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Mer 29 Aoû - 14:04
Je suis nous... [SOLO] Baziel15
~ Lune d’argent ~


Un sourire, un soupir, un cri, un pleur, un râle dans l’obscurité cinglante de la nuit. Un tressaillement au coin d’une ruelle pour un voleur à la volée venant chaparder le cœur de la gitane. Une vague impression de déjà vue pour ce riche héritier qui gagne de l’argent dans un casino. Dieu, que cette nuit semble spéciale. Je me levais lentement de ma couche pour rejoindre la fenêtre. Je n’avais absolument aucune idée de l’heure qu’il pouvait être. Je me saisis d’une serviette, tout de noir vêtu, et me dirigea vers le lac au coin du village, dans lequel je venais de prendre refuge, duquel je n’avais pas encore mis les pieds. Des milliers de questions se bousculaient dans ma tête, je me demandais notamment comment allait mon frère, ce qui l’avait poussé à me porter à mort lors de mon départ d'Impel Down, et surtout, le fait que s’il était venu pour moi, pourquoi il ne m’avait pas rejoint dans ma vie d'être errant ? La peur de gêner surement. Le temps de me perdre dans ses pensées ô combien distrayantes, que j’étais déjà arrivé au bord du lac. Moi qui avais prié pour être seul, les Dieux eux, en avaient visiblement décidés autrement, jugeaient-ils qu’une compagnie ne me serais « que » bénéfique pour ce soir ? Mon regard se posa sur elle, au même moment je stoppais ma marche. Elle retira lentement sa nuisette avant de plonger en une courbe parfaite dans l’eau scintillant aux reflets du clair de lune. Je restais silencieux, la regardant monter à la surface de l’eau légèrement troublée. Divinités féminines de la nature, d’une rare beauté, généralement considérées comme les filles de Zeus et du ciel.

Toi, tu dois les aimer, les grands ciels de septembre, profonds, brûlants d'or vierge et trempés d'outremer. Où dans leurs cheveux roux les naïades d'Henner tendent éperdument leur buste qui se cambre. La saveur d'un fruit mûr et la chaleur de l'ambre vivent dans la souplesse et l'éclat de leur chair, et le désir de mordre est dans leur regard clair, ans l'étirement âpre et lassé de leur membre. Je me plaisais à la regarder, simplement, comme l’on admirerait une divinité venue nous transmettre un message, ou tout simplement nous faire part d’un réconfort quand aux songes qui nous ronges. Je commençais à me diriger vers elle, lentement, prenant les rocher menant à la source en soupirant, lâchant ma serviette sur le rebord écaillé de ces derniers, au fur et à mesure que l’eau emplissait les contours de mon corps, finalement, l’eau stagna au milieu de mon corps. Mon regard toujours posé sur elle, je ne me décidai pas à rompre ce silence de peur de briser cet instant. Je souris, avant de me laisser aller sous l’eau, passant simplement derrière elle avant de remonter des abysses de cette miroitante aquatique. Je passais dès lors ma main dans mes cheveux, pour me dégager le visage, et m’adossai contre une roche d'Olympe égarée. C'était là notre première rencontre. Mon regard encré dans le sien, je venais de la faire sourire. Mon coeur, que je pensai depuis bien longtemps éteint, se mit à battre la chamade. Je m'approchais d'elle, le regard presque triste.

Je suis nous... [SOLO] Elisabeth.Von.Wettin.240.481645

Elle sentit la chaleur des mains mes mains se répandre dans sa chair, une clarté dorée qui la combla d'un bien-être à nul autre pareil. Il ressemblait à un phénix descendu du ciel, un ange vengeur aux ailes dorées. Elle voulut pousser un cri d'extase en sentant chacune des fibres de son organisme se gonfler d'une vie nouvelle, chaque cellule en dégénérescence, chaque portion de son être s'épanouir, imprégnée d'une puissance dont elle n'aurait jamais rêvé. Son corps renaissait à la vie, sous l'influence d'un fragment de la puissance et du savoir d’un individu singulier entre toutes. Elle était prise au piège dans l'obscurité. Elle essaya de se réveiller, mais il n'y avait que ces ténèbres dans toutes les directions, ininterrompues, impénétrables. Elle ne pouvait pas penser en termes de direction car l'espace qui l'environnait semblait dépourvu de dimensions. Elle ne parvenait pas à savoir où se situait le haut et où était le bas, et elle n'avait aucune notion du passage du temps. Était-elle là depuis longtemps ? Elle n'en savait rien. Elle ne se rappelait pas de grand-chose. Ses souvenirs étaient embrumés. Il y avait eu un temps où elle avait eu la liberté d'aller ou bon lui semblait, elle se souvenait au moins de cela, un temps où elle pouvait se nourrir, engendrer, éteindre les vies à sa guise, mais à présent...A présent, il ne lui restait plus que les ténèbres éternelles de la mort. Non, pas la mort, mais alors le sommeil ? Ou peut être un emprisonnement ? Comment savoir ? Tout ce dont elle avait conscience, c'était que si ce n'était pas la mort, cela aurait tout aussi bien pu l'être, pour ce qui lui restait de pouvoir. S'agissait-il de souvenirs ou d'hallucinations ? Elle se percevait elle-même comme un être féminin, mais même cela ne signifiait rien. Quelle pouvait être la signification d'un genre ou d'un autre pour un être fait d'énergie et de matière pures ? Son esprit vagabondait dans les ténèbres. Rien n'existait, ici, à part les ténèbres. Mes dents vinrent alors se détacher de son cou, je ne pouvais me résigner à la tuer. Je la portai dans mes bras, jusque sur la rive, allongée, là, devant moi, sur le simple morceau de tissus que j'avais emmené. Alors que je me résignais, et commençait à partir, elle attrapa ma main, avant de me tirer à elle avec une force que je n'aurai soupçonné.

Je suis nous... [SOLO] Seitha10
Réveil au petit matin, je me sentais réellement affaiblit par les rayons du soleil qui m’atteignaient, à en provoquer des nausées affolantes. Je regardais autour de moi, mais je ne la vit plus, simplement à mes pieds, un morceau de papier.

Citation :
Tu m'offres une nouvelle vie, je te donne la mienne, je te retrouverai quand tu feras ton entrée sur Grand Line.
Elisabeth Von Wettin.

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