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Jeu 18 Oct - 18:22

























South Blue – St Urea


Le royaume de St Urea était enfin en vue. Comment décrire un pays si particulier ? Du sable, de la chaleur et un danger constant. Ainsi était décrit l’un des endroits les plus sombres de la mer du sud par ceux qui y avaient fait escales. Tous s’accordent à dire, qu’ils soient pirates, civils, marines ou chasseurs de primes qu’il y est impossible de vivre sans crainte. On dit que la justice n’existe pas là-bas, qu’il n’y a pas de gouvernement, que l’anarchie la plus totale règne en ces lieux. Même les têtes durs et les tas de muscles ne désiraient pas y retourner. Le lieu semblait à la fois plein de charme pour sa curiosité et son histoire incroyable mais aussi repoussant à chaque récit entendu de ceux qui y avaient fait une pause, y avaient vécu, ou même n’étaient pas restés plus d’une après-midi !

Mais bien des rumeurs étaient fausses, et ça William le savait. On avait beau dire ce qu’on voulait, ce pays était bien celui d’une certaine catégorie de personnes. Si la révolution qui avait transcendé St Urea était désormais terminée, il ne fallait pas oublier que les rebelles y étaient toujours présents. Comment peut-on affirmer qu’il n’y a pas de lois, alors que ceux qui gouvernent sont sur place ? Il y a des traces, des rumeurs, et des faits réels qui démontrent qu’une base des révolutionnaires est implantée depuis le soulèvement du royaume non loin de la capitale de Seditio, ville portuaire mais qui ne pratique pas de commerce.

La chaleur commençait à se faire sentir sur le bateau, chacun savait que l’on approchait du désert. Le jeune Fly fut réveillé par l’homme qui lui avait indiqué où se trouvait le capitaine, deux jours plus tôt.


Sur le navire

- Monsieur ? Réveillez-vous, nous approchons de l’île.

Qui me parlait ? J’avais du mal à ouvrir les yeux, l’idée était bien stupide de dormir sur le pont je l’avoue, personne n’aimerait être levé du lit par un soleil ardent en pleine tête. Je reconnaissais le gars de l’autre jour, bien gentil d’ailleurs. Je n’avais pas d’affaire, et m’approchait rapidement du capitaine pour savoir où l’on se trouvait.

- Bonjour capitaine, serons-nous bientôt arrivés ? Je n’en pouvais plus de ce voyage, la tension montait à mesure que j’approchais de St Urea. Ce qu’on en disait me faisait tout de même frémir.

- Ha, monsieur Fly, enfin debout. Retournez-vous et voyez par vous-même votre petit paradis.

Je fis ce qu’il me demandait, et je fus suffoqué ! Devant moi se trouvait une immense terre à perte de vue, on ne percevait pas le sable mais seulement sa couleur, ainsi que la température qui ne cessait de monter. Il faudra penser à se désaltérer. Mais la vision était impressionnante et me changeait radicalement du petit port de Yume. De notre position, on pouvait voir clairement l’immense ville dont les docks s’étalaient le long de la cote, dépassant même la capitale. Nul bateaux marchands mais je notai un petit nombre de navires de guerre de la marine éloignés de l’activité du port. Effectivement ce qu’on en disait semblait vrai, il n’existait sur cette île que des hors-la-loi mais le gouvernement semblait vouloir faire le ménage. Je ne pouvais pas compter le nombre de pavillons noirs à tête de mort, mais je pouvais entendre les bruits que faisaient les habitants de la ville et je frissonnais de percevoir de nombreux cris, hurlements et rires. Je ne pouvais pas non plus regretter d’être venu, si jamais je voulais faire mon rêve et tenir ma promesse il me fallait passer par ici.

- Nous sommes maintenant assez proche il me semble, capitaine ? Ne prenez pas trop de risques, débarquez moi ici si vous acceptez, m’adressais-je au commandant du vaisseau.

- Bien, me dit-il en me tendant la main. Et prenez-garde, vous êtes quelqu’un de bien, je serais désolé s’il vous arrivait quoi que ce soit de fâcheux.

- Ne vous inquiétez pas pour moi, je saurai survivre, répondis-je en lui serrant la main.

Je voyais qu’une barque avait été placée dans l’eau avec une rame. J’y montais rapidement et m’adressait finalement à l’équipage :

- Merci encore pour le trajet, le service rendu et le canot !

- Tout le plaisir est pour nous, bon vent !

Je me retournais alors en direction du lieu de vie qui se trouvait maintenant très proche. Pas de possibilité de faire machine arrière, désormais il faudrait y aller et avoir de la chance. Le rafiot tenait bon et mes bras faisaient le reste. Plus je ramais, plus j’avançais, plus j’entendais de l’activité dans mon dos. Je butais finalement sur un quai et y montait.


South Blue – Royaume de St Urea – Capitale de Seditio

Si je m’y attendais ! En sortant du port qui était assez calme, je venais d’entrer en ville par une rue quelconque qui donnait sur un large boulevard. En marchant, je vis un homme tomber d’un balcon poussé par deux types à l’allure douteuse. Voyant que personne ne voulait aller le voir, je décidais de faire de même et de me fondre dans la masse, pas question de s’attirer des ennuis si tôt ! Sauf qu’à voir la violence dans les ruelles, je me doutais que je finirais par avoir des problèmes. Quel idiot j’étais d’avoir cru à un monde gouverné par les révolutionnaires. Cet endroit n’était fait que de pirates dont la loi était le combat et dont tous trouvaient normal cette situation. Décidant de ne pas m’attarder, j’accélérais le pas et esquivais ceux qui fonçaient droit devant eux en frappant ceux qu’ils pouvaient atteindre. Je n’en pouvais plus, j’étais sous tension comme jamais je ne l’avais été, je regardais partout autour de moi pour vérifier qu’on ne m’approchait pas, mais la population d’ici était bien occupée pour s’amuser avec un étranger. Il fallait remarquer que de nombreux bars étaient ouverts, et je finis par choisir très vite l’un d’entre eux qui me semblait moins suspect. Je décidais d’y entrer, me protégeant avec mes poings d’un garçon qui chercha à me frapper, l’attaquant à mon tour en lui faisait un croche patte et le poussant en frappant avec ma jambe dans son ventre. Manque de bol, il venait de passer par la porte qui était ouverte et d’atterrir sur le parquet, en plein milieux des festivités. Tout ceux se trouvant à l’intérieur me regardaient sans comprendre, probablement car je n’étais pas d’ici, que j’avais des cheveux rouges, que je me cachais sous un manteau à capuche et que je venais de troubler les discussions animées de certains. La seule façon maintenant était de faire comme si de rien n’était, malgré que je détestais cette situation, je vins au comptoir pour demander à boire. Le barman cligna des yeux, ahuris. Apparemment lui aussi semblait choqué. D’ailleurs, il n’y avait plus de bruit dans la salle.

- Hé, l’étranger, tu sais qui tu viens de frapper ? Le serveur sur ma gauche venait de m’interpeller.

Sans comprendre, je regardais celui qui peinait à se relever. Il n’était pas bien engageant mais je ne le trouvais pas si dangereux que ça.

- C’est le second d’un capitaine pirate qui s’est fait connaître dans le coin. Tu ferais bien de déguerpir. Il semblait paniqué, mais je le comprenais il devait craindre pour le bâtiment.

- Vu son état, il ne doit même plus savoir qui l’a frappé. Laisse le tranquille, il va sortir dans la rue et retourner dans la foule. Et je prendrais un verre de saké, ajoutais-je au patron.

Je viens alors m’asseoir dans un coin, attendant ma commande. Franchement, j’étais un bel abruti. Je me l’étais joué cool mais j’avais fait une sacrée boulette et j’avais désormais envie d’aller aux toilettes ! Les discussions avaient repris leur court normal. Certains haussaient la voix mais sans tomber dans l’excès. Je pouvais regarder par la fenêtre l’agitation qui se tramait dans la rue et ce n’était pas beau à voir. Le petit m’apporta alors ma boisson. Avec cette chaleur, ça ne pouvait que m’être bénéfique et puis j’avais eu des sueurs froides depuis que j’avais accosté ici. L’ambiance était bien chaude et ce n’était pas au sens qu’on l’entendait mais bien dans tous les sens du terme ! Finalement, je lui demandais :

- Dit moi, tu sais où je pourrais rencontrer les rebelles ?

Il partit sans me répondre. Je soupirais, les gens d’ici ne voulaient sans doute pas en parler au vu de sa réaction.

A la table d’à coter le ton montait entre trois personnes. Ils discutaient politique et ça m’intéressait car ça concernait St Urea. Deux d’entre eux s’énervaient contre le troisième qui n’acceptait pas leurs idées. Les premiers haussaient tellement le ton que tous ceux présents dans le bar s’arrêtèrent et levèrent les yeux vers la table voisine de la mienne. Je pouvais voir le visage de celui qui se faisait intimider et je n’appréciais pas de le voir ainsi. D’ailleurs je n’aimais pas du tout ce que hurlaient les deux acolytes qui étalaient des rumeurs contre les révolutionnaires. L’un deux, qui était encore assis, fit une pause et bue un coup après avoir crié que de toute façon, les rebelles étaient des pleutres sans honneurs qui brûlaient les villages des pays pour les faire tomber. Je repensais tout de suite à Yume et tous les habitants, c’est alors que je réagis instinctivement. Ma main se posa sur la tête de l’homme et l’aplatit contre sa choppe qui le fit s’étouffer. Nous nous levions tous les deux, mon vis à vis suffoquant encore. J’entendis les gens discuter à mon propos et le barman me beugla alors dessus :

- Mais c’est quoi ton problème, l’étranger ! Tu veux tout casser ici ? Si tu voulais te battre fallait sortir, imbécile !

J’avais beau l’entendre, je ne pouvais pas accepter ces affronts. Ce que cette pourriture a dit m’a fait me souvenir de mon village et de son sort, et pour ça il mériterait des claques.

- Ils n’ont pas le droit d’insulter les révolutionnaires. Ils ne savent rien et parlent dans le vent.

Ils formaient une belle paire, deux ignorants ne sachant que chercher des crosses aux autres personnes. D’ailleurs ils se sont retournés vers moi, en me sautant dessus, le premier me fit tomber, de ça j’ai compris qu’il faudrait que je sauve ma peau car ils iraient jusqu’au bout. Me protégeant le corps en encaissant un minimum de coups, je m’écartais et frappais durement le crâne de l’un deux avec mon pied, voltigeant pour frapper le visage de l’autre avec mon poing. Dans la salle, il ne semblait plus y avoir mouche qui vole. Personne ne faisait le moindre bruit, au contraire tous étaient attentifs à la scène qui se passait devant eux, allant jusqu’à encourager l’un des deux partis et prendre des paris. D’ailleurs, le plus grand me bloqua finalement contre le mur, le deuxième me frappant alors de toutes ses forces dans l’estomac, me faisant me plier en deux. Au sol, je me pris alors de nombreux coups et je crus que je ne m’en sortirais pas, quand un individu entra dans le bar et hurla à l’adresse de chacun.

- Ne restez pas là, la marine arrive !

Me relevant tant bien que mal, je vis tous les clients disparaître dehors. Dans l’agitation, on m’agrippa par le bras et l’on me tira dehors. Je pu apercevoir une vague de soldat du gouvernement envahir la rue dans laquelle nous nous trouvions. La violence augmenta d’un ton mais je ne vis pas la suite, mon sauveur bifurquant à travers un dédale de ruelles pour aboutir sur une autre partie du port. Me lâchant le bras, il se retourna pour me parler.

- Si tu veux rencontrer ceux de la révolution, je te conseille de te dépêcher de sortir de la ville. Longe-la côte vers les montagnes et tu trouveras le quartier général de St Urea. Bonne chance !

Il s’éloigna alors très rapidement. Surpris, je ne bougeai pas. Qui était-ce ? Je n’avais rien à perdre et décidai donc de faire ce qu’il me disait. Je ne sus combien de temps je dû marcher mais c’était interminable. La chaleur me semblait insoutenable et j’avançai brulé par le soleil, obligé de mettre ma capuche. Progressivement, les montagnes devenaient plus grandes et je pu m’abriter à l’ombre un petit moment. Peut-être que cet étranger m’avait raconté des histoires, peut-être s’était-il payé ma tête et m’avait envoyé à la mort. Il n’y avait rien là où je me trouvai mais je m’étais senti forcé de lui obéir, son caractère mystérieux m’ayant impressionné. La journée était déjà bien avancée et la nuit tomberait dans quelques heures. N’ayant plus le choix, je me forçai à repartir.

La température retombait rapidement, signe de la nuit qui venait. J’étais bien mal embarqué, loin de toute civilisation. J’avais pourtant aperçu un homme non loin de moi qui me regardait. Il se trouvait sur le flanc d’une montagne et je sentais son regard peser sur moi. Je n’aimais pas être étudié de la sorte mais je fus bien obligé de continuer, bifurquant vers l’endroit où il se tenait. Je me tins au pied de la montagne en question mais il avait disparu. On m’accosta alors sur ma droite.


Les révolutionnaires

- Toi ! Ne tente rien, approche et découvre ton visage !

Mon regard se glaça de voir plusieurs fusils pointés sur moi. Obéissant, je m’avançai calmement dans leur direction en rabattant mon capuchon. Désormais face à face, je ne pouvais les détailler complètement, leurs corps enveloppés dans de grands manteaux. Ils me firent signe de les suivre, ce que je fis. J’écarquillai alors les yeux, voyant devant moi une entrée dans la montagne même. Une grotte dissimulée des regards par la nature, terriblement vaste et profonde, à même la pierre. Nous nous enfoncions et je ne pouvais malheureusement rien faire, entouré d’une bonne vingtaine de personnes. La troupe s’arrêta devant une grande porte en acier qui s’ouvrit, et ils s’engouffrèrent alors. Curieux, je passais la porte. Quelle fut ma surprise ! Une immense salle vibrant d’activité. J’en eu le souffle coupé de voir sur les murs des inscriptions révolutionnaires. D’immenses écrans de part et d’autres, des drapeaux accrochés aux murs que je ne reconnaissais pas, et des hommes et femmes qui s’activaient. Des centaines, des milliers d’individus étaient rassemblés ici. Je réalisais d’un coup l’importance que pouvait avoir la révolution. Un mouvement qui me paraissait plus ou moins vague et développé, rien de plus. Mon ignorance éclata au grand jour, j’étais scotché sans pouvoir réagir. On me poussa pourtant l’épaule pour que je comprenne que je ne devais pas m’arrêter. Nous nous sommes rendus dans une pièce adjacente et plus petite. On me planta sur une chaise et l’on me laissa seul en compagnie d’un type en pleine force de l’âge. Je lui donnais 40 ans, pas plus. Nous nous fixions sans lâcher, pas question de me laisser intimider par le premier inconnu que je croisais, j’en avais vu d’autre quand même ! Mais soudain, il prit la parole, d’un air las.

- Je me présente, mon nom ne t’est pas utile mais sache que je suis le commandant de cette base. Tu es actuellement dans le quartier général de la révolution sur St Urea, le gouvernement si tu préfères. Je suis en charge de toute la partie militaire et recrutement du royaume. Sache que d’ici, nous contrôlons en partie la mer bleue du sud. Nous ne sommes cependant pas le plus gros rassemblement de South Blue. Maintenant j’aimerais comprendre pourquoi tu es dans mon bureau, et qui tu peux bien être.

Me laissant la parole, je m’expliquai clairement.

- William Fly, 20 ans, originaire de Baterilla. J’ai voyagé jusqu’ici pour m’engager comme révolutionnaire. Je n’attends rien de vous mais j’ai compris en entrant ici à quel point cette organisation était puissante. Je désire plus que tout détruire le monde et protéger les habitants de la folie des tenryuubito. Libre à vous de faire ce que vous voulez, mais je parviendrais quoi qu’il m’en coûte à réaliser mon but. Je ne passerai pas par quatre chemins ! J’en avais terminé et j’étais déterminé à tout. Il le comprit rapidement et regarda autre part, me montrant alors une carte de south blue.

- Gamin, regarde un peu par ici. Le territoire bleu est la zone du gouvernement mondial, le vert est à nous, le blanc est hors contrôle de chacun et le rouge que tu vois là et là sont des endroits actuellement en conflits. Nous ne jouons pas aux pirates. Ici, tu es face à la réalité, tu es en guerre. Tu vis ou tu meurs. La motivation c’est bien mais ce n’est pas tout. Il faut rester calme dans toutes les situations. Il ne faut jamais prendre peur. Garder courage, croire en l’avenir, ne jamais être défaitiste. Toujours chercher une solution, avoir un coup d’avance sur ton adversaire, déstabiliser par les paroles, haranguer les foules, devenir un leader. C’est ça, être un révolutionnaire. C’est se battre pour une cause dans laquelle on croit. Mettre son énergie au service de la liberté et de la vérité. C’est être capable, même dans les moments les plus obscurs, de se relever et de combattre à nouveau. Ici il n’y a pas de place pour les pleutres, nous avons des valeurs communes, nous croyons en la victoire car nous y arriverons. Comprends-tu ce que je te dis ? Rejoindre notre organisation dépasse ton imagination. Tu seras envoyé en mission dans le monde entier pour te battre, pour risquer ta vie, mais aussi pour sauver des vies. Ton existence sera périlleuse mais tu créeras le bonheur de chacun. Es-tu prêt à cela ?

- Je suis jeune et présomptueux, mais je n’ai qu’un désir au monde. Le changer. Comme je l’ai déjà dit, je suis venu pour m’engager, et je suis prêt à tout pour y arriver. Rejoindre votre organisation est une étape obligatoire alors je deviendrais un révolutionnaire, voilà tout.

Je pouvais lire dans son regard son approbation à mon aplomb. S’asseyant à son tour, il me tendit un papier et un crayon.

- Très bien, je t’engage. Rempli ce formulaire et je t’indiquerai tout ce que tu devras savoir concernant cet endroit, puis je te laisserai faire connaissance avec les autres. Tu partiras en mission très rapidement, ici personne n’a le temps de gamberger dans son coin. Me souriant, il m’encouragea d’autant plus. J’ai aimé ta détermination, garde là et il ne pourra rien t’arriver !

Je remplissais le formulaire. Me voilà désormais révolutionnaire. Une étape était passée… Le futur proche sera probablement dangereux mais je serai prêt. Il m’envoya rencontrer un capitaine de division et me dit alors qu’on aurait besoin de mes services très bientôt, l’occasion de faire mes preuves selon lui.

Tout cela ne faisait que commencer.


Une semaine plus tard

L’agitation régnait toujours autant au QG de St Urea. J’y étais établi depuis plusieurs jours et attendait mon heure arriver d’être moi aussi envoyer au combat. Mon compagnon de tente, gemma, était venu me chercher. Sur le chemin il m’avait expliqué que j’étais appelé pour partir en mission. Sans m’expliquer la nature, il m’indiqua que le commandant voulait me voir. Me souhaitant bonne chance, il me promit que nous nous reverrions un jour. Après être entré on me fit signe de m’assoir.

- Bonjour William, tu répondras désormais sous ton seul nom pour réduire les risques, Fly. Le moment est venu pour toi de me prouver que tu mérites ta place parmi nous.

J’étais tendu, tout absorbé par cette carte accroché au mur qu’il regardait.

- Ici, c’est St Urea. Et là, c’est Military Island. Cette île est comme tu le vois en zone blanche, c’est-à-dire qu’elle n’est contrôlée par personne, et qu’il n’y a pas de conflit. Nous avons décidés de nous y installer. Tes objectifs sont de déterminer ce qu’il se passe actuellement dans ce royaume. Tu me feras un rapport. Ensuite, nous aviserons la situation, pour voir si nous devons nous implanter là-bas. Bonne chance.

William Fly


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