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Pyras D. Dante
Pyras D. Dante
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Ven 20 Fév - 21:40
Ashes and Rise

La curiosité est un vilain défaut. Voilà un dicton qui fait partie de ceux que je déteste le plus. Bon, il arrive à a deuxième place, derrière le fameux "la culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale". Sérieusement... Comment un type sans culture pourrait en faire étalage et tenir face à une encyclopédie ambulante ? Encore une expression inventée par un pauvre mec frustré d'être un idiot devant un pote beaucoup plus cultivé que lui si on veut mon avis. Quant à la curiosité, c'est sûrement le même genre d'histoire. Un jour un mec s'est demandé pourquoi sa femme rentrait toujours avec une heure de retard et a fini par la suivre pour la trouver en compagnie d'un petit gros, peut-être même son meilleur ami, dans un lit en train de jouer à Twister. En demandant des explications au petit gros, qui devait aussi être binoclard je suis sûr, ce dernier lui aura dit que c'était sa faute et que "la curiosité est un vilain défaut". Bref, le genre de truc qui donne envie de faire fondre le gras du connard qui vient de vous piquer votre femme à l'aide d'un peu de magma.

Mais je m'égare. La raison de ce questionnement sur la curiosité ? Peut-être parce que pour le coup, je me dis que c'est vraiment un défaut. Sinon pourquoi serait-je paumé en pleine mer, comme un foutu guignol, incapable de nager et risquant de perdre la vie comme une pauvre nouille à la moindre vague un peu trop haute ? Bon, okay, je vois bien que l'île de Kawaii Kazan Shima n'est pas loin, mais je ne suis pas pour autant pressé de m'y rendre. Et d'abord, pourquoi je me suis dirigé vers ce coin paumé et plein de gouvernementaux ? Encore un coup de ma bonne étoile. Et par "bonne étoile", j'entends une véritable étoile. Voyez-vous, depuis plusieurs soirs, alors que j'étais de garde sur le pont du navire de l'Alliance Rose, j'avais remarqué un phénomène des plus atypiques. J'essayais de dorm... Enfin, de me détendre alors que j'étais à la vigie pour remplacer Asuna pendant son repos. Et lorsque j'étais sur le point de fermer les yeux, une mélodie vint se faire entendre à mes oreilles.

Mockingjay Call by The Hunger Games on Grooveshark

Forcément, en tant que mélomane de premier ordre, j'avais pris sur moi d'écouter ce son mélodieux, semblable à un chant d'une origine inconnue, mais clairement non-humaine. L'allégresse de ce son, de cette musique, avait suffit à me donner du baume au cœur. Je ne pouvais pas expliquer ce phénomène, mais ces sonorités faisaient résonner mon âme et vibrer mon cœur d'une manière à la fois entraînante et sereine. Néanmoins, cet instant de paix ne dura pas, la musique s'éloignant peu à peu jusqu'à disparaître. Même si je n'avais pas compris la provenance de ce son apaisant, je prenais sur moi d'en découvrir davantage. Inutile de préciser qu'Asuna fut assez surprise que je prenne l'initiative de la remplacer le lendemain à la même heure, en pleine nuit, alors qu'il s'agissait du tour de garde le plus pénible. Mais je voulais voir si les événements de la veille allaient se reproduire.

Je ne fus pas déçu, la mélopée nocturne se réitérant. J'aperçu alors, en levant la tête, une étoile filante des plus atypiques, briller intensément, se déplaçant à grande vitesse et... changeant de trajectoire en pleine chute ? Voilà qui me fit hausser un sourcil perplexe. Depuis quand les astres peuvent changer de direction sur un coup de tête ? Et le lendemain ? Rebelote. A nouveau cette musique, à nouveau cette étoile filante. Ces deux phénomènes étaient-ils liés ? Je n'en avais aucune idée, mais ce n'était pas en restant sur le pont du Tsukimi que j'allais avoir la réponse à ma question. Bien sûr, pour justifier un départ auprès de l'équipage de l'Alliance Rose, j'allais devoir fournir une raison assez solide. La chose fut cependant moins complexe que prévu. Je sortais le ticket du "Raison personnelle", le truc passe-partout. Même si je sentais chez Asuna une certaine suspicion, Kururu était assez naïve et aimable, mais aussi intuitive, pour croire en moi. J'ignorais si elle m'avait véritablement cru ou si elle avait compris qu'il s'agissait de quelque chose que je devais faire seul. Dans tous les cas, j'avais obtenu une "permission exceptionnelle" de deux semaines pour faire ce que j'avais à faire.

Bon, c'est sûr, en ramant dans une embarcation en papier mâché, c'est dur d'avancer. En revanche, en libérant du magma à l'arrière du navire, directement dans l'eau, pour se propulser, c'est beaucoup moins fatigant et beaucoup plus rapide. Voilà comment, au bout de trois nuits en ayant dévoré pratiquement toutes mes provisions, j'avais fini par suivre notre chère comète chantante jusqu'à Kawaii Kazan Shima. Et voilà pourquoi je me retrouvais comme une pauvre burne en plein milieu de l'océan, à proximité d'une île connue pour son allégeance au Gouvernement Mondial, avec une caserne de la Marine. Alors pour le coup, oui, la curiosité était véritablement un vilain défaut. Cependant, après tout le chemin parcouru, je n'allais pas jeter l'éponge juste parce qu'il y avait des gugusse en bleu et blanc dans l'île la plus proche.

Written in The Stars by Tinie Tempah on Grooveshark

La nuit ne tarda pas à arriver et j'avais pris soin de regagner mon embarcation après un rapide tour en ville, tout en demeurant discret au possible. Le plus dur fut sans doute d'éviter de calciner les quelques Marines qui traînaient ici et là en patrouillant dans la ville. Néanmoins, ma patience finit par être récompensée. Enfin... Récompensée... Si on peut dire. J'avais à nouveau suivi cet astre étrange qui apparaissait comme de plus en plus gros, jusqu'à ce qu'il disparaisse subitement à plusieurs dizaines de kilomètres de la côte. Ne me demandez pas comment, mais d'un seul coup, plus de lumière, plus rien. Même le chant cessa au bout de quelques secondes. M'approchant du point de disparition, j'observais avec attention l'horizon. Ce dernier était loin d'être normal. En réalité, j'avais l'impression qu'il ondulait étrangement. Un peu comme de la même manière que l'on perçoit le paysage par-dessus un feu de barbecue, ondulant à cause de la chaleur.

Ne sachant pas si je devais ou non continuer ma route, je me dis que finalement, je n'allais pas trouver les réponses à mes questions en restant dans ma barque comme un fruit perdu, en plein milieu de la mer. Ni une, ni deux, je laissais le magma jaillir de mes bras derrière moi pour propulser l'embarcation. La surprise que j'eus brusquement était alors loin d'être prévisible. Passant à travers ce rideau de chaleur, je découvris ce qui s'apparentait à... une île ? N'en croyant pas mes yeux, je ne comprenais pas comment celle-ci pouvait demeurer invisible. Alerte comme un chat en plein chenil, je posais finalement pied à terre, à la découverte de cet endroit nimbé de mystères.

Les plages étaient désertes, et aucun bruit ne se faisait entendre. Mais plus je m'enfonçais dans la jungle, plus mon ouïe se faisait fine, à cause de la nuit et de la tension générée par l'inconnu. Et peu à peu, ce fut une multitude de sons qui me parvinrent à l'oreille. Des chants d'oiseaux... De toute sorte. Certains piafs que je connaissais, d'autres que je n'avais jamais vu et dont j'ignorais s'ils étaient même répertoriés par un quelconque ornithologue. Mais aucun de ces chants n'était aussi gracieux, aussi mélodieux, que celui qui m'avait mené jusqu'ici. Même si j'étais émerveillé, je devais continuer mon exploration. Bien sûr, le fait d'être un Logia me rassurait un peu au milieu de cet inconnu. Aucun animal sauvage ne connaissait le Haki de l'Armement... Du moins je l'espérais. Voilà pourquoi je pus dormir comme une masse au beau milieu d'une petite clairière, ne craignant pas le froid grâce à ma nature magmatique.

Il ne fallut que peu de temps pour que je fusse finalement réveillé par la mélodie que je convoitais. Une flash embrasa le pic montagneux qui trônait au centre de l'île, la lumière s'en échappant à toute vitesse vers l'horizon. Si cette étoile filante faisait chaque jour le même aller-retour, je n'avais dès lors plus qu'une chose à faire : gravir la montagne et l'attendre au sommet pour voir de quoi il s'agissait et si je pouvais écouter à nouveau son chant. Prenant sur moi, je me mis à l'escalade, utilisant le magma pour me forger un chemin nettement plus pratique que si j'avais dû monter en m'accrochant aux pierres escarpées de la montagne. En laissant la lave de mon corps monter toute seule, je gagnais énormément de temps et sauvais mon énergie, ignorant si ce que j'allais trouver là-haut était ou non une bonne chose et risquait ou non de chercher à me scalper. Mais ma curiosité était trop grande.

Une fois au sommet, je constatais plusieurs choses intéressantes. En effet, depuis le point culminant de l'île, j'avais une vue parfaite sur celle-ci et ses alentours. Je comprenais alors mieux l'étrange phénomène qui rendait l'île invisible. En effet, le rideau de chaleur qui dilatait l'horizon, tel un mirage, prenait tout son sens lorsque je constatait qu'il entourait toute l'île. De plus, plusieurs lueurs écarlates dans la mer me donnait une réponse que je ne pouvais que connaître... Puisqu'il s'agissait d'un effet dû à des volcans sous-marins. La chaleur du magma en éruption sous l'eau chauffait l'eau et laissait ces vapeurs s'échapper, donnant une image déformée de l'horizon et protégeant l'île par un rideau de chaleur la rendant parfaitement invisible depuis l'extérieur.

Mais alors que je m'extasiais sur ce spectacle, j'en oubliais un qui avait une importance significative. En effet, au beau milieu du plateau qui surplombait ce paradis, se trouvait un nid de belle taille avec... Un œuf. Oh, pas le genre d'œuf de dinosaure super gros et qui ferait trois fois ma taille. Non non, juste un œuf d'environ cinquante centimètres de haut et qui, en plus, dégageait une chaleur de tous les diables. Et alors que je m'approchais de ce dernier, le chant que j'avais entendu toutes les nuits depuis une semaine vint à retentir, avant de s'interrompre, percé par un cri qui n'avait rien à voir avec une mélodie, ressemblant plutôt à un mélange de détresse et de colère. Me retournant, je n'eus pas le temps de voir la bête que mon corps vola en éclat, traversé d'un seul coup par l'animal. Il me fallut quelques instants pour reconstruire mon enveloppe charnelle, secouant vivement la tête avant de me retourner à nouveau vers l'œuf et son géniteur. Rien ne m'avait alors préparé à ce que j'allais apercevoir.



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Sam 21 Fév - 11:45
Phoenix and Volcano

Des plumes rouges, oranges et jaunes brillantes comme mille soleil. Un regard de braise. Une posture pleine de fierté et de magnificence. Tout dans l'être qui se tenait face à moi tenait de la majesté incarnée. La bête était magnifique, à tel point qu'elle en était presque indescriptible. Ses ailes étaient d'une beauté à couper le souffle, alors que ses yeux plein de vivacité et de force imposaient le respect. D'une taille avoisinant le mètre pile, et sans doute d'une longueur qui devait dépasser les six ou sept mètres lorsqu'il déployait ses ailes, j'avais face à moi un spécimen unique, légendaire... Un Phénix. Une créature mythique que peu de personnes peuvent se targuer d'avoir vu.

Fireflies by Owl City on Grooveshark

[Mission] Eternal Flame 2-phoenix

Néanmoins, le volatile ne semble pas content de me voir ici, sur son territoire. Il se dresse comme un bouclier entre moi et l'œuf que j'avais observé un instant plus tôt. Laissant ses plumes s'embraser de manière violente, il pousse un cri qui se veut tout sauf amical, me faisant bien comprendre que ma présence ici le gêne. Les flammes dansent autour de son corps tel des nymphes incandescentes, rendant le spectacle encore plus grandiose. Et même si la bête est agressive, je ne peux m'empêcher de rester ébahi devant le show qu'elle m'offre, alliant à sa beauté la combativité d'un esprit aussi ardent que son plumage. Elle me regarde avec méfiance, hargne, se demandant sans doute comment s'y prendre avec un adversaire qui vient de lui faire une démonstration assez effrayante de ses capacités, lorsque j'ai laissé mon corps voler en éclat et se reconstruire sous forme de magma.

Quelle attitude adopter ainsi ? Combattre l'animal ? Pourquoi faire ? Le pauvre oiseau ne m'a rien fait et, à dire vrai, je m'en voudrais de m'en prendre à une créature aussi majestueuse. La nature nous a fait le cadeau d'une de ses créations les plus fantastiques, pourquoi devrais-je être la main qui la détruirait ? Cela serait en désaccord complet avec mes principes les plus fondamentaux. A plus forte raison lorsque je vois à quel point ce Phénix est un bon père, défendant sa progéniture contre un intrus aussi gênant que moi. Même s'il sait que son feu ne pourra pas me brûler, qu'il ne pourra sans doute pas me vaincre, je n'ai pas vu le moindre signe de peur ou de recul chez cet oiseau. Alors que je le fixe, je me mets soudainement à avoir un sourire légèrement carnassier en constatant cette force de caractère. Ce piaf n'a pas froid aux yeux, et ça me plait. Je choisis alors l'attitude la plus inattendue. Sans prévenir, je m'assois alors soudainement, posant mes mains sur mes genoux, pliés à l'indienne.


Tu as du cran la tête brûlée... J'aime ça ! Je sais qu'on vient de se rencontrer mais... Je t'aime bien l'ami !

Autant dire que vu le haussement de ce qui lui sert de sourcil, la bête ne s'attendait clairement pas à cette attitude de ma part. Cependant, il n'allait clairement pas baisser sa garde pour si peu. Il regarda cependant avec un grand intérêt les restes du magma que j'avais généré en explosant, changeant les quelques roches touchées ainsi cendres fumantes. Ce fut à mon tour de hausser un sourcil perplexe. Même si nous campions ainsi sur nos positions, nous regardant en chien de faïence, je constatais que les cendres laissées sur place semblaient l'intéresser au plus haut point. Sans changer ma position, je prenais sur moi d'essayer de lui en donner pour voir sa réaction. J'attrapais un caillou de la taille de mon poing, avant de faire chauffer ma main à très haute température, changeant la caillasse en cendres que je compactais pour la lancer juste devant la tête de piaf, intéressé par ce qu'il allait bien pouvoir faire.

En premier lieu, il prit cela comme une attaque, réitérant son cri de mise en garde et faisant à nouveau flamboyer son plumage. Mais voyant que je me tenais immobile, il prit sur lui de s'avancer jusqu'au petit tas de cendre, avant de lentement baisser sa tête. Sans rompre le contact visuel avec moi, il mit une belle poignée des cendres dans son bec, avant de reculer et de les déposer autour de son œuf. Quant au reste, il se contenta de... les manger ? Voilà de quoi se nourrissaient donc les Phénix. Des cendres ? Sérieusement ? En voyant que je pouvais pratiquement tout changer de la sorte, l'animal devait me prendre pour une sorte de four micro-onde dans lequel on pouvait enfourner n'importe quoi pour qu'il vous en sorte un plat délicieux. Cela expliquerait pourquoi, par la suite, il m'envoya plusieurs caillasses à la figure, attendant juste que cela me traverse le corps ou que je ne cède à les changer en festin pour lui ou en couveuse pour son œuf.

Néanmoins, malgré cela, il ne semblait toujours pas vouloir que je m'approche de sa progéniture ou de lui-même, me fixant de façon agressive en continue. Et alors que le Soleil se couchait, j'essayais d'analyser les faits pour comprendre comment cet oiseau survivait et les raisons de ses voyages incessants. En y réfléchissant, l'animal se trouvait autour d'une chaîne volcanique sous-marine. Kawaii Kazan Shima était également une île dont le volcan s'était éteint. Et à bien y penser, si j'analysais le trajet de notre volatile coloré, cela me menait droit à... Friend Island. Un endroit que je connaissais bien pour y avoir séjourné quelques temps.

Et alors que je regardais le Phénix se nourrir des cendres que je lui avais fourni, le puzzle s'assemblait dans mon esprit. La raison pour laquelle l'animal faisait ces trajets était assez simple en fait. Les volcans du coin étant soit endormis, soit inaccessibles, la meilleure source de cendre se trouvait simplement sur l'île volcanique de Friend Island. Le volatile avait besoin de beaucoup de cendres pour à la fois se nourrir et couver son œuf. Voilà pourquoi il ne partait pas cette nuit en quête de cendres, étant donné que le grand corniaud que j'étais venait de lui en fournir une belle quantité, ne serait-ce qu'en gravissant la montagne après avoir fait fondre les obstacles sur mon chemin.

Le mystère était résolu, mais il me restait deux questions à l'esprit. Ou plutôt une question et un espoir. Ce dernier était simplement de pouvoir entendre le chant du Phénix en me tenant aussi près de lui. Quant à la question, elle était on ne peut plus légitime : où était la mère qui avait pondu l'œuf ? Mais pour l'heure, l'animal ne me faisait pas vraiment assez confiance pour que je lui pose ce genre de question. Je prenais néanmoins sur moi de rester là à l'observer et l'écouter, avec l'espoir de l'entendre à nouveau chanter. Il s'agissait davantage d'un combat psychologique qu'autre chose. Même s'il vaquait à ses occupations en couvrant son petit de ses ailes brûlantes pour réchauffer l'œuf, ce dernier se trouvant entouré de cendre fumantes, il ne me quittait pas des yeux pour autant.

Les heures défilèrent et je finis par m'allonger, en arrière, le visage tourné vers le ciel, les bras tendus de chaque côté, comme mes jambes. Je prenais sur moi de regarder défiler les nuages. Au moins, cela faisait passer le temps. Je me demandais ce que pouvais bien faire ce filou de Sly. Sûrement occupé à dépouiller les Agents du Gouvernement sans doute. Ce fichu raton-laveur humain était nettement plus futé et subtil que moi. Sans doute aurait-il compris comment gagner la confiance de l'animal se trouvant face à moi. Et alors que j'étais ainsi affalé, j'entendis un grognement plutôt familier. Il s'agissait d'un ventre gargouillant. Me relevant alors, je voyais chez le Phénix de la gêne, comme n'importe quel humain pouvait en éprouver lorsqu'il se faisait remarquer de la sorte.

Un sourire se dessina sur mon visage jusqu'à ce que je me mette à émettre le même bruit. A croire que la faim appelle la faim. Riant à pleine dent, je voyais bien que mon attitude rendait le volatile curieux. Je posais les mains sur mes genoux pour finalement me relever. Aussitôt, mon "interlocuteur" fit de même, prêt à se battre si jamais je m'approchais de son œuf. Je regardais autour de moi pour saisir ce qui restait d'une vieille souche et la faire brûler d'une traite, libérant un énorme amas de cendres d'un seul coup et contenant le feu en l'étouffant avec la lave, l'empêchant de couler et de se propager. Je fis alors dos au Phénix et levait la main en commençant à marcher pour sauter du haut du pic.


T'es pas le seul à avoir la dalle l'ami. Je vais en ville me prendre deux ou trois bons trucs et je reviens. En attendant, tu peux grailler, c'est moi qui régale.

La seule réponse que j'obtins fut un "Kweee" qui ressemblait en langage humain à un "Gné ?" si j'avais dû le traduire. Et d'un bond, je sautais dans le vide. Le bon point quand on est un Logia, c'est que l'on peut se livrer à ce genre d'excentricité sans avoir à craindre le choc... Sauf si on tombe dans un foutu lac ou une connerie du genre. Ou d'être l'homme le plus malchanceux du monde et de se manger une pierre en granite marin perdue dans la forêt pile au point où on atterrit. Heureusement pour moi que je n'étais pas aussi poissard que cela. Mon corps s'écrasa comme un gros tas de boue qui aurait été lancé depuis la fenêtre d'un bâtiment de douze étage. La masse difforme de magma éparpillé se réunit alors pour reformer mon corps tandis que je me dirigeais vers mon embarcation.

Un moment plus tard, j'arpentais les rues de Kawaii Kazan Shima en toute discrétion, me rendant dans un magasin vendant de la nourriture. J'avais eu la chance de trouver un bon jambonneau bien savoureux que je portais sur mon dos, me disant que je le ferai griller au-dessus de la lave. Peut-être en donnerai-je un morceau cendré au piaf. Mais alors que je déambulais dans les rues, mon attention fut captée par une discussion de la part d'un groupe se trouvant à la terrasse d'un café adjacent à la rue que je traversais.


A ce qu'il paraît, ce Tenryuubitô n'a pas aimé le caractère trop sauvage de la bête et l'a tuée d'une balle dans la tête. D'un coup l'oiseau a brûlé et est revenu à la vie dans les flammes, sous la forme d'un oisillon. Et là ? Bim ! le noble lui retire dessus et le tue pour de bon !

Un oiseau qui brûle ? Un Tenryuubitô ? A bien regarder la dégaine de la douzaine de guignols présents, il s'agissait de mercenaires ambulants. Le genre de raclures sans scrupules qui me donnent des envies de meurtre. Mon regard se fit plus froid alors que j'approchais du groupe, me posant comme un cheveux sur la soupe pour leur parler.

De quoi parlez-vous les gars ? Cette conversation m'a l'air intéressante.

S'il y avait bien une chose que je savais, c'était que pour réussir à approcher ce genre de bouseux avides d'argent et orgueilleux comme pas possible, il fallait jouer les idiots un peu faible pour flatter leur égo. Et quand on est un gosse d'une quinzaine d'années, il n'est pas dur de tenir ce genre de rôle pour peu que l'on se force un peu. Il n'y avait rien de plus facile à manipuler qu'un idiot orgueilleux convaincu d'avoir le dessus sur vous à n'importe quel moment. Cela les encourageait donc à parler sans aucune méfiance.

Il y a deux semaines, le boss a livré un Phénix, l'oiseau légendaire, à un Tenryuubito. On en a tiré un sacré paquet d'argent ! Mais la bête était trop vieille et impossible à dompter, du coup le client a descendu l'animal. C'est une chance pour nous, parce que le boss sait où en trouver un plus jeune selon lui. Il est parti depuis un petit moment. On va encore s'en mettre plein les poches du coup !

Serrant les dents et le poing, je venais d'avoir la réponse à la plupart de mes questions. La mère du Phénix encore dans l'œuf ne s'était pas barré avec un autre piaf du coin. Elle avait été capturée par ce "boss", qui l'avait livré à la pire raclure que l'espèce humaine pouvait générer : un noble de Mariejoa. Alors que j'entendais le groupe de mercenaires se marrer comme des baleines en pensant à l'argent qu'ils allaient se faire, je tremblais de rage. Ce qui était un feu de colère intérieur ne tarda pas à se manifester à l'extérieur. Un nuage de fumée et de cendre s'échappa de mon corps pour laissa la lave en ébullition se manifester au niveau de mes épaules. Autant dire que les rires cessèrent immédiatement tandis que la douzaine de pauvres simples d'esprit se mirent à suer à grosses gouttes en comprenant que je n'étais pas "juste un gosse".

On ne sut pas véritablement ce qui se passa ce jour là à Kawaii Kazan Shima. Certains parlent d'une fuite de gaz qui aurait provoqué l'explosion du café. Par un étrange hasard, la fuite était commune à deux autres des habitations proches s'étant déclenchées au même moment. On eut cependant beaucoup plus de mal à expliquer le vol du piano à queue à travers la vitrine et le fait que l'on le retrouve deux rues plus loin. Bref, encore un mystère de l'univers ou un manque de chance, selon les autorités. Pour ma part, j'avais déguerpis depuis un moment une fois mes "nerfs passés", en particulier lorsque j'avais entendu crier que les soldats arrivaient.

Je n'avais néanmoins pas de temps à perdre. Si je voulais sauver le Phénix et sa progéniture, j'allais devoir faire vite. J'ignorais qui était ce "boss", mais pour capturer un Phénix adulte, en particulier une mère attentive, il ne devait pas être aussi faible que la douzaine d'abrutis que j'avais laissé sous forme de gratin de pâtes carbonisé dans la ruelle. Courant à en perdre haleine, je reprenais mon chemin vers l'île proche de ma localisation actuelle. Je devais faire vite. Il était inconcevable pour moi de laisser une créature aussi majestueuse se rajouter à la liste des espèces disparues, encore moins pour satisfaire les caprices d'un noble n'étant à mes yeux que l'une des pires raclures de ce monde.



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Sam 21 Fév - 17:12
Éruption

La plus mauvaise idée de toute l'histoire des mauvaises idées n'est pas de construire un parc plein de dinosaures et de faire venir des touristes. Loin de là. Cette idée là venait d'être indubitablement détrônée par la mauvaise idée du groupe de mercenaire qui avait prit à ce Phénix sa famille et désirait lui arracher ce qui en restait. Il était un nombre incalculable de choses capables de me mettre en rogne. En général, cela se manifestait par des jurons de ma part et des baffes à tout va. Mais là, c'était différent. Il s'agissait d'une colère silencieuse... La plus dangereuse qui soit. Car s'il était une chose que je ne tolérais pas en ce monde, c'était de s'en prendre à des animaux. Les humains, même jeunes, peuvent analyser les choses pour comprendre la folie de l'homme. Mais les animaux n'ont pas cette chance, ne peuvent pas faire cette étape du processus pour se reconstruire lorsqu'ils sont maltraités. La simple idée d'un homme blessant un animal me donnait envie de réduire la première île venue en no man's land.

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Je débarquais sur l'île inconnue après avoir franchi le rideau de vapeur et découvert un navire amarré sur la côte. A n'en pas douter, il s'agissait de ces hommes qui avaient déjà pris le Phénix femelle lié à celui que j'avais vu. Tant que j'étais vivant, il était hors de question que ces hommes s'en prennent au deuxième et à sa progéniture. Le groupe présent sur la plage eut une réaction on ne peut plus légitime en criant devant la vision de leur bateau volant en éclat dans un déluge de flammes et de lave. Sortant du brasier, j'avançais lentement vers la vingtaine de pèlerins présents. Il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre que le responsable de l'explosion n'était autre que moi. En même temps, un inconnu qui sort des décombres d'un grand navire, s'avance lentement vers vous avec une expression de colère facilement discernable... Cela a le don d'être assez explicite.

L'un d'entre eux, animé par la rage de voir son rafiot partir en cendre, s'élança vers moi, une épée brandie à la verticale. Je pris solidement mes appuis pour accélérer mon pas et l'agripper au niveau du visage avant qu'il ne porte son coup. Je ne le regardais pas. Non... J'avais les yeux rivés sur le reste de sa clique. Ma paume se mit à rougeoyer et de la fumée s'échappa de tout mon bras alors que le pauvre bougre à l'autre bout se mit à hurler de douleur, au point de faire frémir ses compagnons. Lâchant ce qui restait de sa tête, son corps s'effondra lourdement sur le sol, fumant au niveau du faciès complètement cramé et impossible à reconnaître. Ses camarades, mus par la peur, sortirent leurs armes à feu et se mirent à me tirer dessus tandis que je continuais de marcher vers eux, la rage au ventre.

Les balles s'enfoncèrent dans mon corps, laissant suinter un peu de magma, ne me faisant même pas ralentir. L'expression déjà affolée des mercenaires vira à la panique critique. Même si leurs attaques ne me faisaient rien, ils continuèrent de tirer, dans l'espoir que ce qui avait échoué une douzaine de fois allait peut-être marcher au bout de la treizième. Mais j'étais trop en colère, trop enragé, pour me soucier des balles qui entraient en contact avec mon être. J'avais ces hommes en vue, et aucun d'entre eux ne s'en sortirait. Finalement, trois d'entre eux s'élancèrent vers moi, sabre en main, portant chacun un coup, le premier me déchirant l'épaule gauche en s'enfonçant jusqu'à ma clavicule, le second dans mon flanc droit, et le troisième d'un coup d'estoc en plein dans mon estomac.

Alors qu'ils pensaient avoir réussi, ils perdirent leur mine victorieuse en voyant leurs armes rougir et le magma constituant mon corps recoller les parties séparées de celui-ci. Relevant les yeux vers eux, j'en attrapais un à la gorge avant de faire littéralement fondre celle-ci. Les armes plantées dans mon corps tombèrent toutes, les parties se trouvant dans mon enveloppe charnelle ayant toutes fondues sans laisser de traces. Leurs propriétaires, les deux bougres encore vivant, tombèrent alors sur leurs fesses, transpirant de peur comme s'ils avaient le diable face à eux. Et pour l'heure, j'acceptais de tenir ce rôle.


Ba... Bakemono !!!]

Moi ? Un monstre ? Alors qu'ils étaient ceux se livrant à un trafic odieux, sans aucun scrupule ? Si je devais être considéré comme un monstre par ce genre de types, alors je n'avais aucune objection à formuler. Levant le poing, je lâchais aussitôt un Dai Funka qui engloutit les deux mercenaires, continuant sa route vers le groupe à quelques mètres de moi, pétrifié par le spectacle qui se jouait face à eux. Le magma explosa pour les frapper pratiquement tous, laissant une fumée des plus denses s'échapper.

M'avançant à nouveau vers ce qui restait des personnes que j'avais attaquées, je constatais que deux d'entre elles étaient toujours vivantes. Brûlées, mais vivantes, assises sur leur fessier, complètement tétanisées. Je cessais de marcher aussitôt que je fusse arrivé au niveau de la première, mettant un genou sur le sol pour me retrouver face à ce dernier. Ma voix tremblait presque de colère alors que je m'adressais à lui avec le peu de patience et de contrôle que j'avais encore.


Où est ton chef ?!

Le pauvre bougre n'arrivait pas à articuler le moindre mot, tremblant toujours comme une feuille. Puis, allez savoir s'il s'agissait d'un éclair de lucidité ou de bêtise pure, il sortit son arme de son étui pour se mettre à me tirer dessus en hurlant à plein poumons. Les balles traversèrent ma tête et mon torse, laissant des trous de magma qui vinrent se reboucher presque aussitôt, laissant le bruit propre à la chaleur se faire entendre. Je n'avais pas quitté des yeux mon interlocuteur qui était maintenant encore plus terrifié qu'avant.

Mauvaise réponse...

Ma main droite se porta à son visage, avant de chauffer brusquement en le faisant hurler comme une pucelle. La fumée s'échappa de ma main avant que le pauvre homme ne finisse par arrêter de crier, trop mort pour cela. Mon attention se porta sur son camarade, à quelques mètres de là. Je constatais que ce dernier avait mouillé son pantalon et je devais sans doute dire merci aux capacités du Magu Magu no Mi, car s'il était une chose que l'on pouvait en dire, c'était qu'elles demeuraient toujours aussi impressionnantes. Posant à nouveau un genou au sol, me retrouvant dans la même posture que précédemment mais avec un nouveau challenger face à moi, je réitérais ma question avec exactement le même ton. Ce "comique de répétition" si l'on peut dire, avait un effet on ne peut plus convainquant. Autant dire que le seul survivant savait à quoi s'attendre s'il ne me donnait pas ce que je désirais.

Il est... Il est... Au sommet de la montagne. Il est parti chercher l... l'oiseau... Pitié ! Ne me tuez pas !

Je me relevais alors lentement, faisant dos au mercenaire qui paru soulagé de me voir partir. Je cessais alors brusquement d'avancer, tournant lentement ma tête vers lui. De la pitié ? En avait-il eu en livrant le Phénix à la pire raclure que l'espèce humaine avait pu engendrer ? Désolé pour toi l'ami, mais je n'ai de pitié que pour les êtres humains et pour les animaux. En ce qui concerne les déchets dans ton genre, je n'en ai aucune. Levant ma main, je laissais se libérer une vague de magma qui vint atterrir sur le corps de l'homme à la manière d'une couverture pâteuse. Dans un cri qui vous déchirerait l'âme, j'entendais l'individu mourir sans que cela ne suscite une once de compassion de ma part.

Rapidement, je m'élançais alors à la conquête du pic où logeait l'oiseau et sa progéniture. Si seulement je ne l'avais pas laissé... Si j'étais resté avec lui. J'aurai pu arrêter tout cela avant même que ça ne commence. Fonçant comme un damné, je laissais le magma me porter au sommet de la montagne pour arriver comme un forcené sur le plateau où je vis un spectacle qui m'enragea encore davantage. Un homme encapuchonné, tenant l'œuf, se trouvant face au Phénix adulte, blessé et gisant par terre, lui tira dessus juste quand je posais le pied sur le sol. Une seule détonation... Et l'oiseau chuta sans vie sur le sol. Mes yeux s'écarquillèrent brusquement avant que je ne sente l'essence même de ce qui constituait la colère monter en moi.

Je fus cependant stoppé dans mon élan en voyant le corps du Phénix ainsi abattu s'enflammer brusquement dans une colonne de feu, avant de laisser sortir du petit tas de cendre un oisillon qui piailla. Mais à voir son regard, je n'avais aucun doute : ce "poussin" était bien l'animal qui venait d'être abattu. Ne prêtant pas attention à moi, son bourreau prit sur lui de réitérer l'opération en chargeant à nouveau son arme.


N'Y COMPTE PAS !!!

Mon poing s'élança vers le mercenaire, faisant fondre le canon de son revolver avant qu'il ne l'utilise. Surpris de cette intervention, le voleur d'œuf recula de plusieurs mètres, gardant toujours son visage sous la capuche. Désormais, je me tenais entre lui et le Phénix sous forme juvénile. Si je me fiais à la conversation que j'avais entendu en ville, lorsqu'il était dans cet état, si l'oiseau était à nouveau mortellement touché, il allait périr pour de bon. Je devais veiller à ce que cela n'arrive pas, tout comme je devais faire en sorte de récupérer son œuf. C'est alors que l'inconnu s'adressa à moi avec un calme somme toute assez relatif.

D'après ce que je viens de voir, je peux supposer que c'est toi qui a fait sauter le bateau et libéré toute cette fumée il y a peu. Je peux savoir pourquoi tu t'interposes entre moi et ce piaf ? Tu veux ta part de la récompense ?

Non seulement cet énergumène ne comprenait pas mes motivations, mais en plus il avait le toupet de me rabaisser à son niveau. Ma part de la récompense ? J'allais lui en donner une de récompense... Et je comptais bien la lui mettre là où le soleil ne brille jamais ! Avec toute la fureur que je pouvais extérioriser, je lui répondait directement sans aucune hésitation.

Quelqu'un comme toi ne pourra jamais comprendre mes motivations ! Alors pose cet œuf et dégage tant que tu as encore des jambes attachées à ton corps... Sinon...

Récupérer l'œuf était ma priorité. Je ne devais pas attaquer ce type sous peine de risquer la sécurité de l'animal se trouvant à l'intérieur. Si seulement ce type pouvait le poser. Si seulement il pouvait être aussi stupide que ses camarades et chercher à courir et s'enfuir. Si seulement...

Il me semble que tu n'es pas en mesure de négocier gamin. Même si tu possèdes des capacités terrifiantes, tu n'es pas en position de force. Je pense plutôt que je vais partir d'ici avec l'œuf et te laisser avec son père. Cela devrait lui prendre deux ou trois heures avant qu'il ne retrouve sa taille adulte. D'ici là je serai déjà loin.

Il était loin d'être aussi stupide que ses compagnons. Mais de mon côté j'étais loin d'être aussi calme que ce qu'il pensait. Dans un cri de rage, je m'élançais vers lui, poing brandi en arrière pour le rabattre dans sa direction. Mais d'un seul coup, il sortit de son manteau une arme avec laquelle il me frappa en diagonale, depuis le flanc gauche, en bas, jusqu'à l'épaule droite. Comme si cela allait m'arr...

Qu'est-ce qui se passait ? Je sentais mes forces m'abandonner et une vive douleur me lanciner le corps. Sans explication, je tombais alors au sol, le sang s'échappant de ma chair. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Levant le regard vers l'inconnu, je voyais que l'arme qu'il avait utilisée n'était autre qu'une épée... en Kairouseki au niveau de l'extrémité de la lame. Bon dieu ! Si seulement j'étais plus réfléchi, je ne serai pas là en train de baigner dans mon sang. J'avais eu trop confiance en mes capacités de Logia et cet orgueil venait de me coûter cher. Très cher. Me toisant, l'inconnu prit à son tour la parole, profitant de cette situation.


Je devrais normalement profiter de la situation et t'abattre mais... Comme tu as liquidé tous mes partenaires et grandement fait augmenter ma part de la récompense, je vais te remercier comme il se doit en te laissant la vie sauve gamin. Le temps que toi et ton ami à plumes récupériez, je serai déjà loin. J'espère que tu n'y vois rien de personnel.

Rien de personnel ? Mon cul ! Cet enfoiré avait vendu un Phénix à un noble de Mariejoa qui l'avait tué. Et maintenant il kidnappait la progéniture de ce dernier en manquant de tuer le deuxième oiseau du couple. Et pour couronner le tout, il me laissait baigner dans mon sang après m'avoir mis à terre en une attaque. Attend un peu que je me relève mon bonhomme, je vais t'en donner moi du personnel ! Mais je n'eus pas l'occasion de le faire. Contre toute attente, je n'étais pas le seul à avoir mangé un Fruit du Démon. Notre mercenaire déploya une paire d'ailes noires, alors que ses mains se changèrent en serres, le tout avant qu'il ne s'envole à une vitesse plutôt impressionnante.

Le voyant s'enfuir au loin, battant des ailes, je me maudissais d'avoir fait une telle erreur. Frappant du poing contre le sol, je hurlais ma colère alors que les larmes coulaient le long de mes joues. Mais alors que j'agissais ainsi, je sentis quelque chose se coller à moi. Tournant la tête, je vis le Phénix, sous forme d'oisillon, me mettre des coups de bec dans les côtes, me fixant avec toujours autant de fierté et de volonté. Contrairement à moi, il ne s’apitoyait pas sur son sort. Son regard était tourné vers la direction de fuite de notre adversaire, et je pouvais sentir brûler en lui la volonté d'avancer, de tout mettre en œuvre pour retrouver son enfant. Je ne devais pas succomber à mes émotions comme je venais de le faire. Je devais prendre exemple sur cet animal noble.

Me relevant lentement, une main sur ma poitrine pour essayer de contenir le saignement, je cautérisais la plaie avec le magma en diminuant ma résistance naturelle de Logia. Mais même malgré cela, je sentais toujours mes forces en quantité moindre. Respirant difficilement, je finis par enlever mon écharpe pour placer le poussin dedans, le tenant dans mes bras, tout en descendant du pic pour me rendre vers mon navire. Je m'écroulais alors dans ce dernier, fatigué, au bout du rouleau.

Ce n'est qu'un peu moins de deux heures plus tard que je me réveillais, entendant la mélodie du Phénix. L'oisillon se tenant face à moi se mit à chanter de manière majestueuse. Admirant la créature, je me demandais pourquoi il se mettait soudainement à émettre cette mélodie gracieuse. J'eus ma réponse lorsqu'une vague de chaleur vint me submerger. Les flammes entourèrent à nouveau le corps du volatile, avant qu'une onde de choc ne les dispersent, révélant à moi l'animal sous sa forme adulte. Alors ça marchait comme ça ? Deux heures après sa résurrection, le Phénix pouvait revenir à sa forme adulte de cette manière ? Pas étonnant qu'ils soient difficile à tuer. Mais durant ces mêmes deux heures, si jamais il venait à être à nouveau tué, il ne pourrait plus revenir. Voilà ce qui le rendait vulnérable. Une grosse faiblesse quand même pour lui. Fixant la bête, je lui parlais avec un léger sourire, heureux de retrouver ce compagnon en pleine forme.


Je vois que tu as repris du poil de la bête. Mais tu ne pourras pas battre ce type, même si tu le retrouves par miracle. Je sais cependant que je ne pourrais pas t'empêcher de partir si tu le souhaites. Alors je vais te proposer autre chose. Lors de mon voyage à venir, je vais sûrement passer par Mariejoa, là où cette ordure a conduit ton rejeton. J'aimerai que tu me laisses m'en occuper et te le ramener. Si je t'en fais la promesse, seras-tu d'accord pour attendre mon retour ici ?

La vivacité des iris du Phénix se fit encore plus grande en entendant mes mots. Même s'il était fort de caractère, je savais que perdre un proche était une épreuve dont il était impossible de ressortir indemne. Mais pour l'heure, son petit était toujours vivant. Il avait encore une chance de le revoir. Pour répondre à ma proposition, il se contenta de pousser un cri en déployant ses ailes sur la plage, laissant résonner sa voix cristalline dans les airs. D'un geste, il m'invita à... prendre place sur son dos ? Il était sérieux ?

A en croire la manière dont il me fixait, je devais croire que oui. M'allongeant sur son corps, je vis ce dernier s'étendre sous forme de flammes tangibles. Un humain normal aurait fini brûlé s'il avait pris ainsi place sur un corps ardent comme celui du Phénix. Mais le fait d'être un Logia me protégeait de cela. D'un seul battement, l'animal se propulsa dans les airs en hurlant. Nouvelle information sur les Phénix, ils sont visiblement capables de porter de lourdes charges. Me fixant à nouveau comme s'il attendait que je lui donne la direction, je lui montrais le chemin qui menait droit au Tsukimi. Notre ennemi avait fuis depuis trop longtemps pour que l'on puisse se lancer à sa poursuite. Soigner mes blessures et continuer mon voyage avec l'Alliance Rose était ma meilleure chance... Notre meilleure chance, de retrouver son petit. D'un seul coup, le volatile se mit à battre des ailes de façon ample, traçant à toute allure dans la direction que je lui avais indiqué. Et pour être honnête, je devais avouer que voler était une chose qui... m'apaisait.

Après un bon moment, relativement court quand même compte tenu de la vitesse de l'animal, nous finîmes par arriver au niveau du pont du Tsukimi sur lequel nous atterrîmes. Les flammes étendant le corps du Phénix disparurent, ne laissant que ses plumes et son corps normal. Pour une entrée en la matière, c'était assez impressionnant. Le volatile vint alors se poser sur mon épaule, devant le reste de l'équipage qui semblait plutôt abasourdi par cette arrivée après pratiquement une semaine d'absence. Sans autre cérémonie, j'annonçais les choses comme elles étaient.


Voici... Ignis. Je lui ai fait une promesse dont je vous parlerai un peu plus tard. Encore désolé de vous avoir inquiétés.

Ignis... Voilà un nom qui m'était venu sur le moment. Mais alors que Xi se précipitait vers moi pour soigner mes blessures, j'entendais le Phénix chanter cette nouvelle amitié, cette nouvelle aventure, et tous les espoirs qu'il avait placé en moi en choisissant de me faire confiance. Cette mélodie... C'était celle par quoi tout avait commencé... Celle qui scellait notre rencontre et notre amitié... Celle qui scellait la promesse que je lui avais faite et que je me jurais de tenir en le voyant s'envoler à nouveau pour retourner sur son île, attendant mon retour et celui de sa progéniture.



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[Mission] Eternal Flame 267598PyrasDcopie
Pyras D. Dante
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