Tout était à présent terminé. La grenade lancée par Shéhérazade avait permis de mettre le Zoan hors d'état de nuire, inconscient et face contre terre. Le Commandant, quant à lui, s’était retrouvé entre les mains des prisonniers mécontents, pris à parti et tabassé jusqu’à ce qu’il ne puisse tenir éveillé. Voyant tout cela se produire, Ja’far ne put faire autrement que sourire, soulagé de savoir que son Organisation et les prisonniers allaient s’en sortir. Que demander de plus ?
Peu après, tous les hors-la-loi prisonniers se réunir autour des trois Al-Ta’ir, se laissant plus ou moins diriger par deux individus blessés mais au physique intéressant. Ils avaient bien aidé dans cette longue bataille, et la Ligue ne pouvait leur en être que reconnaissant. C’est pourquoi Shéhérazade, par sa gentillesse incarnée, s’avança vers eux et prit la parole quelques instants.
Nous vous remercions d’avoir pris part au combat à nos côtés. Nous sommes conscients que vous avez grandement souffert et que vous craigniez pour votre vie mais.. Vous avez tout de même accepté de vous battre. Merci encore !
Elle était réellement sincère dans ses propos. Au final, sans ces personnes-là, la Ligue n’aurait sûrement jamais triomphé contre le Gouvernement. Mais derrière elle se trouvait Ja’far, tenant difficilement sur ses jambes à cause de la fatigue. Légèrement soutenu par Jasmine, il tourna la tête dans la masse jusqu’à déceler le nombre de voix présentes. Et juste avant de prendre la parole pour toute l'assemblée, certains ordres et propositions étaient à donner.
Oui, il est temps de partir. Je crois que beaucoup de monde ici a besoin de soins et de repos. Par ailleurs, je suis prêt à offrir un foyer à ceux qui n’en ont plus. Vous tous êtes libres de choisir la vie que vous souhaitez. Mais sachez que tous ceux qui désirent nous suivre seront les bienvenus parmi nous. Aujourd’hui était un grand jour, mais nous ne nous arrêterons pas là. Pas tant que le Gouvernement Mondial et ses Dragons Célestes continueront de respirer.
Laissant une légère pause, il murmura quelques mots à l’oreille de Shéhérazade qui, après avoir tout entendu, se sépara du groupe pour diriger les troupes assassines. Leurs ordres étaient simples, prendre possession des lieux et se débarrasser des corps. Seuls le Zoan, le Commandant et le Colonel auraient droit à un traitement particulier : les deux premiers auraient la tête tranchée, de façon à pouvoir les afficher fièrement sur le pont, accrochée quelque part. Le dernier, quant à lui, serait peut-être utile pour obtenir quelques informations précieuses sur le Gouvernement Mondial, avant d’être achevé à son tour.
Comme convenu, je vais diriger les troupes ici, Maître.
L'Al-Ta'ir exécuta un simple mouvement de la tête pour acquiescer.