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Sam 17 Déc - 21:21
Avoir la main pas lourdefeat Nils Gratz
Les eaux divaguaient sous les coups brutaux d’une main tendu en pagaie. L’air d’East Blue s’enfonça dans les narines de la rousse qui comme à son habitude fendait les eaux de la manière si particulière qui était sienne. Bien loin des nefs de bois aux voutes de cathédrales marines ou des dompteurs transformant des animaux aquatiques en moyens de transport, la navarque de la Ligue Egéenne de Milon aux ambitions impériales employait son propre corps pour traverser les océans. La Nature ne pouvait pas résister à l’Alpha Predator qui cherchait à grimper jusqu’au sommet de la pyramide de la loi du plus fort. Tout du moins, pour l’heure elle se faisait encore l’obstacle sempiternelle de ce corps n'ayant pas encore suffisamment dépassé, transcendé, ses propres limites. La Té Ra devait l’avouer, il y avait encore du chemin à faire avant de partir en chasse des terribles yonkou régnant sur les mers sauvages d’un Nouveau Monde en proie au véritable chaos naturel. Alors que l’ancienne championne de la Salle de Combat laissait ainsi ses réflexions l’emmener vers un avenir lointain qu’elle devait rationnaliser, les flots de l’océan oriental, la plus calme des quatre régions cardinales, commençaient à s’adoucir… Comme si l’originaire d’Himitsu Shima s’approchait d’une côte. À sa connaissance aucune île n’existait sur le chemin qu’elle avait choisit d’emprunté, mais la cartographie n’était pas encore à son apogée technique il semblerait et Rébéna n’était guère passé par ici jadis. Soulevant sa crinière flamboyante au-dessus des remous du fluide iodée, l’iris incandescente de la combattante capta la vision d’une montagne lacéré et striés, une silhouette qui se détachait difficilement puisque le soleil se trouvant derrière faisait baigner cette ombre dans une véritable auréole éblouissante. Malgré tout, cela signifiait bel et bien que la rousse touchait terre. Commençant à se redresser, ses pieds touchèrent le sable agréable qui glissait sur son épiderme avec la même vivacité que l’eau dans un fleuve.
-Où est-ce que j’ai atterris encore ? grommela la navarque en observant les environs.
Embrassant l’horizon de cet environnement proche d’un geste vague, Rébéna s’attache à caractérisé les particularismes locaux de cette nouvelle terre survivant au milieu des flots. L’herbe semblait normal, mais la grande quantité de roches, parsemés à intervalles réguliers au milieu de véritables champs, laissaient entendre une culture tirant l’intérêt culturel d’une vision mégalithique. Mais la forme de ces pseudos menhirs étaient assez étrange. Fronçant les sourcils, la Té Ra finit par comprendre que cela lui évoquait des genres de coquilles ou carapaces. L’une de ces roches s’ouvrit alors en deux pour dévoiler la supercherie à la rousse qui se gaussa moqueusement. Des palourdes géantes faisant trois mètres de haut ? Drôle de manière de les cultiver que de les ériger sur la terre ferme. Est-ce que la population sur place avait quelques rites faisant de ces bestioles des divinités mineurs ? Mais c’est la montagne dont la guerrière avait détaillé le contour plus tôt qui se révéla encore plus surprenante. Ce n’était pas un mont de pierre, mais un agglomérat de déchets. Ce n’était guère non plus une décharge normal, les éléments constituant cette assemblage colossales et on ne peut plus puant, l’odeur envahissant les narines de la navarque, n’était autre que des détritus de fruits de mers : carapaces et autres coques se mêlaient à des éléments organiques pourrissant là au soleil et à l’air libre.
-Mais où je suis tombée bordel ?! s’exclama Rébéna en se pinçant les narines et en tournant le visage vers de haute palissades en rondins de bois situé un peu plus loin sur la côte de la petite île. De la fumée s’élève de ce village… Ils arrivent à vivre ici malgré cette odeur ?
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Rébéna Té Ra
Nils Gratz
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Dim 18 Déc - 10:21
Avoir la main palourde
17 jours sans se raser. Sans se laver. Nils était maintenant présent depuis tout ce temps sur cette ile pleine d’immondices. Si l’odeur avait été particulièrement incommodante dans les débuts, il avait fini par s’y habituer. A dire vrai, depuis qu’il était maudit, il avait pris pour habitude de ne pas trop faire attention au côté « dégoutant » des choses qui pouvaient l’entourer.
Initialement, le vieillard avait été envoyé sur ce « truc » pour une mission de sauvetage. En réalité, il avait été insupportable avec l’ensemble de son groupe de marines qu’on lui avait proposé cette mission de la plus haute importance. Nils n’écoutant tout bonnement pas les ordres à cette époque n’avait pas fait le lien entre le nom de l’étrange maladie et ce qu’il allait être amené à faire. Lors de son premier jour, il fut accueilli par le petit village bien content qu’on accepte enfin leur requête pour… une « myoclonie phrénoglotique ».
Ouai, il a le hoquet vot’ chef quoi. Si le nom pouvait initialement semblé barbare de prime abord, le vieux briscard de médecin venait de déclencher une ire dans son public : il n’avait fallu que quelques secondes au vieil homme pour découvrir la vérité ! Quel talent, quelle puissance ! Devant Nils, le chef du village s’agenouilla alors pour remercier son invité. Très vite, plusieurs membres du village l’imitèrent et une fête se serait vite organisée pour célébrer l’arrivée du Messi !
Vivre dans un tel Compost amenait tout de même son lot de maladie, raison pour laquelle la moindre manifestation du corps risquait de prendre des ampleurs incommensurables. Le problème résidant principalement dans une incapacité à gérer les déchets, amenant de fait les maladies. Ainsi, les habitants de l’ile ne parvenaient guère à vivre très vieux et encore moins en bonne santé. Lorsque Nils arriva, de nombreuses personnes crurent alors à un mythe, une légende, il devenait évident qu’il deviendrait le nouveau chef du village.
- Vous avez besoin de quelque chose vénérable chef ?
Nils grommela dans sa barbe avant de retourner s’assoir sur son « trône ». Le vieil homme venait de se faire griller à tenter de partir de son poste. Après ces 17 jours, le vieillard qui, initialement, avait beaucoup apprécier la farce et l’idée de devenir vénéré à son juste titre, commençait à trouver le temps long et n’aspirait qu’à retrouver un peu de civilisation… genre une vraie douche quoi !
Euh… non non… ça va. Et voilà qu’il allait bientôt entamer son 18ème jour au sein de cette communauté, si seulement un coup d’état pour le renverser pouvait se fomenter ! Même s’il prenait des décisions les plus débiles les unes que les autres, Nils n’en demeurait pas moins le sage du village… C’était à croire que sur des tas de Compost… y’avait que des cons !
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Nils Gratz
Rébéna Té Ra
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Dim 18 Déc - 12:04
Avoir la main pas lourdefeat Nils Gratz
Le chemin était tracé, dans le vent comme dans les chairs. La terre foulée par des pas altérées, le sang bouillait dans les artères de la rousse qui s’avançait, immuable, face à l’odeur exécrable qui émanait du monticule de déchets organiques balancé par ce minable village. S’arrêtant devant l’entrée de ce gros hameau, l’originaire d’Himitsu Shima détailla les lettres sculpté dans la palissade de troncs mais dont la peinture n’avait pas été rafraîchis depuis une bonne décennie à minima. Palourdium ? Ils ne s’étaient pas foulé pour le nom. Faisant volte-face, la combattante observa à nouveau les champs où « poussaient » les palourdes. Aucun humain n’y arpentait les cultures. Les mollusques n’avaient donc besoin de rien ? Aucun agriculture ne s’occupait de veiller sur ce qui semblait être leur principal source de revenus ? C’était vraiment étrange. Observant la jonction entre la muraille de troncs et le mont-déchèterie, Rébéna fronça les sourcils pour concentré sa vision sur ce qui semblait être un bâtiment d’où sortait une partie des détritus. Une cheminée d’où émanait de la fumée opaque et dense se trouvait dessus. La Té Ra grimaça alors qu’un nouveau coup dans son odorat la déstabilisa. Posant sa main sur l’immense et unique porte d’entrée également constitué de rondins, la navarque donna une simple impulsion pour contraindre le lourd assemblage à dégager la voie pour l’impériale championne de l’Amphithéatrion. Pénétrant dès lors dans la bourgade de Palourdium, qui donnait également son nom à l’île, la rousse fut surprise par le décalage colossale qui existait entre l’architecture du grand bâtiment qu’elle avait observée précédemment et les cahutes branlantes qui l’entourait désormais. Village de pêcheurs assurément. Étonnamment, ou pas, à l’hygiène déplorable… Continuant à avancer, la navarque de la Ligue Egéenne de Milon croisa les premiers regards d’habitants. Certains reculèrent, peut-être d’instinct, face à la bestialité émanant des intenses prunelles de la lionne ardente, un brasier inextinguible animant ses pupilles dans un éclat reflétant le Soleil.
-Quelle immondice… nota Rébéna en observant une espèce de poubelles en osier qui ornaient les façades de ces habitations et d’où dégueulaient une quantité effarantes de restes, des arrêtes de poissons à des rognons à moitié terminé désormais recouvert de larves et autres vers qui se délectaient de la nourriture en décomposition.
Comment pouvait-on vivre dans pareil environnement ? Plus elle avançait vers le cœur du village, vers la place centrale qui faisait face au « port », ou plutôt aux quais d’où partait les barques des pêcheurs et qui n’avait la place d’accueillir qu’un unique navire de grande dimension, à l’image d’un de ceux de la Marine, plus les gens osaient restés en sa présence, l’observant avec une certaine forme de fascination… Tout du moins c’était comme cela que la Té Ra l’interprétait pour le moment, alors même qu’elle n’avait guère fait quoi que ce soit de particulier. C’était assez évident que l’activité halieutique demeurait une base de l’alimentation de Palourdium étant donné l’état de ces poubelles en osier et les bacs remplis de poissons aux abords de la place centrale ne semblait pas faire démentir cela. Concernant les fruits de mer, dont les restes formaient la montagne à l’extérieur, des hommes en transportant en direction de la périphérie du village. Finalement, quelqu’un se présenta devant elle sans rien dire et lui indiqua une maison plus grande que les autres, avec un toit de paille qui remontait en pointe d’une telle manière qu’on aurait pu croire à un doigt dressé vers le ciel. Hochant simplement la tête, la guerrière s’avança vers cette demeure du chef et entra dans celle-ci pour découvrir un vieillard assis sur un… Pouvait-on appeler ça un trône ? La femme tout droit venue du Nouveau Monde aurait même parié que l’individu pouvait faire ses besoins en restant dessus.
-Bonjour à vous… C’est quoi votre île de merde là ?
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Sam 25 Fév - 23:00
Avoir la main palourde
Être assis sur un bon vieux tas de bouse, il était évident que le vieillard n’avait pas signé pour ça. A croire que les vieux de la secte restaient des êtres surnaturels à leurs yeux. Et puis ces palourdes… au petit-déjeuner, à midi, au diner… même pas une petite soupe de légumes qui aurait pu ravir ses papilles plutôt que de défoncer les narines déjà terminées par tout ce compost ! Une vraie honte !
Quelle ne fut pas la surprise de l’ancêtre que de constater l’annonce d’un nouvel arrivant, ou plutôt d’une jeune femme qui entrait et serait alors conduite dans la salle du trône. S’ils n’avaient pas forcément l’occasion de voir des vieillards, de voir une femme apprêtée les étonnèrent tout autant. Les yeux initialement vides du vieil homme finirent par se remplir d’une certaine vivacité… vivacité que peu de monde lui connaissait depuis presque trois semaines passées sur cette ile de malheur.
Se redressant dans son fauteuil avec toute sa splendeur, somme toute relative et s’il lui en restait un tant soit peu, qui était la sienne, Nils voyait dans cette jeune femme son ticket de sortie. Toussotant légèrement pour éclaircir sa voix, le grand-père ne put que plussoyer de la tête aux dires de la jeune femme. C’était véritablement une ile de merde… et en plus il n’y avait principalement que de la palourde à bouffer. C’était tout bonnement impensable pour le transit intestinal de l’ancêtre !
Vous qui osez pénétrer en ces lieux… sachez que je suis le maitre de cette contrée depuis bien trop longtemps ! L’emphase que mettait le vieil homme le poussa à se lever de son saint siège et à réduire la distance qui le séparait de cette nouvelle dame. En aucun cas il s’agissait d’un moyen d’éviter de montrer qu’il avait eu un certain relent en prononçant ces mots. Avec des gestes grandioses et inspirant de puissance, certes somme toute relative, il parviendrait sans doute à émerveiller les gardes mais peu de chance que ça ait un quelconque impact sur son invitée…
Vous devrez prouver votre valeur… et pour ça… Voila ! C’était là ! C’était maintenant qu’il pouvait trouver le sujet qui lui offrirait la délivrance de son état actuel : c’était ici qu’il allait pouvoir trouver la tâche qui le libèrerait de ses entraves au sein de ce peuple à la main palourde.
Sortez-moi de là ! Et merde. Impossible pour l’ancêtre de trouver un quelconque subterfuge ou une quelconque ruse. Le visage implorant, il envoyait un signal d’alarme des plus importants envers la nouvelle arrivante, peut être comprendrait-elle le message ou bien quelque chose de détourné. Certains des membres de la secte palourdienne, pensant à une énième élucubration de leur divinité viendraient alors appuyer la demande de l’ancêtre mais sur un tout autre versant.
- Oui, sortez-nous de là !
Comme un nouveau slogan quelque chose que l’on crie en manifestation, sans doute une histoire de retraite qu’eux même auraient bien voulu pouvoir profiter… les mots d’abord présents dans la salle viendraient résonner dans toute l’ile, symbole perdu de la foi du vieil homme qui ne put que serrer les dents devant tant de connerie de « son » peuple.