Feuille de personnage Niveau: (38/75) Expériences: (127/350) Berrys: 51.026.050 B
Mar 16 Oct - 0:00
le Quatrième Age
Episode spécial : Quittons cet endroit…
Toujours égarée sur cette île au milieu de cette forêt millénaire, Zora cherchait un moyen de naviguer. Son log pose était toujours réglé sur le champ de Ruluka, pointant donc vers Bulgiemore, d’après ses connaissances. Il lui suffisait de se rendre là-bas, puis d’y contacter des Révolutionnaires qui viendraient alors la chercher. Il n’y avait aucune chance pour qu’un navire s’arrête sur ce genre d’île et couper un arbre pour fabriquer était totalement dénué de sens sur Grand Line. Certes, elle avait tout de même croisé un autre être humain, mais ce dernier ne semblait pas plus avancé qu’elle. Et puis, un carnivore affamé les avait empêché d’avoir une discussion normale. Du coup, après avoir transformé ce dernier en tout petit lézard inoffensif, la jeune demoiselle avait pris congé de ce mystérieux partenaire. Golbat, lui ne semblait pas du tout inquiet. Au contraire, depuis l’incident avec le dinosaure, il se comportait comme si l’endroit lui était familier.
- Tu m’as l’air drôlement jovial… Dois-je te rappeler que nous ne sommes pas en promenade ?
L’attitude de Golbat était compréhensible. Zora n’avait plus tous les souvenirs en tête, mais savait que sa chauve-souris provenait également de ce genre d’île préhistorique. Elle n’aimait pas quand sa mémoire lui faisait défaut. C’était dans ce genre de moment que le journal de Bord s’avérait bien utile. Malheureusement, ce dernier se trouvait à plusieurs kilomètres de là. Véritable Trésor pour la Révolutionnaire, cet ouvrage contenait environ un siècle d’histoire, de son histoire. Après tant d’années passées sur terre, il était carrément devenu essentiel. De plus, s’y trouvait également répertoriées toutes sortes d’analyses et d’études menées par la demoiselle sur les différents végétaux qu’elle avait rencontré…
Un terrible grondement la fit soudain sursauter. Le sol trembla avec force, jusqu’à ce qu’une explosion retentisse loin dans son dos. Il s’agissait d’une éruption volcanique. Impressionnée par l’importante quantité de fumée qui s’échappait du sommet de cette « montagne », Zora jugea plus prudent de s’éloigner des lieux. Au pas de course, elle continua sa progression jusqu’à déboucher sur… La plage. D’un coup, la réalité rattrapa la demoiselle qui ne put que s’effondrer sur le sable. Face à l’immensité bleue, elle était seule, sur une île dangereuse dont elle ne connaissait rien. En plus, elle était éprouvée et avait passé toute la journée à courir, à combattre des carnivores ou à observer des espèces végétales qu’elle n’avait vu que dans de vieux manuels.
Probablement au bout pour la journée, elle alla se poser contre un énorme rocher, tentant de réfléchir pour la suite. Toutefois, chose étrange, Golbat se tenait immobile, à quelques mètres de sa maîtresse, ignorant les ordres d’approcher de cette dernière. Fatiguée, Zora finit par pester contre le mammifère et lui fit comprendre d’un grand geste du bras qu’elle n’en avait rien à faire de ses caprices. Mais la chauve-souris, visiblement perturbée par le rocher, ne bougea pas d’un cil. Toujours en pleine réflexion, la Révolutionnaire finit toutefois par comprendre. Avec le temps, elle avait appris à accorder de l’importance aux brusques changements d’humeur de son partenaire. Du coup elle se redressa et s’éloigna d’un grand bond de ce rocher. C’est alors qu’elle nota un étrange détail, ce rocher était le seul, au beau milieu de toute la plage. Il n’y avait pas un seul petit caillou aux alentours, tout était étonnamment plat.
- C’est moi où, ce roc énorme vient de bouger ?
Non seulement elle n’hallucinait pas, mais en plus ce n’était pas un roc. Apparurent successivement deux pattes, une queue et enfin une tête. Zora paraissait minuscule face à l’énorme Tortue Marine qui lui faisait face. Cette dernière poussa un effroyable cri, avant de se tourner vers la Demoiselle, comme si elle voulait la fixer des yeux. N’écoutant que son instant, la Révolutionnaire dégaina son sabre et prépara sa main gauche, prête à trancher et à rajeunir si nécessaire. Mais plutôt que d’adopter une attitude hostile, l’animal continua de s’approcher, calmement. La jeune femme savait qu’elle ne serait probablement pas de taille face à pareille créature. Elle avait déjà affronté pire, mais n’avait gagné qu’avec l’aide de son pouvoir. Ici, elle voyait mal comment atteindre le corps du reptile avant qu’il ne se replie dans sa carapace. Par contre, ce dernier pouvait l’écraser ou l’aplatir comme il le voulait. Serrant les dents, elle se résolu finalement à lancer la première attaque.
* Une tortue géante, et elle a l’air de vouloir « s’amuser » avec moi. Je dois absolument la toucher en premier.*
La réputation des tortues à être des animaux relativement lents ne faisaient pas d’eux des larves pour autant et Zora l’appris à ses dépends. Replié bien à l’abri dans sa carapace, le reptile tourna avec vitesse sur lui-même, ce qui souleva beaucoup de sable et créa une mini tornade qui souffla littéralement le corps frêle de la jeune femme, plusieurs mètres plus loin. Son corps rebondit plusieurs fois avant de s’arrêter, imprimant sa trace dans le sable pourtant très compact. Elle se releva à nouveau pour faire face à la gigantesque tortue, mais constata avec un certain soulagement qu’à force de tourner trop vite sur elle-même, cette dernière avait fini par se retourner et était à présent sur le dos, incapable de bouger. Profitant de ce mauvais de faiblesse, Zora se hissa jusqu’à atteindre la base de son coup. Elle peinait à se maintenir ainsi en équilibre sur le torse de l’animal, mais parvint à se stabiliser, avant de brandir son sabre. Elle comptait transpercer l’animal, puis déployer son pouvoir afin de le faire rajeunir, jusqu’à le rendre inoffensif. Toutefois, au dernier moment, quelque chose la retint.
* Cette marque, c’est… c’est impossible !*
Cette cicatrice à l’arrière de sa nageoire, avait une forme que la jeune femme connaissait. Elle mit un petit temps avant de trouver d’où lui provenait se souvenir. Il y a plus d’un siècle, le Royaume de Luvneel était reputé pour son école de navigation. L’Amiral Montblanc Calvin, éminent Explorateur, partait très souvent en expédition avec son équipage. En plus d’être un navigateur de talent et un meneur d’homme charismatique, Calvin était un redoutable combattant au sabre, il utilisait une sorte d’arme hybride entre le sabre et le fleuret, dont la pointe était si fine qu’on le disait capable de transpercer une mouche. D’après les nombreuses histoires à son sujet, lors de duel, Calvin avait l’habitude d’infliger à son ennemi une cicatrice ayant la forme de ses initiales. Du coup, ses ennemis avaient souvent un grand MC gravés sur leur peau, ce même MC se trouvait inscrit sur la patte de cet animal, qu’est-ce que cela pouvait-il signifier, Calvin serait venu dans les parages et aurait affronté cette bête, cent ans de cela ?
Cela semblait peu probable, mais c’était pourtant la seule explication. Zora savait que certaine tortue marine standard pouvait vivre jusqu’à 150 ans. Elle savait également que les Géants vivaient trois fois plus longtemps que les humains, était-il donc possible que malgré le siècle de vieillesse qu’elle devait avoir, cette tortue géante ne soit qu’une simple adolescente ? Pour la demoiselle, c’était très troublant. Pour la première fois depuis longtemps, elle croisa un être vivant, non végétal, aussi vieux, voir peut-être un peu plus vieux qu’elle. Pour faire comprendre la situation au reptile, Zora annula l’effet de son fruit, qu’elle activait en permanence sur son corps, en tant normal, apparaissant ainsi sous les traits d’une très vieille dame, s’appuyant à deux mains sur son sabre pour tenir debout…
Comme tu peux le voir, je suis comme toi… Tous deux, nous n’appartenons pas à cette époque, mais pourtant nous continuons d’y vivre. Tu es seul toi aussi… Je peux comprendre comme ça peut-être difficile, de voir tes proches vieillir et mourir autour de toi… Mais tu sais, je pense que si nous sommes encore ici, tout les deux, c’est parce qu’il y a une raison.
Depuis l’apparition de cette vieille dame, la Tortue s’était complètement calmée et fixait l’être humain avec attention. Son flair ne la trompait pas, il s’agissait bien du même humain que tout à l’heure, sauf qu’à présent, elle semblait, plus vieille, plus faible également. Amusée par le regard interrogateur que lui lançait la tortue, Zora s’approcha du reptile jusqu’à atteindre ses naseaux, sans que rien ne se produise. Apparemment, elle était parvenue à avoir la confiance de l’animal. Lentement, elle souleva ses deux bras chétifs pour aller toucher les écailles froides de se peau et caressa le reptile doucement….