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[FB] Le vieil homme, le révolutionnaire et le voyageur [Pv : Filippe]
Erwin
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Lun 24 Mar - 20:17
Manger, boire...

Térèse était une petite ville du côté sombre de Nighty Town, et par là j’entendais bien sûr le côté corrompu, immonde de l’île. C’était un lieu de débauché, d’excès mais surtout de violence. Les pires bandits de bas chemin, les pires faiblards sans foyer cherchaient à voler les honnêtes gens. Je m’étais rendu ici à cause des informations que les révolutionnaires avaient pu me donner sur la possible présence de ma mère dans cet endroit. Par prudence, j’avais décidé de laisser Katia et Hope derrière avec Miu, à attendre mon retour tandis que je réunissais des informations. Apparemment un de ses vieux amis, Gregor, habitait encore là-bas et serait prêt à prendre contact avec moi… Moyennant compensation s’il se révélait d’une aide utile. On ne lui avait donné qu’une seule information : ‘Quelqu’un veut savoir ce que vous savez sur Viviane.’. C’était aussi une bonne occasion de voir quels lieux fréquentaient ma mère.

Je ne fus pas déçu dans un premier temps. L’atmosphère insalubre rendait justice à ses habitants. Quelques hommes se battaient pour savoir qui avait tué le plus de riches tandis que d’autres marchandaient des objets sans valeurs à un juste prix. J’en avais vu certains qui s’amusaient à mettre le couteau sous la gorge à leurs camarades pour leur demander de baisser ou d’ignorer le prix de leurs produits. M’étant avancé jusque dans le bar le plus proche, j’avais attendu un bon quart d’heure que mon contact arrive… En vain. Il semblait que celui-ci n’allait pas se montrer. Je fis la moue, regardai le barman et lui demandai avec une politesse apparemment outrancière de m’apporter un deuxième cocktail. Certes, je n’avais pas l’âge, mais c’était bien le dernier de ses soucis. Il devait faire son chiffre d’affaire après tout.

« - Tiens, salut les gars ! Lança un homme en entrant, une barbe plutôt courte, noire, sur le visage. »

Il avait le regard vif et semblait bien éloigné du caractère de ses compagnons. De l’échange qu’il engagea avec eux, je pus déterminer aisément deux de ses traits de caractère : bourru et bon vivant. Il commanda plusieurs choppes d’affilés et demanda au patron un gigot, ‘comme d’habitude’ à partager avec ses camarades. Ceux-ci se léchaient les babines, certainement heureux de pouvoir manger une viande moins faisandée que celles dont ils avaient l’habitude.

Je me levai d’un bond agile, me dirigeai vers eux et m’assis à leur table comme si de rien était. L’un d’entre eux tenta de sortir un pistolet mais reçut un regard d’avertissement de la part du barbu. Celui-ci me regarda, droit dans les yeux, avant de sourire en coin et de recommencer à boire et à manger naturellement en reprenant sa conversation. Les quémandeurs me regardèrent avec suspicion mais au bout de quelques minutes, quand ils constatèrent que je n’étais pas une menace pour leur gigot, ils se mirent à me parler et à blaguer… Allant même jusqu’à me proposer une part de viande que je refusai tranquillement. Je n’étais pas là pour manger et ce n’était pas la faim qui me tiraillait mais l’envie impertinente de tout savoir sur une mère qui n’avait jamais été là pour moi.

En début d’après-midi, quand les hommes furent partis et qu’il ne resta plus que le barbu et moi à discuter de la situation de cette ville, j’entendis le son de la cloche de la porte du bar retentir.
Erwin
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Mar 25 Mar - 19:12



Une Retrouvaille


L'

univers est à présent dans une progression régulière en ce qui concerne la transformation de l’homme en animal. En effet, comme le disait mon défunt grand-père, grâce à la montée de l’animosité et de la non-pudeur, l’homme commence à disparaître, à se désintégrer au fil du temps. La bête qui sommeillait en lui depuis la fin des temps commence à sortir tout doucement de la prison où les qualités de l’homme l’avaient emprisonné.  L’ange qui était le conseiller intime de l’homme commence à s’éloigner de celui-ci pour cause de peur vis-à-vis de la bête. L’humanité en soit est devant une catastrophe réaliste et dévastatrice. Celle-ci, risquerait de perdurer l’homme dans un néant d’où il est incapable d’en sortir. Il faut réagir dès maintenant, lutter contre cette menace abstraite sinon, le terme d’humanité n’existerait plus et cela aurais par conséquent la fin de la civilisation humaine et le début de la civilisation de l’animal. Donc, moi, pour vous montrer mon engagement dans cette bataille, je vous conterais à l’instant, une de mes aventures d’où je l’espère que  la morale serait présente.

C’était un magnifique jour dans la célèbre ville de Térèsse qui était une petite ville du côté sombre de Nighty Town. Effectivement, comme toutes personnes habituaient à des climats pluvieux, il faisait beau et sombre. La pluie diluvienne qui était en train d’affoler, d’angoisser les civils mouillait le sol sale et pleine de bactéries. L’éternelle obscurité qui avait fait les rues de Térèsse en rue meurtrier donnait en guise de récompense et de remerciement une violente confrontation entre révolutionnaire et brigand. Les belles fleurs malodorantes de la ville qui étouffaient les animaux conféraient dans ma méditation presque irrationnelle une ambiance zen. Les maisons petites et pleines de bruits, étaient l’objet de ma méditation intense, car, en effet, je ne sais pourquoi, après l’heure du dîner, tous les hommes de la famille partaient en direction de ces maisons pour faire ce qu’ils appelaient : « Des Rituels ». Ce qui était étonnant là-dedans, c’est le fait qu’il y avait des gardes un peu partout qui surveillaient si un jeune homme plein de curiosité aurait le culot de regarder par la fenêtre ces « rituels » pleine d’utopie. Mais bon, comme vous le savez, il serait judicieux de ne pas se lancer dans des problèmes mais plutôt, c’était  le problème qui  devait venir à nous. Par conséquent, ayant eu une grande envie de boire un bon litre de lait, je décidais d’aller dans un bar, du moins j’espère, car il se pourrait que les étrangers sont interdits d’accès.

Peu après, je découvris avec étonnement que le bar où étais-je acceptait les étrangers, d’ailleurs, c’était la seule dans la ville, car, selon les traditions des habitants de la ville de Térèsse, les étrangers ont été la cause de l’apostasie de plusieurs « Térèssiens » satanique. En effet, après un magnifique discours de Don Boétie (Rhétoricien et poète du XIVème siècle),  des vingtaines de Térèssiens se sont convertis dans la littérature, ce qui est d’ailleurs la cause de la nomination de cette ville en tant que capitale officielle de la littérature d’après les dires de ma défunte grand-mère.  Mais, ceux-ci ne dura pas longtemps, après la mort de Don Boétie, les missionnaires satanistes ont riposté par des réfutations de la littérature avec des arguments complètement faux mais complètement vrai pour les habitants ayant entendus cela.

Par la suite, j’entrais dans le bar où comme par hasard, je vis plusieurs personnes ayant une arme à feux dans la main. Ce qui n’était pas étonnant, car dans un bar il était obligé qu’à chaque jour il y aurait un conflit entre toutes les personnes qui se trouvaient là-dedans.  Par conséquent, je décidais de faire mon orgueilleux et d’une marche rigolote j’arrivais devant le barman qui me semblait un peu fou.

« Euh…..excusez-moi, pourrais-je avoir un litre de lait, lançais-je»

D’un regard méfiant et terrible, le barman pris vite fait le litre de lait et il me regardait. Nous étions comme deux ennemis prêts à combattre. Toutes les personnes qui étaient à proximité de moi commençaient à s’enfuir.  Mon corps tremblait, mes bras se gonflaient,  mes pieds bougeaient sans mon autorisation. Soudain, tout était redevenu normal. J’avais compris le problème de cet homme. Il était un homosexuel. Alors, je commençais à m’éloigner de lui jusqu’à que tout à coup, je me cognais sur une table duquel je vis un ancien compatriote. Erwin Dog. Alors, avec un grand sourire je lui dit ces quelques mots :

« Yo, cher ami, comment vas-tu ? Que fais-tu là ? Cela fait longtemps n’est-ce pas ? »

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Mar 25 Mar - 23:07
Se battre.

Quelqu’un entra dans la taverne. C’était un jeune homme d’environ seize ans, je le savais parce que je l’avais déjà rencontré. Filippe Morgane. Bien sûr ! Nous nous étions retrouvés, ensemble, mêlés à une histoire de bataille de tarte à la myrtille… Non, de concours de mangeurs, tandis qu’un homme qui réclamait son caleçon gueulait partout qu’il aimerait bien crever celui qui le lui avait pris. Bien sûr, on n’était pas les héros de l’histoire, d’autres personnes avaient pris le pas sur cette incroyable aventure. Nous n’étions que d’humbles spectateurs…

Je regardai le jeune homme un instant et lui lançai un énorme sourire, essayant de l’attirer vers moi en lui demandant de s’asseoir à notre table après le fait qu’il m’ait interpellé. C’était rare de croiser deux fois la même tête. Mike, un ami à moi, était l’une des personnes que j’avais vues le plus souvent et pourtant le nombre de nos rencontres ne devait pas dépasser cinq. Je soupirai.

« - Je vais bien ! Ouais, ça doit faire plusieurs mois déjà qu’on ne s’est pas vus… Je suis à la recherche de quelqu’un. Ma mère. »

Alors la table vola dans les airs quand l’homme à côté de moi se leva, sa barbe frémissant légèrement lorsqu’il entendit mes paroles. Ses yeux d’un ocre profond me fixèrent un instant… avant de s’émerveiller, comme ceux d’un enfant qui reçoit son cadeau de Noël. On m’avait souvent dit, à Las Camp où la nouvelle selon laquelle j’étais le fils de Viviane Ray s’était répandue, que je ne ressemblais pas beaucoup à ma mère, physiquement. Pourtant, elle et moi avions apparemment ce même éclat dans le regard, quelque chose d’à la fois sombre et profond. Je ne pouvais pas répondre à ça, surtout que mes sentiments étaient confus quant à cette comparaison. Leurs paroles tournaient en boucle dans mon esprit. Devais-je m’inquiéter ? Kiru m’avait tout de même fait remarqué qu’il tuerait Viviane si celle-ci remettait un pied sur l’île ou s’il l’a recroisait.

Alors l’homme me toucha l’épaule, croisa mon regard et recula d’un pas avant d’inspirer un coup. Peu importe ce qu’il allait faire, j’avais l’impression que ce ne serait pas dans mon intérêt. Et j’eus raison. Il tendit son bras plutôt musclé vers l’arrière et frappa le sol en bois qui se brisa en plusieurs dizaines de morceaux. Instinctivement, je sortis mon arme à une vitesse plutôt prodigieuse pour mon manque de pratique ces dernières semaines. Il me sourit un instant, sans parler, avant de passer à l’attaque. Le gérant commença à gueuler que ce lieu n’était pas adapté pour la baston. Personne ne l’écoutait, pas même moi. J’étais trop occupé à sauver ma peau.

« - Aide-moi, Filippe ! Demandai-je en esquivant à nouveau un de ses coups. S’il-te-plaît ! Ajoutai-je avant de pointer mon arme vers l’homme, incapable de tirer. »

Je ne pouvais pas le blesser. Pourquoi ? J’étais incapable de lui faire du mal alors qu’il semblait vouloir ma peau… Ce n’était pas normal ! Etais-je juste un imbécile sur ce coup ? Que m’arrivait-il ? Alors l’homme commença à attaquer plus vivement… Jusqu’à détruire les quelques tables qui tenaient encore debout dans l’établissement. Je me mordis légèrement la lèvre. J’espérais vraiment ne pas avoir à payer pour toute la casse !
Erwin
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Mer 26 Mar - 11:51



Le Grand Jour


«

- Je vais bien ! Ouais, ça doit faire plusieurs mois déjà qu’on ne s’est pas vus… Je suis à la recherche de quelqu’un. Ma mère. »

En entendant c’est quelques mots, je me sentis heureux. C’était la première fois qu’un jeune homme d’aujourd’hui avait un grand amour envers sa mère. Car, comme nous le savons tous, l’homme n’a plus pour intérêt le bien-être de ses parents. Pourtant, ce sont eux qui ont souffert pour notre arrivé dans ce monde pleine de confrontations. Il est vrai qu’il serait judicieux de ne pas « être » dans ce monde, mais, on est obligé de les obéir car, ils ont fait cela parce qu’ils nous  aimaient. Ils attendaient avec impatience notre venu dans ce monde pour que nous puissions les faire épanouir et leur faire oublier les différents problèmes qu’ils avaient eus comme récompense en guise de leurs honnêtetés. Par conséquent, il est de notre devoir en tant qu’homme honnête d’avoir un très grand respect vis-à-vis d’eux.

Toujours dans ma méditation, je finis de boire avec lenteur mon litre de lait qui avait l’air périmé. Ce qui voudrait donc dire que je devais me préparer pour rester un bon moment dans  une cabine bien sale et malodorante appelé toilette. En effet, il me restait d’après mes calculs précis une dizaine de minutes avant de sentir le signal qui m’avertirait du gros mal au ventre qui allait venir trois minutes après cela. Par conséquent, je m’étais mis en la position du tigre pour aller d’une manière rapide devant la salle où se trouvaient les toilettes.

Peu après, soudainement, un portail dimensionnel m’emmena directement dans le monde réaliste où se trouvait mon corps. Je vis alors l’homme qui se trouvait à côté de mon compatriote Erwin commençait à préparer une attaque. Ma première réaction fut que je m’éloignais du plus loin possible de la table où étais-je. J’entendis tout d’abord un bruit fracassant qui a été causé par le poing de l’homme, puis je vis avec stupeur Erwin pour la première fois, tirait une arme et le mettre en direction de l’homme.  C’était la première fois que je vis Erwin être agressive. Je suppose que cette agressivité a été causée par une haine d’Erwin envers l’homme. Bon, comme je ne connais pas  sa vie, il faudrait que j’arrête de lui faire des fausses accusations. Car, je sais que mon compatriote, n’est pas ainsi. Il a fond de lui un magnifique cœur d’où sortirait une lumière capable de guider l’homme vers un chemin droit, un chemin dépourvu de haine et d’animosité. Certainement, il n’est pas comme les autres personnes. C’est d’ailleurs pour cela que je commence à m’attacher à lui.

Mais, tout à coup, avec une grande frayeur, je vis l’homme repassait à l’attaque et cette fois-ci avec  une grande puissance. Je commençais à avoir peur. La sagesse et l’intelligence qui se trouvait au fin fond de mon cerveau ont été arrêtées par la brigade anti-intellectualisme. La force qui se trouvait dans mes bras était en train de se dissiper et d’être remplacé par la faiblesse d’un couard. Je me sentais pâle et frêle. Je ne pouvais rien faire, j’étais devenu un couard, un lâche, un poltron. Comment ai-je pu devenir ainsi en espace de quelques minutes ? Que m’étais arrivé ? Pourquoi cela à ce moment crucial ? Bizarrement, alors que j'étais en plein désespoir, je me sentis plus fort, j’avais doublé de force et de puissance, mes muscles se gonflaient de plus en plus. Ceux-ci, a été causé par les quelques mots d’Erwin qui m’ont donné une force surhumaine.

« - Aide-moi, Filippe ! S’il-te-plaît ! »

Par conséquent, la bête qui était en moi se réveilla d’un profond sommeil. En effet, je n’ai pas réussi à le contrôler, il était devenu plus fort. Alors, mes yeux devinrent rouge foncé comparable à celui du diable. Mon aura de miséricordieux se transforma en une aura pleine de haine, pleine de tyrannie, pleine d’animosité. J’étais devenu l’incarnation même de la haine. Tout le monde qui se trouvait à proximité de moi s’éloignait avec un cœur foudroyé par la malveillance qui sortait de mon aura. L’homme qui frappait Erwin commençait à me regarder avec beaucoup d’orgueil. Par conséquent, je ne pouvais plus me contrôler. Alors, j’arrivais devant celui-ci, je pris son haut et je le soulevais d’une manière où son orgueil commençait à se dissiper. Mais, tout à coup, il prit une tasse de café très chaude et il me le jeta sur mes yeux. J’étais devenu définitivement aveugle. En effet, lorsque j’avais 15 ans il y a un an, j’étais aveugle temporairement, car, sans le faire exprès, mon petit frère m’envoya du café chaud sur mes yeux et selon mon docteur, d’après l’examen qu’il avait fait, si je reçois une deuxième fois une tasse de café chaud dans l’œil, je deviendrais définitivement aveugle.

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Mer 26 Mar - 15:25
Bataille.

Alors que Filippe semble empreint d’une rage presque surhumaine, celle-ci fut rapidement stoppée par une tasse de café qui arriva en plein dans les yeux du jeune homme. Je donnai un coup de pied dans le côté de l’assaillant pour l’écarter. La liqueur marron semblait plutôt bouillante, assez certainement pour abimer les yeux de mon camarade d’infortune. Et c’était en partie ma faute pour l’avoir mêlé à cette affaire. Je me pinçai la lèvre et tins mon arme fermement en ordonnant à l’homme de ne pas avancer et demandai au gérant de s’occuper de mon ami. Il ne fallait pas que ça lui coûte la vue. Alors le barman prit les devants, traversa la salle et demanda à Filippe de l’accompagner. J’en profitai pour me concentrer à nouveau sur mon adversaire, cette fois-ci décidé à lui faire payer l’affront qu’il venait de commettre.

Alors je tirai un coup, l’effleurant de près… Certains que cela ferait son petit effet et lui foutrait les jetons… Pas de bol pour moi, il ne sembla même pas le prendre en compte et s’élança directement en avant, le poing levé, abattant celui-ci sur le sol à l’emplacement que je venais de quitter. Effrayant. Ce gars me faisait peur. Je tirai instinctivement un coup vers lui, atteignant son épaule. Il continua à bouger comme si de rien était.

Est-ce qu’il s’agissait d’un monstre ? D’un combattant hors pairs ? Comment faisait-il pour résister à un tir direct ? Je me mordis la lèvre et reculai encore d’un bond en arrière avant de dégainer mon autre arme, un revolver portant huit balles en son sein, une arme que je connaissais comme ma poche à présent et dont j’avais placé précautionneusement le contenu. Je savais quelle balle j’allais tirer et quelle serait la suivante. Il m’était aussi possible de changer le contenu en tirant une balle et en téléportant une autre dans le barillet.

« - Ne m’oblige pas à te tirer dessus… Tu pourrais le regretter.

- Tu es bien le fils de ta mère, Viviane aussi était une impertinente…

- Vous connaissez ma mère ? »

Il ne répondit pas et se relança à l’attaque. Bien sûr, il devait avoir quelque chose contre elle. Lui aussi. Je me rendais compte que cette femme allait me mettre dans une merde pas possible si ça continuait. Et pourtant je voulais la retrouver. Je tirai un avec mon automatique, atteignant l’homme dans la jambe. Sans même boiter, il continua sa route, et j’étais pourtant certain d’avoir atteint un muscle. C’était effrayant, surprenant aussi d’une certaine manière.

Alors je décidai de passer à la méthode supérieure et tirai l’une de mes balles spéciales, faisant tourner le barillet de trois crans. La balle qui en sortit était celle de l’Electrical Shoot. Lorsqu’elle alla se ficher dans l’épaule de l’homme, une décharge électrique le parcourut, ses yeux se révulsèrent et il tomba sur le sol. Katia était décidément un génie, créer une arme aussi puissante, capable d’assommer un cheval. Pourtant ça ne dura pas bien longtemps, et à peine une vingtaine de secondes plus tard, il se releva.

Devant quel genre de personne me trouvais-je ? S’il avait été plutôt banal, ça aurait dû lui provoquer une crise cardiaque, et bien que je ne souhaite pas sa mort c’était une possibilité qui m’était venu à l’esprit. J’aurais pu me détester pour cela. Mais si ça avait été ma mère, elle l’aurait fait… Je n’étais pas elle, malgré tout en y pensant, je pouvais facilement imaginer que ‘Tel mère, tel fils’. Si elle ne m’avait pas élevé, elle m’avait peut-être au moins laissé, dans une partie de son héritage, la capacité d’ôter la vie.
Erwin
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Jeu 27 Mar - 16:36



Le Grand Jour


M

es yeux brulaient, mon cœur brulait, mes mains chauffaient, mon torse chauffait, mes pieds criaient, mes chevilles criaient. J’étais en train d’être « carbonisé » par la chaleur du café bien dangereux. J’avais certainement fait une erreur en laissant la bête qui sommeillait en moi sortir, car, je savais qu’il allait faire une chose ainsi. Je comprends à présent la cause de son emprisonnement dans une prison où la seule clé c’était moi. Il était sot. En fait, lorsqu’il commence à contrôler d’une certaine manière le corps qu’il a possédé. Il commence en premier lieu à évader de prison la haine, l’animosité, la malveillance qui sont eux aussi dans une des cellules se trouvant à proximité trou noir. Puis, il se dirige en direction du cerveau pour qu’ils puissent contrôler le corps en entier pour des fins passionnelles. Alors, c’est à ce moment-là que la pire apparence de l’homme apparaît. Il devient lui-même l’incarnation du satanisme. Même Satan à ce moment-là ne peut pas rivaliser avec l’homme concernant la malveillance car, l’homme est amas de qualité et de défaut. S’il est tourné vers ce que j’appelle l’imperfection, il deviendra le plus terrible des êtres de l’univers. S’il est tourné vers ce que j’appelle la perfection, il deviendra le plus angélique des êtres de l’univers. Mais, lorsqu’il est imparfait, il n’a plus de conscience ni de moral ni d’intelligence. Il suit que ces désirs qui vont le mener dans une fosse où il sera oublié. Par conséquent, il attaquera sans réfléchir, sans penser que l’adversaire pourrait riposter. Donc, s’il n’a plus de conscience, de moral, d’intelligence, l’homme est un sot tout comme la bête. Ce qui était donc la cause de ma défaite face à l’homme résistant.

Alors que j’étais toujours en train d’être carbonisé, le barman par ordre d’Erwin m’emmena directement dans une belle petite villa où se trouvait une piscine dont l’eau était glacé et bien apaisant pour une personne qui était en train d’être carbonisé. En effet, le barman me donna la permission pour que je puisse faire une petite baignade dans ce lac artificiel. Ce qui me donna par conséquent un magnifique sourire sur mes lèvres dont le barman aime beaucoup.

Peu après, je me sentis bien. J’étais devenu en pleine forme et cela grâce au barman qui avec beaucoup de soin m’offrit un bon repas plus précisément une salade aux crevettes, un sandwich avec quelques chipolatas et enfin une tarte aux pommes. Effectivement, comme le disait mon grand-père maternel, un repas comme cela est un vrai repas c’est-à-dire un repas ainsi est plein de vitamine. Donc, il est logique que j'aille voir ce bon homme de temps en temps, d'ailleurs, j’y pense……..n’a-t-il pas fait cela parce qu’il m’aimait dans le sens où il est amoureux de moi ? Hum…….c’est logique car, comme nous le savons tous, les homosexuels ce sont des personnes qui tombent amoureux vite fait. De plus, pourquoi aiment-ils les hommes ? Comment cette sensation imparfaite est-il venu dans leur cœur ? C’est bizarre non ? Bon, il serait judicieux que je mène l’enquête, mais pas tout de suite, j’ai un ami qui aurait peut-être besoin de moi. Mais, il y a toujours un problème, je suis aveugle. Comment puis-je me guider à présent ? Oh non…….je vais devoir demander de l’aide à un homosexuel. J’espère pas qu’il va me toucher de manière perverse. Car, avec beaucoup d’amabilité envers lui, j’enfoncerais sur sa bouche un bon poing qui va lui faire raisonner.

Par la suite, sans tarder, je demandais au barman s’il pouvait me guider et il répondit oui avec un grand enthousiasme. Par conséquent, je dus être méfiant vis-à-vis de ce jeune homme. Alors, on commença à s’approcher discrètement du bar où j’entendis plusieurs coups de balles. Donc, ce qui était normal, la première réaction que j’avais, était ma fuite vers  une poubelle que je sentis près de moi. Il sentait mauvais, mais vu ma petite taille, je pense que j’étais bien caché. Mais ce qui est sûr, c’est que le barman qui était derrière moi on le voyait très bien, trop bien. Il était bien trop grand, d’ailleurs, j’étais face à lui un nain, un lutin, un lilliputien. Je me dis vraiment s’il a la capacité de réfléchir.

Dérangé du fait que le barman était derrière moi, je commençais à m’éloigner, mais, comme je suis aveugle et que la salle où se trouvaient les toilettes était proche de cet endroit, j’entrais là-dedans et croyant que la porte des toilettes était la porte du bar, je fis un petit tour là-dedans et bizarrement, j’entendis un souffle près de moi. Je me disais tout d’abord que cela était le fruit de mon imagination, mais en entendant le petit son qui sortait de sa bouche, j’ai su que c’était le barman. Alors, comme je vous l’avais dit, je l’enfourchais un magnifique poing dans son magnifique visage qui devient un visage moche. Énervé et colérique, le barman me prit avec beaucoup de force et m’emmena dans le bar puis,  il me lança avec une grande force en direction de l’homme qui s’effondra.
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Dim 30 Mar - 13:11
One shot.

Filippe avait fini par être jeté sur l’homme qui m’affrontait, faisant en sorte que ce dernier ne s’effondre à terre avant de se relever en le renvoyant contre le barman qui finit simplement par s’évanouir. Je regardai mon adversaire, toujours plus puissant, toujours empli d’une rage plus imposante. Alors je lui tirai dessus, une nouvelle fois, utilisant mon automatique pour essayer de stopper ses mouvements en réduisant son genou droit en charpie. Rien à faire. Il semblait insensible à la douleur et continuait à avancer en boitant. Je ne voulais pas l’abattre, et d’une certaine manière je ne comprenais même pas pourquoi cela avait commencé.

Il utilisa son poing en face de moi et je me téléportai derrière lui. Il valait mieux que je fasse attention à cela. Un faux pas, et tous les os de mon corps seraient broyés. Comment pouvait-on haïr tellement une personne qu’on veuille tuer la chair de sa chair ? Ah ! C’était si compliqué ! Je le regardai, lui tirant à nous dessus, cette fois-ci dans le pied gauche. A défaut de lui faire mal, ça traversa au moins le sol en dessous de lui.

« - Arrêtez ! Lui lançai-je avec une envie de m’enfuir plus forte que jamais. Il faut vraiment que vous soyez cinglé pour faire ça ! Je veux juste la retrouver ! »

Il ne semblait pas saisir les mots que je lui adressais. Alors il utilisa à nouveau ses poings une fois, deux fois… Avant de s’arrêter, de me regarder à nouveau dans les yeux et de s’écrouler en arrière, sur le postérieur. Il semblait plutôt calme comme ça. Je ne savais pas si c’était dû à notre combat ou à quelque chose qu’il avait vu. Que pouvait-il bien penser ? En le regardant à mon tour, je pouvais voir de nombreuses cicatrices qui apparaissaient à la lumière de l’ampoule grésillante du plafond du bar. Je souris à moitié en m’étalant à mon tour à terre, laissant toute la pression psychologique s’échapper de moi.

C’était… calme. A présent qu’il n’y avait plus de bataille ni d’odeur de sang dans l’air, je ne voyais pas de raison de m’inquiéter. Pourtant, quelque chose pouvait arriver à tout instant et détruire ce calme précaire. Je regardai l’homme, et celui-ci me fixait, une certaine nostalgie implantée dans son regard. Il se leva alors et boita jusqu’à une chaise sur laquelle il finit par s’asseoir.

« - Tu sais, ta mère était aussi hargneuse que toi… Mais elle était moins tendre avec ses adversaires. Beaucoup moins de compassion. Ce n’était pas une tireuse comme toi mais elle se débrouillait dans tous les domaines… C’était une femme exceptionnelle et détestable. La dernière fois que je l’ai vu, c’était il y a un an, quand elle a trahi la révolution en vendant les informations d’un de nos raids à la marine… Ma femme était dedans et elle est morte. »

Je déglutis en entendant cette histoire et reculai légèrement. Ma mère était une traîtresse ? Elle avait vendu les siens au corps armé du gouvernement mondial, ce qui faisait d’elle l’ennemi de beaucoup de personnes. Pourtant, elle ne semblait pas faire partie de celui-ci. En m’asseyant à mon tour, sonné par l’information qu’on venait de me fournir, je faillis rendre mon précédent repas.
Erwin
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Dim 20 Avr - 20:46



Le Grand Jour


U

ne sensation étrange d'un vol onirique, un bien-être assez exponentiel, une odeur de rancune qui atténuait l'anosmie d'apparence de ma nature corporelle, je me trouvais avec coïncidence sur le dos assez vigoureux du barman, allongé de manière enfantine et pathétique montrant le jouvenceau qui était en mon être. Un oisillon, un jeune, un adulte, tournoyait de manière excessive sur les plus sombres parties de ma physionomie imaginaire, inventé par moi-même pour supporter cette souffrance qui me privait de la lumière de jour. En effet, je n'étais plus ce jeune moutarde qui gambadait par extase de la vue du soleil. Je me rappelais d'ailleurs de ces jours-là où la lumière pittoresque des rayons de soleil traversait ma peau jusqu'à en faire une douceur pleine de bonté et de miséricorde. C'étaient des beaux jours, mais, voyez-vous, il y avait des inconvénients comme toutes choses humaines. C'est ainsi, que d'une certaine manière, je ne me plains pas de ce qui m'était arrivé. C'était une fatalité, un destin irréprochable, une loi crée de jadis pour un homme concupiscent et libertin.

De par l'asthénie que j'eusse il y a une heure, de par la brève méditation que je fusse en ce temps-là, je restais quelques moments face à son visage je suppose, en pensant de manière positive du barman. Je n'étais point un thaumaturge ou je ne sais quoi, mais, je vis une douleur éternelle, une souffrance non-guérissable, une misère dont la pluie ne serait qu'une tentation qui mènerait directement à une augmentation fulgurante de celui-ci, passant de misère éternelle à une catastrophe psychologique. Je sais, c'était une erreur de ma part, mais, en tant qu'homme, cela était chose habituelle, que ce soit volontaire ou involontaire. On ne peut rien faire face à cela que de se repentir dans les occasions où la nature nous la présente. Non pas avec hypocrisie, mais avec sincérité puisque, voyez-vous, l'homme est de nature aimable et aimante, c'est pourquoi il se doit d'être en convivialité avec ses comparses.

Une enfance effrayante basée sur les meurtres choquants et cannibalisés par une famille prépondérante de la police du pays, une adolescence souffreteuse appuyée par le chagrin d'une non-vue de la vie qui se prolifère de manière à ce qu'il est confus, une majorité concupiscente vis-à-vis des hommes ordonnés par les chefs de cette famille de mafieuses, toute sa vie défila dans mon âme qui pensait à cet ami dont la force est le complément de son caractère philosophique. En effet, je pouvais lorgnais en lui toute un espoir fondé sur des principes véridiques et fondamental pour l'homme. Que dire de plus, la perfection l'entourait et le submergeait de manière à ce qu'il a un aura spirituelle impressionnant et d'une rareté pratiquement irrationnelle.

Époustouflé, stupéfié, impressionné, grâce aux dernières forces qui se trouvaient dans les coins les plus affreux de mon être, je me levais avec un un dessein renouveau. Je ne sais comment, je sentis cette sensation, cette béatitude qui était l'idéal même de l'esthétique, je vis une lumière assez fluorescente qui allait de gauche à droite dans la partie la plus précieuse de mon être. Mon cœur. C'était l'amabilité. Il est vrai que je ne pus me voir, mais, je pouvais me concevoir par cette substance pensante appelée âme. Je me vis d'un visage rempli de bonheur et de philanthropie, d'un corps sain et mature, d'un cerveau épuré de tous types de plaisirs sensuels qui me harcelait durant des ans, des mois, des jours........ En somme, je changeais et effectivement durant ces quelques minutes qui passèrent vite, je deviens, car avant je n'étais point mais, maintenant, je suis.

Alors, peu après, de manière difficile et pratiquement infranchissable, j’entamais les dernières marches qui me mèneraient directement à proximité de mon camarade qui avait l'air flegmatique.







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Dim 20 Avr - 21:37
Ressemblance.

Évitant de regarder Filippe, je concentrais mes pensées sur ce qui avait bien pu se passer, sur les raisons qui avaient fait de la personne qui aurait pu m’élever une traîtresse. Bien sûr, aurait pu. Elle ne l’avait pas fait. Elle s’était contentée de m’abandonner, sans s’expliquer, me laissant dans le flou et le vide le plus total. J’étais perdu sans repère. Mon paternel n’était jamais là, et un jour il avait tout bonnement disparu. C’était peut-être pour cette raison que j’avais décidé de m’enfuir un beau jour au lieu d’affronter mes peurs. L’homme avait commencé à siroter à nouveau une bière sans se soucier de ses blessures. Il semblait parfois me regarder avec cette nostalgie, cette tristesse qui lui était propre. J’aurais aimé le consoler, lui faire comprendre que j’étais contre les actions de ma mère, malgré le fait que la révolution n’ait pour moi qu’une basse, très basse importance.

Me regardant dans le fond du verre, je commençai à contempler mon reflet. Qu’avais-je hérité de ma mère ? Mes yeux, sûrement… Mais peut-être, aussi, mon nez. Qu’est-ce que je pouvais en savoir ? Je rageai un instant en essayant de m’imaginer la femme qui m’avait mis au monde, n’ayant que les traits d’un démon à la chevelure relevée par sa simple force de volonté. C’était un être abject, sans cœur et dont le seul intérêt se trouvait dans ses capacités à trahir les autres, même ses êtres chers. L’homme en face de moi avait dû en faire les frais en perdant sa femme.

« - Personne n’aurait cru ça d’elle, tu sais, dit le vieil homme en inspirant un coup, mettant une main sur une de ses blessures en essayant d’enlever le sang dessus. Et pourtant… Tu veux savoir où est ta mère, n’est-ce pas. Sache que tu devras la retrouver avant les révolutionnaires, sinon ils abattront leur colère sur elle sans lui demander d’explications. »

Il sembla alors se perdre dans ses pensées. Je toussai un coup avant de me relever. J’observai le bar. C’était calme. Nous n’étions que trois, quatre en comptant l’homme évanoui par terre. Nous étions tous plus ou moins impliqués dans quelque chose qui n’aurait pas dû nous toucher. Filippe risquait de perdre la vue. Le conteur avait perdu sa femme et moi ma mère, ma famille au grand complet.

Je me rassis sur la chaise, m’y enfonçant un instant avant de toussoter et de me relever. Je n’étais pas le genre de personne à m’écrouler. Ma mère était menacée de mort ? Je devais juste la sauver. Peut-être qu’elle avait l’appui du gouvernement mondial et était protégée par eux, mais j’en doutais fortement. Pas que je doutais de la bonté de nos dirigeants, mais ils ne devaient en avoir rien à faire qu’une traîtresse soit tuée ou pourchassée. Une espionne à leurs frais aurait continué dans le buiseness, mais ça ne semblait pas être son cas au vue du peu d’informations qu’on avait d’elle. Il me fallait une piste, quelque chose de solide.

Comme s’il avait entendu mon désespoir, l’homme s’exclama alors :

« - Ta mère avait une amie proche, elle habite sur West Blue… Elle en saura peut-être plus que moi. C’est une civile, elle habite au Royaume d’Illusia. Fais attention à toi, ce n’est pas quelqu’un de facile. »

Je le remerciai en m’inclinant légèrement. Alors je me retournai vers Filippe, lui souriant légèrement.

« - On se recroisera peut-être dans de meilleures conditions, mais je dois y aller. Je te souhaite bon courage. »

Alors je sortis du bar en trombe, décidé à me diriger vers le port pour traverser la mer jusqu’à Illusia.
Erwin
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