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| |  Dim 30 Déc - 13:51 St Urea me voilà !
Je venais à peine d’avoir 18 ans et j’en avais déjà marre de courir après des blaireaux pour avoir des cobayes. Y en avait aussi assez d’être obligé de devoir moi-même trouver de l’argent pour me nourrir, dormir et pouvoir faire mes expériences. Je préfère maintenant acheter mes cobayes plutôt que de prendre la peine de les capturer moi-même. C’est décidé ! Je vais intégrer les révolutionnaires ! Eux ils m’offriront surement des fonds pour faire mes expériences. C’est sûr qu’ils seront intéressés par mon projet. Qui ne voudrait pas d’armes de destruction massive quand on s’attaque à la plus grande organisation mondiale ? Un fou ? Non, même pas. Personne, fufufu. Je suis sûr d’être pris.
J’étais donc sûr d’être pris. Mais je voulais quand même mettre les plus grandes chances de mon côté. Il fallait donc que je me rende dans un nid de la révolution. Ici, dans ce trou perdu il n’y avait rien. Si je voulais me faire engager, à part chez le boulanger je n’avais pas de place. Après quelques recherches, enfin surtout quelques tabassages, j’avais l’endroit qui semblait parfait. Un « Nid de la révolution » « bientôt le feu aux poudres dans leur combat contre le gouvernement ». St Urea. C’était l’endroit rêvé. Le fait de les rejoindre là-bas m’assurerait de monter en grade rapidement pour gagner rapidement les fond nécessaires à mes expériences.
MA DÉCISION EST PRISE ! DIRECTION ST UREA !
Après ce cri, tout le monde me regarda bizarrement, puis après avoir baissé les yeux comme à leur habitude, ils ont tous eu l’air soulagé de cette nouvelle. D’ailleurs, je vus de nombreuses personnes partir en courant après mon annonce pour annoncer la « bonne » nouvelle… Quelle bande d’enfoirés quand même.
Je me suis ensuite rendu au port pour me trouver un transport. Je regardais tranquillement les styles de bateaux pour trouver celui qui serait le mieux pour mon voyage qui allait durer environ 2 mois. Donc fallait pas que je me plante parce que sinon ça sera 2 mois hyper chiant. Barque ? Trop petit. Bateau marchand ? Trop bruyant et trop travailleur pour moi. Bateau de plaisance type paquebot ? On n’est pas à « la croisière s’amuse » ! Il me restait plus qu’un type de bateau… Alors ne voulant pas monter dans ce genre de rafiot, j’ai rejeté un coup d’œil autour de moi. Mais rien. J’arrivais toujours au même résultat… Je devais maintenant me résoudre à me hisser dans un bateau de pirates. Déjà que je ne pouvais pas me les voir, il allait maintenant falloir que j’en côtoie pendant au moins 2 mois ! Ça allait être dur. Très dur. Mais je n’avais pas le choix. Enfin si j’avais un choix. Le choix de l’équipage. Il fallait donc que je me trouve un équipage facilement manipulable pour ne pas être embêté.
J’ai donc observé attentivement tous les équipages pirates présents dans le port et mon regard s’est arrêté sur un étendard. Je ne l’avais jamais vu auparavant. Un drapeau avec les restes d’un poisson.
Pendant quelques secondes j’ai cru que c’était un équipage d’hommes-poisson, puis j’ai vu que ce n’était que des humains sur un petit bateau. Quatre personnes. L’air abruti. On aurait dit l’équipage parfait. Je me suis donc approché et j’ai questionné le capitaine sur leur équipage. Ils s’appelaient les rejetés. Ce nom leur venait du fait qu’ils se sont tous, au moins une fois, fait rejeter d’un équipage. C’était assez pitoyable, mais fallait que je joue le jeu.
MAIS C’EST LA PROVIDENCE QUI VOUS ENVOIE ! JE VIENS MOI AUSSI DE ME FAIRE REJETER DE MON ÉQUIPAGE…
Ces simples mots ont suffi à me faire recruter. Ils étaient cons. Vraiment cons. En tout cas, les manipuler n’allait pas être très dur. Cet équipage comportait leur capitaine. Un homme piteux. Il était vraiment pitoyable. Il n’avait aucun charisme, aucun dynamisme… Je me demandais comment son équipage pouvait tenir avec une telle lopette pour les diriger. Puis j’ai vu sa seconde. Une femme psychotique. A un moment elle jouait le rôle de la chef en brandissant de partout ses pistolet, puis l’instant d’après, elle se réfugiait toute peureuse dans ses cuisines. Donc elle occupait le poste de cuisinière et de véritable capitaine. Après j’ai remarqué, enfin une montagne de muscles s’est placé devant moi. Il ne parlait pas et me regardait de haut. Et je ne savais pas si c’était parce qu’il était plus grand que moi ou si c’était une manière de me snober. En tout cas, j’en ai conclu qu’il était froid. Mais j’avais tort. Il était juste muet et grand. C’était notre navigateur. Et enfin, il y avait un mec tout maigrichon. C’était leur canonnier. Il était excessif. Déjà, à notre première rencontre il voulait faire péter tout plein de truc pour faire une sorte de fête… Il peut-être aussi pyromane sur le bord. En tout cas, côtoyer cet équipage pendant 2 mois n’allait pas être de tout repos.
Cet équipage agit anticonstitutionnellement vu que c’est la femme qui dirige malgré son état mental et son statut de non-capitaine. En plus, à force de rester à bord de cet équipage de rebut, je à avoir des symptômes prodromiques de la débilité… Mon but est devenu secondaire. Je préfère m’amuser. Nos journées se résumaient à de nombreuses bastons. Surtout entre membres de l’équipage bien sûr. Des ripailles. Des rires. Des pleurs. Des BOOMs. Des tirs. Des incendies… Ça bougeait beaucoup. On n’avait pas le temps de s’ennuyer. Les jours défilaient. Puis les mois. Et les années. Pourquoi les années ? On ne devait mettre que 2 mois non ? Ce voyage se prolongea à cause de notre navigateur incapable de nous dire qu’il s’était trompé de chemin… Vous me direz, le fait qu’il soit muet aide beaucoup aussi.
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