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En quête d'un métier [FB 1504]
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Jiva
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Dim 15 Jan - 23:17


- En quête d'un métier -



Seuls les rayons lunaires éclairèrent le petit bureau de Vondaire. L'établissement était fermé depuis un bon moment désormais, et bientôt il aurait dû se lever de sa chaise, saisir sa veste, l'enfiler et rentrer chez lui. Néanmoins le proviseur du plus prestigieux lycée de Nano n'avait pas fini la totalité des préparations nécessaires. Il attendait un simple appel de routine, une confirmation. Le programme de l’événement avait été finalisé dans la matinée. Vondaire fut accompagné de son camarade, le proviseur adjoint Pèdre, afin d'être sûr que tout serait réglé dans les temps. Il était pour lui hors de question de déléguer cette affaire à un autre membre du personnel. C'était à lui, Rob Vondaire, de rendre ce jour parfait afin que les élèves soient correctement aiguillés par les plus talentueux professionnels issus de Diminuto. Lorsqu'il était question de l'avenir de ses petits chéris, le doyen redoublait d'attention et effectuait son travail de tout son être. Dans de tels moments, rien ne pouvait l'empêcher de parvenir à ses fins si ce n'était pas ce pauvre marine impertinent. Et si il n'en retournait que de son règlement ainsi que de ces valeurs, ce petit problème n'aurait même pas à se poser. Seulement l'influence du gouvernement s'étendait peu à peu depuis ce foutu décret, et il avait atteint les murailles entourant la ville de Nano par le biais de ce foutu bonhomme. Un irresponsable, incapable, qui avait comme seule réussite à son actif, aux yeux de Vondaire, la conception de ses enfants. Comment un tel être avait-il pu donner naissance à trois de ses éléments les plus prometteurs ? Le vieil homme soupira longuement, se pencha en avant et attrapa difficilement son Den Den Mushi à l’extrémité de son bureau. Il composa une énième fois le numéro du chef de la famille Zetsu, attendit plusieurs secondes, jusqu'à ce que l'escargophone cesse de sonner. S'il avait été plus fougueux, il aurait aussitôt tapé du poing sur la table. Mais le bougre se contenta de poser sa main sur l'appareil avant de composer un ultime numéro, sa dernière chance d'obtenir ce qu'il souhaitait. Après quelques instants, une voix féminine se fit entendre à l'autre bout du fil. Un sourire s'esquissa alors sur le visage flasque de Vondaire.

-Bonsoir madame Zetsu, c'est monsieur Vondaire...

-Oh monsieur Vondaire ! Il y a un problème avec les enfants ?

-Non, non, rassurez-vous. Excusez moi de vous déranger si tard, j'aimerai simplement savoir si vous avez des nouvelles de votre mari.

-Mon mari ?


Elle se tut un instant afin de réfléchir, ce fut à ce moment que Vondaire pu distinguer les voix de plusieurs jeunes hommes en train d'assaillir son interlocutrice de questions. Il se pinça les lèvres en comprenant que la réponse allait être négative, mais il attendit tout de même que la mère ait calmé ses fils afin de l'entendre.

-Son dernier appel remonte à une dizaine de jours. Il disait préparer une surprise, mais cela peut signifier n'importe quoi venant de sa part. Ah Vous savez, il n'en fait qu'à sa tête... c'est vraiment pénible.


-J'en suis conscient madame. J'en suis conscient... Eh bien, désolé pour cet appel tardif, passez une bonne soirée et saluez vos fils pour moi.

Il raccrocha silencieusement avant de porter son regard sur l'emploi du temps du lendemain. A neuf heures il était censé recevoir les différents intervenants afin de leur expliquer les modalités de la conférence, cette dernière commencerait une heure plus tard.

-Phil ! Phil ! - cria-t-il

La porte du bureau s'ouvrit brusquement tandis que Vondaire fut prit d'une quinte de toux. Pèdre, qui était resté avec son camarade de toujours dans l'établissement, s’avança vers le doyen. Ce dernier leva la main, sa toux avait cessée.

-Il faudra que tu préviennes demain, à la première heure, ton petit fils pour qu'il utilise ses relations afin de nous ramener un policier, un haut gradé si possible. Un qui sait s'exprimer. Si cet imbécile de Zetsu nous fait faux pas, alors il fera bien l'affaire... je suppose. Au pire nous ferons en sorte d'étendre la durée des discours de chacun afin de rendre son temps de parole minime.

-Cela serait vraiment désobligeant. Pour qui nous prendra-t-on ?

-Ne m'en parle pas Phil. Ne m'en parle pas.



__________________

Le lieutenant enleva sa casquette avant de passer ses doigts à travers sa sombre tignasse. Il s'était rendu sur le pont juste après s'être réveillé. Se lever à l'aurore était un truc qui le faisait se sentir bien, ainsi il avait hurler sur ses quelques camarades, qu'il avait ramener avec lui, afin qu'ils soient eux aussi en mesure de ressentir la même chose. Il contemplait au loin la silhouette grandissante d'une île méconnue de West Blue. Bientôt, Jiro serait en mesure de distinguer les murailles entourant Nano. L'unique ville de l'île sur laquelle il avait laissé tout ce qu'il possédait de plus cher. Il rigolait encore de la bourde qu'il avait commise.

-Faut le faire d'oublier son Den-den ! Haha ! J'espère juste qu'on sera à l'heure... Bah ! On verra bien.







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Mer 18 Jan - 19:23



8 heures de sommeil ?!


- Foutez-moi le camp ! Tenez ! Prenez ça et barrez-vous !

Sans doute que le nouveau lieutenant qu’était Nils n’avait été promu que pour avoir la liberté de partir et de ne plus être assigné à la base où à un endroit fixe. Depuis quelques moments maintenant, le vieillard pensait en avoir fait suffisamment pour la marine et n’attendait que de pouvoir rentrer chez lui : il le faisait donc comprendre à sa manière… ou du moins de façon chiante… particulièrement chiante. Depuis qu’il avait mangé un fruit du démon, c’est-à-dire depuis quelques semaines tout au plus, le vieillard devenait vraiment insupportable. En plus de ne pas pouvoir contrôler ses pouvoirs, il était particulièrement dérangé. Les fruits du démon avaient-ils le pouvoir de rendre les vieux fous ? Quoiqu’il en soit, placebo ou pas, le vieillard était vraiment exécrable.

___________________________

Le réveil avait été particulièrement dur ce matin sur le navire. Envoyé avec un collègue à lui qu’il ne connaissait pas, on avait surtout cherché à se débarrasser du vieux médecin mais ce dernier ne semblait pas encore au courant des frasques du vieillard. Il faut dire que le grand air avait eu le don de calmer quelque peu l’ancêtre qui n’avait ainsi pas fait de vague durant le trajet. Du moins pas de vagues conscientes pour le coup.

Malheureusement, ce qui devait arriver arriva et Nils n’eut pas l’occasion d’avoir ses 14 heures de sommeil quotidiennes. Les cris totalement euphoriques du lieutenant Jiro avaient eu le don de mettre le grand-père d’une humeur massacrante. Sarcastique comme jamais, il se pointa sur le pont avec les subordonnés tandis que l’autre était toujours autant heureux d’aller sur son ile paumée.


A l’heure pour la sieste ?
Le sourcil arqué, les deux mains posées sur sa faux et sa tête qui reposait dessus, Nils semblait tellement nonchalant que l’imaginer ronfler dans une telle position semblait tout sauf invraisemblable. Qu'allait-il bien pouvoir faire ?

En réalité, on lui avait informé de sa mission, si tant était qu’on puisse véritablement appeler ça une mission au final mais l’ancêtre n’avait eu que faire de s’y intéresser : il s’était contenté d’hocher la tête. La simple perspective de pouvoir quitter la base où il était l’avait ravi au plus haut point.

Lorsqu’il eut posé le pied à terre pour la première fois depuis quelques jours, plusieurs marins s’attendaient à des directives. Ne sachant pas vraiment ce qu’on attendait de lui, il observa en direction de l’autre lieutenant pour savoir de quoi il retournait. Ronchon comme à son habitude, Nils n’écouterait évidemment qu’à moitié ce qu’on allait lui dire mais il ferait sans doute un effort pour garder les yeux ouverts. Diable ! Mais qui est ce qui pouvait se contenter de quelques heures de sommeil seulement !?




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Sam 21 Jan - 15:35


- En quête d'un métier -



Vondaire salua la gardienne qui était arrivée à peu près au même moment que lui. Il fut agréablement surpris de la voir ici, si tôt dans la matinée, avec ce gracieux sourire sur le visage. Pour une fois, Vondaire prit la peine de lui demander comment elle se portait, elle et sa famille. Mais son bon élan s'arrêta là, il ne prit guère la peine d'écouter la réponse, il avait d'autres choses sur le feu, bien plus importantes que le quotidien d'une quidam. Il attendit qu'elle ait ouvert les portes de l'établissement et fonça sans plus tarder dans son bureau au premier étage. Il ouvrit la porte d'un coup, laissa tomber son attaché caisse qui ne contenait que de l'ennuyante paperasse, puis saisit le den-den mushi. Il composa encore une fois le numéro du lieutenant, lança un coup d'oeil en direction de l'horloge qui indiquait un peu mois de six heures et demi, avant de bafouiller plusieurs vulgarités. Son frêle corps tremblait sous l'effet de son mécontentement, certes il allait sûrement obtenir de Prède la visite d'un policier afin de venir palier à l'absence de Jiro, néanmoins cela était un imprévu, bien plus même: un affront. Et si il y avait un truc qui agaçait Vondaire c'était bien que des petites gens comme ce lieutenant se permettent de se jouer de lui.

Un peu après sept heures, le proviseur adjoint rejoint Vondaire dans son bureau. Il était arrivé décontracté malgré la fastidieuse journée qu'ils allaient avoir. Pèdre n'était pas si remonté que son vieux camarade. Le cinquantenaire qu'il était avait toujours été plus détaché des choses que son comparse. Il avait, par de nombreux voyages, accédé à une conscience plus élargie. Il savait que rien ne pouvait être totalement prévu d'avance. Pour lui, la meilleure solution était de se laisser porter par le courant de la vie. Il fallait accepter les choses telles qu'elles se présentaient et faire de son mieux afin de mener à bien son travail, malgré d'éventuels agaçants obstacles. Pas d'énervement soudain, pas de désir de vouloir tout figer, s'ouvrir entièrement à la vie et à son hasard. C'était une leçon de vie qu'il désirait apprendre aux élèves lorsqu'il aurait prit la place de Vondaire. Ce dernier effectuait correctement son travail, il se donnait corps et âmes pour assurer la réussite de ceux qu'ils considéraient comme ses chéris. Néanmoins il avait peut-être une vision du monde trop exiguë, qui ne permettait pas de sublimer les différents talents qu'il s’efforçait de polir via ses diverses actions en tant que proviseur. C'était là la pensée de Pèdre, son plus proche collègue mais surtout son ami.

-J'ai obtenu la parole du commissaire Pork, il se présentera vers neuf heures comme les autres invités afin d'être informé des différentes modalités de la conférence.

-Bien, il serait bien que tu viennes le recevoir en personne. Il devra se faire petit durant la réunion, je ne veux pas qu'il se fasse remarquer. Il effectuera son discours à la place de ce.... pitre de Jiro et sera aussitôt redirigé dans la salle prévue pour le reste de la journée. Je ne pense pas que des élèves soient intéressés par ce métier, mais il faut savoir rester... ouvert. Oui, il faut savoir rester ouvert.

-Exact. D'ailleurs nous avons eu un appel de l'institut Paiz, ils ont tenu à nous assurer qu'il serait bel et bien présent, mais avec un éventuel retard.

-Qu'importe. Prévenez la gardienne, qu'elle m’appelle dès lors qu'il se présente à l'entrée. Je viendrais l'accueillir en bonne et due forme. Il est, après tout, un modèle de réussite pour tous !

__________________

Jiro semblait plus enthousiaste que ses autres camarades et surtout que le doyen. Lorsque celui-ci évoqua une éventuelle sieste, Jiro se tourna en sa direction et fut pris d'un fou rire au moment où il le découvrit appuyé sur sa faux. Après s'être essuyé une ultime larme, il se racla la gorge avant de s'excuser auprès de celui qu'il nomma, mentalement seulement, tête dans le fion. Jiro attendit alors que le bateau ait accosté l'île, puis du pont pour enfin fouler du pied son île natale. Il prit une grande inspiration et se retourna vers ses camarades avant de les enjoindre à le suivre. Le lieutenant était tout excité d'être enfin retourner dans la ville où il avait laissé sa famille. Il désirait les revoir le plus vite possible, néanmoins sa mission du jour ne lui permettait pas de le faire. Il avait un rendez-vous avec Vondaire, aux alentours de neuf heures si sa mémoire était bonne. Suite à cette pénible procédure, il pourrait monter sur l'estrade de l’amphithéâtre et ainsi se dévoiler face aux nombreux élèves mais surtout face à ses fils. Et c'était spécialement pour cette raison qu'il avait tenu à ce que le gouvernement prenne la peine d'envoyer, une fois par an, un petit groupe de marine. Tout cela évidemment dans la fin de << répandre l'esprit de la justice >> et d'éventuellement recruter de jeunes adultes souhaitant effectuer la même chose plus tard. Néanmoins quelque chose peinait Jiro, ses camarades semblaient tous fatigués, pire même, dépités. Il réfléchit longuement durant le trajet, changea quelque peu l'itinéraire de son groupe, et s'arrêta subitement devant un petit café. Il pointa l'enseigne de ce dernier et intima ses camarades à aller se revigorer à l'intérieur. Au pire ils allaient arriver un peu en retard, mais valait mieux ça que d'arriver là-bas avec la même vivacité et la même tronche qu'avait ce vieillard.

-On a de la marge de toute façon, un ou deux bons cafés, quelques sucreries et hop on part à l'assaut de cette conférence ! Allez, ne faites pas les timides, j'vous invite ! Et puis faut que je vous avoue un truc qui me turlupine depuis notre départ de Toroa. Vous êtes qui bon sang ?


Jiro s’esclaffa d'une manière semblable à ce qu'avait eu le droit le vieil homme plus tôt. Cette attitude pouvait gêner ses camarades, ça Jiro en était conscient. Néanmoins il ne pouvait, malgré le cadre de sa mission, ne pas être naturel. Après tout, il n'était pas un foutu automate formaté pour répandre un quelconque esprit de justice comme la marine voulait, sans doute, qu'il soit.





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Sam 4 Fév - 13:33



Regain d'énergie !


Voilà que le jeune lieutenant était en train de se foutre de la gueule du vieillard. Non mais pour qui il se prenait celui-là ? Haussant un sourcil devant la réaction de fou rire du jeunot, Nils eut une soudaine envie de lui foutre la fessée de sa vie mais se retint contre toute attente. Sans doute était-il trop fatigué pour agir de la sorte.

Finalement, l’ancêtre suivit le troupeau tel un mouton. Il ne savait toujours pas de quoi il en retournait mais une chose était sûr, ça allait vite devenir barbant. Regardant à droite puis à gauche en arrivant devant un café/bar, le vieillard fut interpellé par l’autre lieutenant. Mais bon dieu ?! Qu’est-ce qu’il voulait encore celui-là ?!

Grommelant un peu dans sa barbe, une idée de génie lui traversa l’esprit. Souriant discrètement avec son illumination, il avait peut-être trouvé le moyen de rendre la monnaie de sa pièce à son collègue du jour. Il ne restait maintenant plus qu’à mettre son plan d’acteur en marche. Ne répondant pas tout de suite, Nils imita un soupir las avant d’entrer péniblement dans l’édifice en demandant à Jiro de le suivre.

Il commanda un café comme s’il était au bout de sa vie avant de finalement attendre qu’on lui serve dans un silence particulièrement pesant. Touillant frénétiquement la cuillère dans la tasse, il entama lui aussi la conversation : le coup de grâce arrivait.


Ecoute fiston…
La voix rauque, le regard perdu dans son breuvage, tout y était, il ne manquait plus que le final. Se retournant vivement vers son homologue, si tant était qu’il l’ait suivi, il tourna son regard pour fixer celui de Jiro. Nils se tordit les lèvres, comme pour dire montrer qu’il ne pouvait pas en dire davantage, mais c’était trop tard : il en avait trop dit… ou pas assez… oh quel acteur !

Se félicitant intérieurement, il lâcha finalement le morceau.


Je suis ton père.
Scène mythique ou non, le moment choisi était parfait, l’ancêtre avait choisi de parler lors d’un moment de silence. Il avait choisi cet instant uniquement dans le but que chacune des personnes présentes puissent l’entendre. Ainsi, comment réagirait l’équipage et les badauds ? Est-ce que ce dernier allait continuer à le traiter de la même façon en sachant cette révélation véritablement fausse ? Au moins, le vieillard avait maintenant trouvé le moyen de faire pression sur son collègue : à lui la belle vie ! Nils, fier de lui, pensait pouvoir se la couler douce au moins pour la journée… un bon repos en perspective.

Malheureusement trop fier de lui, le lieutenant de la marine se replongea dans sa tasse a café qu’il but d’une traite et c’est à ce moment qu’il réalisa son erreur. Le café local n’était pas vraiment un café comme les autres, son pouvoir excitant était capable de réveiller les morts… lui qui voulait faire sa sieste, ça promettait d’être raté…

D’ailleurs, voilà que le vieillard semblait être agité de spasmes au bout de quelques secondes seulement. Le café était particulièrement violent pour l’organisme du grand-père. En plus d’être diurétique, voilà qu’il allait bientôt avoir un regain d’énergie extraordinaire.




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Sam 4 Fév - 16:30


- En quête d'un métier -



La question de Jiro instaura une certaine gêne au sein de la petite troupe de mouettes. Hormis l'ancêtre, ses trois autres camarades ne réagirent pas du tout et demeurèrent silencieux. Quant au soupir du vieil homme, il eut le don de mettre à terre la bonne humeur, qui pourtant semblait sans bornes, de Jiro. Le lieutenant grimaça alors et se contenta de suivre son aîné. Dépité par l'attitude morose des autres marines, il voulu expédier ce petit déjeuner, qu'il allait payer en plus, afin de rejoindre le lycée géré par Vondaire. Une fois là-bas tout irait plus vite, pensa-t-il, et il pourra enfin passer du temps avec ses fils qui, eux, n'étaient pas d'ennuyantes larves dénuées de joie de vivre. Une serveuse accueillit le groupuscule quand le vieillard franchit le seuil d'entrée, le sourire de la belle demoiselle s'estompa dès lors qu'elle vit les visages de chaque bleu. Elle les installa dans un recoin sombre du café, loin du bar où elle se trouvait la plupart du temps, et prit de manière complètement désintéressée la commande. Un silence sépulcral s'était installé autour de la table et le malaise était palpable. Jiro en était sûr: il allait vivre le moment le plus chiant de sa vie. Un second serveur vint déposer les tasses de cafés ainsi que quelques viennoiseries commandées par Jiro. Le marine prit donc d'assaut un croissant, il l'engouffra dans sa bouche et le goba sans plus attendre. Puis, après avoir bu une gorgée de son café pour faire passer le tout, il réitéra. S'il devait payer, autant bouffer un maximum. Ces types ne méritaient décidément pas de goûter ces succulentes sucreries. Il les fusilla chacun du regard, jusqu'à poser ce dernier sur la tronche du vieillard qui attira son attention. << Il a quoi ce vieux fou à touiller son café de la sorte ? >> s'interrogea-t-il. Puis le doyen du groupe prit subitement la parole. << Enfin ! Vas-y tête dans le fion, exprimes toi ! >> s'exclama Jiro. Néanmoins le vieil homme fit durer le suspens, son cadet fixa donc ses lèvres comme si le Gratz allait lui délivrer les secrets de la vie éternelle. La tension fut à son comble lors de ce fameux moment de silence, les paroles du vieillard furent percutante, entendues par tous. Les yeux de Jiro s'écarquillèrent, tandis qu'à l'autre bout de la salle une petite fille - bouche bée- laissa tomber son bol de chocolat chaud dans un fracas. Les mots utilisées par l'ancien semblaient avoir atteint son interlocuteur au plus profond de son être. C'était comme si on l'avait fusillé. Non, c'était pire que ça. Le vieux fourbe l'avait poignardé au vu et au su de tout le monde. Le lieutenant, touché, abaissa son visage afin de plonger son regard dans sa tasse à moitié vide. Ses lèvres se retroussèrent et ses mains se mirent à trembler de façon anarchiques. Des murmures prononcés avec une voix frêle étaient perceptibles par ceux présents à la table.

-Mon...pa..pa ?

Un semblant de couinement se fit entendre, mais ce dernier fut tout de suite recouvert par un raclement de gorge. L'homme, auparavant plein de joie, sanglotait. Il ferma ses paupières un long moment avant de les rouvrir pour plonger ses yeux , desquels émergèrent deux petites larmes, dans ceux de son assassin.

-Vous... enfin... vous ne pouviez pas savoir, ce n'est pas de votre fau...

Il se leva subitement dans un raclement de chaise.

-Je... je vais passer un appel. Avec ces histoires, je n'ai pas eu le temps de... enfin...

Il se dirigea alors vers le bar, laissant le Gratz avec ses trois collègues abasourdit par la tournure des événements. Personne d'entre eux n'osait l'ouvrir, on put alors comprendre que Nils Gratz, le plus vieux du groupe et normalement le plus respectable, se soit senti mal à l'aise et surtout seul durant ce long moment. Lorsque Jiro regagna la table, les yeux rougeâtre, les larmes qui semblaient couler à flot, il intima le groupuscule de quitter les lieux afin de se rendre au lieu où se déroulerait leur mission. Il sortit en premier du café et attendit ses collègues dehors, en observant avec fierté la petite poivrière en bois qu'il ne tarda guère à placer dans sa poche. Lorsque les autres marines l'auraient rejoint, il fixera sa montre de poche puis s'exclamera dans un ultime sanglot.

-Pa...pap... papounet.





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Sam 4 Fév - 21:14



Cours ! Comme l'oiseau !


Quel talent ! Mais quel magnifique talent ! Nils avait parfaitement réussi son coup et pas qu’un peu ! Certes le teint morose de son prétendu fils aurait pu le faire se sentir mal mais le vieillard souriait intérieurement : il y était arrivé ! Il allait enfin avoir la paix pendant un très long moment ! En même temps, qui avait commencé ? Hein ?!

Fier de lui, il pensait pouvoir retourner au navire pour se la couler douce mais visiblement le café faisait déjà des siennes. Une envie pressante l’obligeait à aller souiller les toilettes pour éviter le drame. Si seulement ses spasmes s’étaient arrêtés ! Sans raison apparente, la salle de bain devint irrémédiablement un champ de bataille mais le vieillard se sentit surtout pousser des ailes. Excité comme jamais, il sortit plus en forme que jamais des toilettes : ne s’appuyant pas vraiment sur sa faux, il était ressorti de la salle en trombe presque en explosant la porte sous sa force. Agité de tous les sens, il se retrouvait de nouveau nez-à-nez avec le jeune Jiro qui sanglotait encore.

Visiblement, l’idée que Nils fusse son père ne lui avait pas traversé l’esprit et au contraire, semblait raviver des souvenirs particulièrement douloureux. Nils aurait certainement dû être concerné par cette situation, lui qui n’avait pas revu son propre fils. Il aurait dû se sentir gêné de la situation dans laquelle il avait mis son homologue du gouvernement mondial. C’était sans compter sur son état actuel, alors que Jiro le regardait dans les yeux, le vieillard leva les yeux au ciel en sifflant comme s’il était exaspéré. Ragaillardi comme jamais, il décolla une tape, probablement trop forte, à son collègue : cette dernière ressemblait d’ailleurs presque plus à une droite qu’à quelque chose d’amical bien que le geste restait particulièrement « tendre ».


Hey oh ! J’t’ai pas élevé comme ça moi hein ! Alors bouge toi l’derche et en avant nom d’une soupe !
Sans même attendre quoique ce soit ou qui que ce fut, Nils partit au quart de tour en tentant d’entrainer avec lui l’ensemble de la troupe. Marchant aussi vite que c’en était possible, il en viendrait presqu’à courir. Son élan et sa gaieté d’avoir réussir à rabougrir l’autre glandu l’avait tellement réconforté qu’il se sentait pousser des ailes. Arrivant devant une grande bâtisse, il ne sut d’abord pas la reconnaître. Se grattant la tête un instant, il chercha une explication… en vain. Peut être quelqu’un pourrait-il l’aider ? Ou tout au moins le guider pour l’informer d’où il se trouvait…

Peut-être y avait-il été un peu fort ? Naaaa, son prétendu fils semblait être un grand gaillard ! Et il s’en sortirait. La grande question qui restait néanmoins en suspens concernait le café : combien de temps durerait l’effet qu’il subissait encore actuellement ?




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Sam 4 Fév - 22:41


- En quête d'un métier -



L'escargophone heurta le mur tandis que Vondaire fulminait. C'en était trop, il en avait assez d'être pris pour un imbécile par cet attardé de lieutenant. Pèdre, dès qu'il entendit les vulgarités proférés par son comparse enfermé dans son bureau, déboula et interrogea son collègue.

-Il m'enerve, il m'enerve, il m'enerve !

-Qui est le responsable de tout ce raffut ?

-Cet empoté de Jiro Zetsu !

-N'avions-nous pas réglé son cas en s'assurant que le commissaire Pork vienne remplacer son groupuscule ?

-Cet idiot vient de me prévenir qu'il n'allait pas tarder à débarquer avec quelques camarades dont un qui lui semble
- il mima des guillemets - avoir une très bonne fibre paternelle.

-Comment ?

-Selon lui ce collègue serait parfait pour remplir sa misérable fonction de suppôt du gouvernement.

-Je ne vois pas le rapport avec la fibre...

-Moi non plus ! Il n'y a pas de rapport ! C'est absurde, cet énergumène est absurde !

-Mais il va finalement venir comme cela était prévu. Ainsi pourquoi être contrarié ? Il nous suffit d'annuler Pork.

-Je n'aime pas ça Phil, je n'aime pas ça. Mais alors vraiment pas. Qu'on nous prenne à la légère...

-Je me charge de l'accueillir comme tous les autres. Nous ferons en sorte que tout ce passe bien, comme à chaque fois. De plus on reçoit le chef de la clinique Paiz, tout le monde s’intéressera à lui et non pas à ces marines.

-Tu as raison, mais je le sens mal.


Pèdre jeta un coup d’œil à l'horloge, il était huit heure et demi. Bientôt les conviés commenceraient à se pointer. Ce fut donc après avoir apporté un verre d'eau à son supérieur que l'adjoint du proviseur descendit au rez-de-chaussé. Il ouvrit la loge de la gardienne puis s'installa à ses côtés, en attendant que les premiers invités daignent se montrer.

__________________

Vondaire n'était pas le seul à fulminer. Le plan de Jiro ne semblait pas fonctionner sur sa cible principale. Tête dans le fion s'en fichait totalement de l'état de son collègue et pour prime il eut le privilège de se prendre une droite d’anthologie. La guerre avait été déclarée, et il comptait bien faire payer, de quelque manière que ce soit, son adversaire du jour. Il rouspétait intérieurement et son expression faciale trahissait sa colère dirigée vers le tocard de doyen, qui gambadait tel un dératé dans les rues de Nano. Ses autres collègues, qui étaient restés un peu en arrière, étaient d'autant plus perturbés par cette nouvelle situation. Ils discutaient entre eux en se disant qu'ils étaient tombés sur les deux pires personnes pour réaliser avec succès une mission. La larve lente qu'était le Gratz s'était apparemment transformer après avoir disparue subitement durant le petit déjeuner. Tandis que l'autre chialeur, il affichait désormais des airs de tueurs en séries. Les mouettes se regardèrent donc, en se demandant s'il n'était pas mieux d'annuler cette mission, ils devaient après tout se rendre dans un lycée, qui comportait tant d'âmes innocentes et sensibles. Il fallait les tenir loin de l'étrangeté de ces deux personnages. Le plus vaillant des trois accéléra donc le pas afin de pouvoir être en mesure de se faire entendre. Il avala sa salive, tourna sa langue maintes fois dans sa bouche et osa finalement s'exprimer.

-Lieutenant Zetsu, au vu de la tournures des événements, de l'état du lieutenant Gratz ainsi que du vôtre...

Le marin se fit brusquement saisir au col par Jiro. Il put alors voir dans ses yeux que ça ne semblait tourner pas rond dans sa tête.

-Personne ne quitte le navire tant que la mission n'est pas mené à bien moussaillon !

-Quoi ?

-Suivez moi où on va perdre l'autre tocard ! Et plus vite que ça, on ne vous a donc rien appris à Toroa ou quoi? Même mes fils sont plus rapides, alors qu'ils ne sont pas si sportif que ça. Bon je l'admets être ma progéniture aide beaucoup !


Jiro lâcha le pauvre bleu et se mit à poursuivre le Gratz. Ce dernier semblait se diriger en direction du bon quartier. Avait-il une bonne étoile ? Peu importait, ils allaient arriver en avance et Jiro ne pouvait que s'en réjouir. Mais pour l'instant il s'en tapait totalement, il fut frappé par une splendide idée. Si il n'avait pas réussi à faire se sentir mal l'ancien, il allait lui rendre la monnaie de sa pièce en lui infligeant un terrible sort, sort que Jiro s'était lui même infligé afin de parachever son plan dans le café. Un narquois sourire se dessina alors sur le visage du lieutenant, qui saisit la poivrière dans sa poche. Une fois à hauteur de l'ancêtre, qui s'était stoppé devant un bel établissement, le lieutenant l'interpella.

-Hey ! Je voulais te dire un truc vieil homme, par rapport à ce que tu as pu dire tout à l'heure.


Il se rapprocha lentement de sa cible et lui fit signe de rapprocher sa tête. S'il ne le faisait pas tant pis, le résultat sera au final le même, bien que moins plaisant.

__________________

Dans la petite loge, la gardienne et Pèdre furent en mesure de voir, à travers la vitre, un vieux monsieur débarquer. Il ne reconnut pas cette première personne, et il toussa plusieurs fois lorsqu'il constata que ce dernier tenait une faux dans sa main. Pèdre, ne voulant pas prendre de risque, prit le combiné de la gardienne et commença à composer le numéro du commissariat. Néanmoins il s'arrêta net lorsqu'il vit la seconde personne débarquer. Il identifia sans problème le père de la famille Zetsu. Ainsi, il se rassura en se disant que ça l'autre type devait être un vétéran un peu extravagant. Il s'apprêta alors à quitter la pièce, afin d'accueillir les deux mouettes au plus vite, lorsqu'il vit le plus jeune des deux marins projeter quelque chose en direction de son homologue. La paume du proviseur adjoint claqua aussitôt son front.

-Moi aussi, je le sens très mal...

Il prit donc son courage à deux mains et entreprit de quitter la pièce, sortir de l'établissement et se présenter aux deux mouettes, qui furent bientôt rejointes par trois types visiblement plus normaux.

-Bienvenue à vous tous. Je suis, pour ceux qui ne me connaissent pas, Phillipe Pèdre, l'adjoint du proviseur du prestigieux lycée se trouvant face à vous. Vous avez une bonne avance, malgré le fait que vous ayez été très tardif à confirmer votre venue ici. - il se tourna en direction du doyen après un raclement de gorge - Concernant votre faux, pourrez-vous la déposer à la loge de la gardienne ? Par mesure de sécurité... hmm.






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Canatchoum


La vieille mouette qu’était Nils arriva grâce à sa bonne étoile le premier. Sa faux ne touchait même plus le sol tellement il était énervé par ce café de la mort. Regardant de tous les côtés, il était finalement perdu. Incapable de se l’avouer à lui-même, il resta sur place tout en se donnant un air de réflexion… chose perdue d’avance vu l’état dans lequel il était.

Finalement, l’ancêtre fut rejointe assez vite par son homologue qui chougnait il y avait quelques minutes. Au moins il semblait avoir repris du poil de la bête : comme quoi Nils pouvait avoir des effets bénéfiques en termes d’éducation sur les têtes brulées. Ne se rendant compte d’absolument rien, un lancer de poivre vint cueillir l’ancêtre en pleine figure. Ce dernier ne tarda pas à prendre la mouche et s’apprêtait à répliquer de façon exagérée mais un éternuement des plus inattendus le prit totalement de cout.

En effet, Nils n’avait été maudit que depuis très peu de temps et ainsi provoquer le métabolisme de l’ancêtre était pour le moins dangereux sinon fou !


Atchaaaaaoum !
En plus d’être particulièrement bruyant, une sorte de morve violette s’écoula du nez de l’ancêtre et partit en plein postillon vers Jiro. Maudit du Doku doku no mi, les poisons qu’il créait étaient souvent pour le moins instable et alors que le premier jet ne provoquerait sans doute rien de plus que des maux de ventre, le second éternuement provoquerait sans doute quelques impacts sur la flore intestinale de son opposant. Les remontées gastriques risquaient d’être virulentes bien que non effectives sur l’instant présent. Observer une telle substance de couleur aussi immonde avait de quoi choquer plus d’une personne et, la morve au nez, le docteur Gratz donnait plus l’impression d’avoir mangé un truc pas frais ou bien d’être gravement malade.

La crise d’éternuement n’arriva pas à son terme aussi vite et plusieurs réminiscences de poisons différents continuaient de faire leurs effets autour de lui. Il fallut attendre plusieurs secondes avant que le grand-père ne parvienne finalement à se contenir.

Un homme qui semblait être parfaitement au courant de ce pour quoi étaient là les mouettes, chose que lui ignorait totalement, s’avança pour se présenter. On lui demanda même de ne pas avoir sa faux. Nan mais pour qui il se prend le jeunot ? Et le respect pour les vieux ?! Honnêtement, cette ile commençait doucement à lui courir sur le haricot… enfin… quand la journée commence en s’étant levé du pied gauche, fallait pas s’attendre à ce qu’elle continue dans le bon sens.


Vous n’allez tout de même pas priver un vieillard de sa caaaaaanaaaaatchoum !
Le pauvre nouveau venu risquait lui aussi de subir les affres du fruit de Nils. Par chance, le poison utilisé n’était pas le même et il restait une chance que les postillons ne puissent arriver à contaminer le gérant. Le poison était ici un poison sensoriel, si jamais il venait à être contaminer, l’un de ses sens se verrait grandement diminué voire confondu avec un autre.

La journée commençait particulièrement mal pour l’ensemble du groupe et la mission promettait d’être en péril. Au fait, c’était quoi la mission ?




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- En quête d'un métier -



Le plan avait fonctionné. Tête de fion s'était pris le jet de poivre en pleine face. Le lieutenant était comblé et n'allait pas tarder à faire part de son rire de hyène au vieillard. Néanmoins, quelque chose vint le stopper net dans sa lancée, encore une fois. Sa face se fit asperger par une étrange substance violacée, tout droit sortie du nez du doyen. C'était terrible, il n'avait pas du tout pensé à de telles conséquences. Il avait été stupide, bien sûr qu'il allait se faire éternuer dessus. Il venait ainsi de perdre une seconde bataille, de sa guerre imaginaire, contre le vieil homme. Mais le plus répugnant était ces postillons colorées qui siégeaient dorénavant sur son visage. Il sortit donc un bout de tissu de sa poche et s'essuya activement la tronche, pendant que Pèdre débarqua les accueillir. Après que Phillipe se soit présenté, Jiro sentit une partie de son repas lui monter à la gorge. Il dut se battre pour ravaler le goût infect et éviter que cela ne sorte. Soulagé d'avoir contenu cet éventuel vomi, il soupira tandis que son camarade négociait pour conserver sa faux. Néanmoins, un second éternuement le pris de cours et ce fut toute la face de Pèdre qui fut aspergée de postillons cette fois-ci.

-Nooooooon. - s'écria Jiro.

Il tendit alors le bout de tissu, usagé, en direction de Pèdre tout en se rapprochant de lui. Il saisit fermement l'une des épaules du fonctionnaire puis s'apprêta à passer un petit coup de chiffon sur sa face, lorsqu'il sentit une fulgurante ascension dans sa gorge. Pris de surprise, le lieutenant ne réussit point à retenir ce terrible flot de nourritures partiellement digérées une seconde fois. Dans une ultime manœuvre, salvatrice pour le visage de Pèdre, il s'abaissa juste avant que sa bouche ne s'ouvre. Ce fut donc les yeux écarquillés qu'il observa la substance jaunâtre atterrir sur les mocassins, d'un blanc immaculé, du pauvre Pèdre. Le lieutenant se mit de suite à proférer un tas d'excuses tandis qu'il essayait d'éponger du mieux qu'il pouvait les chaussures, imprégnées de la mélasse sortant de son estomac.

-Ne vous en faites pas, tout va rentrer dans l'ordre. Vous ne savez pas à quel point je suis désolé d'avoir souillé vos souliers. Vraiment, c'est un accident vous sa... - il fut subitement prit d'un autre fou rire, dont seul lui connaissait le secret. Sa tête se tourna donc en direction de ces trois collègues en retrait - Souliers souillés ! Haha ! C'est drôle nan ?

Ses lèvres se crispèrent quand il vit que son humour n'atteignit, mais alors pas du tout, ces trois larves. Il se renfrogna donc, grommelant au passage une ou deux vulgarités, et continua d'éponger son vomi.

-Ils peuvent quand même faire mine de rire quoi... aucune éducation, ces salig...

Soudainement une main tapota son épaule. C'était Pèdre, les traits de son visage empourpré s'étaient déformés suite à ce pénible accident, et surtout à cause l'immaturité profonde dont faisait preuve Jiro. C'était la goutte d'eau, ou plutôt de vomi, qui fit déborder le vase.

-Cessez, cess.... Heiiin ?

Jiro se leva promptement et pris ses distances lorsqu'il vit l'état de Phil. Celui-ci gigotait dans tous les sens, il avait porté ses mains à ses oreilles.

-QUE SE PASSE-T-IL ? QUE M'AVEZ VOUS FAIT ? hurla-t-il en désignant du menton le vieillard. Ah, ça semble.... HEIN ?

L'ouïe de Pèdre avait visiblement été altérée, ce qu'il craignait le plus était arrivé et tout cela à cause de ces deux grossiers personnages qui lui faisaient face. Il était en train de devenir sourd. La gardienne, qui avait assisté à l'étrange spectacle depuis sa loge, déboula dans le dos de Pèdre et le tint par les épaules afin d'essayer de le canaliser.

-Je viens de prévenir monsieur Vondaire que quelque chose ne tournait pas rond. Il descen...

-COMMENT ?

-MONSIEUR VONDAIRE.

-OUI?

-IL DESCEND.

-C'EST HORRIBLE, MARTHA. C'EST DÉSASTREUX.


Martha embarqua donc Pèdre, en le saisissant cette fois-ci par le buste, dans l'enceinte de l'établissement. Elle avait invité les mouettes à la suivre, Jiro, toujours éberlué par ce qu'il venait de se passer et répugné par ce qui sortait du nez de tête dans le fion, suivit timidement la dame. Plein de questions fusèrent dans sa petite caboche, mais toutes portaient sur le même sujet: pourquoi son estomac commençait à être si agité ? Cette journée n'allait pas être aussi facile qu'il ne l'avait cru. Le trio de marines en retrait se jetèrent tous un rapide regard, avant que l'un d'entre eux se décide d'imiter le lieutenant, les autres suivirent alors comme de bon moutons. Lorsque le groupuscule entra au sein de l'établissement, tous furent en mesure de voir un frêle vieillard s'adresser à la gardienne qui soutenait le vice proviseur. Elle pointa alors du doigt la troupe de mouette. Vondaire, abasourdit par l'état de son collègue, suivit du regard la direction désignée par son employée, lorsqu'il fut en mesure de voir celui qu'il haïssait tant, dans une posture grotesque: penché en avant, une main sur le ventre, l'autre sur la bouche. C'en était trop, il serra ses deux poings tremblants et se dirigea vers ce pitre.

-Vous ! Vous ! Vous ! Qu'avez-vous encore fait ?

-Encore ? Mais... c'est pas de ma faute.
- répondit-il en levant lentement ses deux mains, comme pour essayer de se disculper d'un crime qu'il n'avait pas commis.

Malheureusement ce ne fut pas le bon moment, et un visqueux filet jaunâtre sortit d'un coup de sa bouche avant d'atteindre le sol. Les résidus coulèrent alors sur son menton à partir duquel le fluide goutta. Vondaire fronça les sourcils, sa veine cave supérieure gonfla d'un coup sur son front, puis indiqua la double porte de l’amphithéâtre avant de << gueuler >>, selon Jiro.

-Assez ! Vous allez nous mettre en retard avec vos idioties. On réglera ça une fois votre discours fini, enfin si vous le réalisez ! Je vais de ce pas appeler une infirmière pour s'occuper de Phil ainsi que de votre cas. Les autres je vous en prie, rendez-vous gentiment dans cet amphithéâtre, prenez place où vous le souhaitez en attendant la suite et surtout ne touchez à RIEN ! -Ce fut après avoir hurlé ce dernier mot que Vondaire aperçut le vieillard à la faux- Qu'est-ce que... - Si ce dernier était entré dans l'établissement, Vondaire se serait rapprocher de lui, avant de tomber des nues en découvrant le filet de morve violacée couler de son nez. - Bon sang, mais qui êtes vous ?

Vondaire était hors de lui, il songeait déjà à passer un appel au commissaire Pork, non pas pour qu'il fasse un discours à la place des marines, mais plutôt pour qu'il embarque ces vulgaires êtres en garde à vue, de sorte à ce qu'ils ne puissent pas venir perturber le bon déroulement de la conférence. Néanmoins, l'heure tournait et bientôt les premiers invités n'allaient pas tarder à se montrer.





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Mickey


Ouh ce qu’ils pouvaient être agités tous ces loustics ! A peine le vieillard avait-il eu la morve au nez, un magnifique mickey pendant presque sur plusieurs centimètres, que tous commencèrent à bouger dans absolument tous les sens. Bien que le café ait eu un effet des plus efficaces sur le grand-père, même lui avait un peu de mal à suivre. Agité de spasmes, il tenta de suivre toutes les conversations en même temps mais ne parvint pas à articuler de phrases compréhensibles pour autant.

La situation devenait peu à peu hors de contrôle et Nils en profita donc pour se présenta alors que les autres commençaient à partir.


Nils Gratz, médecin. Mais comptez pas sur moi pour soigner les deux zigotos ! De mon temps, le respect ça se méritait !
Voilà que l’ancêtre commençait à râler. Décidément, le manque de sommeil lui montait à la tête, il allait falloir un bon moyen de le garder avec eux s’ils ne voulaient pas les voir se débrouiller seuls.


Du coup, c’est l’heure de la sieste !
Commençant à partir dans une direction opposée, son ventre gargouilla de façon particulièrement atroce. Le café avait eu le don de réveiller son système gastrique et à défaut d’être l’heure de la sieste, il était pour lui temps de manger… sans équivoque. Se retournant vers celui qui lui avait demandé des infos, il finit par baisser d’un ton tout en étant toujours surexcité. Toussotant légèrement, il en vint presque à demander une confidence.


Sinon… pour la bouffe ? Y a moyen de manger pas cher dans le coin ?
A nouveau, un gargouillis digne des plus grands affamés ponctua la question de l’ancien. Quelque peu empourpré dans sa demande, il aurait presque pu paraître gêné. En vérité, le pire serait de le lui faire remarquer : ce ne serait pas une façon de parler à un homme qui détenait toute la sagesse de la médecine depuis plusieurs années maintenant.

L’écusson des mouettes dans le dos, bien qu’il ne l’ait pas précisé, était quant à lui parfaitement visible sur l’uniforme de l’ancêtre. Ainsi, son interlocuteur aurait tout le loisir de comprendre que le lieutenant était de la même équipe que l’autre empoté qui avait cherché à l’attaquer.

Nils avait oublié d’essuyer son magnifique ornement sur le nez. Ce dernier pendouillait grassement de gauche à droite tel un trophée et risquait d’attaquer, bien malgré lui, l’uniforme du vieillard mais également de Vondaire si personne n’y faisait attention. Malheureusement pour lui, un autre éternuement était à prévoir dans peu de temps… trop peu de temps. Foutu Jiro ! Voilà qu’à cause de lui, Nils risquait de contaminer toute une population !





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- En quête d'un métier -



Vondaire en avait assez, il ne savait pas qui était cet énergumène mais une chose était claire dans son esprit, ce vieillard était aussi irritant que Jiro. Le proviseur déglutit et serra un peu plus ses poings dans le but de conserver, ne serait-ce qu'en apparence, une certaine placidité. Il reluquait avec dégoût ce grossier filet de morve pendouillant depuis les narines du médecin qui ne désirait visiblement pas venir en aide à son ami Pèdre. Tandis que le vieillard bougeait dans tous le sens, faisant montre d'une impertinence qui attisa la rage de Rob, ce dernier scruta d'un regard sidéré le hall du lycée. Lorsqu'il aperçut une silhouette au loin, adossée près de l'entrée de la salle des surveillants, il lui fit signe de venir d'un mouvement de main. L'homme appelé se mit en mouvement sans plus attendre tandis que Vondaire lançait un regard en biais à Martha et indiqua d'un hochement de tête le marine. C'était d'ailleurs là le seul argument qui le contraignait de ne pas expulser le vieillard de son établissement. En effet, l'écusson siégeant sur le manteau du médecin avait été une dure piqûre de rappel, forçant dès lors Vondaire à devoir agir avec délicatesse. Il devait faire preuve de tact, pour sûr un tel être ne devait pas rencontrer ses autres invités, Nils était pernicieux envers le bon déroulement de la journée : il devait le mettre sur la touche sans pour autant l'outrer. Et lorsque le mickey fut de nouveau visible, quand il se déforma durant la confidence du vieillard, Rob eut l'idée du siècle. A cet instant, tout portait à croire que l'irascible proviseur allait finalement réussir à mener à bien sa tâche du jour. En effet, le surveillant déboula à ses côtés et se pencha quelque peu vers lui afin de pouvoir écouter ses directives, tandis que Martha s'approcha du lieutenant. La jeune femme, bien plus petite que Vondaire, leva les deux bras afin de proposer à Nils une serviette. Elle rougit dès lors qu'elle sentit un léger courant d'air sur son embonpoint, son pull s'était un peu relevé suite à sa dernière action. La gardienne attendit donc que le presque septuagénaire daigne accepter son présent, puisqu'il aurait dû le garder étant donné qu'elle ne voulait pas toucher au tissu une fois souillé de l'infamie.

L'employé avait écouté attentivement les demandes de son patron, il se redressa donc tout en sortant un mini den den mushi de l'une des poches de son pantalon.

-Ici Eric, il me faut quelques bras supplémentaires ainsi qu'une civière les gars.

Eric raccrocha une fois son assertion placée, il détailla alors la scène qui se déroulait à seulement un mètre de lui. Sa mâchoire carrée se crispa quand il aperçut sa compagne dans une situation incommode. Il fit quelques pas en direction du Gratz avant de se camper devant lui, il arborait fièrement les muscles qui bardaient son torse.

-Je vais vous conduire à la cafétéria du lycée, là-bas vous pourriez vous remplir la panse sans être dérangé. -Il ne prit la peine d'attendre la réponse de son interlocuteur et porta son regard sur le trio de mouettes en retrait. - Quant à vous, Martha vous accompagnera jusqu'à l’amphithéâtre et vous briefera sur le forum lorsqu'elle aura les mains libres...

Plus loin, une petite troupe de cinq pions déboulèrent dans le hall, ils provenaient eux-aussi de la salle des surveillants. Un d'entre eux s'abaissa près de Pèdre en grimaçant, il déposa la civière à ses côtés et demanda l'assistance d'un de ses comparses afin d'y déposer Phil qui semblait être tombé dans le coma. Il n'avait pas tenu face à cette situation pour le moins remarquable. Les trois autres demandèrent à Rob ce qu'ils devaient faire du trentenaire brun qui demeurait interdit, les deux mains figées sur ses lèvres, les yeux à moitié révulsés.

-Portez le jusqu'à l’infirmerie avec Phillipe.

Un des robustes gaillards prit donc l'initiative d'un hochement de tête, il s'accroupit devant Jiro, enlaça de ses deux bras les jambes du lieutenant, puis se releva d'un coup afin de porter le malade sur son dos. Jiro n'avait pas tenu le choc, sa bouche dorénavant grande ouverte laissait une substance jaunâtre se déverser sur le sol. Fulminant, Rob indiqua la tâche du doigt et demanda à quelqu'un de s'en occuper le plus vite possible, après tout le hall devait être impeccable pour pouvoir y recevoir les conviés. Eric avait entendu les ordres de Vondaire, dès que la serviette aurait été utilisée par Nils, il l'aurait prise afin d'essuyer la tâche, il s'agissait là de son job, pensa-t-il.




Désoulé pour le p'tit retard.

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Lun 20 Mar - 1:35



Mon fils !




E… Ric ?
Alors qu’on lui tendait une serviette pour s’essuyer sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi dans la mesure où il ignorait tout de son propre état nasal, le regard de l’ancêtre était uniquement dirigé vers le nouvel individu qui avait prononcé son nom. Bien que son ouï ne soit plus ce qu’elle avait pu être par le passé, le vieillard était tout de même de comprendre l’essentiel : les prénoms des membres de sa famille. Eric était le prénom de son fils et le savoir sur cette ile était une coïncidence des plus merveilleuses pour ce dernier.

Reconsidérant l’offre qui lui était faite avec la serviette, il pensa qu’il s’agissait des serviettes qu’on lui offrait parfois dans certains restaurants tenus par des personnes à l’hygiène plus que douteuse. Une sorte de serviette à l’odeur citronnée et humide qui permettait de se débarbouiller et de redonner une odeur correcte après un repas particulier ou les doigts étaient considérés comme les seuls couverts nécessaires. Généralement, Nils en profitait pour se débarbouiller la bouche également dans ces cas-là et ici ne fut pas une exception, au point qu’il laissa le gros mickey dans la serviette par inadvertance.

Mu par le désir de retrouver son fils dans les plus brefs délais, c’est lui qui partit directement à sa rencontre même s’il ne parvint pas à articuler un mot au départ. La violence du mouvement de l’ancêtre était telle qu’il avait jeté la serviette sur la pauvre petite sans même lui adresser un regard. Il ne restait plus qu’à espérer qu’elle n’avait pas beaucoup mangé ces derniers temps pour ne pas passer trop de temps sur le trône elle aussi.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsque le jeune homme, bien qu’il n’avait rien à voir de base avec le Eric qu’il connaissait, prenait les choses en main. Nils, émerveillé, ne sut que dire au départ mais tout de suite, toutes les questions les plus capitales arrivèrent comme une fusée et il ne put se retenir devant tant d’émotion contenue. Visiblement, le grand-père avait beaucoup changé depuis deux ans vu que son propre fils ne le reconnaissait même plus. Finalement, il se jeta sur l’homme pour le prendre dans ses bras et tenter de le gratifier de divers baisers.


MON FILS !!
Ca y’est : Nils avait lâché le morceau. Trop excité par une telle nouvelle et devant la proposition d’aller manger un morceau, le lieutenant ne retint pas toutes les questions qui lui passaient par la tête :


Comment va ta mère ? Et les petits ? Tu ne manques de rien ? Comment tu as atterri ici ? C’est que t’as drôlement changé quand même, tu prends un peu plus soin de toi ? Tu as trouvé du travail ? Tu te protège toujours ? Et ta femme ? Tu t’es remarié ? Et Chloé ? Et Ginny ?
Si Nils avait su qu’il reverrait son enfant dans une telle situation, nul doute qu’il aurait été un peu plus engageant dès le début. Au moins, cet Eric pouvait être certain d’une chose : l’ancêtre semblait être prêt à le suivre où qu’il irait pour le moment.





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Jeu 23 Mar - 21:04


- En quête d'un métier -



Lorsque le Gratz se saisit de la serviette proposée par la replète, cette dernière tira d'un vif geste son pull vers le bas, dans le but de masquer son ventre. Eric, lui, soupira finalement et s'apprêta à s'approcher de sa compagne afin de lui susurrer quelques mots doux. Il l'aimait telle qu'elle était et ça lui faisait de la peine de voir que la jeune femme était à ce point là complexée. Néanmoins le bonhomme se fit interrompre dans sa démarche quand le vieil homme balança de manière impromptue le tissu, désormais imprégné de cette morve dégueulasse, sur la face de sa dulcinée. Eric fulmina et entrouvrit ses lèvres afin de cracher quelques propos acerbes à l'encontre de cet impertinent. Toutefois, ni une ni deux, le vieil homme en question était déjà face à lui, le serrant dans ses bras. Interloqué, les poings d'Eric se desserrèrent l'espace d'un instant, jusqu'à ce qu'il repose son regard sur Martha qui retirait avec dégoût la serviette. Des traces violacées tachaient une partie du minois de la demoiselle. C'en était trop. Tandis que le septuagénaire baragouinaient des idioties à propos de sa famille, le surveillant leva ses mains dans le dos de l'être qui l'enlaçait. Bientôt il aurait pu se saisir de sa nuque et lui faire payer. Au grand dam d'Eric, son regard croisa malencontreusement celui de Vondaire. Le proviseur le fixait froidement, l'employé comprit de suite ce que signifiait un tel regard. Il le connaissait très bien même. Quand Rob fusillait un de ses subordonnées de cette manière, cela voulait souvent dire "Recadre moi le tir tout de suite, il en va de ton emploi". Ainsi Eric ne se fit pas prier et souhaitait dès lors agir de son mieux afin de répondre aux attentes de Vondaire. Il devait régler les problèmes au plus vite, en d'autres termes : embarquer le sénile loin de là. Il allait donc jouer de ses étranges lubies afin de le mener là où il désirait. Une fois là-bas il aurait très bien sévir le marine pour ce qu'il avait fait à Martha. Eric se focalisa donc sur sa prochaine action. Il posa, le plus délicatement possible, ses mains sur les épaules de Nils et se força à prendre un air affable.

-Ah... j'ai tellement de chose à te raconter ! Aller, nous allons parler de tout ça autour d'un bon repas. Hahaha. - Sur sa face crispée s'esquissait un léger sourire.

En arrière plan les quelques pions, qui avaient pris en charge Pèdre et Jiro, quittèrent le hall de l'établissement. Ils entreraient d'ici quelques instants dans l'infirmerie et auraient dès lors été pris en charge par la tenante des lieux. Si elle pouvait faire quelque chose pour eux, bien entendu. Pendant ce temps là, Vondaire avait désigné un des gars qui était venu ici afin qu'il s'occupe de la tâche siégeant sur le sol. L'homme attaqua son job du jour sans sourciller, du moins pas devant le proviseur. Il était un tyran, tout le monde le savait. Rien ne valait la peine de se mettre Vondaire à dos, absolument rien. De son côté Martha, qui commençait à avoir le tournis, tentait de s'approcher de son amant afin d'y trouver du réconfort. Elle ne comprenait guère ce qu'il se tramait dans son estomac, mais elle avait la certitude que le moindre contact avec Eric l'aurait guérie de sitôt. Cependant, le surveillant s'était déjà imposé une tâche et il était en train de la mener à bien. Il adressa un clin d’œil, par dessus l'épaule du Gratz, à sa partenaire avant de s'éloigner de son autoproclamé père et de lui indiquer la direction à prendre. Il avait tendrement saisi sa main et tiré légèrement son bras vers lui pour qu'il daigne le suivre immédiatement. Rob observait le spectacle, visiblement tout indiquait que les ennuis étaient partis. Son équipe l'avait bien aidé sur ce coup là, il s'en souviendrait, un jour ou l'autre. Peut-être jamais. Sûrement jamais. Il passa le revers de sa main sur son front fuyant tout en soupirant. Il opina du chef en direction du trio de marines que la gardienne devait mener à l'amphithéâtre, puis il la relança.

-Martha, veuillez accompagner nos invités dans la salle prévue à cet effet. D'autres ne vont pas tar...

Il avait raison le bougre ! Un bruit de porte le coupa dans sa prise de parole. Il tourna la tête en direction des deux portes centrales de l'accueil, il pouvait apercevoir plusieurs silhouettes se dresser derrière le bonhomme qui venait de passer le seuil. Ce dernier s'avança sans plus attendre vers l'amas de personnes, enjoignant ceux derrière lui à le suivre d'un simple geste. Vondaire le reconnut une fois ce dernier suffisamment proche. Il s'agissait là de monsieur Kok, un professeur de collège qu'il connaissait que de réputation. Il avait désiré se reposer sur quelqu'un d'autre, néanmoins la personne s'était désistée une semaine avant le fameux jour. Un peu plus loin, franchissant les grandes portes, se trouvaient quelques silhouettes sans importances, des pompiers en l’occurrence. Toutefois un autre invité était resté en retrait. Il attendait que les boules de muscles soient rentrées avant de pénétrer à son tour dans l'établissement. L'homme en question brillait de par sa réputation sur l'île, et surtout de son bien beau costume. Il s'était mis sur son trente et un. Quelques étoiles naquirent dans les yeux de Vondaire, il n'était finalement pas arrivé en retard. Un frisson parcourut son échine, il était tout excité à l'idée de lui adresser la parole en face à face. Néanmoins, pour le moment, il fut vite ramené à ses potentiels problèmes. Pèdre avait oublié de prévenir son camarade que l'enseignant de science était très susceptible.

-Eh bah, en sept années de forum, c'est bien la première fois que vous m'invitez. Je sens mauvais ou quoi ?

La journée allait être longue, très longue.




Jiva
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Nils Gratz
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Lun 27 Mar - 14:03



Mon fils !



Quelle chance pour le grand-père ! Alors qu’il n’espérait rien et qu’il n’attendait rien de cette foutue mission au départ, voilà qu’il parvenait enfin à retrouver son fils : bien trop heureux pour tenir compte de ce qu’il se passait autour, ce dernier proposait même du coup que les deux comparses aillent déjeuner. Comment l’ancêtre pouvait-elle être plus heureuse ? Nils se voyait déjà en train de lui raconter toutes les péripéties qu’il avait pu avoir au cours des deux dernières années et quoi de plus normal pour raconter de telles péripéties que de commencer par le commencement !

Alors qu’Eric venait de lui prendre la main pour l’emmener là où se trouvait la nourriture, Nils avait déjà entamé son « petit » monologue.


Si tu savais ! Y a de cela douze ans, alors que je venais de surprendre ta mère avec le maraîcher et que tu devais encore être à te cacher dans un placard… non, t’en fais pas, c’est juste lui qui avait poussé le bouchon un peu à l’horizon…
Peu à peu, bien qu’il marchait assez lentement, le vieillard passa devant le fameux professeur de sciences, bien qu’il n’avait que peu d’estime vu qu’il ne s’agissait certainement que d’un raté qui n’était pas parvenu à faire médecin ou chercheur à la vue de son attitude. Même s’il ne s’intéressa pas du tout au personnage et à ce qu’il pouvait bien faire ou dire, le hasard voulut que le discours de l’ancêtre colla parfaitement comme une réponse à ce qu’il venait de dire…


Mais si ! Tu sais ! Le voisin là ! Il refoule tellement du gosier que la mouche qui lui tourne autour est partie se payer du bon temps sur le tas de fumier !
L’expression du vieillard n’avait pas le moindre sens mais dans le double contexte, Nils ne faisait à la base que de parler du voisin qui avait tenté de le contacter au cours d’une mission… en réalité, il ne s’agissait que d’une énième erreur de den den mushi qui avait fini par une rencontre sur le réel. Sans doute à cause d’une opération qu’il avait subie et qui lui avait laissé des séquelles de l’ordre de la mauvaise haleine.

Si aucune réaction n’avait été offerte, sans doute que Nils suivrait son fils sans même se questionner davantage : il l’avait retrouvé, il ne voulait donc plus qu’en apprendre plus. En fait, il avait surtout hâte d’être dans le lieu du repas pour enfin avoir des nouvelles de sa femme mais encore plus de ses petits-enfants et ainsi obtenir toutes les réponses à ses questions laissées en suspens quelques minutes auparavant. Ne vous y trompez pas, Nils aimait sa femme mais sa descendance restait pour lui le saint Graal de toute une vie : on pouvait devenir Amiral, on pouvait devenir le roi des pirates, on pouvait devenir le plus riche du monde ou simplement avoir la plus grosse mais le plus grand bonheur restait de voir s’épanouir l’héritage que quelqu’un laisserait ainsi avec le temps.




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Dim 2 Avr - 13:23


- En quête d'un métier -


Sous les yeux ébahis d'Eric, papy débuta un long et ennuyant monologue. Malgré ça, le pion fit tout pour maintenir les apparences et conserver cet air enjoué que Martha aimait tant voir, il arriva même à faire poindre une minime lueur d'intérêt dans ses yeux. Quel génie cet Eric, bientôt, si tout se déroulait comme il le souhaitait, il serait en mesure de sévir ce capricieux vieil homme. Peu importait s'il était marine, dans la cafétéria il s'arrangerait pour se défaire des quelques possibles témoins oculaires. Ainsi, si le Gratz s'en sortait en voulant porter plainte, ça serait la parole d'une sénile personne contre celle d'un employé modèle qui aurait eu, sans aucun doute, l'appui de Vondaire. Le brun à la mâchoire carré accompagna donc son soi-disant paternel vers la porte vitrée, au fond à droite du grand hall. Lorsqu'ils débutèrent leur court trajet, le Gratz eut le don de prononcer une phrase qui attira de suite l'intérêt du professeur de science, monsieur Kok. L'enseignant prit les mots de Nils pour lui, renfrogné, il se tourna d'un coup sec vers le médecin afin de lui répondre d'une grossière façon. Toutefois ce fut sans compter l'intervention de Vondaire. En un seul regard, il sut se coordonner avec le surveillant qui s'occupait de tenir en laisse le lieutenant. Il était hors de question de lui donner une raison de rester dans ce hall alors que l'invité du jour franchissait les portes d'entrées de l'établissement. D'un simple geste, Eric passa son bras sur les épaules du vieillard afin de recentrer son attention vers lui et surtout de restreindre son champ de vision. Il n'aurait de la sorte pas calculé ce stupide professeur. De son côté Vondaire brandit la main vers son dérangeant invité, faisant mine de conserver le calme olympien que certains élèves semblaient lui imputer, et rétorqua sèchement à l'homme.

-En effet, j'ai eu quelques imprévus. Mais cela reste entre vous, monsieur Pèdre et moi. Aux yeux de tous vous êtes un invité comme un autre, un que nous avons choisi. Alors je vous prie de vous tenir correctement. Martha va vous prendre en charge et vous menez à l'amphithéâtre.

Les paroles de Vondaire firent mouche, le grossier enseignant déglutit tout en se pinçant les lèvres. Il venait de se faire remettre à sa place par le directeur du plus prestigieux établissement de Diminuto. S'il répondait et causait le mécontentement de Vondaire, pour sûr que le vieil homme aurait su lui faire perdre son emploi par le biais d'un simple appel à son homologue, monsieur Krung proviseur du collège Pico. Ainsi monsieur Kok se carra toutes les insultes qui lui traversaient l'esprit à un endroit bien précis et se contenta de se diriger vers la gardienne. Cette dernière pris donc en charge le trio de mouettes et l'enseignant, elle les conduisit à gauche du hall avant de franchir deux portes battantes. Les conviés découvrirent alors un imposant amphithéâtre constitué d'une vingtaine de rangée de gradins destinés à recevoir une grande quantité d'élèves. Les marines ne se laissèrent pas décontenancer par l'ampleur de la salle, contrairement à Kok, et se focalisèrent plutôt sur les trois tables disposées dans un coin de l'estrade plantée devant les gradins. Il y avait dessus un florilège de récipients remplis d'apéritifs. De quoi combler l’appétit des invités durant cette première réunion. Les tables en question seraient débarrassées juste avant le début de l’événement.

De son côté Vondaire s'empressa de saluer le groupuscule de boules de muscles. Il s'agissait des pompiers de Diminuto, des personnes aimées et respectées pour leur travail quotidien sur l'île. Ils contribuaient grandement au bien être des citoyens et c'était pour cette raison que Rob leur réservait une petite place lors de ce forum. Après avoir salué chacun des fonctionnaires d'une rapide poignée de main, il les intima à se diriger vers les portes desquelles Martha émergea. Une fois cela fait, il se redirigea de suite vers l'entrée de l'établissement où le docteur Paiz attendait dans le vestibule qu'on vienne l'accueillir. Vondaire se présenta prestement devant le chef de clinique, s'inclina quelque peu avant de lui souhaiter la bienvenue.

-C'est un grand honneur de vous recevoir au sein de notre modeste établissement. Comment allez-vous monsieur ?

Hair Paiz posa sa main sur l'une des épaules de Rob Vondaire. Il se plaisait à voir comment le bonhomme venait de passer du dominant au dominé en une simple fraction de seconde. Si Vondaire était quelque chose aux yeux de tous ceux présents en ces lieux, seul Hair Paiz pouvait se targuer d'être le véritable centre d'intérêt de la journée. Pour sûr sa présence aurait été relayée par les journalistes, cela ne pouvait lui faire que du bien, à lui et sa clinique. C'était le moment parfait pour faire sa petite publicité afin de promouvoir son nouveau produit.


Eric et Nils étaient finalement parvenus devant la fameuse porte vitrée qui donnait sur la court de recréation du lycée. La main du surveillant saisit la poignée et l'abaissa tandis qu'il plongeait son regard dans celui du Gratz. Il voulait voir si ce dernier comptait bien le suivre là-bas. Dès que la porte serait franchie par le duo père-fils nouvellement formé, les deux énergumènes se seraient directement dirigés vers la cafétéria se trouvant à seulement quelques pas de leur position, sur leur droite. Ils franchiraient l'entrée et seraient dès lors confrontés à un bien beau spectacle : une jeune femme se bataillant avec une pile de plateau où étaient dispatchées plusieurs rangées de viennoiserie congelées. Elle s'apprêterait à les enfourner quand les deux gaillards auraient franchi l'entrée. L'intervention d'Eric la déconcentrerait et lui aurait ainsi fait perdre l'équilibre, causant de ce fait un beau boucan. Deux plateaux tomberaient au sol dans un fracas métallique.

-Salut Hélène ! Tu vas bien ?

-ERIIIIIIIIIIC !


Sa journée avait commencée sur les chapeaux de roues avec le buffet qu'elle dut préparer pour les conviés, elle était à bout de nerfs. Son hurlement aurait pour conséquence directe de faire surgir un gars de sous une des nombreuses tables à gauche de la salle.

-Oh ! Quel bon vent t'amène... qui est-il ? -interrogerait-il son ami en désignant d'un tournevis le septuagénaire.



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Mar 18 Avr - 19:06



La lettre



Nils s’arrima au jeune homme comme une sirène s’accrocherait à son coquillage. Impossible de l’en décoller tellement il était heureux d’avoir retrouvé son fils tant aimé. Ils passèrent alors dans la cours de récréation avant de voir deux plats tomber au sol. Le pauvre lieutenant fut alors sorti de sa torpeur pour admirer la belle qui n’avait pas été foutue de tenir deux pauvres plats. Ah ! De son âge, les jeunes n’étaient pas aussi empotés que ça. Ne cherchant pas plus loin, il suivit son fils pour finalement arriver à la cafétéria où il constata la présence d’un homme muni d’un tournevis. Le détaillant de bas en haut, le grand-père se demanda d’abord en quoi un mécanicien pouvait avoir une utilité quelconque dans une cafétéria mais plus important : on lui demandait de se présenter !

Bon. En réalité, on avait demandé à son prétendu-fils de le faire mais Nils vit là l’occasion rêvé que tout vieillard digne de ce nom se doit de respecter : une invitation à parler de lui, longtemps, longuement… de façon interminable. Il faut dire qu’il était naturellement temps pour l’ancêtre d’expliquer à son fils ce qui avait pu se produire depuis quelques années et quoi de mieux sinon de commencer par le commencement.

Nils commença alors un monologue interminable qui remontait au temps bien avant D. Roger. Avec un peu de chance, son fils serait totalement subjugué !


Vous savez les pirates, enfin la piraterie… enfin vous savez, les gens qui n’ont pas de jugeote et qui…

Lancé ainsi, peu de choses pouvaient l’arrêter mais il en avait bien trop fait depuis le début. Les effets du café particulièrement forts s’étaient estompés et bien qu’il fût partant pour embêter son monde avec son temps des confiseurs, Nils se stoppa finalement de lui-même pour retourner sur la conversation avec son fils. Après tout, c’était pour ça qu’il était là depuis le début. Tapant vigoureusement dans ses mains comme pour se réveiller, il en fit tomber une lettre de sa poche. Contre toute attente, il était concerné au premier plan pour ce qui devait se jouer aujourd’hui.

Sur ce morceau de papier, on pouvait y voir deux en-têtes alors qu’il était encore au sol à peine déplié : Celle du gouvernement mondial et celle de l’école. Visiblement Nils avait un lien avec cette école. Au sein de cette dernière, il devenait aisé de comprendre ce qu’il se jouait pour lui. Nils avait une mission et une seule, suite au décret Décima, il devait trouver de nouveaux médecins qui seraient tentés d’entrer dans la marine. Si seulement le gradé qui lui avait confié cette mission avait su à qui il s’adressait.

Sur la lettre, il était possible de lire la chose suivante.

« Lieutenant,
En votre qualité de médecin et membre de la marine au sein du gouvernement mondial, il est nécessaire pour vous de remplir à bien l’une de vos missions les plus cruciales. Au sein de l’école suite à votre affectation, il est indispensable que vous repériez le futur de la marine et de la médecine. Trouvez-nous des noms. Trouvez un jeune à qui transmettre votre savoir. »


Visiblement, le vieillard semblait avoir jeté son dévolu sur Éric… pauvre de lui.







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Sam 20 Mai - 17:20


- En quête d'un métier -


Quelle erreur Maurice avait-t-il commise en pointant son tournevis vers le vieil homme accompagnant son camarade. Eric fulminait intérieurement, il était au bout du rouleau et pour cause : ce n'était pas la première fois qu'il dut subir ce supplice. Chaque mot, chaque syllabe était une balle qu'on lui tirait en pleine tête. Pour autant il ne pouvait en vouloir à son ami de longue date, comment l'employé aurait-il pu savoir que le septuagénaire allait réaliser une telle prise de parole ? Rien. C'était ça le plus déroutant. Sous ses allures de vieil homme sympathique se cachait un être d'une extrême malice, un de ceux qui vous amenait petit à petit, par à-coup, au bout du ravin. Seule l'impensable se présentait comme étant l'unique solution pour mettre fin à ce calvaire. Il fallait le faire taire maintenant et tout de suite. Et cela devait se faire dans le plus grand des calmes afin de ne point alerter les autres. Maurice affichait une expression quelque peu particulière, il avait lancé un regard, les yeux écarquillés, à Eric. Dès qu'il vit le poing tremblant de son compagnon, le bricoleur improvisé put prendre mesure de ce qu'il avait déclenché. Aspirant sa lèvre inférieure, il prit une grande inspiration tout en laissant retomber son bras. Il tritura le manche de son tournevis de sa main droite tout en abaissant la visière de sa casquette rouge de la gauche puis, une fois son regard masqué, il baissa enfin les yeux au sol. Maumau n'aimait pas causer du tort à ceux qu'il considérait comme étant ses amis, ses véritables amis ! Eric était celui dont il se sentait le plus proche. Après tout celui-ci l'avait invité lors de l'anniversaire de sa gentille femme, Martha, afin qu'il puisse régler les problèmes de lumières dans son salon. Une mission que lui seul pouvait réaliser pour sublimer cet heureux événement.


Après un certain temps, un claquement retentit dans la pièce. Maurice redressa sa tête afin de zieuter la scène. Si Hélène semblait être attirée par un élément particulier, un bout de papier chutant lentement au sol, le regard de son collègue était scotché aux dents d'Eric. Son ami venait de poser sa main sur l'épaule du vieillard et parut enjoué par la situation. Il l'était. Son plan entièrement réfléchi, il put se lancer pour en finir ici et maintenant. Le Gratz se fit tendrement dirigé par son fils nouvellement retrouvé vers l'une des tables de la cafétéria. Une fois à proximité, le gentilhomme qu'était devenu sa progéniture lui tira une chaise afin qu'il puisse prendre place. Ses lèvres frémirent légèrement quand le vieux s’exécuta, ainsi Eric put s'installer face à son soi-disant père. Ce dernier venait de mettre fin à son monologue, tout était parfait donc.

-Hélène, tu peux nous servir deux cafés et un panier de mini-viennoiserie s'il te plait ? -il hochait la tête tout en souriant à pleine dent au Gratz - On va se régaler ! Ah... tu n'imagines pas combien de temps j'ai rêvé de reprendre un petit déjeuner avec toi !

-Euh... ok.


Bien qu'elle ne comprenait rien de l'étrange comportement de son collègue, Hélène n'en tint pas rigueur : elle était sûre de reconnaître un sigle qu'elle connaissait bien, depuis sa position, devant les fours. Elle s'empressa donc de servir un plateau avec deux tasses remplies du reliquat restant dans la cafetière, la jeune femme n'avait eu temps d'en refaire un nouveau depuis hier, et de quelques pains au chocolat miniatures. Une fois le tout servi, elle fonça vers la porte dans le but de confirmer ses soupçons. Son visage se fendit, la belle venait de mettre le doigt dessus : c'était bien celui du lycée ! Avec un autre... et un texte. Une lettre ? Elle ne put contenir sa curiosité et dévora son contenu de ses deux yeux étincelants.

-Tiens, combien en veux-tu ?

D'une voix apaisante Eric interrogea son paternel tout en attrapant une chocolatine de sa main droite. Une fois l'intention de papy captée par ce geste innocent, le jeune surveillant aurait interpellé du regard Maurice. Il avait besoin de son aide pour mener à bien son plan. Maumau, sentant que son ami requérait son aide, voulut s'approcher du duo père-fils. Il n'en fit rien : la main gauche de son camarade, en partie dissimulée sous la table, le lui interdit. Puis d'un leste geste l'index d'Eric désigna le chiffon que Hélène portait à sa taille.

-Hein ? -s'exclama le naïf.

Dans un soudain raclement de chaise, lourd de sens pour Maurice, le jeune homme se leva.

-Mince, encore une fois ? Hmm, commence sans moi ne t'en fais pas il s'agit juste d'un petit détail à régler. Pas vrai Maurice ?

-Ou... oui !


Eric passa donc dans le dos du médecin tout en lui donnant une petite tape amicale dans l'épaule. Une fois aux côtés de Maurice, il lui fit part de son plan.

-Nous te serions à jamais redevable, Martha et moi. Monsieur Vondaire aussi. Quel homme tu seras mon Maurice, mon tendre ami ! -lui susurrai-t-il à l'oreille.

Après une déglutition, le bricoleur bomba le torse tout en opinant du chef. Eric accourut à sa place et se réinstallerait devant le Gratz si ce dernier n'avait point bougé. Quelques secondes plus tard, le torchon quitterait la ceinture de Hélène, captivée par sa lecture, puis, d'autres instants après, ce même bout de tissu apparaîtrait devant les lèvres du médecin. Maurice aurait dès lors tiré vers lui tout en pensant haut et fort qu'il faisait ça pour un ami. En cet instant son existence prenait sens, d'autant plus qu'il prêtait visiblement main forte à Monsieur Vondaire. Il lui serait peut-être, lui aussi, redevable. Il aurait conscience de qui était Maurice Isoterme !




PNJisation vue HRP pour les viennoiseries.
Encore désolé du gros retard !
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Nils Gratz
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Lun 22 Mai - 19:08



Danger !


Un autre café ? Visiblement, le vieillard allait passer une folle journée vu l’état d’excitation dans lequel il se trouverait d’ici quelques minutes. Faut dire qu’avec un cœur plus tout jeune, l’ancêtre risquait bien vite de faire un malaise. Boire du café était une seconde nature et ne lui provoquait pas de grands maux fut un temps. Aujourd’hui restait une autre histoire.

Les petites mignardises arrivées, l’ancêtre était aux anges : jamais son fils ne s’était aussi bien occupé de lui. Alors qu’il commençait à se servir goulûment et prit une première gorgée, il commença à relater sa toute dernière aventure à bord d’un navire fantôme/vampire tout en prenant un pain chocolat et non une chocolatine. Il ne fallait quand même pas déconner. Malheureusement, Eric fut attiré par incident et après l’invitation à commencer, Nils effaça son sourire pour se morfondre dans son café qu’il avala finalement d’une seule traite.

Soupirant, il regarda au loin en se remémorant quelques autres souvenirs. Le vieux grand-père n’avait pas beaucoup d’hésitations quant à ce qu’il raconterait ensuite à son fils mais songeait déjà aux quelques sujets de conversations qu’il aborderait d’ici quelques instants. C’était sans compter sur Maurice le fourbe, Maurice l’imprévisible ! Sans même crier gare, un bâillon vint apparaître devant la bouche du vioque qui fut véritablement surpris.


Huuumm !?
Rien à faire, Nils était pris au piège et la force que mettait le jeune à l’œuvre était tout de même considérable. Le gradé de la marine s’était fait avoir et son cerveau venait de se mettre à turbiner. Et si le départ de son fils était lié à cet évènement ? C’était évident ! Le lien de famille avait été percé à jour et un groupe de malfrats sévissait sur cette ile ! Ils en voulaient à son fils qui semblait jouir d’une belle réputation dans cette bâtisse et quoi de plus facile pour un tel groupe que de s’en prendre à la famille pour déstabiliser le pouvoir en place ?!

Non seulement Nils était apparu comme une vieille personne assez faible, mais dans l’horreur de la scène, la faux qui lui servait alors de canne s’écroula de la chaise à côté de lui. Il n’avait aucune chance de s’en tirer. Son pauvre fils était en danger : si Nils se faisait capturer, il risquait de devoir payer une rançon ! Pauvre Eric, le traumatisme serait d’ailleurs énorme que de voir son propre père se faire enlever sous ses propres yeux.

Mue d’une peur terrible, Nils sentit une rage bouillir en lui. La vie de son fils était en danger et il devait agir au plus vite s’il ne voulait pas qu’il arrive malheur à son protégé. Le café avait véritablement « aidé » au raisonnement : cette fois-ci, le vieillard avait de bons réflexes.

Alors que le chiffon s’enfonçait dans son gosier, le vieillard effectua un simple coup de coude dans les côtes de son opposant. Assis, il n’avait pas les mêmes appuis et Maurice put voir le coup venir. C’était un bon ce bougre ! Tant pis, il allait vite devoir en finir. Mordant le more comme un dératé, le visage rouge de colère, Nils usa de sa force brute pour s’extraire de sa situation : avec un coup de boule vers l’avant, il arracha des mains le pauvre torchon. Se relevant d’un bond, le Gratz tourna alors le dos à Eric pour lancer un regard des plus sombres à son opposant. Il fallait le mettre en déroute, et vite : pour ça, une solution des plus efficaces. Du sommet de son crâne jusqu’aux pieds, un sombre liquide violet recouvrit alors le vieillard, des vapeurs dangereuses s’échappaient du poison qui le recouvrait alors. Fou de rage, il ne cherchait qu’une seule chose, protéger son fils. Sans même se retourner, il leva la main en direction d’Eric comme pour le stopper sans même savoir s’il comptait agir.


Ne t’en fais pas mon fils. Je te protégerai… c’est toujours moi. On ne te fera pas de mal.
Se concentrant alors sur sa future victime, il avança lentement d’un pas avant de poser ses questions d’une voix grave.


Qui t’envoie ?! On ne touche pas aux Gratz !
Le fruit était encore instable pour le pauvre Gratz mais produire du poison de façon illimité restait encore à sa portée pour l’heure. C’était la seule chose qu’il pouvait encore maîtriser. Avec une situation aussi grave que celle-ci, il n’avait pas eu le choix que d’avoir recours à ce genre de chose. Le pauvre mécano risquait de chier dans son froc… pour une fois que la malédiction de Nils allait n’y être pour rien… enfin presque !



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Jeu 1 Juin - 9:02


- En quête d'un métier -


Eric jubila intérieurement lorsqu'il vit le bricoleur faire don de sa personne pour une cause qu'il pensait juste. Le menton posé sur son poignet plié en deux, le pion s'enfila une seconde chocolatine dans sa cavité buccale aux dents tachées de chocolat, donnant l'impression même que le gaillard était édenté. Néanmoins un nouvel élément fit surface, une surprise violacée se manifesta après un coup de boule ridicule.

La viennoiserie tomba dans la tasse.

Le liquide brun gicla sur le haut d'Eric, sa mâchoire s'était détachée d'un coup, son regard se fit happer par l'atrocité émanant du médecin. Il ne comprenait pas ce qu'il se tramait, mais Eric saisit l'ampleur du merdier dans lequel il s'était mis quand les fesses de Maurice touchèrent sol. Une flaque apparut sur ce dernier, l'urine se déversait sur une mélodie saccadée, des claquements de dents. Le camarade d'Eric était terrifié face au terrible être qui le surplombait. Il fallut un certain temps afin que Maurice ne puisse esquisser le début d'une phrase dans ses pensées chamboulées, laissant à son soi-disant ami le temps de se ressaisir quelque peu. Après quelques déglutitions et une bonne quinte de toux, le surveillant voulut se sortir de ce bourbier: il n'aurait jamais pu atteindre une telle cible. La situation s'était renversée d'un simple coup de coude, son plan tomba à l'eau et il eut l'impression que sa vie était dorénavant entre les mains de l'homme à la casquette. Ce qu'il n'appréciait guère, il lui fallait donc agir.

Le pion ne fut pas le premier à réagir. Hélène avait fini de lire la petite lettre destinée au lieutenant quand celui-ci mua en une immondice mauve.

-Vous cherchez un médecin ?! -s'écria-t-elle tout en se dirigeant vers l'étrange trio.

Elle se disposa alors entre le marine et la pisseuse, tendit le papier d'une main tremblante au vieillard énervé avant de lui adresser un sourire forcé.

-Monsieur Vondaire organise aujourd'hui un forum des métiers, comme à chaque année il y aura sûrement un médecin de renom. Peut-être que vous pourriez vous diriger vers ce médecin ou un de ses confrères pour remplir votre mission.

-Er...Er...Er...Eric.


Dans un souffle atrophié Maurice bégaya un bon nombre de fois le prénom du pion entre deux claquements de dents. Le rythme de ceux-ci allait en s'augmentant en même temps que son pouls et sa respiration. Il venait de rentrer en hyperventilation, ses iris tourbillonnaient dans ses orbites, il cherchait à voir son camarade mais celui-ci était masqué par Hélène et le monstre. Ce que le bricoleur ne savait pas, c'était qu'il n'aurait jamais pu le voir en ces instants : il ne regardait pas au bon endroit. En effet, le pion n'était plus attablé, il désirait s'extraire de la cafétéria le plus rapidement possible. Ainsi quand Hélène intervint, il se mit à se déplacer vers la sortie de secours , au fond à gauche de la pièce, à l'opposée de l'entrée. Bien sûr, pour ne pas se faire repérer, le bougre avait choisi de faire le trajet en rampant au sol.





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Jeu 1 Juin - 10:06



That escalated quickly !


Le regard empli de rage, Nils savait que tout reposait sur lui. Maudit, il avait maintenant des capacités hors norme et pouvait aisément se défendre voire passer à l’offensive. En réalité, seule la défense importait pour le grand gaillard qu’il était : sa famille était tout pour lui et l’espace d’un instant, il avait cru qu’il était en danger.

Lorsqu’il vit finalement l’air apeuré et totalement démuni du jeune mécano qui venait de faire sur lui, le vieillard réalisa qu’il avait sans doute réagi un peu trop vite. Qu’importait la situation : sa famille passait avant tout et si elle venait à être en danger, il ne pouvait se permettre de faire dans la demi-mesure. En arrêtant le kidnappeur à son premier geste, le vieillard était parvenu à briser l’initiative et le danger dans l’œuf. Particulièrement fier de lui, il eut alors un sourire des plus ragaillardis avant de jeter un bref coup d’œil en arrière pour voir son fils tandis que la jeune femme approchait pour lui tendre le morceau de papier.

Il vit alors son prétendu fils ramper et esquissa de nouveau un sourire plus franc encore. A vrai dire, Eric avait toujours été un couard de première et le voir ainsi agir comme une limace lui rappelait de vifs souvenirs lorsqu’il était enfant. Coupant court à sa malédiction, seule une petite flasque de poison quasi inoffensif trônerait là où il se tenait actuellement. Maintenant, il était possible de voir son sourire des plus sincères et comprit finalement que le mécano ne ferait jamais le poids face aux Gratz. Quoi de plus normal après tout !


Voilà qui est une excellente idée ! Allons ragaillardir cette jeunesse !
Nils venait de sauter du coq à l’âne. Sans doute était-ce dû au fait qu’il avait l’impression d’avoir un enfant devant lui qui avait pensé être plus téméraire qu’un autre. Dans tous les cas, il acceptait bien volontiers de prendre part à ce forum comme si tout ce qui s’était passé auparavant n’avait finalement pas eu lieu. Au pire des cas, si le confrère était inintéressant, Nils trouverait sans doute le moyen de captiver l’auditoire avec son fruit du démon ! Jamais les médecins de la marine n’auraient paru aussi cool qu’en cet instant.

Se déplaçant pour aller récupérer sa faux en guise de canne, l’ancêtre adressa de nouveau un sourire de remerciement à la jeune femme avant de jeter un dernier regard au mécano. Arquant un sourcil, observant les orbites de ce dernier, il donna quelques indications à la jeune femme avant de marcher lentement en direction de la sortie.


Un sac et qu’il respire dedans, ça devrait le calmer… ah ! Et filez lui un pain au chocolat !
S’il n’était pas stoppé et que tout rentrait dans l’ordre, le vieillard serait alors libre de ses mouvements et se dirigerait ainsi vers le forum en espérant qu’il ne se perde pas entre temps. Son fils était sans doute parti se cacher. En effet, il le connaissait particulièrement bien et savait qu’il lui faudrait un peu de temps pour digérer à la fois les retrouvailles ainsi que ses esprits à la vision de sa nouvelle malédiction. Sans doute retournerait-il le voir avant de partir mais il ne voulait pas l’affoler outre mesure. Une dernière pensée le tarauda en repensant à lui comme à son enfant avant d’ouvrir la porte à double battant qu’il pensait être l’ouverture sur le forum, c’était certain : sa famille lui manquait. Il ne restait ainsi plus qu’à prier pour être au bon endroit !



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Dim 11 Juin - 21:06


- En quête d'un métier -


L'atroce voile pourpre fut comme déchiré par un sourire radieux qui vint tempérer le rythme frénétique du claquement. Hélène soupira quand elle redécouvrit le visage ridé du septuagénaire sous ce joyeux aspect. Eric, à quelques mètres de là, continuait son opération d'extraction en baragouinant un amas de murmures, probablement des injures destinées au médecin. L'employée intacte écouta attentivement ce que le marine racontait, elle acquiesçait avec enthousiasme à chaque fin de prise de parole jusqu'à ce qu'il quitte finalement la pièce. Sans plus attendre elle lança un regard à Maurice avant de se munir d'un des sachets à viennoiseries et un rouleau de pâtisserie disposés près du comptoir. Après une légère ruée vers le bricoleur, quand elle fut enfin à portée, elle plaqua violemment le sachet contre son visage.

-Ca t'apprendra à faire n'importe quoi dans ma cafétéria !

Décontenancé par tant de brutalité, Maumau se contenta de conserver le sac près de son visage afin de se calmer comme il le pouvait. Il s'accrocha à lui comme si sa sécurité, sa vie même, en dépendait. La furie qu'était devenue Hélène avait à peine commencé les réprimandes. Lorsque l'avant-bras d'Eric heurta finalement la porte de secours, un rictus fendit son visage tandis qu'il prit appui sur ses mains afin de se relever. Il devait se dépêcher et faire le moins de bruit possible. Saisir la poignée, l'abaisser et sprinter !

Il vit une ombre engloutir la sienne.

-ERIIIIIIIIIIC !

Le rouleau se fracassa sur le crâne du bonhomme, il retourna au sol dans la seconde suivante.

________

On se faisait déjà chier.

Entre deux paroles du pompier, je lorgnai Dodo qui était affalé sur son accoudoir. Il avait tenu une dizaine de minutes, tout au plus, et ne réussit pas à survivre au discours tenu par les quelques ingénieurs navals. C'était tout à fait compréhensible, et j'aurais aimé le rejoindre dans les bras de Morphée lors de leur passage. Mais non, j'étais bien resté éveillé, au milieu de cette masse d'élèves qui, désormais, avaient tous la gueule grande ouverte et contemplait de leurs petits yeux de biche les soldats du feu présenter leur mêtier. Leur passion, disaient-ils. Mon autre frère semblait lui aussi être inclus dans cet amas de larves. Il se différenciait de la majorité, en ces instants, seulement parce qu'il attendait impatiemment le début du prochain passage qui concernerait la médecine. Une branche dont il ne cessait de faire l'éloge durant nos repas de familles, lorsque notre mère nous demandait quels étaient nos projets d'avenir. Mon fraternel avait déjà tout prévu, il savait quelle fac rejoindre, et s'était déjà procuré les différents polycopiés de cours par le biais d'élèves qu'il avait harcelés tout au long de l'année scolaire. Voilà ce qu'était mon frère quand était en jeu cette passion, ou plutôt cette vocation, une vraie plaie, une putain de sangsue, et c'était bel et bien dans ces instants que je m'estimais heureux de n'avoir aucune vocation de ce genre !

Je zieutai d'un regard distrait la scène où se trouvait le groupuscule de pompiers. Sur l'écran géant, situé derrière eux, était projeté par escaméra un diaporama affichant diverses photographies d'eux en action dans pleins de situations différentes ainsi que quelques vidéos, interviews et entraînements. On en faisait bien évidemment des tonnes pour eux. Après tout Vondaire, qui était dans le coin gauche de l'estrade, près de la porte d'où débarquaient sur la scène les professionnels, savait que le peuple les appréciait. Le vieillard n'était pas dupe, il lui fallait s'attirer les grâces de tout le monde pour conserver cette image du lycée le plus adulé de la ville. Sur l'écran, par ailleurs, était visible en bas à gauche une petite liste annonçant l'ordre de passage. La case destinée au pompier, où un casque et une flamme étaient visible, voyait ses contours colorés en vert étant donné qu'ils passaient actuellement. La case suivante, juste à droite de celle des pompiers, indiquait la médecine. Y était visible l'esculape.

Maint cris et applaudissements vinrent arracher Dodo à Morphée, ils me tirèrent aussi hors de ma torpeur. Il s'agissait là d'une dernière ovation pour ces gentils soldats du feu.
Ce fut à ce moment qu'une ligne blanche apparut avant de s'élargir au milieu de deux rangées des gradins. La porte de l'amphithéâtre venait de se faire ouvrir. Mon regard se tourna donc en direction de cette dernière, j'étais au second rang donc j'y voyais quasiment rien. Pourtant je pus apercevoir une petite silhouette dans l’entrebâillement des deux grandes portes. Le bonhomme semblait se tenir sur une... faux ?

-Hey ! Mais c'est quoi ce type ! Tu penses qu'il s'est perdu ? Hahaha !

Dodo choisit son bon moment pour beugler. Le chahut s'était arrêté, les pompiers stoppés dans leur marche vers la sortie de la scène. Tous observèrent cette silhouette.

-Rendors-toi ou fais toi petit, t'as encore envie de faire parler de nous ? -lui murmurai-je

-Oh non ! Maman va encore nous...


Ma paume se présenta violemment à la bouche de mon frère.

-Arrête de brailler !




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Mer 14 Juin - 15:12



Bouge !


Devant le silence de plomb qui s’installa instantanément à l’entrée du vieillard, Nils s’arrêta un instant après être entré. De nombreux regards étaient tournés sur lui sans qu’il ne comprenne. On lui avait parlé d’une présentation et cette dernière semblait avoir commencé depuis bien longtemps malheureusement pour lui. Jetant des coups d’œil dans toutes les directions et particulièrement en arrière pour vérifier si s’était pas vers quelqu’un d’autre que se tournaient tous les regards, l’ancêtre comprit finalement qu’il était le centre d’attention.

Nils toussota un instant avant de finalement reprendre lentement sa marche. Dans un premier temps, il se dirigea vers l’estrade avant de finalement se raviser pour se diriger dans les gradins. Au premier rang, il vit une place de libre et alla pour s’assoir. En tournant le dos, tous pourraient apprécier le graphe de « Justice » imprimé sur l’uniforme de lieutenant de la marine. Cependant, avant de poser ses fesses sur le siège, le grand-père se ravisa pour commencer à monter plus haut dans les gradins. Un gamin venait de rompre le silence et le vieillard se retourna pour voir qui avait oser rompre ce silence quasi religieux. Peut-être était-ce une invitation après tout ? Il fallait dire que de si loin, l’ancêtre était incapable de comprendre les mots qui avaient été prononcés. Même sa vue défaillante ne lui permit pas de voir son voisin se mettre en quatre pour l’empêcher de continuer à parler.

Il n’aimait pas vraiment être le centre de l’attention mais surtout, il n’aimait pas faire son premier de la classe. Apercevant une place de libre au milieu de la rangée du gamin précédant, il fit se lever plusieurs étudiants comme pour indiquer qu’il comptait prendre place ici. En réalité, le vieillard resta sur place : il souhaitait que tous se décalent pour lui permettre de se mettre en bout de rangée.

Tous ces jeunots ne pouvaient-ils pas regarder ailleurs ? Sérieusement, est-ce que le vieillard avait une verrue sur le nez ? Pourquoi étaient-ils si attirés par le vieillard ? Non. C’était certain, en réalité, ils ne faisaient que témoigner un respect profond pour l’ancêtre. Sûr de lui, il s’enfonça dans son siège et attendit la suite des évènements, soit en bout de rangée comme il avait d’abord pensé le faire, soit en parcourant l’ensemble de la rangée parce que les étudiants n’auraient pas compris : offrir un si beau fessier à de si jeunes perspectives aurait très bien pu faire plaisir à plus d’une personne.

Un forum des métiers pour un type déjà à la retraite, ce n’était pas banal. Mais après tout, lui aussi pouvait très certainement retourner sur les bancs de l’école non ? Etait-il si difficile de penser qu’un vieillard comme lui puisse être étudiant après tout ?




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Ven 23 Juin - 17:30


- En quête d'un métier -



Un pas lourd, lent et irritant vint titiller le silence à mesure que le vieillard s'avançait dans l’amphithéâtre. Un étrange phénomène était alors remarquable, quelque chose semblait clocher avec cet ennuyant papy. Les larves écervelées plissèrent leurs yeux lorsque l'ancêtre passait leur gradin, puis, au bout de quelques secondes, je pouvais la flairer. La flagrance du mépris exsudée de chaque visage distordu. La cause de cela me vint dans des vagues de murmures qui vinrent se fracasser sur mes tympans. Mon abruti de frère se leva brusquement, il contemplait l'uniforme du rutilant. Sa mâchoire tomba d'un coup tandis qu'une lueur naquit au sein de ses sombres iris.

-Vraiment ? Pour de vrai ?

Mes molaires coulissèrent dans un crissement douloureux, mes doigts vinrent violemment s'accrocher à l'avant-bras que Dodo s'apprêtait à lever. Je le tirai brusquement vers moi, tout excité comme il était la lutte devenait compliquée. Bien qu'il m'eut été facile de le faire vaciller et, de ce fait, le contraindre à reprendre sa place, cela ne dura qu'un temps. Le vieil homme, supposé marine, venait de se planter au bout de notre rangée. Dès lors l'imbécile agita les bras dans les airs tout en beuglant.

-Hey ! Laissez-le venir ici, soyez sympa !

Mon coude vint se planter dans les côtes du pitre qu'était devenu mon fraternel. Non pas que je haïssais les marines ou ce vieux plus particulièrement, le problème était différent. Nous étions dans un amphithéâtre bondé, un espace confiné où étaient massés, entassés même, un bon nombre de personnes. Autrement dit, à moins que la salle fusse munie d'une ventilation extraordinaire et super performante, la chaleur atteignait souvent plus de 30°C. Puis, avec l'agitation naissante, celle-ci risquait d'augmenter à nouveau. Cet air chaud suffocant mêlé au fait de n'avoir quasiment aucun espace pour soi, puisque collé à autrui, transformait la salle en un véritable enfer. Ainsi mon fabuleux frère désirait empirer la situation en me privant du peu de paradis que j'avais, ce siège vide à ma droite, en manœuvrant pour que l'ancêtre, qui empestait probablement la sueur en plus de puer la vieillesse, pusse prendre place à mes côtés.

Les élèves s’exécutèrent, ils se levèrent timidement, laissant un passage pour le vieil homme. Il s'engouffra dans la rangée. D'une vive rotation, je me tournai vers Dodo toujours debout.

-Espèce de... rassis toi bordel !

Ses yeux croisèrent le miens, ses paupières s'étirèrent. Cette expression d'ahuri, je la connaissais que trop bien.

-Bouge ! On échange de place !

-Hein ? Tu déconnes ?

-Allez, fais pas le salaud !

-Parle moins fort couillon !


-Seulement si tu me files ta place ! -il baissa d'un ton pour la suite- A moins que tu ne veuilles que je continue et que Vondaire ne s'énerve.

Mes jambes se tendirent d'un coup, mes mains vinrent saisir le col de sa chemise.

-T'es en train de te foutre de ma gueule ? Je me les brise pour que tu ne te retrouves pas dans de sale draps et tu m'plantes un couteau dans le dos ?

-Il nous regarde.


Mes iris se détachèrent des orbites du salopiaud un instant. Mon sang se figea dans mes veines lorsque je le vis, Vondaire. Il tapait du pied. Il était agacé. Je crachai donc quelques mots avant de balancer mon frère dans mon siège et de m'installer dans le sien. Il ricanait.

-Enflure, la prochaine fois tu te démerderas tout seul avec ton devoir de chimie.

Lorsque le vieillard aurait pris place, Dodo le reluquerait longuement, surtout sa tenue ainsi que sa faux. Il débuterait alors la conversation en chuchotant.

-Hey, c'est comment d'être marine quand on est âgé ? Vous devez avoir beaucoup d'expérience ! Vous avez faits combien de mission ? Dites, ça se trouve que vous avez déjà eu l'occasion de diriger mon papa ! C'est un lieutenant, vous le savez ? Vous êtes quoi, vous, d'ailleurs ?

Tête baissée, je contemplais mes deux poings tremblotants qui s'entrechoquaient frénétiquement sur mes genoux. La situation avait empirée, nous venions de battre un record.

-OH ! C'EST PAS POSSIBLE ! IL EST LA, IL EST LA ! MONSIEUR HAIR PAIZ !


Ma tête pivota lentement vers la gauche, Ado était dorénavant debout. Il fixait avec intérêt l'estrade sur laquelle venait de débarquer un gars. La case avec l'esculape était maintenant encadrée en vert. J'avais envie de hurler.




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Sam 24 Juin - 12:26



C'est Guignol !


La vache ! Qu’est-ce qu’il pouvait faire chaud ! A croire que les jeunots étaient tous surexcités pour un oui ou un non. A peine installé, une goutte de sueur perla sur le front de l’ancêtre suivie d’une autre et encore d’une autre. Le gamin assis à côté de lui semblait d’ailleurs vouloir profiter de la présence de l’ancêtre pour lui poser une tonne de question… ah les marmots ! Toujours à vouloir faire leurs intéressants. Perdu dans ses pensées à savoir ce qu’il pouvait bien foutre dans un endroit pareil, le grand-père était concentré sur sa propre situation et tentait de se remémorer tout ce qui avait bien pu se passer les quelques minutes passées.

Depuis son arrivée sur l’ile, il n’avait pas été foutu de faire la moindre chose de correcte bien qu’il était persuadé du contraire. Après tout, il avait déjoué une tentative d’enlèvement et maîtrisé un malfrat en lui flanquant la peur de sa vie. Souriant un instant, les oreilles défaillantes, il ne parvint pas à saisir un traître mot de ce que le gamin venait de lui demander. Sans compter qu’un autre type que le vieillard avait rencontré auparavant semblait le fixer. Haussant les épaules, Nils détourna le regard pour se concentrer sur le gosse qui semblait plus excité qu’une jouvencelle un jour de bal. L’ancêtre ne put retenir son cri tandis qu’un autre individu semblait arriver.


Qu’est ce qu’il dit ?! Je suis dur de la feuille d’oreille hein ! PARLE PLUS FORT !!

Hormis le fait qu’il ne semblait pas maîtriser l’expression, le vieillard venait une fois de plus de démontrer son incapacité à gérer quoi que ce soit. Hurlant plus qu’autre chose, il fallait espérer que le système défensif du jeune bambin était paré. Une attaque auditive était toujours violente… surtout dans des amphithéâtres de cette envergure. Peut-être que le son serait couvert par les excitations les plus folles suite à l’arrivée du célèbre Hair Paiz…

Nils détourna d’ailleurs son regard pour observer le nouvel arrivant. Il ne le reconnut pas, pour sûr. Mais son allure particulièrement « modeste », ironiquement parlant, avait le don de le mettre hors de lui dès les premiers instants. Lui, c’était sans doute le genre de type à péter tellement plus haut que son cul qu’il devait en avoir de la merde derrière les oreilles.

Nils arqua un sourcil avant de finalement chuchoter au bambin d’à côté. Certes, il avait fait croire qu’il n’avait rien entendu… et c’était vrai. Cependant, ce n’était pas à cause de ses oreilles mais plutôt de son attention défaillante. Ainsi, avec un sérieux que peu lui connaissaient, le regard lourd tout en continuant de fixer le « mec qui pèse », il demanda simplement.


Qui c’est ce guignol ?

Le lieutenant de la marine semblait avoir un regard bien plus dur que d’habitude. Autant, les gens ridicules et qui affichaient leur tête comme un saint graal avaient le don de le laisser totalement indifférent. Autant, qu’un tel individu puisse être reconnu pour ça… Nils ne pouvait pas le supporter. S’improvisant justicier de la modestie, le vieillard se cala profondément dans sa chaise comme pour se faire oublier. A l’affut de la moindre erreur, il attendrait l’intervention du type. Toussant à la moindre erreur qu’il ferait. Le nom « Paiz » semblait lui être familier… il ne parvenait plus à se souvenir pourquoi. Nils éternuerait sans doute encore plus fort si ce dernier venait à être désobligeant.






Tu peux PnJser Nils si tu le souhaites pour les toussotements et les éternuements =)

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Sam 29 Juil - 19:49


- En quête d'un métier -



Quelques personnes du premier rang se mirent à applaudir peu de temps après que le soi-disant Paiz eut pris place au beau milieu de la scène. Aussi, le cri de mon frère -qui se maria étrangement bien à l'hurlement de l’ancêtre tout juste arrivé - se retrouva submergé par ce léger vacarme, si bien que Vondaire ne put le percevoir. Une bonne chose, nous venions encore une fois d'éviter une terrible sentence. Ado fixait avec émerveillement le docteur, la mâchoire relâchée, bouche grande ouverte, il griffonnait plusieurs inscriptions sur son petit calepin. Des notes, des trucs qu'il connaissait déjà par ailleurs : il s'était tenu au courant du parcours à faire afin de devenir médecin il y avait de ça plusieurs années. Mais il semblait avoir tout oublié désormais, il buvait la moindre goutte de ce torrent de paroles déversées par la gueule du bonhomme en costard. Celui-ci était campé sur ses deux pieds emmitouflés dans des souliers luxueux, comme tout le reste de ses vêtements. L'air hautain, le convié semblait avoir pris d'assaut tout l'amphithéâtre de sa voix et ses gestuelles dignes des pires escrocs de secondes zones, les petits marchands désireux d’arnaquer chaque ignorant leur passant sous la main. Je soufflai donc tandis que l'énième invité de Vondaire continuait son discours afin de vendre sa profession. Tout se déroulait comme prévu initialement, du moins comme le proviseur l'avait pensé. De facto, la bruyante intervention de mon frère et moi tomberait bien assez tôt dans l'oubli. Je me pensais enfin tiré d'affaire et envisageais même de faire une sieste le reste de ce foutu forum.

-Psst !

Dodo me ramena à la dure réalité, m’interdisant par sa seule présence -qu'il me rappela d'un coup de coude dans le biceps - de pouvoir me soustraire à ce calvaire en allant enlacer Morphée.

-Quoi encore ? Si je t'ai laissé à côté de ce vieillard c'est pas pou...


Je découvris alors sa mine de déterré après une vive torsion du cou. Le visage étiré, les sourcils élevés, la bouche affaissée. Son doigt captiva finalement mon attention, il pointait le beau parleur sur l'estrade.

-C'est qui ce guignol ? -soupira-t-il.

-On s'en tamp...

Je perçus alors un changement dans son expression, il semblait déçu. Peut-être que le marine l'avait envoyé chier, probablement... que dis-je, sûrement ! Ça serait totalement justifié, tout à fait naturel ! Mais Dodo semblait être prêt à tout pour obtenir son information, ses yeux s'étaient détournés des miens, il reluquait Ado. Je devais éviter le contact entre ces deux entités hautement réactives, l'un allait beugler sans aucun tact pour obtenir ce qu'il désirait alors que l'autre allait gueuler de plus belle pour l'envoyer gentiment se faire et continuer sa prise de note. Et encore, cela dépendrait de la formulation de la question. Si Dodo comptait répéter mot pour mot sa précédente phrase, pour sûr qu'Ado s'assurerait de faire, et ce avec ardeur, l'éloge de l'actuel bouffon du forum. En somme, je devais intervenir tout de suite.

Ma paume se plaqua sur la face de l'agité tandis que je me retournai vers Ado. J'humectai alors mes lèvres avant de me lancer. Ma seconde main était prête à venir s'accoler à la bouche de mon frère dès que sa voix dépasserait un certain palier sonore. Il ne fallait en aucun cas se faire repérer par Vondaire. Ne pas s'attirer les foudres de ce petit vieux suant à pleine goutte et prêt à tout afin d'asseoir son autorité sur l'ensemble de l'établissement. Un coup de fil à une créature démoniaque se trouvait sans aucun doute dans ses cordes.

-Hey, Hair Paiz c'est un médecin, j'ai bien compris. Mais il a quoi de particulier ? -tentai-je timidement.

La pointe de son stylo se figea, ses sombres iris se détachèrent de la scène pour me fusiller froidement. Ses lèvres se mirent à trembloter l'espace d'un instant, ses mains suivirent le mouvement.

-Tu. Ne. Le. Connais. Pas ?

-Non, mais il m’intéresse donc je te demande.
-répliquai-je innocemment.

Son regard semblait se perdre sur mon visage pendant plusieurs secondes, puis, suite à une grande inspiration, son expression changea du tout au tout : ses pommettes se ré-haussèrent alors qu'il recrachait toute ses connaissances à propos de l'homme suscitant, je ne savais pourquoi, l'intérêt de Dodo. Il étalait toute sa science, le bougre, et son monologue était haché de façon quasi-régulière par un bruit se faisant de plus en plus irritant. Je mis le doigt sur sa source quand mon frangin semblait atteindre la partie cruciale de son discours qui tournait au radotage plus qu'autre chose.

-Il est sans doute le médecin le plus grandiose que notre île ait connu ! Et avec tous ses ouvrages je compte bien faire en sorte de devenir comme lui, un dermatologue de reno...


Ma main percuta avec violence sa bouche au même moment qu'une autre vint tirer mon épaule avec la même vigueur dont je venais de faire preuve.

-Alors t'as du nouveau ?

Je le vis alors. Mes yeux transpercèrent la tronche du frangin pour se planter sur le visage du bourru qui toussait dans sa barbe.

-Hey ! Elle vient ma réponse ? J'en ai besoin maintenant ! -s'écria le frère en me secouant le bras.

-Mais t'es malade ou quoi ? T'as failli me péter une dent, tu veux me faire aller à l'infirmerie alors que monsieur Paiz est en train de parler ? -beugla le second en retirant mes doigts de sa tête.

Il toussa encore. C'en était trop. C'était vraiment pas ma journée. Les astres semblaient s'être alignés pour me porter préjudice, pour m'expédier tout droit en enfer.

Alors, quel choix avais-je ?

Mes orteils se plantèrent dans ma semelle, mes mollets étaient parés à s'activer, mes quadriceps aussi. Une impulsion, une seule et je me lèverais pour faire taire ces trois boulets.

Le vieillard toussota encore une fois alors que l'autre prétentieux venait de finir une phrase. Le signal électrique se fit envoyer. Il se propagea de synapse en synapse au moyen de neurotransmetteurs, pour finalement arriver à bon port, propulsant mon fessier en dehors de mon siège.

-Avez-vous un problème ?

La manœuvre de décollage fut stoppée deux secondes après son lancement. Le docteur venait de suspendre son intervention et regardait en notre direction, les mains relâchées à hauteur de son torse. Toute l'attention se recentra dès lors sur notre rang.

-Euh...

Mon index se dirigeait lentement en direction de ma poitrine, j'étais fait comme un rat.

-Vous... -baragouinai-je- parlez... de...

Ses paumes s'entrechoquèrent tandis qu'il se dirigeait vers le devant de la scène avant de sauter. Hair Paiz se lança alors, sous nos regards ébahis, stupéfaits, dans les gradins. Il enjamba les marches deux par deux, avalant dangereusement la distance nous séparant. Lorsqu'il fut arrivé à l’extrémité de notre rangée, du côté opposé à Ado, il se mit à sourire en retapant des mains, une vaine saillante sur le front.

-Excusez-moi mon cher, je viens de vous remarquer. Vous et votre toux.

-Oh.

La pression diminua brutalement, mon cul retomba lourdement au fond du siège. Je souriais presque.

-J'aurais peut-être besoin de votre aide pour montrer à tous ici présent, à quel point la science, la médecine, peut être splendide. Rien de mieux qu'un exemple concret pour convaincre tout le monde, plutôt qu'un pompeux discours. N'est-ce pas ?

-Oh...

Il sortit alors de la poche arrière de son pantalon un tube blanc. Le bonhomme la présenta à toute la pièce en l'élevant quelque peu dans les airs et en tournoyant sur lui-même. Puis son attention retrouva l'ancêtre de la marine.

-Il s'agit du futur produit de ma clinique, le résultat de plusieurs années de travail, de mon dur labeur ! J'ai l'honneur de vous présenter le premier échantillon de ma "crème de jouvence" !

-Wow !

Il tendit sa main droite, vide, en direction de la mouette rutilante.

-Voudriez-vous bien me rejoindre sur la scène afin de montrer à tous à quel point la médecine peut-être miraculeuse ?


Il faisait désormais sa promotion. Ma première impression était donc la bonne.



Youpla ! Si papy souhaite interagir avec Dodo durant le discours de Paiz, Dodo se fera petit et zieutera Fudo en demandant au Gratz d'attendre un petit peu !
Jiva
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