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Sam 7 Sep - 22:08
Peinture de sang, rite de guerreÀ la veille des batailles
Le Stratègéion du Navarque n’était pas seulement la demeure du navarque dirigeant la Ligue Egéenne de Milon, c’était également le siège de l’Etat Major. Quand bien même Akropolis était devenu la capitale politique et économique de la Ligue, la capitale militaire demeurait la puissante et vaillante Agnôstos où la Ligue elle-même était née sous la forme d’une organisation sportive de gladiature. Siège de nombreuses décisions, le Stratègéion abritait dans ses profondeurs le Sanctuaire Souterrain du Conseil de Guerre. C’était là que se tenait en huis clôt les réunions les plus importantes où seules les plus grandes personnalités de la Ligue étaient conviés : les fameux Conseils de Guerre. La salle servaient à d’autres réunions plus récurrente, mais une fois tout les ans ou en situation de crise, lorsque les tambours de guerre résonnaient dans tout le bâtiment, c’était généralement là qu’étaient conviés les décideurs. C’était tout naturellement qu’à la veille de la guerre contre Hadès les tambours sonnaient une nouvelle fois le rassemblement des plus grands noms qui constituaient les rangs d'une institution ayant les ambitions de s'établir comme l'un des Empires Pirates du Nouveau Monde.
Iojowatani Ning Koguryo "The Underground Martial Star" Hécatonchire Polytropos des Forces Spéciales
La Iojowatani était la dernière à pénétrer dans l’imposante salle souterraines à la statue chryséléphantine. Lâchant le corps d’un rookie primé à une petite centaine de millions de berry qu’elle avait trainé par la chevelure jusqu’ici, elle fit disparaître ses ailes de zoan en passant les portes du sanctuaire qui se refermèrent finalement derrière elle. L’air projeté par cette fermeture des portes vint raviver les brasiers éclairant la pièce, leur donnant une nouvelle impulsion éclairant plus intensément les murs pendant quelques instants. Le souffle de l’Hécatonchire se calmait peu à peu, après tout elle revenait tout juste d’une mission où la martialiste avait jouée les éclaireuses en territoire ennemie. La sensation du vent dans son plumage secouait encore son épiderme en dépit de l’annulation du pouvoir de sa malédiction.
-Pardonnez-moi pour mon retard, il y avait quelques perturbations sur mon trajet de vol, conclut-elle en faisant référence au cadavre qu’elle avait abandonné sur le seuil du sanctuaire. Le grand moment est venu semble-t-il. Le grand rassemblement sonne déjà aux quatre coins des mers afin que tous les Ligueurs éparpillés aux quatre vents reviennent ici.
Les tambours de guerre résonnaient en effet dans le Stratègéion, mais également, grâce aux escargophones, sur les navires ayant acceptés de dresser au sommet de leur mat principal le pavillon noir du crâne du cyclope titan Hécatonchire, emblème pirate d’une coalition devenue confédération.
-Que notre appel soit entendu. Que les combats soient aussi âpre que le gout du sang dans la bouche. Que le trépas de nos ennemis soient les fondations de notre gloire.
Kars Makram "La Bête d'Ebonite" Hécatonchire Koruthaiolos des Forces de Protection
Un sourire se dessina sur les lèvres carnassières du Makram qui allait enfin prendre sa revanche, se satisfaire du trépas d’ennemis qu’il traquait depuis sa sortie d’Impel Down arrachée au phénix et au téléporteur. Si le destin de Nakata Fenice s’était arrêté avant de renverser le Tenryon, disparaissant dans la nature jusqu’à ce que son fruit du démon ressurgisse, l’organisation de cette Armada n’avait rien à voir avec le solitaire équipage des feux Tengoku no Seigi. Au fil des deux dernières années passés à côtoyés les triérarques, Kars avait compris comment tout avait été méticuleusement orchestré depuis des années afin de préparer cette guerre. Si tous les autres depuis Roger s’étaient lancés à l’assaut des empereurs sur le chemin de leurs traversées de Grandline, la Ligue avait murit sa chance, cultivé ses opportunités pour ne passer à l’attaque qu’au moment opportun. Serait-ce cela qui ferait la différence avec tous ceux ayant échoués à renverser l’irrémédiable Hadès Tenryon ? L’Hécatonchire ne s’embarrassait pas à chercher des conclusions à cela, tout ce qui comptait pour lui c’était d’abattre son courroux sur ses ennemis et d’obtenir de nouvelles opportunités d’affronter Rébéna pour la vaincre. Cet espoir, il brillait pour les plus ambitieux des triérarques. C’était cet espoir qui créait l’unité, à défaut de loyauté envers l’Empereur la loyauté allait à la méritocratie du système et la chance pour tous de prendre un jour la tête de l’Empire.
-Je vais les pulvériser et obtenir ma nouvelle armure.
En effet, depuis sa défaite contre la Té Ra, la Bête d’Ebonite était dépourvue de son armure mythique lui ayant donné son surnom, remplacé par une armure de titane personnalisée. Il attendait la prise d’Osbidia pour pouvoir devenir la Bête d’Obsidienne. La promesse était en effet que la première création qui en serait tirés serait une armure indestructible lui permettant d’aller attaquer Honeycomb en tant que monstre encore plus destructeur et inarrêtable qu’auparavant.
Eldfjall "la Forge" Minamoto "Nobunaga" Kosenjobi, Médolie Canondor "The Wind Tale" Hétaires de la Ligue Egéenne de Milon
-Je suis heureux pour vous capitaine, déclara Eldfjall, le second de Kars Makram qui, en raison de ses capacités hors normes, était parvenu à se hisser parmi les Hétaires, les cinq plus importants triérarques de la Ligue Egéenne de Milon juste derrière les lieutenants principaux qu’étaient les Hécatonchires.
Leur équipage avait donc deux représentants dans les sommets de l’institution militaire. Là où il restait une place vacante d’Hécatonchire, deux places parmi les Hétaires étaient d’ailleurs encore vacantes, l’une étant réservé à une nébula reconnue si jamais elle décidait d’aller au-delà de l’alliance de circonstance et l’autre serait attribués à une figure montante qui se distinguerait. Les trois anciens hétaires temporaires ayant accompagnés longtemps Médolie et Kosenjobi joueraient ainsi de leurs côtés un rôle déterminant en attendant que ces places soient comblés.
-N’oublions pas de prévenir Titia Lae au passage, releva justement la Canondor qui pensait à celle qu’on espérait voir rejoindre les Hétaires après la chute d’Hadès. Elle a normalement réunie tous les membres de son équipage qui étaient dispersés. Les préparatifs sont aussi achevés de son côté.
L’aventureuse et joyeuse Médolie arborait rarement un air si sérieux, mais elle connaissait toute la gravité et les enjeux des événements à venir. Il allait falloir se donner à fond. Cela n’arrivait qu’une fois dans une vie de pouvoir renverser un yonkou pour le remplacer. On pouvait s’y prendre à plusieurs reprises ou à abandonner, mais si on y parvenait, l’histoire parcouru pour réussir entrait dans la légende, devenait la légende elle-même. Les grands noms ayant contribués à façonnés les Empires Pirates d’antan résonnaient encore dans les mémoires des plus connaisseurs de l’histoire du Nouveau Monde et qui la contait à leurs auditeurs. Cette aventure, si elle était immortalisée ainsi, serait l’aventure suprême.
-Nous devrions profiter de cette réunion pour revoir nos différentes tactiques et notamment pour la potentielle confrontation de flotte contre flotte, proposa le Minamoto, conseiller militaire emblématique de la Ligue qui avait accompagné Rébéna depuis son arrivée à la tête de l’organisation. Nous devons être certain d’avoir bien réglé tout les détails de nos partitions et de ne pas avoir mélangés le plan actuel avec d’anciennes versions.
La stratégie de la guerre avait été actualisé plusieurs fois au fil des ans et par conséquent il était absolument nécessaire de vérifier qu’aucun des grands responsables remplace la tactique finale par une version antérieure qui viendrait dérégler l’harmonie globale de la stratégie.
Phoenicia Onassis "l'Armatrice des Armateurs" Hâroun ar-Rachîd Ali Cogia "le Calife des Radhanites", Khutulun Khan "la Lutteuse Suprême" Cyclopes Ouraniens de la Ligue Egéenne de Milon
Si Khutulun était la seule combattante parmi les Cyclopes Ouraniens, les plus hauts membres de l’Héliée responsables du développement politique et économique de la Ligue notamment en dirigeant la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales, les trois cerveaux étaient réunis également pour le Conseil de Guerre. La Khan, en tant qu’ancienne grande gladiatrice, était fortement impliqués dans les processus militaires en tant que dirigeante de l’Amphithéatrion, formant régulièrement une partie des combattants qui s’y trouvaient et qui le désiraient. Plusieurs membres de la Ligue avaient éveillés et maîtrisés leurs hakis suite à des entrainements à ses côtés.
-Nous avons testés diverses fois les processus de défense également. Je pense qu’il faudrait inspecter une dernière fois l’état du matériel quitte à déployer des derniers travaux d’entretien. Je m’occuperai de contacter les Ephores correspondant, mentionna-t-elle.
-N’oublions pas les communications et notamment les moyens de communications de secours si jamais ils disposent de la technologie pour couper les lignes escargophoniques mêmes cryptés. Dès qu’Obsidia est tombée, il faut tout mettre en place dans les plus brefs délais, mentionna Hâroun ar-Rachîd, le grand magnat de l’armement qui deviendrait le gouverneur d’Obsidia une fois qu’elle serait conquise afin de devenir le responsable du traitement de l’Obsidienne et de sa vente auprès de Saül de Valroy, l’allié de la Ligue au sein de la pègre.
Phoenicia, revenu exceptionnellement d’Akropolis pour l’occasion, regardait de son côté tout ce beau monde faire le point. Elle n’avait pas grand-chose à rajouter. Grand cerveau politique de la Ligue, considérés par certains comme l’éminence grise de Rébéna, l’Onassis avait passés des années à dicter les directives en vu de ce jour. Elle n’avait définitivement rien à ajouter si chacun de souvenait de ce qu’elle avait dit durant les dernières années. S’ils avaient la moindre question, ils se tourneraient certainement vers elle, ou vers Kosenjobi qui était le second conseiller de Rébéna et qui était plus spécialisé dans le domaine militaire qu’elle.
-À quelle heure arrive la navarque ? s’enquit d’ailleurs Koguryo auprès de l’Armatrice des Armateurs.
Rébéna Té Ra "l'Alpha Predator" Navarque de la Ligue Egéenne de Milon
Le son des tambours de guerres d’Agnôstos était impressionnant, mais ce n’était rien en comparaison des originaux, ceux qu’elle avait fait copier pour le Stratègéion. Les tambours de guerre d’Aub Beothu résonnaient avec encore plus de puissances, leur esprit tribal ressortait à chacun des coups sur la percussion. C’est au milieu d’une envolée musicale que Rébéna fit son apparition dans une tenue de rituelle druidique. L’effrayant masque aux cornes arborescentes, représentation de la toute puissante nature de l’île, trônait au-dessus d’une cape de fourrure dont les épaulettes étaient constitués de crocs d’animaux féroces, cape qui cachait en partie son armure officielle de navarque. Les mains déjà couverte de sang, tenant une gamelle débordant d’encore davantage du liquide vitale, Rébéna pénétra dans le cercle de menhirs et dolmens qui était encore davantage marqué par la présence des insulaires qui, respectueusement, ne pénétraient pas dans cette zone sacrée aux pieds d’Ind Máthir Grád Sírdaide Dana.
Le grand arbre mystique, couvert de multiples tiges s’avérant être des veines remplis d’un sang vert devenant parfois luminescent, s’élevait majestueusement devant, s’élevant à cent mètres de hauteur derrière le monument mégalithique érigée sur la Chaussée des Fomhóires. Ce monument, Rath na Ríogh, était le sanctuaire où les rituels pour discuter avec la divinité sylvestre avaient lieu ou où étaient bénis les guerriers recevaient les peintures de guerre sacrée. Un autre arbre complétait le cercle mégalithique et servait d’interface avec la divinité sylvestre se trouvant plus loin derrière en dominant toute l’île de sa majesté et c’était au pied de celui-ci que se trouvait Nemed Cadachtas, qui était l’Ollamh Fodhla, c’est-à-dire le plus grand des druides de l’île et gardien des rites, ainsi que chef Túath Murias, qui tenait dans ses mains les pots remplis des mixtures sacrées. Lughfáil le chef Túath Gorias, Nuagda la cheffe Túath Findias et Samildanach cheffe Túath Falias étaient également présent en dehors du cercle, observant la scène avec intérêt. Rébéna avait été reconnu depuis des années comme étant l’Ollamh Fian, la plus grande des guerrières de l’île et capable d’affronter les gargantuesques Fomhóires qui habitaient ses sylves. À ce titre, après avoir fait d’Aub Beothu son terrain de méditation et d’entrainement privilégiée, il était naturelle de respecter les coutumes des tribus insulaires avant de partir à la guerre, afin de bénéficier de la bénédiction d’Ind Máthir Grád Sírdaide Dana. La rousse s’agenouilla ainsi devant la carcasse animale imposante poser au centre de Rath na Ríogh, celle justement d’un Fomhóire qu’elle avait chassé plus tôt dans la journée. C’est alors que l’Ollamh Fodhla commença le rituel par un monologue.
-Clos duis, a to de yam ceneded olei! Tad olaun vrandí, olaun aleis, ag en olei veyí. Clos e garmam e talemí ol flínauí ca grem! Clos e ciedom ta jenteis ol arbínauí a ol slaí! Farn cwa sa cengedan fradem a dígelam! Lincwíd dwint da darbau sa ya galansend ní. Togomber neis grem ol senagauí a ren casí e crimoderem da negau ed dent. Clos duis, a ruicht neis dírí! En on míl frichtimen… Clois deis rharman a deis giedon, a rhenta! Es farnau fradí da ma gengedan ya digalaidándi ent. Es farnau fradí da wint gaishedon ag es farnau fradí da wint grem ol snegauí.
Les insulaires reprirent en chœur certains termes disparates, entourant la guerrière de mille mots. Après avoir relevé son masque, les mains de Rébéna s’enfoncèrent dans les entrailles organiques de la créature, se refermant sur ses organes encore frais, dégoulinant d’un sang qui coagulait à peine. Alors que les mots pénétraient ses oreilles, la Té Ra porta les boyaux à sa bouche et mordit directement dedans, arrachant la chair crue à coups de dents. Nemed Cadachtas, terminant sa litanie, s’approcha de la navarque qui vint désormais chercher le cœur qu’elle arracha afin de l’enfoncer directement dans sa bouche et le broyer le plus possible. C’est alors que le druide présenta les deux pots remplis de mixtures sacrées préparés à partir des plantes de l’île. La rousse ouvrit la bouche et déversa le sang et les restes broyés du cœur qui se trouvaient dans sa bouche sur les mixtures en question afin d’achever la préparation de ces « peintures » de guerre extrêmes, chargés d’une énergie ésotérique et mystique grâce au sacrifice et la composition de plantes.
-A to ol komfrangawí e brandí olei hanememen, ades da ma jarmam ! commença-t-elle à déclarer.
Les doigts de Nemed s’enfoncèrent dans les peintures, puis s’apposèrent sur le visage afin de commencer à dessiner des formes tribales sur l’épiderme.
-Ber e vridenan ta hanemó kwa ta grefem a linkwíd dam da renaw de ta jodous.
Le grand druide continua ses gestes, achevant son œuvre sur le visage désormais couvert des couleurs guerrières.
-Lémat... De ta hauan kloisám.
Nemed vint désormais appliquer les peintures sur les avants bras déjà couverts de sang, continuant de mélanger les mixtures. Les traits dansaient tel un tatouage, la mélasse visqueuse s’accrochant de pluis en plus à l’épiderme à mesure qu’elle se combinait au sang liquide.
-De ta lugedon veilám. De ta ragam buleidám. De ta tamenam rélaidám.
L’Ollamh Fodhla revint au pied de l’arbre du cercle de pierre, qui était en réalité une racine de l’immense divinité sylvestre qui ressortait de terre pour fleurir. Il récupéra le dernier pot qui quant à lui contenait un fluide vert. Lorsqu’il leva le peau, les veines de la racine devinrent légèrement luminescente. Il apporta alors le pot dans les mains de Rébéna.
-A de ta lámam kantábeidám... En anatelam fer frág t'angom.
Concluant les paroles sacrées, la navarque vint porter à ses lèvres le sang d’Ind Máthir Grád Sírdaide Dana. Les veines luminescentes brillèrent alors de façon plus intense, d’une lueur verte tirant presque vers le turquoise. Rébéna sentait dans sa bouche le fluide qui semblait presque palpiter lui-même. Les gouttes qui venaient toucher les peintures guerrières semblaient s’évaporer en une douce fumée verte. L’étrangère sentit une sorte de force extérieure s’immiscer en elle à mesure que le liquide rejoignait ses entrailles. Des spasmes l’agitèrent au rythme des tambours dont les sons se ressentaient jusque dans sa chair. Ses bras tremblèrent alors que sa tête se dressa subitement, s’emboitant dans le masque qui trônaient sur sa tête. C’était presque comme si elle était possédée par une puissance extérieure. Il y avait même un mélange voix qui s’enfonçaient dans sa tête, lui dictant sa gloire à venir, la puissance qui lui était conféré, la destinée tragique des ennemis qui seraient sacrifiés comme remboursements des vies arrachés à Aub Beothu. Son corps crispés, sa tête toujours dirigée vers le ciel, les paupières s’ouvrirent en grand en direction de l’aste lunaire. Les iris de Rébéna semblèrent alors changer de couleur, prenant une teinte aussi blanche que l’astre lunaire. Hypnotisée par le pouvoir hallucinogène, elle ne parvenant même plus à cligner des yeux.
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.