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Ren Tao
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Sam 17 Juil - 18:45
Vente aux enchères




S’il y a bien une chose que je déteste, c’est bien la vente d’esclave… La raison n’est pas évidente à expliquer – surtout devant mes propres qualités morales – mais c’est ainsi. Je tolère la vente de drogues, d’armes, le mercenariat, les assassinats… Mais l’esclavagisme est une chose qui ne me tient pas à cœur. Sans doute car je me suis mis en tête qu’une vie peut être prise arbitrairement, mais en aucun cas la liberté. Logique étrange ? Irréaliste ? Quoi qu’il en soit, le fait de parler d’esclaves me rends tout à fait exécrable et c’est pourquoi, en entendant parler mon second Ayabusa, je me suis sentis devenir fou de rage. En effet, alors que nous faisions un arrêt à Shabondy pour faire du ravitaillement, celui-ci avait ouïe dire que parmi plein de ventes illégales, il y avait des ventes d’esclaves qui se préparaient. Et d’ailleurs, parmi les lots, on dit qu’il y a une sublime créature marine. Pire encore, le vendeur ou du moins la rumeur laisse croire que le vendeur mettrait en vente un « joyau des mers ». Autant le dire, si vanter la beauté d’une personne ne me dérangeait pas, le fait qu’on parle de vendre une personne sans son consentement… C’est un « non » sans sommation.

M’ennuyant à mourir donc, c’est ainsi que je m’étais décidé à foutre en l’air cette vente. J’allais sans doute me mettre du monde à dos, mais c’est ainsi. La vente d’esclave est bien une chose que je foutrais en l’air une fois que je serais au sommet de la pyramide de l’underground. Dites que j’ai une conscience – ou que je suis simplement con – mais c’est ainsi et pas autrement. Sur ce coup, seul Ayabusa accepta de m’accompagner. Non pas que les autres s’en foutaient, mais ils avaient des missions à accomplir et nous ne pouvions nous permettre de prendre trop de retard suite à ce qui est clairement en cet instant un « caprice ».

Décidé à m’occuper des organisateurs, ou au minimum libérer les prisonniers, je laissais Ayabusa imaginer un plan qui serait plutôt risqué. A deux, c’est clairement presque suicidaire que s’attaquer à ce genre de trafique, mais qui ne tente rien n’a rien. Ainsi, quand le jour J se présenta, en soirée, nous allions sur le fameux groove en question et faisions en sorte de nous inviter à la fête. Déguisé en parti, c’est avec une fausse barbe de quelques jours et une perruque que je me présentais. Ayabusa lui arborait une moustache et une tenue faisant penser à un noble de mauvais goût… M’enfin les goûts et les couleurs…
Si pour ma part je me faisais recaler sans doute à cause de ma barbe mal taillée, Ayabusa rattrapa le coup, interposant sa canne de gentlemen entre la main du « videur » et ma personne.

« … Calmons nous s’il vous plait… Il s’agit de mon garde du corps. En tant que Baron de LaVisconti… J’aimerais pouvoir être en bonne compagnie et me sentir en sécurité. De plus, cela est fort utile quand on doit s’absenter quelques secondes… A deux, il est plus difficile de louper des lots forts intéressants.»

L’homme en avait plus dans les bras que dans la tête et c’est donc un autre homme qui vint à nous. Laissant Ayabusa et ses manières endormir la vigilance du second homme en costume, finalement nous obtenions notre passe-droit. Entrant dans cette immense salle souterraine, du beau monde se trouvait déjà là. Des têtes méconnues, mais aussi connues pour certaines. Ayabusa remarqua d’ailleurs que des hommes affiliés à Konan se trouvaient là ainsi qu’à divers mercenaires plus ou moins connu pour s’approvisionner en esclaves pour faire de la monnaie d’échange ou de nouveaux soldats. Bref… Ce serait tendu si les choses partent loin et qu’un tiers s’en mêle, mais … L’ex mouette le savait : je suis déterminé. Nous installant donc, je grognais quand Ayabusa faisait le noble donnant des ordres à son « aide ». Qu’il profite de ce rôle… Quand j’arracherais perruque et barbe je redeviendrais le boss de cette histoire et lui mon second ! Fulminant donc dans mon coin, je laissais Ayabusa profiter de l’ambiance, jouant vraiment le jeu au point de commander champagne et autres trucs à grignoter histoire de coller au personnage. Nous avions intérêt de nous sortir de là avec le moins de pertes monétaire possible… Car oui, pour être crédible, nous avons emmené de l’argent. Le but étant de se faire passer pour de vrais acheteurs !

Un présentateur aux allures folles monta sur scène commençant un véritable show. Visiblement, les gens aiment vraiment ce genre de spectacle. C’est si amusant que de rire de la liberté volée des autres ? Mon sang bouillonnait et cela ne serait qu’une question de temps avant que je n’explose. Commença alors des enchères basiques, des hommes et des femmes en tout genre étant vendu sans aucun scrupule. Ayabusa tentait de participer, mais pas sérieusement, nous nous fondions juste dans la masse après tout…
Pour ma part, je battais la mesure avec mon pied, prenant mon mal en patience. Il faudrait voir qui nous achetons pour pénétrer dans les coulisses et foutre ainsi la merde. L’ambiance calme allait bientôt devenir électrique !

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La bataille pour la liberté

FB Ren Tao



Voilà plusieurs années déjà, que Varuna, femme-poisson. Est captive de la noblesse humaine, elle est vendue de famille en famille tandis que la sienne a entièrement péri. Une fois n'est pas coutume, la naïade est de nouveau sur le banc des ventes dans l'archipel de Shabaody.

L'odeur de poisson fumé est infect, elle rempli les poumons hybrides de Varuna qui peine à se remettre de la douleur.

"Ça me donne faim moi cette odeur !"

Les mots du geôlier la blesse plus que le blason que l'on vient d'apposé au fer rouge sur son dos. On la relève pendant qu'un autre garde remet ses haillons avec un sourire malsain. De son côté, Varuna esquisse un large sourire qui ne passe pas inaperçu.

"T'as quoi à sourire comme ça la sous race ?!"

Elle se redresse fièrement avant de cracher au visage du garde et de rétorquer.

"Un jour, je serai le plus grand pirate de l'histoire. Je vengerai tous les hommes-poissons, je ferais de Shabaody une ruine incandescente, quiconque viendra ici sera brûlé vif sous mes ordres ! Je vais faire des hommes une race dominée et ..."

Un nouveau coup de poing part dans ses côtes, chassant tout l'air de ses poumons, et ses ardeurs. Elle tombe à genoux, mais les hommes continuent de la traîner lui faisant perdre quelques écailles au passage.
Dans les coulisses, on trouve toute sorte de chose. Mobiliers, créatures, fruits, objets exotiques, œuvres d'arts, objets de collection... Varuna a presque l'impression d'être la seule créature du lot, combien sera son prix cette fois-ci ? Comme d'habitude, on vient fixer sa chaîne au sol avant que les gardes ne disparaissent du décor puisque ce genre de vente est un véritable show. D'ailleurs, le commissaire-priseur est d'ores et déjà en train d'entamer ses ventes, les objets défilent sur l'estrade tandis que la noblesse s'arrache babioles et œuvres qui passent de part et d'autres de la scène à un rythme effréné.

Varuna l'a bien compris, une fois de plus, elle sera la vente finale. Que lui ferait subir son nouveau maître cette fois-ci ? Quels méfaits et bas instincts lui infligerait t'il ?

"Mesdames et messieurs ! Notre dernier lot est tout simplement... Unique ! D'ordinaire, notre commission aurait fixé le prix à la somme de... UN MILLION DE BERRYS ! Ce qui vous donne déjà un avant-goût de la qualité et de la splendeur du lot ! Mais... Mais... Seuls les plus fortunés et les plus mécènes voudront déboursé la somme de départ de... UN MILLION DEUX CENT MILLE BERRYS !  Nous rajoutons deux cent miles, car, croyez moi, le lot qui suit est tout simplement fabuleux. Nous vendons une perle des mers, un bijou abyssal, un trésor de l'océan ! Mesdames et messieurs voici Varuna, femme-poisson !"

Le rideau rouge aux liserai dorés se lève tandis que l'éclairage aveugle complètement la femme, qui doit déployer des trésors combatifs pour garder les yeux ouvert. Aussitôt, des cris se font entendre dans la salle, de stupéfaction, de dégoût, mais aussi d'admiration. Jolie somme cette fois-ci, il est "agréable" pour Varuna de voir qu'elle prend de la valeur. Elle observe ses pieds, attendant les premières offres avant que son œil ne soit attiré par le crochet sur les planches. Il semble quelques peu usé voir dévissé, si seulement elle pouvait tiré dessus, elle serait libre assez rapidement. Mais malgré ses belles paroles, elle est de nouveau résigné à poursuivre sa vie d'esclave.


Varuna
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Ren Tao
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Lun 19 Juil - 19:20
Vente aux enchères




Installé dans un siège aux côtés d’Ayabusa, nous nous tenions tranquille, pour le moment. Les enchères prenaient place, il y en avait pour tout les goûts… Des longs-bras, des longues-jambes, des humains classiques, des hommes et femmes poissons… Vraiment, la diversité proposée à de quoi plaire c’est certain. Mais là, on parle d’une vie, de dizaines de centaines de vies. Clairement dégoûté, je serre un poing et me retiens. C’est Ayabusa qui mène la danse, jouant le jeu des enchères. Lui semble s’en foutre, ou clairement plus détaché que moi à ce sujet. Pour peu, le voir « plaisanter » avec des adversaires, faire des manières et enchérir pour perdre au final ça a le don de m’agacer dans mon siège. De très loin, on croirait plus à un chien enragé plus qu’un garde du corps, mais passons… Les lots s’enchaînent et nous ne trouvons pas de perle rare qui justifierait un véritable passage en coulisses. Il nous faut une perle et de ce fait, c’est inévitablement qu’on arrive au clou du spectacle, la fameuse perle, le diamant des mers !

Les rumeurs seront-elles vraies ? La mise en scène cette fois-ci est plus grandiose, plus à la hauteur du « lot ». Ainsi donc, le dernier lot est une femme poisson ? De loin, elle ne paie pas de mine, cependant, quand on se penche sur le sujet…

« Hmm ? »
« Oh ? … Voilà qui est intéressant. »
« … Achète là. »

Je ne pensais pas donner un tel ordre avec une telle « motivation ». Mais s’il y a un côté « dernière chance » qui rends évidant cet ordre, il y a aussi autre chose d’inexplicable. Pas une vraie attirance, mais un intérêt. La femme-poisson a une allure plutôt « fraiche ». Le jeu de mot est non désiré, mais il y a un truc chez elle. De la prestance ? Difficile d’en juger vu son état, mais si elle était libre de ses mouvements, nullement enchaîné ou que sais-je, et bien nourris et traité, pour sûr qu’elle serait ravissante et plus encore. Et pourtant, malgré cette analyse, il faut le dire : elle dégage quelque chose.

Les enchères sont donc lancées et ça démarre fort. Un million ! Une putain de somme d’un million de berrys. Pour le coup, mes yeux manquent de sortir de leurs orbites sur le coup et quand Ayabusa lève la main pour passer directement à « Deux Millions », je frôle l’AVC. Putain de merde, pourquoi j’ai parler de budget presque illimité moi pour être crédible ? Essayant de retrouver mon calme, les enchères s’envolent. Deux millions un, deux, trois…. Je sens mon cœur être pressé, comprimé, écrasé et quand on atteint même quatre millions, c’est plus des sueurs à ce moment, c’est véritablement une douche froide que je relâche. Oh putain… Qu’est-ce qu’on ne ferait pas par compassion tout de même !

Voilà que suite à la hausse des enchères, des gens se permettent des commentaires. Aussitôt, je repris presque mon calme, interloqué par cette prise de parole. Visiblement, des mafieux trouvent amusant notre intérêt. Les joies des enchères… Faire monter la pression financière, mais aussi se faire des potes inattendus.

« Attention mon bon messieur… Encore quelques berrys et votre garde du corps va vous lâcher fufuhihifufuhihi… »

Ayabusa laisse entendre un rire faussement noble, du genre culcullapraline avant de rétorquer quelques paroles avant que je ne quitte mon rôle de moi-même pour aller lui faire la peau.

« Ne vous en faites pas, ses compétences compensent de loin son stress naturel quand il s’agit de mon argent. N’est-ce pas mon cher ? »
« Hm ? Oh euh… O… Ouai… Ouai… »
« Oui qui ? »
« Oui monsieur… »
« Bien. »

Putain de merde, je lui éclate ses lunettes une fois ce jeu de rôle terminé. Mais comme s’il lisait mes pensées, c’est une punition immédiate qu’il m’inflige alors que les mafieux tentent d’augmenter la mise encore et encore. Bientôt c’est un chiffre qui m’arrache presque des larmes qui se font entendre.

« Cinq millions, deux-cent mille berrys. »

C’est bon, je suis bon pour faire un infarctus doublé d’un AVC sur un fond de cancer de l’égo. Plus jamais je ne participe à ce genre de conneries, on libère les esclaves et on se barre, point ! Le ton hausse de lui-même et cela sonne comme une victoire. Une fois… Deux fois… Et …
Voilà que le présentateur semble d’humeur taquine et plutôt qu’annoncer une victoire, il semble intimer à la hausse des prix. Il vante les mérites de la miss, invite à l’admiration de sa plastique et pour peu, on pourrait croire qu’il allait la mettre à nue. C’est alors que dans l’ombre, une somme nouvelle voit le jour. Putain !!! C’est alors qu’Ayabusa me fait de nouveau un electrochoc pour me finir et mieux me réanimer ensuite !

« Six millions de berrys ! »

Propre, net et précis ! La somme assomme l’assemblée visiblement. Des commentaires fusent, que ce soit du dégoût principalement – de mettre une telle somme sur une telle chose – ou de l’admiration pour une telle bataille financière. Au final, le décompte reprend. La liberté pointerait-elle le bout de son nez pour la fameuse Varuna ? Rien n’est moins sûr.

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Mar 20 Juil - 10:34
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La bataille pour la liberté

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Voilà plusieurs années déjà, que Varuna, femme-poisson. Est captive de la noblesse humaine, elle est vendue de famille en famille tandis que la sienne a entièrement péri. Une fois n'est pas coutume, la naïade est de nouveau sur le banc des ventes dans l'archipel de Shabaody.



Les sommes grimpent et semblent atteindre des sommets, mais des enchères, elle en a vécu suffisamment pour savoir que rien n'est encore joué. De son côté, totalement aveuglée par la lumière, Varuna préfère observer le crochet fixer au sol, c'est un objet si fragile, si simple à détruire et pourtant, il lui est impossible de faire quoi que ce soit. À moins que...

Les annonces se poursuivent, et le commissaire-priseur, avide, tente de faire grimper les enchères tandis qu'il est de plus en plus proche de la jeune femme, suffisamment proche pour que cette dernière parviennes à lui susurrer des mots à l'oreille.


"Vous-savez, maître, j'ai vécu beaucoup de vente, je pense pouvoir faire monter le prix : proposer à un acheteur potentiel de venir plus près qu'il voit la beauté de mes écailles irisées."

Les mots résonnent comme de tintements de pièces dans l'oreille du tenancier, une idée parfaite et qui pourrait susciter l'envie et la convoitise. Même si le prix est actuellement de six millions, l'homme voit le potentiel chiffre dix. Aussi, il ingère l'idée de l'esclave avant de la reformuler.

"Seulement six millions ?! Allons bon messieurs dames, je vous prie de m'excuser, mais ce n'est pas tous les jours qu'on voit une femme poisson de ce standing ! Ce que je vous propose, c'est du premier choix ! Si l'un de nos potentiels acheteurs veut venir voir la sublime et divine créature plus près pour observer l'iridescence de sa peau ou encore la profondeur de ses yeux ! Si vous voulez un animal parfait pour vos aquariums lors de vos dîners mondains, c'est clairement l'objet à posséder !"


Les chuchotements et les remarques se font dès lors plus fortes dans l'assemblée, Varuna ne porte aucun regard, la lumière faisant toujours office de rempart optique. Une chose est cependant sûre, elle tient son plan. Cette fois-ci, elle ne serait pas vendue et ça même si elle doit mourir, vivre libre ou mourir, voilà son nouvel adage. Elle ne serait plus l'apanage d'un noble ou d'un riche propriétaire terrien.


"Je veux voir, si ça me convient, j'en propose huit millions."


De nouveau, la foule s'agite suite à l'annonce. Un homme moustachu avance, prenant soin de brosser d'un revers de main son haut de forme qui vient aussitôt recouvrir son chef. Il s'élance dans les escaliers de velours de la salle pour rejoindre la chaîne, le commissaire-priseur quant à lui en profite pour faire monter la pression.

"Saviez-vous qu'une homme-poisson possède dix fois la force d'un humain classique ? C'est un animal parfait pour vos travaux les plus lourds !"

L'homme arrive à hauteur de Varuna, il l'observe de long en large et fait le tour de cette dernière, n'omettant aucuns détails. Amusée, la jeune femme fait mine d'être totalement soumise en regardant ses pieds. Elle tire dès lors sur la chaîne, le crochet du sol cède. Bien qu'elle ait les mains liées, elle parvient à élancer le crochet toujours noué aux liens pour le faire s'écraser contre le crâne du vendeur. Puis d'un geste habile, elle tourne la chaîne autour du cou du potentiel acheteur tout en faisant tomber son chapeau dans la confusion, elle l'utilise désormais comme bouclier humain.

Dans la salle, c'est la panique, femmes et enfants hurlent à la mort tandis que certains y voient une opportunité de partir avec le gros lot sans payer. Seule contre tous, elle doit désormais tenter de fuir.

Varuna
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Mar 20 Juil - 11:31
Vente aux enchères




La partie semble être jouée cette fois-ci.
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Mais ça, c’est que la théorie, car voilà, on dirait que la femme poisson dit quelque chose à l’oreille du présentateur et … Voilà que ce dernier fait preuve de gourmandise. Si d’ordinaire cela n’est pas très légal, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une vente aux enchères de l’underground… Et dans ce genre d’ambiance, tout est permis. Si le vendeur veut plus, il relance les enchères et nous, clients – ou plutôt pigeons – on se doit de suivre. Rare sont les fois où on arrive à calmer la gourmandise d’autrui, à l’exception de quand on a un nom. Un nom comme Arashigawa ou ce genre de privilège… Quoi qu’il en soit, la somme grimpe d’un coup. Un tier fois plus d’un seul coup, faisant passer la mise de six millions à huit !!! Huit millions ?!!! Ok, c’est définitivement la merde, on a grandement intérêt de se barrer d’ici en libérant les esclaves, en foutant le bordel et sans débourser un berry ! Sans quoi, je vais devenir insomniaque le temps qu’on récupère cette somme.

Essayant de me calmer, Ayabusa lui garde son calme, trouvant prévisible ce genre de retournement de situation. Décidément, les vendeurs d’esclaves n’en ont jamais assez se disait-il. Ils se font déjà une très belle marge et même avec ça, il en faut plus… Risible… Un soupire s’échappe de ses lèvres tandis qu’autour de nous, l’ambiance grimpe en termes de chaleur. Les gens trouvent scandaleux de donner autant d’importance à une sous race de ce genre. D’autres s’amusent du coup de théâtre, mais la finalité reste la même : il faut aligner des ronds pour que l’histoire continue.
Le vendeur lui n’en démord pas et continu son spectacle. Ses arguments de vente continuent d’être énumérés et cette fois, il privilégie l’utilité de celle-ci plutôt que sa beauté. On reste des hors-la-loi et parfois, un bon esclave « dressé » peut devenir une machine à tuer, ou à défaut, un majordome très protecteur. C’est alors qu’il évoque THE argument : la force démesurée d’un homme poisson comparé à un humain lambda. Si pour le coup ça m’exaspère, Ayabusa y voit un coup de génie de la part du vendeur et pour cause : Huit millions la mise. Dix fois la force d’un homme… Ce n’est pas par hasard qu’il dit ça, c’est un message subliminal, il tente d’encrer le chiffre dix chez les acheteurs potentiels et ainsi passer de huit à dix millions. Plutôt ingénieux ce petit rat. Malin et fourbe… Presque pire que lui. Il doit bien jouer au poker se dit l’ex-mouette au service de ma personne.

C’est alors qu’il y a proposition de voir de plus près la marchandise. Chose très intéressante. Ayabusa me demande l’autorisation du regard et c’est de moi-même que je me lève. En retard comparé à l’homme qui a prit les devants, nous descendons des marches pour nous diriger vers la scène, mais voilà… Ce n’est pas un ennemi, ou un tiers qui viendra mettre le feu aux poudres. Non. C’est l’esclave en question qui semble réclamer sa liberté et de façon pour le moins … singulière ! Les choses se passent d’un coup ! Un crochet mal placé qui tue un homme, des chaînes trop longues qui deviennent une arme… On voit là l’incompétence de ce genre de vente. Là où certains vont jusqu’à mettre des colliers explosifs aux esclaves, là, on voit bien que le présentateur désormais mort est victime de sa gourmandise. A ne pas protéger ses biens en y mettant le prix, il est victime de son avidité. Bien fait !

C’est alors que l’ambiance change du tout au tout. Un homme mort, un otage… Des gardes viennent tenter d’encercler la scène, tandis que des brigands y voient un appât du gain trop tentant et plus rare, quelques personnes s’en vont, voyant que la vente est annulée. C’est alors que nous, on se retrouve au centre d’un bordel sans nom. Il est temps d’en finir et passer aux choses sérieuses.

« Ayabusa… Navré de lâcher ce rôle, je préfère être le premier et non second… On échange ? »

La question est rhétorique, je n’attends pas son réel avis. Je ponctue d’ailleurs ma phrase d’un coup à l’arrière de sa tête pour me venger de ses remarques désobligeantes quand j’étais son « garde du corps ». C’est de bonne guerre après tout. L’homme soupire tandis qu’il retire son apparat et moi aussi. Enfin on peut être soi-même.

Primé à plus de cent millions de berrys à l’époque et mon second à environ une cinquantaine, quelques regards s’échangent ici et là. Mais nous, nous n’avons guère le temps pour jouer. Ayabusa dégaine sa longue lame tandis que moi je me montre plus discret. Je ne vais pas commencer immédiatement avec mes gants, mais bel et bien de façon plus classique : un canif. Je suis donc le premier à ouvrir les hostilités et lancer une lame vers la nuque d’un garde qui bloque l’entrée de la scène. Aussitôt donc l’assemblée se tourne en partit vers nous. Les gardes se voient donc débordés par ce qui se passe.
Ils doivent protéger la « marchandise », ou plutôt la maîtriser, et faire face aux opportunistes que nous sommes. Cependant, un facteur va venir équilibrer tout ça et pour cause, un homme plutôt chétif tente de se faire entendre en claquant des doigts et laissant quelques-uns de ses hommes de mains s’avancer, tentant de nous encercler à notre tour moi et Ayabusa.

« TsTsTsTs… Mais quel bordel que voilà… Une rebelle et des rats qui tentent d’en profiter. Don Corleone ne va pas être satisfait de cette journée. Une esclave à mâter comme il se doit, un présentateur à remplacer et sans doute des dégâts collatéraux à venir. Pffff… Quel bazar. Bon, on va la faire classique. Déposez les armes et le patron sera sans doute magnanime. »

Son regard pervers et cruel se tourna vers l’impératrice des mers, le joyau de cet océan et tous ceux aux alentours.

« Quant à toi ma jolie… Lâche cet homme et tu n’auras pas trop mal, c’est la seule promesse que je peux te faire… »

Un avertissement, mais qui eu droit à une seule réponse au moins de la part de ma personne et Ayabusa.

« Et aller vous faire foutre sinon ? »

Ce fut un long soupire qui s’échappa des lèvres de l’homme qui se sentait supérieur à force de travailler pour quelqu’un de « puissant ». Manque de chance, il ne semblait pas savoir à qui il avait à faire. C’est donc à Varuna que Ayabusa s’adressa.

« Pourriez-vous décaler vos menottes un poil sur le côté ? »

Si d’ordinaire les humains méprisaient la demoiselle, le ton d’Ayabusa était respectueux et sa manière clairement signe de respect pour celle-ci. Peut-être en faisait-il trop, mais il ne semblait pas vouloir de mal à celle-ci, bien au contraire. Si elle coopérait, il enverrait alors une lame d’air qui couperait ses chaînes et lui offrirait une liberté de mouvement plus agréable. Cependant, si elle refusait de coopérer pour x ou y raisons, il hausserait les épaules enverrait plutôt une lame d’air vers un garde pour signer le début des hostilités.
Pour ma part, j’enverrais une lame entre les deux yeux d’un homme de main de la petite crapule qui se prenait pour un grand et je viendrais alors lancer un regard noir au petit homme.

« Court petit… Court… »

Si d’ordinaire les gens sont paniqués, là, s’était clairement de l’excitation. On n’est pas dans une position agréable, mais … pas désespérée non plus !

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Voilà plusieurs années déjà, que Varuna, femme-poisson. Est captive de la noblesse humaine, elle est vendue de famille en famille tandis que la sienne a entièrement péri. Une fois n'est pas coutume, la naïade est de nouveau sur le banc des ventes dans l'archipel de Shabaody.



Il ne lui faut pas plus de six secondes pour décaler ses menottes, l'homme parvient d'un habile tour de passe-passe à défaire ses liens tandis que son acolyte semble tenir en haleine et à distance l'ensemble de la salle. Un sourire terrifiant se dessine sur le visage de Varuna tandis que sa langue violacée viens se râper contre ses dents acérées. Elle n'a pas son arme de prédilection, mais elle devrait être parfaitement à même de se défendre, du moins, pendant un temps, mais un sabre ne serait pas de trop.

"Brachachacha ! J'ai plus d'un tour dans mon sac stupides humains !"

C'est une scène hors-norme qui se déroule sous leurs yeux. La jeune naïade extirpe de son avant-bras une imposante arrête qu'elle dresse fièrement comme un sabre ! Elle se place aux côtés de ses bienfaiteurs. Non pas que ses avis aient changés vis-à-vis des humains, mais il faut savoir reconnaître que la situation est complexe. Seule, c'est la capture ou la mort assurée, autant prendre donc les moins pires et ce, quittes à les laisser moisir plus loin.

Toujours est il qu'en l'état, il faut un plan suffisamment élaboré pour pouvoir prétendre à sortir vivant de cet endroit. Le temps de réflexion est limité, si limité que plusieurs hommes passent d'ores et déjà à l'attaque.
Dans un premier temps, le style de combat de Varuna peut s'apparenter à une danse, des gestes qui semblent purement inoffensifs. Ce n'est ni plus ni moins que l'ajustement de sa posture de combat. Elle adopte la posture du Chacalot, il s'agit d'une posture basse, elle correspond à une des formes maîtrisée par Varuna, car elle exige moins d'endurance physique que les autres. Elle représente pour la naïade la quintessence de la technique de combat au Katana, car elle s'accorde parfaitement à la recherche de l'harmonie parfaite de la défense. A ce titre les techniques qui en découle cherchent toujours une issue pacifique dans le but de verser le moins de sang possible. Elle utilise cette posture pour garder l'adversaire en vie ou le fatiguer. Son emploi ici semble tout à fait approprié tant il y a un nombre incalculables d'ennemis, il fallait pouvoir se défendre tout en prenant soin de se préserver pour une éventuelle fuite.

Le premier homme s'avance vers elle, sa lame est haute et s'apprête à lourdement tomber sur l'épaule de Varuna.

"Le chant des dauphins."

Le mouvement est bref, rapide, précis, la lame en cartilage s'enfonce sans mal dans l'abdomen de l'humain, avant même qu'il ne puisse pousser son dernier soupir, la lame est hors de lui. La blessure est presque invisible, c'est une frappe nette.
Mais stopper un ennemi n'est pas une victoire, il reste une troupe entière prête à en découdre, qui plus est, la blessure au fer rouge la fait encore terriblement souffrir. Elle s'est offert un court répit grâce à la vie de cette homme, qui lui avait arraché un sourire malsain d'ailleurs.

Il faut maintenant un plan, elle n'a pas encore tourné le regard vers ses bienfaiteurs qui devaient probablement être eux aussi en plein combat. C'est alors que lui vient une idée. Les coulisses, il existe un corridor assez large où des prisons se trouvent de part et d'autres de ce dernier. En son centre, réside un aquarium longitudinal, il suffirait pour Varuna de s'y faufilé pour préparer des attaques aquatiques pour tenter de couvrir ses alliés d'infortunes. Quant à eux, ils n'aurait qu'à ouvrir les cages pour semer la pagaille.

"Brachaha ! Par ici les coulisses ! Il y a des cages à ouvrir !"

Varuna
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Ren Tao
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Aussi étonnant cela soit-il, la femme poisson accepta de coopérer auprès d’Ayabusa et c’est donc habilement que le sabreur coupa ses chaînes pour la libérer de cette entrave plutôt ennuyante pour elle. Désormais, le chaos pouvait naître de cette situation hors de contrôle ! Chacun ayant son opposant désigné, il ne nous restait plus qu’à nous a-mu-ser ! La seule chose qui étonna l’assemblée – ou au minimum moi et mon compagnon sabreur – ce fut le rire singulier de la dame. Brachacha ? Voilà un rire particulièrement étonnant. Mais passons…

Retournant mon attention sur ma proie qui se prenait pour le maître du monde, je lui souriais de façon carnassière. L’assassinat d’un de ses hommes d’un coup l’avait quelque peu ébranlé, mais il ne semblait pas vouloir abandonner pour autant. Il privilégia juste la retraite pour le moment, ordonnant à ses chiens de guerre de faire bouclier. C’est donc d’un bond agile que j’allais au contact pour me confronter à ces hommes. Cinq contre un ce n’est pas particulièrement équitable, mais en tant qu’assassin de formation, on m’a appris à me battre contre … plusieurs personnes. Mon père me disait souvent lors de mes entraînements : tu sais te battre contre une personne, je vais t’apprendre à en combattre dix. Et ainsi de suite… Si pour une personne normale le nombre joue beaucoup, pour ma part ce n’est pas le cas dans la limite du raisonnable.

Frappant le premier qui me tombait sous la main, je tentais de planter ma lame dans son ventre avant de forcer le passage de la lame sur le côté de celui-ci pour ouvrir son ventre. Immédiatement, quand je captais l’approche d’un autre, ma main dirigea la lame vers sa nuque pour lui infliger une plaie mortelle, mais ce fut assez lent pour qu’un homme m’attrape et tente de me presser comme un fruit. A cela, le coup le plus classique et efficace était un coup de boule pour essayer de briser son nez et ainsi se dégager de la prise. Profitant de l’ouverture créer, je m’accroupis pour trancher au niveau de l’articulation à l’arrière du genou et le forcer à se pencher. Immédiatement, un coup de coude puissant frappe son menton pour relever son visage et ainsi avoir accès à sa nuque. La lame ne tarde par à ouvrir cette zone ce qui ne manque pas de m’éclabousser.

« Plus que deux ! »

Mais voilà, une sorte de petite chaîne s’enroule autour d’une de mes jambes et me fait trébucher. Fait chier ! Me tournant vers l’ennemi, voilà que les deux derniers ont sortit des armes eux-aussi. Une chaîne fouet en métal et un katana ? Classique, mais souvent efficace comme duo. Je me dois de me sortir de ce souci et vite !

Côté Ayabusa, les choses sont plus simples à gérer, puisqu’il compte aider la femme poisson qui n’a pas dit son dernier mot malgré le fait qu’elle se soit fait pêcher misérablement. Malgré cet état de fait, l’homme stratège peut le voir : elle n’a pas perdu sa volonté. Là où des gens tentent de briser les esclaves, elle, c’est tout le contraire. Malgré une « grande gueule » apparente, elle semble prête à se battre jusqu’à la mort s’il le faut. Fun fact : sa mort ne sera pas pour aujourd’hui !

De ce fait, tandis que Varuna se débat comme elle peut, le bretteur lui prends son arme plus longue que la normale et pointe un premier garde. C’est d’un coup d’estoc puissant qu’il envoie une lame d’air transpercer l’homme et l’arrêter net dans son envie de se battre. Allant au contact de ses adversaire, celui-ci danse à son tour. Moins sensuellement que la femme poisson, mais cela reste une danse mortelle, ou l’homme use de sa lame comme une faux qui fauche les ennemis.

Petit à petit, les gardes tombent, sans que cela ne les sorte du pétrin et pour cause, qui sait si d’autres ne vont pas tarder ! Entendant la demoiselle faire part de son envie d’aller libérer ses confrères, le jeune homme regarda vers son patron avant de se dire qu’il s’en sortirait facilement. Alors, se tournant vers la femme poisson, il demanda à celle-ci d’une voix toujours se voulant respectueuse, tel un laqué parle à sa maîtresse.

« Auriez-vous besoin que je vous ouvre la voie ? Ou préféreriez-vous que je retienne des ennemis incongrus ? »

Bien qu’elle ne soit ni impératrice, reine ou princesse, l’homme jouait de flatterie pour pouvoir s’entendre avec. Non pas qu’il pense que tous les hommes poissons exècrent la race humaine, mais prudence est mère de sûreté. C’est donc une fois sa réponse donnée que l’homme pourrait agir en conséquence. Retenir les ennemis ? Ou faire office de garde du corps ? Le stratège était curieux de voir ce que choisirait la nouvelle libérée.

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Il n'y a qu'une seule vérité...

Ce monde m'appartient.

Dita | Epicode
Ren Tao
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