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Braquage so Kawaii ! [PV Joshua, Maud et Charlotte]
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Sam 5 Nov - 14:27


"Le temps passe et la mort vient."

Braquage so Kawaii !

Kawaii Kazan Shima. De cette île, Lester ne connaissait que très peu de choses... Ce qui courrait officiellement, de manière générale. La Reine locale, une gamine haute comme trois pommes, prenait un malin plaisir à transformer son fief en un endroit farfelu malgré le joug véritable du Gouvernement Mondial et la présence de soldats de la Marine. Ainsi notre cher logia savait-il entre autres que l'endroit était un volcan présumé éteint depuis bon nombre d'années, que le quartier général des mouettes avait été repeint d'un rose des plus pimpants et que leurs gradés étaient contraints à revêtir sur leurs têtes un grotesque et gigantesque nœud papillon... Difficile à croire pour un non initié, et c'est pourtant cette vision qui percuta notre cher maudit de plein fouet lorsque ses yeux vinrent se poser sur le bâtiment en question qu'arpentaient des myriades de pantins ridicules. Ce n'était certainement pas ici qu'il allait rencontrer de la résistance, s'il se fiait aux apparences... Car notre bon psychopathe n'était pas ici par hasard, pas non plus par plaisir : on l'avait mandaté, et il allait devoir se mettre au boulot s'il voulait toucher l'argent promis par son employeur. L'ordre du jour ? Infiltrer une banque et s'emparer des diamants qui avaient été subtilisé à son employeur, d'une manière ou d'une autre. En l'occurrence, comme le maudit du sable avait été choisi pour la mission, il s'agissait sûrement davantage de la manière forte... Sans conter la présence, pour l'occasion de trois autres hors-la-loi également taillés pour le mercenariat. Bien entendu, Joshua était le premier d'entre eux : l'aveugle était son principal compagnon d'infortune depuis leur rencontre, et la perspective de braquer une banque les rendait trop nostalgiques pour qu'ils ne puissent se refuser ce petit plaisir... Après tout, c'était plus ou moins dans ces circonstances qu'ils s'étaient rencontrés, à l'époque. Restait à savoir si les deux personnes supplémentaires, qu'ils devaient rencontrer dans une ruelle reculée, seraient aussi fiables que son ami aux capacités destructrices disproportionnées. Considérant son comparse, le Sheerin prit toutefois le luxe de lui rappeler quelques règles de bon sens... :

-N'oublie pas : les deux personnes qui nous accompagnent sont des femmes. Rien de louche jusqu'à ce qu'on soit payé. Pas avec elles, en tout cas.

Là-dessus, l'homme-sable alluma sa pipe et relâcha un volute de fumée opaque dans l'atmosphère. Il tourna les talons et se dirigea ainsi droit vers le présumé lieu de réunion, où les deux demoiselles étaient censés les rejoindre avant que ne débute l'opération. Pour autant, Lester ne s'y précipita pas sans réfléchir : il préféra un léger détour afin de passer juste devant le bâtiment dans lequel ils n'allaient pas tarder à semer la zizanie, d'une minute à l'autre. Une banque aux apparences moins austères qu'à l'accoutumée, mais qui n'en flamberait pas moins fort une fois le forfait commis... Quelques marines en station à l'entrée indiquaient la présence de forces gouvernementales au sein des lieux, et donc hypothétiquement de gardes compétents dont il faudrait se défaire avant d'arriver enfin au pactole. La méthode brutale, ou la sournoiserie ? Dans l'état des choses, il était difficile de choisir... Restait à savoir si les deux autres mercenaires auraient des compétences particulières, et s'il serait éventuellement aisé de les mettre à profit. Se frayant un passage parmi les citoyens de Kawaii Kazan Shima sans prendre la délicatesse de s'écarter à leur passage, le criminel s'engouffra bientôt dans une ruelle moins bondée que les précédentes où deux jeunes hommes se complaisaient visiblement au racket : un enfant d'une dizaine d'années tout au plus se voyait contraint à leur offrir les quelques maigres billets en sa possession... Ni une, ni deux, notre brave Sheerin fit claquer sa langue pour attirer l'attention des deux malfrats, qu'il tabassa sans la moindre retenue avant de récupérer les berrys qu'il avait déjà pu extorquer à leurs diverses cibles... Y compris, bien entendu, ceux de la pauvre victime qui se trouvait toujours ici. Comptant son maigre butin, légèrement dépité, le logia reprit donc la route pour se rendre au lieu de rendez-vous, sans davantage prêter attention à Joshua qui était censé marcher à ses côtés : après tout, même s'il se livrait à quelques excès de zèle, ce n'étaient pas les ridicules autorités locales qui allaient leur mettre des bâtons dans les roues...



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Petit poste pour commencer !
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Joshua Anderson
Joshua Anderson
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Dim 6 Nov - 14:03
Braquage so Kawaii !



Le concept d’amitié n’était pas quelque chose qui pouvait caractériser la relation qu’entretenaient ces deux criminels qui marchaient l’un à côté de l’autre, au mieux ils n’étaient rien d’autre que des collègues et au pire ils étaient deux individus partageant les mêmes vices et le même manque d’empathie qaunt à la souffrance infligée à leurs congénères. Mensonge, vol, viol, racket, violence, meurtre, kidnapping : y avait-il quelque chose que ces deux individus n’étaient pas prêts à faire ? Était-ce là la plus malsaine des formes d’amitié ? Leurs motivations profondes pouvaient parfois différer, rien n’était plus certain que cela, mais au final ils finissaient toujours pas trouver un commun accord et déchaîner sur le monde un torrent de violence purement gratuite.
C’était avec un certain amusement que Joshua considérait l’autre maudit à ses côtés comme son chien d’aveugle pour ainsi dire, comme celui le guidant à travers un monde dont il ne connaissait finalement quasiment rien. Incapable de lire pour apprendre les grands récits de ce monde, coupé du monde et enfermé pendant des années, ce sociopathe commençait à peine à attaquer la surface de ce que le monde avait à lui offrir et ce qu’il avait découvert jusqu’à maintenant était tout bonnement génial. Toutes ces femmes, toute cette nourriture, tout cet alcool, tous ces billets et ces pièces n’attendant que d’être ramassés : aurait-il pu rêver meilleur monde que cela ? Le paradis sur Terre - ou l’enfer, selon les points de vue - était à portée de main et il suffisait juste d’oser l’attraper. Et le duo osait, oh ça oui.

Où étaient-ils désormais ? Sur une île dont Joshua avait oublié le nom la seconde après que son camarade le lui ait dit, mais le nom de cette fichue île importait bien moins que la raison de leur présence et celle-ci était simple comme tout : se faire du blé. Les deux gars et deux gonzesses avaient été engagés pour braquer une banque et voler un butin très précis pour le compte d’une tierce personne, cette personne avait perdu ses diamants et désirait ardemment les récupérer ou du moins assez ardemment pour engager quatre individus peu recommandables. Cela risquait d’être fun, non ? Mais à mesure que le duo avançait jusqu’au lieu du rendez-vous une idée émergea dans la tête de l’aveugle : pourquoi ne pas voler les diamants et les garder pour eux ? Suivant la quantité de diamants ils pourraient peut-être en tirer un prix plus élevé que la récompense promise, cette idée méritait réflexion mais ne trouverait sa réponse que lorsqu’ils auraient mis la main sur ces fameux diamants.

Le duo toujours en route, jouant des coudes et des épaules pour se tailler un chemin au milieu de tous ces bouseux qui osaient gêner leurs augustes personnes, le sablonneux crut bon de rappeler à son camarade privé de lumière qu’il allait devoir faire attention à ses manières face aux deux demoiselles qui allaient travailler avec eux pour l’occasion. Souriant innocemment face à ce petit rappel à l’ordre, l’aveugle répondit sur un ton léger :

« De louche ? Moi ? Mais tu me prends pour qui ? J’sais me tenir ! »

Un petite silence s’installa entre eux et, finalement, Joshua pouffa un peu avant de reprendre par :

« Par contre, une fois le boulot terminé… »

Eh bien quoi ? Joshua était de ces hommes qui s’ennuyaient rapidement et qui avaient besoin d’une stimulation constante pour garder un minimum d’intérêt, le sexe était le genre de simulation dont il raffolait sans jamais s’en lasser.
Au bout de quelques minutes le duo arriva dans la ruelle où le rendez-vous avait été donné et, bien qu’un peu déçu de devoir attendre, Joshua fut amusé de voir comment son camarade désirait passer le temps : en rackettant des racketteurs et leurs victimes. Lâchant un petit rire amusé face à la victime qui repartait chez sa mère en pleurant, l’aveugla tendit sa main droite vers la victime en pleine course. Le pouce en l’air, l’index pointé vers la victime pour mimer la forme d’un pistolet, le maudit hésita un instant à transformer cet enfant en passoire simplement pour s’occuper pendant quelques secondes, mais il se ravisa finalement. D’ici peu il aurait largement de quoi s’occuper.

Sentant l’odeur du tabac de la pipe de son collègue arriver à ses narines, l’envie d’imiter l’autre maudit atteint l’aveugle qui plongea sa main dans sa poche droite pour en extirper un paquet de cigarettes et un zippo. Oh oui il savait bien que fumer pouvait tuer mais y avait-il quelque chose de non-mortel dans ce monde ? Même le sexe pouvait tuer, il n’allait pourtant pas se priver des petits plaisirs de la vie et le tabac en faisant partie.
Allumant sa cigarette tout en s’adossant au mur miteux derrière-lui, laissant un fin nuage de fumée s’extirper de sa bouche entre-ouverte, le jeune homme attendit quelques secondes avant de sentir l’impatience grandir en lui.

« Bon, elles se bougent les ovaires ou quoi ? Elle ne va pas se braquer toute seule cette banque. »



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Joshua Anderson
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Dim 6 Nov - 14:31
Braquage so Kawaii
ft. Lester, Joshua & Charlotte


Enfin, avec Charlotte, on avait pu se retrouver. C’était si bon, pouvoir être à nouveau avec elle. Depuis combien de temps on ne s’était pas vue ? Depuis combien de temps ce Ras-al-… Jaf’ar… Nous avait séparées ? Pour les missions, pour ne pas être en danger, pour je ne sais quoi… Je ne comprenais plus rien au fonctionnement de la Ligue des Assassins, si j’avais déjà compris quoi que ce soit. De toute façon, je n’y retournerais plus : lors de mes récentes expéditions, après avoir perdu Sarab, j’avais appris qu’un « guignol » - c’était le mot utilisé - avait voulu attaquer avec quelques autres hommes Seppen Town, et en avait payé de sa vie, ou qu’il en était sorti handicapé, ou capturé. Et je ne connaissais pas cent douze gars qui s’en étaient pris à Seppen Town. Alors pour moi, Jaf’ar était mort, ou au mieux, faible, et il ne m’intéressait plus. J’avais rejoint cette Ligue pour Charlotte, sans trop savoir dans quoi je me lançais, et à présent il me semblait que mon départ était légitime. Sans compter que ces événements me permettaient de me libérer du fardeau que représentait la Ligue pour moi. Jouer aux lèche-culs, c’était pas mon truc.

Nous nous étions dirigées vers South Blue, avec Charlotte. Tout le long du voyage, je n’avais pas osé lui dire à quel point j’avais envie de m’évader de cette Ligue. J’avais peur qu’elle m’en veuille. Après tout, c’était elle qui l’avait rejoint en première, et je n’avais fait que la suivre. Charlotte, qui m’avait adoptée comme sa petite sœur, je lui devais tout. Sans elle, j’aurais peut-être été une larve alcoolique, sans boulot, à dormir dans les rues. Bon, je l’étais peut-être un peu, mais pas de façon extrême –il m’arrivait de prendre des bains. Bref, il en découlait que je devais à Charlotte de m’avoir redonner le goût de la vie, alors que je sombrais dans la dépression de l’ennui… ou l’ennui de la dépression, je ne sais pas trop. Et malgré ça, je n’arrivais pas à sacrifier mon bonheur pour elle. J’étais égoïste, ça, c’était pas nouveau. Mais avec elle, j’aurais aimé ne plus l’être. C’était bizarre, je ne l’expliquais pas, mais elle était la seule personne qui me faisait cet effet. Dans tous les cas, je me disais qu’au bout d’un moment, je trouverais bien un moyen de le lui dire.

Puis, comme on voulait se faire un peu d’argent, on avait cherché un petit boulot, par-ci, par-là. On était tombées sur un type qui avait de quoi payer, et surtout, qui nous offrait un boulot amusant. Du braquage, j’en avais jamais fait, mais ça me plaisait ! Du nouveau, ça faisait pas de mal. Pendant que je buvais un cacao à côté d’eux, j’entendais en écoutant seulement les parties intéressantes la discussion entre Charlotte et le type qui devait être notre employeur. Une fois reparties, je ne retenais que l’essentiel : braquer je sais pas quoi, mais surtout, c’était en équipe avec deux gars qu’on ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Ces deux-là non plus, je les connaissais pas, d’ailleurs. Enfin, je comprenais pas trop l’intérêt de s’organiser avec des charlots sortis de nulle part, mais je m’en contentais. Derrière, la récompense était assez importante pour que je puisse supporter un petit moment deux parfaits inconnus. Et puis, s’ils étaient trop chiants, on aurait qu’à les buter.

Du coup, on s’est retrouvées sur Kawaii Kazan Shima, l’île la plus drôle que j’avais jamais vue. J’y étais peut-être allée quand j’étais petite, mais le peu de souvenirs que j’en avais ne me permettait pas de m’en faire une image. Par contre, nous n’avions pas encore mis un pied sur l’île que je pouffais de rire en voyant la gueule des bâtiments. Tout était si mignon, si bien décoré et propre, bordel. Du rouge coquelicot au mauve, toutes ces couleurs pastel avec lesquelles ont avait repeint l’île au volcan volcan, lui donnaient un air de crèche pour couche-culottes. Si je pensais rire gentiment de l’île dans sa globalité, je n’avais pas prévu d’exploser au moindre soldat que je croisais. C’était trop. Putain, fallait vouloir rendre ses sujets suicidaires, pour leur foutre des tenues pareilles. Non, mais quand même, fallait le voir : des gars, bien baraqués, en tenue de la marine, avec leurs airs de gros durs… mais bien coiffés, bien propre avec un petit nœud tout mignon sur la tête. Manquait qu’un tutu et ils étaient parfaits. Je pleurais de rire, pliée sur moi-même, peinant à avancer devant ce spectacle et n’arrivant pas à finir mes phrases :

- AHAHAHAH ! Charlotte, regarde… AAAAHAHAHAH ! Mais regarde-les tous ! Ils ont l’air… OUHOUHOUH !

Alors que nous tournions dans une ruelle, je vis, au loin, deux gars à l’air pas commode, le genre de type dont on se doute de suite qu’ils ne sont pas des enfants de cœurs. Mais putain, là aussi, j’ai pas pu me retenir. Alors que j’explosais à nouveau de rire, à m’en pisser dessus, je lançai à Charlotte :

- AHAHAHAH ! Putain, regarde-les aussi, ces gugusses ! Celui avec le bandeau rose et les plumes, il est si belle ! Ahahah ! Et l’autre qui a mis le sien sur ses yeux ! Pppffffr…. AHAHAHAHAH ! ILS SONT TROP CONS !


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Ven 11 Nov - 11:59
Braquage Kawaii
<
Feat. Maud l'affreuse, Joshua le laid & Sheerin l'immonde


Voilà que je me retrouvais sur cette île avec Maud. Cela doit bien faire un mois ou deux que l'on ne s'était pas vues. Je devais bien admettre qu'elle m'avait sacrément manqué. Enfin bon, j'étais bien occupée de mon côté..

Le décor féerique dans lequel nous plongions était presque irréaliste. Oui, c'était bien le bon mot ; épiceries, pâtisseries, boulangeries.. Tous les commerces étaient décorés comme dans un conte pour enfant. Les couleurs des bâtiments se dégradaient du rose bonbon au bleu pastel tout en passant par un mauve très doux. Rien ne faisait exception ; même les habitants semblaient sortir tout droit d'une peinture fantastique.

Mon regard indiscret avait sans doute attiré l'attention sur moi mais j'avais bien préparé un as caché dans ma manche ; j'avais pris soin de donner à Maud des vêtements adéquates à la situation. Mais c'était sans compter sur la discrétion de celle-ci..

" AHAHAHAH ! Charlotte, regarde… AAAAHAHAHAH ! Mais regarde-les tous ! Ils ont l’air… OUHOUHOUH !" Pouffait-elle, sans aucune retenue.

Je m'étais sentie si bête à ce moment là. Si bête que je m'étais mise à rire aussi de mon côté. Cela partait d'un petit rire discret à un fou rire incontrôlable. Très vite, nous avions attiré complètement l'attention sur nous. Les gars nous regardaient drôlement avec leurs petits noeuds dans les cheveux. Il me semblait bien que nous les avions vexés à ce moment-là, après mûre réflexion.

Et pourtant, avant d'arriver sur cette île je lui avais bien répété une bonne dizaine de fois les consignes de nos employeurs.

"Ne vous faites pas repérer, c'est compris ?" ou bien "Soyez discrètes."

Mais que nenni, nous étions bien immatures, au fond. Enfin je l'étais surtout quand j'étais avec elle..

En parlant de ce contrat, j'étais presque sûre qu'elle n'avait rien écouté comme d'habitude. Nous devions braquer une banque ou quelque chose comme ça dans cette petite ville. Dérober quelque chose pour quelqu'un d'autre afin se faire de l'argent.
C'est tout ce que je savais, de toute façon cela ne m'intéressait pas plus que ça.

Il fallait que l'on trouve nos deux compagnons de braquage. J'avais malheureusement oublié où était notre point de rendez-vous. Mais c'était sans compter sur Maud, fine stratège qui me mit la puce à l'oreille par ses divines prestations vocales.


" AHAHAHAH ! Putain, regarde-les aussi, ces gugusses ! Celui avec le bandeau rose et les plumes, il est si belle ! Ahahah ! Et l’autre qui a mis le sien sur ses yeux ! Pppffffr…. AHAHAHAHAH ! ILS SONT TROP CONS !"

Je m'étais arrêtée de rire en les regardant bien dans les yeux. Du moins, en regardant le premier dans les yeux parce que l'autre, il cachait ses yeux avec un foulard.
Il me semblait bien que ces deux-là soient nos collaborateurs.

"Euh, je m'excuse du comportement de mon amie."

Il fallait bien montrer que j'étais mignonne et toute gentille, n'est-ce pas ? Mais en s'accordant sur leurs allures ils devaient être pauvres. C'était bien dommage. J'avais glissé à Maud dans l'oreille avant de partir de ne pas essayer de les arnaquer avant d'être payées.
Reste à savoir ce qu'ils voulaient faire.











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Dim 20 Nov - 14:41


"Le temps passe et la mort vient."

Braquage so Kawaii !

Clopes et pipes aux lippes, les deux gars aux allures clairement patibulaires et peu engageantes patientaient plus ou moins placidement, prostrés qu'ils étaient à l'étroit lieu de rendez-vous qui était censé leur permettre de rencontrer l'autre binôme susceptible de les aider durant cette mission qui s'offrait à eux. Outre leur sexe et leurs noms respectifs, Lester ne savait strictement rien de ces deux petites pestes, qu'il soupçonnait fortement de n'être rien de plus que des amatrices : malgré ses précédents méfaits sur le Royaume de Trader, l'homme au logia du sable n'avait jamais vraiment fait parler de lui, en tout cas pas sur le plan océanique... Autrement dit, leur employeur avait décidé de faire appel à ce qu'il prenait pour être des débutants, ou des pointures de moindre mesures. Pas le fric suffisant pour assumer un véritable contrat, sans aucun doute... Tant pis, il leur faudrait s'en accommoder, pour le coup. Leur réputation n'allait pas croître à elle seule, il fallait à tout prix conjuguer ferveur et patience s'ils souhaitaient un jour ou l'autre faire leur entrée dans la cours des grands... Le mercenariat n'était pas un métier des plus fiables ou des plus sécuritaires, nul n'était sans le savoir. Eux-mêmes auraient écopés de blessures gravissimes voire de morts à plusieurs reprises, s'il n'avait pas eu l'incommensurable honneur de jouir d'une malédiction telle que celles qui s'étaient offertes à eux... Le constat quant au duo Butterfield était donc, du point de vue du Sheerin, relativement mitigé. Des amatrices, probablement, mais suffisamment capables et adroites pour survivre parmi les contrats d'une moindre importance... Dans le meilleur des cas, elles connaissaient également l'île et seraient susceptibles d'être de bonnes guides. Si le contraire s'avérait vrai, et bien... Elles suffiraient au moins à faire diversion. Ils devaient agir de concert et avec un certain esprit d'équipe, certes, mais leur part n'allait pas nécessairement diminuer si les deux miss n'en sortaient pas vivantes, après tout.

L'aveugle commençait progressivement à prendre patience tandis que le criminel aux dreadlocks, de son côté, simplement adossé au mur, les bras croisés, se montrait d'une redoutable quiétude, inquiétante et froide, comme à l'accoutumée. Il n'était pas aussi sanguin que son comparse, c'était indéniable, mais il n'en bouillait pas moins d'envie et d'empressement. L'argent ne se collectait pas à force de paresse, et la perte de temps était toujours un drame des plus malheureux... Ainsi, lorsque les deux greluches pointèrent enfin le bout de leur nez et que celles-ci n'eurent d'autre réflexe que celui, grossier, de leur rire au nez avant de s'excuser pitoyablement, tout le calme du monde ne fut pas suffisant pour contenir Lester : ce dernier se détacha effectivement du mur qui le soutenait, avec une lenteur de bien mauvaise augure, puis transforma d'un coup d'un seul le bas de son corps en sable. Il se projeta à une vitesse incommensurable droit en direction de celle qui venait de se moquer d'eux ouvertement, et lui expédia un crochet du droit virulent et vif en visant sa joue gauche. Pas suffisant pour la mettre hors-jeu, bien entendu, puisqu'il tenait à ce qu'elle se montre coopérative pour la mission à venir... Mais clairement acceptable en guise de piqûre de rappel. Il n'était pas devenu hors-la-loi pour essuyer les quolibets grossiers et les injures de bas étage : personne ne lui marchait dessus sans s'en mordre les doigts. Ainsi, si la demoiselle ne possédait pas de réactivité suffisante pour s'extirper d'un aussi mauvais pas, elle allait avoir à subir quelques roulés-boulés durant lesquels le Sheerin retrouverait son apparence initiale et répondrait à la deuxième des jeunes femmes :

-Excuses acceptées. Venez, nous avons déjà assez perdu de temps.

Sur ce, le logia allait vérifier la présence de ses armes personnelles dans leurs fourreaux respectifs. Pistolet et lame, de quoi apprendre la vie aux quelques audacieux qui essayeraient de se placer sur leurs chemins... Les marines semblaient plus ou moins omniprésents ici, sur Kawaii Kazan Shima, ce qui expliquait très probablement l'engagement qui les liaient tous les quatre. Deux mercenaires auraient été largement susceptibles de remplir un simple braquage s'il n'y avait pas eu autant de militaires à épier et à affronter... Le meurtrier, alors qu'ils reprenaient la route inverse en direction de la banque devant laquelle ils étaient passés, quelques minutes auparavant, se mit à songer à un bref plan de bataille qui pourrait leur servir d'esquisse pour leurs prochains mouvements. Aussi ajouta-t-il simplement :

-Vous savez combattre ? Tenir une arme, au moins ? Une seule personne pour récupérer les diamants suffira. Les autres s'occuperont de nettoyer la place.

Un tantinet d'organisation ne faisait jamais vraiment de mal, même si c'était la toute première fois qu'ils se rencontraient, tous les quatre. Il ne fallait pas sous-estimer les soldats et leur potentiel d'intervention : des renforts seraient promptement sur eux, s'ils leur laissaient le temps de s'organiser. Autrement dit : il fallait frapper vite et concis, sans quoi leurs échappatoires se réduiraient progressivement à une simple mêlée générale. Lui ne craignait rien... Mais les autres hors-la-loi n'étaient pas invulnérables. Pas même Joshua et son set d'armes épouvantable.



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Joshua Anderson
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Dim 20 Nov - 21:16
Braquage so Kawaii !



Il était de notoriété commune que Joshua n’était pas le plus patient du duo et, même dans ces instants d’attente les plus calmes comme c’était le cas ici, son corps tout entier bouillonnant et souffrait de l’inaction que lui imposait cette attente. Il ne s’agissait pas d’hyperactivité mais de la facilité déconcertante avec laquelle il pouvait s’ennuyer. Il avait toujours besoin de s’occuper le corps ou l’esprit, d’être en permanence stimulé par toutes sortes de choses sans quoi il s’ennuyait, il devenait impatient et cela menait à une escalade de violence et de colère dont son camarade était désormais coutumier.
Certains pourraient donc croire que le jeune homme n’usait que de violence et ne braquait les banques que dans le seul but de s’occuper et de sentir l’adrénaline grimper en lui pendant quelques instants, mais il y avait une énorme différence entre s’occuper pour éviter l’ennui et déverser le chaos sur ce monde parce que c’était la chose la plus marrante au monde.

Joshua était certain que son partenaire avait des objectifs ou au moins le début d’un plan pour atteindre les objectifs de grandeur que tous deux possédaient, mais malheureusement ils ne pourraient atteindre cette grandeur avec les poches vides et c’était l’une des raisons ayant poussé le duo à accepter ce travail assez bien payé et avec suffisamment de risques pour rendre les choses au moins légèrement excitantes. Pourriez-vous imaginer ces deux-là dans un boulot très bien placé et bien payé dans la finance ? Non, ils avaient besoin de leur dose quotidienne d’action et aujourd’hui ils s’apprêtaient à avoir leur dose.

La cigarette au bec, se grattant l’arrière de la tête, l’aveugla extirpa l’objet du bord de ses lèvres avant de bailler presque à s’en démonter la mâchoire, triste reflet de l’ennui qui s’emparait de lui à mesure que les greluches les faisaient patienter. Mais bientôt les greluches en question firent leur apparition et la plus exubérante des deux, avec la bouche un peu trop bien pendue, fut accueillie par une mandale en pleine bouche. Éclatante de rire sans vraiment chercher à se faire discret, l’aveugle fut plus qu’amusé de la façon directe que son camarade avait de briser la glace : magnifique !

Qui étaient-elles ? Étaient-elles vaginalement motocultables ? Deux questions qui pourraient attendre car pour l’heure le travail primait sur tout le reste. Son camarade évoqua une ébauche de plan en demandant à l’une d’entre elles de récupérer les biens visés pendant que le reste s’occuperait du personnel de la banque, ce à quoi Joshua ne manqua pas de répondre :

« Tu leur en demande beaucoup, là. Elles n’auront qu’à faire diversion pendant qu’on se chargera du reste. Ce sera suffisant. »

Était-il simplement arrogant ou un peu macho sur les bords ? Les deux dans le cas présent, mais par-dessus tout on ne pouvait guère espérait survivre dans ce monde sans une pointe de méfiance et c’était cette absence totale de confiance qui poussait Joshua à ne pas désirer avoir ces deux greluches dans les pattes durant l’opération. Oh bien sûr il se doutait bien qu’un braquage une banque ou une bijouterie n’était jamais gagné d’avance, surtout avec des militaires dans le coin, mais il avait une incroyablement haute opinion de l’efficacité que pouvait atteindre son duo avec l’autre ensablé.
Quels que soient les attributs que possédaient ces deux demoiselles pour avoir attiré l’attention de leur employeur commun, cela n’obligeait aucunement le duo de barjos à les accueillir à bras ouverts. Ils étaient collègues de travail pour ainsi dire, rien de plus et Joshua se fichait éperdument si elles savaient aire autre chose que rouler du cul et rire comme des cruches. Au mieux elles serviraient de diversion utile, au pire elles endosseraient le rôle de bouclier humain.

Entendant le bruit si familier que faisait son partenaire lorsqu’il vérifiait ses armes, amusé qu’il était de ne pas avoir à faire ce genre de vérification, l’aveugla se mit en route jusqu’à l’autre bout de la ruelle qui n’était clairement pas loin de la banque visée. Bien sûr il ne pouvait pas voir la banque à proprement parler mais l’opération avait suffisamment été vérifiée pour qu’il arrive à peu près à se repérer.
Elle était là, pas très loin et vraisemblablement gardée, mais l’aveugla ne manqua pas de faire signe aux demoiselles de passer devant tout en lâchant :

« Allez les filles, c’est bientôt l’heure. Décolleté plongeant, roulez du cul, attirez l’attention et ça devrait le faire. Essayez-au moins de faire bonne impression et d’attirer les regards, on rentrera ensuite comme dans du beurre. »

L’handicapé aurait-il l’opportunité de pénétrer dans la banque avec la subtilité et le doigté dont il était le fier détenteur ? Il espérait bien car il adorait sentir la surprise et la terreur s’emparer du personnel des banques quand son sinistre dessein était révélé à tous. Une fois cette première prise de contact tout n’était que formalité, il n’aurait qu’à en abattre un ou deux pour faire rentrer les autres dans le rang et le tour serait joué.

Tout se mettait doucement en place.







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Joshua Anderson
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Dim 20 Nov - 23:03
Braquage so Kawaii
ft. Lester, Joshua & Chachou


Putain, j’en pleurais. Vraiment, c’était à voir, ça me mettait de bonne humeur ce genre de truc. On peut pas l’imaginer, faut le vivre pour y croire : deux gars baraqués comme des gorilles, avec leurs petits bandeaux. Bon, ils avaient pas l’air tout à fait accordés au reste de l’île, mais sur le coup, ça me faisait vraiment marrer.

Par contre, eux, ils semblaient pas trop amusés. En fait, il en fit quand même beaucoup, le gars avec la plume, pour me faire comprendre que ces deux-là étaient nos équipiers temporaires. Il aurait pu répondre à mes légères plansanteries par une petite blague, mais apparemment, il était pas du genre taquin. J’aurais préféré, pourtant. Enfin, quand son poing, ou la masse de sable qui lui servait plutôt de batte, s’est enfoncé dans ma joue, ce fut pas vraiment de rire que je versai une larme. Tout mon corps bascula en arrière, jusqu’à ce que je me retrouve sur le cul. Ça me sonna un instant, sans compter l’immensité de la douleur qui me prit. S’il avait voulu continuer, il aurait pu sans problème. Putain, j’avais toujours l’espoir d’un jour m’habituer à la douleur, à force de m’en prendre plein la gueule, mais ça venait pas. Ça viendrait pas. M’enfin, par la grâce des dieux, le type fit montre de toute sa clémence en m’épargnant. Et en jugeant que ce coup m’avait pardonnée.

Il me fallut pas cent cinquante ans pour me remettre d’aplomb. J’imagine qu’il avait mesuré le coup, pour éviter de perdre une éventuelle collègue. La douleur, elle, je la fis se tirer assez rapidement. Je comprenais pas trop comment ça marchait, mais tout ce qui importait, c’était que ça marchait, justement. Je me relevais, la joue rouge, en marmonnant :

- Même pas mal.

Dans le fond, j’espérais l’avoir dit assez bas pour qu’il ne l’ait pas capté. J’avais pas envie d’en reprendre une.

N’empêche, le crochet eut son effet : je riais plus, mais alors plus du tout. Moi qui pensais qu’on pouvait les buter au-cas-où, je revoyais ma modestie. Il m’avait calmée, et pour un moment. Mais d’un autre côté, il ne s’était pas caché de sa possession d’un fruit du démon, et qu’il savait s’en servir. Quelque part, je me sentais admirative à la fois de sa violence et de son savoir-faire. Je regrettais de ne pas m’être plus intéressée au Yami, pour savoir en faire autant. D’ailleurs, il reprit la parole assez rapidement pour nous demander, à Charlotte et à moi, si nous savions nous battre. Je passais un regard de chien battu à Charlotte, pour qu’elle réponde pour nous deux. Moi, c’était trop dur à expliquer.

Ouais, c’est un peu compliqué… c’est pas que je sais pas me battre, mais… bon j’ai pas trop d’organisation, quoi. Je sais taper où ça fait mal, je sais mordre. Enfin, j’adore me battre, quoi ! Surtout vers la fin, le moment délicat, fin, aux allures mélodieuses, où l’on retire avec patience et acuité la vie d’une pers…

- Tu leur en demandes beaucoup, là. Elles n’auront qu’à faire diversion pendant qu’on se chargera du reste. Ce sera suffisant.

CONNARD !

Putain, il avait de la chance que son pote me fasse flipper, lui. En plus, je me doutais que, s’ils traînaient ensembles, il devait être à peu près aussi casse-couille. Alors je me taisais, mais bordel, l’envie que j’avais de lui montrer comment je savais me battre ! J’étais loin d’atteindre la puissance des plus grands mais… Pour qui il se prenait ?! Tiquant brusquement d’un mouvement de la tête, je passai un sourire crispé vers Charlotte, pour qu’elle prenne la parole. Quant à moi, je me contentai d’un hésitant rire gêné :

- Hm… ahahah…

Puis, attendant une réaction mesurée de Charlotte, je regardai l’aveugle s’en aller vers la rue principale, qui s’avérait être bordée par la banque. Machinalement, je le suivais, pompant mes paumes de main du bout de mes doigts comme pour faire partir ma haine dans ce mouvement. De toute façon, il allait falloir les supporter un moment, sans avoir aucun moyen de me débarrasser d’eux. Mais avec Charlotte, tout allait bien se passer, hein ? Charlotte était un cœur tendre, oui, mais à prendre seulement par l’argent. Alors avec les hommes qui représentaient un quelconque intérêt, mais qui n’étaient pas assez riches pour se rendre réellement utiles, elle savait jouer admirablement de ses atouts pour arriver à ses fins. J’imaginais qu’elle saurait y faire, avec eux. C’était typiquement le genre de gars qu’elle savait tirer par les trous de nez. De toute façon, face à une femme comme elle, tous les hommes faisaient preuve de savoir-vivre, pour caresser vainement l’espoir de dompter une telle beauté.

- Allez les filles, c’est bientôt l’heure. Décolleté plongeant, roulez du cul, attirez l’attention et ça devrait le faire. Essayez au moins de faire bonne impression et d’attirer les regards, on rentrera ensuite comme dans du beurre.

WOOOOOH ! Mais quel chien, putain. Ce connard d’aveugle, je lui aurais bien crevé les yeux s’ils l’avaient pas déjà été. ‘Fin, qui sait ce qu’il cachait sous son bout de tissu ? Qu’importe, je décollais mes lèvres pour lui balancer quelques insultes à la gueule. Et alors que l’idée de ne pas le laisser finir le boulot sans une petite crasse me traversait l’esprit, mon regard se déposa à nouveau sur celui qui m’avait foutu une rouste. Au lieu de déblatérer un flot de noms d’oiseaux à l’intention de l’aveugle, je me mis à bégayer :

- Je… enfin… le… hum… tu… ! Vous ! aviez une autre idée, non ? demandai-je en me tournant vers l’homme au bandeau rose.



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Lun 26 Déc - 16:42


"Le temps passe et la mort vient."

Braquage so Kawaii !


Si son excès de zèle et de virilité aurait aisément outré un bon nombre des stupides bien pensants qui abondaient sur cette planète décadente, force fut d'admettre qu'il avait au moins le monopole de l'efficacité : les piques arrogantes de Joshua elles-mêmes demeurèrent sans réponse, et les deux demoiselles surent facilement retrouver tout le sérieux qu'on pouvait attendre d'elles. Parfait. Un écart n'était jamais gravissime, tant que le message était véhiculé avec efficacité par la suite : pas d'action sans réaction. Les deux hors-la-loi sans vergogne se trouvaient être des adeptes des représailles immédiates et sans la moindre retenue : riez d'eux, et ils vous tabassent. Plantez-leur une épée dans l'épaule, et il vous coupe les deux bras. Foutez le feu à leur baraque, et... Et bien, profitez bien de l'ultime regard que vous poserez sur votre village natal, oui. Toujours fut-il que Lester et sa petite bande reprirent rapidement les choses en main : il s'agissait désormais de se rendre jusqu'à la banque afin d'y établir une ébauche de plan à suivre. Bien entendu, il ne s'agirait pas là d'un stratagème dûment ficelé, et dont il ne faudrait en aucun cas dériver : ils n'avaient pas le temps de jouer aux experts et aux observateurs. Pas plus que l'envie, d'ailleurs : le logia considérait, comme toujours, que personne ici sur Kawaii Kazan Shima ne serait susceptible de leur mettre des bâtons dans les roues. Du coup, il coulait de source qu'ils n'allaient pas dépenser du temps et de l'énergie en observations futiles : ils entraient, se départageaient le travail et se tiraient avec leur part du butin, chacun de leur côté. Ni plus ni moins. Pour le coup, le Sheerin ne se posait pas même la question de désobéir à leur employeur de façon volontaire : ils en étaient encore à leurs débuts dans le monde du mercenariat, et avant de se permettre ce genre de petites folies, il leur fallait se générer une certaine réputation. Leur patron actuel finirait par les débaucher, mais peut-être les orienterait-il vers l'un de ses amis les plus fortunés... Si tel était le cas, mieux valait éviter de se le mettre à dos, d'une manière ou d'une autre. Ce qui passait, fondamentalement, par la réussite de leur objectif actuel.

Lorsqu'il fut enfin leur de leur donner à tous et toutes un rôle correspondant à leurs compétences, Joshua remit le couvert en ramenant sa misogynie sur le devant de la scène. Sa proposition, à défaut d'être empathique et irréprochable, aurait certainement l'opportunité de leur ouvrir les portes de la banque sans encombre... Lester ne se gêna aucunement pour dévorer les deux demoiselles d'un regard froid et calculateur, attardant ses pupilles sur leurs atouts féminins, et se rendit effectivement compte du potentiel de cette stratégie. Malheureusement, celle-ci ne semblait pas vraiment correspondre aux idées et aux envies des deux gamines en question... Et, pour le coup, il serait compliqué de les contraindre à agir tels qu'ils le souhaitaient si elles n'en éprouvaient pas la moindre envie. Difficile de les forcer à cela alors qu'elles pouvaient tout à fait alerter les marines quant à leur présence une fois dans la banque, histoire de compliquer la tâche aux deux sexistes en attirant toute l'attention sur eux tandis qu'elles se faisaient la malle avec la valise de diamants... Oui, définitivement, se les mettre d'emblée à dos n'était pas spécialement judicieux. Ainsi, quant la première des deux, la grande gueule, se tourna dans sa direction pour solliciter son avis, l'homme-sable goba une bonne bouffée de tabac, s'approcha d'elle et lui relâcha un nuage de fumée en plein visage avant de répondre en la détaillant de près et sans la moindre gêne :

-Bien sûr. On pourrait vous attacher du C4 tout autour du torse, vous balancer dedans d'un coup de pied et vous faire sauter. Resterait plus qu'à achever les survivants, et le tour est joué.

Le Sheerin se demanda un bref instant si elle allait trouver la plaisanterie à son goût... Considérant le respect qui teintait désormais la moindre des palabres qu'elle lui adressait, la demoiselle avait compris la première leçon et n'allait en tout cas pas se permettre de lui manquer de respect à nouveau. Ainsi, sans doute allait-elle se contenter de blêmir... Il retourna sa pipe d'un geste sec, laissant retomber le tabac à demi-consumé sur le sol, et l'écrasa du talon avant de montrer l'autre jeune femme d'un coup de tête :

-Elle, c'est Charlotte. Mais toi, c'est quoi, ton petit nom ? En tout cas, on est quatre. Simple : l'un d'entre nous cherche les diamants pendant que les trois autres font le ménage. L'un des trois devra rester devant la porte pour faire le guet, et prévenir l'arrivée de renforts gouvernementaux. On liquide tout ce beau monde, on se fait la malle, on récupère le pognon et basta. Compris ?

Il espérait fort, pour leur intégrité physique, qu'elles seraient effectivement en mesure de le comprendre du premier coup. Le Roi du sable n'avait guère envie d'avoir à se répéter inlassablement : tout au contraire, il lui tardait de passer à l'action. Ses mains le démangeaient, et l'envie d'observer quelques marines se vider de toute trace d'eau dans leur corps se faisait également de plus en plus oppressante... Lester fit quelques pas dans la direction de la banque puis, à nouveau, cessa sa progression pour pivoter et faire face à ses trois complices. Là-dessus, il ajouta simplement :

-Comptez pas sur moi pour jouer au furet. J'entre et je cogne, point barre.

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Joshua Anderson
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Lun 26 Déc - 23:55
Braquage so Kawaii !



La plupart des âmes anonymes qui peuplaient ce monde vivaient une existence qu’on pourrait aisément qualifier de routinière, de répétitive voire même d’ennuyeuse mais ce qu’il y avait de formidable avec ces gens-là était qu’ils ne voyaient pas tous leur existence si sombre et morose. La plupart d’entre eux ne désiraient rien de plus que la plus pure des paix et cette paix entraînait indéniablement la moindre forme de surprise, de mauvaise surprise bien entendu.
Beaucoup trouvaient cela vertueux que de ne chercher que la paix et de vivre une existence aussi discrète et paisible que possible mais Joshua ne pouvait pas trouver cela plus hypocrite et ridicule que cela. Où était l’amusement là-dedans ? Où étaient le frisson et l’excitation ? Où était la satisfaction de savoir que sa vie avait de l’importance, que son nom ne serait pas oublié après qu’il rendu son dernier souffle ? La vie était désespérément courte et il semblait anormal aux yeux du jeune aveugle de ne pas chercher à la consumer par les deux bouts. La vie était une drogue dont personne ne pouvait se passer, une drogue aussi enivrante qu’accoutumant à dire vrai, et comme tout bon toxicomane et alcoolique le jeune Joshua ne consommait assez de ce poison. Plus, toujours plus, encore plus, il n’y avait vraiment qu’en vivant à 100 à l’heure qu’il se sentait vraiment vivant et ne supportait pas de sentir la descente poindre son nez. Voilà pourquoi il avait constamment besoin de stimulation, voilà pourquoi certains pouvaient le voir comme un hyperactif alors qu’il était juste un homme qui détestait réellement l’idée même de l’ennui.
Parfois il s’agissait de passer la nuit en compagnie de plusieurs créatures de rêve jusqu’à en casser le lit, parfois il s’agissait de consommer suffisamment d’alcool pour ne plus se souvenir des événements de la soirée et parfois, comme c’était le cas ici, Joshua s’amusait en semant le trouble et la panique dans les cœurs de ses congénères. Pour être honnête ce dernier point surpassait largement les deux premiers, voilà pourquoi le jeune fauteur de troubles était aussi excité depuis le moment où il avait posé les pieds sur cette île, voilà pourquoi il avait été aussi impatient que ses deux nouvelles camarades daignent pointer le bout de leurs nez. Mais c’était chose faite, le groupe était enfin réuni et ils allaient enfin pouvoir rentrer dans le vif du sujet et s’amuser un peu…enfin surtout Joshua, pour le reste il se fichait pas mal de savoir si les deux demoiselles trouveraient leur compte dans cette histoire.

Si au début le jeune homme avait proposé une idée assez tape-à-l’œil mais qui semblait suffisamment efficace, son camarade suggéra une approche bien plus bruyante et explosion, ce qui restait toujours du goût de son partenaire dépourvu de lumière. Se servir des demoiselles comme de bombes vivantes ? Lester avait définitivement de la suite dans les idées, ce qui poussa son camarade à surenchérir par un :

« Tu me diras, si on met assez de C4 il n’y aura pas de survivants. »

Quand il s’agissait de faire exploser quelque chose sans laisser de trace le jeune homme n’était jamais adepte de la demi-mesure, s’il fallait faire exploser les bâtiments à côté pour être sûr d’éliminer la cible alors il n’hésiterait jamais à en mettre bien plus que nécessaire. Mais bien vite, alors qu’il commençait déjà à réfléchir à l’endroit où il pourrait se procurer une telle quantité d’explosifs, Joshua reporta son attention sur son camarade qui énonça un plan des plus simples : trois pour répandre le chaos et le dernier pour récupérer les biens ciblés. C’était simple pour ne pas dire simpliste mais le duo n’avait jamais été connu pour ses opérations furtives car brûlait en eux le désir de se faire un nom dans ce monde. Lester énonça également très clairement son envie d’être de ceux qui mettraient le bordel, laissant à quelqu’un d’autre la charge de récupérer ce qu’ils étaient venus chercher.
Étonnant ? Pas le moins du monde pour son partenaire qui enchaîna par :

« L’une des deux fera ça très bien. Tu ne t’attendais pas à ce que je me coltine ce role de toute façon. »

Il ne s’agissait nullement d’une question mais bien d’une affirmation qui ne souffrait d’aucune ambiguïté, si ces deux hommes ne s’étaient pas entre-tués depuis leur premier rencontre c’était parce qu’ils avaient beaucoup de vices en commun et la violence en était le principal. Ils aimaient frapper pour joindre le geste à la parole, ils aimaient frapper parce que c’était marrant, ils aimaient frapper parce que c’était ce que leurs congénères comprenaient le mieux. Était-ce bien nécessaire de continuer ? Non, pas du tout.
Profitant de ses derniers instants de calme pour pomper abondamment sur le poison qui pendant à ses lèvres, laissant tomber ce qui en restait à ses pieds, Joshua sentit l’excitation commencer à le gagner rapidement et lâcha à son camarade :

« J’ouvre le bal ? Mes entrées font toujours leur petit effet. »

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

Joshua Anderson
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Mar 27 Déc - 0:39
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Il me semblait que c’était naturel et normal, que des personnes insupportables existent. MAIS EUX ! Bordel, ces types ne méritaient pas de vivre. Dans le domaine de la bâtardise, ils étaient rois, pas de doute. Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti tant de haine envers quelqu’un. Ou quelque chose. Quand ce Lester, ô grand clown, fit sa petite blague en balançant toute sa fumée dans ma gueule, je crus exploser de l’intérieur. Et il fallut que son comique d’acolyte en rajoute une couche. En fait, je me vis en train de leur griffer les yeux, je m’imaginai leur déboiter la mâchoire à grand coup de poings, arracher les cheveux du brun pour les faire bouffer à l’aveugle, et, s’ils avaient de quoi faire, voler leurs armes pour tailler leurs os. Et s’il le fallait, continuer jusqu’à ce qu’ils crèvent. Mais au lieu de ça, je sentis des larmes me monter aux yeux et mes lèvres trembler. Sans même un sourire, je plantai mon regard dans celui qui avait parlé en premier, étant donné que le second n’était pas équipé pour, et l’air grave, je ne réussis qu’à marmonner :

- Ahah.

PUTAIN ! C’était moi, qui méritais les gifles, à cet instant. Plus lâche, tu crevais. Je me consolais en me disant que j’avais au moins fait l’effort de défier son regard. J’espérais, au fond de moi, qu’il ne se vexe pas de ce semblant de rébellion, mais qu’il comprenne que sa façon de nous traiter, Charlotte et moi, n’avait pas raison d’être. Nous n’étions pas des moins que rien, ou sinon pas plus qu’eux. Sans compter que nous devions faire équipe. Alors, ok, j’étais pas la personne la plus à l’aise dans les travaux collectifs, mais j’avais au moins la décence de me dire que, si on voulait avoir notre paie, et sortir vivants et entiers de ce braquage, il fallait qu’on s’entende un minimum. A jouer les petits chefs, ce type allait me taper sur les nerfs, et ça allait partir en vrille. Et c’était sans compter ses regards de porc, vers nos poitrines, et la façon qu’il avait de nous dévisager comme s’il jugeait de la fraicheur d’un poisson. Ca, au moins, c’était un point qu’on pouvait donner à l’aveugle : son regard ne nous pesait pas.

Alors que j’enrageais intérieurement, le brun reprit la parole, plus sérieusement. D’abord, il demanda mon nom. Il savait déjà celui de Charlotte, mais pas le mien. Bof, je ne me faisais pas d’illusions : mon prénom, en lui-même, il en avait rien à foutre. J’imaginais bien que c’était juste au cas-où, si jamais il avait besoin de m’appeler pendant le braquage, c’était plus pratique que de dire « hé, toi, là ».

Mais il enchaîna directement sur le plan qu’il avait, pour ramener les diamants. On en envoyait trois pour, globalement, buter tout ce qui bougeait, et un pour ramener les diamants. Les deux gars, se fichant bien de la galanterie qui voudrait laisser les femmes choisir en premières, ne tardèrent pas à se proposer pour le premier rôle. Visiblement, ils aimaient la castagne et ne s’en cachaient pas. Quant à moi, soucieuse de ce que désirait Charlotte, je passai un petit regard vers elle pour savoir ce qu’il en était. Celui-ci suffit à me rappeler que moins Charlotte en faisait, mieux elle se portait, et que chercher les diamants sans se salir les mains lui allait très bien. Bien qu’elle ne m’en dise pas un mot, il me semblait ne pas me tromper en pensant pour elle.

Je sentais le moment tant attendu s’approcher, plus vite que ce que j’aurais cru, et une sensation que je connaissais bien me prenait. Combien de temps ça faisait, que je ne m’étais pas battue ? Ok, peut-être pas si longtemps, mais cette fois c’était différent. D’habitude, j’avais toujours cette peur de me faire attraper, qui me suivait ; mais en groupe, j’étais plus rassurée. D’ailleurs, je me demandais pourquoi : si ça tournait mal, je ne doutais pas que ces types se feraient la malle en se foutant pas mal de nos sorts. Mais à cet instant, je n’y pensais pas. J’avais juste hâte d’entrer un peu dans l’action. Sans compter qu’il fallait leur montrer, à ces machos, que Charlotte et moi n’étions pas de petites demoiselles dépendantes, craignant de se casser les ongles. Enfin… surtout moi. Je pris alors de mon assurance, respirant un bon coup, décidée plus que jamais à les surprendre en leur montrant ce dont j’étais capable. Vraiment, la prochaine fois, il y penserait à deux fois avant de me baffer.

- Je vous accompagne. Et je m’appelle Maud. Et vous deux ? Charlotte me l’a sûrement dit, mais j’ai pas dû écouter.

Wow, je m’étais surprise moi-même tant ma voix avait été presque virile, et trop sérieuse à mon goût. Ouais, ils m’avaient vraiment énervée, pour que j’en arrive à là. Et sûre de mon choix, j’ouvris la marche vers la banque, bombant le torse et gonflant les muscles de mes petits bras. J’aurais bien voulu cracher un mollard au bord de la ruelle dans laquelle nous nous trouvions, le genre de glaire bien dégueulasse qui colle au sol, mais j’en avais pas à cet instant. Alors j’avançai, plus fière qu’un paon. J’étais assez curieuse de savoir ce que l’aveugle entendait par « petit effet », mais je me disais que je pouvais aussi les impressionner avec mon fruit du démon. J’oubliai alors la lâcheté dont je faisais preuve si souvent. Et j’avais peut-être tort, étant donné que de mon fruit, je ne connaissais que la réputation.


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Dim 29 Jan - 15:47


"Le temps passe et la mort vient."

Braquage so Kawaii !


Les rôles avaient été distribué. Comme attendu, l'une des demoiselles allait se charger de se faufiler dans la banque pendant que le reste de la bande s'occuperait d'y semer le chaos, afin d'attirer la pleine attention des gradés et soldats sur place. L'opération allait être simplissime, aux yeux du Roi du sable, qui ne voyait là qu'un gagne-pain efficace et prompt. L'occasion allait également leur être donner de se faire connaître aux yeux du grand public, ne fut-ce que sur South Blue : l'aveugle et Lester possédaient déjà une renommée naissante sur Trader, mais leurs noms étaient constamment noyés par la pléthore de criminels qui s'y terraient, bien à l'abri d'une offensive surprise de la part du Gouvernement Mondial. La Guilde Marchande savait être conciliante, à partir du moment où on n'entravait pas trop son économie... Cependant, la petite partie qui allait se livrer à eux était bien loin du petit larcin habituel. Il ne s'agissait pas d'un racket de bas étage pour extirper à un môme ou à un homme d'affaire de quoi se sustenter. Il ne s'agissait pas non plus d'un enlèvement avec rançon à la clé, pas plus que d'un assassinat discret et efficace... Ils allaient devoir livrer bataille face à des marines entraînés, robustes et féroces. Le maudit du logia se sentait en pleine effervescence, pour l'occasion : c'était la première fois que leur petit duo allait avoir affaire à la marine de façon aussi directe, aussi frontale. C'était l'occasion de mettre en exergue leur complicité, et de montrer au Monde entier l'étendue de leurs terrifiantes capacités... Toujours était-il que le Sheerin ne prévoyait pas non plus de faire traîner le casse en longueur, juste dans l'optique de faire ses preuves. Il ne s'agissait pas de semer le chaos sur Kawaii Kazan Shima, mais juste d'obéir à un ordre, en bons mercenaires. Leur employeur ne leur avait pas demandé de faire profil bas, mais ne les avait pas non plus encouragé à massacrer toutes les pauvres âmes qui se trouveraient sur leur chemin... D'un pas ferme et décidé, le hors-la-loi grimpa les quelques marches qui menaient jusqu'au hall d'entrée, où il découvrit une foule d'une quinzaine de civils, manifestement pressée là pour affaires diverses. Pas de bol... Outre cette présence incommodante, l'on pouvait discerner çà et là gardes et agents du Gouvernement qui arpentaient la salle le long des murs, fusils bien en évidence. Le dealer en dénombra une vingtaine, sans parler des gradés qui, assis à une table non loin des comptoirs, dévisageaient la foule placidement. Lorsque l'un des mousses se fraya un chemin jusqu'à lui, sans doute pour se renseigner quant à l'objet de sa visite, le logia ne lui offrit pas même un regard : un sourire froid, cruel et morbide vint déformer les traits de son visage, et il enfouit une main dans ses vêtements amples pour en tirer un pistolet. Une demie-seconde plus tard et le pauvre gamin s'effondrait au sol, un trou dans le front. Tous les regards désormais rivés dans sa direction, le hors-la-loi se redressa de tout son long, jaugeant les gradés d'un regard mesquin et amusé :

-Pas de bol, c'est un braquage. Vous pouvez vous asseoir et compter les carreaux en espérant que les balles perdues vous épargnent, ou avoir la certitude de trouver la mort. Un bon choix, pas vrai ?
-Fumier... !

Les types se redressèrent comme un seul homme, et Lester leur accorda une analyse un peu plus poussée. Parmi les quatre pointures autrefois attablées, il découvrit deux habits de lieutenants, un habit de commandant, et une personne sans uniforme particulier, sans doute un soldat quelconque avec un traitement de faveur particulier. La plupart des fusils furent braqués unanimement dans sa direction, mais les marines n'osèrent tirer dans un premier temps : les civils s'agitaient, épouvantés, en offrant à la petite bande de brigands une occasion époustouflante de promptement faire place nette. Tandis que le commandant tirait son épée de son fourreau en se jetant dans sa direction, le maudit du sable se mit à ricaner, profondément enchantée par l'attitude chevaleresque de celui qui voulait s'ériger en principal rempart de la justice. Tellement d'empressement, tellement d'intrépidité, pour un résultat si pathétique, si peu convaincant... Avec fermeté, le Dealer transforma ses jambes en une bourrasque de sable : il se projeta brusquement dans la direction du gradé qui, estomaqué, tenta de freiner des quatre fers. Inutile. Le poing droit du Sheerin fit office de présentations lorsqu'il vint rencontrer la pommette gauche de son assaillant, lequel fut projeté en arrière sur quelques bons mètres. Il allait en falloir plus pour le mettre à terre, l'homme sable l'avait ressenti dès lors qu'il lui avait adressé cette courtoisie d'usage, mais le simple fait de prendre l'ascendant sur un gradé le mettait en joie. Toujours était-il que ses subordonnés, notamment les deux lieutenants, semblèrent vouloir s'en prendre à lui. Le premier, un homme à l'apparence léonine, lui attira un tel frisson de dégoût qu'une remarque assassine fusa naturellement en franchissant ses lèvres :

-Toi, t'es bien trop moche. Y a vraiment que Josh' pour t'affronter sans gerber.

Il n'eut toutefois pas l'occasion de ricaner : l'autre lieutenante, une femme, lui balançait dans la direction un projectile étonnant, qu'elle venait de... Cracher, avec la bouche. Pour le coup, le Sheerin était bien placé pour savoir que le Monde recelait d'un bon nombre d'étrangetés et d'énigmes de la nature, mais cela, c'était inédit, à ses yeux. Enfin, le résultat fut le même que celui qu'elle aurait pu obtenir en tirant avec une vraie balle : son espèce de souffle lui éclata la tête sans le tuer, et alla plutôt percuter un civil dans l'arrière plan, lequel s'effondra dans un cri d'horreur. Lester, toujours en ricanant d'un air sinistre, reconstitua alors son crâne dans une minuscule tornade de sable, et rangea son pistolet pour adopter une posture plus nonchalante. Les choses sérieuses commençaient...
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Lun 30 Jan - 23:02
Braquage so Kawaii !


Le secret d’une bonne équipe n’était pas d’avoir des individus qui se ressemblaient mais plutôt des individus dont les capacités et les caractères se complétaient, voilà pourquoi le roi du sable et le roi sans cœur fonctionnaient si bien ensemble. Si un individu extérieur ne verrait en eux qu’un duo de psychopathes de plus, deux hommes à l’enfance troublée et qui avaient décidé de cracher à la figure des lois les plus fondamentales de toute société civilisée, mais en vérité ces deux individus étaient des agents qui diffusaient terreur et chaos avec une efficacité impressionnante. Si le premier individu était aussi impulsif que violent, ne réfléchissant que très rarement au-delà de sa toute première envie, son sadisme stupide était compensé par un individu un peu plus froid et réfléchi que lui qui savait user de la folie du premier homme à bon escient. Oh non n’allez pas croire que l’un était mentalement plus sain et équilibré que l’autre, ils étaient deux fous et incompatibles avec toute vie dans une société dite civilisée, c’était assez étrange mais leurs folies s’accordaient étonnement bien tandis que d’autres se seraient déjà écharpé vifs depuis bien longtemps.

Ces deux tarés s’étaient bien trouvés, c’était peu dire.

Si d’ordinaire les deux jeunes gens cherchaient toujours un nouveau larcin à commettre pour gagner argent et renommée, aujourd’hui ils n’étaient rien de plus que des instruments dans les mains d’un homme aussi anonyme que peu scrupuleux à l’idée d’engager des bons à rien pour un travail qui demandait rapidité, précision et efficacité. Oui, des bons à rien, y voyez-vous quelque chose à y redire ? Pensez-vous que la destruction et la peur qu’ils apportent soient de bonnes choses ? Pensez-vous que ces deux êtres puissent devenir des piliers de la communauté ? Bien sûr que non, dans ce cas mes propos étaient corrects, ces deux hommes n’amenaient jamais rien de bon avec eux.
Si pour l’occasion on avait affublé le duo de deux renforts qui pourraient être vus d’un œil suspicieux par le roi du sable, son compagnon voyait en ces deux chairs à canon une source d’amusement supplémentaire dont il était toujours très friand.

Un peu déçu de voir son camarade prendre la tête sans lui laisser l’opportunité de faire une entrée en scène digne de ce nom, le jeune homme suivit le mouvement relativement silencieusement, essayant tant bien que mal de contenir l’excitation qui grandissait en lui à chaque nouveau pas en direction de sa cible ? Qu’est-ce qui l’attendrait à l’intérieur ? Imploreraient-ils la pitié du quatuor ? Quelqu’un se sentirait-il pousser des ailes jusqu’à décider de jouer au héros ? Allait-il pouvoir repeindre les murs ? Autant de questions dont l’absence de réponse ne faisait que l’exciter davantage, tout impatient qu’il était.

Puis vint le moment fatidique, le quatuor pénétra enfin dans la bâtisse et immédiatement le fin odorat de l’aveugle fut saturé de toutes sortes de fragrances avec une pointe de transpiration qui venait couvrir le tout. Comme à son habitude le roi du sable fut cruellement froid et troua le premier à avoir le malheur de s’approcher de lui, le coup de feu servant de signal pour répandre surprise et chaos dans le cœur de tous les clients de cet établissement. De toute évidence ils n’étaient pas habitués à un si triste spectacle et Joshua pouvait presque ressentir de la peine pour eux, c’était presque triste de ne rien ressentir d’autre que de la peur à la vue d’un corps sans vie alors que cela pouvait provoquer un tel plaisir ! Pourquoi ne pouvaient-ils pas le ressentir comme Joshua le sentait dans chaque fibre de son corps ? C’était vraiment du gâchis.

Juste avant de trouer ce premier individu le sablonneux avait établi un constat amusant de simplicité, les civils pouvaient se baisser pour ne pas les gêner ou rester dans leurs positions avec la certitude de finir en passoire ou en morceaux de viande. Quelle différence de toute façon ? Ils finiraient forcément par mourir, non pas parce qu’ils le méritaient mais parce qu’ils n’avaient juste pas de chance. Voyant toutes les personnes commencer à s’agiter dans le plus désordonné des chaos, criant à tue-tête comme si cela allait les sauver d’une bien funeste fin, Joshua fut d’humeur taquine.

« Allez, j’vais être sympa. J’vais faire ce choix pour vous ! »

Son bras gauche s’allongea et prit une teinte bien sombre jusqu’à prendre la forme du canon d’un fusil à pompe. Relâchant un franc sourire il tira un seul coup de feu et la chevrotine se dispersa à travers la foule, s’engouffrant dans les meubles et dans les corps avec autant de vélocité. Les cris redoublèrent d’intensité pendant quelques courts instants et, pendant quelques secondes, derrière tout ce brouhaha Joshua crut reconnaître des sanglots venant sans doute de l’une de ses victimes. Était-ce vraiment important ? Pas du tout, contrairement à ce qu’on pourrait croire il ne venait pas de tirer pour tuer des gens, sinon il aurait utilisé une arme plus efficace pour gérer les foules, il venant de tirer sas autre but précis que de rajouter de l’huile sur le feu.

Tandis qu’il était en train de chercher une nouvelle cible ou plutôt un nouveau groupe de victimes, Joshua capta la conversation de son camarade qui déplorait la laideur de son adversaire en argumentant que seul un homme dépourvu d’yeux serait en mesure de lui faire face sans tressaillir devant son apparence. Souriant face à cette remarque, Joshua lâcha à l’attention de son camarade :

« Tu me laisses le laideron ? Trop aimable ! »

Alors que son canon pointait désormais en direction d’une personne à la voix haut perchée, une femme très certainement, le jeune homme dut faire pivoter son bras devant lui pour bloquer l’attaque qu’il sentit arriver. Autour de son canon se refermèrent deux énormes mains dont la puissante poigne lui fit serrer les dents.

Il n’avait pas besoin de voir pour devenir la taille et la corpulence de son adversaire, sentir ses grandes mains autour de son canon était largement suffisant pour deviner les dimensions de la bête. Une bête ? Oui car celle-ci ne perdit pas de temps et poussa un rugissement animal à la tête de l’aveugle, ce n’était rien de plus qu’une évidente tentative d’intimidation qui n’eut pas l’effet escompté.

« Waow ! Mais c’est quoi cette haleine ? T’as mangé un rat crevé avant de venir, ou quoi ? »

Se servant de sa main libre pour protéger son nez de cette odeur des plus incommodantes, le jeune homme sourit pour faire écho à cette provocation puérile et fit le nécessaire pour se dégager de l’emprise de son bestial adversaire. L’espace d’un instant ce bras gauche était un long tube métallique et la seconde d’après il vint prendre la forme d’une longue lame suffisamment affutée pour entailler les deux paumes de cet homme-bête et, grâce à un mouvement de balayage du bras gauche, vint repousser en arrière la bête dont les deux mains laissaient désormais couler quelques perles rougeâtres.

Lentement, très lentement, la main droite vint caresser la nouvelle lame pour récolter quelques gouttes de sang avant de les porter à sa bouche, émoustillant ses papilles et affutant son appétit en vue de la chasse à venir. Il n'était vraiment cannibale, l'idée de dévorer un autre être humain ne lui viendrait même pas à l'esprit, mais son goût et son odorat étaient suffisamment accrus - grâce à la perte d'un autre de ses sens - pour que le sang lui apparaisse comme une fragrance à part entière, une fragrance qui n'avait pour effet que d'accroître un peu plus son excitation.



Ça allait être amusant !



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Joshua Anderson
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Mer 1 Fév - 16:22
Entrée en scène
ft. Lester, Joshua et Chachou


Je n’eus jamais de réponse à ma question. Ici, jamais signifie que je n’en ai pas eu à l’instant, en fait. Je ne savais pas si j’allais en avoir un jour, alors il me fallut leur trouver un surnom, approprié à chacun, pour qu’ils se reconnaissent sans que je n’aie besoin d’utiliser leurs noms, inconnus. Aussi, je ne devais pas les vexer, avec. C’était assez compliqué. Ce qui me sautait aux yeux, c’était que l’un était aveugle, et l’autre avait un bandeau rose. Mais étant donné l’accueil qu’ils avaient offert à mes légères railleries, je souhaitais éviter de les froisser une seconde fois. Pour l’aveugle, ce fut assez simple : je pensais que le définir selon sa cécité, l’appeler Hayles, ne le vexerait pas. Quoi que. M’enfin, si jamais c’était le cas, il saurait me le faire comprendre, même si cette fois j’étais bien plus sur mes gardes qu’au début, avec ces types. De toute façon, c’était vraiment un nom, Hayles. J’aurais toujours pu prétendre que je n’avais pas bien compris comment il s’appelait. En plus, ça ne se prononçait pas tout à fait comme « eye-less », ça passait. Pour nommer l’autre, ce fut plus long.

En attendant notre arrivée dans la banque, Charlotte entra en première, en tant que cliente. Avec son allure, elle ne pouvait pas éveiller le moindre doute chez les employés. C’était une dame classe, aussi une capricieuse. Une femme, une vraie. Elle savait s’imposer, se faire remarquer sans éveiller le moindre soupçon sur sa réelle identité, sur son vrai dessein. Face aux projecteurs, elle était qui elle voulait, bonne actrice. Néanmoins, une fois sortie de scène, elle se fondait à l’ombre des coulisses, et ne se dévoilait qu’au dernier moment, lorsqu’il était trop tard. Je l’adorais, cette fille. A mourir. Dommage que les deux nouveaux ne nous aient pas laissé le choix. Enfin… il n’en fallait pas beaucoup pour comprendre qu’ils ne jouaient pas dans la galanterie.

Quelques minutes passèrent à peine avant que nous ne rejoignions Charlotte à l’intérieur. Pendant tout cet instant, je me demandais comment on faisait une entrée dans une banque, pour un braquage. Après tout, c’était la première fois. J’avais un peu le trac. Est-ce qu’on devait saluer, et se présenter, comme le font la plupart des gens, tous les jours ? « Bonjour, je suis Maud Butterfield, je viens avec ces messieurs pour voler vos diamants. S’il-vous-plaît-merci. » Ou quelque chose comme ça, je crois. En réalité, je n’eus pas besoin de toutes ces conformités. A peine eussions-nous posé le pied à l’intérieur de la banque que le type au bandeau rose explosa la cervelle d’un gamin. A partir de là, dans la panique générale, tout le monde se mis à hurler et courir dans tous les sens, cherchant à sauver sa vie en premier. Je vis Charlotte profiter d’une petite fille abandonnée, au bout de la banque, qui hurlait qu’elle voulait sa maman, pour se jeter dans sa direction en criant « Ma fille, ma fille ! ».

Moi, choquée de voir que le gars avait tué de sang-froid, sans aucune émotion, j’avançai vers lui, mécontente :

- Hé ! Mais c’est pas comme ça, qu’on tue ! C’est pas du… de la viande, ce sont des personnes ! Il faut les sentir partir, il faut apprécier ce qu’on fait ! C’est un métier, un art. Ça doit être beau. Sinon, ça sert à rien.

Mais alors que je parlais, Hayles tira en l’air, couvrant ma voix. Vraiment, c’était des enfoirés. J’enrageais dans mon coin, de voir ce manque de retenu, de classe, de féminité dans leur crime. A mon goût, ça manquait cruellement de cœur. Toutes les morts étaient extraordinaires. J’avais conscience que certaines personnes ne voyaient en la mort qu’une fin, un truc nul, du vide. Ils ne devaient pas saisir l’importance de cette fin, l’importance de la vie. Je ne saurais pas l’expliquer, mais donner la mort, c’était la plus belle chose qu’on puisse faire au monde. C’était conclure une histoire, sentir cette petite boule au ventre, quand la nostalgie nous prend à la fin d’un récit passionnant. Sauf qu’il ne s’agissait pas que d’un livre. C’était la vie, la vraie.

Pendant un instant, je restai immobile, à regarder les deux autres agir. Le trac. Je n’avais jamais attaqué devant un aussi grand public. Qu’est-ce qu’il allait arriver, ensuite ? Un peu perdue, intimidée, je ne fis qu’observer les deux hommes, devant moi. Ce fut à ce moment que le surnom de l’homme au ruban me vint. Visiblement, il maniait à la perfection son logia, celui du sable. Il avait l’air de l’apprécier, au moins aussi bien que j’appréciais mes ténèbres. Alors je sus comment l’appeler : Mr. Sandman.

Satisfaite, je me mis à sourire niaisement, seule au milieu de tout ce chahut, quand tout à coup un sabot me percuta en plein dans le ventre. Hurlant à cause de la douleur, je m’étais faite éjectée quelques mètres en arrière, la respiration coupée. Par terre, je restais quelques secondes à chercher comment respirer, une douleur incomparable m’empêchant de reprendre correctement mon souffle. Je levais seulement le regard vers ce qui venait me frapper, pour découvrir une femme aux allures d’antilope, et pourtant debout, comme une humaine, et affublée d’une large poitrine, ce qui ne manqua pas de me faire rougir. Elle se pencha vers moi, je sentis mes joues exploser, et d’un rire méprisant, me questionna :

- Tu laisses faire tes copains ? Enfin, si t’es K.O. avec un seul coup, je comprends qu’ils n’aient pas besoin de ton aide.

Sale pute.

Parmi les choses que je détestais le plus au monde, l’humiliation. Ou me faire humilier, plutôt. L’inverse ne me dérangeait pas plus que ça. Soufflant une bonne fois pour toute, balayant la poussière avec l’air qui sortait de mes narines, je sentis comme un courant ténébreux me parcourir et dissiper la moindre once de douleur en moi. La bonne femme m’attrapa par le cou, me pensant toujours affaiblie, et faisant preuve d’une force relativement impressionnante, me souleva devant elle, prête à en redonner. Mais j’avais trop pris aujourd’hui, et ça commençait sérieusement à me gaver. Sans attendre qu’elle ne frappe à nouveau, j’envoyai ma main droite dans sa face, du bas vers le haut. J’espérais bien lui péter le nez. Et si ça ne suffisait pas, je gardais mes doigts vers ses yeux, au cas où il faille l’handicaper un peu pour me faciliter la tâche.

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Dim 5 Fév - 20:54


"Le temps passe et la mort vient."

Braquage so Kawaii !


Du coin de l’œil, le maudit du sable scruta l'évolution de ses camarades tandis que ses deux propres adversaires se remettaient de leurs premières émotions. Certes, il s'agissait assurément là d'un pêché d'orgueil : il pensait avoir très largement le luxe d'agir ainsi sans avoir à craindre quelques représailles que ce fut. Et rien ne vint, dans un premier temps, effectivement le contredire. Il parvint ainsi à observer Joshua monter au combat face à l'homme félin, engageant alors un bras de fer sec et violent manifestement à l'avantage du hors-la-loi grâce aux civils survivants de son petit massacre qu'il restait encore à protéger. Satisfait de la prestation de son collègue, Lester dévisagea alors brièvement la prénommée Maud, tandis que, de son côté, elle avait affaire à une autre demoiselle, apparemment maudite. L'affrontement semblait ardu, pour elle, mais il n'en avait pour l'heure pas grand chose à faire : elle n'avait manifestement pas appelé à l'aide qui que ce soit, et il avait déjà bien assez d'ennemis ainsi. Quant à l'autre membre du quatuor, le Roi du Sable fut forcé de lui reconnaître une efficacité rare et notable : elle s'était volatilisée, tout bonnement, alors qu'il avait sérieusement placé son attention sur le commandant de la marine. Pour aller où ? Difficile de le dire, justement, et c'était pour cela qu'il était heureux de l'avoir laissé chercher les diamants. Tant qu'elle ne filait pas avec en leur faussant compagnie, il n'avait aucune raison de se méfier... Le Sheerin, donc, reporta à nouveau son attention sur le binôme que constituaient ses adversaires, juste à temps pour observer une nouvelle tentative désespérée de la demoiselle. Une sphère d'air fut à nouveau relâchée de sa bouche, mais il se contenta cette fois-ci de l'esquiver d'un mouvement leste latéral. Là-dessus, il leva la main droite, sinistre et glauque, et grogna quelques paroles lasses en faisant mine de se désintéresser d'elle :

-Si tu peux pas comprendre la première fois que ça marchera pas... Espada !
-Écarte-toi !

Le Dealer arqua un sourcil tandis que le commandant, tout juste redressé, beuglait un ordre à sa subordonnée qui décida d'obéir sans piper mot. La lieutenante, ainsi, se jeta miraculeusement sur le côté, évitant d'un cheveu la lame de sable qui aurait dû lui ôter la vie... Ou au moins un bras. La création de sable, générée un instant plus tôt, n'arrêta toutefois pas sa course ici : elle poursuivit son épopée jusqu'à l'homme de la situation, le commandant de la marine, qui demeura stoïque et bien en place, le regard planté dans celui de Lester. Lorsque la création sableuse le menaça enfin, il la pourfendit d'un simple mouvement horizontal avec son propre sabre, l'éclatant sans plus de cérémonies. Les choses sérieuses risquaient de commencer plus tôt que prévu, avec un épéiste aussi talentueux... Mais c'était justement un état de fait qui motivait grandement le hors-la-loi, lequel n'avait plus connu l'adrénaline en combat depuis belle lurette. Même s'il doutait sérieusement de pouvoir être mis en danger durant cet affrontement, le logia aurait au moins l'occasion de mesurer la vivacité de ses mouvements et l'ardeur de ses réflexes à ceux d'un bas-gradé du commun. D'autant plus que la présence de la donzelle pour le tenir en infériorité numérique parvenait sans conteste à le dynamiser d'autant plus... Ainsi, quand il remarqua qu'elle commençait progressivement à songer à aller prêter main forte à un autre de ses collègues, le Sheerin se contenta de pointer un doigt dans sa direction, et de proférer un simple mot, comme une menace :

-Bola.

La balle de sable condensée qui naquit de ce geste vint percuter le sol de marbre juste devant les pieds de la belle, laquelle sursauta violemment en le voyant se fissurer sous la virulence du choc. Le message était simple et concis, on ne peut plus loquace : le logia du sable n'allait pas accepter qu'on lui fausse lâchement compagnie, oh que non. Pourtant, cette initiative et le sourire carnassier qu'il revêtait continuellement n'était manifestement pas au goût de tout le monde : le commandant de la marine brandit alors son épée et se rua sèchement dans sa direction, le tout en braillant quelques formules rigoureuses et sérieuses au possible :

-Tu ferais bien de ne pas nous sous-estimer, crapule !
-Cause toujours, fils de pute.

Sous la mollesse des insultes proférées par son opposant, Lester n'avait pas pu s'empêcher de lever les yeux au ciel. Toutefois, lorsque le militaire parvint enfin au contact et tenta de le trancher horizontalement, le hors-la-loi décida de répondre avec précaution. Son objectif était d'affronter ses ennemis sans trop s'appuyer sur l'intangibilité que lui conférait son fruit du démon... Il tira donc son couteau à crans d'arrêt et interposa sa propre lame sur la trajectoire de celle, nettement plus grande, de l'épée adverse. Cela eut incontestablement l'effet escompté, à savoir interrompre violemment la progression de son assaillant et le réduire à un simple état de stupéfaction. La suite des événements, en revanche, fut nettement moins satisfaisante : la lieutenante demeurée en retrait trouva l'audace pour lui envoyer une sphère d'air en plein dans le poignet droit. Celui-là explosa suite à sa rencontre avec ce projectile, et le sable se répandit dans la pièce à ses pieds tandis que son coutelas retombait lourdement, le privant de toute défense : le commandant crut alors y déceler une chance, et tenta le tout pour le tout. Sa lame s'éleva à nouveau, pour s'abaisser puissamment, à deux reprises. Une croix diagonale se dessina bientôt sur le buste du maudit, mais de cette prétendue plaie ne s'écoula rien d'autre que du sable. Les sourcils froncés, droit et glacial, le soit-disant blessé grogna à nouveau :

-Les marines se targuent de leur sens de l'honneur, mais visiblement, c'est plus par démagogie que par réelle honnêteté...
-Commandant, à vos pieds !

Le Sheerin fit claquer sa langue, agacé, tandis que le gradé remarquait ce que sa subordonnée lui indiquait : la main du logia s'était reconstituée... mais à même le sol. Elle avait rampé jusqu'au couteau, qu'elle agrippait désormais, et menaçait de planter dans le pied du justicier. Ce dernier, d'un bond vigoureux en arrière, parvint à se prémunir du plus gros des dégâts, mais quitta temporairement le maudit des yeux. Une chance en or, pour ce dernier...

-Bola !

Sa main gauche, encore attachée à son corps, balança une violente sphère de sable condensée en direction de l'abdomen du sabreur qui, encore en plein saut, se trouvait dans une position pour le moins précaire... Fort heureusement, il fut sauvé par l'intervention de sa subordonnée, laquelle cracha une nouvelle sphère de vent pour contrer celle que le criminel avait généré. Leur duo fonctionnait bien... Trop bien, même. Ils avaient l'habitude de combattre ensemble, d'évoluer dans l'adversité. Courroucé par ce constat, mais toujours grandement enjoué à l'idée de se surpasser, Lester récupéra sa main droite et sa dague avant de se remettre en garde, lent et minutieux. Le premier bras de fer s'était soldé par une égalité, mais le prochain serait autrement plus sanglant, il allait s'en assurer...

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Joshua Anderson
Joshua Anderson
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Mar 7 Fév - 1:32
Braquage so Kawaii !



Le jeune homme pouvait être considéré comme inconstant car il ne répondait qu’aux questions qui l’intéressaient vraiment, mais c’était une chose à laquelle il fallait s’habituer comme son partenaire Lester avait pu le faire. Ainsi il oublia de se présenter au duo qui venait d’arriver quelques secondes plus tôt et chassa cette idée de son esprit aussi vite que qu’elle fut lancée par une des deux demoiselles. À quoi bon se présenter alors que dans une poignée de minutes ils ne se reverraient sans doute plus jamais ? Et puis une partie du jeune aveugle n’avait pas envie de prendre le temps de s’intéresser à deux individus qui mourraient sans doute dans les tirs croisés qui allaient suivre d’ici peu de temps. Bien sûr qu’il était sexiste et ne voyait ce nouveau duo que comme un moyen de distraction de plus, que comme une paire de seins et de fesses sur pattes mais était-ce vraiment surprenant ? Il était irrespectueux envers à peu près tout le monde. Il n’y avait rien de personnel là-dedans, c’était son attitude générale et rares étaient ceux à même de le supporter plus longtemps qu’une courte conversation.

Ignorant le nouveau duo, le jeune homme emboita le pas de son camarade et prit part à l’annonce d’un braque en bonne et due forme, les intentions étaient parfaitement énoncées et le chaos qui s’ensuivit prouva bien que tout le monde avait enfin compris la nature de la situation. Mais alors que le jeune aveugle leva à peine son bras pour tirer dans la foule il entendit l’une des deux femmes protester sur la nature barbare et non-artistique du meurtre perpétré par le sablonneux. Un métier ? Un art ? Cette tirade ne manqua pas de faire rire l’aveugle qui lâcha à l’attention de son camarade :

« T’entends ça ? On nous a refilé une artiste, magnifique ! »

Tuer n’était pas un métier et encore moins un art, c’était la chose la plus naturelle du monde, c’était un acte comme un autre qui n’avait pas besoin d’être édifié au rang d’art ou de boucherie. Oh bien sûr que la taupe rejoignait la demoiselle sur le fait d’apprécier le meurtre et toutes les sensations qui émergeaient d’un tel acte, mais il ne devait probablement pas avoir la fibre artistique. Il tuait parce que c’était amusant, non pas parce qu’il trouvait cela beau. Tuer était sanglant, bruyant, dégoutant et visqueux, peut-être parfois jouissif au possible mais de là à ranger un acte aussi simple dans la catégorie d’art était un pas que la taupe ne souhaitait pas franchir. Et puis d’abord, qui s’en souciait ? Il n’y avait rien de plus subjectif que l’art et la beauté.

Puis vint enfin le tour du jeune aveugle de se battre, celui-ci parvint à repousser sèchement son adversaire à l’haleine de poney avant de goûter quelques gouttes d’un liquide carmin précieusement récolté. Sentant ses sens s’éveiller lorsque ce chaud liquide toucha le bout de sa langue, comme un homme desséché avalant de l’eau pour la première fois depuis une éternité, l’énergie qui pulsait à l’intérieur du corps de l’aveugle trouva un second souffle. C’était à chaque fois la même chose quand il se battait, le jeune homme débordait toujours d’énergie à l’idée de se battre, mais c’était quand venait enfin l’acte véritable que cette énergie croissait à tel point qu’il avait parfois l’impression que son corps allait craquer et exploser sous la pression. Ici ce n’était pas le combat en lui-même mais le goût du sang qui réveilla ses instincts les plus basiques ainsi que son envie de faire mal, son envie de blesser et trancher sans aucune raison, son envie de détruire le visage de ce puant juste pour s’amuser quelques secondes de plus.

Il n’y avait pas besoin de raison, il n’avait jamais besoin de raison.

Souriant, quelques dents encore rougies par le sang récolé plus tôt, le jeune homme bondit vers son adversaire qui en fit de même. Ses doigts désormais transformées en griffes métalliques acérées, le jeune homme voulut rivaliser avec la bête sur son propre terrain et bondit au corps à corps dans une danse aussi violente que rapide. Rapide ? Très rapide car si le jeune homme possédait un penchant naturel pour la violence il ne possédait pas la discipline martiale et la technique de l’homme-bête.

Si le gouvernemental avait sans doute été entraîné pendant plusieurs années avant de prendre son uniforme, Joshua avait surtout appris à encaisser ses coups et sa façon de battre il la sortait des combats de rue. Il avait beau redoubler d’énergie il compensait son manque de technique par l’instinct mais malheureusement c’était parfois loin d’être suffisant. Et ici ce fut également le cas.

Joshua balaya l’air devant lui avec pour seule arme sa volonté de sentir la chair de l’homme-bête s’ouvrir devant le passage de ses doigts mais malheureusement il eut toutes les difficultés du monde à toucher sa cible. Était-elle particulièrement agile ? Son côté bestial devait sans doute aider, c’était certain, mais le marine était suffisamment observateur pour voir venir les coups et se pencher en conséquence, faisant jaillir une pointe de frustration dans l’esprit de son opposant.
Joshua trncha l’air de sa main droite une première fois mais il sentit un blocage au niveau de sa main gauche, celle-ci fut stoppée par son adversaire qui lui remit les idées en place d’un coup balayé de son autre énorme main. Sentant tout son crâne vibrer sous la puissance du coup, Joshua fut sur le point de repartir à l’assaut mais un puissant coup de pied au ventre lui coupa le souffle avant de l’éjecter dans une petite vitrine à quelques mètres derrière lui.
Sentant les éclats de verre lui labourer le dos et les bras, au lieu de lâcher un râle de douleur le psychopathe lança très énergiquement :

« Yaoutch ! Ça réveille! »

Sentant son adversaire s’approcher de lui le tueur changeant son bras gauche en mitrailleuse et commença à déverser une pluie de projectiles vers la bête qui se mit à courir où elle pouvait pour esquiver. Quel était le problème ? Le problème était la présence de quelques clients tétanisés qui n’eurent pas le bon sens de se baisser et furent changés en passoire peu après le passage de la bête, ce qui poussa Joshua à une provocation bien sentie :

« Bah alors elle est passée où la défense des faibles ? Oubliée en même temps que ta brosse à dents ? »

Se cachant finalement derrière une petite colonnade où il était à l’abri des tirs pour quelques instants, ce fut d’une voix gutturale que l’homme-bête cracha :

« Ton chemin s’arrête ici, la taupe ! »

La taupe ? Vraiment ? C’était tout ce qu’il avait pu trouver en ce cours laps de temps ? Joshua fut un peu déçu mais au moins il n’était plus le seul à alimenter la conversation, la bête se prêtait désormais au jeu.

« Oh, ils vous donnent des cours de répartie aussi ? Magnifique ! Sers t-en pendant que tu as encore une langue. »

La situation se mettait en place, chaque acteur enfilait son costume pour le rôle qu’il allait jouer. Quel était celui de Joshua ? Le trouble-fête, l’élément perturbateur de tout bon récit.

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Joshua Anderson
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Mer 8 Fév - 22:58
Le cri
ft. Lester, Joshua & Chachou


Il fallait croire que ma prévention fut inutile. Bon, j’avais oublié de lui tenir la tête, et elle avait reculé directement après mon coup de paume. Forcément, ça n’aidait pas pour lui crever les yeux. Mais elle avait vite compris que je n’étais pas du genre loyal, et que le combat se jouerait à celle qui ferait le plus de coups bas. Sur ce point, je la laissai croire qu’elle avait un avantage : son fruit du démon. Jusqu’ici, seule l’immense douleur qui m’avait envahie aurait pu prouver ma possession du fruit des ténèbres. Mais elle ne semblait pas connaître ce point, ou n’y avait du moins pas fait attention. Ses lèvres se retroussèrent d’un côté de son visage, alors qu’elle marmonna un truc arrogant et pas très intéressant, du genre : « Oh, blablabla ». En fait, je n’avais pas écouté. Je m’étais jetée sur elle en hurlant, poings en avant. J’avais balancé le gauche vers sa joue, mais elle rabattit mon bras d’un coup du sien. Le jeu continua ainsi pendant de longues minutes : j’attaquais, et elle ripostait sans aucune difficulté.

On me disait souvent de réfléchir avant d’agir. De construire une stratégie, puis de lancer un assaut. J’avais toujours refusé, et rarement perdu à ma manière. Si celle-ci portait sur le hasard, et que ma chance était certainement grande, au moins, elle fonctionnait. Ce que ne comprenaient pas mes professeurs, c’était que pour avoir une stratégie, il fallait avoir le nécessaire pour en construire une. Je ne parle pas de connaissances. Mais les jeux d’échecs, prévoir plusieurs coups, prendre de l’avance sur son adversaire… je ne savais pas faire. Je n’étais tout simplement pas fait pour ça. Au fond, peut-être qu’ils avaient plus fait de moi une machine de combat qu’une guerrière. C’était pour cela qu’au moment de frapper l’antilope, je n’arrivais à rien. Allez savoir pourquoi - peut-être l’âge me compliquait-il l’esprit, mais j’essayais d’envisager quelle attaque pourrait être la plus efficace. Inapte à ce genre d’exercice, ne m’y étant jamais entraînée, mon entreprise fut vaine.

Il suffit à l’antilope d’attendre le bon moment. Elle, elle était bien plus réfléchie que moi. Elle pouvait voir tous ces coups à l’avance, elle pouvait lire lucidement dans mes pensées ce que je comptais faire. Un moment d’inattention, ou je demeurais perplexe vis-à-vis de ma propre nullité, lui pourvut le plaisir de m’anéantir. Elle ne manqua pas de me déboîter la bouche d’un coup affreusement douloureux de sabot, qui m’envoya valser plusieurs mètres au loin et m’arracha un cri. Par terre, sonnée, la gazelle n’attendit pas une seconde pour me marteler de coups sous ses pieds. Je me tordais de douleur, hurlait tant la souffrance était intense. Vraiment, s’il y avait eu lieu d’être, j’aurais bouffé le créateur de ce fruit du démon lui-même, plutôt que le fruit. Finalement affaiblie, je ne poussai plus qu’un frêle gémissement avant de me taire. A cet instant, la torture cessa, bien que la femme me retînt par précaution au sol, déposant un sabot sur mon torse. Là, elle me demanda une dernière prière… J’aurais aimé lui répondre un truc marrant, mais j’étais bien trop concentrée à avoir mal pour en être capable. J’en profitais aussi pour chercher à dissiper cette douleur, lentement, à l’aide du Yami. Cependant, cette fois, ça avait l’air de prendre du temps. J’avais rarement, si ce n’était jamais, eu aussi mal de ma vie. Elle posa une main sur le fourreau de son sabre, me regardant avec un affreux sourire. Vraiment laid. Elle ouvrit la bouche pour continuer à déblatérer d’ennuyeuses paroles, mais sa voix fut couverte par une autre, dans la banque :

- AAAAAAAAAAAAAAAAH !

Cette voix, je n’aurais pu la confondre avec aucune autre. Quelqu’un venait de pousser un cri affreux, aigu. Un hurlement d’horreur, dans lequel des voix me chantaient de courir la sauver. Au sol, la mâchoire rougie par les coups, je détournai une seconde l’attention vers le son, ouvrant de grands yeux ronds, surpris et effrayés. Un seul mot, un nom, fusa à travers mon esprit : « Charlotte ! ». Pourquoi avait-elle hurlé ? Qu’est-ce qui n’allait pas ? Anxieuse, j’imaginai déjà le pire. Peut-être était-elle en train de se faire couper les mains, ou torturer pour avoir tenté de dérober les diamants. Ils allaient l’emmener et la condamner à mort, c’était certain. Je ne pouvais pas la laisser seule. Quelle idiote j’avais fait, d’avoir voulu me séparer d’elle ! De jouer les filles fortes pour impressionner ces guignols. Charlotte, après tout, était la seule personne qui comptait pour moi. Je ne comprenais pas ce qui nous liait, mais c’était terriblement solide. Et en me donnant en spectacle devant les deux, j’avais effrité cette force qui nous unissait. Plus jamais ça ne devait arriver ! Et je devais me rattraper. A cet instant, ou je ne reverrais jamais mon aînée de cœur.

La biche, ou je ne sais quoi, qui m’écrasait sous ses lourds sabots n’allait pas s’amuser longtemps. Cette fois-ci, j’étais prête. Il n’y avait plus lieu de réfléchir, de me casser la tête à penser que faire. Tout mon système de pensées était devenu unilatéral, et mon unique but était de sauver Charlotte. Mon esprit s’était vidé de toute logique, de toute réflexion, ou je ne sais quoi ; de toutes ces choses si fragiles dans ma boîte crânienne, qui ne contribuaient qu’à ma déconcentration, à ma défaite et possiblement ma perte. Brusquement, je recouvrai toute mon énergie, sans savoir d’où je la puisais. Peu importait. Un courant noir me traversa comme un éclair, et la douleur disparut aussitôt. La fine lame de la maudite allait m’embrocher lorsque je remontai la main droite à l’encontre de celle-ci. J’imaginais que ce geste n’aurait été qu’un réflexe naturel, un dernier recours désespéré, pour fuir la mort. Seulement, il l’aurait été s’il n’avait pas été accompagné d’un murmure : « Black Hole ». Instantanément, la matière noire qui m’habitait vint recouvrir ma main sous la forme d’un disque ténébreux, dans lequel s’enfonça la lame, aspirée avec force à l’intérieur. Aussitôt que cette dernière fut entrée, je remontai l’autre main vers mon opposante, criant cette fois-ci :

- Liberation !

La pauvre n’eut pas le temps d’assimiler ce qui venait de lui arriver que son joujou, tout abîmé, fut expulsé d’un nouveau cercle sombre, dans ma main gauche. La lame était quelques peu tordue, et tant endommagée qu’on aurait presque pu voir de la rouille dessus. Si mon but était de la planter dans la cuisse de l’antilope, j’avais oublié de prévoir cette légère usure. Heureusement, le fer était toujours assez tranchant, et le renvoi assez puissant pour graver une large brèche sanguinolente au beau milieu de sa peau. La femme bascula en arrière en braillant à cause de la douleur, ce qui me permit de me libérer. En temps normal, j’aurais pris le temps de terminer, de ne rien gaspiller, de la tuer convenablement, mais à ce moment-là, le temps pressait. Je bondis en ignorant l’existence même de tous ceux qui m’entouraient, et cavala vers l’arrière de la banque, sans me faire aucune idée de ce qui pouvait m’y attendre. Quoi que j’y trouverais, je n’avais qu’une chose à faire : tirer Charlotte hors de ce merdier. Malheureusement, je ne vis pas la femme-biche souffler comme un taureau, boitant derrière mes pas, enragée et prête à me faire la peau.

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Ven 10 Fév - 16:31


"Le temps passe et la mort vient."

Braquage so Kawaii !


Pour l'heure, il était encore difficile d'estimer la direction qu'allait prendre ce braquage en apparence si routinier, si anodin : la présence de soldats y était forte et les quatre gradés, tout particulièrement, persistaient à donner du fil à retordre aux trois criminels chargés de nettoyer les lieux. Il fallait pourtant presser le pas : des renforts allaient rappliquer, tôt ou tard, et Charlotte venait elle-même de pousser un hurlement suraigu, signe que quelque chose devait contrevenir à son objectif, celui de la récupération des diamants... Si la prénommée Maud semblait vouloir lui venir en aide en délaissant la zoan qu'elle était jusque-là en train de combattre, Lester n'avait guère l'occasion de lui prêter main forte, pour l'heure. Il avait bien fort à faire avec ses deux propres opposants, lesquels faisaient preuve d'une pugnacité et d'une complémentarité pour le moins remarquable... Même après plusieurs mois à traîner ensemble, le Roi du Sable et l'aveugle fou n'avaient pas pu développer un tel travail d'équipe, compte tenu de leurs tempéraments trop anarchiques, trop chaotiques pour pouvoir en retirer quelque cohésion que ce fut. De facto, le logia était assez admiratif devant cette capacité à agir de concert, et remarquait que grâce à cela, ces deux soldats qui ne lui auraient normalement pas causé le moindre souci s'acharnaient à lui tenir tête sur un pied d'égalité. Le commandant était rapide, réactif, possédait de bons appuis et semblait à même d'endurer un bras de fer violent plusieurs minutes durant. La lieutenante, quant à elle, était sans conteste moins expérimentée et moins tenace, mais compensait avec son style de combat qui, à distance, lui offrait également une analyse plus large de la situation et des dangers qui s'offraient à eux, dressés par le Dealer en personne. Autrement dit, dans l'état des choses, le Sheerin avait du mal à s'en prendre à eux de manière réellement efficace : ils étaient agiles et tourbillonnaient assez pour demeurer insaisissables, tandis qu'il se contentait d'user de son intangibilité légendaire pour éviter les coups qui lui étaient destinés. A cette allure, l'affrontement risquait de se prolonger pendant un bon bout de temps...

Cependant, le criminel comptait bien mettre un point final à cette petite sauterie dans les instants à venir, quitte à se la jouer sournois et fourbe : il s'agissait d'armes également, après tout... Ainsi, lorsque le commandant se jeta dans sa direction pour lui trancher un bras, le maudit du Suna se mit à générer un épais tapis de sable à ses pieds. Prompt, le marine cessa sa course pour éviter de s'aventurer sur la matière que le logia conservait encore en son contrôle. Cela sembla lui être salvateur dans un premier temps, mais c'était en vérité le réel objectif de Lester.

-A hurtadillas.

Il s'agissait de la première pièce du plan qu'il venait de mettre en place, mais c'était loin d'être la seule. Ne s'arrêtant pas en si bon chemin et remarquant avec délectation que les gouvernementaux n'osaient guère prendre les devants, songeant sans doute que jouer sur la défensive le temps que des renforts rappliquent pour leur filer un coup de main était judicieux, le Dealer fit un ample mouvement du bras gauche, générant à nouveau une vague de sable ostentatoire et exagérée. Les grains furent expulsés dans l'atmosphère alentour, générant un épais masque opaque, empêchant ainsi quiconque de l'observer et d'anticiper les mouvements dont il allait être à l'origine les prochaines secondes durant.

-Ocultar.

Désormais, le brigand se sentait en son Royaume, plongé dans une quiétude et une fierté rassérénantes : personne ne pouvait prétendre l'égaler dans de telles circonstances. Il ne lui restait plus qu'à trouver un moyen d'éliminer ses deux cibles simultanément, ou tout du moins de leur faire comprendre qu'il n'était guère judicieux de le sous-estimer sous le simple prétexte qu'il était seul contre deux. Le bruit de ses pas totalement étouffé par le tapis étalé quelques instants auparavant et ses mouvements totalement masqués par le voile dressé, le Sheerin entama sa riposte en projetant dans la direction de la lieutenante son couteau à crans d'arrêt : il ne l'avait pas lâchée des yeux en prévision de cet instant. Toute concentrée qu'elle allait probablement être, elle n'avait certainement pas pris le luxe de se déplacer, cherchant plutôt à analyser les menaces potentielles qui guettaient son supérieur, et c'était pour cela qu'elle allait être mise en danger. Quant au commandant, rien de plus simple : il se trouvait non loin du Roi du Sable, et celui-ci conservait l'initiative. D'un bref geste du bras droit, il généra une nouvelle bourrasque de sable, mais cette fois-ci clairement plus virulente :

-Choubasco !

Cette action leva irrémédiablement le voile imposé, dévoilant le résultat des opérations engagées auparavant. D'abord, le commandant et sa subordonnée n'avaient effectivement pas bougé d'un pouce. Ensuite, la demoiselle avait manifestement eu le réflexe de s'écarter d'un bond lorsqu'elle avait aperçu la lame sortir du nuage de poussière et de sable, mais pas assez promptement pour se mettre totalement hors de la trajectoire de l'arme : celle-ci était désormais fichée dans son épaule gauche, et la douleur qui semblait en naître la forçait à émettre de fréquents grognements de douleur tandis qu'elle se redressait difficilement, empoissée de son propre sang. Enfin, le gradé n'avait pas eu le temps ou l'occasion de réagir à la bourrasque envoyée dans sa direction : celle-ci l'avait projeté en direction d'un mur qu'il avait temporairement embrassé avant de se heurter aux pavés, à demi-sonné. Lui aussi, toutefois, se redressait d'ores et déjà... Et n'avait vraisemblablement qu'à moitié apprécié le tempérament roublard de son ennemi, à en croire les éclairs qui zébraient son regard.
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Joshua Anderson
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Mar 14 Fév - 0:09
Braquage so Kawaii !


L’espace d’un instant cette bâtisse avait été un havre de paix et de tranquillité om les gens pouvaient se laisser aller à leur train-train quotidien en toute sécurité puis, en l’espace de quelques secondes, cette fragile tranquillité avait été réduite en lambeau avec l’arrivée de ce quatuor et désormais civils comme employés étaient emporté dans un maelstrom d’émotions et de cris. Mis à part les 4 marines restés professionnels la peur et la panique avaient déployé leurs griffes dans ce bâtiment et elles consumaient les esprits de tous ceux encore présents ici, à quelques exceptions près, leur enlevant toute capacité à penser clairement sans avoir la furieuse envie de se laisser aller à la folie et au désespoir. C’était normal de vouloir lâcher prise car l’esprit humain n’était pas incassable, chaque personne pouvait encaisser une quantité précise de douleur physique ou psychologique et, à voir ces hommes et ces femmes courir dans tous les sens en agitant les bras dans tous les sens, il était facile de voir ceux qui avaient atteint leur limite.
Et au centre de tout ce chaos se trouvait l’un des seuls individus – voire même le seul – semblant se réjouir de cette tempête émotionnellement se déchainant tout autour de lui. C’était le plus irrationnel des hommes au beau milieu du plus irrationnel des moments, autant dire qu’il était en train de goûter à un petit bout de paradis en sentant tous ces gens courir et crier tout autour de lui, saturer son ouïe fine mais faisant naître un sourire d’amusement profonde sur les traits fins de son visage. Certains pourraient y voir là une marque de pure folie et d’abandon de toute trace d’équilibre mental, d’autres pourraient y voir là la marque d’une pathologie mentale sévère qu’on pourrait assez à du masochisme ou de la psychopathie mais seuls Lester et le concerné savaient de quoi il s’agissait : un mélange de tout cela à la fois et bien plus encore ! Certains gardes étaient sans doute en train de se demander d’où venait son air béat au milieu de ce chaos alors que même Lester était pleinement concentré sur son combat, mais seuls Lester et l’aveugle savaient qu’il était vain de comprendre ce qu’il se passait dans l’esprit tortueux de cet homme-là. Il pouvait être le plus fou comme le plus raisonnable des hommes – même si la folie était beaucoup plus amusante – et, si on pouvait mettre au moins un mot sur son caractère ce serait l’imprévisibilité. Qui pourrait prédire ses actions futures alors que lui-même ne faisait qu’improviser au fur et à mesure, sans l’ébauche d’un plan ? Il se contentait de faire face à cette bête à l’haleine de chacal sans savoir ce que serait son premier coup mais c’était sa façon d’être, il n’était pas le genre d’homme à avoir un plan ou à un suivre un.

Souriant en voyant que le chaos ne semblait pas vouloir faiblir autour de lui, sentant les gens trop paniqués pour avoir ne serait-ce que l’idée de se diriger vers la porte de sortie, préférant rester terrés dans leur coin en criant à chaque détonation, Joshua sentit une vague d’excitation malsaine jaillir en lui comme une vague succédant à une autre. Sentant tout son corps trembler devant ce tourbillon d’émotion auquel venait s’ajouter la douleur lancinante des coupures reçues quelques secondes plus tôt, Joshua faillit partir dans un énième fou-rire incontrôlé lorsqu’un puissant cri haut perché parvint à ses oreilles. Ce cri ayant ramené un semblant de contrôle dans son esprit, l’aveugle reconnut la voix en question et ne put s’empêcher de remarquer :

« Ah, déjà une de moins ? »

Il eut l’idée de dire qu’il s’était attendu à ce que cette fille dure plus longtemps mais il se retint d’en faire la réflexion car c’était faux, il n’attendait rien des deux parasites ayant rejoint le groupe et n’était pas plus surpris que ça de voir une des deux flancher. Et l’autre qui allait à son aide ? C’était tellement mignon que cela en devenait écœurant voire même pathétique, elle allait se mettre encore plus dans la merde pour sauver une cruche qui ne le méritait même pas, Joshua espérait simplement qu’elle ne s’attendait pas à recevoir de l’aide si jamais la situation lui échappait. À chacun sa merde.

Reportant son attention sur sa proie désormais cachée derrière un poteau pour éviter la fusillade, Joshua sourit alors que ses bras se transformaient en chaîne entourant désormais le poteau jusqu’à immobiliser la bête contre la solide sculpture. Ce lâche voulait se cachait ? Parfait, Joshua allait jouer au chat et à la souris. Mais malheureusement la souris ne sembla pas se laisser faire et tira sur les chaînes, tira assez puissamment pour que l’aveugle décolle du sol et il dû faire disparaître ses chaines pour éviter de se manger le poteau en pleine poire. Mais le mal était fait, la proie contournait désormais le poteau et, en un rapide bon en avant, fut à portée de griffes de Joshua.
Ce dernier tenta de reculer lui aussi en arrière mais même toute son agilité ne put être suffisante, il parvint bien à esquiver un coup ou deux mais, à sa grande surprise, une queue – celle du gouvernemental – s’enroula autour de lui pour le bloquer le temps qu’un puissant coup de griffe ne vienne labourer son torse et détruire ses beaux vêtements.
La queue, toujours animée d’une vie propre, éjecta ensuite Joshua qui vint s’écraser sur un poteau dans un craquement qui ne présageait rien de bon. Se relevant non sans difficultés tout en sentant le sang s’écouler de son torse, n’ayant pas besoin de portée sa main à sa blessure pour le savoir, Joshua ne se dépareilla pas de son éternel sourire et lâcha :

« Mais c’est qu’il sait griffer en plus ! Eh, dis-moi, j’espère que t’as pas une griffe contre moi contre moi. Ah non merde, c’était quoi déjà la blague ? Ah oui, une dent contre moi ! T’as compris ? Une dent ! »

Avoir une dent contre lui, n’était-ce pas hilarant ? Bon d’accord la blague était ratée mais elle restait toujours hilarante dans l’esprit tortueux de l’aveugle qui rajouta :

« Oh putain ce que je suis bon. Tu ne trouves pas ? Hein ? Allez, dis-le que j’suis drôle ! Dis-le, bordel ! »

L’amusement se transforma subitement en frustration puis en colère face au manque de réaction de son interlocuteur, ce dernier avait l’outrecuidance de ne pas rire à ce jeu de mot hilarant et il n’en fallait généralement pas beaucoup plus pour énerver le jeune homme. Frustré, le psychopathe se releva et modifia encore une fois son corps, autour de son poignet tournaient désormais des disques tranchant qui faisaient étrangement penser à des scies circulaires.

Celui-là ne voulait pas rire à sa blague ? Parfait, il n’aurait plus de quoi rire dans les secondes qui suivraient.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

Joshua Anderson
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Dim 19 Fév - 4:15
boum
ft. Lester, Joshua & Chachou


J’entendis, d’un coin de l’oreille, la remarque déplacée de l’aveugle. En temps normal, j’aurais certainement sauté sur lui, enragée, pour lui crever le peu qui restait de ses yeux. Je lui aurais fait payé son insolence, qui n’avait pas lieu d’être envers moi. Non, vraiment, il avait quand même commencé à m’échauffer. La seule chose qui me retenait, c’était d’avoir pu observer, l’histoire d’un instant, ce dont ils étaient capables. Le coup de poing m’avait déjà refroidie, mais les voir combattre ne faisait que m’abaisser dans ma propre estime. Enfin… C’était surtout Charlotte, qui m’inquiétait. J’étais effrayée, et ne prêtais une réelle attention qu’à elle. Bon, ok, en réalité, j’avais commencé à détourner le regard vers l’aveugle, mais je m’étais vite rabattue vers Charlotte : elle avait besoin de moi, c’était certain. Arrivant derrière des sortes de colonnades en pierre, je fonçai vers un petit passage, qui semblait être le seul pouvant mener à ce qui pourrait ressembler, de près ou de loin, à un coffre.

Charlotte, Charlotte ! Tiens bon !

Effrayée à l’idée de perdre mon unique compagne, je descendis un long escalier en colimaçon à toute vitesse, sans même me soucier de mon propre état. Ce ne fut qu’une fois tout en bas que je me rendis compte d’à quel point j’étais incapable de respirer régulièrement, d’à quel point mes jambes et mes bras tremblaient, d’à quel point mon cœur s’emballait. Si ça se trouve, le stress était si fort qu’il aurait dû me tuer. Mais pour une fois dans ma vie, j’avais un objectif. Etrangement, ça ne me serait jamais venu à l’esprit qu’un jour, je chercherais à sauver quelqu’un. Habituellement, je m’en foutais. Mais là, c’était Charlotte. J’avais pas le choix.

Ayant la silhouette de ma sœur en joue, je m’arrêtai brusquement, à bout de forces. Appuyant mes mains sur mes genoux, les jambes à demi pliées, j’inspirais de grands coups plusieurs fois. Les yeux relevés vers Charlotte, je me sentis soudainement mal. En fait, jamais une mort ne m’avait autant fait de mal. D’habitude, c’était bien, c’était drôle. Ça me distrayait. Alors… pourquoi pas là ? Question bête. Là, la différence, c’était Charlotte. Ma sœur, celle qui m’avait adoptée, dont le corps était étendu sur le sol, sur un tas de billets. Les yeux grands ouverts vers le ciel, et… un sourire béat ?

Soudainement, la fille s’anima en roulant au milieu de la baignoire d’argent qu’elle s’était fabriqué, en explosant de rire.

- AHAHAHAH ! Je suis riiiiiiiiiiiche, riiiiiiche, riiiiiche !

Elle soupira de soulagement, comme si elle avait toujours porté tous les malheurs du monde sur ses épaules, et que d’un coup d’un seul, elle en était libérée. Dépitée, je m’approchais d’elle en respirant doucement, à mi-chemin entre une aigreur bien amer et le ravissement de la savoir vivante. Mais… merde, elle avait crié pourquoi ? Je m’approchais d’elle sans un bruit, habituée à la voir dans ce genre d’état, qui ressemblait plus à une crise d’angoisse qu’à de l’euphorie, vraiment. Le visage neutre, en équilibre entre la haine et la joie, je baissai la tête au-dessus de son corps, avant de mâcher quelques mots :

- Pour-quoi tu as cri-é ?

Je sentis mon œil tiquer, clignant automatiquement plusieurs fois. Non, si je devais m’énerver, ce n’était pas contre Charlotte. Non, elle n’avait rien fait de mal, après tout. Elle… m’avait juste foutu la trouille de ma vie. Elle m’avait rendue nunuche. Putain, j’avais failli chialer, ça craint ! Merde. Charlotte releva les yeux vers moi, la face toujours noyée d’une extase parfaite. L’argent, c’était vraiment une drogue. Putain de junky.

- PUTAIN GROGNASSE, POURQUOI T’AS GUEULE ?

Sans réagir à mon hurlement, elle se contenta de répondre, en riant :

- Argeeeeen-en-ent hahahaha !

Putain de junky. Bon, encore une fois, il fallait que je prenne sur moi. Enfin, il aurait fallu. Parce que si je n’avais pas vu la gamine scotchée au mur, celle que Charlotte avait fait passer pour sa fille… la suite des événements aurait été bien différente, et bien moins plaisante, pour moi. Je la dévisageai dans son entièreté, laissant Charlotte baigner dans son bonheur après avoir pris le soin de vérifier qu’elle était en possession des diamants que l’on cherchait. Je ne cherchais pas à me justifier devant elle, même si je me doutais qu’elle aurait préféré garder toutes ces richesses pour elle-même. Mais malgré tout, il me semblait que fuir toutes les deux avec tout ce qui était demandé était une mauvaise idée. Bon, le mérite, tout ça… on s’en battait pas mal les ovaires. Seulement, rien ne disait que notre employeur accepterait de nous payer si nous ne rentions qu’à deux, même si ça aurait été étonnant. Mais aussi, si jamais les deux lascars nous retrouvaient, Charlotte et moi aurions eu bien du mal à survivre plus de cinq minutes face à eux. Sans compter que je voyais en ces deux le moyen de m’en apprendre plus sur mon fruit du démon. Il me semblait que, à quelques nuances près, nos intérêts convergeaient, ainsi que nos raisons d’être. Je devenais peut-être folle, mais il me semblait qu’au fond, je nous voyais déjà faire équipe pour d’autres possibles braquages. Après tout, celui-ci se passait pas trop mal, non ?

Enfin, pour en revenir à la gosse… Elle était effrayée, en pleurs, mais sûrement grâce aux menaces de Charlotte, silencieuse. Elle me regardait comme si j’étais un monstre, que j’allais la bouffer. Elle passait de temps en temps son attention vers Charlotte, et ne changeait pas d’expression. Elle mourait de peur. Elle s’était même pissée dessus. Pour cette raison et bien d’autres, les enfants m’avaient toujours été insupportables. Je me relevais en m’avançant vers la gamine, me demandant ce que je pourrais faire de ça. De haut, je l’observais trembler, me délectant de la peur qui émanait de son petit corps. Pas bien longtemps, étant donné qu’un bruit surgit de derrière moi. Un bruit de sabots.

Tout à coup, consciente de ce qui se trouvait derrière moi, je ne fis que tourner la tête, en souriant à la biche. Elle était blessée, je l’étais aussi. Toutes deux, nous étions épuisées. Mais elle n’avait pas l’air de vouloir laisser tomber. Moi, je n’étais pas du genre à me casser le cul pendant des heures. Alors une idée traversa mon esprit. Comme si tout seul, il s’était dit que j’en avais marre, et qu’il fallait donc ruser. En fait, l’idée reposait beaucoup sur le hasard et sur la découverte. J’allais découvrir une nouvelle forme d’amusement. Et le truc plutôt pas mal, c’est que cette idée tomba à pic, elle apparut juste au moment où l’antilope fonçait sur moi. A toute vitesse, je vis le sabot de la femme fuser vers mon ventre, avec une telle hargne que le coup aurait pu m’être fatal. Mais si elle s’était épuisée à me bondir dessus, je n’eus qu’à tirer la gamine vers moi, l’attrapant par le col, pour m’en servir de bouclier humain. Le pied heurta le crâne de la gamine avec une telle force qu’il lui éclata le front. L’impact ne laissa rien de l’enfant, qui s’effondra au sol alors que, pour ma part, le coup amorti par sa tête ne fit que me projeter en arrière, à quelques mètres.

En roulant par terre, j’explosai de rire en regardant la face de l’antilope. Elle s’était laissée tombée au sol, à genoux, sous le choc. Elle venait de buter une gosse, c’était pas rien. Elle était allée trop vite, ou pas assez, allez savoir. Je n’avais aucune idée de ce qui se tramait dans sa tête, mais ça avait l’air bien sombre. Elle était en train de vivre un cauchemar. Et je riais, riais, riais encore et encore sans pouvoir m’arrêter. Charlotte m’accompagnait d’ailleurs, ayant été réveillée de sa transe par la scène qui s’était déroulée sous ses yeux.

- Ça fait combien de points, aux fléchettes, ça ?

Deux en un : je m’étais débarrassée de la gamine tout en détruisant la biche. Ne manquait plus qu’un adieu pour cette dernière.

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Dim 5 Mar - 18:12


"Le temps passe et la mort vient."

Braquage so Kawaii !


Les deux demoiselles s'étaient donc totalement éclipsées, laissant aux deux criminels l'illustre privilège de terminer le nettoyage de la salle et la mise à mort des quelques marines récalcitrants. Tandis que Joshua menait son combat bon train, le Roi du Sable, quant à lui, faisait comme d'habitude preuve de sa froide intelligence et de ses manies de calculateur pour pousser ses opposants à la faute et les surclasser lorsque la vitesse et la force ne le permettaient pas nécessairement. Certes, grâce à leur combat en équipe, les deux marines avaient l'avantage... Mais dès lors qu'il leur ôtait l'opportunité de communiquer en les oppressant, il les rendait aussi dociles que des chiots. Et pour un homme aussi sinistre et déséquilibré que Lester, l'image d'un chiot n'était ni plus ni moins qu'un appel au massacre sanglant et macabre... De toute manière, tout ce qui était mignon ne pouvait lui inspirer que deux impulsions : le viol ou le meurtre. Se laissant ainsi bercer par ses funestes desseins, et prenant par ailleurs même le luxe de s'allumer une pipe de tabac, plus par moquerie que par sens de l'honneur, le hors-la-loi fixa le commandant tandis que celui-ci se dressait à nouveau, usant de son épée pour y parvenir plus facilement. La jeune femme était encore un problème, bien sûr, mais elle était, dans l'esprit du hors-la-loi, nettement reléguée au second rang. Moins puissante, moins réactive, et plus prudente... Tant que son supérieur était là pour focaliser l'attention du proxénète, alors elle était capable de tenir bon, mais dès lors qu'elle se retrouverait en combat singulier, toutes ses chances de rester debout se mettraient à fondre comme neige au soleil. Pour l'épéiste, c'était plutôt le contraire : il n'inquiétait pas le Sheerin du tout, mais savait tout du moins se montrer suffisamment adroit et habile pour demeurer lassant, même sans le moindre appui. Le souci qui intervenait donc, dans la psyché du criminel dérangé, c'était le suivant : il n'avait pas envie de combattre, en temps normal, mais plutôt de fracasser, de lacérer, d'étrangler et d'égorger sans aucune possibilité de riposte. Il aimait tuer les faibles car ils ne servaient qu'à ça... Combattre, c'était envisager la présence d'autres dominants susceptibles de lui tenir tête. Combattre, c'était franchement gonflant, à la longue. C'est pour cela que l'homme logia prit la parole, plus loquace qu'à l'accoutumée, et toujours aussi provoquant. Il voulait pousser ses adversaires à la faute pour en venir à bout dès à présent.

-Ben alors, chef, t'as glissé ? Aller, bougez-vous. La banque va pas se braquer toute seule, j'ai pas de temps à perdre.
-Raclure... je vais te passer l'envie de rire !

Si, lorsque le marine se mit à courir dans sa direction, le logia arbora un sourire croissant, celui-ci vint s'éteindre promptement lorsque de l'eau vint couvrir la lame de son opposant, sans raison valable aucune. De l'eau ? Pourquoi maintenant, comment, et diantre, pourquoi, encore pourquoi ? Bien entendu, même sur South Blue, il arrivait parfois qu'il ne pleuve : dans ces cas de figure, Lester sentait bien que son pouvoir s'amenuisait grandement, qu'il ne parvenait plus à devenir intangible ou à utiliser ses pouvoirs de génération convenablement. Et c'était logique. La pluie rendait le sable lourd, bien trop dense pour être utilisé avec toute la dextérité et le doigté qu'il méritait naturellement... Mais du coup, voir ce commandant lui foncer dessus avec une lame humidifié avait de quoi l'inquiéter : il n'avait jamais été touché directement par une telle arme, pourvue d'une telle particularité, mais il n'était pas assez stupide pour ignorer les conséquences désastreuses que cela pouvait sous-entendre. Et si son intangibilité ne fonctionnait plus, et que la lame lui laissait un sillon éternel à même la chaire ? Le Dealer se sentit désormais nu comme un ver, abandonné de son plus fidèle atout. Certes, il n'était pas pour autant tout-à-fait démuni et possédait de nombreux moyens pour venir à bout d'une telle charge, ayant de nombreuses années durant lutté contre les pires crapules des taudis de Trader pour gagner de quoi se nourrir... Toutefois, il devait admettre que cette situation n'avait plus rien de grisant ni de jouissif : c'était inquiétant, purement et simplement. Désormais, c'était donc son arme qui restait son plus fidèle allié, son couteau raffiné et au tranchant hors pair... Il s'apprêtait d'ailleurs à le brandir, formidable et téméraire, lorsque le Sheerin prit conscience d'un fait encore plus sombre que le précédent. Il n'avait plus le couteau... Puisqu'il l'avait lancé dans l'épaule de la marine, un instant auparavant ! Tout en poussant un juron, déstabilisé, le maudit comprit qu'il était trop tard pour l'offensive : il allait pour l'heure devoir se contenter d'esquiver. Ainsi, lorsque la lame trancha l'air horizontalement, il fit preuve d'agilité et se courba violemment en arrière, la laissant passer sans le toucher. Ce premier assaut étant évité, il ne lui restait plus qu'à renchérir... Ou presque. Il avait, à nouveau, oublié la saleté de lieutenante qui parvint à saisir l'occasion avec brio. Comme durant le reste de l'affrontement, elle généra une espèce de boule d'air qu'elle projeta directement en direction des mollets du logia... Qui, de ce fait, explosèrent et le laissèrent tomber à même le sol, plutôt lourdement.

-Connasse de pute, je vais te...

Le reste de sa menace, Lester l'avala momentanément : en comprenant qu'il craignait l'eau, le commandant venait de retrouver foi et confiance, et se préparait désormais à livrer un deuxième assaut, toujours plus meurtrier et vif. La lame s'élevait effectivement déjà, menaçant de transpercer le criminel en plein torse et de le clouer au sol... Un jugement qu'il avait incontestablement mérité, mais qu'il ne comptait pas endurer bêtement : il beugla avec bien plus d'intensité qu'il ne s'en serait cru capable, soudain effaré par ce stupide retournement de situation.

-Reactor !

Le sable généré au niveau de ses jambes lui permit de se propulser à vive allure sur le sol de marbre ensanglanté, et il fila tant et tant que la lame du commandant le manqua d'un bond mètre. Lorsqu'enfin le logia rencontra un pilier, son corps explosa tout simplement pour se reconstituer, un pas plus loin, à nouveau dressé et fier. Le souci, c'était que ce fichu épéiste peignait désormais sur sa figure un air grandement satisfait... Il ne restait donc plus qu'à le lui faire ravaler.
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Joshua Anderson
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Dim 5 Mar - 20:53
Braquage so Kawaii !


Sans même être le plus éduqué des hommes le jeune maudit savait bien que la plupart des combattants se devaient d'être méthodiques et prudents, dans leur approche, se devaient d'analyser leur adversaire et leur style de combat avant de réfléchir à une stratégie d'attaque, se servant des informations requises pour observer des failles et s'y engouffrer pour blesser leur adversaire et finalement remporter une victoire. Il savait tout cela mais n'en n'avait jamais pris la peine d'appliquer une méthode aussi simplissime car ce n'était tout simplement pas sa façon de faire. Le combat n'était pas affaire de réflexion mais d'instinct et de violence brute, la réelle victoire ne résidait pas dans le fait de s'engouffrer dans la défense de sa adversaire mais bien de la briser et de créer soi-même les failles pour arracher la victoire absolue, sans concession ni tour de passe-passe.
Le jeune aveugle aimait-il se battre ? Il aimait beaucoup de choses mais se battre n'était pas l'une d'entre elles, en vérité il aimait la violence et le sentiment de puissance qui découlaient du combat et c'était là une nuance qui devait être notée. Il aimait fracasser la tête d'un homme sur le sol jusqu'à le réduire à une bouillie sanglante assez fine pour glisser entre ses doigts, il aimait entendre le gargouillis étouffé d'un homme se noyant dans son propre sang, il aimait entendre une pathétique loque le supplier de lui laisser la vie sauver, mais le combat en lui-même ? C'était épuisant pour pas grand chose, mais malheureusement c'était un passage obligé pour parvenir au résultat qui lui procurait un plaisir incomparable.

Aujourd'hui il s'amusait de nouveau à tourmenter son adversaire du moment - un homme massif à l'haleine de poney -, aujourd'hui il s'amusait du chaos ambiant qui régnait tout autour de lui et que chacune de ses actions venait alimenter un peu plus comme le plus beau des feux de joie. Oh que cela pouvait être bon de tous les entendre courir et brailler dans tous les sens, geindre comme si leurs complaintes allaient changer la trajectoire des balles qui fusaient et des coups qui pleuvaient,chouiner comme si leurs pathétiques jérémiades allaient changer le cours des choses et leur éviter une fin tragique. Oh non leur fin allait être tragique, le jeune aveugle en avait décidé ainsi depuis le moment où le duo avait accepté cet emploi et, même s'il n'était absolument pas digne de confiance, Joshua tenait toujours ses promesses et surtout les plus tordues.

Alors que le Roi du sable était occupé à combattre deux adversaires en même temps son compagnon privé de lumière était déjà bien assez occupé avec un seul, preuve en était des plaies et marques de lacérations qui étaient apparues après quelques courts échanges avec cette bête. Oh bien sûr c'était toujours plaisant de trouver enfin une future victime qui lui tenait réellement tête, mais ail fallait faire attention à ce que le frisson de la nouveauté ne se transforme pas en ennui puis en frustration car, s'il était encore utile de le préciser, Joshua était de ces hommes qui s'ennuyaient rapidement et qui avaient besoin de renouveau. Ainsi, alors qu'il était amusé par cette petite bagarre et suffisamment en joie pour commencer à lancer des blagues dont lui seul avait le secret, cette joie se transforma rapidement en frustration puis en colère lorsque son jeu de mots brillant ne provoqua aucune hilarité chez son opposant. Il avait été assez en confiance pour tenter de faire rire son adversaire, pour partager un moment sympa ensemble et c'était comme cela qu'il le remerciait ? Ce petit enfoiré avait le toupet de commettre un tel affront envers l'aveugle ? Sentant la colère embraser son corps et l'animer d'une énergie nouvelle, Joshua modifia une nouvelle fois son corps pour faire écho aux pulsions destructrices qui naquirent dans son esprit.

Se jetant dans la mêlée, les disques à ses poignets prenant vie en une symphonie de grincement horribles, Joshua se rua vers son adversaire qui bondit en arrière pour esquiver l'assaut initial. Oh, ainsi il voulait jouer au chat et à la souris ? L'aveugle ne compta pas en rester là et repartit à l'assaut encore et encore mais, à chaque fois qu'il était sur le point de toucher au but, son adversaire lui glissait entre les doigts dans un ultime bond salvateur. Serrant les dents devant la frustration qui s'emparait de lui après un énième échec à toucher ce cancrelat, Joshua cracha :

« Oh toi tu me les brises ! Reste tranquille que je te défonce ! »

Même s'il savait cette demande aussi vaine que ridicule le jeune homme la fit quand même avant de repartir à l'assaut encore et encore, ne frappa que le corps et quelques meubles en de plus rares occasions. Puis, à l'orée d'un énième assaut, la bête sortit ses griffes et, alors qu'elle esquivait brillamment un autre assaut, sa queue sembla animée d'une vie propre et vint frapper le visage de l'aveugle qui se cambra en arrière sous la violence du coup. C'était comme se manger un coup de poing en plein visage, ce coup fut si puissant qu'une flopée de sang jaillit de la bouche d'un Joshua qui en fut encore à se demander comment il avait fait pour ne pas perdre une dent sur ce coup
-là.
Fort de cette attaque réussie la bête enchaîna et sa queue frappa plusieurs fois le visage de Joshua, ce dernier ne cessa de se cambrer encore et encore sous la violence des assauts répétés. Enfin il pouvait payer à ce criminel son insolence, enfin il pouvait renverser la vapeur et arrêter d'esquiver car attendre que son adversaire s'épuise n'était pas une victoire comme la bête l'entendait. Mais, comme Icare, à force de trop en vouloir il finit par se brûler les aîles.
Confiant en sa capacité à repousser cet aveugle, la bête lança une énième attaque vers le visage du jeune homme en étant certain que le résultat serait aussi efficace que les précédents, malheureusement cette confiance éclata en morceau lorsque la main gauche du maudit se referma sur sa queue. Regrettant instantanément son erreur, la bête poussa un hurlement bestial lorsque sa queue fut sectionnée par la lame qui vint remplacer la main droite de l'aveugle.
Tenant fermement ce nouveau trophée qu'était le morceau de queue de cette bête, fier de cette petite victoire mais frustré de ne pas avoir pu lui couper autre chose, ce fut avec la bouche remplie de sang et de fureur que Joshua cracha :

« Viens-là, enfant de putain. Viens-là que je te coupe ton autre queue. »

Il avait beau être aveugle le jeune homme n'avait pas mis longtemps à faire le rapprochement. L'odeur, l'haleine, le cri bestial et la queue dans sa main : il faisait face à quelque chose aussi proche de l'humain que de la bête. Mais cette chose souffrirait de la même façon, humaine ou non.
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Mar 7 Mar - 21:00
Une de retrouvée, l'autre de perdue


Comme les gens sont d’un pessimiste. La mort, c’est beau, c’est gracieux, ça a sa part de charme. Pourquoi en faire tout un drame, comme si le monde s’écroulait autour de nous ? En plus, cette image aussi, est belle. Je crois que ce que j’aimais, c’était les chutes. Voir la gamine s’effondrer, sans vie, à cause d’un coup de pied fatal ; et la biche tomber à genoux, dévastée, vide, prête à mourir. Il y avait quelque chose de beau, dans tous ces plongeons, ces écrasements. C’était un peu comme un ballet, un peu court, mais exquis, vraiment. Les meilleurs danseurs sont les morts, sans aucun doute. Alors pour faire de l’antilope une vraie ballerine, il ne manquait qu’un dernier coup. Mais comme à mon habitude, j’avais envie de prendre mon temps. De savoir si elle tiendrait aussi longtemps que moi. Si j’en avais eu envie, je l’aurais faite mourir des heures et des heures. Juste parce que c’est amusant. Un mot plus juste serait peut-être « distrayant ». Il y a tant de choses plaisantes, dans une mise à mort. Je m’accroupis à côté d’elle, et je la découvre en train de chialer toutes les larmes de son corps. Pauvre chose. En la serrant dans mes bras, je lui murmurai quelques mots d’une voix rassurante :

- Ca fait quoi, de buter un gosse ? Ça m’est jamais arrivé. Ca a peut-être failli, une ou deux fois. Mais c’est tout. Je pensais pas que t’aurais les couilles de le faire. En tout cas, c’était vraiment un beau strike. Tu devrais pas pleurer. Tu peux être fière. En plus, elle chougnait, c’était chiant. Enfin, là, tu fais pareil. C’est chiant aussi.

Elle sanglota de plus belle, se contentant de mon épaule chaleureuse pour faire passer son chagrin.

- Roh, tu sais, il y a pas mort d’homme. Enfin, si, un peu. Mais c’était une gamine, ça compte qu’à moitié.

Je souris, renforçant mon étreinte sur elle. J’aimais cet instant plus que jamais. Son corps tremblant malgré mes caresses, sa respiration saccadée, tranchée en parts plus inégales les unes que les autres, ses yeux que j’imaginais bouffis par les larmes. D’ailleurs, je les sentais couler sur mon épaule, goutte à goutte. Clap, clip, clap, comme une petite pluie. Alors en glissant mes lèvres à son oreille, j’articule quelques mots pour savoir si maintenant, elle est prête à mourir. Parfois, après tout, lorsqu’ils sont dévastés par le chagrin, le désespoir ou je ne sais quoi, les gens n’arrivent plus à se projeter dans le futur. Ils ne s’imaginent pas grandir et vieillir avec le poids de la tristesse sur leur dos. Ils n’ont plus qu’une idée en tête, fixée et impossible à leur décoller du crâne. Je crois que c’est à peu près à ce moment-là, qu’ils veulent mourir. Mais pas elle. Peut-être que je lui avais demandé trop tôt, ou peut-être que sa volonté dépassait mon imagination. Brusquement, elle avait relevé la tête, m’avait lancé ce regard que tant m’avaient déjà jeté quand j’étais jeune. Cette face pleine de haine et d’accusation, qui disent « tu es un monstre ». A force, on s’habitue. Je roulais des yeux, en soupirant :

- Black Vortex.

Et alors qu’un tourbillon ténébreux aurait dû se former dans ma main, alors que j’y mettais tout mon cœur et toute mon âme… rien ne se passa. De toute façon, avec ce putain de fruit, rien n’allait jamais comme prévu. J’aurais voulu la tuer avec classe, la priver de ses pouvoirs, et tout le tralala. J’avais si envie de lui donner une belle mort ! Mais ce fruit… bordel ! L’instant de survie fut le plus fort. Là, c’était clair qu’elle me voyait déjà comme un rat crevé, je ne pouvais pas risquer de me faire exploser bêtement le crâne juste par caprice. Alors qu’elle tentait de se défaire de mon emprise, j’éclatai mon front contre le sien, histoire de la sonner un bon coup. Forcément, à moi aussi, ça m’a fait des dégâts. Peut-être même plus qu’à elle.

- Quelle conne… entendis-je marmonner Charlotte, alors que je lâchais la brebis pour me rouler par terre en hurlant de douleur.

- RAAAAAAAAAAAAH ! MAIS MERD-EUH !

He oui, car grâce au Yami, non seulement je n’avais pas réussi à priver cette connasse de ses pouvoirs, mais en plus, je venais de m’offrir le droit de découvrir ce qu’était la sensation de se faire exploser la cervelle. Sur le coup, incapable de reprendre mon calme pour dissiper cette douleur abominable, la biche aurait pu en profiter pour en finir avec moi. Mais heureusement, sur ce coup, je n’étais pas seule. Charlotte, qui nous regardait faire, hilare, depuis tout à l’heure, n’attendit pas que notre adversaire se relève pour lui coller le genou dans le menton. L’antilope se retrouva sur le dos, la mâchoire en sang, encore un peu plus sonnée. Ma sœur, qui riait aux éclats, ne tarda pas à enfoncer le fin talon de son escarpin entre les côtes de la pauvre chose par terre, en brisant une partie de sa cage thoracique avec le reste de son pied, d’une puissance impressionnante. Elle battait ainsi la mesure, au rythme des cris de sa victime. Sans s’arrêter, elle la martela de coups, plantant un peu mieux le pied dans le buste de la demoiselle, jusqu’à ce que plus aucun son ne puisse s’échapper de ses lèvres.

Il me fallut encore quelques instants, et les consolations de Charlotte, pour me remettre du coup de tête que je venais de m’affliger. Lorsqu’il termina par s’évaporer, je pus admirer l’œuvre de Charlotte. Dégueulasse à voir. Elle avait aussi dû toucher à la tête. En sautant par-dessus le corps, nous nous contentions, après s’être mis en poche quelques billets – autant que ce qui pouvait rentrer dans nos vêtements, de repartir à l’étage, où l’on entendait encore Hayles et Mr Sandman faire le ménage. Une fois en haut, sans vraiment savoir ce qu’il s’était passé pendant notre absence, nous chantâmes en cœur :

- Nous revoilàààààà !


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Dim 12 Mar - 15:41


"Le temps passe et la mort vient."

Braquage so Kawaii !


Il était mal embarqué. La lieutenante n'était pas un problème et ne l'avait, de manière générale, jamais vraiment été, mais le commandant, en revanche, c'était une autre paire de manche... Ce n'étaient pas les quelques contusions dont il avait à souffrir qui allait alléger la tâche de Lester, et le combat risquait à ce stade de se prolonger : tant que le gradé adverse pouvait faire appel à de l'eau pour le mettre en danger et passer outre son intangibilité, le logia allait devoir jouer sur la prudence et la méticulosité, ce dont il n'usait plus depuis belle lurette. De surcroît, le gouvernemental avait désormais toutes les raisons de continuer sur sa lancée : s'il s'agissait, à l'origine, probablement d'un assaut désespéré, la réaction exagérée du Roi du Sable lui avait incontestablement mis la puce à l'oreille. L'eau fonctionnait, sur lui, et se faire trancher en étant mouillé lui aurait certainement coûté la vie... Et comme il s'était débarrassé de son couteau un instant auparavant en le balançant sur la pauvre gradée non loin, le Dealer se retrouvait aussi démuni qu'un enfant. Cette situation d'impuissance et de crainte, il l'exécrait du plus profond de son âme... Il n'était pas fait pour vivre dans la peur, pour agir avec délicatesse et pragmatisme, pour peser le pour et le contre avant le moindre mouvement. Non, il était de la trempe des leaders, de celle des crapules, il devait dominer et régner sur le reste de l'humanité, sans partage ni adversité envisageable. Il était un hors-la-loi, pas par obligation, mais par choix. Personne n'était mieux placé que lui pour jouir du reste de l'humanité sans vergogne ni remords... Pas même Joshua. Se considérer dans une telle position de faiblesse, donc, contrevenait à l'être qu'il était, qu'il avait toujours été : dans ces conditions, le Sheerin ne pouvait qu'être courroucé, agacé, profondément exaspéré par son assaillant et par la confiance qui semblait emplir celui-ci au fur et à mesure. L'air satisfait qui vint d'ailleurs trôner sur le visage stupide et débile de son opposant acheva de l'énerver, et le maudit fit craquer les jointures de ses doigts en s'avançant dans sa direction lentement, posément, un pas après l'autre. Il allait lui faire ravaler sa fierté d'un instant à l'autre, oh que oui...

Il n'eut, heureusement, pas le temps de se jeter au corps-à-corps, car une foule d'événements eurent lieu simultanément. Le combat de Joshua face à son ennemi bestial poussa l'aveugle à priver le lion d'une partie de sa queue, provoquant chez celui-ci un hurlement bestial des plus abominables. Les deux demoiselles, disparues jusque-là, réapparurent maculées de sang, en possession apparente des diamants et de quelques berrys supplémentaires, ayant visiblement réussi à fausser compagnie à la marine qui les avait poursuivi au sein des dédales, à leur plus grande joie. La lieutenante cantatrice, quant à elle, venait péniblement de prendre appui sur un pilier, apparemment embêtée par la douleur procurée par l'arme encore fichée dans son épaule et qu'elle n'avait pas osée ôter. Tout cela, ayant eu lieu simultanément, poussa le commandant essoufflé et ayant retrouvé confiance à perdre sa concentration... Et poussa, bien entendu, le charognard des sables à prendre l'ascendant d'un coup d'un seul. Avant même que le commandant ne puisse réagir, le hors-la-loi usait d'un nouveau reactor, transformant ses jambes en un canon de sable. En revanche, plutôt que de se précipiter sur le gradé à l'épée, comme il avait au préalable pensé le faire, il se jeta plutôt sur la lieutenante... Qu'il attrapa sans la moindre difficulté et plaqua au sol sans le moindre ménagement. L'épéiste n'eut pas le temps de réagir que Lester prenait place tranquillement sur le dos de la demoiselle, arrachant le poignard du trou désormais béant et appliquant celui-ci sur la nuque délicate de la jeune femme, y laissant couler un fin filet de sang tandis qu'elle poussait lamentations et grommellements de douleurs.

-Toi... Relâche Karmen tout de suite !
-Hep, je ne pense pas que vous soyez en posture avantageuse. Gardez vos ordres pour vous, commandant.
-Enfoiré...
-Non, on ne s'approche pas. Enfin, sauf si vous voulez perdre votre gentille subordonnée. Ce serait dommage, n'est-ce pas ? Un élément si compétent... Si... Agréable. Karmen, alors ? Vous vous connaissez depuis longtemps, non ? Vous vous faîtes confiance, et fonctionnez admirablement en duo. Si vous aviez utilisé de l'eau plus tôt, en vérité, j'aurais sûrement perdu.

Voilà. On y était. Le moment tant attendu du climax, de la situation dramatique aux enjeux exaltants et oppressants à la fois... Le sourire sadique et satisfait qui vint prendre place sur les lèvres du braqueur était de bien mauvaise augure, pour le commandant. Et pour cause : le Sheerin avait mal digéré la mise en danger dont il avait écopé, un instant auparavant. A peu de choses près, il aurait pu y rester, après tout... Un comportement aussi irrespectueux à son égard devait être puni, et de la pire manière possible. Tout en conservant la lame de son couteau appliqué sur une lieutenante certes courageuse mais tout de même larmoyante, répandant des excuses à qui voulait l'entendre, destinée à son supérieur hiérarchique réduit à l'immobilité, le Dealer sortit de sa main libre son pistolet à silex qu'il pointa immédiatement en direction du gradé, désormais nettement plus blême. Se délectant de l'air impuissant que le pauvre homme avait désormais à subir, le logia ironisa lentement, vicieux et tourmenteur jusqu'au bout.

-Vous voulez que je vous rassure ? On ne va pas la tuer. Non, on a besoin d'elle vivante pour avoir une porte de sortie. Mais on n'a besoin que d'un otage.

Une détonation eut soudain lieu, arrachant un hurlement affolé à la pauvre femme que Lester continuait à maintenir lourdement plaquée au sol... Et la balle partie en direction du commandant, sans pour autant atteindre son objectif. L'épéiste démontra effectivement une nouvelle fois sa dextérité et son habileté, déviant le projectile avec minutie avant de poser un regard haineux sur l'homme aux dreadlocks, qui se contenta d'un léger sifflement admiratif et d'un ricanement amusé. Obnubilé par sa haine et abhorrant le manque de respect dont il était victime, la mise en danger de sa subordonné et l'attitude désinvolte de son ennemi criminel, le gradé fit un nouveau pas en avant, allant même jusqu'à beugler avec puissance :

-Tu penses pouvoir nous liquider aussi facilement, ordure ? Ne sous-estimes pas les soldats de la marine ! Nous sommes prêts à donner notre vie pour éliminer les pourritures de ton calibre !
-Ouais, ouais... Tu parles trop, vieux.

Alors, cela n'allait pas suffire ? Ce n'était pas un souci pour le Sheerin qui conservait largement l'avantage. Avec le retour des deux demoiselles, ils étaient désormais en supériorité numérique claire et marquée. Tant qu'il maintenait le commandant à l'inactivité et à la défensive, il laissait également à Joshua carte blanche pour liquider son propre opposant le plus promptement possible. L'épéiste se trouverait par conséquent bientôt isolé... Et encore plus prochainement mis-à-mort. Mais la lieutenante, quant à elle, avait vraiment un joli minois. Elle pouvait être un lot complémentaire aux diamants, après tout...

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Joshua Anderson
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Lun 13 Mar - 1:59
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Contrairement aux hommes vêtus de blanc et de bleu présents dans cette pièce le jeune homme n'avait reçu aucune formation militaire ou guerrière d'aucune sorte, il avait ça de particulier qu'il était bien plus proche du bagarreur que du fier guerrier et cela ne le rendait que plus imprévisible. Pas de coup fétiche, pas de style de combat précis, une improvisation constante avec une volonté d'établir une stratégie proche du néant : il se contentait de se battre comme il le souhaitait, improvisant au fur et à mesure sans jamais savoir si cela fonctionnerait. Comment pourrait-il le savoir de toute façon ? À la différence de son illustre camarade le jeune aveugle n'était pas capable d'évaluer la puissance d'un individu au premier regard ou, plus précisément, il ne prenait même pas la peine de le faire car rien ne valait une bonne surprise !
Bon d'accord, parfois la surprise n'était pas bonne et on se retrouvait à compter ses dents mais le résultat était-il importante ? Non, l'arrivée comptait bien moins que le chemin parcouru, la surprise initiale valait bien les quelques bobos qui pourraient suivre.

Aujourd'hui la surprise n'avait pas vraiment été de taille car son adversaire ne s'était pas montré beaucoup plus fort que lui, plus enragé par le sort des civils innocents que par son incapacité à venir à bout de cette teigne privée de lumière, comme on pouvait s'y attendre d'un prétendu défenseur de la justice. La justice ? Cet étrange concept ne provoquait qu'un léger amusé teinté d'irritation chez l'aveugle, conscient que ce concept n'était que pure hypocrisie car au fond tous ces bien-pensants n'étaient pas plus vertueux que lui, au fond d'eux ne résidait que la plus basique des formes de violence comme chez n'importe qui. Ils étaient chiquement apprêtés mais cela ne changeait pas leur nature profonde, tout au fond ils ne désiraient que laisser libre court à leurs instincts les plus primaires tout comme Joshua. La seule différence avec Joshua ? Au moins lui ne faisait pas semblant, ce maudit avait pleinement accepté cette brutalité naturelle et s'en réjouissait désormais.

Aujourd'hui il se trouvait face à un autre bien-pensant, un morceau de la queue de ce dernier dans sa main. D'ordinaire une telle mutilation aurait suffit à le calme voire même à le faire sourire mais son expression mauvaise était toujours présente, figeant son beau visage en une forme laide et prédatrice. Ce n'était pas fini, c'était loin d'être fini, cette mutilation n'était même pas parvenu à le décrisper : il voulait voir cet empaffé pleurer dans son sang. !

Ignorant le retour des deux greluches, espérant que le magot soit dans leurs poches, Joshua cracha par terre en guise de défi avant de jeter négligemment le morceau de son adversaire. Cette bête, rendu aveugle par la douleur et la rage de ne pouvoir vaincre ce pourceau aveugle, se rua toutes griffes dehors tout en hurlant sa rage à qui put l'entendre.
Le guerrier fit face au bagarreur et, une fois n'est pas coutume, ce fut au tour du bagarreur de jouer au chat et à la souris avec une bête qui s'époumonait à griffer devant elle sans caresser autre chose que l'autre, sans que cela ne fasse sourire son adversaire pour autant. Finalement, après plusieurs assauts répétés, Joshua se montra trop sûr de lui et une esquive tardive lui valut un coup de pied dans le ventre qui l'éjecta de quelques mètres en arrière.

Toussant et crachant encore quelques gouttes de sang, Joshua entendit son adversaire bondir sur lui en un ultime assaut et, finalement, son sourire réapparut comme par enchantement. Ses deux mains se transformèrent en lianes, en fouets bardés de lames qui vinrent attraper la bête au vol avant de la rabattre violemment au sol. Enfin la bête était piégée, enfin elle se trouvait entre les mains de l'aveugle qui jubilait déjà en sentant ses deux fouets tout autour de la gorge de la bête, lacérant son coup des petites lames présentes tout le long des deux lianes.
Bien sûr qu'il essayait de se contenir mais c'était dur, extrêmement dur, presque dur à en crever mais la récompense était à la hauteur de la souffrance endurée. Finalement, las de sentir la bête se débattre vainement, Joshua se retint de lécher ses lèvres avant de lâcher :

« Comment ils disent au cinema ? Ah oui. Tranché ! »

Un mouvement des poignets plus tard et les deux fouets se libérèrent, labourant la gorge de ce bestial adversaire qui ne put prononcer un mot de plus avant que sa gorge ne se transforme en véritable fontaine déverse ce précieux liquide carmin sur ce sol encore sec. En un instant ce combattant tomba comme une masse dans un gargouillis étouffé des plus horribles mais, au lieu de se réjouir de cette victoire, Joshua réalisa son erreur :


« Mais non, putain de crétin ! C'était coupé ! Coupé ! »

Ni une ni deux il se dirigea vers le corps de la bête pour y déverser sa rage,

« Et toi tu pouvais pas me le dire ? Ça t'aurait arraché la gueule de me prévenir ? Tiens ! Tiens ! »

Joshua expulsa sa frustration et sa rage à coups de pieds dans le corps sans vie de son adversaire pendant une bonne minute, jusqu'à ce que sa colère ne se calme en fait, puis reporta son attention sur son camarade qui semblait désireux d'en finir également de son côté. Curieux, laissant une idée amusante germer dans son esprit torturé, Joshua demanda à son camarade :

« Bon je sais pas toi mais j'ai envie de refaire la déco. Par contre ça risque de tâcher. »

Peu importait la réponse de son camarade car sa décision était déjà prise, ainsi son corps se mit-il à changer et un écran avec un compte à rebours apparut au milieu de son torse. Petit à petit il se transformait à présent en engin explosif afin de créer la sortie de scène la plus remarquablement explosive et meurtrière.

N'avait-il donc pas le droit de s'amuser un peu ?

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Joshua Anderson
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Mar 18 Avr - 12:07
Jalouse, moi ? Jamais !


A peine venions nous de signaler notre retour que le temps sembla se figer. En fait, je n’avais pas vraiment fait attention à ce qu’il se déroulait sous mes yeux, et il me fallut quelques secondes à synthétiser la scène. D’un côté, l’aveugle était en train d’enrager pour d’obscures raisons, et charcutait, plein de haine, l’homme-lion qu’il me semblait avoir aperçu plus tôt. Bichette, sa gueule se rapprochait plus de l’ulcère que du roi félin, avec ce qu’il était en train de subir. Joli travail, mais pas beau à voir. C’est peut-être cette laideur qui m’a fait détourner le regard vers le sablonneux, qui semblait s’amuser lui aussi. Une nana dans les bras, rien d’étonnant. J’avais beau ne pas les connaître, lui et son pote n’étaient pas du genre à rater une occasion de… Enfin, de… voilà, quoi. Ils avaient beau jouer les caïds, ils étaient câlins. Je crois. Quoi qu’il en fût, il était en train de négocier sa sortie de force. Il avait vainement essayé de buter le gars qui lui faisait face, mais gardait un avantage en gardant la fille en otage.

Charlotte et moi n’eûmes besoin que d’un regard pour se mettre d’accord : nous avions fait notre part du boulot, et à partir de là, nous n’avions aucune raison d’aller encombrer les combats qui se déroulaient de part et d’autres du grand hall. De toute façon, ils avaient presque terminé. Nous nous adossâmes à un mur, les bras croisés sous la poitrine, en attendant qu’ils finissent. Après quelques secondes où seuls les cris de rage et ceux de douleur s’entremêlaient, Charlotte soupira, l’air un peu coupable d’une faute qui m’était inconnue. Elle commença par bégayer, le regard perdu sur la scène des combattants, avant de réussir à m’expliquer ce qui la perturbait tant :

- M.. Je… Hum… Maud. J’ai été longtemps absente, ces derniers temps…

- Ouais, ouais, la Ligue des Assassins. T’en fais pas, tu fais ce que tu veux avec eux. Mais s’il te plaît, me demande pas de venir avec toi, tu sais à quel point je déteste être sous les ordres d’un razlajesaispasquoi.

- Non, non, c’est pas ça, justement. En fait, j’ai trouvé quelqu’un. De riche. Il est si riiiiche, et si beau, et tellement près de mourir ! J’ai jamais été aussi amoureuse. Il est vieux et malade, et c’est un ancien charlatan de renommée. Et même si tout le monde sait qu’il a fondé ses richesses sur de sales affaires, personne n’a jamais été capable de prouver sa culpabilité ! Donc je ne crains rien avec lui. Et bientôt, à moi toute sa fortuuuune hihihi !

Elle m’abandonnait pour un pauvre type. Les potes avant les putes, elle avait oublié ? Sans tourner la tête, je lui lançai un regard déçu, plein d’incompréhension. J’avais pas envie qu’elle me lâche pour un mec, aussi amoureuse puisse-t-elle être. Mais d’un côté, je me disais que moi, je comprenais rien à l’amour, et que peut-être que ce machin était plus fort que moi. Et j’étais contente pour elle, elle avait enfin réalisé son rêve. Dommage, je l’aimais bien, Charlotte. Pour une fois que je réussissais à me faire une amie, une vraie. Peut-être que je m’étais trompée.

En apercevant la noirceur qui avait teint mon visage, et mon corps, bien plus petit que le sien, qui se rapetissait, se rabougrissait encore et encore comme s’il cherchait à me rendre souris, Charlotte défit son enthousiasme :

- Hum… Désolée. Ça ne veut pas dire qu’on ne se reverra jamais, tu sais ! C’est juste qu’en attendant qu’il crève, je devrai passer plus de temps avec lui. Histoire d’être sûre d’empocher son pognon.

Elle se voulut rassurante en m’adressant un clin d’œil, mais rien n’y fit. Je le sentais, dans sa voix, que même si c’était un vieux et qu’il était riche, c’était pas comme avec les autres. J’avais peur qu’elle soit vraiment amoureuse, là.

- Et il m’attend à l’extérieur de la banque, je m’en vais avec lui.

- C’est bizarre, comme adieux, lui dis-je.


- Roooh, sois sérieuse une minute, c'est pas des adieux !

Je ne répondis qu’en haussant les épaules, me détachant du mur.

- De toute façon, tu vas bientôt pouvoir le rejoindre, continuai-je en pointant du nez la bombe qui venait d’apparaître. Apparemment on sort.

Tranquillement, accompagnée de Charlotte, je me dirigeais vers la sortie. Les marines ne nous agressèrent pas, sûrement parce que nous n’avions rien tenté d’offensif. J’imaginais qu’à leur place, j’aurais fait pareil. C’était risqué de s’en prendre à deux personnes de plus, en sachant que s’il nous avait ratées, il en aurait eu deux de plus sur le dos. Mais je pouvais me tromper, alors je restais sur mes gardes, au cas où. Pendant la marche, Charlotte me passa les diamants, avec la mission de les remettre à notre employeur. Apparemment, il était prévenu que Charlotte ne repasserait pas par chez lui. Je ne savais pas exactement comment il lui remettrait sa part de la récompense, mais qu’importait. Elle avait son sugar daddy, maintenant.

C’était la première fois que j’en voulais sérieusement à Charlotte. Et je n’étais pas sûre d’avoir la chance de lui en vouloir à nouveau. C’était chiant. D’autant plus que si elle avait crevé, ou moi, là, j’aurais été calée : plus jamais on ne se serait vues. C’était clair et net, les choses sont ainsi. On crève, et on en parle plus. Là, toutes les deux en vies, seulement séparées par les mers, on aurait pu se croiser à nouveau n’importe quand. J’avais aucune certitude, et je pouvais me poser mille questions des années durant quant au sort de Charlotte. Je détestais ne pas savoir.


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