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[FB] - Mariage pas rangé [Pv : Ito]
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Mar 7 Aoû - 16:38


Mariage pas rangé
Avec Erwin.




Il avait réussi. La mission qu'on lui avait confiée, il avait pu la mener à bien... Il était devenu l'unique objet de la concentration de son adversaire. Était-ce réellement le cas ? Le garçonnet n'en avait à la vérité pas la moindre certitude. Cet ennemi était trop agile, trop réactif, trop vigoureux : pourquoi n'allait-il pas été en mesure de le terrasser ? Cela aurait dû être dans ses cordes... Au final, Ito souffrait autant du peu d'estime qu'il daignait bien s'accorder que de l'amertume qu'il cultivait en ne remplissant guère plus que la fonction de faire-valoir. Incapable de considérer ses compétences d'un point de vue neutre et objectif, il préférait amplement de rabaisser généreusement et considérer, donc, que cet homme-masqué l'avait pris en pitié par la faute de son jeune âge ou de son air niais. Qu'est-ce qui aurait, après tout, pu expliquer le tir unique qu'il lui avait destiné dans les grottes ? Bien sûr, la vérité se trouvait ailleurs : cet ennemi n'avait pas voulu causer de mort, dans le vain espoir de voir les forces gouvernementales se lasser, chose qui n'aurait jamais pu survenir si un marin avait trouvé la faucheuse dans une expédition de cette teneur... Mais le natif d'East Blue, de son côté, ne pouvait qu'ignorer cet état de fait. Il demeurait donc persuadé du fait que son assaillant s'était gaussé de lui, durant cet échange, qu'il l'avait tout juste considéré comme était un adversaire décent... Cette idée poisseuse et peu glorieuse s'ancra en lui fermement lorsque le nunchaku de son supérieur toucha au but, projetant le pauvre hère dans sa direction avec une virulence inouïe. Et cette idée, sournoise, empêcha l'élève d'Hato de récupérer le sang froid et la pertinence qu'il avait pu usiter jusqu'à présent, au cours de cette longue traque... Il fut donc contraint de lorgner l'approche furibonde de cet ennemi projeté et de remarquer la trajectoire dangereuse qu'embrassait l'arme de ce dernier sans pouvoir s'y dérober nullement. Son seul réflexe, malingre mais néanmoins utile, fut de place son avant-bras gauche sur ladite trajectoire. Le Nabeshima, dès lors, n'eut plus qu'à serrer les dents... Et il le fit jusqu'au moment où l'arme percuta son membre avec virulence, lui arrachant un cri de douleur. Elle ne s'arrêta guère en si bon chemin, jouissant de tout le potentiel brut que ce ravisseur mystérieux pouvait déployer : elle le percuta finalement en plein dans les côtes et le sabreur en herbe, à son tour, fut catapulté comme une vulgaire balle de golf en direction d'un tronc d'arbre massif et volumineux qu'il embrassa avec fracas.

Ses pensées, embrumées à la suite du choc, ne l'aidèrent pas à percevoir la réalité au travers des tumultes auditif qu'il parvint à capter plus ou moins distraitement. Sa tête lui faisait souffrir un martyr et il sentait le moindre de ses muscles, le moindre de ses os réclamer une sentence salvatrice. Son flanc gauche, notamment, lui-là même où le premier choc s'était enraciné, n'en finissait plus de l'accable d'une agonie aussi croissante que dévorante. Sa main droite, nerveuse, se serra mécaniquement et lui permit de se rendre compte du fait que son sabre avait échappé à son emprise : sans doute l'avait-il lâché lorsqu'il avait enduré la riposte virulente de son opposant... Un râle et une expiration longue se succédèrent, suivis de près par un toussotement maladif et fébrile. Son premier combat en conditions réelles, son premier échec éclatant... Allait-il réussir à se redresser en temps et en heure ? Difficile à dire. Il espérait toutefois que le premier coup porté par le commandant suffirait aux gouvernementaux restants pour définitivement prendre l'ascendant : lui de son côté, risquait d'avoir bien du mal à se montrer utile... Ses mains, à tâtons, tentèrent de découvrir un appui susceptible de lui offrir un soutien indispensable pour qu'il puisse se redresser quelque peu. Il ne parvint à localiser qu'une racine, qu'il attrapa fermement avant de lutter, non sans grommeler davantage encore : les suppliques de son corps se démultipliaient et s'accentuaient drastiquement maintenant qu'il se mettait en mouvement... Il eut par conséquent besoin d'un laps de temps long de plusieurs secondes afin de retrouver une respiration stable et quelques repères alentours, lui permettant de ce fait de distinguer péniblement les corps inanimés de ses collègues qui n'avaient pas été en mesure de contrer les lames d'air qu'on leur avait destiné, inertes dans l'obscurité ambiante, et d'ouïr les bruits du conflit qui, manifestement, s'était quelque peu éloigné de l'endroit où il s'était originellement entériné. Ce n'était pas spécialement étonnant, en l'occurrence, puisqu'aux dernières nouvelles, l'homme-masqué avait à subir un vol plané fracassant... Songeant qu'il aurait grand peine à se montrer à nouveau pertinent sur le champ de guerre, Ito se rapprocha non sans prendre appui sur ses mains de ses collègues encore allongés : quelqu'un devait tenter de stabiliser leurs états avant l'arrivée d'un contingent médicinal digne de ce nom, considérant les blessures dont ils avaient certainement à souffrir et qui risquaient de causer des lésions et des complications plus ou moins graves... Certains d'entre eux étaient-ils morts ? A cette pensée, le sang de l'élève d'Ericken se glaça. Pourtant, il fit de son mieux pour s'y point penser et, une fois à la hauteur de l'un des soldats, tâcha de déchirer une manche de son uniforme afin de panser difficilement l'une de ses plaies. Voilà que l'épéiste désarmé se trouvait dans le plus risible des dénuement : incapable de combattre comme son supérieur avait pu le lui demander, ne fut-ce que dans l'optique de jouer les fanfarons et les impertinents... Ses dents grincèrent face à l'ironie mordante de son inutilité. Il avait encore beaucoup à apprendre, il n'avait jamais pu ni voulu le nier : sauf qu'il avait désormais l'impression douloureuse qu'il n'avait, en fin de compte, quasiment rien appris jusqu'à présent.

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Erwin
Erwin
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Mar 7 Aoû - 19:47
Mariage pas rangé [14]

La fumée avait investi les couloirs de pierre. Dans un premier temps, à cause de la chaleur, elle s’était agglutinée au plafond. Cependant, la multitude de feu avait bientôt permis à une grande quantité de fumée de s’accumuler dans la grotte, et brusquement une silhouette en sortit, toussant ses poumons sur le sol. La bedaine bien à terre, le regard pleurant, l’homme qui avait monté toute cette entreprise hurlait ses poumons tandis que la défaite le prenait aux tripes. Ils avaient réussi par un simple subterfuge à détourner la victoire vers eux. Malia sourit à pleine dents tandis qu’elle hélait Erwin et lui indiquait où se trouvait leur cible. Celle-ci releva la tête, et bientôt deux paires de chaussures viendraient s’intégrer à son champ de vision.

- Oh… Non.
- Et si ! On dirait que c’est perdu.


Il baissa les bras. Son plan était censé être cohérent. Les marines n’avaient pas les ressources nécessaires à un tel événement pour regarder partout, et sa cachette lui aurait permis dans un premier temps de prendre du recul. Une fois les vingt-cinq années écoulées dans la vie de sa fiancée, un mois plus tard, il aurait pu réapparaître. La promesse de mariage aurait été caduque. Finalement, seul resterait la triste réalité dans laquelle il venait de perdre son empire construit sur le malheur des uns.

- Qu’allez-vous faire de moi à présent ?
- Nous allons retrouver le commandant, et vous livrer. Il devrait être de l’autre côté de la montagne.


Le rouquin posa une main sur le marchand tandis que Malia le touchait à l’épaule. Il disparut en haut de la falaise, et observa en aval pour redescendre. Bientôt, les bruits de la bataille accaparèrent son attention, et il obligea l’homme à le suivre. Leurs pas les portèrent bientôt vers l’endroit où se déroulait la bataille. Erwin retint son souffle : l’affrontement promettait d’être grandiose, mais en réalité l’homme masqué avait pris l’ascendant. Il n’avait jamais eu besoin de cacher sa force : il était bien trop puissant pour eux et lorsque son regard se posa sur le prisonnier, il désarma le Commandant pour pointer sa canne contre son cou.

- Libérez-le, ou il lui arrivera malheur.

Malia, qui avait fait le tour, s’était arrêtée aux côtés du vampire pour l’aider à panser les blessures. Aucun marine n’était mort, alors il ne mettrait de toute évidence pas sa menace à exécution… à moins que cette personne ne compte un peu trop à ses yeux. Si Erwin cédait… Et il céda. Il lâcha l’homme et le fit aller en avant. Le Commandant voulut maugréer quelque chose mais un coup de canne vint cueillir sa conscience. Il s’affala sur le sol, évanoui. Cette partie-là, le futur révolutionnaire ne pouvait pas la gérer, et il se contenta de laisser faire. De toute évidence, si quelqu’un avait pu faire diversion plus longtemps, le Commandant aurait sûrement réussi à défaire son ennemi.

Erwin attendit que leur adversaire ne soit partie avec l’homme sur le dos. D’ici quelques dizaines de minutes, son signalement serait donné partout. Le marchand aurait une prime sur la tête, et on chercherait à l’identifier et à couper ses vivres.

- Est-ce que ça va, Ito ? S’inquiéterait le jeune civil en courant vers son camarade de mission. Je suis désolé, on aurait dû déposer le marchand avant de venir… Je vais chercher du renfort pour vous soigner, restez là.

Et il disparut, regrettant amèrement le choix qu’il avait fait quelques minutes plus tôt. Il ne pensait pas que les gouvernementaux pouvaient subir la défaite. Ils avaient au moins réussi à éradiquer le mal à la racine. Un soupir las, le rouquin ramena une équipe médicale et attendrait avec le Nabeshima qu’il aille mieux.
Erwin
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Lun 13 Aoû - 10:59


Mariage pas rangé
Avec Erwin.




Cette opération était un échec. Un échec déplorable et risible, dont ils risquaient de faire les frais encore un moment, toutes et tous. Leurs réputations risquaient fort d'en être entachées... Et comment pourraient-ils en vouloir à leurs supérieurs de songer ainsi ? Ils avaient été incapable, malgré le cordon vaste dépêché sur place afin d'assurer la surveillance et la protection du mariage, d'arrêter la course folle d'un seul et unique forfaiteur isolé. Alors certes, l'événement n'avait pas eu lieu à Elème, où le gros des forces de la Marine locale étaient stationnées, et certes, les renforts n'avaient pas eu le temps de se mettre en branle que la lumière sur la véritable nature de cette enlèvement avait été faite, mais il n'empêchait que leur mission de protection n'était ni plus ni moins qu'un échec des plus cinglants. Ito en prit conscience lorsqu'il remarqua du coin de l’œil que le commandant était dans une posture des plus précaire face à un adversaire qui, à l'évidence, le dominait sur tous les tableaux. Si seulement il avait été en état de récupérer son katana pour surgir et s'en retourner au conflit... Malheureusement, ça n'était pas le cas et il ne l'ignorait pas. De surcroît, il n'était pas convaincu d'avoir la volonté nécessaire pour s'en retourner sur le champ de bataille dans les conditions actuelles. Qu'y ferait-il ? Servir de substitut à son supérieur afin d'encaisser quelques coups à sa place ne le séduisait que très modérément et s'était, à ses yeux à tout le moins, relativement compréhensible... Non, pour l'heure, le jeune matelot était brisé : cette première expérience, aussi douloureuse que complexe, lui avait fait comprendre le plus sèchement du monde qu'il avait encore beaucoup à apprendre. Il avait même l'impression terrible d'avoir usurpé la réputation de petit prodige qu'on lui prêtait volontiers... Il était doué, nul ne pouvait le contredire, et pas même lui. Mais il souffrait de bien trop de lacunes, de bien trop de faiblesses pour que cela soit assimilé à un don véritable... Finalement, une dernière chose le poussait à demeurer tranquille, envers et contre le danger dans lequel son supérieur baignait éperdument et manifestement : l'homme-masqué n'avait tué aucun gouvernemental. Son affolement s'était tari lorsque le Nabeshima s'était rendu compte que tous ses compagnons, y compris ceux touchés par les lames d'air, respiraient encore, quoique faiblement pour certains. S'ils recevaient des soins compétents dans les minutes à venir, ce qui allait forcément arriver considérant la myriade de renforts qui avaient dû être élancés à leurs trousses, ils s'en tireraient sans doute indemne... Son rôle n'était donc que de stabiliser leur état, avant qu'il ne soit trop tard pour les guérir complètement. Un rôle qui lui permettait de relativiser la menace qui planait sur le commandant... Le ravisseur ne le voulait pas mort. Cela lui causerait bien trop d'ennuis...

Lors Malia et Erwin surgirent subitement, accompagnés du marchand rondouillard qui trempait manifestement activement dans toute cette affaire rocambolesque, le vampire se permit un léger soupir de soulagement et s'en remit à la jeune femme afin de lui prêter assistance quant aux premiers soins apportés à ses collègues et supérieurs évanouis sur le sol boueux de la forêt de Nighty Town. Elle était infiniment plus compétente et pertinente que lui, en la matière : elle avait après tout pu démontrer son expertise en découvrant d'un coup d'un seul la raison derrière la léthargie du rouquin, lorsqu'ils s'étaient retrouvés aux abords de la falaise. Ito, humble, l'épaula donc aussi efficacement que possible tout en conservant une partie de son attention braquée sur la confrontation qui avait lieu entre le rouquin et l'homme-masqué. Lorsque ce dernier put récupérer son cher et tendre et se faire la malle, en échange du commandant sain et sauf, le garnement d'East Blue eut un pincement au cœur. C'était un échec, pour les forces de la Marine. Un échec relatif, certes, puisqu'aucun homme n'était mort et puisque la vérité avait pu éclater au grand jour, rendant impossible l'imposture abracadabrantesque que les deux amants avaient voulu mettre sur pied, mais un échec envers et contre tout... Et d'autant plus amer qu'il avait été à rien de passer dans la catégorie des réussites éclatantes. Pour le coup, le jeune bretteur en recueillait la faute avec toute son humilité coutumière : s'il s'était montré plus ardent combattant, s'il avait fait montre d'un courage redoublé et d'une détermination infaillible, sans doute tout ceci aurait pu connaître une fin plus optimiste... Il n'avait pas démérité, et nul ne lui tiendrait rigueur de cet échec que l'on aurait pu, dans ce cas, attribuer au moindre des marines défait, le commandant y compris, mais il s'était toutefois montré trop peu pugnace à son propre goût. Pour contrebalancer cela, il n'y avait pas de secret : il lui faudrait se montrer d'autant plus exigeant envers lui-même... Tant dans les affrontements que sur le terrain, lorsqu'il y serait envoyé à nouveau.

-Je vais bien, ne t'en fais... Et ne t'excuse pas non plus, tu as fait au mieux. Merci pour ton aide.

Erwin était probablement le seul qu'on ne pouvait pas blâmer quant à sa participation à toute cette mascarade... L'était-il réellement ? Après tout, il avait été bêtement piégé par le marchand rondouillard... Oui, sauf que du point de vue du Nabeshima, sa condition de civil lui permettait largement ce type de bévues regrettables et malheureuses. Et puis, son aide avait été fructueuse à plus d'une reprises, en fin de compte... C'était notamment grâce à son pouvoir que les recherches avaient pu aboutir à des résultats aussi juteux dès les premières minutes. Sans cela, le jeune bretteur serait probablement rentré au camp bredouille, avant même de découvrir les cavernes sinueuses qui pourfendaient la falaise... Il apparaissait donc comme étant évident que le Dog avait une part de responsabilités non négligeable dans la réussite précaire du Gouvernement Mondial, cette fois-ci. Cela contrebalançait bien largement son erreur déplorable et son manque de sérieux temporaire...
Il disparut, donc, puis revint en bonne compagnie : un petit contingent de militaires susceptibles de leur offrir les soins dont ils avaient besoin se ruèrent dans leur direction et mirent leurs compétences à profit, se montrant à la fois alertes et pertinents. Ce professionnalisme, curieusement, ne fit qu'amplifier l'amertume dont le vampire qui s'ignorait avait à souffrir. Si seulement il avait pu disposer d'une once de leur sérieux, il aurait pu se montrer nettement plus efficace... Il garda pour lui ce type de rancœur et de songes qu'il ruminait depuis quelques minutes déjà se contenta, par la suite, d'orienter à nouveau son regard vers le rouquin lui adresser une main franche ainsi qu'un sourire timide.

-Je te remercie pour ton aide, Erwin. Même avec le succès discutable qu'on nous connaît, je suis content d'avoir pu travailler un peu avec toi. Prends soin de toi.

Il était curieusement encore trop sonné pour éprouver de la tristesse à l'idée de voir le rouquin s'en aller vers d'autres horizons mais il comprenait pourtant parfaitement que cette rencontre entre eux risquait fort d'être la seule et l'unique... A moins, bien sûr, que l'avenir ne leur réserve quelques surprises. En tant que marine, le jeune épéiste allait tôt ou tard être amené à naviguer, lorsque ses supérieurs le considéreraient comme étant aptes à quitter la sécurité dont il jouissait au sein de la base de Nighty Town. Et le rouquin, quant à lui, pouvait se téléporter d'un simple claquement de doigts... Une faculté formidable, dont le Nabeshima ne connaissait toujours pas les termes et les limites exacts, mais qui lui permettait sans difficulté d'estimer que leurs chances de se croiser par hasard seraient alors plutôt nulles dès lors qu'il s'aventurerait sur la mer. Il ne pouvait néanmoins que l'espérer, pour l'heure : après tout, ce rouquin avait étrangement été d'une compagnie agréable...

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Erwin
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Lun 13 Aoû - 15:52
Mariage pas rangé [15]

- Je te remercie, et je te souhaite une réussite totale dans ton avenir. J'ai aussi été content de travailler avec toi. N'oublie pas le courage dont tu es capable, c'est à lui de te guider.

Il sourit et se retourna une fois qu'il lui eut serré la main. Malia fit un signe au jeune homme, tandis qu'ils disparaissaient dans la forêt pour rejoindre le village. Le rouquin avait besoin de marcher. Ils avaient effectivement échoué, mais personne n'était mort : c'était une victoire en soit. S'échapper d'un tel bourbier, faire éclater la vérité en plein jour, sur une île où seule la nuit avait élu domicile. Il s'en féliciterait peut-êter un jour, mais pour l'instant l'amerturme de la défaite continuait de couler doucement dans son esprit. Un soupir doux, il arriva au village après une bonne vingtaine de minutes à déambuler entre les arbres. Lorsqu'il vit celui-ci, il se dit qu'il était assez mignon. Il ne se doutait pas que des mois plus tard, il n'y aurait plus ici que des terres brûlées. Que la mariée au souurire radieux ne serait qu'un souvenir dans les dossiers des marines, que le maire aurait perdu tout, y compris sa vie.

Avec un pas lent, il alla remercier les personnes impliquées, et croisa à nouveau le Lieutenant Bridou. Celui-ci s'était affairé à défaire le campement qu'ils ne mettraient pas longtemps à quitter. Les opérations étaient terminées, selon les rapports sur place, et ils devraient simplement annoncer que les deux hommes étaient hors de portée de leurs radars. Une malheureuse défaite, même si heureusement, aucun mort n'était à déplorer.

- Erwin, dit-il en voyant le jeune homme. J'ai entendu dire que tu avais participé avec brio à cette enquête. J'itère, mais est-ce qu'entrer dans la marine ne te dirait pas ? T'es un peu frêle, certes, ça n'empêche qu'on peut faire quelque chose de toi... Surtout avec ton pouvoir.
- Je.... ne pense pas pouvoir m'investir dans la marine. Tout le monde est reconnaissant de ce que vous faîtes, mais j'aime ma liberté. J'aime ma vie d'aventurier, égoïstement.


Les deux hommes se sourirent, puis se laissèrent finalement. Ils partagèrent un dernier regard avant de partir.

Quelques mois plus tard, Xérèse...

La ville était sombre. Des explosions avaient retenties près des entrepôts, mais les deux hommes ne s'en inquiétèrent pas. Ils avaient pris une autre identité. C'était un lieu où ils avaient commencé progressivement à reprendre leurs marques, tandis que le Commandant Chevrou s'était acharnés sur chaque commerce que le marchand avait pu créer à l'époque. L'homme-masqué avait enlevé son masqué, et dévoilait un visage boutonneux, acnéique, qui avait encore tout un espoir d'avenir pour faire disparaître les boutons dessus. Il observa l'homme qui, à ses côtés, avait perdu une vingtaine de kilos à cause du stress. Si sa ceinture n'était toujours pas idéale, il était à présent plus « mignon », comme un chiot.

- Tu entends ?
- Qu-


Il avait d'abord entendu quelque chose déferler, comme une vague. Puis la sève était entrée dans leur maisonnée, brisant les fenêtres, et ils se sentirent brusquement étouffer. En l'espace d'un instant, ils se tinrent la main pour ne pas se perdre. Souffle coupé. La peau leur brûlait. Leurs mains étaient attachées. « Je ne veux pas mourir. », « Sauvez-le ». Alliance au doigt, ils moururent.
Erwin
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