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Katerina | Rebirth (uc)
Atlanti D. Katerina
Atlanti D. Katerina
Messages : 1
Race : Femme-cornue
Équipage : L'équipage du Prométhée
Dim 18 Fév - 18:41

Atlanti D. Katerina


  • Nom : Atlanti D.
  • Prénom : Katerina
  • Surnom : Kat
  • Âge : 26 ans
  • Sexe : Femme
  • Race : Femme-cornue
  • Lieu de naissance : Mentholyne, South Blue
  • Camp : Pirate
  • Métier : Capitaine et Médecin
  • FDD / Arme : Uo Uo no Mi - modèle Seiryu / Une épée longue
  • Équipage : L'Equipage du Prométhée
  • Buts / Rêves : Trouver le One Piece et bâtir un monde de tolérance et de liberté. Elle aimerait aussi retranscrire son aventure en peintures.


Description Physique

Vous pouvez réaliser une description physique librement ou simplement remplir ce formulaire :

Couleur & longueur des cheveux : Texte
Couleur des yeux : Texte
Taille : Texte
Corpulence : Texte
Style vestimentaire : Texte
Tics physique (si existant) : Texte
Signes distinctifs (si besoin) : Texte


Description Mentale

Décris la façon de penser de ton personnage, sa manière d'être en société, son rapport au monde.


Histoire

La guerre s’est emparée de South Blue. Chaque base de la Marine est réquisitionnée dans l’effort de guerre contre le fléau de l’armée révolutionnaire. Pour un soldat tel qu’Athan, qui n’a pas demandé à être là, apprendre la défaite de son camp sur l’île de Saint Urea est un choc, une atteinte à sa croyance de pouvoir sortir indemne de ce conflit. Athan ? Oui, nous reviendrons plus tard sur la naissance de Katerina.

- Remue-toi, morveux ! Ce gars va perdre sa jambe si tu le sors pas de ce bourbier tout de suite.

- Je vais perdre ma jambe ? S’inquiéta le soldat touché par une balle à la cuisse et à l’abdomen.

- Bien plus que cela si vous ne la fermez pas sur le champ.

- A vos ordres, sergent. Je m’occupe de lui.

Les songes du garçon s’éclipsent rapidement lorsque la réalité se rappelle à sa mémoire. Dépassant d’une bonne tête l’ensemble de ses camarades, le cornu se fraye un chemin jusqu’au blessé pour l’extirper du champ de bataille, alors que sifflent à ses oreilles les balles des fusils ennemis. Il s’empresse de le soulever sur son épaule et d’empoigner un second blessé sur l’autre épaule. Un boulet de canon vient couper sa retraite et le fait chuter avec les deux hommes. Il ne réfléchit pas, son esprit ne se focalisant que sur sa survie, et se redresse avant de reprendre sa course. Cette course effrénée pour sa survie le hante depuis le début de sa vie.

Dans son royaume de naissance, Mentholyne, le petit Athan appartenait à la caste des serfs. Sa vie n’avait pas plus de valeur que celle d’un cheval de trait et en perdant à cinq ans ses parents lors d’une épidémie, il ne valait désormais pas plus qu’une poule. Maigrichon au teint blafard, crasseux à la limite du répugnant, inutile à la société malgré sa race, il se retrouva livré à lui-même. Ses chances de survie étaient nulles et il se serait sûrement fait trancher la main en essayant de voler sur une étale s’il n’avait pas été pris sous l’aile d’un vieux filou accompagné de sa bande de fieffés coquins, des enfants à peine plus âgés que lui. Tous venaient de la rue, à l’exception du filou dont personne ne connaissait l’histoire ou ses réelles motivations. A leur âge, cela ne les intéressaient guère de savoir. Il leur apprenait à survivre dans ce monde austère et impitoyable, c’était amplement suffisant pour lui accorder toute leur confiance.

Sous les conseils avisés du filou et de sa bande, dont il faisait désormais partie, Athan devint un voleur hors pair. Escroqueries et larcins étaient ses principaux moyens de survie. Il ne se passait pas une journée sans que ses mains baladeuses ne viennent dépouiller celles d’un honnête citoyen, sous la tutelle de leur chef de bande. Ce vieux briscard avait un phrasé extraordinaire, d’une habilité et d’une finesse qui détournerait l’attention de n’importe qui, facilitant au besoin la réalisation de leurs arnaques. Pour autant, la loyauté du filou n’allait qu’aux berrys et lorsque l’un de ses enfants perdus se fit attraper par la garde, il l’abandonna sans le moindre remord.

- Laissez-le partir. Ce n’est pas lui le coupable, c’est moi.

L’engagement d’Athan pour ce qu’il considérait comme sa famille était total. Il préférait se sacrifier, en tant que dernier membre de la bande, plutôt que de voir l’un ou l’une de ses frères et sœurs se faire emprisonner. A partir de cet instant, il enchaîna les séjours en cellule. Le filou avait toujours une bonne excuse, finement argumentée, pour justifier son absence de réaction. Et Athan endossa rapidement la réputation de voleur de bas étage dont les larcins se finissaient systématiquement par une arrestation. Qu’il ait commis ou non l’acte, il était constamment la cible des villageois et de la garde. Aussi, lorsque l’adolescence entama son évolution vers l’âge adulte, Athan fut de nouveau emprisonné mais également condamné pour ses crimes.

Le temps paraissait long à ronger son frein entre les barreaux et il put réfléchir à la vie qu’il avait vécu aux côté du filou. Bien qu’il fut persuadé que sa famille viendrait le sauver, maintenant qu’il était en proie à un véritable emprisonnement, il n’en fut rien. Il resta prostré devant ces barreaux qui donnaient sur l’extérieur, s’abreuvant de faux espoirs. Personne ne vint le sortir de là. Abandonné une nouvelle fois, il comprit qu’il ne pouvait compter que sur lui-même pour survivre. Le mot « survie » n’avait de cesse de lui trotter dans la tête. Il ne cherchait pas à vivre, à rêver, à profiter… il ne souhaitait que survivre jusqu’au lendemain, puis au surlendemain et ainsi de suite.

A force de visiter ces cellules, il en connaissait les moindres recoins et les process habituels de la garde en détention. En usant d’une fourberie dont il avait le secret sur ses geôliers, il parvint à s’échapper de sa prison. Il savait pertinemment qu’il ne pourrait pas sortir du bastion sans être appréhendé, alors il profita de la présence d’un capitaine de la Marine en charge de recruter des villageois pour se glisser dans la masse et intégrer la Marine temporairement, jusqu’à être en lieu sûr… Enfin, c’était le plan de base.

Ce pays n’ayant jamais rien eu à lui offrir, Athan imaginait le quitter grâce à son statut de recrue et rejoindre le suivant, en espérant que celui-ci lui offre un meilleur avenir. Malheureusement la guerre fut déclarée et toutes les forces disponibles furent mobilisées. Il eu beau argué qu’ils n’avaient qu’une expérience partielle du combat, son capitaine soutint que c’était le meilleur moyen de gagner de l’expérience rapidement. C’était idiot, ils allaient tous mourir. Néanmoins il n’était qu’un avorton en comparaison de ses supérieurs, alors il se résigna à son destin. S’il y avait une puissance capable de mater tout forme de résistance, peu importait la durée de l’affrontement et les pertes, c’était la Marine. Il vivrait l’enfer, en réchapperait et prendrait une retraite bien méritée loin de toutes ces instances.

C’est ainsi que notre jeune recrue se retrouva malgré lui entre les bras d’un chirurgien renfrogné du corps médical de la Marine, à courir sous les assauts de l’armée révolutionnaire aux fins de sauver sa peau et celle d’autres soldats sur Armaggedon Town. S’il n’avait eu que cette mission…

- Dépose-le sur un lit et retire les balles. Je finis de sectionner ce bras et je te rejoins.

- wouaaaaAAAAAAAAARRRRRGGGGhhh…

Cet hôpital de fortune était une boucherie, un massacre permanent où s’enchaînaient des opérations sanglantes, sans aucune anesthésie autre que l’alcool, lorsqu’il en restait. Les patients souffraient le martyre et le diagnostic le plus répandu était évidemment l’amputation, une pratique simple qui évitait d’avoir à se préoccuper d’infections qu’on ne comprenait pas toujours très bien. De toute façon, les stocks de médicaments étaient limités. Il était hors de question de l’utiliser sans certitude de leur efficacité. Au milieu de ce carnage, Athan jouait le rôle de préparateur en extrayant les balles, pansant les plaies, assommant certains patients en vue de leur « opération ». Plus d’une fois il s’était isolé à l’arrière du bâtiment pour vomir ses tripes. Pourtant, il s’appliqua dans ses tâches afin de ne pas faire souffrir ses compagnons, bien souvent d’autres recrues qui lui remémoraient qu’il aurait pu être à leur place.

- Ne vous en faites pas, tout va bien se passer.

Son implication fut remarquée du chirurgien en chef qui vit un potentiel en lui.

- Soldat, c’est du bon travail. Prenez ceci.

Le voyant hésiter, sa mine s’assombrit.

- Allons, prenez-le. Vous m’avez vu le faire à de nombreuses reprises. Je veux voir ce que vous avez appris.

Déconfit, Athan prit la scie qu’on lui tendait. Avait-il seulement le choix ? Était-ce pour le mieux des patients ? Tant de questions que son nouveau professeur balaya d’un revers de la main sur sa joue.

- Si vous ne réagissez pas tout de suite, ses tissus vont se gangrener.

Contraint par la force des choses et le souci de bien faire, Athan se mit au travail. Il recommença à cinq reprises dans la journée et le lendemain. Les premiers soins lui furent instruits, ainsi que des rudiments médicamenteux. A mesure qu’il apprenait, il essaya de soigner plutôt que de trancher. Ses efforts se payèrent par la mort de certains soldats et la survie d’autres, ne lui permettant pas de prétendre au rang de médecin. Jusqu’au jour où celui qui lui avait tout enseigné et malmené au cours des derniers mois fut gravement blessé. Le cornu était l’unique personne en mesure de le sauver sur cette partie du front, étant plus avancé dans son apprentissage grâce à son appétence naturelle dans ce domaine que ses confrères.

Un cruel dilemme s’empara du garçon une fois devant la table d’opération. Pour la première fois, il ressentait ce pouvoir de vie ou de mort sur autrui. Un sentiment enivrant de puissance qu’il découvrait avec la plus grande joie, car il avait enfin les moyens de ses ambitions. Les méthodes de son professeur étaient dépassées et s’il voulait progresser à sa manière, il n’y avait qu’une option possible. Alors il attrapa le scalpel et fit de son mieux pour maintenir le professeur en vie. Pourtant, au terme d’une interminable opération qui attira les regards curieux de ses confrères, il ne fut « tristement » pas en mesure de sauver celui qui lui avait donné une motivation annexe à son désir de survie.

- J’ai tout tenté mais il est parti… Je n’avais pas les moyens de le sauver ici. La Marine doit nous donner plus de moyens pour que cette tragédie ne se reproduise pas.

En temps de guerre, les décisions peuvent être hâtives et biaisées. C’était le cas de celle de nommer Athan au poste de chirurgien en chef de son unité, dans l’attente qu’un nouveau médecin expérimenté rejoigne le terrain. Pendant cette période de battement, il put accéder à toutes les ressources qu’on lui avait interdit jusqu’à présent. Son taux de guérison augmenta considérablement, ce qui alimenta la confiance qu’on lui accordait, tandis que les stocks de médicaments s’amenuisaient drastiquement pour toutes sortes d’usages et d’expériences. Athan n’était pas loin d’être découvert lorsque la révolution débarqua dans sa caserne et élimina les officiers en place au cours d’une bataille sanglante. C’était sa porte de sortie, il ne comptait pas la manquer. Il se servit de son épée pour terrasser plusieurs membres de la Marine sous le regard ébahi des révolutionnaires, avant de se rendre sans conditions en expliquant son geste.

- Je m’appelle Atlantid Athan et je suis médecin depuis peu. Je n’en ai pas vraiment eu le choix. Ma vie n’a été qu’une succession d’abandons, de contraintes et de mauvaises décisions. Tout ce que je souhaite, c’est recouvrer ma liberté, repartir de zéro. Je vous en conjure, si vous en avez le pouvoir, emmenez-moi loin de la Marine, de toute forme d’oppression ou d’autorité suprême.

A bord d’un navire révolutionnaire remplit de réfugiés, Athan quitta South Blue et fut conduit par-delà Red Line, sur l’une des sept voies de Grand Line, la mer de tous les périls. Lui qui n’avait jamais voyagé aussi loin s’émerveillait de l’immensité du monde, attiré par le grand large et ses richesses cachées. Chaque île où ils faisaient escales faisait l’objet de nombreuses questions tant les paysages divergeaient de ce qu’il avait connu. Il replongeait en enfance, lorsqu’il s’imaginait de grandes aventures à partir des dires des marins de passage. Cela lui rappela cette légende dont parlaient régulièrement les soldats de la Marine à propos d’un gars nommé Gold Roger. Il aurait atteint le bout du monde, navigué sur des mers où personne n’aurait osé s’aventurer et laissé là-bas le trésor de tous les trésors, celui qui nommerait le prochain Roi des Pirates, le One Piece ! Une légende que la Marine exécrait puisqu’elle avait vu naître une horde de pirates assoiffés de gloire et de pouvoir. Le cornu comprenait désormais ce qui avait poussé tous ces gens à quitter leur village natale pour rejoindre cette chasse au trésor. Le butin n’était pas tant une fin en soi. Bien sûr qu’il était important, mais le voyage promettait d’être lui-même glorieux et riche en rebondissements, de quoi mordre la vie à pleine dent sans avoir le moindre remord. Il n’entrevoyait qu’aujourd’hui les bienfaits de cette quête pourrait être sienne grâce à ce nouveau départ.

La révolution finit par les mener sur l’île de Momorio, surnommée la « Seconde île des Femmes » comme ne tarderait pas à l’apprendre Athan à ses dépens après son débarquement. Néanmoins, avant de profiter de l’accueil chaleureux des okamas, dont il découvrait l’existence, il tint à remercier ceux qui avaient élargi son horizon.

- Je n’ai rien de plus que mon éternelle reconnaissance à vous offrir. Fit-il en s’agenouillant et en courbant l’échine devant le capitaine révolutionnaire qui avait assuré la traversée des réfugiés.

- Ce sera suffisant. Relève-toi. Bienveillant, il le toisa avec un humble sourire. La protection du peuple fait partie intégrante de notre combat contre le gouvernement. Nous n’avons pas les capacités de sauver tout le monde, ni d’amener l’ensemble des exclus sur cette île. Vois cette occasion comme une opportunité et applique-toi à trouver ce que tu souhaites faire de cette chance qui t’es offerte.

- Je n’y manquerais pas. Merci !

- Si tu souhaites rejoindre le combat, tu sauras où nous trouver. Affirma-t-il en remontant à bord de sa frégate.

Quelques temps passèrent au village des okamas ; un village qui n’avait rien à envier aux autres cités. Du point de vue d’Athan qui avait connu peu de citées développées en temps de paix, elle était très moderne et serait des plus agréables s’il ne sentait pas constamment le regard intéressé d’une demoiselle aux allures masculines posé sur son épaule. Jeune et fringant, plus grand que la moyenne et mieux bâti, à peine en âge de se proclamer adulte, il était au centre de l’attention. Cela le rendait mal à l’aise d’être ainsi observé et réclamé, alors qu’il n’avait connu que l’anonymat, mais également curieux de ces personnes extravagantes et confiantes. Contrairement à certains réfugiés, il ne les jugeait pas pour ce qu’elles étaient et désirait les comprendre.

En s’intéressant à la culture des okamas, Athan se retrouva à plusieurs reprises dans des situations inconfortables, puis il commença à apprécier leur compagnie et leur unité. Jusqu’à présent, il avait toujours été déçu par ses amitiés et avait fini par lui-même trahir une personne qui lui avait accordé sa confiance, acte qu’il regrettait désormais.

- Je suis seul depuis longtemps. J’aimerais beaucoup apprendre de vous, si vous me le permettez.

- Oh mon chou, cela me réjouit de t’enseigner.

- Mathilda, voyons. C’est à moi que revient la tâche de le former.

Sur un ton gentillet, qui emplit de joie Athan, elles se disputèrent pour savoir qui aurait le privilège de le prendre sous son aile. Il avait tant à apprendre d’elles, et surtout besoin de temps pour savoir quelle voie emprunter ensuite.

Les leçons des okamas débutèrent par un relooking obligatoire, qu’il accepta en demi-teinte. Le temps rendit les choses plus naturelles et habituelles. Il portait sa robe et du maquillage comme un soldat enfilait un uniforme. Cette tenue était même plus confortable que celle de la Marine. L’étiquette grattait moins dans le cou. Il devait reconnaître, qu’habillé ainsi, il se sentait appartenir à une communauté qui ne lui exigeait rien de plus qu’être lui-même. A mesure qu’il apprenait l’art de vivre des okamas, il apprenait à se connaître, à s’accepter et à accepter ses envies. Il n’était plus l’orphelin, le moins que rien, le chapardeur, le soldat remplaçable dans la masse… Il pouvait choisir son destin.

En parallèle, les okamas lui présentèrent l’Okama Kenpo, une discipline leur étant propre et puisant dans l’art ses techniques de combat affûtées. Basé principalement sur des coups de pieds acrobatiques et de fulgurants coups de poings, Athan ne doutait pas que cet art pouvait être aussi déroutant que redoutable, toutefois il devrait beaucoup s’entraîner pour le maîtriser avec ses maigres connaissances dans les disciplines auxquelles empruntait l’Okama Kenpo ses techniques.

Enfin, il s’essaya au dernier art où les okamas étaient maîtres : la cuisine. S’il était un élève travailleur, qui compensait ses lacunes par l’acharnement et la détermination de bien faire dans les autres domaines, ils durent se rendre à l’évidence… Il ne serait jamais un cuisiner émérite. Toutes ses tentatives se soldèrent par un échec cuisant, si l’on peut dire. Ses plats n’avaient ni le goût ni les propriétés escomptées, se rapprochant à différents moments de la tentative de meurtre. Les okamas prirent une lourde décision à son encontre et lui interdire définitivement de toucher à une quelconque marmite sous peine de devoir exhiber sa culotte au marché.

- Ma louloute, je voudrais te présenter quelqu’un.

- Qui ça ?

- Tu m’as bien dit que tu étais médecin ?

- Oui… La Marine ne nous donne pas vraiment le choix.

- Il y a une femme sur cette île, qui appartenait autrefois à la division scientifique de la Marine, au département de la recherche médicale. Elle pourrait t’aider, ma puce.

- Si tu le dis… Je te suis.

Cinq années s’écoulèrent pendant lesquelles il s’entraîna à l’Okama Kenpo, renforçant ses jambes, ses poings et son agilité, à la médecine, affûtant ses compétences innées grâce aux conseils de sa professeure, découvrant la création de remèdes et apprenant à lire afin d’être autonome par la suite. Celui qui se prénommait Athan abandonna cette dénomination au profit d’un nom qui seyait mieux à la personne qu’elle était devenue, physiquement et mentalement ; sa renaissance en Atlanti D. Katerina. A présent femme dans son cœur, elle était une membre à part entière du peuple okama, conquise par cette culture reflétée en son âme.

L’année 1507 fut marquée par le départ sur les mers de l’équipage du Prométhée, dirigé par une capitaine désireuse de chatouiller les dieux de ce monde en retrouvant le One Piece et en affirmant ainsi au monde entier son existence et sa réussite. Personne ne pourrait l’ignorer ou la relayer au second plan, elle serait la femme qui chamboulerait les océans, donnerait une voix aux minorités, appuyée d’okamas et d’exclus de la société.

Chercher le One Piece signifiait embrasser la piraterie. Pour beaucoup, ces termes représentaient une vie de débauche, pillages, tortures, alcool, prostituées, esclavagisme… Aux yeux de Katerina, ils avaient une autre interprétation, plus proche de leur origine. Les premiers pirates étaient attirés par les richesses de la mer, c’était une évidence. Souvent pauvres, ils prenaient le large en rêvant de s’émanciper des contraintes des royaumes et s’élever au-delà de leur condition en Hommes libres. Cet appel de l’océan, murmure doux et chaleureux à l’oreille de la travestie, elle l’entendait depuis très longtemps sans parvenir à comprendre ce qu’il était. Jusqu’à présent, elle se répétait qu’elle s’était jointe au filou afin de survivre et que son recrutement dans la Marine était un autre moyen de survie dans un royaume ne souhaitant plus d’elle. Aujourd’hui, son regard éclairé par le recul percevait enfin la vérité. Le filou et sa bande l’aidaient à vivre hors des sentiers battus, lui donnant l’impression de liberté dans un royaume aux codes stricts où chacun appartenait à une case et rien d’autre. La Marine, aussi intransigeante et despotique était-elle, disposait d’un droit de navigation sur les mers et océans du monde entier. En partant de sa petite île régionale, il n’y avait pas plus grande liberté que d’appartenir à l’autorité en mesure d’aller et venir à sa guise. Ces expériences infructueuses au sein de ces systèmes lui apprirent qu’il n’y aurait pas de meilleur endroit pour être libre qu’au sein d’un système qu’elle aurait monté de son propre chef… un équipage pirate.

Des règles, il n’en existait pas des centaines, ni même des dizaines. Chacun à bord était libre d’être ce qu’il voulait, libre de parler sans détour, même à la capitaine, et libre de voter leur capitaine dans le cas où l’actuel ne leur conviendrait plus. La capitaine avait tout pouvoir en temps de bataille et en dehors sa voix était identique à celle des autres membres de l’équipage.

Sur cette base, elle entama son périple sur Grand Line. Elle stagna sur sa voie un bon moment, sans chercher à s’aventurer près du Nouveau Monde, afin de souder l’équipage et le préparer aux défis qui l’attendraient dans la seconde partie de Grand Line. La première partie était déjà garnie de nombreuses épreuves, à commencer par la présence écrasante de la Marine, qui leur donna souvent du fil à retordre. Notamment lors de leur passage à St-Poplar sur la voie six, ils durent affronter un lieutenant de la Marine au faciès rieur, chose peu commune d’après l’expérience de Katerina dans leurs services. Ils avaient pourtant tenté d’être discrets… Il faut croire que des visages comme les leur ne passent pas inaperçus. Leurs têtes n’étant pas mises à prix, ils furent simplement poursuivi par un lieutenant et son bataillon.

- Shi ha ha ! Vos efforts pour quitter cette île sont vains. Acceptez votre destin, pirates !

- Vous ne pouviez pas nous laisser tranquille rien qu’une journée de plus. Il y a des artistes peintres que je rêvais de rencontrer.

- Il fallait y penser avant de tenter de les enlever. Pointa le lieutenant en indiquant du doigt le groupe de peintres saucissonnés à côté de la brune.

- Pitié, libérez-nous.
- Je vous en supplie, ne nous faites pas de mal.
- Faites ce que vous voulez de Picassiette, mais laissez nous autres repartir.

- Vous déconnez ! Je ne compte pas vous enlever. Je veux seulement un cours particulier avec vous.

- Tout ce que tu veux du moment que tu nous relâches.
- Promis.
- Juré.
- Craché.
- Pouaaaaah ! Tu aurais pu éviter mon visage d’ange. Goujat !

La situation échappait au contrôle de Katerina. Son équipage retenait le gros des troupes, tandis qu’un petit groupe l’avait encerclé, mené par le lieutenant Tosuriru, un homme filiforme armé d’une hache double, encore une fois peu commune dans la Marine. Katerina se mordit la lèvre inférieure, consciente que le cours particulier risquait de tomber à la trappe. Cependant, elle n’avait d’autre choix que de se battre pour l’obtenir, sinon ses camarades continueraient de se moquer de ses gribouillis qu’elle appelait toiles.

Elle soupira et, prenant sa voix la plus suave dans une position frivole, dévisagea le lieutenant avec désir.

- Est-ce que je te plais, mon choupinou ?

- HEIN ?!

Décontenancé et quelque peu déstabilisé par cette jambe velue, tendue à découvert de sa robe, il marqua un temps d’arrêt de stupéfaction plus que d’intérêt.

- Too late.

Une seconde dont profita Katerina, changeant son regard du tout au tout. Ses jambes entraînées à l’Okama Kenpo lui permirent de prendre de vitesse son adversaire et de lui asséner un coup de pied à pointe tendue dans son torse.

- OKAMA DAAAASH !

L’impact le laissa sans voix, avant qu’il ne se mette à sourire et rire aux éclats.

- Shi ha ha ! Shi shi ha ! C’est la mise en scène la plus ridicule que j’ai vu de ma carrière. Le colonel Metzinger s’amuserait beaucoup avec vous. Shi shi shi !

Loin de se laisser impressionner par sa résistance et prise à la légère de sa technique, Katerina récidiva avec un enchaînement de coups de pieds en pointes. Cette fois, Tosuriru esquiva. Son corps rectiligne se mit à se balancer tel une corde détendue, laissant les assauts l’effleurer sans jamais l’atteindre. Une souplesse mettant à rude épreuve les nerfs de la performeuse.

- Il faut te rendre à l’évidence. Avec ou sans talon, tu es condamnée.

Passant à l’offensive, Tosuriru se mit à faire tournoyer sa hache autour de lui. Tandis que les huit décris par son arme formait une barrière devant lui, Katerina se sentit repoussée lorsqu’il accéléra le mouvement et projeta une vague d’air. Ses yeux en croissant de lune rirent pour lui et son geste se stoppa pour asséner une frappe en diagonale ascendante. La travestie fit un écart de justesse pour esquiver le couperet, perdant une poignée de cheveux dans l’opération. Le temps du repositionnement de la hache lui permit de dégainer son épée longue, semblable à une claymore dont la lame aurait été élargie. Son appui retrouvé, elle envoya sa lame à la rencontre de celle de son opposant, les laissant s’entrechoquer pour faire parler le métal et la puissance physique des adversaires.

- Surpris vous êtes ?

- Pas tant que mon mot à dire, j’aurais ! Shi hi ha !

Dans une gerbe d’étincelles, Tosuriru rejeta Katerina et enchaîna à son tour des mouvements improbables en raison de la grande flexibilité de son corps, lui octroyant des angles d’attaque inattendus. La brune ne put tenir l’ensemble des assauts et les griffures se succédèrent sur son corps, jusqu’à se transformer en entailles. Elle tenta de mettre de la distance entre eux à plusieurs reprises, en vain car les soldats l’encerclant ne servait qu’à lui couper toute échappatoire et l’enjoindre à retourner dans le centre du cercle où les coups se faisaient de plus en plus violents.

- Capitaine, ne vous en faites pas, nous sommes là !
- On croit en vous, capitaine !
- Vous êtes la plus belle !

A leur débarquement sur la place, son équipage mit aussitôt fin aux agissements des soldats. Elle était à nouveau libre de ses déplacements. Elle esquissa un sourire et empoigna à revers son épée.

- Tu vas goûter à ma nouvelle technique…

Remontant tendrement son pied gauche le long de son autre jambe, un bras caressant le ciel, elle se plaça en pointe sur son talon et par de petits à-coups via pieds plats, elle commença à tournoyer. Sa vitesse de rotation grimpa de façon considérable, la transformant en une véritable toupie aiguisée par sa lame tournoyante d’un côté et son pied gauche qu’elle tendit à l’opposé afin d’obtenir une symétrie parfaite.

- OKAMA METAL SPINNING TOP !

Elle fondit sur son ennemi telle une tornade ravageuse. Le lieutenant Tosuriru bloqua de sa hache en consolidant sa prise à deux mains. Elle venait de briser son éternel sourire et ne tarda pas sous l’intensité de l’attaque à briser le manche de l’arme et balayer l’homme dans le mur d’une habitation.

- Oh ma tête… Ça n’arrête pas de tourner. Fit-elle alors qu’elle descendait du manège.

- Youhouuu, capitaine !
- Vous êtes la plus forte !
- Capitaine, pouvez-vous me dédicacer ce coup ?

- Cela ne l’arrêtera pas, il faut vite déguerpir.

Il était clair qu’elle ne pourrait pas emporter l’ensemble des artistes, alors elle en chopa un et le porta comme un vulgaire sac à patates sur son épaule jusqu’au navire. Non satisfaite, la Marine envoya des frégates à sa poursuite et pendant qu’ils essayaient de se protéger d’une éventuelle altercation navale, Katerina obligea le peintre Mickey, de Skypiea, à lui délivrer un cours accéléré. Le pauvre n’eut pas vraiment le choix que de s’exécuter et à la nuit tombée, elle le jeta à l’eau accroché à un tonneau afin qu’il tienne le temps d’être secouru par leurs poursuivants.

Au cours des voyages suivants, l’okama s’affirma en tant que représentante de la liberté, égalité, fraternité, valeurs partagées par toutes les okamas de l’île de Momorio. Son aide fut appréciée au Pays de la Pauvreté, Namakura, où elle participa à la reconstruction des hameaux et l’éloignement de pilleurs. Pour la remercier, les habitants lui offrirent un panier garni de fruits issus de leurs premières récoltes dans les minces restes de la forêt environnante. Parmi eux se trouvait un fruit à l’aspect étrange qui lui procura, en le mangeant, les pouvoirs d’un dragon. Postérieurement, elle rencontra un autre possesseur de fruit du démon, qu’elle recherchait grandement depuis son départ. Nommé Horu Horu no mi, son fruit avait la capacité de modifier les hormones du corps, le remodelant ainsi à volonté. Nombre de ses compatriotes attendaient ce jour à son instar pour délivrer leur genre du corps qui leur avait été imposé. Si certains préférèrent ne pas bénéficier d’une transformation, ayant su s’accepter en l’état, Katerina revint à la vie en basculant de l’autre côté et en découvrant son nouveau physique de femme. Profitant de sa voix métamorphosée, elle s’adressa gaiement à son équipage revigoré par cette rencontre.

- Mes compagnons ! Mes amours ! Nous écumons les mers depuis presque trois ans en portant un message de tolérance et de respect d’autrui. Nous sommes aujourd’hui récompensés pour nos bonnes actions, toutefois ne pensez pas que le voyage se termine ici. Ce n’est qu’un commencement. Une renaissance ! Tout comme j’ai pu en vivre une dans notre village, nous n’allons que grandir à compter de maintenant. Chaque épreuve traversée ne viendra que renforcer notre identité et étendre notre pouvoir d’action. Nous ne sommes pas encore prêt et prêts à affronter le Nouveau Monde. Il nous reste beaucoup à apprendre et…

Si l’engouement avait été au rendez-vous, elle sentait que la tension retombait et qu’elle devait redynamiser la chose.

- … et il est temps pour nous de festoyer ! Dit-elle en levant un poing épais et écailleux à l’aide de son Zoan du dragon.


Hors Roleplay


  • Pseudo : Lumtos
  • Âge : 27 ans
  • Comment avez-vous connu le forum ? : Il y a 4 ans par Ghetis.
  • Un mot à dire ? : Je fais de mon mieux pour inscrire mon perso autour d'événements du forum, n'hésitez pas à me dire si ça ne va pas o/


Atlanti D. Katerina
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