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| | Lun 22 Avr - 22:07 Les fonds marins avaient de cela de merveilleux qu’ils n’étaient régi que par les courants et les monstres qui y vivaient. Ils étaient difficilement mis à mal par les actions des Hommes, et la mer reprenait toujours ses droits dans les pires des cas. Les reflets d’azur avaient disparu depuis longtemps dans les profondeurs de cette mer, et le peu de créature qui vivaient ici avaient depuis longtemps appris à s’adapter en créant leur propre source de lumière. Les halos venaient entourer le corps du Lawrence qui déviait depuis déjà quelques minutes dans ces fonds marins impénétrables pour le premier venu, pourtant traversés par les Tengoku no Seigi grâce au miracle de la technologie.
Certains monstres se demandaient déjà s’ils allaient pouvoir ingérer ce pauvre hère en proie à la désolation. Parmi toutes les créations de Mère Nature, l’un d’entre eux plus téméraire que les autres s’approcha avec un air victorieux. Il était le premier, alors il aurait les meilleurs morceaux. Les yeux ? Les muscles ? Peut-être le peu de cervelles qu’avait eu le jeune homme en se faisant exploser à une centaine de mètres au-dessus d’eux. La pression marine l’attirait de plus en plus, et il allait sûrement mourir écraser par celle-ci de toutes les manières. Il ne serait pas le seul, car d’autres corps de Chasseurs de Primes et de Hors-la-loi ne tarderaient pas à le rejoindre, ayant eu moins de chances que lui.
Alors que le prédateur s’approchait de son déjeuner, une soudaine pression le tira de l’obscurité amoindrie par la loupiote qu’avait développée le poisson de relativement petite taille. Il sentit son corps couvert d’écailles attiré inexorablement, comme le piège insondable d’un adversaire trop grand pour être visible. Subitement, et comme si la condition d’Edward Lawrence avait été épargnée par un petit sursaut du destin, une créature aspira le jeune homme dans son propre corps.
Il fallait encore une bonne minute pour que le corps maltraité du pauvre maudit ne puisse être évacué à l’intérieur de l’estomac de la Bête. Le long conduit termina sa course dans un mélange d’eau et de sucs gastriques qui, inévitablement, allaient diluer la peau de ce jeune homme en même temps que les poissons qui agonisaient dans cet endroit morbide.
Warath Sail Au milieu de cet estomac, une petite île avait vu le jour, cumulant quelques éléments terreux que la créature n’arrivait pas à digérer. Le « Plouf » attira le regard de celui qui vivait dans la maison de ferraille étrangement élaborée qui se trouvait là. Levant une arcade dépourvue de sourcils, l’homme qui se trouvait sur l’île ferma son journal et soupira : cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu un peu de visite dans cet endroit exclu du monde. Et pourtant, lui-même ne l’était pas : c’était un dangereux et indépendant Nebula primé à plus de 843.000.000 de Berrys. Sa réputation provenait principalement de son incroyable combat livré quelques années plus tôt contre Doji, qui avait éradiqué non pas une mais deux îles gouvernementales. Les deux hommes s’étaient embrasés au point où leurs actions s’étaient déplacées sur deux endroits bien distincts.
Il plongea sans une once d’hésitation dans les sucs digestifs de la créature et alla repêcher le pauvre homme qui y était tombé : peut-être était-il déjà un cadavre, mais une petite voix vivait encore en lui. Il ramènerait le garçon sur les côtes, quand soudain une autre personne sortirait de la maisonnette.
??? C’était une femme assez banale, qui ne possédait ni prime, ni réputation sur sa tête. Elle avait les cheveux d’un blanc immaculé, et les yeux d’un rouge rubis.
- Il ne va pas mourir. - Merci, Sherlock. Va me chercher mes instruments, je vais l’opérer ici. J’ai besoin d’une paille. - … Elle ne tenta pas de négocier et rentra.
Quelques heures plus tard, le Lawrence sentirait les draps chauds d’un lit. Il pourrait ouvrir les yeux : autour de lui régnait une odeur de charogne en décomposition. Si les habitants de ces lieux y étaient habitués, c’était une nouveauté pour lui. Un Enfer bordé de draps de soie, c’était sûrement comme ça qu’on pouvait percevoir ce lieu. Pourtant, alors que le cri des anges ne viendrait pas, une petite voix nasillarde s’écrierait :
Boccum Sail
- Le gar-con est réveillé ! Le gar-con est réveillé ! Dans les brumes dans son esprit ne se dissiperaient pas aussi rapidement qu’il aurait pu l’espérer. Une expérience de mort imminente ? Oh, très peu pour lui. En revanche, la noyade aurait laissé quelques séquelles qu’il pourrait rapidement constater… Et elles ne seraient pas des plus plaisantes.
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| Mar 23 Avr - 20:49
Début 1506 ~ Quelque part 'sous le Nouveau Monde'
Vint le moment où le fruit défendu s’extirpa de ses attaches, comme enorgueilli par son désir de liberté. Alors, lui et ses convictions chutèrent, inéluctablement : il allait s’écraser s’il touchait le sol. Alors, son enveloppe se scinderait et ses entrailles se délieraient. Et celles-ci dévoileraient enfin les contours de son être, les reflets de son âme.
Au lieu de ça, il fut accueilli par les milliers de bras d’une foule en liesse, tel un héros de guerre. Il sentirait alors les doigts efféminés glisser sur sa coquille. Bercé par cette accalmie, il se laisserait submerger par ces succubes noires et glacées. Pris dans le tumulte aqueux, il serait lavé de ses fautes et les graines de la colère seraient noyées. Alors, tel un enfant enlacé par sa mère, il se délesterait de ses tourments et plongerait dans l’inconscience. Comme bien des marins avant lui, il était finalement retourné à la mer.
Et puis, avant de s’abandonner à la paix, il adresserait un ultime regard à cette silhouette dont la chevelure dansait toujours avec tant de grâce.
Alors, l’obscurité se scinda et ses deux béances vinrent happer la dépouille du fruit défendu, mettant fin à son calvaire en tant que fils de la terre. L’enfer ne le poursuivrait pas uniquement à la surface terrestre : désormais il poursuivrait son expiation sous la mer.
Tel serait ton enfer, et telle serait ta pénitence.
____________
Mais tu voulais la revoir.
Alors, lentement, tu t’empoisonnais à cet espoir illusoire. Et puis, un grondement ébranla ton noyau. Alors, peu à peu, tes sens brisèrent leurs gamètes et reprirent l’ascendant. Ton carcan frémit, revigoré par la chaleureuse étreinte du sarcophage qui la supportait. Un spasme vint secouer tes racines notifiant un retour à la vie de ta dépouille jusqu’alors inanimée. Tes élytres vrombirent, tentant courageusement de cloisonner leur contenant. Alors, tu tentas de t’approprier cette flagrance si enivrante, celle-là même qui consumait ce qui restait de ton âme. Et la détonation retentit.
Ce fut la renaissance de cette flamme qui transperçât allégrement ses deux geôles et tenta même de s’en extirper intégralement. Deux brasiers rougeoyants qui s’invectivaient de cette nouvelle désillusion. La flagrance florale était chimérique, au même titre que ce petit monde enchanté peuplé de petits papillons. La réalité était bien plus piteuse et exécrable. Et cette odeur pestilentielle te tourmenterait encore quelque temps.
Tu voulus vomir tes complaintes quant à cette hérésie. Tu voulus recracher ces désillusions qui n’avaient de cesse de te berner. Tu voulus hurler toute cette colère qui semblait ne jamais s’effacer !
Mais ta voix ne serait plus entendue.
Quelque chose semblait s’être enraciné au sein de ton tronc, obstruant ta liberté d’expression. Tes branches se portèrent alors à ton cou et leur feuillage effleura ton écorce tandis que la panique ferait suinter ta sève. Mais très vite, tu te rendrais à l’évidence. Très vite, tu retrouverais cet équilibre précaire, et cette seule vérité suffirait à t’apaiser.
Tu étais encore en vie.
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| | Mar 23 Avr - 21:12 ??? Il avait ouvert les yeux, ou du moins il s’était réveillé. La jeune femme aux cheveux blancs s’était avancée dans la pièce avec toutes les précautions du monde au moment où le monde avait repris forme pour le Lawrence. Ses précautions, ses petits mots, ses douces caresses, elle les réservait normalement à son animal de compagnie, un petit pingouin du nom de Hamlet qui se trouvait souvent sur son épaule. A cet instant, Hamlet était encore assis, les yeux rivés sur le jeune homme. Quand elle arriva près de lui, et qu’elle le vit, balafré et à peine revenu de parmi les limbes, elle posa à son tour une main sur son cou. Cette douleur, c’était comme si, à première vue, elle la ressentait. Sa voix n’eut cependant jamais le temps de parvenir en première aux oreilles d’Edward, que déjà Boccum prenait les devants.
Boccum Sail
- Eh, tu parles pas, mon gars ? P’tain, t’es bouché ou quoi ? Ou boucher, hein ? Allez, une p’tite blague sur… - Tais-toi, Boccum, lâcha, agacée, la petite voix aux yeux carmins. Elle rebiffa son nez tandis que les fragrances d’habitude supportables redevenaient douloureuses. Sa main se tendit dans sa poche tandis qu’elle y saisit une pince à lingue et l’apposa sur son nez. Il n’y en avait cependant qu’une seule : pas d’autre pour le Lawrence.
- Il peut plus pawlew, fit elle le nez bouché. - Quoi ? Ah, sa gorge ! AH SA GORGE ! WARRATH, OPERATION !
Warath Sail Une traînée d'air débarqua en deux temps, trois mouvements, tandis que l’homme-poisson imposant de sa simple présence s’élança sur le devant de la scène avec un air des plus impressionnants : celui d’un médecin qui vient au secours de son patient. Alors, quand ses paroles sortirent, il fut d’autant plus déconcertant qu’il semblait totalement sérieux :
- UNE PAILLE ! Commanda-t-il à la jeune femme, la main tendue. - Ce n’est pas une paille qu’il faut, soupira-t-elle. Et finalement, elle s’avança et franchit les derniers mètres qui la séparaient du Lawrence, avant de s’asseoir sur son lit. Sa présence pouvait être apaisante, et quand elle passerait une main derrière ses cheveux, le pirate pourrait voir ses lèvres briller. Un sourire doux et discret, elle dirait alors avec la sagesse de ceux qui comprennent :
- Ce sont des lésions céwébwales. Elles sont dues à ton contact pwolongé avec l’eau, c’est sûwement iwwévewsible. Ne t’en fais pas, tu n’en mouwwas sûwement pas. Et elle sourit en hochant les épaules. Ils étaient tous fous ici, comme si le monde extérieur n’avait aucune emprise sur leur vie. C’était faux, pourtant, et il pourrait rapidement le comprendre : ce lieu n’avait rien de paradisiaque, alors pourquoi y demeurer si ce n’était pour rester à l’écart de ce-dit monde ? L’air un peu absent, Warrath hausserait les épaules, puis irait simplement se saisir d’un calepin avec un crayon. Il l’apporterait au nouvel arrivant qui, s’il avait perdu l’usage de la parole, n’aurait pas perdu l’usage de ses bras – enfin, pas tout de suite en tout cas. Il pourrait alors communiquer sous quatre paires d’yeux qui n’attendaient que cela.
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| Mer 8 Mai - 18:46
Début 1506 ~ Quelque part 'sous le Nouveau Monde'
Tout autour de toi, l’univers semblait onduler, comme le ferait une barque au milieu d’un océan de confusion. Tes yeux, pourtant grands ouverts, ne semblaient pas être en mesure de tracer avec précision les contours de ton environnement proche. Comme si tu regardais à présent le monde à travers un aquarium géant. Une forme de vie s’activa alors et flotta houleusement dans ta direction, agitant légèrement ses membranes immaculées.
Une méduse.
Et, dès lors qu’elle apposa son extrémité de l’un de ses appendices sur la peau de ton cou, ce fut l’électrochoc. Les substances urticantes s’insinuèrent dans ton monde et tout ton être vacilla. Les vitres de l’aquarium se scindèrent dans un détonnant fracas et les trombes d’eau vinrent t’ensevelir. Et puis, il parvint à ton cortex cérébral.
Ce premier son, depuis ton retour parmi les vivants.
Deux voix s’étaient entremêlées pour scinder ce silence éreintant qui te cloisonnait jusqu’alors dans un monde à part. Et puis, ta tête pivota et tes mirettes vinrent lécher l’instrument dont s’était saisi ton vis-à-vis. Une irrépressible lueur de jalousie perla dans tes yeux amorphes, presque incolores. Cette chose, il te la fallait. Le moyen de t’isoler de cette insidieuse puanteur.
Et puis l’effroi s’insinua dans ton cœur. D’un coup, tes poils se hérissèrent et plusieurs colonies de sueurs froides émergèrent de ton épiderme. C’était comme si un vent glacial venait de s’instiguer dans la petite pièce et avait gelé tes entrailles. Ton corps fut tétanisé, incapable de réagir face à cette menace incommensurable. Le gardien des enfers était là. Et il s’apprêtait à happer ton existence, à dévorer ton âme. Ton instinct de survie hurlait tandis que ta lucidité balbutiait. Cet être démoniaque allait t’aspirer tout entier. Avec une paille.
Mais très vite, tu fus une nouvelle fois distrait par l’avancée de cet apôtre de l’innocence. Dès lors, tu baissas ta garde et laissas cette créature pénétrer ton environnement proche. Alors, un éclat s’extirpa de ses traits fins. Un sourire et une annonce qui firent bien plus que te foudroyer.
Tes orbes oculaires voulurent s’extirper de leur prison et ton regard s’affala sur tes mains qui oscillaient légèrement, jusqu’à se mettre à trembler. Ou peut-être était-ce le monde autour de toi qui s’était soudainement mis à tournoyer. Au cours de ce ballet improvisé, ton esprit vacilla plus d’une fois alors que tu t’employais désespérément à te raccrocher à la moindre lueur d’espoir. Mais rien n’y ferait : tu finirais noyé par cette immuable réalité qui te consumait. Tel serait ton enfer, telle serait ta pénitence.
Et puis, dans un haussement d’épaules qui ne te serait pas perceptible, l’émissaire des enfers tendrait vers toi deux artefacts d’une apparente banalité. Et dès que des doigts glissèrent lentement dessus, tes cogitations tourbillonnèrent autour d’un nouvel objectif : te sortir des insidieuses profondeurs dans lesquels tu t’étais enlisé. Ton regard absent vient lécher la pointe aiguisée du crayon. Une étincelle de vie émergea alors du néant alors que ton emprise se resserra rageusement sur la clé qui mettrait fin à tes vaines désillusions.
Ne plus pouvoir parler, ne plus pouvoir s’exprimer. Était-ce une si grande perte que ça ? Pas vraiment. Pourtant, il y avait cette brûlure qui germait douloureusement dans ta poitrine. Ne plus pouvoir parler ? C’était ne plus pouvoir exprimer ce que tu avais sur le cœur. Ne plus parler, c’était ne plus pouvoir dire à ces personnes combien tu les aimais.
Alors, l’injustice pourfendit violemment ton âme et une étincelle de haine entacha ton regard. Ce monde était insidieusement laid, si bien que tu ne pouvais plus te résoudre à le laisser se refléter dans tes mirettes. Oui. Tu te crèverais les yeux pour t’ôter la vision de ce monde décadent, tu te crèverais les yeux pour ne plus voir toute cette souillure happer l’éphémère beauté de la vie, tu te crèverais les yeux pour te détacher de cette réalité injuste, immorale, et surtout si triste. Tu voulais te crever les yeux…
Mais tu étais bien trop lâche pour ça. Alors, tes mains tremblantes vinrent apposer la mine du crayon sur l’étendue immaculée du papier afin de griffonner les quelques palabres qui émergeaient de la portion lucide de ton esprit. Déjà : les quelques reliquats d’émotions brutes qui avaient émergé venaient de s’évaporer. Tu étais redevenu cet être amorphe, affaibli et désorienté et désormais affairé à dialoguer avec tes vis-à-vis. Alors, une fois ton œuvre achevée, tes bras se tendirent devant toi et ton couvre-chef s’inclina.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Merci infiniment de m’avoir porté secours, de m’avoir recueilli et soigné. »
Tes bienfaiteurs auraient alors peut-être la surprise de découvrir que ta gratitude avait été transcrite avec une écriture extrêmement soignée. Un comble lorsque l’on songeait à la brutalité et à l’animosité dont tu avais pu faire preuve au cours de ta houleuse existence.
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| | Mer 8 Mai - 21:53 ???, Warath Sail Les mots d’Edward eurent l’effet de faire fondre les cœurs dans cette salle, et tandis qu’ils souriaient et s’échangeaient tous des regards, ils semblaient prêts à accepter ces remerciements. D’ailleurs, la tête de Boccum se hocha d’elle-même pendant plusieurs précieuses secondes. Ils restèrent ainsi là à contempler le jeune homme, et ce fut finalement la femme aux cheveux blancs qui parla en première, à nouveau, comme si elle avait toutes les réponses du monde dans la bouche déjà faites… Mais son air oisif lui excusait sûrement tout, de toutes les manières.
- Si tu n’avais pas explosé et tué des dizaines de personnes, je pense que tu serais sûrement un héros à l’heure qu’il est ! Elle sortait cette information comme un lourd rappel à la réalité. Les deux autres compagnons froncèrent les sourcils, mais de toutes les manières ils n’avaient pas vraiment leur mot à dire. Ils ne pensaient sûrement pas que c’était une bonne idée de parler d’explosion à quelqu’un qui venait de faire cet acte terriblement répréhensible, même si dans le fond ils s’en fichaient : ce n’était pas leur vie qu’ils venaient de foutre en l’air.
Warath s’approcha pourtant, un air intrigué dans le regard qu’on ne lui connaissait que peu. D’habitude, il était plutôt du genre à se désintéresser de beaucoup de choses, mais là il était réellement pris de court par tout ce qu’il venait d’entendre. Il fit une moue avant de se frotter légèrement la tête et de soupirer. Il se retourna et quitta la pièce sans poser la question qui lui brûlait les lèvres, ne voulant sûrement pas intimider son pauvre ami. Ce fut alors la jeune femme qui mit à nouveau les pieds dans le plat : elle ne possédait donc aucun filtre ? En tout cas, ses pensées étaient exprimées quelques instants à peine après qu’elle les ait formulées dans sa tête.
- Et donc, pourquoi tu as explosé ? La réponse l’intéressait et demanderait sûrement de plus amples explications. Ce n’était pas comme s’il y avait pour l’instant quelque part un écrit qui pourrait répondre à cette question, chose totalement normale puisque le Lawrence avait failli mourir.
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| Dim 12 Mai - 12:51
Début 1506 ~ Quelque part 'sous le Nouveau Monde'
Un silence s’installa durant quelques instants. Un de ces silences qui désormais seraient gravés en toi et t’accompagneraient tout au long de ta houleuse existence. Une quiétude qui était apaisante, profitable. Pourtant, un malaise souillait ton bien-être actuel. Comme si tu n’acceptais pas cette situation, comme si tu réfutais cette nouvelle réalité. Mais tu continuerais de demeurer impuissant, prisonnier de ton destin et de la bonne volonté des autres. Silence jusqu’à ce que les autres en décident autrement.
Silence, tu ne parleras pas. Silence, tu ne parleras plus.
~
Alors, la petite voix féminine résonna de nouveau et tes sourcils s’agitèrent tandis que ton regard se posa sur tes deux mains ? Exploser ? Toi ? Tu ne voyais pas comment c’était possible. C’était un mensonge, voilà tout. Pourtant, tu ne voyais pas pourquoi la demoiselle te mentirait. Une fois la phase de déni écartée, le reste des mots te parvint finalement.
Et puis, le monde s’effondra.
Les paroles transpercèrent finalement ton cœur tel un millier de lances. Tes yeux voulurent s’extraire de leurs orbites tandis que tes pensées tournoyaient dans un inéluctable capharnaüm, happant toutes tes convictions, éradiquant toutes tes certitudes. Et, noyé dans ce flot de pensées, tu commençais à suffoquer tandis que des gouttes de sueur perlèrent sur ton épiderme. Puis, tes pupilles s’agitèrent frénétiquement et ton cortex cérébral employa toutes ses ressources afin d’assembler toutes les possibilités, afin d’établir une logique à tout ceci. Le crayon chancelant vint alors griffonner hâtivement quelques mots.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « C’est horrible… Les gens qui sont morts… C’était des gens bien ? Des civils ? Des marines ? »
La panique suintait sur ton faciès qui se décomposait à vue d’œil tant tu étais bouleversé par cette annonce. L’horreur et la panique rongeaient ton âme, grignotant petit à petit ta santé mentale. Tu te raccrochas donc à cet infime espoir : les personnes que tu aurais tuées étaient peut-être d’infâmes criminels, des démons inhumains. Comment une telle chose avait-elle pu se produire ? La question était tout à fait légitime. Ta main tremblante s’agita de nouveau sur le carnet qui fut brandi une nouvelle fois devant toi.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Je ne savais même pas que j’étais capable d’exploser… »
Tes yeux amorphes se posèrent une nouvelle fois sur tes mains tandis que la désolation engourdissait tout ton corps. Ton esprit était morcelé, désabusé par cette succession de mauvaises nouvelles. Tu semblais perdu, désorienté, atterré. Mais tu n’étais pas le seul : depuis ton éveil, je demeurais circonspect quant à ton état. Et plus le temps passait, moins je te reconnaissais : tout en toi semblait différent… Finalement, nous aboutissions tous deux au même constat, à la même finalité : Qui es-tu ?
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Je n’ai aucun souvenir de ce qui s’est passé… ni même de ma vie d’avant… Je ne sais même pas qui je suis. »
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| | Mar 14 Mai - 20:51 ???, Warath Sail Il ne semblait pas savoir. Faisait-il semblant ? C’était une possibilité, mais les lésions provoquées par la noyade étaient un mystère pour bon nombre d’individus. Ainsi, un haussement de sourcil plus tard, elle s’arrêta sur le jeune homme et repensa à ce qu’il avait fait en arrivant. Il n’avait pas montré de signe d’hostilité, ni tenté d’utiliser son pouvoir. Le croyait-il inexistant ? Il était certain qu’il l’avait encore toujours du moins, et elle ferma le poing tout en se demandant comment on pouvait avoir autant de chance et de malchance en même temps… Car même s’il devait assumer les conséquences de ses actes, il ne s’en souviendrait sûrement plus. Elle ne s’attarda donc pas à se poser de multiples questions, mais plutôt à donner d’innombrables réponses :
- Tu as explosé deux fois. Une fois sur Powder Island, tuant de nombreux civils, et une fois sur un navire de chasseurs de primes, tuant des chasseurs de primes, des pirates et sûrement d’autres hors-la-lois. Elle s’arrêta pour lui laisser le temps de saisir la situation. Il ne comprenait pas, elle l’aiderait à comprendre : ce n’était pas le moment de lambiner pour cet homme au bord d’un précipice dont il n’avait plus conscience. Boccum se tournerait vers une commode dans un coin et l’ouvrirait avant d’en retirer un papier : le Wanted d’Edward Lawrence se trouvait là, dans sa main, et il viendrait le lui donner pour qu’il sache qu’ils ne mentaient pas.
Elle s’interrogea un court instant, mais elle lui révéla finalement son identité :
- Tu es Edward Lawrence, pirate primé. Si tu as encore des concepts, c’est que tu sais encore des choses. Dis-moi ce que tu sais sur ce monde. Elle pourrait l’aider à ce moment-là, et elle se savait sérieuse sur cela. Il devait prendre conscience de l’ampleur de son acte… Et si il mentait, elle le saurait de toutes les manières, car la vérité lui éclaterait au visage avant que lui-même ne puisse la voir arriver.
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| Mer 15 Mai - 19:07
Début 1506 ~ Quelque part 'sous le Nouveau Monde'
Les inéluctables réponses furent donc formulées, confirmant les pires craintes qui s’étaient immiscées à travers mes pensées. Alors, l’univers gris et morose qui m’entourait se drapa d’une teinte écarlate, comme si un filtre venait de lui être appliqué. Mon regard tenta en vain de fuir cette insidieuse couleur, mais rien n’y faisait : mes mains étaient rougies par le sang de mille cadavres. Telle était l’infâme vérité qui me collait à la peau, me faisait suffoquer de par son étreinte diabolique. Les émotions allaient et venaient telles les marées sans jamais parvenir à se stabiliser : c’était comme si mon cœur était en permanence broyé, déchiqueté puis reconstruit. Alors, pour la énième fois, je tentai de rassembler ma concentration afin de démentir ces effroyables propos qui n’avaient de cesse de résonner dans ma tête, allant jusqu’à ébranler mon âme.
J’étais un assassin.
Un immonde criminel ayant odieusement pris la vie de tant d’innocents… Une vérité sordide qui s’enracinait lentement dans mon être, répandant son infâme poison à travers ce sang devenu si glacial. Deux sphères transparentes vinrent alors fleurir sous les deux alcôves endolories par les récentes révélations. Et puis, mes remords ruisselèrent le long de mes joues.
Je voudrais ne pas être Edward Lawrence. Telle fut la maxime qui résonna à travers mes entrailles alors que mon regard se posait une nouvelle fois sur ce funeste portrait, cette version de moi que je peinais à reconnaitre. Qu’était-il arrivé à ce jeune homme empli d’espoir et de rêves ? Pourquoi avait-il troqué son uniforme de serviteur de la justice contre cet ignoble costume de terroriste ? Ma lucidité balbutiait, ma stabilité mentale chancelait, comme toutes deux ébranlées par cet équilibre précaire, tiraillé par ces petits flashs qui grignotaient peu à peu les abîmes qu’était ma mémoire.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Le monde est gouverné en grande majorité par les eaux et dont les divers océans sont ceinturés par l’imposante Red Line. »
Récitais-je religieusement, me souvenant vaguement l’avoir étudié. D’autres images se succédèrent alors bien que les rares visages qui émergeaient demeuraient méconnaissables. Pourtant, une période de ma vie semblait plus limpide que les autres : j’entrepris donc de synthétiser vaguement le contexte géopolitique sans m’intéresser aux zones qui demeuraient plus confuses, voire même opaques.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Ce monde est régi par l’autorité du tout-puissant Gouvernement Mondial, qui est l’étendard de la Justice. Leur domination est contestée par les Empereurs pirates qui se partagent le Nouveau Monde. Et puis il y a Gold Roger, celui que l’on considère comme étant le seigneur des pirates… Quant à moi… je me tiens à l’écart de tous ces tumultes grandiloquents sur une petite île de South Blue. »
Toutes ces guerres de pouvoir ne m’intéressaient pas : je me contentais juste de mener une vie simple et heureuse. Et puis, ma main droite tenta de redresser ma casquette tandis que la gauche chercha mon foulard azuré qui ornait habituellement mon cou. Mon visage se teinta alors d’une légère contrariété. Une désillusion croissante dans une marée de désespoir.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Un monde dans lequel je suis un abominable criminel ? Un monde dans lequel l’homme défie les lois de la nature et peut exploser ? Un monde dans lequel je dois porter ce fardeau ? Ce monde est répugnant, détestable. »
Je voulais renier mon appartenance à ce monde abject, réfuter son existence. Une petite lueur écarlate s’insinua alors au fond de mes yeux tandis que des émotions qui m’étaient jusqu’alors inconnues émergeaient du néant. Le mépris et la frustration avaient raffermi mon faciès tandis l’indignation fertilisait mon cœur. Et puis la minuscule petite graine se mit à germer, une nouvelle fois.
Le retour de la colère.
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| | Lun 10 Juin - 10:06 ???, Boccum Sail S’il se souvenait de certaines choses sur sa vie… Il ne les acceptait certes peut-être pas, mais elles existaient. Si elles étaient bien là, personne n’aurait pu dire à quel degré cette personne se souvenait de son passé. Des choses allaient revenir, peut-être progressivement, et il comprendrait que le monde n’était plus qu’un vaste champ de mines pour lui. Pourtant, la jeune femme au regard franc et à l’attitude détachée ne le jugeait pas : elle avait vu pire dans sa vie, elle n’avait jamais eu l’occasion de réellement juger. Ainsi, elle observa un long moment cette personne en face d’elle, sans pour autant lui apporter le moindre sentiment d’oppression. Elle était réaliste, et très terre à terre.
- La colère ne te mènera nulle part… Viens, on va méditer. Elle l’invita à sortir de la chambre mais ne l’aida pas à se lever, et il se retrouva bientôt seul avec Sail qui, le regard couvert de ses lunettes de soleil, n’eut qu’un petit sourire pour la personne qui lui faisait face. Avec un air détaché, il aurait pu lui dire quelque chose de gentil, mais il se contenta de proposer à la personne bien plus grande que lui de l’aider à se lever. Ses jambes n’étaient pas endommagées.
- Les quatre Empereurs régissent le Nouveau Monde : Tengen, Erika, Hadès et Eko. Ils affrontent en ce moment le Gouvernement Mondial et un nouveau groupe, l’Alliance des Chasseurs de Prime. Il ne voulait pas trop en dire. « C’est la merde partout. ». Est-ce que c’était la vérité ? Les alliances se faisaient et se défaisaient aussi rapidement, et il avait l’impression que les choses évoluaient si vite qu’elles étaient impossibles à suivre. L’odeur de gaz de digestion arrivait aux narines de Sail sans qu’il n’y fasse plus attention, et il fit un signe de la patte pour que le jeune homme le suive. Il pourrait alors observer un complexe assez simple : trois chambres dont celle où il avait dormi étaient présentes, sans être trop étriquées. Pour sortir il descendrait des escaliers en colimaçon aux marches pleines, et arriverait à côté de la porte d’entrée. S’il observait le couloir qui semblait se resserrer à mesure qu’on l’empruntait, il y verrait une cuisine, et presque en face des escaliers se trouvait le salon. A vrai dire, comme il ne faisait jamais moche ici, ce lieu était assez propre par rapport au reste où jonchait le bordel.
Dehors, la demoiselle s’était installée sur un tapis de yoga. Son visage neutre avait cédé place à une expression de sérénité. Quand elle regarderait succinctement Edward, s’il venait, elle lui indiquerait de venir s’installer en tailleur sur le tapis.
- Ta colère, ton incompréhension du monde sont à l’origine de tes maux. Tu es instable, et les explosions que tu as provoquées ne sont pas dues au malin, mais à cette instabilité. Souhaites-tu apprendre à la contrôler ? Il aurait juste à hocher de la tête pour répondre. La jeune femme n’en prendrait cependant pas réellement compte puisqu’elle commencerait à évoquer de manière ouverte ce qu’il devait faire pour se sentir « en paix » : elle travaillerait sur la respiration, sur sa position, la façon dont reprendre le contrôle en travaillant sur la colère explicitement : la déceler, être capable de la nommer et ensuite de retenir jusqu’au moment où la faire éclater serait acceptable.
Enfin, l’entraînement prendrait fin, qu’il y ait mis du cœur ou non.
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| Dim 16 Juin - 12:41
Début 1506 ~ Quelque part 'sous le Nouveau Monde'
Mes prunelles se plissèrent lorsque la silhouette efféminée glissa hors de la chambre m’invitant à l’y rejoindre. Qu’en savait-elle au fond ? Ce n’était pas elle qui s’était réveillée du jour au lendemain aphone et accusée d’être un criminel notoire : je demeurais impuissant, condamné à regarder les morceaux de cette vie brisée, misérable, répugnante. Une vie qui, finalement, se mariait bien aux arômes qui berçaient les lieux.
Mes jambes m’extirpèrent du lit alors que le petit être qui me tenait encore compagnie apportait des précisions sur la situation géopolitique du monde. En sortant, mes yeux absents glissèrent sur les contours de mon environnement, m’octroyant quelques informations concernant la topologie des lieux : des trois chambres au petit escalier qui venait s’échouer en direction de la porte d’entrée. Une fois dehors, mes pupilles cherchèrent à se confronter à la voute céleste, en vain, m’octroyant une once de frustration. Lorsque la voix fluette vint troubler ma quiétude, mon regard s’apposa sur ma bienfaitrice qui était déjà installée sur l’un des tapis disposés au sol. Je fis donc de même afin de vaincre les démons qui m’avaient écarté de mes convictions.
La séance de méditation débuta une fois que, machinalement, je me fus installé. Je fus alors surpris de constater que ma posture et ma respiration correspondaient parfaitement aux consignes de mon interlocutrice. C’était comme si mon corps s’en souvenait, comme si de nombreuses heures de pratiques avaient été gravées sous mon épiderme. La mémoire dans la peau.
Mes paupières s’affaissèrent et les ténèbres me happèrent, instiguant alors un long périple dans les tréfonds du néant. Les consignes étaient simples : il s’agissait de faire le vide dans mon esprit et d’étouffer toute contrariété. Et puis, des échos vinrent troubler le règne de ce sinistre accalmi. Les palabres qui m’avaient été destinés aujourd’hui, qui n’avaient de cesse de résonner, écorchant progressivement mon âme. Comme la vérité que cette voix semblait détenir souillait les profondeurs de mon être.
De là, je crus percevoir la naissance de petites taches caloriques qui grandissaient inlassablement, réchauffant allégrement mon for intérieur. Et à mesure que la frustration se rependait, je sentais le pouvoir affluer dans mes veines, me faisant ainsi happer par son ardente essence. Il était donc là, prêt à servir, retenu par une fragile barrière que je maintenais par ma simple volonté. Il suffisait d’un rien pour libérer toute cette puissance sur mon environnement proche. D’un claquement de doigts, il m’était possible de faire table rase et de tout consumer. C’en était effrayant. Effrayant, mais fascinant.
Mais d’un coup, un vent de panique s’installa. Et si je venais à baisser ma garde ? Et si je venais à en perdre le contrôle ? Les conséquences seraient sans doute effroyables et inéluctables. N’était-ce pas ce qui s’était produit à plusieurs reprises selon les dires de cette jeune femme ? Elle était présente en ce moment même. Et plus loin, il y avait sans doute ses compagnons. Les trois personnes qui m’avaient porté secours. Je ne voulais pas leur faire de mal.
Dès lors mon crâne fut transpercé une intense douleur, comme harponné par ces torrents sonores qui semblaient s’apparenter à des voix. De violentes brulures s’instiguèrent dans mon corps tandis que ma stabilité mentale semblait vaciller à mesure que la température augmentait. Une escalade vers une nouvelle perte de contrôle. La douleur continuait de me marteler dans l’objectif de me faire céder. Céder à la colère, céder à la destruction : c’était le seul remède, la seule issue. Jusqu’à, finalement, atteindre le point de non-retour. Mes bras s’écartèrent afin de mettre un terme à cette supercherie.
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Un garçon effrayé, tremblant, déchiré entre rage, tristesse et impuissance. Telle était la créature pittoresque qui se dressait devant moi, enlisée une énième fois dans son échec. Oh j’aurais pu frapper ce petit être encore une fois afin d’inscrire ma volonté dans chaque atome de son être. Il n’en faisait qu’à sa tête et n’avait de cesse de fuir, de reculer devant l’adversité. Il continuait de se complaire dans sa faiblesse, dans sa misère. Alors, lorsque mon bras pivota, ses yeux larmoyants semblèrent de se désagréger tandis que son faciès transpirait la terreur. Une attitude pitoyable qui renforçait mon courroux. Je déployai alors mon bras : une créature aussi faible n’avait définitivement pas le droit de vivre.
Mais lorsque les yeux du gamin se rouvrirent, il fut surpris de ressentir non pas la douleur de la mort, mais plutôt la chaleur de l’imposante main qui lui servait de couvre-chef. Ma voix détonna alors, sur un ton assez inhabituel. Était-ce de la pitié ? Absolument pas. Je voulais simplement que ce gamin comprenne et accepte son statut. Qu’il devienne suffisamment fort pour ne pas répéter les erreurs de son pauvre père.
« Cesse d’être faible et de plier l’échine… Ne laisse pas les émotions te dominer, ne les laisse pas décider à ta place... Dompte-les ! Gouverne-les ! »
Merci, père.
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Un souffle glacé s’extirpa de mon être tandis que mes deux veines frontales se gorgèrent de sang et tout mon corps se contracta furieusement. Une substance noire et opaque vint recouvrir mes bras qui s’étaient écartés. Alors, dans un mouvement brutal, je vins violemment rabattre mes mains sur ma tête. Quelques filets de sang s’en extirpèrent alors que mes bras glissaient lentement vers leur position initiale. Puis, le revêtement noir se retira sur une peau recouverte de frissons que mes ardentes pupilles ne manquèrent pas de caresser. Un sourire se dessina sur mon faciès après cette satisfaisante découverte. Alors, je pus reprendre la méditation, fort d’une concentration inébranlable : ce sursaut de sang-froid faisait régner en moi une quiétude inébranlable.
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La méditation permet à Ed de découvrir et de ressentir son pouvoir... ... mais aussi les risques qu'il implique. Ce qui provoque la manifestation de son haki de l'observationqui, pour la troisième fois de suite, lui fait perdre le contrôle, [...] Bonne fête au Papa de Ed (qui fait une petite apparition) _________________ Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux" et des "Victimes de Pumori". | | | | |
| | Dim 16 Juin - 21:43 ??? Elle l’observait sans le regarder. Dans l’esprit de la jeune femme, le millier de possibilités qui existait se cristallisait en une seule réalité. Celle-ci n’échapperait pas à son contrôle : Edward Lawrence n’exploserait pas ici, à l’intérieur du ventre de « Sail ». L’otarie géante qui parcourait le Nouveau Monde trembla un instant lors de la méditation : ses mouvements se firent brusques mais son estomac en fut à peine bouleversé. Quelques instants plus tard, la chair d’un poisson se déverserait dans ces lieux et commencerait à se dissoudre dans les sucs gastriques de la bête. L’homme-explosif pourrait comprendre ce qu’il en retournait : ce lieu n’était pas une île, c’était l’intérieur de l’estomac d’une bête.
- On dirait que tu commences à apprendre à te contrôler, sourit la femme aux yeux carmin. Elle se leva et alla s’installer sur l’une des deux chaises pliantes libres à l’extérieur. Le petit Sail avait déjà pris place sur une chaise à rallonge et utilisait un pare-soleil… Alors que l’absence de l’astre lumineux était évidente, remplacée par une lumière artificielle attachée aux parois de l’estomac. Celle-ci semblait d’ailleurs avoir été changée plusieurs fois, comme si le Dial qui était utilisé avait besoin d’être régulièrement visité.
Dans l’idée, la jeune femme aurait aimé avoir les talents suffisants pour être seule maître à bord et pouvoir agencer comme elle l’entendait : elle devait cependant avouer que ce n’était pas le cas. Ce lieu était surréaliste : il semblait sortir de l’espace et du temps, et donner un nombre infini de jours à écouler. Warath sortit de la maison, attiré par le poisson, et il n’hésita pas à foncer dans les sucs pour aller récupérer une partie de la chair qu’il pourrait utiliser pour cuisiner.
De son côté, la jeune femme fermait les yeux en profitant du silence relatif environnant.
- Tu n’as plus beaucoup d’options, à l’extérieur, affirma la jeune femme au Lawrence. Je peux te donner tes différentes options maintenant, d’ailleurs. Elle se tut un instant, sans se concentrer sur ce que l’homme maudit pourrait répondre. Ici, il y avait peu d’occasions pour bavarder de sujets nouveaux. Ils recevaient le journal de temps à autres, quand Warath allait le voler à l’extérieur, mais ils n’en avaient en général pas besoin. Ils étaient mieux informés que la plupart des puissances présentes sur cette terre.
- La première est de fuir seul. Tu seras pourchassé de partout. Hadès, Mendela, les Chasseurs de Prime, le Gouvernement… Tu n’auras aucun allié. Personne ne t’aidera. La vérité était là, au creux de leurs mains. Ils pouvaient la nier plus longtemps, mais cela ne ferait que retarder l’inévitable. Edward Lawrence allait passer le reste de sa vie seul, délaisser par tous et toutes. Personne ne voudrait être son allié : ni Tengen, ni Eko qui partageaient un manque de prises de risques dans le domaine du sacrifice de leurs troupes, ni les révolutionnaires qui ne s’encombreraient pas d’un tueur de civils là où la mise à mort de Kabayochi M. Kiru avait fait l’unanimité dans leurs rangs.
En soi : aucune option ne semblait viable. Il pourrait continuer à voyager avec Warath et elle, mais à quoi bon ? Ce n’était ni une option agréable, ni une vérité acceptable. Il serait emprisonné, et la folie finirait par le prendre. Aucun doute là-dessus : ils restaient enfermés toute la journée.
- Une option s’offre à toi. Une personne acceptera encore de te faire rejoindre ses rangs. La révélation était insoutenable, surtout pour ce jeune homme qui avait tout perdu : la mémoire et le soutien d’autrui. On lui apprenait qu’il était au pied du mur, mais ne s’en doutait-il pas déjà ? La forme de sa mort ne faisait plus aucun doute : il pourrait très bien finir dans les sucs gastriques de ce monstre d’ici quelques instants. A quoi bon ?
- L’Impératrice Erika Oratio est connue pour accepter un grand nombre de personnes avec elle. Elle serait idéale pour te fournir la protection nécessaire à tes ennemis, et j’ai ouïe dire qu’elle pourrait chercher des hommes qui auraient leur place, pour l’instant, sur Grand Line pour elle. C’est là la seule option que j’envisage pour ta survie. Et crois-moi, j’en ai envisagées beaucoup. Un nombre incalculable de possibilités avait été visité. Un nombre incalculable : allait-il rejeter la seule qui semblait propice à sa survie ?
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| Mer 19 Juin - 20:25
Début 1506 ~ Quelque part 'sous le Nouveau Monde'
La séance d’entrainement pris fin et je m’abandonnai alors à mes pensées. J’eus cependant un regard détaché sur le gros morceau de chair qui avait pu jouir d’une vie empreinte de liberté dans l’immensité océanique. J’observai alors le sinistre habitant des profondeurs que j’avais aperçu un peu plus tôt, braver la substance nauséabonde faisait office de mer afin d’aller s’occuper de la carcasse défraichie de la défunte poiscaille. Mes yeux se plissèrent légèrement tandis que j’inspectais l’environnement qui, jusqu’à présent, me contenait. Peu à peu, les éléments s’assemblaient, peu à peu, les contours de ma cage se précisaient.
Finalement, la séance de méditation avait été plutôt insolite, ses découvertes, troublantes. Ce n’était pas la première fois que je me recueillais ainsi et que je tentais de me confronter à cette insidieuse chose qui parasitait mon être. Cette puissance aussi démoniaque que destructrice, tapie au fin fond de mes entrailles, était un véritable fléau qui empoisonnait mon existence. Et aujourd’hui, j’étais parvenu à la combattre avec ma propre force, à en triompher, même. Et avec une facilité presque déconcertante. Et pour cause, il n’y avait maintenant que peu de doutes : j’étais tout à fait capable de me contrôler, de contenir cette désastreuse puissance.
J’eus un pincement au cœur à cette idée, tandis qu’un frisson d’effroi effleura mon échine. Car les faits traduisaient un tout autre constat : la demoiselle l’avait d’ailleurs énoncé un peu plus tôt. Par deux fois, j’en avais perdu le contrôle. Deux évènements tragiques qu’étaient Powder Island et ce que je devinais être la récente bataille navale de laquelle je semblais provenir. Je partis alors du principe qu’il ne m’avait pas été possible de me contrôler lors du premier incident qui constituerait alors une première crise. De là, il était logique de penser que j’avais dû ressentir de lourds remords et œuvré dans le but d’apprivoiser cette horreur qui avait souillé mon existence. Et ce serait durant ce laps de temps que je me serais alors impliqué dans la méditation afin d’arriver à un résultat probant. Mais alors… que dire de ce second incident ?
J’eus du mal à déglutir, soudainement ankylosé par une angoisse croissante. Ce dernier incident était récent : j’étais donc censé pouvoir me contrôler. Alors pourquoi ? Pourquoi était-ce finalement arrivé ? Pourquoi cet insidieux pouvoir s’était-il finalement déchainé ?! Deux possibilités émergèrent de mes réflexions : soit la méditation et la maitrise de mes émotions n’avaient pas suffi pour endiguer une crise qui s’était sans doute montrée bien plus violente que d’habitude, me faisant ainsi craquer, soit… cette perte de contrôle était délibérée. Mon visage se décomposa lorsque cette terrible idée me traversa l’esprit.
Et puis, la voix de la jeune femme vint happer mon intérêt, troublant quelque peu mes réflexions. Et lorsque ses paroles vinrent s’apposer au creux de mes tympans, elles m’apparurent si sombres et glaciales que je crus pendant un instant qu’un immonde marin venait de dévorer l’astre solaire. Des mots froids d’une vérité insoutenable. Et mon visage suinta de désarroi lorsqu’elle énuméra le nom de mes prétendus ennemis. Comment diable était-ce possible ?! Je tentai désespérément de rassembler les maigres informations dont je disposais à leur égard. Le Gouvernement Mondial avait placé une prime sur ma tête afin que je sois châtié pour mes crimes. Les chasseurs de prime ? Ma bienfaitrice avait affirmé que j’étais responsable de la mort de plusieurs d’entre eux. Restaient alors Hadès et… Mendela ? Ce nom ne me disait absolument rien. Quant à Hadès, son nom me faisait froid dans le dos. Comment avais je bien pu m’attirer ses foudres ?
Mes méninges s’actionnèrent alors de plus belle comme pour décrypter les mystères qui entouraient toutes ces zones d’ombre qui tapissaient ma mémoire. Dès lors, je fus noyé dans un tourbillon de réflexions plus ou moins profondes sur les différents cheminements qui avaient pu me conduire à ma situation actuelle. Le moindre détail était passé au peigne fin, assemblé, associé, décortiqué et même remis en cause.
Et puis, le nom d’Erika Orato fusa et, l’espace d’un instant, je fus plutôt désarçonné par cette proposition des plus inattendues. Cette femme était mondialement reconnue pour ses méfaits empreints de cruauté ainsi que pour sa folie et sa dangerosité. C’était donc absolument inenvisageable ! J’étais censé protéger les innocents, j’étais censé me battre pour la liberté, j’étais censé brandir l’étendard de la Justice ! Alors pourqu…
Et cette âpre vérité me revint aussitôt, comme les vagues revenaient à la mer. Un constat amer qui ankylosait mes espoirs, comprimait ma volonté et obscurcissait mon jugement. Car je n’étais rien de plus qu’un criminel, un meurtrier, une abomination. Ma carrière était désormais derrière moi, tout comme mes convictions, piétinées, souillées. Mon nom avait été sali, mon image écornée, incendiée et mes rêves, incinérés. Mon histoire, finalement, c’était l’histoire d’un mec qui avait coulé.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Et si Edward Lawrence était tout simplement mort lors de cet ultime naufrage ? Qui irait me traquer, me pourchasser si je suis présumé mort, englouti par les eaux ? Ne serait-ce pas là l’opportunité de me faire oublier, de mener une nouvelle vie pieuse et heureuse, loin des tumultes de ce monde absurde ? »
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Mais tu t’entêtais, tu persistais. Tu continuais à t’accrocher à ce mince espoir, celui de pouvoir embrasser de nouveau ta vie d’avant. Alors tu essayais de rassembler tes réflexions en ce sens, de trouver le cheminement vers ce but improbable. Mais à quoi continuer à te mentir, à quoi bon continuer de fuir ? Ce que tu pouvais être naïf, Edward Lawrence.
Et tu ne parvenais pas à te défaire de cette insidieuse lucidité qui entachait tes espoirs, intoxiquait tes rêves. Tes dents vinrent perforer tes lèvres. Cette lucidité qui te susurrait d’accepter l’opportunité que l’on venait de te présenter : tu n’avais d’ailleurs pas été en mesure de la refuser. Mais tu t’entêtais, tu persistais et tu t’enlisais. Car accepter de grossir les rangs de l’Impératrice, ce serait accepter définitivement ta condition de criminel et sceller toute possibilité de rédemption. Telles étaient les chaines que tu hésitais à t’apposer.
Alors, peu à peu, tes émotions s’estompèrent tandis qu’un voile sombre s’insinua sur ton faciès. Tes yeux se dardèrent de leur éclat habituel, ardents au possible. Alors qu’un frisson parcourut ton échine, tes traits se durcirent et tu t’abandonnas une nouvelle fois à d’intenses réflexions. Tu te laissas alors transporter dans un ballet endiablé de postulats, de conjectures, de calculs, de machinations. Tu éludais chaque possibilité, chaque éventualité, chaque cheminement, chaque présomption, depuis leurs origines jusqu’à leurs supposées issues.
Et tu parvins rapidement à la conclusion fatidique : le temps était finalement venu de te délivrer de cette irrépressible question qui te brulait les lèvres.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Qui êtes-vous ? Qui êtes-vous et pourquoi m’avez-vous sauvé ? »
Une question qui était restée jusqu’alors sans réponse et que tu avais précieusement conservée, guettant minutieusement le moment opportun.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Pourquoi moi et pas un autre ? Je veux dire… pourquoi avoir tendu la main à un horrible criminel alors que vous auriez pu sauver des hommes bien plus intègres ? »
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Après la question "Ed est-il vraiment amnésique ?", je me suis permis de rajouter une seconde interrogation, tout autant sujet à débat : "Ed a-t-il volontairement perdu le contrôle ?"Vous avez deux heures. _________________ Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux" et des "Victimes de Pumori". | | | | |
| | Mer 19 Juin - 23:33 Lilly Il n’avait pas posé la bonne question. C’était tombé juste à côté, juste suffisamment loin pour arracher un petit sourire discret à la jeune femme sans nom. Elle n’en avait pas, parce qu’elle s’était permise de ne pas en donner. Sa main vint se poser sur son visage, et elle passa une mèche de cheveux derrière son oreille. Hamlet était toujours là, sur son épaule, petit pingouin en détresse d’un monde qui l’avait abandonné. Il fixa avec animosité le Lawrence, mais une petite caresse vint calmer ses ardeurs et son visage s’attendrit.
- Je suis Lilly, dévoila la jeune femme avec un air paisible. Elle s’arrêta là, le temps que le Lawrence emmagasiné l’information. Juste « Lilly ». C’était un prénom qu’elle aimait, que sa mère lui avait donné et par lequel son père l’appelait. Aujourd’hui, bien sûr, il ne l’appelait plus ainsi. Son regard était de la même couleur que celui du pirate. Ses cheveux étaient d’un blanc immaculé, signe d’une décoloration génétique vu son âge. Elle eut alors un sourire énigmatique, puis retourna à une absence d’émotions qui se caractérisait par son manque de mouvements faciaux.
- Nous t’avons sauvé parce que tu étais là, et que nous aussi. Le hasard, conclut-elle avec un air rêveur. Finalement, elle se retourna. Il n’y avait pas d’autres choses que le hasard à mettre en cause, n’est-ce pas ? Son visage avait banni toute expression, et elle resta là, à attendre que le Lawrence prenne une décision. Il en avait peu appris sur cette énigmatique femme, sinon peut-être qu’elle était de manière évidente énigmatique. Elle ne semblait pas être généreuse en détails sur elle-même, c’était un trait qu’elle partageait sûrement avec de nombreuses autres personnes, mais chez elle cela avait quelque chose de… dérangeant.
Ainsi, Warath sembla se satisfaire d’avoir de quoi faire quelques repas supplémentaires sans avoir à sortir du ventre de Sail. Il indiquerait, si Edward prenait le temps de l‘écouter, qu’ils utilisaient les voies naturelles de cette créature marine pour sortir. Ainsi, ils remontaient le canal œsophagien quand celui-ci était empruntable. Cela arrivait régulièrement, et finalement ils n’avaient pas trop de problèmes pour se tirer d’ici. L’homme-explosif pourrait même y arriver tout seul, à condition de ne pas déclencher les réflexes d’aspiration en arrivant au niveau des différentes parois sensibles de l’animal qui, de toutes les manières, l’expulserait dans la mer.
- Sail supporte la pression des fonds marins pour nous, avouerait Boccum. Nos corps seraient compressés, à part celui de Warath bien sûr. L’homme-poisson était plus puissant qu’eux tous, de toute évidence. Ils se trouvaient de toutes les manières sur le Nouveau Monde.
Si Edward voulait réfléchir, il aurait du temps pour faire cela. Il pourrait tenter d’interroger Lilly sur ce qu’il y avait dans le monde actuel, et peut-être que les quelques jours suivants l’aideraient à retrouver la mémoire… Mais bientôt, il devrait prendre une décision. Bientôt.
Si tu as besoin de détails pour ton post, discord-moi ! Warath Sail est niveau ?? Lilly est niveau ?? Boccum Sail est niveau ?? _________________ | | | | |
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| Sam 22 Juin - 10:47
Début 1506 ~ Quelque part 'sous le Nouveau Monde'
Tu guettas la réaction de l’intéressée avec un intérêt particulier, bien conscient des enjeux et des conséquences que sa réponse pourrait avoir sur le futur. Mais lorsque sa langue se délia et qu’elle rompit le silence, tu fus comme déconnecté du monde réel, l’espace d’un instant. Elle s’appelait Lily. Un nom qui ne t’évoquait rien et tout à la fois. Et puis, ses yeux rougeoyants se mélangèrent aux tiens et tu fus transporté dans une cacophonie d’images, toutes floues. Ce nom… ce visage… ces yeux… Peut-être l’avais-tu déjà aperçu quelque part, mais où ? Quand ? Et plus tu tentais de te saisir de la vérité, plus cette dernière semblait t’échapper. Finalement, il s’en était fallu de peu : à une chevelure ténébreuse près, tu te serais souvenu de son existence et ta stabilité actuelle aurait volé en éclat. Satanée Lilith.
Et puis, tout ton être fut engourdi par une indolente vague de déception lorsque les palabres désuètes de la dénommée Lily te parvinrent finalement. Ce n’était pas suffisant. Tes sourcils se froncèrent tandis que la frustration durcit les muscles de ta mâchoire. Car tu ne saurais te satisfaire d’aussi maigres détails : tu étais avide de détails, de précisions. N’était-ce pas ton funeste avenir qui se jouait à présent ? Alors pourquoi refusait-elle de coopérer ? Était-ce à cause de la nature de l’information après laquelle tu courrais ? Mais tu t’en fichais : toi, tu voulais juste avoir la réponse à ta question. Et tu t’obstinerais autant de temps qu’il serait nécessaire.
Et, tandis que le temps continuait de lentement s’étirer, de nouvelles informations sur ce lieu si particulier vinrent garnir tes maigres connaissances. Ce furent Warath, puis Bocum qui t’en apprirent un peu plus à propos de Sail, cette dantesque créature dans laquelle vous aviez trouvé refuge, coupée d’un monde extérieur aussi violent que sanglant. Alors, tu te décidas finalement à revenir à la charge auprès de Lily, toujours guidé par les mêmes motivations.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Tu m’as parlé du monde et de la répartition du pouvoir, de cet équilibre précaire entre les différentes forces. Et vous, de quel côté de la balance êtes-vous ? Quels sont vos idéaux ? Quels sont vos aspirations et vos rêves ? J’ai besoin de savoir qui sont mes bienfaiteurs, qui sont leurs alliés et leurs ennemis. »
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| | Dim 23 Juin - 16:16 Lilly, Boccum Sail
- Ah, on va bientôt arriver, Lilly. La demoiselle tourna les yeux en direction de Boccum. Ce dernier était en train de regarder un cadran qui semblait indiquer une direction particulière. La jeune femme acquiesça sans un sourire avant de reporter son attention sur le Lawrence qui venait de lui poser une nouvelle question.
- Nous ne sommes affiliés à personne, fit elle en levant les yeux à la paroi stomacale. - Warath est primé, ce qui fait que le Gouvernement le considère comme un ennemi, enchérit Boccum. Lui ne les considère pas comme des ennemis tant qu’ils ne sont pas sur sa route. Il semblait effectivement totalement détaché. Au fur et à mesure de ce qu’on aurait pu appeler une vraie discussion, Edward pourrait en apprendre plus sur ce trio improbable. Ils s’étaient rencontrés lors d’un transfert d’un prisonnier en direction d’Impel Down sur le Nouveau Monde. Lilly était à bord de ce navire pour commodités personnelles, et ils ont rencontré le bateau de l’équipage dans lequel était l’homme-poisson à l’époque. Une fois la bataille terminée, Lilly avait montré un intérêt particulier pour cette étrange créature et lui avait finalement confié sa protection. Il l’avait appréciée, et il avait accepté.
Lors de leurs aventures en duo, ils avaient rencontré Sail et un de ses fils, Boccum. Finalement, Sail les avait autorisés à habiter dans lui pour ne plus être embêtés par le monde extérieur. Cela avait fini par cette alliance improbable. Ils partageaient le même rêve : voyager sans soucis, dans leur petit cocon. Observer les royaumes grandir et s’effondrer, sans avoir besoin d’intervenir.
- Oh, mais si on se cache, ce n’est pas du Gouvernement, s’amusa Lilly en ayant un sourire nostalgique. - Ouais… Ils ont énervé Tengen. La réalité était un peu différente mais le raccourci utile. Tengen, l’Empereur le plus puissant du Nouveau Monde, énervé ? C’était vivre avec une épée de Damoclès sur la tête, ça.
Finalement, la paroi trembla.
De l’eau se déversa dans l’estomac, puis quelque chose d’autre. Un petit navire, une embarcation de fortune. Dessus, une personne semblait évanouie, sûrement à cause de déshydratation. Lilly s’approcha du bord de l’estomac, mais ce fut bientôt Warath qui se dirigea dans la direction du nouvel arrivant. Elle fit une moue désapprobatrice lorsqu’elle vit l’homme-poisson ramener la personne qui semblait bien mal en point.
- C’est… - Laisse-le. Il va mourir. Elle tourna le dos tandis que Warath observa Edward Lawrence, comme pour lui demander son avis.
Inconnu
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| Dim 23 Juin - 17:48
Début 1506 ~ Quelque part 'sous le Nouveau Monde'
Ton expression faciale se fendit d’une mine déconcertée à mesure que la situation évoluait, dans un sens qui n’était sans doute pas celui que tu espérais. Oh bien sûr, tu avais fait bien plus que prêter une oreille attentive à tes interlocuteurs lorsque ceux-ci s’étaient livrés sur leur histoire personnelle. Tu avais littéralement bu leurs paroles, totalement fasciné par le récit de leurs aventures. De temps à autre, une petite pointe d’excitation semblait s’extraire du rouge de tes yeux. À tel point que tu te mis à les envier un tout petit peu. Peut-être te remémorerais-tu de ces sentiments particuliers qui t’avaient peut-être animé durant ta houleuse existence ? Cette quête d’aventure, ce désir de liberté… Une jeunesse qui voulait batifoler à travers le monde, survolant l’inconnu. Un chemin que tu aurais pu emprunter si le destin n’en avait pas décidé autrement, finalement. C’était d’ailleurs la clé de voute de leurs aventures : alors qu’ils provenaient tous d’horizons différents, le destin les avait réunis.
Mais leurs révélations amenaient d’autres questions, d’autres zones d’ombres, d’autres inconnues qui ne cessaient de complexifier une situation qui était simple, au départ. Et ta curiosité s’en trouvait alimentée, attisée et grandissait à vue. Tel un brasier qui couvait dans l’âtre de ton être, sans cesse nourris de petites brindilles, de branches. Mais tu en voulais plus. Toujours plus.
Pourquoi et comment avaient-ils bien pu énerver Tengen ? Tu tentas de leur poser la question.
Et puis, la discussion fut interrompue en même temps que ton avide quête de savoir et d’informations. L’épaisse carcasse de l’immense créature vrombit et introduisit une nouvelle présence étrangère au sein de la famille Sail. Le puissant Warath extirpa de la bicoque flottante le corps inconscient d’un jeune naufragé. Ce fut à cet instant que tu fus foudroyé par l’étonnante réaction de la demoiselle à la chevelure immaculée. Warath Sail t’adressa alors un regard inquisiteur, comme s’il confiait le sort de ce jeune homme entre tes mains salies par le sang de toutes tes précédentes victimes.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Il va mourir ? Vous voulez dire qu’on ne peut pas le sauver ? Qu’il est déjà trop tard ? »
Ton faciès se darda d’une expression hébétée et intriguée tandis que tu tentais de digérer les contradictions qui émergeaient de cette étrange situation.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « S’il peut être sauvé, alors je pense que nous devrions lui venir en aide. Vous m’avez bien sauvé lorsque j’étais aux portes de la mort, non ? Alors pourquoi ce serait-il différent avec lui ? Y’a-t-il une chose que j’ignore ? Je ne comprends pas. »
Cela n’avait pas de sens, quelque chose clochait. Pourquoi Lily tournerait-elle le dos à un inconnu mal au point alors qu’elle t’avait sauvé lorsque tu étais dans le besoin ? Elle t’avait pourtant avoué l’avoir fait sans raison apparente. Et si l’inconnu était dangereux ? Tu l’étais tout autant, ce qui ne les avait pas empêchés de te tendre lune main charitable. Alors, après avoir montré tes notes à Warath, tu les tendis également à Lily, bien décidé à obtenir des éclaircissements.
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| | Dim 23 Juin - 19:44 Warath Sail, Boccum Sail Ils éludèrent la question concernant les origines de ce mal qui rongeait leur vie : la colère de Tengen. Ils étaient peut-être un peu sensibles sur ça, ou alors peut-être étaient-ils totalement détachés au point qu’ils n’en parlaient plus. Un sourire distinct se fit sentir chez Warath tandis qu’ils évoquaient cela, et finalement ce fut l’arrivée de cet homme qui vint tout interrompre. La suite était connue : il fut ramené sur le rivage et laissé pour mort par Lilly. La demoiselle se tourna en direction du Lawrence tandis qu’il écrivait, et elle soupira sans pour autant lui répondre.
Pour l’homme-poisson, tout était clair, mais il ne pouvait s’y résoudre. Il ne pouvait se résoudre à ne pas le sauver, et les paroles d’Edward firent mouche. Il tenterait tout ce qu’il pourrait. D’une main experte, il se balada sur le corps de son allié et tira une paille de sa poche. Il la planta à un endroit et aspira : de l’eau sortit comme pour désengorger le corps, puis du sang. Il porta alors le garçon sur son épaule et l’emmena en direction de la maisonnée, où il disparut en fermant la porte.
Dehors, Lilly alla se poser sur un morceau de terre à l’écart du Lawrence tandis que Boccum s’approchait de ce dernier.
- Lilly est toujours un peu énigmatique… Mais elle a un don pour savoir quand les gens vont mourir. Elle se trompe rarement. Il observa la jeune femme aux cheveux blancs, et tandis que ses yeux semblaient briller en direction des sucs gastriques presque transparents, elle rabattit une mèche devant ceux-ci. Elle semblait presque invisible dans cet univers si sanglant, si triste… Et ainsi, lorsque ses mains vinrent prendre une poignée de sable, elle sembla trembler de douleur. Cette scène, elle était rare : la demoiselle semblait perdre le contrôle progressivement.
- Je pense qu’on pourrait dire que c’est comme ça qu’elle t’a trouvé. Elle savait que tu allais mourir, alors elle est venue te sauver. Après t'avoir récupéré, on est parti sauver ce jeune homme. On est un peu les sauveteurs des naufragés. Cette révélation était surprenante, d’autant plus qu’Edward en avait appris plus qu’il ne l’avait sûrement demandé. Boccum se livrait sans soucis, mais il semblait légèrement gêné. Il ne pouvait pas tout dire, parce qu’il ne savait pas tout. Lui, l’otarie rebelle, avait une connaissance de ces choses bien limitées. Il se sentait souvent exclu, pas dans la confidence, même si eux deux parlaient finalement peu et que Warath en savait sûrement moins sur Lilly que Boccum lui-même. Ils n’avaient pas besoin de se connaître pour cela.
Les minutes défileraient tandis que Lilly demeurerait inapprochable. Et finalement, Warath sortirait de la maisonnée, un regard étrangement serein sur le visage. Son expression était presque trop sereine, et il s’approcha d’Edward, s’adressant à lui sans prendre de gants :
- Il vivra. Son cerveau n’est pas atteint comme le tien. La nouvelle était à la fois rassurante et surprenante. L’homme-poisson s’assit sur le sol tandis que Boccum se déplaça vers l’intérieur pour s’occuper d’aliter le blessé.
- Toi, de ton côté, sais-tu ce que tu vas faire ? Quelle décision vas-tu prendre ?
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| Mar 25 Juin - 18:01
Début 1506 ~ Quelque part 'sous le Nouveau Monde'
Tes yeux se posèrent sur la silhouette vigoureuse de l’homme de poisson qui s’employait déjà à préserver l’existence du naufragé, jusqu’au moment où ceux-ci s’éclipsèrent dans la bâtisse qui avait assisté à ton éveil. Pour autant, ton regard ne se détourna pas bien longtemps de la principale source de mystère qui s’enracinait en ce lieu coupé du monde. Du coin de l’œil, tu vis Lily aller s’isoler, s’emmurant dans un profond silence. Était-elle rongée par un quelconque mal enfoui en elle ? Etiez-vous similaires, d’une certaine façon ? Tu absorbas goulument les bribes d’informations délivrées par le petit-être, sans toutefois comprendre le sens profond de celles-ci. Après tout, tu n’avais jamais été particulièrement doué pour lire le cœur des gens.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Alors pourquoi semble-t-elle si triste ? Son don est extraordinaire, exceptionnel même ! Il lui permet de pouvoir de sauver des vies ! Alors que moi, avec mon maudit pouvoir, je détruis tout ce que je touche… je ne peux rien protégé. »
Ton visage s’était lacéré d’indignation dans qu’une certaine jalousie grignotait ton âme. Tu ne parvenais pas à comprendre ses sentiments ni son mal-être, comme aveuglé par ta propre condition, par cette malédiction qui avait consumé tes rêves et tes croyances. Et cette fatalité que tu n’étais toujours pas parvenu à digérer : tu ne pouvais plus protéger qui que ce soit. Tu n’étais plus un sauveur, tu étais un destructeur. Qu’aurais-tu donné pour disposer du même don ? A tes yeux, Lily ne se rendait définitivement pas compte de la chance qu’elle avait.
Et puis, Warath s’immisça à tes côtés et t’informa que l’état de son patient s’était stabilisé : ce dernier était désormais hors de danger. Si un certain soulagement se répandit en toi, tu fus surpris de sentir une sorte de pointe sombre qui s’était infiltrée dans ton cœur. Un mauvais présentiment ? Ce n’était sans doute rien. Un sourire se dessina sur ton faciès lorsque le Nebula t’intérrogea sur ton avenir.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Tu ne m’as toujours pas dit ce que vous avez fait pour mettre en rogne Tengen.. »
Et puis, ta main s’agita et tu t’empressas de noircir la page suivante de ton bloc-notes afin de répondre en toute transparence à la question délicate soumise par Warath. Tu tentas alors de rassembler et de synthétiser tes réflexions à ce sujet pour le moins… épineux.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « A vrai dire, je ne sais pas vraiment… On dit que choisir, c’est renoncé, et j’ai du mal à renoncer à ma vie pieuse et honnête pour grossir les rangs de pirates assoiffés de sang… Je ne suis pas encore parvenu à étouffer cet espoir qui perdure dans mon cœur. Je ne me suis pas encore résolu à cesser de vouloir faire le bien. »
Ton regard s’était porté sur l’horizon fictif qui s’étendait devant toi, comme s’il tentait de percer ces murs qui t’isolait jusqu’alors du tumulte du monde extérieur. Tu étais pensif, appliqué à comprendre les sentiments qui circulaient en toi, ses messagers de ton âme que tu tentais de décrypter. Tes yeux s’alourdirent au point de s’écrouler sur le sable qui jalonnait tes pieds. Car il y avait cette zone d’ombre, houleuse et nébuleuse. Froide et mystérieuse, menaçante. Tu en avais peur, tu ne voulais pas l’affronter.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Et puis, j’ai peur de… mes souvenirs, j’ai peur de découvrir qui est vraiment Edward Lawrence. De découvrir qu’en réalité je suis un monstre aveuglé par la colère, assoiffé de sang et de destruction. »
Tu soupiras lentement, comme pour évacuer ces pensées négatives qui empoisonnaient ton âme et tu adressas un sourire à Warath tandis que tes pupilles rougeoyantes le scrutaient avec curiosité. Cela te faisait sans doute du bien de pouvoir te confier à quelqu’un, et tu avais cette étrange impression que c’était un exercice auquel tu ne t’étais jamais vraiment adonné durant ta houleuse existence. Alors, tu griffonnas quelques mots à l’attention de l’habitant des profondeurs, intrigué par ce qu’il pourrait bien te répondre.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Et toi Warath, tu ferais quoi à ma place ? »
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| | Mer 26 Juin - 1:47 Warath Sail, Boccum Sail
- Parfois, elle ne peut pas les sauver, répondit simplement Boccum en observant son amie. Ils avaient vécu beaucoup de choses ensemble, mais il ne comprenait toujours pas comme ça fonctionnait. Lui-même n’avait jamais posé la question, et quand Warath tentait d’aborder le sujet elle l’envoyait bouler. Savait-il quelque chose ? Dernièrement, il avait arrêté de s’y intéresser. Il semblait l’accepter comme un élément du quotidien. Alors que l’homme-poisson sortait et que les choses avançaient, les paroles écrites de Edward firent naître un regard interrogatif dans les yeux de son sauveur qui lâcha simplement un :
- J’ai mis en colère Tengen, moi ? Suivi d’un rire d’une honnêteté incommensurable. Il était franc, mais aussi vif dans l’expression de ses émotions. Ce n’était sûrement pas quelqu’un de désagréable, mais il semblait foncièrement insouciant. Ainsi, il pouvait rester parler avec le Lawrence plus longtemps, et c’est ce qu’il ferait. Pourtant, il était moins direct dans ses propos que ne pouvait l’être la jeune femme, et il ne réagit pas au quart de tour quand il comprit que le pirate en face de lui était désespérément en train de chercher à « faire le bien ».
C’était une idylle pour beaucoup. Warath lui-même voulait « faire le bien » quand il était plus jeune. Aujourd’hui, cela n’était pas dans ses objectifs de vie. Il voulait juste explorer, s’amuser… Et voilà. Il comprenait, mais il n’adhérait plus à ce type de mode de vie. Ses yeux se fermèrent tandis qu’il réfléchissais. Il avait posé une question, il avait eu une réponse, rien de plus. Enfin, le maudit partagea ses réfléxions sur lui-même. Il avait peur de recouvrer la mémoire… C’était quelque chose de très improbable chez beaucoup de personnes, mais quand on avait causé le massacre de milliers d’innocents… C’était vrai qu’il était plus facile d’accepter les actions causées par un « autre soi ».
Il acquiesça donc simplement, lisant sans pour autant répondre. Son regard était compréhensif, et cette pointe de compréhension, Edward pourrait la sentir. Lui-même avait fait des choses horribles qu’il attribuait à un « autre lui ». Un « lui » du passé, en somme.
- Ce que je ferais, reprit-il après les derniers mots inscrits par le Lawrence. Ce que je ferais… Je pense que je vivrais reclus, au bout du monde. Je trouverais une île pour m’y terrer, et pour vivre la fin de ma vie tranquillement. Ou alors je partirais à l’aventure, j’explorerais, je profiterais… Quitte à mourir, autant mourir en ressentant le plaisir de vivre. Il sourirait devant cette révélation énigmatique. Ferait il l’un ou l’autre ? Si Edward insistait, il lui dirait plutôt pencher pour le second. Du côté de Boccum, le choix était beaucoup plus simple. Il dévoilerait, si on lui demandait, qu’il n’hésiterait pas à rejoindre Erika pour pouvoir vivre plus sereinement, avec des personnes qui le protégeaient. Il se mettrait sous sa tutelle sans hésiter si cela lui assurait un avenir.
Finalement, leur conversation pourrait continuer un peu. A l’intérieur, l’inconnu était en train de grommeler sur son lit.
Résumé : Si tu as besoin de détails pour fournir ton post, de réponses des PNJs, n'hésite pas à me les demander par MP ! Warath Sail est niveau ?? Lilly est niveau ?? Boccum Sail est niveau ?? Inconnu est niveau ?? _________________ | | | | |
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| Jeu 27 Juin - 19:06
Début 1506 ~ Quelque part 'sous le Nouveau Monde'
Une fois ta question posée, tu guettas la réaction de l’homme à qui tu t’étais confié, attentif au moindre détail, prêt à analyser et à soupeser chacun de ses mots. Si ton esprit n’était pas dans la même ébullition que tout à l’heure, il te permettrait toutefois de traiter une grande quantité de scénarios. Et puis d’ailleurs, tu étais déjà passé par cette méticuleuse phase d’analyse. Peut-être même savais-tu déjà quel chemin tu étais supposé emprunter. Pourtant, tu avais finalement requis l’avis de cet homme. Était-ce pour t’influencer ? Était-ce pour vérifier si ce que tu envisageais était suffisamment solide ? Ou bien était-ce simplement l’espoir que Warath te livre une solution différente, une solution inédite ?
Tes paupières se plissèrent alors que les mots de l’effroyable primé te parvenaient un à un : tu prenais le temps de les comprendre et même de les visualiser. Tu fus soulagé de constater que Warath songeait plus ou moins à la même chose que toi. L’idée de l’exil, de la tranquillité, était de loin le meilleur compromis vis-à-vis de tes principes, de tes croyances.
Mais lorsque l’homme-poisson énonça la seconde possibilité, le cataclysme survint. Les façades de ton monde s’effritèrent tandis que ton environnement vacilla. Dès lors, ce fut le déluge : tu te noyas littéralement dans un flot incontrôlable de sensations et autres pensées insaisissables. Une marée subconsciente qui te mènerait alors vers une autre conclusion. Dès lors, la flamme se rallumerait en toi. Et tu finirais par prendre conscience de l’irrémédiable essence qui nourrissait ton âme, alimentait ton existence. Ces quelques mots gravés au plus profond de ton être.
C’était donc ça.
Une once d’humidité vint perturber ton champ de vision tandis qu’une déferlante d’émotions s’entrecroisaient et faisaient vibrer ton cœur. Pourtant, tu continuais à essayer de te défiler, tu continuais de refuser d’embrasser ta plus profonde conviction.
Puis, tu te détournais de ta propre destinée, guidé par cette improbable empathie afin de lancer un regard songeur à l’égard de la jeune femme esseulée, un peu plus loin. Tes immenses jambes se mirent en mouvement et dévorèrent la distance qui te séparait d’elle. Une fois à son niveau, tes pupilles allèrent se perdre au loin, tandis que tu lui tendrais l’une des pages de ton précieux bloc-notes.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Sauver des vies est un don merveilleux, exceptionnel. Mais tu souffres de ne pas pouvoir tous les sauver, n’est-ce pas ? Mais pourquoi s’enchainer à un tel devoir ? Pourquoi s’attacher à un tel fardeau ? »
Alors, les traits qui façonnaient ton visage se durcirent tandis que tes yeux s’embrasèrent, comme s’ils projetaient d’incendier ce semblant d’océan qui s’étendait devant toi.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Tu peux choisir de rester là, à planter ton regard vers le sol et à t’ensevelir de remords. Tout comme tu peux choisir de lever les yeux vers le ciel et déployer tes ailes. Tu peux choisir de t’enliser dans les regrets et le souvenir de tous ceux que tu n’as pas pu sauver, tout comme tu peux te tourner vers celles que tu as préservées ! »
Un choix entre la mort, ou la vie. Entre le désespoir et l’espoir. Entre voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Lily était celle qui t’avait trouvé alors que tu sombrais vers les enfers, celle qui t’avait guidé vers cette nouvelle existence. Avec ces mots, certes peut-être un peu abrupts, tu espérais lui venir en aide et lui apporter ton soutien. C’est une manière de lui témoigner un soupçon de l’infinie reconnaissance que tu éprouvais pour elle.
Ainsi, après avoir exprimé ce que tu avais sur le cœur, tu te détournerais de ta bienfaitrice afin de te rendre dans la pièce où tu étais prodigieusement revenu à la vie, un peu plus tôt, comme piqué par la curiosité.
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| | Sam 29 Juin - 17:27 Lilly Cet homme si grand était si petit à la fois, si insignifiant. Le regard de Lilly ne quittait pas le liquide qui faisait office d’eau autour de sa maison. Elle n’était pas dans un état d’extase complet, bien au contraire même. Ses yeux se portèrent sur les personnes qui étaient en train d’envisager une chose plus ou moins fausse sur elle. Boccum était sorti et s’était aussi approché, friand de techniques pour la rassurer… Mais la rassurer de quoi ? C’était son impuissance qui l’exaspérait, qui l’énervait. Elle ressentait une profonde colère, et elle ne souhaitait pas entraîner le Lawrence dedans. Il lui fallut un effort surhumain pour ce faire.
Se levant, elle eut un petit rictus de douleur. Son envie de faire les choses bien n’était pas à l’origine de celui-ci, elle venait juste de sentir quelque chose qui menaçait de se produire depuis déjà quelques minutes.
- Je ne regrette pas, je n’ai pas de remords. Je fais de mon mieux, sans certitudes. Parfois, l’inexorable est là, devant nous, impossible à éviter. Parfois nous sommes juste humains, même si nous avons l’impression d’être des dieux. Elle observerait Warath qui acquiescerait silencieusement. L’homme-poisson n’avait rien à rajouter sur cela. Ils avaient tous deux ce point commun d’avoir cru être meilleurs que tous les autres à un moment, et de s’être pris les pieds dedans. S’ils avaient énervé les puissants de ce monde, ce n’était pas par hasard. Trahison du Gouvernement Mondial ? Elle n’y avait même jamais pensé. Le Décret Décima ne l’atteignait pas puisqu’elle était l’une des privilégiées de ce monde, tant qu’elle ne prenait pas réellement parti.
- Nous te ramènerons sur Grand Line si tel est ton désir, fit la demoiselle. Et si tu désires aller rencontrer Erika, nous t’y amènerons. Quel que soit le chemin que tu prendras, n’oublie pas : tu n’es qu’un humain. Tu es un humain aussi imparfait que les autres, aussi imparfait que ces pauvres hères que nous n’arrivons pas à sauver. Tu retrouveras la voix, sûrement, un jour… Utilise-la à bon escient. Elle semblait ajouter ses modulateurs : « sûrement » ; « si tel est ton désir », comme des bouées lancées dans ses phrases au dernier moment. Se tournant, elle laissa Edward se diriger vers l’intérieur de la maisonnée. Le regard franc de Lilly n’avait rien à envier à personne, elle était directe et avait ce verbe qui donnait l’impression que seule la vérité comptait, et qu’un mensonge n’était pas ce qu’elle tolérait.
Quand Edward remonterait vers là où on l’avait laissé la dernière fois, il pourrait voir ce jeune homme, couché dans son linceul. Le drap blanc recouvrerait une partie de son corps. Son visage fermé était paisible, livide. Il pourrait s’approcher et le détailler plus longuement : ses cheveux avaient été épaissis par la sueur sur son front qui avait arrêtée de couler.
Ses muscles étaient raides, et une tâche d’urine semblait tacher les draps, se délitant progressivement. Elle serait inodore, masquée sous cette odeur de poisson pourri qui régnait toujours dans l’air. Il n’y avait pourtant aucun doute, rien ne trompait.
Il était mort.
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| Mar 2 Juil - 20:10
Début 1506 ~ Quelque part 'sous le Nouveau Monde'
Et elle reposait là, drapée dans un silence mortuaire alors que sa dépouille gisait dans son linceul immaculé. Cette personne… c’était la genèse de ton mal-être, la source de ton désespoir, et sa mort ne cessait de te tourmenter. Tout comme les paroles de Lily qui ne cessaient de marteler ton esprit faible. Des paroles si cruelles, si âpres, que tu ne parvenais pas à les accepter, à les digérer. Et pourtant, pourtant il était juste là. Lui, cet être parti si jeune, le symbole d’une bien amère vérité. Dès lors, la petite pièce qui t’avait vu revenir des enfers n’avait jamais paru aussi étriquée, aussi sombre, aussi glaciale, aussi oppressante. Et tu en demeurais prisonnier, incapable de te détacher de tes convictions insensées. Cela faisait deux minutes que tu étais planté là, à contempler l’insidieuse œuvre de la Mort. Ou peut-être cela faisait-il deux heures ? Ou bien deux jours ? Le timing te semblait abstrait, comme le temps lui-même avait été noyé dans un océan de confusion.
Un tremblement vint ébranler ton corps, comme si ton âme cherchait à fuir désespérément ce lieu si sombre et oppressant. Alors, tu t’extirpas douloureusement de ta torpeur lancinante et ton regard vint lécher la surface vitrée qui surplombait la petite commode qui te faisait face. Tes prunelles décaties et décolorées te détaillèrent alors les contours qui façonnaient l’existence calamiteuse de cette chose que tu abhorrais de tout ton être. Des larmes dévalèrent les pentes abruptes de tes joues : des pans de ton faciès qui étaient aussi meurtris que tes idéaux.
Mais alors, un éclair jaillit et vint foudroyer ta misérable existence. Tes yeux tentèrent de s’extirper de leurs carcans tandis que tu contemplais avec stupeur le rictus déplaisant qui venait de scinder les traits abominables de l’homme que tu continuais à fixer. Les torrents de larmes s’intensifièrent et ton visage fut déformé par un savant mélange de rage, de frustration et de désespoir.
« Pourquoi as-tu commis ces actes abominables ? Pourquoi as-tu fait couler autant de sang ? »
Si la scène avait jusque-là été particulièrement délectable, le fait de t’entendre formuler cette requête ridicule m’arracha un énorme éclat de rire, tant ta naïveté était risible, ton innocence, criante. Et, du haut de mon trône, je continuais à savourer ton inextricable désespoir, à me nourrir de ton désarroi grandissant, à me moquer de la faiblesse dans laquelle tu continuais à te complaire. Tu t’exprimas alors une seconde fois, face à la surface miroitante. Et cette fois-ci, tu parvins à effacer mon sourire.
« Pourquoi es-tu aussi abject, aussi pourri… Pourquoi avoir fait tout ça ? Quel est ton but ?! Réponds-moi, Edward Lawrence !! »
Non. C’était absolument hors de question. Tu n’étais pas encore prêt à le découvrir… Tout simplement car tu n’y survivrais pas. Telle était la conséquence de ta faiblesse, de ta lâcheté. Mais après un court silence, tu crus bon de revenir à la charge, maugréant des propos aberrants et stupides, qui allaient contre ma volonté. Tu te prétendais encore l’un de ces misérables soldats de la marine, tu prétendais vouloir protéger la veuve et l’orpheline… Mais au nom de quels idéaux ? La Justice ? La Paix ? L’amour ? Foutaises ! Seule ma volonté était souveraine ! Et toi, tu devais juste fermer ta gueule et rejoindre Erika Orato pour réaliser mes ambitions.
« Je suis un homme libre. Libre de vivre ma vie comme je l’entends. Et je ne te laisserais plus jamais interférer ! Même si je devais te tuer pour cela… »
Tes paroles venaient d’outrepasser les limites, le point de non-retour venait d’être franchi. Tu venais de réfuter mon autorité, de balayer ma souveraineté, de répudier ma légitimité. Un affront, une insulte. Inacceptable. Intolérable. Une explosion de colère balaya toute la clémence et la pitié dont j’avais pu faire preuve jusqu’à maintenant à ton égard. Pour qui te prenais-tu ?! Tu n’étais au mieux qu’un fragment d’une âme déchirée, morcelée ! Ton existence était désuète, imparfaite, incomplète, éphémère ! J’étais le seul, j’étais l’unique, j’étais l’absolu. La lumière finirait par me revenir, ainsi que mon trône. Ce n’était plus qu’une question de temps. Et notre affrontement ne ferait que confirmer mon écrasante légitimité.
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Il viendrait alors le moment où la taciturne silhouette du primé s’extirperait de la bicoque et retournerait à une atmosphère plus sereine, bien que toujours pestilentielle. Ses traits seraient alors inexpressifs, son regard vide et dénué de couleur : il semblait s’être enraciné dans un profond silence. Une personne suffisamment attentive pourrait alors déceler en lui quelque chose de différent, comme si une part de lui-même s’était fanée. Etait-ce la découverte macabre du corps sans vie du naufragé qui l’avait bouleversé ? Ou bien était-ce autre chose ? C’était difficile à dire. Pourtant, à cet instant, seule une pensée occupait son esprit, dans une boucle qui semblait infinie.
Quel est ton plus profond désir, Edward Lawrence ?
Et si une personne daignait l’approcher, le pirate lui tendrait le carnet qui renfermait la réponse fatidique, gravée au plus profond de son être. Le lecteur découvrirait alors au centre de la page des mots au tracé dur, bestial.
- .Edward Lawrence a écrit:
- « Je veux vivre ».
Tel était l’ambition profonde du pirate Edward Lawrence. Et telle serait donc la maxime qui guiderait ses choix.
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| | Mar 2 Juil - 22:19 Lilly, Boccum Sail
Il suffisait de regarder le Lawrence pour s’apercevoir que les choses étaient bouclées en haut. Le corps de l’homme avait sans doute besoin d’être déplacé dans les quelques heures à venir. Pas d’oraison funèbre pour cet individu : c’était les sucs de l’estomac qui finiraient de consumer sa chair. Warath ne s’intéresserait pas à la façon dont il était mort, encore moins à si cela était accidentel ou non : personne ne le lui avait demandé, et il s’en fichait à vrai dire. Les cadavres n’étaient pas là pour parler, selon lui, sinon il serait devenu médecin légiste.
En observant Edward, Lilly eut un pincement de cœur. Elle ressentait un semblant d’émotion, une sorte d’acceptation dans le décès de cette personne qui n’avait pas eu le temps de sauver sa peau… Et une forme de dégoût profond pour le Lawrence. Ses yeux se placèrent sur les mots de ce dernier, et elle se contenta d’acquiescer. Elle n’avait pas de doute, elle savait qu’il allait prendre cette décision, c’était évident. Ils se dirigeaient vers le lieu qui serait sûrement le tombeau de cet homme grand en taille, et petit en vanité. Beaucoup auraient tenté de vivre seul, en ermite, et de fuir la réalité. Beaucoup seraient morts en essayant. Un soulagement que ce pirate n’ait pas subi le même sort.
- Génial ! Lâcha Boccum avec un sourire amusé. J’viens avec toi, on va parler à l’Impératrice. Personne ne commenta ou ne critiqua son choix. On lui expliqua juste qu’ils étaient déjà à quelques dizaines d’heures seulement de l’endroit où se trouvait l’Impératrice. Boccum avait appelé un de ses contacts qui faisait partie de cet équipage, et ils avaient accepté de rencontrer le Lawrence en louant plus ou moins ses torts. Il n’avait plus d’échappatoire, plus d’endroit où se cacher. Son cœur aurait beau se serrer, son destin était scellé : Edward Lawrence allait rejoindre les troupes de l’Oratio…
Quelques jours plus tard…
- Bienvenu… Sur les abords de Yakan kōkyōkyoku ! La voix de Boccum résonnait en ces lieux, tandis que Lilly et Warath s’éloignaient dans leur otarie géante. Ils allaient pouvoir prendre la route, en direction de l’équipage qui les attendait sûrement quelques kilomètres plus loin.
Cela conclue ce RP ! La suite... Dans le prochain épisode. Merci de ta participation ! _________________ | | | | |
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