens. Mais qui voilà ? »


Même si le profil du jeune homme était relativement incomplet, le colonel en savait suffisamment pour comprendre que ce n’était pas un triste inconnu qui se dressait devant lui. Qui était-il et que faisait-il ici ? Cela demandait confirmation mais, de toute évidence, le ton allait bientôt monter.

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Dim 10 Juil - 22:05


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Diantre, que la vie en communauté était compliquée ! Le constat, déjà dressé depuis les quelques mois de service que le gamin avait déjà à son compteur, ne faisait que s'aggraver jour après jour. La présence folklorique du vieillard festif n'avait eu de cesse de le pousser à bout, d'une manière ou d'une autre... De ci, des plaintes de matelots fatigués par son absence de lucidité flagrante... De là, des colères à éponger du côté des chargés des latrines, qui passaient leur temps à nettoyer les déjections du vieil homme en question... Etant donné sa position de bas gradé, qui le mettait directement entre les soldats et leurs supérieurs absolus, c'était fréquemment au jeune Ito que les remarques remontaient directement... Et il avait de plus en plus de mal à faire preuve de diplomatie pour repousser le raz le bol de ses subordonnés ! Il était parfaitement incapable de savoir comment se comporter brillamment dans ce genre de situations. Avec sérieux, droiture et intransigeance ? Avec démagogie, fausse sympathie et mensonges éhontés ? Avec compassion et empathie ? Difficile à dire, il n'avait jamais vraiment été formé pour cela... Au final, le bilan que l'épéiste avait dressé de ces terribles fonctions, c'était que chacun les embrassait probablement différemment en fonction de ses propres croyances et de son sens de l'éthique. Certains pensait sans aucun doute que les plaintes n'avaient pas à exister dans un milieu si rigide et si strict, et qu'il fallait les effacer avec davantage de punitions avant qu'elles ne prennent une proportion trop importante. Il n'était pas d'accord. D'autres considéraient sans aucun doute que ce qui primait sur le reste, c'était l'impression que l'on transmettait. Un faux sourire, une attitude pleutre et lâche pour détourner le problème faisaient ainsi office d'échappatoires de fortune. Il n'était pas d'accord non plus. Non, de plus en plus, le gamin songeait que les soldats qui faisaient le gros des rangs de cette grandiose armée devaient être sérieusement écoutées. Que leurs arguments devaient être appréciés à leur juste valeur, et reconduits vers les autorités supérieures lorsqu'ils en valaient la peiner. Que fournir une oreille attentive et des paroles réconfortantes ne devait pas juste être l'affaire d'une fausse sympathie, destinée à endormir la méfiance... Le Nabeshima, pourtant, n'arrivait pas à joindre les deux bouts. Il était toujours mal à l'aise concernant l'affaire qui l'avait opposé au cyborg d'airain, bien plus en tout cas qu'il ne l'aurait souhaité... Alors, remonter les plaintes de ses subordonnés à cet homme dur et solide était-il véritablement judicieux dans une telle situation ? Difficile à dire. Trop difficile.

Le jeune soldat, ainsi donc, se contentait pour l'heure de hocher la tête fermement à chaque interrogation de la part des soldats afin de leur communiquer sa bonne compréhension et la bonne réception de ces questions sans leur donner suite pour autant, souhaitant avant toute autre chose s'assurait que Nathanael ne lui en voulait pas davantage quant à ce qui avait eu lieu par le passé, quoi que cela puisse bien être au final. C'est pour cela que lorsque celui-ci lui fit un signe de la main simple et direct, l'adolescent opina calmement du chef et se décida de le rejoindre directement sur l'île, profitant de l'occasion pour observer un peu le lieu sur lequel ils avaient jeté l'ancre. Une île aux airs relativement vétustes mais plutôt vivants... Comme une myriade d'autres sur ces mers. Cependant, ce qui attirait manifestement l'attention de son patron, c'était la présence d'autres individus non loin, peut-être pour les accueillir comme il se devait... Le garnement, de son côté, ne prêta pourtant pas bien attention à cette apparition inattendue : il se contenta de se tourner vers ses subordonnés qui semblaient avoir bien du mal à amarrer dans de bonnes conditions compte tenu des infrastructures portuaires tout de même branlantes et abîmées avant de se dépêcher pour leur filer un coup de main, les soulageant ainsi d'un fardeau pour le moins harassant.

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Nils Gratz
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Coincé !



Aller plus haut !

C’est potentiellement ce qu’aurait pu crier l’ancêtre s’il n’avait pas la phobie de voler depuis les différents incidents d’Alabasta et plus ou moins de toutes les aventures qu’il avait pu connaitre depuis quelque temps. A croire que s’envoler vers d’autres cieux semblait être le lot quotidien pour l’ancêtre. Tournant de l’œil alors que le vioque faisait un vol plané sur plusieurs mètres, véritablement catapulté par un mousse qui ne semblait visiblement pas y faire avec l’accostage. Sans doute qu’il apprendrait dans les jours à venir à y faire avec les grands-pères ! Nils lui réserverait sans doute un chien de sa faux une fois qu’il serait de nouveau opérationnel.

Le vol plané dura plusieurs secondes, faute aux appuis que le vieillard ne semblait pas maîtriser lorsqu’il avait regardé par-dessus bord. Encore une chance qu’il n’avait pas fini dans l’eau ! Il aurait sans doute essayé de nager dans ces cas-là, ignorant tout de la malédiction des fruits du démon, il n’en connaissait pas non plus la moindre faiblesse. Atterrissant à une demi-douzaine de mètres tout au plus du duo de révolutionnaires, le vieillard avait tout juste ouvert les yeux pour apercevoir la petite fille avant de finir la tête la première au travers du bois du ponton : bloqué au niveau du cou par le bois, le pauvre commandant cherchait désespérément à s’extirper de sa pénible situation.

Ainsi, c’est un vieillard la tête encastrée dans un ponton, les fesses bien ridées relevées et la tunique de marin par-dessus qui dévoilait ainsi ses magnifiques atours, qui fit irruption sur une île autrefois paisible. Et comme si ça ne suffisait pas, le peu qu’il avait vu du duo avait semblé le ragaillardir.


GINNNNNYYY !
Même dans une telle situation, le médecin ne perdait pas le nord ! Et une fois n’était pas coutume : il avait cru reconnaître sa petite fille dans le vol plané ! Bon, à sa décharge, le malaise couplé à sa mauvaise vue étaient des raisons suffisantes pour sa mauvaise compréhension de la situation… non ?


C’est tellement gentil d’être venu voir papy ! Tu sais : j’allais venir hein ! Je cherchais justement le bateau… parce qu’en fait, ce que tu ne sais pas, c’est que j’ai vu un vieux la dernière fois, tu sais le vieux avec un chapeau cornu qui voulait te voler à moi pour t’offrir à son petit fils ? Tu étais finalement partie avec l’autre rouquin… comment il s’appelait déjà ?
L’ancêtre profita de cette question pour se gratter la tête. Cette dernière malheureusement encore inaccessible, il dut reporter son attention sur son séant avant de continuer le récit de ses aventures en espérant qu’elle l’écoutait. Finalement, reconnaissant la voix du colonel qui l’avait rejoint, Nils ne put s’empêcher de faire les présentations.


Alors ça c’est Ginny ! Et puis l’autre sans doute son nouvel amant… Faudra qu’on parle de ça d’ailleurs ma petite parce que ça ne peut pas durer hein ! Tu sais que ta grand-mère…
Nils n’avait pu s’empêcher de retourner toute son attention vers sa petite fille pour continuer le récit de ses aventures passées. Véritablement heureux de la situation, il en venait à remuer des fesses comme un bon toutou pour montrer la joie du moment… toujours la tête vissée dans le ponton. Soudainement, il se rappela tout de même des informations que lui avait donné quelques jours auparavant Nathan : le reste de sa famille était peut-être blessée. Ainsi, le pépé finit par demander à la jeunette d’un air sérieux :


Faut qu’on aille à la maison, ton bateau… il est par là ? Ou par là ?
Les doigts de Nils s’étaient agités dans deux directions opposées… tandis que lui-même ne pouvait pas regarder la direction qu’il indiquait… bon okay… « presque » sérieux !




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Shigo Ike
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"Bande de cochons !"



I am legend… wait for it…

Ike se promenait sans encombre sur cette petite île de porcelets capitalistes, lorsqu’il croisa le chemin d’un couple étrange. Un grand dadais exhibitionniste et une petite kamikaze qui lui souhaita bonjour de la plus étrange des façons : comme lui-même l’aurait fait. Autrement dit ? Sans même se fendre de l’élémentaire politesse de gentiment lui secouer la paluche, elle débuta d’entrée de jeu les hostilités : un lancer de missile en pleine tête ! Pourquoi ? Il n’avait rien dit, rien fait ! Ou alors c’était ça, la fameuse incompréhension homme-femme ? Peut être que, justement, il n’avait encore rien dit et rien fait ! C’est qu’il avait la cote avec les minettes en ce moment !

Perdu dans ses réflexions intenses et sans queue ni tête, Wade en aurait presque oublié le problème bien plus épineux qui lui arrivait dessus à vive allure ! Ce fut donc l’ex mercenaire qui prit les choses en main et s’éclipsa très vite de ce piège infâme. Son esquive fut d’ailleurs suivie par une explosion bruyante, là où il se trouvait encore une fraction de seconde auparavant.


- Soru, déclara sobrement Wilson au moment où il exécuta la technique.


En un clin d’œil, il se retrouva au contact de la petite peste au caractère explosif. Comme il avait compris de quoi il en retournait, il mit un genou à terre pour se mettre à sa hauteur, avant de lui sourire d’un air engageant :


- Faut pas jouer avec ces saloperies, ma puce ! T’aurais pu blesser quelqu’un ! Pis ça serait con, j’ai déjà rencard avec un lézard géant, bipède et tout vert. Donc malheureusement, je n’ai pas le temps de te compter fleurette. Pis rapport à l’écart d’âge aussi... Bref, c’est important. D’ailleurs, toi et ton frangin vous n’auriez pas vu...


Alors qu’il commençait à tourner la tête vers le grand gaillard qui l’accompagnait, tout se déroula bien trop vite. Le chasseur de primes déjanté aperçut vaguement une ombre passer à extrême vitesse devant lui. Un énorme « Crac » sonore brisa de nouveau le calme de cette petite île, mais c’était trop tard.


Il l’avait vu.


- GINNNNNYYY !


Il l’avait entendu.



C’était pas faute d’avoir tenté de le perdre dans les bois, de le faire bouffer par le troll, casser en deux par les kung fu dugongs, ou l’avoir abandonné sur une ile hostile... Ce foutu vieillard était coriace ! Il devait épargner ça à la petite !


- Vite ! Ce vieux est une abomination de la nature, toi et ton frangin vous devez...


Tout en parlant à la jeune demoiselle, il s’était tourné vers l’épéiste exhibitionniste... et ce fut le drame. Il se rapprocha à pas vifs de ce mec puis inspecta d’un air d’expert, une main sur le menton, les abdominaux de ce mec sans gêne. Tandis que le vieux lieutenant de la marine commençait ses commentaires et fausses reconnaissances habituelles, le chasseur de primes rajouta au bordel ambiant. Sans que les deux autres colocataires mentaux ne puissent l’en empêcher, Chuu réussit à prendre le contrôle du corps, obnubilée par la plastique de rêve de ce jeune homme. Tout en approchant sa main de cette peau à l’allure si soyeuse, elle déclara d’une petite voix toute émoustillée :


- Oniiiii-chan, ça a l’air douuuuuux ! J’peux toucher ?


…Dary ! LEGENDARY !




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Jeu 14 Juil - 23:11

Kentucky & Raven

Pour être surprise, elle l'était énormément. Kentucky n'avait pas pu apercevoir le mouvement du chasseur de prime vers elle, lui souriant avec embarras avant de fuir devant sa leçon de morale, de se cacher derrière Raven et de ne ressortir la tête que pour acquiescer silencieusement aux paroles du miraculé. L'épéiste, quant à lui, ne semblait pas prendre gare au phénomène. Pourtant, il avait imperceptiblement bougé son épée d ans sa main pour trancher la tête de l'étrange énergumène s'il décidait de devenir hostile envers la jeune femme, ce qu'il ne fit de toute évidence pas puisque son cou était toujours en un seul morceau. Alors la voix étrange d'un homme provenant du port déclencha une réaction pour le moins inattendue, suivie d'une autre réaction encore plus étrange. Des mains vinrent tenter de s'emparer des abdominaux, touchant leur surface à en faire rougir le garçon. Il n'aimait pas cette sensation, et faillit répondre de manière violemment disproportionné, mais il se contenta de dire sur un ton à moitié énervé :

    - Pourriez-vous arrêter cela, s'il-vous-plaît ?

Pas d'éclat de voix. Pas de sang versé. Malgré un tempérament parfois aussi explosif que les engins de Kentucky, Raven réussissait à se contrôler. Il devait faire bonne impression. Un révolutionnaire n'avait aucun droit d'attaquer les civils après tout.

    - Monsieur, je m'excuse pour avoir lâché mon missile... J'ai trébuché, fit la demoiselle en sortant finalement, considérant qu'elle n'avait devant elle pas quelqu'un de foncièrement méchant.

Peut-être pas foncièrement méchant, mais il lui manquait certainement une case à celui-là. Comme s'il changeait d'avis comme de vêtement... S'il en changeait parfois.


Nuri Quod, Muse

Un vieux un peu trop entreprenant et un homme un peu trop lourd pour le bois, tous les deux en provenance d'un bâtiment marine. En fronçant les sourcils, Nuri Quod finit par lâcher un « Et merde » avant d'entendre une explosion relativement proche et de se s'essuyer les yeux. Il avait peut-être quelques problèmes de vue. Après tout, ce n'était pas comme si on lui disait depuis des mois de consulter un ophtalmologue. Mais les délais d'attente étaient tellement considérables qu'il ne pouvait pas se permettre de stationner à un même endroit, comme ça !

    - Muse, tu le connais ? Fit le primé en pointant son doigt vers le grand-père, ignorant l'altercation du cyborg.
    - …

Elle ne répondit pas. Son regard était bien étonnement vide, mais ce qui donnait une impression de manque de vitalité ne semblait pas inquiéter le Quod qui se contenta de hausser les épaules. Il n'avait de toutes les manières jamais réussi à obtenir une seule réponse de cette demoiselle en trois semaines. Pourtant, il lui arrivait parfois de parler avec d'autres personnes sur le bateau. Enfin, les gens un peu bizarres que Mary avait ramené.

    - Je vous conseille de quitter l'île ! Fit finalement le primé en pointant son doigt vers le navire. Et emportez surtout ce vieux avec vous, il me fout un peu les chocottes quand même.
    - Pa...py...

La voix de la jeune fille était celle d'un petit garçon. Un frisson parcourut le dos de Nuri, dont le regard se figea un instant avant de tourner la tête vers la demoiselle.

    - Es-tu mon papy ?


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Ven 15 Juil - 1:34


Why am I better than you ? Because I am like a machine, flawless.



Cette mission ressemblait à toutes les autres qui avaient jalonné le parcours du gouvernemental et qui continueraient à le faire aussi longtemps qu’il y aurait de l’air dans ses poumons…enfin, façon de parler bien entendu. Une île inconnue et relativement calme ? Repaire parfait pour que des criminels y fassent profil pas. Des criminels qui se tairaient et fuyaient les marines comme la peste ? Aux dernières nouvelles c’était le lot de toutes ces racailles qui, en tournant le dos aux lois de ce monde, étaient devenus une cible de choix pour les hommes du même calibre que celui de Nathanael. Si d’ordinaire le colosse n’était pas le plus gentil des marines mais bel et bien le plus zélé et intransigeant face aux ordures qui pullulaient en ce monde comme autant de vermines à exterminer ou mettre aux fers, ce serait un euphémisme que de dire que la bataille de Toroa l’avait laissé intact.
Même si cela n’avait rien d’officiel et tenait plus d’un secret d’état qu’autre chose, des rumeurs commençaient à se propager dans l’équipage, plusieurs jeunes éléments avaient vu leur colonel allait en devant des balles pour les voir ensuite rebondir sur son torse comme de vulgaires cailloux inoffensifs. Comment ne pas se poser des questions dans ces conditions ?

Beaucoup diraient que Nathan n’avait plus rien d’humain et que les émotions typiques de cette race n’avaient plus d’emprise sur lui, mais verrait-il jour et nuit le visage de son détracteur dans sa tête si cette humanité n’était plus qu’un souvenir fugace ? Non, si son corps était désormais fait du plus froid des métaux il serairt bien mal avisé de penser que ce gouvernemental ne ressentait plus aucune émotion. Vous voulez savoir quelle était l’émotion qui prédominait en lui depuis quelques temps ? La colère.

La colère contre lui-même de ne pas être assez fort pour empêcher la mort de faucher ses hommes, la colère contre son jeune subordonné pour s’être laissé contrôler par une rage aveugle, en colère contre ces racailles ayant osé poser le pied sur Toroa avec les plus viles des intentions. En colère contre ces civils qui trouvaient toujours à y redire même après que les marines leur aient sauvé les fesses. En clair ? Il en voulait au monde tout entier et cette rage circulait à travers ses veines comme un produit de plus venant nourrir ses organes artificiels et son cerveau, dernier vestige de son corps originel.

Mais plutôt que de laisser cette rage noire s’emparer de lui et le transformer en une boule de nerfs incontrôlable il préférait continuer à faire son travail car c’était bien la seule chose lui permettait de canaliser son agressivité. Qu’on vienne lui faire la leçon sur l’importance d’agir pour les bonnes raisons, qu’on vienne lui dire qu’il ne devait pas agir juste pour se calmer, cela lui importait peu. Peu importait la manière ou la raison sous-jacente, il mettait des criminels derrière les barreaux et c’était la seule chose qui devait importer.

Il n’avait rien de personnel contre celle qu’il avait la charge de capturer, il ne connaissait pas cette personne et se fichait de savoir ce qui avait pu l’amener à embrasser la cause révolutionnaire, il était certain que cette personne pourrait concocter une bien belle histoire pour justifier ses actes mais il n’en n’avait cure. Il n’était pas là pour faire du social mais pour péter des dents et briser des os.

Alors qu’une explosion venait illuminer ce décor et secouer le sol, un peu plus loin, que le colosse et ses hommes se rapprochèrent du papy et des nouveaux interlocuteurs qui se montrèrent étonnement calmes. Si Nathan ne fut pas plus vexé que cela qu’on ne le reconnaisse pas, conscient que ses faits d’armes se comptaient sur les doigts d’une seule main et qu’il avait encore du chemin à parcourir, il réagit davantage à la réplique de son jeune interlocuteur qui semblait avoir peur du papy flippant. Tournant légèrement le regard vers le concerné, il confirma que :

« Ça c’est normal. Ça le fait à tout le monde. »


Combien de nouveaux marins fuyaient le papy comme la peste ? Trop, beaucoup trop. N’arquant pas même un sourcil en voyant la demoiselle demander au papy s’il était de sa famille, concluant que si elle posait la question ce ne devait pas être le cas car le papy semblait proche de sa famille, ce fut en gonflant légèrement sa poitrine que le marine demanda finalement sur un ton qui ne souffrait d’aucune ambiguïté :

« Non, il ne l’est pas et d’ici peu cela n’aura plus d’importance. Maintenant j’aimerai savoir où se trouve votre patronne, j’ai deux mots à lui dire. »


Bien sûr que le nouveau colonel n’était pas du genre à prendre son adversaire à la légère et savait que cette révolutionnaire ne serait pas une mince affaire, il allait e chier des ronds de chapeau mais le premier contact devait bien commencer quelque part, non ? Ils se taperaient dessus bien assez tôt.


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Sam 30 Juil - 11:48


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La situation dans laquelle venait de se glisser les marines semblait plus lourde et inextricable qu'il n'aurait pu l'imaginer de prime abord... Entre le comportement ahurissant et illogique de l'ancêtre ainsi que l'arrivée de ceux qui semblaient au final être des ennemis, l'équipage se mettait encore dans de beaux draps. Pour autant, le jeune vampire ne pouvait à son échelle pas vraiment y remédier : il n'était pas un grand meneur d'homme au charisme affolant, ni même un génie intellectuel aux capacités déductives hors normes. Juste un épéiste lambda, main armée de son supérieur hiérarchique direct. En cette qualité, il entendait bien protéger le cyborg et le suppléer aussi fermement qu'il le pourrait. Ces types qui se dressaient sur leurs chemins, et qui appartenaient donc visiblement à la révolutionnaire que l'équipage du Gouvernement mondial voulait défaire, risquaient fort de se transformer en menace d'un instant à l'autre. Après tout, les tensions entre les orphelins d'Arias et les mouettes n'avaient fait que croître ces derniers mois. Entre la folie furieuse et vengeresse de Sayouri et les diverses répercussions que cela avait quant à la politique menée au sein de leur mouvement, ou tout bêtement les ripostes engagées par l'armée afin de savoir encore se faire respecter malgré la baisse drastique de ses effectifs, l'heure n'était plus vraiment au débat ou aux concessions... C'était pour cette manière que par pure mesure de précaution, Ito vint placer sa main gauche sur le pommeau de son katana, sans pour autant adopter une posture trop agressive. Il s'agissait simplement de savoir se défendre si la situation l'exigeait, ni plus, ni moins... Et malgré son inexpérience, le garçon se doutait qu'un tel geste ne gênerait pas vraiment leurs ennemis criminels, qui y verraient plutôt un tant soit peu de sagesse s'ils étaient normalement constitués. Demeurer aux abois en toute circonstance était une qualité fondamentale recherchée chez les gradés de la marine : il lui fallait donc en faire montre s'il entendait bien continuer à gravir les échelons avec la même promptitude que celle dont il avait usé jusqu'à présent. Pour autant, cela ne suffirait jamais à faire parler de lui en bien... Le Nabeshima devait également se montrer fier et inébranlable. La tête haute, le buste droit, il se glissait donc parfaitement dans l'ombre de Nathanael, juste à ses côtés, faisant fi des discours tantôt balbutiants tantôt inconsistants du vieillard coincé dans le ponton, prêt à faire siffler l'acier de son sabre dès lors qu'il en recevrait l'ordre.

Cette position fut manifestement encouragée par la position défensive qu'aborda le criminel en leur demandant de quitter les lieux. Une précaution futile, qui n'allait pas avancer à grand chose, puisqu'elle contribuait généralement au contraire à pousser les marines à l'orgueil. Si un révolutionnaire était sûr de pouvoir empocher la victoire, pourquoi diable prendrait-il la peine de demander à ses ennemis de toujours de prendre la poudre d'escampette ? Par mansuétude, par miséricorde ? Difficile à croire, surtout dans une telle situation... Surtout en considérant qu'ils n'étaient, pour l'heure, qu'un simple et unique duo face à toute une escouade. Cela, d'ailleurs, poussa manifestement le colosse à aller en ce sens, et à conseiller à son interlocuteur d'obéir à ses demandes. Il était vrai de capturer directement la tête pensante de l'organisation permettait bien souvent d'empêcher des combats futiles et de pousser les soldats à l'abandon... Toutefois, sans vraiment connaître ceux qui leur faisaient face alors, Ito savait pertinemment que la demande de son supérieur allait, tout comme celle de l'ennemi un peu plus tôt, tomber dans l'oreille d'un sourd. C'était à croire que la diplomatie ne menait finalement nulle part... Bref : avec appréhension et sérieux, le gamin se mit à fixer leurs hypothétiques assaillants en espérant qu'il aurait l'occasion d'agir avant eux, si la situation le lui permettait. Difficile à croire également, mais le sabreur voulait à tout prix éviter les effusions de sang. Immobiliser leurs ennemis avant que ceux-là ne fassent du zèle était donc une option non négligeable... Et la prison valait à ses yeux toujours mieux que la mort, même si Impel Down n'était guère connue pour permettre l'épanouissement ou la rédemption de ses condamnés. Enfin, devait-on en vouloir aux geôliers de faire preuve de fermeté, là où ils conservaient en des lieux sécurité les plus grands criminels que le monde ait jamais connu ? Non, pas vraiment. Et dans le même sens, les marines devaient se montrer presque aussi rugueux : il en allait de la quiétude de ce Monde...

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Sam 30 Juil - 20:12



La retraite ?



Le vieux, toujours la tête dans le guidon ou plutôt dans le ponton à la vue de la situation actuelle tendait toujours les bras comme pour faire un câlin à sa petite fille chérie. L’image en était quelque peu déroutante : une espèce de vioque tout ridé en uniforme de la marine qui tendait les bras la tête cachée par une planche de bois. Remarque, il avait tout le loisir de voir l’eau sous le ponton et l’embrun. Ce n’est que lorsque le colonel nia le fait qu’il était véritablement son grand-père que le vioque se devait de réagir.

Reprenant appui sur ses jambes et utilisant ses bras pour extirper son crâne dégarni de la situation étriquée dans laquelle il s’était fourré, il poussa du plus fort qu’il put. Au point que finalement, le ponton craqua et la face âgée de l’ancêtre ne s’extirpe du sol pour finalement s’encastrer derrière. Le vieux avait mis trop de force dans cette volonté de sortir et dans son élan, n’avait pas mesuré sa force. Ainsi, c’est un demi-tour sur tout le corps et le dos du grand père qui vint le mettre dans une nouvelle situation délicate. Pendant toute l’action, il n’avait également pas pu s’empêcher de gueuler comme pour corriger son supérieur hiérarchique.


SiiiiiiiiiiiiIIIIIIIIIIiiiiiiii ! C’est PapyyYYYYyyyyy !

Une larme avait même perlé devant la joie d’avoir finalement retrouvé sa petite. Elina avait eu raison. Sa petite Ginny s’était bien trouvée sur South Blue. Il avait eu peur pour elle dans la mesure où elle risquait tout de même de s’être trouvée à Toroa pendant l’attaque, mais de toute évidence, elle était là ! Sous les yeux du grand-père… ou presque. Si seulement c’était bien Ginny…

La figure acrobatique du grand-père était maintenant celle d’un pont. Les jambes maintenaient le buste du grand-père qui finalement semblait avoir plus de souplesse que prévu et les bras étaient en l’air, un peu comme s’il quémandait toujours son câlin. D’un point de vue extérieur, on pouvait penser qu’il demandait simplement de l’aide pour se sortir de cette situation épineuse. Il aurait tout simplement pu user de son fruit pour se sortir de cette situation avec son poison corrosif et plus ou moins acide mais pour ça, encore fallait-il qu’il y pense.

Tout plein de belles pensées venaient à l’esprit de Nils, même dans cette situation désespérante plus que désespérée. Il se voyait déjà retrouver un à un les membres de sa familles, sains et saufs, alors que tous auraient tout simplement survécu à l’affreuse tragédie de Toroa. De plus, il en avait beaucoup fait pour la marine ces temps-ci, avec un peu de chance, ils accepteraient de se débarrasser du grand-père pour lui permettre de prendre sa retraite. Au final, il n’en demandait pas plus, le vioque avait arrêté un groupe de vilains à Alabasta et participé à l’arrestation de bien des criminels. Il était même reconnu au grade de commandant : sérieusement, n’avait-il finalement pas mérité ce repos en compagnie de sa famille et de la petite qui l’avait finalement retrouvé ? Plus rien ne le retenait, il ne voulait plus qu’une seule chose : ses enfants et sa femme. La belle Linedea avait sans doute vieilli mais elle restait l’amour de sa vie, il était temps de la retrouver.

La faux du vioque était quant-à elle encastrée dans le bois un peu plus loin, entre le navire de la marine et le vioque. Si jamais il avait besoin de son appui, il risquait de devoir s'extirper pour s'en saisir... du dessous du ponton, Nils pouvait juste voir la pointe de son arme de mort transpercer le bois à une dizaine de mètres.



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"Bande de cochons !"



La petite au caractère explosif s’était réfugiée entre les pattes de son frangin. Ou était-ce son père ? Son oncle ? Ou pire ! « Tu t’appellerais pas Lolita, des fois ? » que Wade eut envie de lui demander. Cependant, il fut coupé dans son élan par le Don Juan afficionados des abdos, crunches et autres saloperies pour l’estomac : « lui »... Oui, parce qu’il s’était même pas présenté, le sagouin !


« Nous non plus, faut dire. », lui rappela Wilson en pensée.
« Notre approche manquait certainement de tact, ouep. Pas étonnant qu’il ait rembarré Chuu ! »
« No. That’s because she’s fucking ugly. »
« Eh ! », tenta de se défendre la principale concernée. « On a le... »
« Même visage, on sait ! », lui coupèrent la parole mentale les deux zouaves.
« Mais pour nous ça colle bien, on est des mecs ! Pas une catcheuse allaitée aux anabolisants ! », rajouta même Wade.


Sans crier gare, le chasseur de primes se recula en se grattant l’arrière du crane, avant de répondre à... truc, celui aux abdos là :


- Haha ! Désolé. La jalousie, tout ça, tout ça... Sinon j’m’appelle Ike ! J’espère que j’vous ai pas trop fait flipper toi et la petite ?


Après un très bref instant à regarder en l’air en se tenant le menton, l’énergumène reprit d’une voix amusée :


- Quoi que, c’est plutôt moi qui aurait pu avoir peur avec ce missile ! Encore heureux que j’sois pas le Flash, hein ? Vous l’auriez reçu dans le baba, mode retour à l’envoyeur ! Haha ! Non ? Personne ? Hum... bref.
- Monsieur, je m'excuse pour avoir lâché mon missile... J'ai trébuché.


Ici Wade mit un genou à terre en rigolant un bon coup :


- Mais y’a pas de casse, ma petite !


Prenant soudain une voix d’outre tombe et une grimace inquiétante, il continua de la sorte :


- Sinon je t’aurais hantée sur trois générations... puis il éclata de rire avant de reprendre en pouffant. Donc tu t’en sors bien, en vrai !


Le chasseur de primes se releva alors et s’épousseta son pantalon d’un noir sale et son T-shirt rouge tout aussi dégueulasse. Fallait vraiment qu’il se confectionne son costume de super héros... mais pour ça, il fallait déjà être un super héros ! Et comment on le devenait ?


« Glad you asked ! », déclara Wade en pensée sans que les autres colocataires mentaux ne comprennent.


Premièrement fallait l’attitude, « le skill », la gueule de Ryan Reynolds, le feu de dieu dans les muscles, la flamme de la justice dans les yeux, la fougue de la jeunesse dans le slibard, un sourire ravageur... bref : fallait être né pour ça ! Ou alors être milliardaire et se payer un costume hyper hi-tech, au choix. Ensuite ! Fallait se trouver un super méchant. Et, bien entendu, lui limer la face à coup de râpe à fromage. Du coup il avait du boulot et devrait se faire du parmesan de lézard avant de se vêtir convenablement !


Logique implacable.


- Bon les jeunes, c’pas tout ça mais je dois y aller. Ce fut une rencontre intéressante, avec des feux d’artifices tellement que c’était fun... mais j’ai à faire. AH ! Et faites vraiment gaffe au grand père, là bas. Ce mec est fou... « See ya, nerdz » !


Sur ces bonnes paroles, le ravagé du bulbe se retourna et se lança dans une démarche de bad boy pour s’éloigner comme dans les films, avec une petite musique sympa en fond, comme lorsque le personnage principal de l’histoire allait dérouiller sévère le... WAIIIIIIT ! Il fit volte face instantanément. Ses yeux perçants venaient de relever un détail important. Les méandres de son esprit s’étaient finalement remis en place. Ce couple allait peut être pouvoir l’aider ! Il s’approcha d’un air ennuyé du grand dadais à la chemise ouverte, le doigt levé comme s’il voulait poser une question :


- Si vous deviez choisir un nom de super héros, vous mettriez un « captain’ » quelque chose dedans ou pas ? Voyez ça comme un... euh... un test de personnalité ! Voila.


Après un facepalm mental retentissant, Wilson bouscula de sa place de « navigateur » Wade et reprit les choses en mains de sa voix grave :


- Et, sur un sujet bien plus sérieux, auriez-vous aperçu un homme lézard dans le coin ? Le genre grand, peut être trois mètres, une crinière rousse, des énormes muscles et sans doute encapuchonné dans un drap ou une cape ? Si ça vous dit quelque chose, il s’appelle Sorn Guard. Il m’avait... fait une proposition y’a quelques temps... Anyway, did you see him, slackers ?


Attendant la réponse patiemment, Ike gardait un œil sur les deux curieux personnages qu’il avait rencontrés. Il reluquait également les environs, surveillant que le grand père ne s’approchait pas trop de lui car, après tout, la dernière chose dont il avait envie était que ce malade mental lui tombe dessus !




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Mar 2 Aoû - 19:04

Kentucky & Raven

Ce gars était une vraie tête à claque. Son attitude exubérante lui donnait un air de paumé, mais en réalité c'était bien pire que ça : on aurait dit qu'il conversait avec lui même, changeait de personnalité comme de chemise, s'apprêtait à dire quelque chose d'intelligent puis décevait en sortant une constatation totalement stupide. Non, il valait mieux éviter de lui chercher des noises. Malgré la sueur qui coulait sur la tempe de Raven, ce dernier se contenta de lancer un « Au revoir, et encore désolé pour le missile ». Tout à fait normal. Même sorti de son contexte, ça prenait sens. Il se rassura en se disant que Kentucky n'avait plus que de quoi faire sauter l'île dans son sac. La jeune fille était par ailleurs plus émerveillée qu'intriguée par l'attitude de leur interlocuteur qui partait avec un style bien décalé. Ainsi, lorsqu'il revint, il posa une question qui illumina le regard de la petite :

    - Un nom de super-héros... The Scientist !

Elle avait presque répondu spontanément. Puis dans un élan de joie elle prit une pose de super-héro, le doigt vers le ciel, une main sur les épaules, apparemment pas gênée par le contenu de son sac. Alors qu'elle se penchait, un petit pistolet tomba, appuyant sur un bouton sur le côté, et un rayon de givre alla geler l'endroit où se trouvait Raven. Ce dernier lança alors un regard noir à la jeune fille qui sourit, s'excusa, ramassa son arme et changea le mode. Un souffle d'air chaud vint alors réduire la glace en flotte et tout était bien dans le meilleur des mondes.

    - Sorn est à Impel Down, vous ne saviez pas ? Il a été arrêté par... Ah, c'est qui déjà... Je crois que c'était des agents du Cipher Pol, mais peu d'informations ont filtré. Quelle était sa proposition ? Peut-être que nous pourrons vous aider.

L'homme aux abdos fantastiques avait parlé avec sérieux, dévoilant les quelques informations qui tenaient tant au chasseur de prime. Quelles affaires avait-il avec l'un des plus hauts gradés de cette mer ? Cette interrogation était belle et bien, sans contestes, l'une des plus importantes de la journée.


Nuri Quod, Muse
    - Oui, bien sûr, c'est par ici.

Le sourire de Nuri Quod était revenu. Alors comme ça, ils en voulaient juste à la femme qu'il aimait et pas à lui ? Ni à Muse ? C'était une bonne nouvelle ! Enfin, peut-être. Il haussa les épaules en regardant derrière lui, plissant les yeux. Où pouvait-elle bien se trouver ? Sûrement à la recherche de cette personne... En quelques minutes seulement ils pourraient être à ses côtés, encore fallait-il savoir dans quelle direction se diriger. Sortant son escargophone, muni d'un brouilleur blanc, il appela sa capitaine.

    - T'es où ? Il y a des marines... Comment ils s'appellent ? Ah, oui, j'ai oublié de le leur demander... Non, ils ne nous ont pas attaqués... La troisième ferme en sortant du village ? Tu nous attends ?... D'accord. A tout à l'heure mon am... Elle a raccroché.

Il se retourna alors vers le groupe et les scruta, haussa une nouvelle fois les épaules et leur indiqua le chemin à prendre.

    - Je vous accompagne. Muse...

La jeune fille s'était avancée vers le grand-père, comme poussée par une force surnaturelle. Tout à coup, elle prit une nouvelle voix. C'était celle d'une vieille femme. Une que l'homme reconnaîtrait sans doute. Alors qu'un sourire tendre apparaissait sur le visage de la demoiselle, ses traits se modifièrent soudainement. Elle n'était plus une demoiselle, mais bien une vieille dame. Cette transformation lui fit gagner quelques centimètres, et tandis qu'elle prenait de sa main frêle celle du grand-père pour l'aider à se dégager, ses vêtements et son corps se dessinèrent criblé de balles. À savoir si cela avait été fait post-mortem ou non, c'était une autre histoire. Car il y avait bien une chose qui était sûre : ses yeux vitreux ne pouvait appartenir qu'à une personne morte depuis quelques temps déjà. Pourtant, aucune odeur de putréfaction, aucun signe de pourriture ne semblait avoir pris le dessus.

    - Tu as encore pris des rides, mon sale gros dégueu...


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Jeu 4 Aoû - 0:04


Why am I better than you ? Because I am like a machine, flawless.



Même si cela paraissait évident de prime abord lorsqu’on posait les yeux sur cette masse dont le visage semblait taillé en burin, l’homme-machine qui se tenait devant vous n’avait jamais été un fervent partisan de la diplomatie car il avait depuis longtemps fait le triste constat que les gens étaient plus enclins à changer après s’être mangé une mandale dans la tronche qu’après avoir écouté un discours passionné. Contrairement à bien d’autres individus qui pullulaient dans ce monde, le colosse n’avait jamais eu la prétentieux d’être un individu subtil, il n’était pas diplomate pour deux sous et ne passaient jamais par quatre chemin pour dire ce qu’il pensait même si ça pouvait blesser la personne concernée. Était-ce une bonne façon de faire les choses ? Il s’en fichait si c’était bien ou mal car cette notion pouvait varier d’un individu à un autre et, surtout, il n’en n’avait que faire car c’était la seule façon de faire qu’il connaissait. Pourquoi changer une machine bien huilée ?

Mais aujourd’hui, plutôt que de foncer dans le tas en brisant des os et tranchant de la chair il avait décidé de réfléchir avant d’agir, ce qui devait sans doute laisser perplexe bon nombre d’éléments présents à ses côtés depuis quelques temps. Pourquoi un tel changement ? Était-ce du simple fait de l’attaque sur Toroa ? Non, celle-ci avait plutôt failli mettre le feu aux poudres pour tout dire, cette attaque avait réveillé en lui une part typiquement humaine que les scientifiques croyaient enfouie au beau milieu de tous ces circuits et rouages. Non, elle n’était pas disparue, juste dormante, prête à bondir face au stimuli approprié.

En vérité cela avait tout à voir avec sa promotion. Pour une raison qu’il ignorait les grandes pontes de cette organisation militaire avaient décidé qu’il était temps de faire prendre du galon à cet homme brisé et reformé, celui-ci, n’avait rien accompli de particulier et pourtant il était désormais affublé du titre de colonel, dépassant le grade atteint par son père par la même occasion. Deux promotions en quelques mois, était-ce grâce à l’arrivée de son nouveau subordonné, bretteur et berserker en herbe ? Même si cela lui faisait mal de l’admettre, surtout compte tenu de la prestation de son subordonné sur Toroa, ce jeune garçon avait un rôle à jouer là-dedans également.

Nathanael avait donc de nouvelles responsabilités et des subordonnés qui comptaient sur lui, il ne pouvait plus se permettre d’envoyer bêtement à la mort de jeunes recrues sans savoir si leurs morts serviraient à quelque chose. Si encore il en avait eu la certitude…mais ici rien n’était moins sûr. Donc, même si cela lui faisait mal de ne pas foncer dans le tas pour péter la tête de l’homme devant lui et le noyer dans son propre sang, le colosse se fit violence et usa de diplomatie pour qu’on le mène à sa véritable cible.

Écoutant d’une oreille le dialogue entre son interlocuteur et celle qui devait être sa cible, le colosse tourna la tête vers son bretteur le suivant comme une ombre pour le gratifier d’un conseil évident :


« Tâchez de la garder la tête froide, cette fois. »

Merci Captain Obvious ! Se tournant vers son interlocuteur originel, il se risqua à une prise de parole simplement pour meubler le trajet jusqu’à sa cible.

« Par curiosité, qu’est-ce que vous faites dans ce trou perdu ? »



Now would be a good time to be scared.





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Ven 19 Aoû - 21:44


Bande de cochons !
Avec Jugement et MJ.


Le jeune sabreur était ce genre de personnes à tirer des conclusions qui s'étalaient devant ses yeux et à les utiliser afin d'améliorer sa vie quotidienne, de la délester de fardeaux ennuyeux et trop encombrants. C'était suite à ce genre de constatations qu'il s'était laissé penser que prêter attention au vieillard, pourtant techniquement son supérieur hiérarchique, n'était finalement ni plus ni moins qu'une amère perte de temps. Il avait fait son temps, et même s'il possédait vraisemblablement un pouvoir hors du commun, pour le peu qu'Ito avait été en mesure d'en savoir, n'importe quel débile aurait été capable de se rendre compte qu'il avait perdu la boule depuis belle lurette. De facto, la discussion que le vieil homme entretenait avec l'une des deux hors-la-loi que les marines confrontaient actuellement lui passait complètement à côté de l'esprit. Il se concentrait tout au contraire sur l'échange qui avait lieu entre Nathanael, ô combien plus sain d'esprit que le vieillard, et l'homme manifestement directement en lien avec la proie qu'ils traquaient ici, sur South Blue. Ces histoires de Révolution ne le motivaient pas vraiment à combattre, même s'il comprenait sans conteste la nécessité d'imposer leur vision du monde à l'humanité toute entière... Permettre la contestation, c'était la porte ouverte à tous les vices. En choisissant de combattre le Gouvernement Mondial, les révolutionnaires poussaient la société toute entière dans un pan bien dangereux, qui pouvait à terme entraîner droit vers une guerre civile à l'échelle intercontinentale... Quelque chose d'instable et qui ne pouvait conclure qu'à la mort de dizaines de milliers d'innocents. Certes, les Tenryubitos semblaient être des ordures finies et certes, le décret Decima allait bien vite en besogne, mais choisir les armes pour mener à une alternative était d'une sottise effrontée. Le Nabeshima, sur West Blue et sous les ordres directs d'Ericken, en avaient eu quelques exemples bien renseignés et ne pouvait donc, de cette manière, pas avoir d'avis différent : pour lui, ces hommes combattaient peut-être au nom d'intentions louables, mais ils le faisaient tellement mal que cela n'ôtait rien à leur dangerosité et à la nécessité qu'ils avaient donc de les enfermer. Les traiter avec plus de compassion que les violeurs et les pilleurs lui semblait toutefois judicieux, mais quant à la peine des prisonniers, il n'avait aucun pouvoir : c'était à Impel Down d'en décider...

Ainsi, il s'était tacitement préparé au combat dès lors que son supérieur avait entamé avec les habituelles conventions qu'il leur fallait adresser à leurs ennemis avant une bataille. Toujours chercher la voie de la paix, éviter le conflit tant que cela leur était possible... Ils avaient la responsabilité de la vie et du bien être de leurs subordonnés, après tout. C'est précisément pour cela d'ailleurs que la réponse de leur interlocuteur souffla brutalement Ito : un appel par escargophone plus tard, l'homme semblait tout-à-fait enclin à les amener jusqu'à sa supérieure. A quoi cela pouvait-il bien rimer ? Malgré tout le respect que l'épéiste portait au cyborg, il ne sembla pas entendre les recommandations de ce dernier. Tout au contraire, il fixa posément quoi qu'incrédulement l'autre homme, comme pour savoir où il voulait en venir précisément. Après une paire d'instants, enfin, l'adolescent décida de souffler quelques mots à l'attention de l'Armstrong, d'un air peu rassuré : cette histoire ne lui disait rien de bon augure.

-Excusez-moi, mais... Cela ne me dit rien qui vaille...

Restait à savoir ce que le cyborg allait penser de cette intervention légèrement craintive, et pourtant parfaitement censée et naturelle. Ils étaient sur une île qu'ils ne connaissaient pas, face à des troupes qu'ils devaient appréhender mais dont ils ne possédaient que très peu d'informations. Il n'était pas impossible de tomber nez-à-nez avec une escouade plus nombreuse ou mieux armée que la leur, et postée là en embuscade pour leur rendre la monnaie de leur pièce... Dans une telle situation, les gouvernementaux se feraient probablement décimer sans avoir la moindre chance de riposte ! Alors, même si le Nabeshima savait pertinemment qu'il n'était pas judicieux de s'en laisser aller à la paranoïa lorsque l'on possédait un grade à responsabilité, il savait également qu'il n'était pas très malin de s'en aller au casse-pipe sans plus réfléchir aux tenants et aux aboutissants d'une telle décision. Enfin, le choix final ne lui échoyait pas du tout, et il en était d'ailleurs fort aise : ce genre de dilemme, très peu pour lui, il n'était pas encore assez expérimenté pour pouvoir prétendre y trouver une solution satisfaisante...

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Le Déni



Tout était allé très vite. A peine Nils avait-il sorti la tête du bois du ponton que son regard s’était posé sur la personne qu’il reconnut évidement de suite. Sa femme se tenait devant lui, belle comme le jour où il l’avait quitté pour prendre la place de son fils pour protéger sa famille. Le regard hagard, complètement perdu, il laissa ses yeux vagabonder sur tout le corps de la vieille femme. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, ou ne serait-ce que bouger avec un geste attentionné pour elle. La seule chose qu’il parvint à faire était de rester sur son fessier, mal installé et la bouche grande ouverte. Etant médecin, il connaissait la vision d’un cadavre et en avait vu plus d’un, il savait que la personne devant lui ne pouvait plus être vivante. Le regard toujours perdu, le vieillard leva sa main droite comme pour saisir le visage de sa femme, lentement… terriblement lentement. Même ses paroles indiquaient qu’elle était elle : ses piques incessantes, cet amour vache qui caractérisait nos deux tourtereaux, tout était là pour lui dire qu’il avait finalement retrouvé celle qu’il aimait tant.

Nils tenta de bafouiller quelques mots pour sa compagne mais aucun son ne sortit de sa bouche. Seules quelques larmes commencèrent à perler alors que sa main arrivait aux joues de la dame. Il n’en revenait pas. Plus de deux ans, presque trois années avaient séparé les deux amants et ils se retrouvaient maintenant dans une situation si rocambolesque et macabre que le vioque revit chacun des instants passés avec sa femme défiler devant ses yeux. Cliché ? Peut-être. Nostalgique ? Sûrement : Nils revoyait ainsi leur rencontre autour de sa sœur, les quiproquos des débuts amoureux, les aventures folles d’un fermier et de sa tendre infirmière. Pas un détail n’était omis par l’ancêtre.

Péniblement, tremblant et balbutiant, il parvint tout de même à articuler quelques syllabes.


Mon amour…

Sa voix était emplie de tristesse alors qu’il tentait de toucher la joue de sa bienaimée. Une compassion sans nom l’envahissait alors que le contact de sa main sur le visage semblait d’une froideur à lui couper le souffle. Tout indiquait qu’il parlait à un cadavre. Un torrent de larme se déversait alors pour le grand-père. Tout tremblant qu’il était, il s’élança en direction de sa femme en pleurs pour la prendre dans ses bras. Il la serra alors fort. Terriblement fort. Comme si la serrer ainsi lui prouvait que ses sens le trompaient, comme si la serrer ainsi lui permettrait de sentir un quelconque pouls, comme si la serrer ainsi effacerait les fautes qu’il avait commises. Car oui, le trou dans l’âme du grand-père était béant et s’il y avait bien une chose qui était responsable de tout ça, c’était lui-même : il avait tout bonnement abandonné sa famille pour prendre les mers. Fusse-t-il pour protéger sa famille et son fils appelé à la guerre, il était néanmoins parti plus de deux longues années sans pouvoir ne serait-ce qu’avoir des nouvelles.

Tout allait très vite dans la tête de Nils. Tout crapahutait à une vitesse phénoménale et les larmes ne cessaient de couler, des sanglots incontrôlables ainsi que des soubresauts continus rendaient la respiration du vieil homme difficile. Manquant d’air, il ne put articuler que quelques mots supplémentaires, toujours en sanglots.


Je suis désolé…

Frénétiquement, il caressait les cheveux de sa douce femme, ne réalisant absolument pas la situation. Première phase du deuil : le déni.



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"Bande de cochons !"



The... Scientist ? The… Scientist ?! THE SCIENTIST ! Mais… mais ! MAIS ! Wade semblait tout excité par la réponse de la jeunette. Cependant Wilson ne l’entendait pas de cette oreille là.


« Nope. », le coupa-t-il en pensée. « Pas moyen ! »
« Mais... »
« J’ai dit nope ! », trancha l’ex mercenaire.


Le petit magicien désirait bouder Wilson qui était, par moment, presque aussi têtu que lui. Pourtant, les deux glandus en face de lui semblaient s’intéresser à ses questions, aussi fit il un effort pour se concentrer. La Mistinguett l’avait déjà comblé de par sa réponse... inattendue. Quant à mister univers, celui avec les abdos à la fois soyeux et taillés dans le marbre, il avait tiqué en entendant le nom du lézard. Même Chuu s’en était rendu compte, alors qu’elle bavait à moitié en se rappelant des muscles démesurément gonflés de Sorn Guard. Seulement voilà... Y’avait comme un étron dans le bol de punch !


- Sorn Guard... capturé et... à Impel Down ?


Même le fait de voir son interlocuteur transformé en glaçon et dégivré par une arme sortie de l’espace ne sembla pas atteindre le trublion. La nouvelle l’avait gelé de l’intérieur. Sa cible. SA cible. Le mec qui, lorsqu’il lui aurait botté le cul, l’aurait propulsé au rang de super héros... capturé ? Par un autre ?


« C’est une catastrophe ! », sanglota en pensée Chuu.
« Never Lucky... », maugréa Wilson.
« Hello Darkness my old friend... », chantonna en son for intérieur un Wade fort dépité.


Il en fallait beaucoup pour atteindre la bonne humeur et la stupidité du chasseur de primes. Et par « beaucoup », autant dire une chiée de mauvaises nouvelles et de conflits apocalyptiques précipitant la fin du monde. Pour l’heure, c’était la fin de son monde. Sorn Guard s’était fait raboter la face par un héros au rabais ! Monde cruel. Sans même s’en apercevoir, Ike tomba à genou l’air hagard, ne regardant l’homme aux abdominaux impeccables que par pur hasard. Comment... Comment cela pouvait-il lui arriver ? Il s’était fait une joie de ce combat, de cette confrontation épique. Il avait fantasmé et anticipé avec avidité la gloire et l’aura magnifique dont il se serait drapées. Il pensait avoir l’étoffe des héros, il était certain de sortir du lot et de pouvoir tirer son épingle du jeu sur ces mers. Mais il avait dû être brutalement confronté à la réalité...

Ses rêves venaient d’être réduits en cendres.

Soudain, une voix. Sortie de nulle part, elle semblait l’appeler de loin... très loin ! Et pourtant si près à la fois. Il entendait des bruits étouffés, comme dans un bocal. L’énergumène fut ramené dans le monde réel avec autant de violence que s’il s’était pris une claque en pleine figure. Un gars. Une gosse. Une discussion.


- Quelle était sa proposition ? demanda soudain l’homme. Peut-être que nous pourrons vous aider.
- Il voulait que je rejoigne la révolution, répondit machinalement Ike, toujours hébété. Mais tout est fini... C’est putain de foiré maintenant ! Lui au trou, je deviendrai jamais un héros ! J’vais finir en vieil alcoolique édenté et chauve, pis j’devrais nourrir tous mes chats – car je finirai isolé avec seuls des félins pour me tenir compagnie – en tuant des animaux sauvages ou des bandits de bas étage... Et quand je crèverai dans le caniveau ils me boufferont. La lose totale.


Sanglotant toujours à moitié, le désillusionné pestait contre le destin. Il hurlait intérieurement en gardant à peine un semblant de reste de dignité. On aurait dit une épave, lui qui était si pimpant et plein d’énergie la seconde d’avant. Comment avait-il pu être aussi bête ? Un couillon quelconque avait profité de son retard, tandis qu’il valsait à droite et à gauche sur tout South Blue pour réunir les ingrédients nécessaires à la confection de son costume. Il avait péché par excès de confiance. Il avait vendu le lézard avant de l’avoir tué !


« God dammit ! », ragea intérieurement Wilson. « So close... »
« Pas moyen de se refaire, maintenant... Y’a pas UN autre couillon à des lieux à la ronde avec une prime aussi... une prime... »


Ike cligna des yeux. Trois fois. Puis se remémora les affiches Wanted qu’il avait réussi à récupérer : les récompenses étaient moins élevées que celle de son ancienne Némésis, mais y’avait une pointure qu’ils devaient rencontrer... non ? Du coup. Pointure...Grosse prime. Et grosse prime... grosse prime ! Il allait se refaire ! S’il capturait ces empaffés de révolutionnaires, peut être que les gonzesses et la gloire étaient au tournant, après tout !


« Sauf qu’on n’a pas encore vu un seul révolutionnaire depuis qu’on a foutu un pied sur cette île, gamin. », tenta de lui rappeler Wilson en pensée.
« Taratata ! », l’interrompit de la même manière Wade. « On me laisse rêver. On n’me brise pas mes espoirs deux fois dans la même journée, sinon ça va chier des bulles carrées par les couilles de Zeus ! »
« Ok... », répondit mentalement Wilson, sans doute incapable de penser à une autre répartie correcte.
« Je crois que ce charmant garçon nous regarde... », minauda Chuu.


Avant qu’elle ne tente à nouveau de glisser une main là où elle n’avait rien à foutre, le chasseur de primes reprit le contrôle de son corps et se redressa. Il s’épousseta et essuya le trop plein « d’Awesomess » qui avait coulé de ses yeux, puis il se racla la gorge et tenta de rattraper le coup comment il le pouvait :


- Ce n’était qu’un recul temporaire dans une victoire stratégiquement différée... Ou... Ouais non, on va dire ça comme ça. Hum. Et donc Bob, on en était où ?


Futur super héros, ça s’inventait pas.




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Mar 23 Aoû - 18:29

Kentucky & Raven

Kentucky et Raven se jetèrent un regard interrogatif tandis que l'homme tombait à terre et leur dévoilait la requête de Sorn Guard... Ils n'étaient pas sûrs de vouloir de cet homme dans la Révolution, et ne comprenaient pas pourquoi le lézard en avait voulu. Mais... ses raisons étaient certainement bonnes, non ? Cela ne serait pas étonnant qu'il ait un talent caché, quelque chose comme celui de la fille pour laquelle ils ratissaient l'île. Cette demoiselle possédait un don, quelque chose de... précieux. Tout comme le reste de l'équipage des Prodiges à vrai. S'ils étaient là, réunis, c'est qu'ils avaient pour but de pencher dans la balance du monde. Les révolutionnaires de demain, le fer de lance d'une génération exceptionnelle.

    - Nous pouvons... peut-être t'aider à rejoindre la Révolution, déclara Kentucky timidement. On connaît quelqu'un... Mais d'abord, nous aimerions savoir ce qui fait de toi un candidat idéal pour nous aider à instaurer la Justice sur le monde.

Elle s'arrêta, elle ne voulait pas trop en dire. Cet éberlue leur faisait peut-être perdre leur temps, quelque chose de précieux quand on considérait les potentiels agents de l'ombre qui rôdaient sur l'île. D'ailleurs, leur contact n'était toujours pas venu leur parler, c'était étrange... Ce gars-là, un pion de Yoko Ceresa, venu exprès de la base sur Friends Island pour leur indiquer avec plus de précision l'objet de leur convoitise.

    - Je vais contacter Lilith pour lui dire qu'on n'a toujours pas été contacté, lança Raven en sortant son escargophone.

Et il composa le numéro, avant de s'isoler au coin de la rue pour prendre l'appel. Kentucky sourit au taré en espérant qu'il ne lui sauterait pas dessus pour la mordre. Ça avait l'air d'être le genre de la maison après tout.


Nuri Quod

Nuri Quod tourna la tête vers le cyborg et son larbin. Il ne faisait aucun doute quant à la personne qui portait la culotte dans ce duo étrange. En laissant Muse là-bas, il ne faisait aucun doute quant à ce qui allait se passer : un nouveau corps serait retrouvé, froid, dans les rues de Farmer Island. Cette inquiétant constat laissa de marbre l'homme qui se souvenait de la terrible histoire qu'on lui avait raconté, et à laquelle il n'avait pas cru jusqu'à aujourd'hui. Celle d'une jeune fille, morte sur East Blue, avalée et servant de couverture à un être qui se croyait investi d'une mission divine.

Pour Lilith, c'était une manière de garder ce maudit sous la main. Avec le fruit de la nécromancie, elle ne doutait pas qu'il ferait des ravages. Elle ne pouvait pas le contrôler, mais l'avoir à portée de main lui permettait de contrôler quelques unes de ses pulsions. C'était déjà mieux que rien.

    - Comme toujours ! Répondit Nuri en levant les épaules. On trouve un moyen de vous éliminer. Vous savez, vous, les marines, vous êtes plus tenaces que des cafards. Sans vouloir être vexant.

Il continua sa route, accompagné par le cyborg et l'épéiste. Il ne doutait pas une seconde que Lilith avait prévu un comité pour accueillir l'homme, ou qu'elle le découperait à la première occasion. Sa seule inquiétude était qu'elle prenne son corps pour plus résistant qu'il ne l'était et décide d'installer un champ de mines à proximité de la ferme où elle se trouvait. Certes, il y avait des chances que ça fasse exploser les deux hommes... mais quand même !

Heureusement, ce ne fut pas le cas. La balle qui vint se ficher dans le cœur du cyborg en était la preuve. Soulagement extrême pour l'homme qui eut à peine le temps de se retourner en faisant un geste en arrière, parcourant une dizaine de mètres d'un saut pour se garder à l'abri d'une attaque subite. Point intéressant : la plupart des balles du sniper qui venait de tirer étaient faites à base d'une poudre spéciale. Comment ça faisait déjà ? Ah, oui. « Boum ».

Un kilomètre plus loin était installé l'homme qui venait de tirer, sur la grange. Lilith sirotait son cocktail en bas, assise à côté d'une femme tout aussi peu vêtue, tout en raccrochant son escargophone. Elle demanda en baillant :

    - Alors, il est mort ?
    - Tu me rapatries de la ville pour tirer sur un pauvre colonel sans défense ? Ah... merde, - je me suis trompé. J'ai pris une balle perceuse. Bon, dans le cœur ça doit l'avoir tué, hein ?
    - Bof, si tu ne les as pas tué, le tordu les éliminera.

Soupirant, la « Mère » se leva. Elle s'avança, en espérant que Nuri capture le sous-fifre pour qu'ils puissent l'interroger. Après tout, ils avaient bien envie de savoir ce que ces marines faisaient sur cette île... S'ils étaient à la recherche de la même personne qu'eux. Les deux autres ne bougèrent pas. Dans sa visière, le sniper observait la scène.


Muse
    - J'étais... j'étais à Toroa. Je ne me souviens plus...

Elle parlait en regardant son mari avec la même tendresse qu'autrefois. Il ne lui restait pas beaucoup de temps. Son âme, ou son esprit, ou les dernières cellules de son corps, commençait à s'évacuer, se détériorer. Elle allait bientôt partir pour un monde meilleur. Plus simple, peut-être. Son mari, en revanche, resterait avec ce tragique souvenir. Elle devait lui dire ce qu'elle savait. Ses petits-enfants étaient saufs, mais où étaient-ils ? Savaient-ils pour elle ? Oh, elle ne savait plus. Elle ne pouvait pas lui avouer la misère dans laquelle elle se trouvait. Un dur sourire s'inscrivit sur son visage.

    - Tu n'y es pour rien, vieux chnoque... Tu n'aurais rien pu faire.

Enfin, elle sentait une chaleur s'approcher d'elle. Celle de son mari se transmettait dans son corps. C'était si agréable, si vivifiant. Mais elle lui prit une main et força légèrement ses yeux à regarder dans les siens.

    - Je t'attendrai. Je t'aime. Prends ton temps, mon amour. Nos petits-enfants sont...

Et son corps défaillit. Progressivement, elle rendit son dernier souffle. Cela dura plusieurs minutes, pendant lesquelles à quelques mètres, une silhouette se reformait. La jeune fille avait abandonné le corps, le rendant à sa famille. Elle pleurait, émue par les derniers sentiments de la femme pour son mari. Grâce à elle, qui l'avait retrouvée peu après son décès, elle avait pu offrir des adieux à cet homme. Et les souvenirs de cette femme vivraient à jamais en elle. La « Nécromante », Muse, se sentait investie de cette mission. Elle ne dit rien. Le vieil homme mettrait du temps à s'en remettre. Ou alors exprimerait-il sa colère sans attendre. Cela arrivait parfois. On n'y pouvait rien.

Le sniper est niveau 25. Il a les aptitudes "Environnement Parfait" et "Œil de Faucon", qui lui permettent respectivement d'évaluer l'environnement sur plusieurs centaines de mètres, et d'évaluer les distances et de voir sur des distances ahurissantes. Il a quand même une lunette. La balle est une "perceuse", elle tourbillonne pour mieux perforer les matières solides. Nuri s'éloigne sur une dizaine de mètres. Vous ne connaissez pas encore son niveau.
Lilith est niveau 29. Le reste des niveaux est inconnu. Il reste encore quelques PNJs qui n'ont pas été dévoilés.

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Bande de cochons ! 292244EssaiSignaRevo
PNJ (Révolutionnaire)
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Dim 28 Aoû - 0:50


Why am I better than you ? Because I am like a machine, flawless.



Il existait des hommes et des femmes de par le monde qui, du fait de leurs simples idéaux, ne pourraient jamais s’entendre malgré tous les efforts du monde et c’était de ces quelques dissensions que naissaient tous les conflits qui écorchaient ce monde à vif. Bien sûr chaque individiu était unique au monde et c’était cette même spécificité qui poussait les uns et les autres à avoir des opinions différents sur tout un tas de choses, à commencer par la façon dont le monde pouvait et devait être dirigé.
Beaucoup croyaient en le pouvoir salvateur de la Justice et de l’Ordre en unissant autant de nations que possible sous un même drapeau, sous une même direction, afin que l’harmonie s’installent et que les conflits disparaissent sous les bottes des agents en uniforme bleu et blanc. D’autres, à l’inverses, diabolisaient cette méthode en avouant qu’elle n’apporterait que tyrannie et oppression à l’inverse de ce qu’elle semblait prêcher, voilà pourquoi naquirent des mouvements comme ceux de la Révolution pour mettre des bâtons dans les roues de ces gouvernementaux à chaque occasion possible.

Était-il donc impossible pour deux individus de factions opposées de parvenir à une discussion calme et posée ? Ne pouvaient pas s’entendre ? Si s’entendre semblait impossible, car le conflit durait depuis beaucoup trop longtemps pour envisager qu’un jour les deux factions puissent s’entendre, les membres les moins radicaux de chaque faction pouvaient certainement mettre leurs différends de côté le temps d’une simple conversation. N’était-ce pas ce qu’il se passait ici ? Le colosse en fer blanc et cet inconnu n’étaient-ils pas en train de tailler le bout de gras ? Un acteur extérieur à cette situation n’aurait pas pu se douter qu’ils étaient des ennemis séculaires.

Mais alors, s’ils étaient si opposés, pourquoi le sang n’avait-il pas déjà coulé ? La question méritait d’être posée surtout quand on connaissait l’aspect brutal et expéditif du nouveau colonel Armstrong qui n’aimait rien tant que de faire bouger les choses à coups de poings. À bien y réfléchir peut-être aurait-il dû rester fidèle à lui-même et choisir la voie de la brutalité, plutôt que de retarder l’inévitable en laissant cet inconnu le menait où il voulait, peut-être même dans un piège, mais Nathan manquait de ressources pour une attaque à grande échelle sur une île, même isolée. Il connaissait sa cible mais ne connaissait sa force que de vague réputation – autant dire qu’il ne savait rien – aussi opta-t-il pour une approche un peu plus subtile dans l’espoir d’arriver devant sa cible sans perdre du temps à descendre tous ses sous-fifres.

Ainsi, alors que le groupe poursuivait son avancée, l’interlocuteur du colosse lui répondit sans essayer de masquer l’inimitié qui le liait aux hommes en blanc et bleu, ce à quoi le colosse répondit :

« Et vous avez la fâcheuse tendance de nous glisser entre les doigts, comme des rats. Mais je ne vous apprends rien. »


Même s’il ne faisait ici que parler pour passer le temps, le nouveau colonel n’était pas du genre à masque son opinion juste pour éviter de vexer quelqu’un, surtout une racaille ayant décidé de cracher à la figure des lois de ce monde pour ce qu’il estimait être une juste cause. Juste cause ? La belle affaire, il n’y avait rien de plus important dans ce monde que l’ordre et la discipline, sans cela les hommes n’étaient rien de plus que de vulgaires animaux.

Mais avant de pouvoir s’échanger davantage d’amabilités, la conversation coupa court lorsqu’un impact vint percuter la cage thoracique du cyborg qui changea sous l’impact. Un homme ordinaire aurait mis plusieurs secondes pour réaliser ce qu’il venait de se passer, en vérité un homme ordinaire serait mort d’une telle blessure mais au lieu de cela le colosse se tenait toujours debout.
La tête baissée, le guerrier observa le trou béant là où aurait dû se trouver son corps, ce trou d’où s’écoulait un liquide carmin et par lequel on pouvait observer câbles sectionnés et circuits endommagés. Ce n’était pas tellement l’attaque et la douleur insoutenable qui paralysèrent le colosse l’espace d’un instant, mais plutôt la prise de conscience de sa propre stupidité.

S’était-il fourré dans la gueule du loupe n espérant en sortir indemne ? Venait-il de suivre ce rat puant en pensant que celui-ci le mènerait ailleurs que dans un piège ? À ce moment-là Nathanael venait de réaliser une chose très simple, il venait enfin de comprendre que ces rebelles ne comprenaient rien d’autre que la violence et que, au final, le seul criminel dont il pourrait supporter la présence serait un criminel mort ou derrière les barreaux.

Alors qu’il se relevait, une voix toujours aussi inhumaine, froide et saccadée résonna dans sa tête :




* Alerte! Intégrité de la structure compromise.
Sujet PPX 27 endommagé.
- Fonctions vitales : stables
- État mental : stable
- Alimentation : 78%
- Intégrité de l’armure : 69%
- Armement : opérationnel à 81%
*


* Sans déconner, j’n’avais pas remarqué ! *


S’habituerait-il un jour à la froide manière qu’avait cette machine de décrire la douleur qui s’emparait de lui ? Non, sans doute jamais mais cela faisait partie du package qui allait avec sa transformation.
Se redressant d’un seul bond, le colosse tendit ses deux mains en avant et deux roquettes fusèrent en direction de là où venait le tir qui l’avait percé avec une telle facilité. Se doutant que cela ne ferait que retarder la prochaine attaque, il se tourna vers son nouveau subordonné pour lui lancer:

« Sergent-chef, débarrassez-moi de ça ! »



Il ne s’agissait plus de la jouer gentiment en discutant pour arriver à ses fins. Ils voulaient la jouer comme ça ? Si son subordonné ne tuait pas ce sniper alors le colosse se chargerait de lui faire manger son arme par le cul jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il y avait un temps pour la justice et un temps pour la répression, il y avait un temps pour protéger les faibles et un temps pour punir les criminels.
Joignant le geste à la parole, le colosse posa les mains derrière son dos pour réceptionner deux grenades qui, une fois lancées devant lui, créèrent un épais nuage de fumeux dans le but de couvrir l’avancée de son sabreur.

Et lui, que ferait-il ? Resterait-il immobile en attendait une seconde attaque qui, cette fois-ci, lui serait fatale ? Non, il allait se tourner vers celui qui l’avait mené dans ce piège et, avec un Plaisir non-dissimulé, allait lui faire bouffer ses dents et lui briser tous les os de son corps pour ce coup de pute. Les poings serrés, une certaine frustration saturant son cerveau, le boxeur d’acier se rua vers Nuri avec les intentions les plus hostiles du monde.

Finie le blabla, place à l’action.
.




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Mer 31 Aoû - 21:48


Bande de cochons !
Avec Jugement et MJ.


Cet homme ne se méfiait même pas d'eux. Il ne prenait même pas la peine de faire part de faux semblants, de les mener dans un piège de façon intelligente, de s'exposer volontairement pour les induire en erreur... Non, il assumait pleinement le coup fourré que les marines pouvaient déjà flairer à des kilomètres à la ronde, et semblait même très concrètement s'en féliciter, s'en amuser. Un fait compliqué à assimiler de la part de Sergent-chef, qui avait décidément encore et toujours du mal avec les notions de méchanceté gratuite et d'agressivité aveugle. Une discussion entre représentants de factions différentes était-elle toujours nécessairement une odieuse perte de temps ? Comment les révolutionnaires pouvaient-ils être certains de la fiabilité et de la véracité de leur version de la justice s'ils n'étaient pas en mesure d'en débattre, d'échanger à son sujet ? Comment pouvaient-ils effacer d'un revers de la main toute possibilité de changement d'opinion, de confrontation d'idée, et continuer à vanter les mérites de leurs agissements comme s'ils livraient bataille au nom du peuple ? Petit-à-petit, Ito commençait à comprendre qu'au final, ce qui importait le plus n'était ni plus ni moins que d'avoir des ambitions et un objectif fixe. Changer de voie ou de manière de procéder n'était généralement à première vue qu'un frein irritant et harassant. Décider de se confronter à la dure réalité et accepter que l'on avait été dans l'erreur des années durant demandait au final bien plus que courage qu'il n'y paraissait... Et le simple fait d'imaginer que l'on avait pu se tromper faisait d'ores et déjà fuir les plus couards. Lui qui avait grandi aux côtés d'un pirate tristement célèbre et qui avait pourtant fini sa course au sein de la marine l'ignorait jusque-là, mais ne pouvait désormais plus se passer de ce dérangeant constat : il était des hommes qui choisissaient la cruauté par facilité, et qui y demeuraient par lâcheté. Rien n'y faisait, ils demeuraient odieux, car ils avaient toujours appris à lutter ainsi... Le Gouvernement Mondial n'était pas parfait, le Nabeshima acceptait bien volontiers de le concevoir, mais le combat n'était à ses yeux ni plus ni moins que le dernier recours, l'ultime action du désespoir, cette flamme si particulière que les révolutionnaires de South Blue ne semblait, ce jour-là, pas vraiment vouloir attiser... Alors, au même titre que son supérieur, le bretteur en herbe aurait grandement apprécié faire part d'un trait d'esprit. Il aurait beaucoup aimé détendre l'atmosphère d'une pique offensante, plus ou moins camouflée derrière une couverture de faux semblants... Mais il n'y parvenait pas. Car ses doigts, serrés autour du pommeau de son katana, trahissaient sans le moindre complexe le doute et la crainte qui l'assaillaient sauvagement. Que faire, s'il plongeait à nouveau dans le chaos qu'il avait quitté à Toroa ? Et comment savoir si ce qu'il avait réalisé, quoi que ce fut d'ailleurs, pour vexer à ce point le colosse d'acier n'allait pas à nouveau se répéter ? C'était un coup à finir sa maigre carrière derrière les barreaux, sans même avoir l'occasion d'en connaître la raison...

Mais déjà, l'heure n'était plus aux discussions. Déjà l'on oubliait brutalement les règles de civilités et de courtoisies pour s'adonner à des agissements barbares, à des exactions terribles, dans le seul but de satisfaire des egos et des souhaits généralement bien plus orgueilleux et égoïstes qu'ils ne semblaient l'être de prime abord... Un premier projectile vint percuter le cyborg, qui s'immobilisa plus ou moins soudainement sous le choc. Les paupières du vampire ignorant s'écarquillèrent soudain, comme si lui-même avait eu affaire à un tir similaire... Mais rien de tout cela. Non, c'était l'adrénaline qui le transperçait avec la virulence d'une épée. C'était son cœur battant qui vivifiait son être tout entier jusqu'à lui en hérisser les poils. C'était, enfin, sa peur de mourir qui le poussait à cette salvatrice paranoïa, celle qui vous poussait à examiner le moindre buisson, le moindre caillou, dans la crainte d'une embuscade meurtrière et inextricable...
Pourtant, la voix métallique, cinglante et autoritaire de Nathanael le percuta tout aussi durement qu'une balle de granit : elle vint lui rappeler ses devoirs plus que ses droits, les vœux qu'il avait prêté, les serments sur lesquels il avait juré à son entrée dans la marine, quelques mois auparavant seulement. Il ne pouvait se contenter de fléchir maintenant, ni par peur, ni par précaution, aussi judicieux et raisonnable cela pouvait-il paraître... Car il s'était précisément engagé pour livrer bataille. Ce travail n'était assurément pas une sinécure, mais il fallait bien quelqu'un pour le réaliser...

-A vos ordres !

Les pieds d'Ito glissèrent soudain sur le tapis de terre, arrachant de celui-ci au passage un léger amas de poussière, et il se projeta soudain droit en direction de la bâtisse pointée du doigt par son supérieur, les veines battant à tout rompre, plus sèchement, plus brusquement encore que l'instant précédent. Son pouce glissa le long de son fourreau pour repousser sa garde et, d'une main déjà presque experte, le gamin dégaina tandis qu'une épaisse fumée venait masquer sa progression. Par précaution et par sang froid, le jeunot entreprit alors une série de bonds successivement à droite puis à gauche tout en continuant à progresser droit devant pour rendre ses mouvements le plus imprévisibles possibles... Le tout pour profiter du masque et empêcher ce maudit tireur de l'abattre à son tour.


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Colère et Marchandage



Le temps sembla se figer tandis que le corps de la vieille femme disparaissait peu à peu, effrité par les larmes du grand-père. Le vieillard voyait ainsi sa vie défiler devant ses yeux, non pas comme s’il allait mourir, mais c’était comme un arrachement. Nils sentait son cœur se détacher de sa poitrine. Il sentait peu à peu la chaleur l’envahir. Il revoyait chacun des moments passés avec sa belle et douce, que ce soit lors de leur rencontre, les vannes vaseuses qu’ils se lançaient pour se taquiner, les moments de douleur alors que sa sœur était décédée. Il revoyait également le soutien qu’avait pu lui apporter sa femme lors de difficiles épreuves. Il se souvenait également des bons petits plats, de l’amour qu’elle avait pu lui offrir avec son fils ou bien avec les petits-enfants qui vinrent un peu plus tard.

Nils avait pourtant eu droit à une vie bien remplie... mais voilà que le gouvernement, malgré de bons et loyaux service en tous temps avec les ravitaillements qu’il avait pu faire pour lui, imposait à son fils de partir dans l’armée. Lui ! Ce couard de service… il ne risquait que de se faire tuer ! Nils n’avait eu d’autre choix que de prendre sa place. Ainsi, il espérait protéger sa famille, la mettre dans une situation un peu plus confortable en la quittant puisqu’ainsi, ils seraient tous ensemble et la marine aurait eu ce qu’elle souhaitait. De plus, qui pouvait bien attaquer Toroa ? Nils, pour y avoir plus ou moins passé l’essentiel de son existence savait pertinemment cette base imprenable… comment sa femme avait-elle pu mourir sur une ile si bien gardée ? La marine était-elle incapable à ce point ?

Le cœur lourd, l’ancêtre accusait le coup. Impossible pour lui de s’arrêter de pleurer, de nombreux soubresauts le prenaient tandis qu’il gardait une position affligée, les bras tendus comme s’il tenait encore le corps de sa femme. Caressant le vide, il fulminait tandis qu’elle avait fini de disparaître. Dans ses yeux, elle était encore présente. Il lui fallut plusieurs secondes avant de voir son visage souriant s’estomper. Tout monta en lui soudainement, le vioque en voulait à la terre entière bien que particulièrement au gouvernement. C’était d’ailleurs de leur faute. S’il avait pu être présent, quoique pouvait en dire sa femme quelques secondes auparavant, il aurait pu la protéger ou ne serait-ce que lui venir en aide. Ces chiens du gouvernement avaient tout simplement explosé sa famille. Ils avaient réduit sa vie à néant. Nils voulait hurler, crier de toute la puissance que ses poumons lui offraient encore. Cependant, seule une voix éteinte s’échappa de sa bouche, comme une supplique de dernier recours.


Non…

Il ne savait plus quoi dire, plus quoi faire. Animé d’un désir de vengeance, il savait pourtant que ça ne la ramènerait pas. Voyant la jeune fille plus loin et toujours persuadé qu’il s’agissait de sa petite fille. Il lui lança alors un regard implorant, les yeux larmoyants et le visage bouffi par une fatigue soudaine qui lui tombait dessus.


Ramène la moi… s’il te plait…
Nils était toujours au sol, il ne savait plus comment faire pour bouger convenablement et ne se releva pas pour autant. Tel un zombie, il avançait à quatre pattes de quelques mètres s’arrêtant un instant une nouvelle fois comme s’il était épuisé. Il regarda de nouveau avec insistance la fillette pour réitérer sa demande. Il implorait tel le vieillard qu’il était, comme s’il s’agissait de sa dernière volonté.


S’il te plait… juste une fois… elle ne peut pas partir comme ça…
Les larmes coulaient encore et toujours. Le vieux n’y pouvait rien. Totalement démuni, il était à la merci de tous. Il implorait, désespéré.


Pitié…



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"Bande de cochons !"



Son plan fonctionnait comme sur des roulettes, Mister Abdoenbéton et Miss Gadget semblaient avoir été victimes d’un retournement cérébral tellement intense qu’ils lui proposaient de rejoindre la révolution. Good. All part of the plan ! Quoi que non, en fait ! Il n’avait pas envie d’être révolutionnaire... Qu’est ce qu’il avait foutu encore ? Lui-même s’embrouillait un tantinet devant cette situation peu commune.


« On leur ponce la face ? », demanda mentalement Wade à Wilson.
« I don’t know what makes you so stupid, but it really works ! », répliqua l’intéressé de la même manière.


Prenant son mal en patience, l’ex mercenaire expliqua au petit trublion via leurs pensées communes qu’il fallait plutôt se laisser guider vers le boss des révolutionnaires que, pour une étrange raison, ces deux là semblaient connaitre. Ensuite, le boss en visuel, ils devraient dessouder tout le monde pour récupérer les primes et débuter leur ascension vers le titre mérité de « Best Super Hero Ever ! ». Sans doute ces deux clampins étaient-ils liés au mouvement séparatiste : la rébellion était en marche ! Aussi, lorsqu’on lui demanda ses principaux atouts dans ce conflit d’une dimension extraordinaire, Wade sut instinctivement quoi répondre :


- J’ai vu tous les Star Wars un nombre de fois incalculable, et j’ai donc mémorisé par cœur les plans de l’étoile noire.


Un taquet mental plus tard, Wilson prit les choses en main de sa voix grave :


- Je maitrise tous les types d’armes à feu imaginables, les explosifs, les bijoux technologiques et même les sabres et le combat à mains nues. J’ai suivi un entrainement rigoureux de mercenaire durant des années, je suis donc habitué aux techniques de filatures, interpellations musclées, manœuvres d’extractions discrètes et de démolitions plus tapageuses, mais aussi aux déploiements tactiques à grande ampleur.


Ne voulant pas être laissé sur le carreau, Wade balança la sauce lui aussi :


- Je peux manger quarante deux hot-dogs en une minute trente, rendre fou la plupart des gens en l’espace d’une discussion et, soyons honnêtes, j’suis beau comme un dieu !


Soudain une petite voix s’éleva, contre l’avis mental général :


- Et je sais coudre ! Je peux rafistoler tous types de costumes, habits, déguisements, mais également confectionner des patrons de robes de soirées à faire palir...


Wade reprit la main bien vite :


- Bref ! I’m a fucking Super Hero !


Sa démonstration d’« Awesomeness » terminée, alors qu’il prenait une pose majestueuse un doigt pointé vers le ciel et l’autre main sur la hanche, Ike regarda autour de lui. Le guignol bodybuildé semblait s’intéresser à son discours autant qu’un chat trop plein de lasagnes à une souris qui passerait hors de portée de ses pattes. Il était à l’autre bout de la rue en train de jouer avec son Den Den Mushi. Le Colombophile ! La petite porteuse de missiles, elle, l’avait écouté apparemment... pour le meilleur et pour le pire. Peut être devrait-il en rajouter une couche, juste pour être sûr ?


- Et sinon tu veux voir un tour de magie ?


Ike avança doucement sa main droite du visage de la jeunette, puis la passa derrière son oreille avant d’en retirer une pièce.


- Tiens, pour t’acheter une glace, trésor !


Réalisant soudain un détail d’une importance capitale, le chasseur de primes lança tout à coup :


- Je t’ai parlé de mon fruit du démon, sinon ? Un genre de fruit du ninja copieur ! C’est juste purement « Awesome » ! Je peux copier tout ce que je vois et le reproduire à la perfection. C’est pas la classe, ça ?


Non, vraiment. Il n’y avait qu’une seule et unique réaction possible à un pareil C.V. : un gros tampon rouge sur le front pour imprimer en lettres capitales « SHIGO IKE... HIRED ! ».


BOOM BABY !




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