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Mar 25 Avr - 15:26
”Winter's embrace, cold and sweet”



Une caresse, une étreinte. À la fois douce et intransigeante, elle transperçait ses vêtements pourtant chauds et adaptés, lui rappelant qui était réellement à la tête de North Blue : le climat. Le baiser glacial des vents gelés de Yakoutie Island s'apposait sur sa peau en diverses endroits, à deux doigts de se changer en une morsure vorace qui lui aurait planté ses crocs jusqu'à l'os. Pour autant, le coeur de notre artiste était en proie à un souffle chaleureux ; une satisfaction, un baume à la fois apaisant et annonciateur de changement, de renouveau. Il était de retour.

Combien de temps s'était écoulé depuis qu'il n'était pas revenu à North Blue ? Des années. De longues, très longues années. De nombreuses péripéties, des évolutions, des nouveautés, de spectacles toujours plus novateurs. Des productions sans pareilles, qui n'étaient pourtant que les prémices de l'ascension du véritable art. Francis comptait bien améliorer encore et encore la qualité de ses représentations, travailler plus en profondeur les intrigues, varier les décors et les couleurs, engager des interprètes toujours plus originaux ! Mais pour cela, il lui fallait établir des jalons pour étalonner ses performances. Cette mer constituait un premier point de repère idéal : après tout, c'était celle sur laquelle il avait publiquement joué pour les premières fois.

Mais alors, pourquoi Yakoutie ? Effectivement, cet endroit n'avait pas réellement plus d'intérêt pour le tireur d'élite que cela, à première vue. Il n'y portait pas d'attachement personnel, n'y avait guère de souvenir particulier. Les sports d'hiver n'étaient pas réellement dans ses hobbys et il n'avait jamais été un grand amoureux du froid : pas plus qu'un autre en tout cas. Alors pourquoi se coltiner le climat particulièrement rude de ces contrées, alors qu'il aurait pu choisir le confort d'une île aux températures bien moins brutales ? En réalité, la réponse reposait dans un tout autre plan : sa propre curiosité.

Lorsqu'il avait quitté North Blue, l'épidémie qui s'était produite à Yakoutie faisait encore parler d'elle après près de trois années difficiles pour l'île : beaucoup parlaient d'une communauté destinée à disparaître dans les deux autres années qui suivraient. De gens affaiblis, carencés et malades, qui ne faisaient qu'attendre l'inéluctable. En d'autres termes, cette île n'avaient pas réellement de bon pronostic vital... lui-même, après avoir rapidement visité cet endroit longtemps auparavant, n'aurait pas donné chez de sa peau. Les étrangers perdaient confiance en Yakoutie et, à défaut de périr à cause de la maladie, le rejet autarcique aurait vite eu les mêmes effets néfastes. Pourtant, elle avait repris du poil de la bête et ce de façon flamboyante : économiquement et socialement, à part un problème de banditisme qui avait été jugulé par la présence -apparemment- de membres du gouvernement, Yakoutie était plus vivante que jamais. Quoi de plus intéressant que d'assister à la floraison d'une nouvelle plante des neiges, revenue des affres de la décadente pestilence qui avait failli couper cet endroit du monde ? C'était... inspirant.

Le navire sur lequel il avait embarqué sillonnait entre les amas de glace géométriques et solitaires, perdus dans les eaux sombres et glacées qui entouraient la banquise de l'île. Heureusement, il était possible d'accéder plus facilement qu'autrefois à l'endroit, notamment grâce aux travaux réalisés par l'assemblée des maires au cours des dernières décennies. Les infrastructures devaient s'être encore améliorées au cours des sept dernières années... l'accès au port était plus aisé que dans ses souvenirs. Le grincement sinistre du bois et le bruit des couches gelées se brisant sous le passage du navire accompagnaient un silence uniquement percé par le vent léger mais cryogénique des lieux.

Lorsqu'il mit finalement pied à terre, ses bottes claquant contre les planches givrées du ponton, il huma une nouvelle fois l'air des lieux avant d'ouvrir grand les bras. Son ton enjoué ne semblait trahir que l'enthousiasme d'un touriste en quête de dépaysement.

- Délicieux, commenta-t-il avec un sourire dans la voix.


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Ven 28 Avr - 14:23
”Winter's embrace, cold and sweet”



Les claquements de ses talons sur la surface rigide et hérissonnée de gel suivaient la progression de sa silhouette gracile et toute en finesse, alors qu'il se dirigeait avec une mesure certaine et une cadence tranquille vers les rues de la ville qui venait de l'accueillir en son sein. Shoutetsu, tel était le nom de cette cité. Elle n'était pas la capitale, mais elle n'en restait pas moins accessible via la mer et donc, porteuse d'un atout capital dans le vaste monde : un port. Un port, du commerce maritime, de la conception de navire. Dans un univers où l'océan semblait mère de tout et recouvrait une majorité écrasante du globe, pouvoir naviguer par ses propres moyens semblait être une liberté essentielle pour évoluer.

Malgré le froid mordant, les habitants étaient nombreux dehors : la vie semblait bien plus enthousiasmante que lors de son dernier passage. C'était certain. Des artisans vendaient leurs marchandises, tandis que certaines échoppes accueillaient des visiteurs en intérieur. Des charrues passaient de ça et là, tirées par des bêtes d'une vigueur et d'une solidité rare. Définitivement, Yakoutie n'avait plus rien de l'île malade et délétère qu'il avait rencontré auparavant. Ce qui ne faisait que pousser sa curiosité un peu plus loin. Dans une mer aussi agitée que North Blue, où la piraterie et le grand banditisme faisaient la loi en grande partie, il était surprenant de voir une communauté affligée la résilience nécessaire pour se remettre debout.

Alors qu'il progressait, il fut interpellé par les braillements d'un enfant dans la rue. Braillements ? Non... pas exactement. En se concentrant un peu sur les dires du moujingue, Francis constata rapidement qu'il s'agissait d'une douce mélodie à ses oreilles. Quelque chose qui lui permettrait d'y voir plus clair dans la situation actuelle de Yakoutie et qui, en plus de cela, allait lui donner un but particulier lors de son passage sur ce coin de North Blue.

- Aujourd'hui dans La Voix de Yakoutie, numéro spécial ! Les informations sur l'attaque récente de l'île ! Elina Kokuro contre le primé à 20M de Berries ! Achetez ! Achetez La Voix de Yakoutie ! Scandait le jeune garçon en tenant haut et fort son exemplaire de journal, se tournant et se retournant sans cesse envers la foule.

Elina Kokuro ? Attaque récente ? Primé ? Autant de mots qui résonnèrent bien entendu dans l'esprit complexe de l'artiste, lui dépeignant une image subjective et basée sur ces simples évocations. Un combat pour protéger les siens, protéger l'île sur laquelle elle vivait... un adversaire terrible, hautement primé, des enjeux. Du sang, des larmes peut-être ? Il frissonna intérieurement. Décidément, le bourgeon destiné à mourir qu'était Yakoutie avait su produire des ramifications des plus intéressantes. Il devait s'y pencher de plus près. Il devait en savoir plus. Aussi s'approcha-t-il du jeune homme, une petite poignée de berries en main. Raisonnablement plus qu'il n'en fallait, mais à part son aspect pratique, Francis n'avait cure de l'argent.

- Garde la monnaie, mon jeune ami, dit-il avec légèreté alors qu'il récupérait le journal de ses mains. Le gosse lui fit des yeux ronds. J'étais en manque d'histoires inspirante...

Il laissa le plus jeune sur ces mots, comprenant parfaitement qu'il risquait de ne pas avoir compris un traître mot à son véritable discours. Avide d'en savoir plus, il alla donc s'installer dans un coin tranquille : une taverne à l'écart du froid glacial, dans laquelle il s'aménagea rapidement un petit coin chaud pour commencer sa lecture, impatient de trouver dans ces lignes frêles une nouvelle dose de créativité incongrue.


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Mer 3 Mai - 17:13
”Winter's embrace, cold and sweet”



Décidément, la Presse était réellement l'une des plus belles inventions de l'humanité. Qu'elle fut libre ou enchaînée à une idéologie, corrompue ou désireuse de porter la vérité, utilisée comme instrument de propagande ou comme outil de contre-pouvoir... on pouvait faire tant de chose, avec juste un peu de papier et de l'huile de coude. Pour Francis, néanmoins, le simple fait de pouvoir conter une histoire en y apportant quelques faits croustillants représentait un atout indéniable. Ce journal, "La Voix de Yakoutie", n'était visiblement pas un grand compte du milieu journalistique mais bien une petite enseigne toute fraîche et indépendante, bien décidée à se frayer un chemin hors de la boue à l'aide de ses oisillons dispersés dans la rue... une tâche ingrate et difficile, mais nécessaire pour vivre, sans doute. Combien de temps ce journal resterait-il fidèle à ses valeurs, si il venait à survivre aux ravages du temps ? Question pertinente.

Mimant le fait de se lécher le bout de l'index au travers de son masque, par habitude ou par jeu -nul ne le saurait sans doute jamais-, le Virtuose feuilletait d'un doigté délicat les pages fragiles et doucereuses de son achat récent. Si fébriles, si fines... pourtant porteuses d'émotions si fortes ! Il aurait pu les broyer, les arracher, les déchirer comme si elles n'avaient jamais été là en premier lieu et pourtant... le contenu l'inspirait, le transcendait. Une attaque sur l'île ? Le terrible Korgus, primé à pas moins de vingt millions de berries, qui aurait affronté la fameuse Elina Kokuro ? Apparemment, elle était sortie rescapée de ce combat, couvertes d'ecchymoses et lacérée de plaies toutes plus terribles les unes que les autres. Victorieuse, néanmoins. Désormais, elle se reposait dans la capitale de l'île : Taisetsu. Très bien gardée... uniquement en présence de ses deux amis, une demoiselle appelée Seika et un gorille du nom de Shiro. En levant la tête pour observer autour de lui, il constata rapidement qu'il n'était pas le seul à lire cet ouvrage. Encore moins le seul à s'enquérir de l'existence de la brune élégante.

De ça et là, les gens jasaient. Certains émettaient des doutes, rapidement remis à leur place par des partisans de la dame. Après tout, elle avait sauvé leurs vies, non ? Elle avait d'elle même repoussé un véritable monstre ! Pourtant, voilà qu'ils parvenaient à ne pas la croire, à ne pas lui donner la confiance qu'elle semblait mériter. C'était amusant, typiquement humain. Prudent, aussi. Pour le tireur d'élite, cependant, les choses étaient différentes. Il se fichait bien de ce genre de concept, n'étant lui même qu'un électron libre fracassant caché sous du velours. Et tout électron libre devait à un moment donné passer à l'action : maintenant qu'il était ici, il fallait qu'il rentabilise son séjour. Comment ? En faisant quelque chose d'intéressant, par exemple en commençant l'écriture d'une nouvelle histoire, un nouveau chapitre de son grand ouvrage pourpre aux feuilles de rubis et aux émanations de lilas. Comment faire cela ? N'était-ce donc pas évident ? Rencontrer la fameuse Elina Kokuro.

C'était décidé et sans appel. Il ne lui faudrait que peu de temps pour se rendre au coeur politique de l'île, des carrioles faisant régulièrement le trajet aussi bien pour acheminer des gens que des provisions et marchandises de première nécessité. Si d'aventure, il venait à croiser quelques bandits... alors il aurait l'occasion de s'exercer un peu. Être un artiste était encore pire qu'être un sportif : une fois privé de son talent, on ne pouvait même plus faire le beau avec ses muscles. Sur cette pensée toute aussi chaotique que la majorité des émanations de sa psyché lorsqu'il la laissait courir librement, il se paya une chambre pour la nuit et prit un peu de repos.

Le lendemain, aux aurores, il était parti pour la capitale. Là-bas, il trouverait un endroit où se fondre dans la masse en attendant de pouvoir approcher -ou de réussir à le faire, tout du moins- la fameuse "protectrice de Yakoutie Island". Ensuite ? Il aviserait... mais il la sentait poindre au fond de son être : la flamme d'une grande pièce de théâtre, d'une production toute nouvelle qui n'attendait que sa main experte pour être amenée dans ce bas monde.

- Bientôt... très bientôt, Dame Elina, murmura-t-il pour lui même alors que l'attelage tirait sur le reste de sa voiture, entamant le chemin vers sa destination.


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