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[Solo] - Le Haki de l'Avarice
Lidy Olsen
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Jeu 12 Nov - 22:24

Le Haki de l'Avarice


Voir des parcelles du futur, abattre ses adversaires au son de sa voix, faire disparaître la sienne, de nombreuses options restaient ouvertes pour développer son Haki. Les souvenirs venaient et partaient, offrant des visions apocalyptiques, des combats épiques, des tournants mémorables dans l’histoire. Elle les voyait : elle les voyait tous, non pas de son point de vue, mais de celui d’autres personnes. Du vieil homme assis sur son trône à la Colonelle ambitieuse, de ces souvenirs enneigés de Drum aux paysages enflammés de Vulkania, elle avait visité tout un monde, ou plusieurs. Parfois, les souvenirs étaient difficiles à interpréter, et d’autres fois ils semblaient limpides. La vérité n’était pas toujours celle qu’elle voyait, les fragments composaient d’immenses puzzles qu’elle était amenée à déchiffrer à coup d’analogies.

Et ce pouvoir, son pouvoir, l’amenait à la fois à un réseau d’informations et de liens incroyables, mais aussi et surtout à une crainte inavouable : elle était une cible. Elle était la personne la plus vulnérable de ce monde, et il y avait au-dessus de sa tête une épée de Damoclès. La Triade la recherchait, et elle ne serait sûrement pas la seule organisation criminelle à vouloir sa tête. Lidy Olsen était un cheval de Troie dans le Gouvernement Mondial : une bombe à retardement qui contenait tous les secrets du monde, et qui ne pouvait pas les oublier. La seule façon de s’en débarrasser aurait été de trouver un moyen de se faire retirer son fruit du démon, mais il s’agissait aujourd’hui d’une seconde peau dont elle ne pouvait, dont elle ne voulait pas se défaire. Car un moyen, il en existait au moins un.

C’est ainsi qu’elle décida de partir. Pas pour longtemps, simplement dans un court pèlerinage. L’expérience de toute une vie était inscrite dans ses innombrables neurones, dans cette « âme » de son fruit du démon, s’il y en avait une. Le démon en elle était puissant, tout en étant faible. Il l’exposait à de nombreuses représailles, et elle était sans cesse la proie de son avarice. C’était lui qui désirait tout savoir, c’était lui qui l’y obligeait… Non, c’était elle. Impossible de rejeter la faute plus longtemps sur une créature inventée, issue d’un esprit en quête de justifications.

Il y avait une personne qui pouvait l’aider. Elle se trouvait dans les souvenirs d’un jeune garçon qu’elle avait rencontré lors d’une de ses inspections. Baraga Don Miro, un homme d’une centaine d’année tout juste, un ancien criminel aujourd’hui repenti grâce à la vente de son réseau et de ses subordonnés. Un souverain sans hommes était un homme sans pouvoir, une inconnue qu’on pouvait facilement détruire. Et Baraga faisait partie de ceux dont la présence dans le monde hors-la-loi était un mystère.

Il habitait sur l’île de Chen, un monceau de quelques hectares à peine, sur lequel avaient élu domicile quelques vieillards en quête de jeux. Leurs journées étaient aussi paisibles qu’un voyage sur les Blues, et leur vie imperturbable semblait être le tremplin vers le bonheur. Ils n’étaient pas embêtés par le manque, ayant tout ce qu’ils voulaient et faisant importer le reste. C’était par un des navires marchands qui abordaient l’île que Lidy Olsen avait mis le pied ici, déguisée en simple civile. Ses yeux vaquaient sur les différents habitants. Ils n’étaient pas plus de quarante. Leurs regards dévisageaient la bleue : ils n’avaient pas l’habitude de voir débarquer de nouveaux commerçants, ou tout simplement des invités.

Sans hésitation, grâce aux lectures qu’elle venait de faire, elle se dirigea vers la demeure de Baraga Don Miro. L’homme était en haut du village. Sa maison était correcte, sans être petite. La Olsen avançait d’un pas déterminé vers l’homme qui se trouvait là-bas. Elle lui volerait son savoir, et elle apprendrait ce qu’elle voulait : la façon d’entendre la voix de toute chose, le secret ultime de l’écoute absolue. Cela lui permettrait d’entendre les dispositifs d’écoute, ou les assassins dans l’ombre oui. Elle devait débloquer cette connaissance absolument.

Et quand elle aurait atteint le summum de ses capacités, elle pourrait se rendre relativement intouchable. Il lui fallait cette aptitude d’une rareté sans pareilles. Ses yeux pétillaient, et elle approchait la cabane où quelques draps noirs avaient été tendus.

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Jeu 12 Nov - 22:47

Le Haki de l'Avarice


Dix jours plus tôt, sa femme était morte de causes naturelles. Le vieillard avait tendu des draps noirs pour désigner son deuil, et son désir de rester seul pendant ce moment de recueillement. La Olsen n’en avait que faire : elle ne comprenait plus cette notion d’endeuillement. Trop étaient morts, trop avaient disparu, et le sens du deuil avec eux : Harita, Kid, Nikolas, Heziel… Ces fantômes du passé étaient de grandes inconnues. Ce qu’il en resterait dans l’histoire serait de petits événements insignifiants, même s’il était difficile de l’admettre. La Olsen regarderait le vieillard par la fenêtre.

Il était assis à la table de la salle à manger, comme tous les jours. Ses yeux se perdaient dans le vide, et il tenait dans ses mains ridées et tâchées un voile noir. C’était celui de leur mariage. Un manque insoutenable était lisible en lui, et la Olsen sentit toute la peine du monde s’abattre sur elle. Elle suffoquait, lisant des émotions si intenses qu’il était impossible de s’en échapper. C’était comme si elle-même perdait cet être aimé.

Diana était une femme d’une beauté innommable. Elle avait une élégance sans pareille, même à quelques heures de sa mort. Il s’agissait d’une personne forte en caractère, un pilier pour son mari, avant, pendant et après ses activités criminelles. A la maison, elle avait élevé les enfants pour qu’ils ne tournent pas comme son bon à rien de compagnon, et plus tard elle leur avait vanté la force de caractère de celui qui avait su s’arrêter. Elle était bienveillante, aimante, et elle était partie.

Collée contre le mur en bois, Lidy essayait de reprendre son souffle. Il fallait avouer que son fruit n’avait pas que des avantages, mais cette douleur faisait écho à quelque chose qu’elle avait enfoui en elle. Ses yeux se rivèrent à nouveau vers l’intérieur, et elle vit le vieillard pleurer. Cette fois-ci, elle s’abstint de plonger dans les émotions de l’homme qui avait étudié le Haki de l’Observation avec une grande assiduité, pour son commerce. La Olsen le savait de par les souvenirs d’autrui, mais elle ne s’imaginait pas qu’il avait détaillé le sujet à ce point, au point de comprendre certaines mécaniques. Elle pouvait y arriver. Elle venait de dérober les secrets d’un homme endeuillé : quel mal cela pouvait-il lui faire ?

A la pensée de ce pan d’apprentissage, Lidy vit le visage de Diana s’imposer à elle, et des conversations, des brides… Elle était elle-même versée dans le Haki de l’Observation avancé. La jeune femme ne put s’empêcher de lâcher un petit sourire moqueur au vide : c’était presque une coïncidence qu’une personne sans aptitudes particulières au combat ait été capable d’atteindre les sommets que des Empereurs pouvaient mettre des dizaines d’années à conquérir.

Secouant sa tête, elle s'éloigna de cette cabane et se dirigea vers l’auberge, la seule de l’île. On la dévisagea sans que cela ne la perturbe, et tandis qu’elle s’approchait du comptoir, un homme lui barra la route avec un air sévère. Il devait avoir soixante-dix ans, ou dans ces eaux-là. Elle le reconnut dans certains souvenirs de Baraga et d’autres personnes de l’île, mais fit mine d’ignorer de qui il s’agissait, affichant un air contrarié :

- J’aimerais passer, dirait-elle sur un ton autoritaire.

Il sourirait. Ses pensées étaient claires : il voulait savoir ce que cette inconnue venait faire sur l’île.

- On n’aime pas trop les étrangers ici, répondrait-il d’un air menaçant.
- Cela tombe bien, moi non plus. Alors si vous voulez bien me laisser passer, je serai partie d’ici deux jours, sur le prochain navire marchand.
- Qu’est-ce que vous faîtes ici ?
- Je visite
, conclut-elle laconiquement avant de contourner son obstacle et d’arriver au comptoir où le gérant de l’auberge lui donna une clef en échange d’une petite somme de berrys.

La demoiselle monta les escaliers sans manger. Elle n’avait aucune envie de goûter la cuisine écœurante de cette auberge, et irait chez Mama Outé, l’ancienne cuisinière d’un équipage de Nébulas, cinquante ans plus tôt. Il s’agissait sûrement de la meilleure cuisinière de l’île, ou plutôt de la seule qui ne donnait pas envie de manger du plâtre après son repas pour passer le goût. La Olsen s’approcha du lit, observant sa structure branlante.

Elle se positionna en tailleur dessus, et ferma les yeux. Il lui fallait ressentir les voix tout autour d’elle, mais comment faire ? Le principe de cette aptitude était simple, et en même temps il s’agissait de quelque chose d’extrêmement impitoyable pour son propre esprit. Elle voulait les ressentir, toutes ces voix, elle voulait les entendre. Ainsi, peut-être qu’avec un peu de chances, elle pourrait les entendre à nouveau, les voix de toutes ces personnes qu’elle avait aimées. Son objectif était-il d’entendre les « choses »… Ou de se lier avec les morts, dans un ultime espoir mystique ?

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Dim 15 Nov - 2:31

Le Haki de l'Avarice


Ses pensées divaguaient. La nuit avait été longue, et la jeune femme n’était pas parvenue à éveiller quoique ce soit en elle. Seule, elle ne pouvait pas mener la réflexion nécessaire au bout. Il lui fallait quelqu’un qui savait de quoi il parlait, et les souvenirs n’étaient pas suffisants pour créer ce simulacre d’interlocuteur qui soit satisfaisant. Plus elle restait, plus elle prenait le risque d’être rattrapée par ses démons… Elle se marmonnait quelque chose à elle-même, mais finalement la décision fut rapidement prise : elle allait aller à la rencontre de cet homme, ce « Baraga Don Miro ».

Elle allait, contre toutes les conventions sociales, contre tout ce que l’humanité prescrivait, obliger un vieil homme en deuil à lui livrer une conversation sur un sujet qui le ferait souffrir, dont elle retirerait tous les bénéfices et lui toutes les séquelles. Elle s’en fichait, elle le voulait, et elle l’aurait.

Ses pas la menèrent donc à l’endroit où elle avait vu le vieillard la veille. Celui-ci ne semblait pas avoir bougé, mais ses habits étaient différents. La Olsen alla à la porte, et toqua.

- Partez ! Maugréa une voix cassée en provenance de l’intérieur.
- Je ne partirai pas. J’ai besoin de vous parler, Monsieur Don Miro.

Pendant un instant, le silence fit place. Puis, après un instant, l’homme ouvrit la porte et fit signe à la jeune femme d’entrer et de s’installer à table. Il ne lui proposa pas de rafraichissement, mais il se rappela que sa femme avait tendance à le faire. Maintenant qu’elle n’était plus là, il n’avait pas de raisons de perpétuer cela. La Olsen attendit qu’il l’autorise à parler pendant près d’une quinzaine de minutes pendant lesquelles il se contenta de tenir le voile de sa femme.

- Parlez, ordonna-t-il.
- Je viens chercher des conseils concernant le Haki Avancé de l’Observation. Quelqu’un m’a dit que…
- Sortez. SORTEZ !
Hurla-t-il en se levant brusquement, ce qui lui provoqua une quinte de toux.
- J’ai besoin de savoir. J’ai besoin que vous me disiez…

Elle tenta de protester, mais l’homme semblait impossible à calmer.

- Diana vous disait d’aider ceux qui en avaient besoin !

Elle venait d’utiliser un souvenir, un précieux souvenir de sa femme, un moment de tendresse pour son propre gain. Le sourire de Lidy était presque désespéré tandis qu’elle parlait, et il se rassit. Son regard se perdit sur le sol, tandis que ses lèvres tremblaient. Une larme coula le long de sa joue, rattrapée par une barbe qu’il avait arrêté de couper. Il avait fait une promesse à sa défunte compagne, et il comptait la tenir : il aiderait ceux qui se présentaient à sa porte.

- Que… Que voulez-vous savoir ?

Il était en peine. La douleur vive, le souvenir de sa femme, revenait comme un millier de couteaux plantés dans une plaie encore saignante. La Olsen s’était rendue imperméable à ses émotions, se contentant de ses pensées.

- Je souhaite développer un Haki Avancé qui me permette de sentir les voix de toutes choses…
- Il devrait venir naturellement. Vous ne pouvez pas le déclencher. Vous le subissez, car en réalité entendre les voix de toute chose c’est… C’est comme revivre un second éveil de Haki de l’Observation, mais en pire. Les maux de têtes sont insupportables. Vous devriez abandonner.
- Je le veux, et je l’aurai, affirma la Olsen. Donnez-moi un moyen de le déclencher.
- Je ne peux pas. Il n’y en a pas.
- J’ai dit, donnez-moi un moyen de le déclencher !
Grogna la jeune femme dont le poing vint fendre la table devant elle.

Une table en chêne massif qui appartenait à sa famille depuis… Ah, il s’en fichait. Il baissa le regard vers le sol : la journée était compliquée, mais ce qu’il s’apprêtait à faire… Il allait entraîner une seconde personne à ce Haki de l’Observation. Certes, il n’avait pas vraiment un rôle d’instructeur, mais sa femme avait eu ce pouvoir. La Olsen jouait à un jeu dangereux.

- Venez, nous allons commencer.

Ils quittèrent la maison, et à pas lents se dirigèrent vers une petite forêt. A l’intérieur de celle-ci, une clairière où était érigée une pierre de méditation, une pierre plate sur laquelle il invita Lidy à prendre place.

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Dim 15 Nov - 13:57

Le Haki de l'Avarice


Ce fut au long de deux pénibles jours que la Olsen réalisa qu’elle faisait fausse route. L’homme s’était contenté de s’installer, assis dans un coin, subissant le froid glacial. Méfiante envers lui, elle écoutait sa voix et n’arrivait pas à se concentrer sur autre chose. Il avait souvent des frissons, du moins les premières heures, il était souvent dans un état proche du sommeil, et quand il s’endormait sa voix devenait paisible. Tout devenait paisible, autour de lui. Elle pouvait alors fermer elle aussi les yeux, et durant quelques instants le monde lui offrait un calme impénétrable. Une bulle de sécurité s’offrait à elle, tandis que son esprit vagabondait. Puis elle se réveillait, et elle écoutait toujours cet homme calme.

Quelque chose en elle avait changé. Elle était plus aiguisée. Utiliser son Haki en continu demandait beaucoup d'effort, et elle sentait que l'intensité de cet effort lui permettait d'une certaine manière de supplanter ses limites. Atteindrait-elle un jour ce qu'elle désirait vraiment, alors que sa réflexion avait été poussée jusqu'aux limites de ce qu'elle pouvait faire ?

Au bout de deux jours d’une méditation intense, elle rouvrit les yeux. L’homme avait été silencieux tout du long, et sa voix… Sa voix… Lidy écarquilla les yeux tandis qu’elle réalisait devant quoi elle se trouvait. Sa bouche s’ouvrit tandis que le corps sans vie de l’homme était assis contre l’arbre, tout simplement mort dans l’attente, mort dans le froid, mort à cause de sa cupidité. Elle n’eut pas de remords, mais elle ne comprenait pas encore. La colère montait en elle. Il était mort. Il avait osé mourir avant de lui donner ce qu’elle désirait plus que tout… Il avait osé se laisser partir, rejoindre sa femme.

Alors elle s’approcha de lui, le prit par l’épaule et dit sur un ton autoritaire :

- Réveillez-vous. Réveillez-vous, et donnez-moi ce que je veux. Réveillez-vous !

Ses commandes restèrent sans réponse, mais la voix ne disparaissait pas. Il n’était pas mort, il était… Si, ce qu’elle entendait, ce qu’elle confondait avec la voix d'un vivant à cause de son manque de sommeil et de son manque de concentration, ce n’était pas la voix du vieil homme. C’était… Une voix née de sa volonté d’obtenir ce qu’elle désirait. Elle tenta alors d’écouter ce qui se passait ailleurs.

Un capharnaüm. Son esprit fut assailli brusquement par l’assaut de milliers de voix, de millions. Elle hurla un instant avant de s’évanouir sur le sol, incapable de supporter tout ce qu’elle entendait en même temps à cet instant-là. Son fruit aurait dû lui permettre de se soutenir, mais en réalité rien ne la préparait à ce qu’elle venait d’entendre.

Ses yeux s’ouvrirent quelques heures plus tard. Elle était allongée sur le sol, et de la neige avait commencé à tomber sur elle. Elle écarquilla les yeux, incapable de mettre en place ses souvenirs. Quelques secondes auparavant… Soudain, tout lui revint, mais elle le bloqua. Elle ne voulait pas entendre toutes ces voix. Les voix de toute chose, était-ce vraiment ce qu’elle désirait ? Etait-ce vraiment ce qu’elle imaginait ?

Ses dents se serrèrent, tandis que des larmes coulaient le long de ses joues. Ce n’était pas ce qu’elle voulait. Ce n’était pas ce qu’elle désirait au plus profond d’elle-même, et elle venait de se révéler assez stupide pour laisser cette chance de communiquer avec les disparus s’échapper. Elle hoqueta quelques instants avant d’essuyer ce qui ressemblait à une émotion sur son visage.

- Mon précieux…, marmonna-t-elle en tenant sa tête, les yeux rouges et cernés.

Ses mains vinrent caresser sa tête, tandis qu’elle réalisait que malgré tout, elle venait d’obtenir une nouvelle corde à son arc : c’était une arme, une véritable aptitude qu’elle devrait apprendre à maîtriser. Elle se leva et laissa le cadavre, ne prenant même pas le soin de couvrir ses traces. L’homme était mort. Qu’importe. Elle avait dépassé les deux jours qu'elle devait passer sur l'île de deux autres.

Ses pas la menèrent en direction du port. Tandis qu’elle fermait les yeux, elle utilisait son Haki pour se repérer dans l’espace. Certaines voix bougeaient, d’autres non. Les feuilles dans le vent, le battant dans les cloches, les charrettes qui avançaient au gré de leur maître. Elle se focalisait sur certains endroits, et cela lui permettait d’appréhender l’endroit sans avoir besoin de voir. Les personnes autour d’elle la regardèrent étrangement : les vieux hommes et vieilles femmes ne comprenaient pas. Ils ne comprenaient pas qu’elle venait de détruire une vie pour son bon plaisir, et que son manque d’empathie envers le vieil homme était problématique. Ils ne comprenaient pas qu’elle pourrait à tout instant décider qu’ils en savaient déjà trop, bien qu’ils ne savaient presque rien. Elle pourrait décider de mettre un terme à leur vie, par simple avarice.

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